Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 12:59:57

 

Table des matières     Info

 

 

Technique du paillage ( 28-07-08 )

Traitements herbicides au jardin (26-07-08 )

Faut-il traiter les rosiers ? ( 13-07-08 )

Les glaïeuls ( 09-07-08 )

COMMENT LUTTER CONTRE LES LIMACES ? ( 05-07-08 )

Environnement au jardin ( 21-06-08 )

La lutte contre les espèces envahissantes est déclarée à Viroinval ( 20-06-08 )

Les soins réclamés par les orchidacées ( 07-06-08 )

Les rosiers sauvages (Eglantiers) ( 05-06-08 )

 

Technique du paillage

Ami(e)s des jardins observez.........

La Régionale d'horticulture de Namur organise chaque année un concours de façades, jardins fleuris et de potagers.

Ce 22 juillet 2008, un jury visitait les jardins et façades des membres de Fosses-la-Ville inscrits à ce concours.

Notre surprise fut grande de nous apercevoir que la lutte contre les mauvaises herbes dans le potager n'était plus un problème.

Mr et Me ROLLIN cultivent selon la technique prônée par M. J.VASSART horticulteur et conférencier bien connu auprès de nos cercles.

La culture s'effectue sur une toile de paillage dont les caractéristiques sont les suivantes:

Cette toile tissée en polypropylène, a subi un traitement anti UV, son poids de  130 g/m2, très résistante et de couleur noire, quadrillage 25 x 25 cm. Ce film est vendu en largeur variable. Cette toile évite la pousse des herbes, est perméable à l'eau et maintient le sol humide pendant les périodes de sécheresse.

Les trous de plantation sont effectués à l'aide d'un chalumeau. Les légumes cultivés sont entre autres oignons, échalotes, pommes de terre et les foliacés.

R. Daloze

 

Traitements herbicides au jardin attention aux conditions météorologiques

Plusieurs facteurs météorologiques influencent l'efficacité d'un herbicide. La combinaison de ces facteurs détermine le moment optimal pour effectuer une pulvérisation.

Le vent est le facteur principal à observer afin de limiter le risque de dérive et de phytotoxicité sur les planter non ciblées par le traitement. Il est recommandé de ne pas traiter lorsque la vitesse du vent est supérieure a 5 km/h (petites branches en mouvement et soulèvement de la poussière). Il est également préférable d'éviter de pulvériser un herbicide par vent d'Est ou du Nord. En effet, dans ces conditions, la cuticule des adventices est non perméable.

Un second facteur à prendre en compte est l'hygrométrie. Idéalement, lors de l'application d'un herbicide, l’hygrométrie doit être supérieure à 60%.Durant les périodes chaudes de l'année, ces conditions ne sont rencontrées que le matin et le soir. Par contre, lors de l'application d'un herbicide radiculaire, il peut être utile d'appliquer le produit avant une pluie fine ou de profiter de l'humidité suffisante du sol ou d'une rosée.

Le délai entre la pulvérisation et une pluie va influencer l'efficacité du produit. Une forte pluie après un traitement peut entrainer le produit par ruissellement vers des points d'eau (avaloir, égout...). En fonction du mode de pénétration du produit, ce délai sera plus ou moins long. Pour la majorité des produits, une seconde application n'est pas nécessaire si les précipitations ont lieu plus de deux heures après le traitement. Cependant, il est déconseillé de traiter avec un herbicide foliaire s'il pleut ou si une pluie est annoncée dans les heures qui suivent le traitement.

La température doit être suffisamment élevée (supérieure a 5°C) afin de garantir une efficacité maximum du produit. Cependant, la combinaison de températures trop élevées (supérieures a 25°C) et d'hygrométrie faible réduira (par évaporation) la taille des gouttelettes pulvérisées et augmentera le risque de dérive.

Généralement, l'étiquette indique les conditions météorologiques optimales à l'utilisation du produit. Dans tous les cas, il faudra se référer à l'étiquette pour pulvériser dans des conditions optimales.

Jean Marot comité régional phyto

 

Faut-il traiter les rosiers ?

Les roses modernes aux magnifiques fleurs que nous choisissons de préférence pour embellir nos parterres, s'avèrent très sensibles à diverses maladies et ravageurs.

Les pucerons

Un beau matin, nous constatons avec stupéfaction que les boutons de roses sont recouverts de centaines de pucerons. Plusieurs espèces de pucerons prolifèrent sur les rosiers, le plus commun étant Macrosiphum rosae. Si on ne prend pas des dispositions à temps, ces insectes se multiplient de façon explosive. Une attaque sévère de pucerons entraîne une croissance ralentie des tiges florifères et par conséquent une floraison réduite. En outre, les feuilles se couvrent de miellat et deviennent gluantes. Ce sont des conditions favorables à la maladie des taches noires.

On peut pulvériser un insecticide à base de pirimicarbe, d'imidadopride ou à base d'insecticides naturels: pyréthrines.

L'oïdium

L'oïdium est aisé à reconnaître à l'aspect blanc poussiéreux des feuilles, rameaux et boutons.

Cette maladie se développe surtout par temps sec, car les pores du champignon (Sphaerotheca pannosa) meurent si gilles sont longtemps en contact avec l'eau. La pluie freine donc la propagation de l'infection.

Dès que l'oïdium apparaît, il faut effectuer un traitement à l'aide d'un fongicide à base de triforine, mycobutanil, propiconazole ou à l'aide d'un produit polyvalent Rosabel qui contient 15 g/l de propiconazole et 3 g/l de bifenthrine et est utilisé à la dose de 100 ml/10 litres d'eau. Répétez la pulvérisation après 14 jours si nécessaire. Etant donné que la maladie hiverne dans les boutons floraux, une pulvérisation d'automne permet de diminuer les risques d'infection pour l'année suivante. Ce dernier conseil est seulement valable pour les rosiers buissonnants, pas pour les rosiers taillés annuellement à 3 ou 5 yeux.

Les taches noires

La maladie des taches noires est redoutée par les jardiniers. Les symptômes de cette maladie sont l'apparition sur les feuilles de taches de couleur brun mauve à noires avec un bord brillant. Les feuilles malades se colorent en jaune brun et tombent prématurément.

Ce champignon se développe lorsque les feuilles restent humides pendant de longues périodes. On veillera notamment à arroser pendant la journée, afin que les feuilles sèchent avant la tombée de la nuit. On plantera les rosiers de préférence dans un endroit ouvert, ensoleillé et aéré pour obtenir des plantes saines.

La source de l'infection se localise dans les feuilles malades tombées à terre. Le ramassage des feuilles infectées est aussi un bon moyen de prévention. En effet, les éclaboussures des gouttes de pluie entraînent les spores de champignons présentes sur les feuilles au sol et peuvent dès lors infecter les feuilles saines.

Les traitements au Rosabel auront lieu le plus tôt possible, au plus tard à l'apparition des premiers symptômes soit de mi mai à fin mai. Il est conseillé d'enlever les feuilles malades avant le traitement afin que les rosiers soient sains pour les mois à venir. Les traitements préventifs sont fortement conseillés surtout pour les rosiers buissonnants et grimpants dès le mois de mars, afin d'éliminer les champignons ayant survécu à nos hivers de plus en plus doux.

La tenthrède rouleuse des feuilles

Les dégâts causés par la tenthrède rouleuse des feuilles (Blennocampa pusilla) donnent un aspect peu agréable à vos rosiers.

Cet insecte pond ses œufs au mois de mai, à l'endroit de la nervure centrale des jeunes feuilles. Les sécrétions de la tenthrède, provoquent un enroulement des feuilles. Elle pique beaucoup plus de feuilles qu'elle ne dépose d'œufs. L'œuf donne une fausse chenille qui mange la feuille au fur et à mesure. Les feuilles enroulées sans œufs jaunissent et dépérissent lentement. Par temps chaud, l'attaque est généralement plus sévère car les tenthrèdes sont plus actives et déposent plus d'œufs.

La rouille

A la face inférieure des feuilles, on trouve des amas de spores de couleur orange très soutenue.

L'attaque provoque la chute prématurée des feuilles. Si elle est sévère, on peut observer des phénomènes de ralentissement de croissance. La rouille se développe surtout par temps chaud et humide. La pulvérisation à l'aide de Rosabel est aussi conseillée.

N.B

Les produits cités le sont à titre informatif. D'autres formulations pour ces usages sont disponibles dans le commerce. Lors de l'application d'un produit, consulter et respecter les indications mentionnées sur l'emballage.

 

Les glaïeuls

De nombreux documents anciens font mention de maisons couvertes de gled ou gledz.

Le mot gled est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaive) à cause des feuilles lancéolées de cette plante. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme glaid et vers 1160, glai. En Bretagne c'est le gled.

Cela désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, le gled est à la fois l'iris des marais, le carex (laîche), les roseaux et les joncs ; des végétaux que Ion retrouve dans des zones humides et qui sont utilises pour couvrir les maisons.

Le mot évolue en glé au XIXe siècle et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. C’est le chaume du Seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations.

Antoine FURETIERE (1619-1688) -écrivain français, ecclésiastique et grammairien, donne sa définition (attention : copier en français ancien) - « Glayeul. s. m. Herbe qu'on nomme autrement Flambe. Il y en a des jaunes de rivière ou de marais. Elle est pourtant plus petite & plus estroitte que la flambe, & pointuë comme une espée, pleine de nerfs & de veines. Ses fleurs sont rangées en un bel ordre. Sa graine est ronde, & sa racine double. Matthiole l'appelle l'herbe des bleds, parce qu'elle y croist de la hauteur d'une coudée sur une tige pleine de jus. Il y a aussi un glayeul sauvage, qu'on appelle Spatula foetida, a cause qu'il est puant. Ce mot vient de gladiolus, Nicod, on l'appelle aussi « Iris ».

Le glaïeul, nom du genre Gladiolus, de la famine des Iridées, est originaire d'Afrique du Sud, mais certaines espèces sauvages se situent en Europe centrale, autour du Bassin méditerranéen et en Afrique de l'Est.

Sous le nom de glaïeul, on retrouve aussi deux espèces du genre Iris : le glaïeul des marais : Iris pseudo-acorus L.et le glaïeul puant : Iris foetidissima L., nommé aussi Iris gigot.

Les glaïeuls appartiennent à un genre qui compte plus de 260 espèces. Ce sont des plantes vivaces généralement non rustiques a cormes (ou cormus - organe de réserves nutritives souterrain qui résulte d'un épaississement de la base dune tige. Un corme est généralement recouvert d'une tunique. Souvent confondu avec le bulbe, le corme épuise ses réserves au cours de chaque cycle et est remplacé par un nouveau).

Les glaïeuls sont largement utilises comme plantes ornementales en massifs ou pour la production de fleurs coupées.

L'intérêt de la plante reside dans la taille et la beauté de son inflorescence en épi présentant des fleurons frangés ou non, de couleurs, de formes, de grandeurs variables. De nouveaux cultivars (et hybrides) apparaissent chaque année et offrent des nouveautés remarquables.

Classification

Les glaïeuls d'hiver

Très peu de glaïeuls résistent aux froids ou sont des vivaces rustiques sous nos climats. Les espèces provenant du Bassin méditerranéen doivent avoir un paillage important pour résister à l'hiver. Par contre, les espèces d'Europe centrale peuvent résister naturellement (en situation abritée).

Quelques espèces : Gladiolus communis ssp.byzantinus, GI. communis ssp.communis, Gl. illyricus, GI. imbricatus, GI. italicus, Gl. palustris... Les hampes varient entre 30 et 90 cm. Les fleurons sont nombreux et colorés.

Les glaïeuls d'été à petites fleurs

En croisant Gladiolus primulinus avec des hybrides a grandes fleurs, il a été possible de créer des hybrides de Gladiolus primulinus. Les hampes florales sont de hauteur moyenne, plus fines mais rigides avec de superbes fleurons.

Le terme générique de Gladiolus nanus reprend des glaïeuls miniatures très colorés. Les hybrides ont des hampes florales de 40 à 60 cm et sont originaires d'Afrique du Sud (GI. cardinalis, GI. tristis, Gl. blandus, Gl. undulatus...). Ces hybrides sont aussi repris sous le nom de Gl. colvillei, GI. ramonus et Gl. tubergenii. Sans oublier Gl. haarlemensis qui sont des hybrides provenant de Gl. colvillei.

Les hybrides de glaïeuls à grandes fleurs

Depuis 1870, de très nombreux hybrides out été créés et offrent des plantes dont la hampe florale atteint de 80 a 150 cm de hauteur et parfois plus. Les fleurons peuvent être au nombre de 20 (et +) et leur diamètre atteindre facilement 10 a 15 cm. Les coloris, les formes et les grandeurs sont innombrables,

Quelques autres espèces peuvent être citées Gl borneti, Gl. glaucus, Gl. murielae (= Gl. cullianthus =Acidanthera bicolor = glaïeul d'Abyssinie) ...

Contrairement a LIX autres plantes bulbeuses comme la jacinthe ou le narcisse, la hampe florale du glaïeul apparait en même temps que les premières feuilles.

Culture

La très grosse majorité des glaïeuls se trouve dans le commerce sons forme de cormes à planter au printemps, a partir d'avril (parfois fin mars si les conditions le permettent).

Chaque corme produit une seule hampe florale. Il faudra donc en planter suffisamment si l'effet bouquet est recherché.

Plus le corme est gros, plus la hampe florale sera vigoureuse et la floraison excellente. Bien sur, les calibres vont dépendre de la classification et du développement final de respect; ou de l'hybride.

Par exemple, pour les Gl. colvillei : calibre 8/9, pour les glaïeuls a grandes fleurs : calibre 12/14.

La plantation se fait en un lieu ensoleillé, de préférence dans un sol bien drainé et riche en matières organiques très Bien décomposées. Sans être très exigeants, les glaïeuls préfèrent les terres légères et fraiches avec des arrosages copieux et réguliers durant l'été et, un bon engrais soluble. Un fertilisant de type 1530-15 favorise une bonne et vigoureuse croissance ainsi qu'un bon développement floral.

Pour ne pas avoir toute la floraison au memo moment (surtout pour la fleur coupée), étaler la plantation jusqu'au 15 juin. Ainsi, elle s'échelonnera jusqu'a la fin septembre, début octobre.

Planter les cormes une profondeur pouvant varier de 5 à 15 cm.

Planter peu profondément (a 5 a 8 cm), les carmes pousseront plus rapidement ; cela réduira le risque de pourriture mais les plantes hautes auront un moins bon ancrage et seront sujet à renverser plus facilement sous le poids de la hampe florale ou a cause des vents. Cette profondeur pout s'appliquer lorsque le sal est plus lourd et compact (sol argileux).

Planter plus profondément (8 jusqu'a 15 cm) lorsque le sol est très meuble (sol sableux) ; ceci pour améliorer l'ancrage (le sol jouant le rôle de tuteur).

La plantation peut être envisagée différemment en fonction des buts poursuivis.

- Certains préfèrent la plantation en rang d’oignons en distançant chaque corme de 15-20 cm dans la ligne. Dans ce cas, surtout pour les grandes hampes florales, il est utile de prévoir un tuteurage individuel ou un double fil emprisonnant la ligne et pouvant être monté au fur et a mesure de la croissance des hampes.

- D'autres préfèrent une plantation groupée par taches de 3, 5, 9,11 cormes ou plus. Les avantages sont nombreux : un gain de place, un effet de floraison plus joli et un tuteurage facilite. Une plantation serrée ou en groupes permet aux hampes de se soutenir mutuellement et assure une meilleure verticalité de celles-ci.

- D'autres encore utilisent un treillis à mailles carrées en plantant un corme par maille. Ce treillis devra suivre un piquetage qui lui permettra de monter au fur et a mesure de la croissance des hampes. Cette plantation est surtout valable pour l'obtention de fleurs coupées.

Changer 1'emplacement de la plantation chaque année pour éviter, notamment, l'apparition de pestes. Le glaïeul est particulièrement sensible au thrips (petit insecte provoquant la décoloration du feuillage et empêchant la maturation des boutons floraux).

La floraison des glaïeuls intervient, en moyenne, entre 90 et 100 jours après la plantation des cormes.

Ceci dépendra directement de la classification, des conditions climatiques, du sol ...

Le corme planté au printemps est complètement atrophié par la floraison, mais il se forme au-dessus de lui un nouveau corme pouvant être replanté l'année suivante. Celui qui a été planté au printemps n'est pas celui qui va être arraché à l'automne.

Si les glaïeuls sont utilisés pour la fleur coupée, ne pas couper les hampes florales au niveau du sol afin de laisser quelques feuilles. Ainsi le nouveau corme pourra se fortifier correctement.

A la fin du mois d'octobre, avant les Brands froids, arracher les cormes. Les hampes seront coupées a 10 cm de hauteur, enlever la terre, tous les petits caïeux et le vieux corme, les racines basales, laisser sécher. Nettoyer définitivement en enlevant les feuilles fanées. Eliminer les cormes douteux.

Ensuite les entreposer pour l'hiver a l'abri des gelées, des courants d'air froids et de l'humidité. Les placer dans des caissettes a claire-voie, dans du sable ou des copeaux.ils seront ainsi maintenus et surveillés jusqu'a la plantation, l'année suivante, fin mars-début avril.

Guy Van Michel (dit Valet)

 

COMMENT LUTTER CONTRE LES LIMACES ?

1. Le travail du sol

Par temps sec, les limaces doivent nécessairement se réfugier dans la terre sous peine de périr déshydratées. Elles ont alors besoin de la protection du sol humide pour survivre, mais elles ne savent pas creuser pour autant. Elles profitent donc des fissures existantes qu'elles agrandissent. Si le sol est meuble, crevasses et fissures sont immédiatement comblées par les fines particules et les petites espèces de limaces n'ont aucune chance de pouvoir survivre à la sécheresse estivale. La préparation du sol pour assurer une structure grumeleuse stable est primordiale.

On peut épandre du compost qui améliore la granulométrie du sol. Evitez le bêchage précoce d'automne qui permet aux limaces de s'enfoncer dans le sol pour y déposer leurs œufs.

Attendez l'hiver pour aérer le sol en profondeur afin de détruire les quartiers d'hiver des limaces et de les exposer aux rigueurs du climat.

Binez en été afin d'aérer le sol tout en lui conservant son humidité.

Les limaces profitent du mulch pour s'alimenter et se protéger de la sécheresse. Il ne faut en aucun cas utiliser des déchets végétaux frais et il faut veiller à ce que la couche de mulch ne soit pas trop épaisse.

Préparation des semis au printemps

Lorsque le temps commence à se radoucir, les premières limaces font leur apparition à la surface du sol. En quête de nourriture fraîche, elles sont capables de parcourir des distances importantes. Toutefois, la fraîcheur des nuits les oblige à chercher de nouveaux abris dans la terre, et un sol soigneusement bâché leur convient tout à fait.

La préparation de la terre pour le semis dérange les limaces, dont les refuges sont détruits et elles rejoignent le sol. Le moment est alors bien choisi pour procéder immédiatement à un premier ramassage et poser des appâts.

Pour réduire fortement les dégâts aux semis, il faut respecter les indications suivantes:

- attendez le bon moment pour semer, c'est-à-dire que le sol soit suffisamment réchauffé. Plus les plants lèveront vite, moins les dommages causés par les limaces seront importants.

- laisser tremper une nuit dans l'eau pour accélérer la germination, et par là même la levée des plants.

- après le semis, étaler une couche de mulch sec dans les sillons: celui-ci entravera la progression des limaces qui rampent à la surface du sol à la recherche des jeunes plants.

- il peut être intéressant de semer une culture appât à côté des rangs à protéger. La moutarde est l'appât par excellence. Semée entre les rangs, elle attirera rapidement les limaces par ses germes et ses jeunes pousses. Dès que la culture protégée possède quelques vraies feuilles, couper la moutarde et la laisser sur le sol durant la nuit. Elle attirera de nombreuses limaces que l'on pourra ramasser.

- épandre des granulés de phosphate ferrique ou les nématodes spécifiques.

2. Protection des plants repiqués

Pendant la période critique d'environ deux semaines qui suit le repiquage, on appliquera les mesures de protection suivantes:

- comme pour le semis, attendez que le sol soit suffisamment réchauffé.

- ne repiquez que des plants vigoureux et en bonne santé.

- poser une barrière anti-limaces qui protège les plantules durant les premiers jours. Cette barrière peut être une substance qui va gêner le déplacement des limaces (mulch, cendres de bois, sciure) ou une véritable barrière physique (anneau de protection en plastique ou simple bouteille en plastique coupée en deux).

3. Arrosage

Un arrosage sur toute la surface fait sortir de nombreuses limaces de leur cachette. Il est donc préférable de n'arroser que le pied des plantes, avec un arrosoir. Si on est obligé d'arroser tout le terrain, on mettra le système d'arrosage en route tôt le matin, pas le soir. De même, il vaut mieux arroser le moins souvent possible mais abondamment.

4. Appâtez et ramassez.

Pour attirer les limaces, on utilisera comme appâts des déchets de cuisine et des épluchures, dont on disposera de petits tas dans le jardin. Les pièges seront relevés le soir ou au petit matin car c'est à ces moments qu'on y trouve les mollusques. Une autre préparation fonctionne très bien également: 1 kilo de son de blé humidifié et 100 g de biscuits pour chat et chien qu'on laissera gonfler dans l'eau pour pouvoir les écraser avec le son.

Les appâts ne doivent pas être trop espacés, soit environ 2 par m2. Cette méthode doit toutefois être utilisée avec prudence car les appâts attirent également des mollusques venus d'ailleurs.

Les pièges à bière sont des gobelets enfoncés dans le sol jusqu'au bord, et remplis de 2 à 3 cm de bière. Les limaces attirées boivent la bière et se noient dans le liquide.

Par temps frais, les pots en terre retournés, le carton ondulé mouillé, une feuille de plastique noir ou des planches feront l'affaire. Si on pose des appâts sous ces abris, on y trouvera encore plus de limaces.

5. Barrières anti-limaces.

Dans les jardins où les limaces causent, beaucoup de dégâts, l'idéal est de pouvoir entourer le potager d'une barrière. Celle-ci peut être constituée d'une bande de gazon d'au moins quatre mètres de large que les limaces devront d'abord franchir avant d'atteindre les légumes.

Si elles rencontrent une surface trop absorbante, elles sont obligées de rebrousser chemin. La distance qu'elles seront capables de parcourir dépend à la fois de la capacité d'absorption du support, et de l'humidité ambiante. En pratique, il n'est pas évident de mettre en place ce type de surface (cendre de bois, sciure, écorces) tout autour du jardin.

Pour assurer une protection plus ponctuelle, on peut trouver des bandes de plastique ondulé sur lesquelles sont soudés deux conducteurs électriques, mis sous tension par une pile de lampe de poche ou une batterie de voiture. En rampant dessus les limaces ferment le circuit et prennent une décharge électrique qui les fait rebrousser chemin ou les oblige à se laisser tomber.

6. Répulsifs

Sans être de fins gourmets, il est clair que les limaces ont des préférences pour certaines plantes (laitues, hostas) et qu'elles en délaissent d'autres (lavande, conifères, fougères). Malheureusement, il n'existe pas encore de formulation commerciale à base de plantes répulsives qui permettrait de chasser les limaces du potager. Le purin de limaces fonctionne: ébouillantez une centaine de limaces, laissez macérer jusqu'à décomposition. Au bout de dix jours, versez cinq litres d'eau sur ce bouillon nauséabond.

7. Des solutions naturelles pour lutter contre les limaces

Les granulés anti-limaces classiques du commerce sont à base de métaldéhyde. Ce produit agit par ingestion ou par contact sur le pied des limaces. Il provoque la destruction des cellules productrices de mucus et la déshydratation irréversible de la limace. Si vous utilisez ces granulés nocifs pour les oiseaux et autres prédateurs de limaces, choisissez une-spécialité qui contient un répulsif pour les animaux domestiques et ne les épandez pas à l'air libre mais plutôt sous une tuile ou une planche.

Escar-Go

Il existe maintenant un autre type de granulés dont la matière active est à base de phosphate de fer (ferri-phosphate), une molécule qui existe à l'état naturel. Epandus sur le sol, les granulés attirent les limaces qui les mangent. Très vite, elles arrêtent de se nourrir et meurent. Après usage, les résidus de cette molécule sont transformés dans le sol par les micro-organismes. Il n'y a donc aucune forme de pollution possible.

Nemaslug

Nemaslug assure une lutte biologique efficace contre les limaces car il s'agit d'une souche sélectionnée de nématodes parasites des limaces Phasmarhabditis hermaphrodite. Les nématodes sont des vers de taille microscopique qui, une fois répandus sur le sol, recherchent activement leurs proies et pénètrent par leur orifice respiratoire. Des bactéries qui vivent en symbiose avec les nématodes se libèrent et se multiplient rapidement dans le corps de la limace. Au bout de quelques jours, elle cesse de s'alimenter et présente un gonflement caractéristique du manteau.

Le Nemaslug ne comporte aucun risque d'effets négatifs sur la microfaune des sols car il s'agit d'endoparasites très spécifiques des limaces qui ne peuvent survivre longtemps sans leur hôte.

Nemaslug présente une efficacité optimale lorsque la température du sol avoisine les 15° C (à l'air libre, cela correspond à la période située entre mars et octobre). Pour protéger les jeunes plants contre les limaces, il est conseillé d'appliquer les nématodes une semaine à l'avance ce qui permet d'éviter presque totalement les dégâts.

Comme leurs proies ont besoin d'humidité pour survivre et se développer, il faut donc veiller à ce que le sol ne s'assèche pas pendant toute la durée d'action du produit.

Shocka

Shocka est un tissu de style feutrine, enduit de cuivre qui forme une barrière contre les limaces et aussi les escargots. Dans la plupart des circonstances, les limaces et les escargots ne montent pas sur le tissu, mais s'ils y vont, ils sont désorientés par le cuivre et ne bougent presque plus. De plus, Shocka empêche les mauvaises herbes de pousser et retient l'humidité du sol. Idéal dans de nombreuses situations: dans les lignes de plantes, autour des plantes individuelles et sous les pots de fleurs.

Ruban de cuivre

L'action des rubans de cuivre pour stopper la progression des limaces et des escargots est connue et utilisée depuis des dizaines d'années par les producteurs d'agrumes dans les vergers australiens et californiens. Le ruban de cuivre se colle tout autour du pot ou d'un autre conteneur, empêchant ainsi les limaces et aussi les escargots de monter sur les plantes.

Stop-limaces

Stop-limaces est un anneau de protection individuelle qui tient les limaces à distance des plantes. Il peut être utilisé aussi bien pour les semis et les boutures que pour les jeunes pousses en croissance ou autres plantes tendres. Il assure la protection des plantes durant les stades les plus sensibles aux limaces. De plus, il crée un microclimat autour des plantes et améliore ainsi leur développement. Il suffit d'enfoncer l'anneau de quelques centimètres dans la terre, autour des plantes à protéger. Il peut être utilisé de nombreuses fois, ôté et replacé sur de nouvelles plantes. Le Stop-limaces est fabriqué à partir de plastique recyclable: 12 cm de hauteur, diamètre 13 cm à la base et 18 cm au sommet, avec un rebord de 4 cm incliné à 45°, ce qui tient les limaces à distance des plantes.

Piège

Ce piège contient un appât spécialement formulé qui attire les limaces et les escargots jusqu'à une distance d'environ deux mètres. Contrairement au piège à bière, vous ne risquez donc pas d'attirer dans votre jardin toutes les limaces du voisinage. Le piège doit être placé sur n'importe quelle surface plane dans le jardin, la serre ou tout autre endroit colonisé par les limaces et les escargots. Il faut vérifier et éliminer les limaces mortes tous les jours. Réutilisable, l'appât doit être remplacé toutes les 2 à 3 semaines. Le piège est utilisable pendant plusieurs années.

 

Environnement au jardin

 

La lutte contre les espèces envahissantes est déclarée à Viroinval

Lu pour vous Vers l’Avenir du 19 juin 2008 résumé libre, R.DALOZE

Les envahisseurs portent le nom de balsamine de l’Himalaya, renouée du Japon et berce du Caucase. Bien connue aussi dans notre région, ces plantes exotiques introduites par l’homme deviennent de vraies calamités pour la biodiversité.

Les responsables du parc Viroin-Hermeton se battent contre la prolifération de la balsamine de l’Himalaya (le long des berges de l’Eau Noire et du Viroin) et de la renouée du Japon. Cette dernière a jeté son dévolu sur les bas-côtés des routes et des chemins de la zone. Une superficie de 3.8000 m2 à 5000 M2 est déjà envahie par ces espèces.

Que faire ?

Plusieurs systèmes de lutte sont testés pour éradiquer la renouée. Les plants sont régulièrement fauchés pour affaiblir la plante. Des expériences sont menées en recouvrant les rhizomes par une bâche elle-même ensevelie sous 15 cm de terre ensemencée avec des espèces indigènes. Cependant, des repercements réapparaissent. Autre méthode, c’est la mise en place d’un paillis de noix de coco sur le sol ou encore entre des plantations de saules sur les sites infestés pour prendre la renouée de vitesse.

Combattre la balsamine de l’Himalaya n’est pas plus simple. Si la plante s’arrache facilement chaque plante peut donner 800 graines dont 85 %% sont viables.

Un travail judicieux se poursuit afin de limiter les infestations.

Le meilleur conseil c’est d’éviter d’introduire ces plantes dans votre jardin.

Quelques sites à consulter.

http://www.afleurdepau.com/Flore/balsaminaceae/impatiens-glandulifera/x.htm

http://yoann.hue.free.fr/bercecaucase1.html

http://www.spectrosciences.com/spip.php?article9

 

 

 

Les soins réclamés par les orchidacées dans nos appartements

 

La chaleur.

On distingue plusieurs grandes catégories d’Orchidacées en fonction des valeurs de températures idéales ; cette classification est liée aux lieux d’origine.

Tenir compte de la pièce qui déterminera les conditions. Les plus délicats est de créer la différence de température entre le jour et la nuit, facteur nécessaire à la floraison.

En intérieur, les expositions sont différentes suivant la pièce, certaines sont moins chauffées que d’autres.

Dans une serre, placer celles aimant le frais près du sol et dans la partie la moins ensoleillée (la chaleur est ascensionnelle).

  1. Les orchidées de serre froide (celles qui réclament les températures les plus basses).

      été hiver
    Jour  14°C à 20°C 12°C à 15°C
    Nuit 10°C à 13°C 8°C à 11°C

     

    Il faut essentiellement garantir un écart d’au moins 3° C entre les températures de jour et de nuit, surtout en hiver. Elles apprécient une chaleur modérée le jour et moindre la nuit, elles ne sont pas toujours faciles à réussir dans un appartement surchauffé. Pourtant, c’est parmi celles-ci que l’on trouve la plus grande variété.

    Quelques exemples :

    Les Cymbidium, les Odontoglossum, les Oncidium, les Miltonia, les Miltoniopsis, les Coelogune et les Encyclia, les Dendrobium type noble, les Brassia, les masdevallia.

  2. Les orchidées de serre tempérée.

      été hiver
    Jour 17°C à 25°C 15°C à 20°C
    Nuit 14°C à 18°C 12°C à 16°C

    Les différences avec les orchidacées dites de serre froide ne sont pas importantes. Ce sont surtout températures nocturnes hivernales qui doivent être élevées.

    Elles apprécient un peu plus de chaleur de jour comme de nuit. De 13°C la nuit, à 30°C le jour maximum. En fait, le jour, en jouant sur une moyenne, on peut les cultiver avec les orchidacées de serre froide. Néanmoins, le problème se posera l’hiver car les besoins en température ne sont pas les mêmes. Il sera donc difficile de les faire refleurir si toutes les orchidacées sont dans les mêmes conditions de culture.

    Quelques exemples :

    Les Cattleya, les Dendrobium, les Paphiopedilum , les Phragmipedium.

     

  3. Les orchidées de serre chaude.

  été hiver
Jour 20°C à 32°C 18°C à 24°C
Nuit 18°C à 20°C 17°C à 20°C

 

C’est pendant la saison hivernale que les températures doivent être assez élevées, même la nuit.

Elles doivent à leurs origines tropicales d’apprécier la chaleur et l’humidité ainsi qu’une lumière plus tamisée.

Ce sont surtout les Phalaonopsis et les Vanda.

Les orchidacées de serre chaude n’exigent pas de différence de température entre le jour et la nuit.

Le rempotage et les substrats.

Le rempotage s’effectue lorsque : Le substrat est composée, la plante est trop développée pour son pot, le substrat se draine mal, il y a pourriture des racines.

Un bon substrat pour orchidées doit :

  • Offrir un support,
  • Être en mesure de retenir l’humidité,
  • Se décomposer lentement (2 à 3 ans),
  • Être léger et aéré.

La plupart des orchidacées sont des plantes épiphytes. Il est exclu de les cultiver dans un substrat traditionnel à base de terreau. Le manque d’aération, le PH, un manque de drainage seraient des facteurs conduisant la plante à une mort très rapide. Les orchidacées ont besoin d’un substrat ou l’air circule entre les racines et où l’eau puisse être drainée.

Le contenant doit être muni de trous pour le drainage. Préférer un substrat aéré et très bien drainé pour le Cattleya et un substrat plus fin pour les plantes ayant besoin d’un taux d’humidité plus élevé comme les Paphiopedilum.

Il existe des substrats organiques (qui se dégradent) et des substrats inorganiques (qui tiennent longtemps)

Le substrat utilisé pour ces plantes n’est pas nourricier ; il a comme rôle essentiel la fixation de la plante.

  • Dans les substrats organiques, nous trouverons les écorces, les fibres de coco, les tourbes, la sphaigne (sphagnum), les fibres de fougères, les morceaux de noix de coco.
  • Dans les substrats inorganiques, citons la laine de roche horticole, le polystyrène expansé, la perlite, les billes d’argex, la mousse horticole.

Un peu de charbon de bois horticole en mélange permet de limiter les risques de pourriture.

Exemple de composition :

Proportion des matériaux pour la composition de mélange pour Orchidacées
Matériaux Paphiopedilum Phalaenopsis Cattleya Cymbidum
Ecorce 5* 3** 5** 3**
Perlite tamisée 1 1 1 1
Mousse de sphaigne émiettée 1 2   1
Charbon de bois calibre fin 1   1 1
Les chiffres du tableau représente des fractions (en parties) du mélange total,
* = Calibre fin,
**Calibre moyen, on peut ajouter des morceaux de polystyrène expansé

 

L’humidité relative.

L’humidité relative est un facteur fondamental influençant la croissance des Orchidacées. Celles-ci sollicitent communément une humidité relative assez élevée.

Les conditions idéales d’humidité relative ne sont pas toujours rencontrées en intérieur, surtout en hiver.

Pour augmenter l’humidité relative autour des plantes, installer une soucoupe avec du gravier au fond de laquelle on maintient de l’eau. Déposer le pot sur le gravier en s’assurant que le fond de celui-ci ne soit pas directement en contact avec l’eau (sinon risque de pourriture racinaire). Opter aussi pour un humidificateur.

Pourcentage d'humidité relative
Saison % HR
Jour Nuit
Eté 70% 40%
Hiver 50% 30%

 

La fertilisation.

La fertilisation est capitale pour la croissance des plantes.

Les engrais recommandés sont le 25-10-10

Ou 30-10-10 pour la croissance végétative

Et pour l’initiation florale et la floraison :

  • 15-30-15
  • Ou 10-30-20
  • Ou encore 10-52-10 (pour les Vanda).

Au cours de la période de croissance végétative (de février à la fin de juillet), seul le 25-10-10 doit être utilisée.

  • Durant la période d’initiation florale, de la mi-août à la fin octobre, les deux produits doivent être appliqués en alternance. Appliquer chaque semaine durant la période de croissance active et durant la floraison.
  • Durant la période de repos (de novembre à janvier), le 25-10-10 doit être seulement utilisé une fois par mois.
  • En tout temps, la moitié de la dose recommandée pour la culture des plantes vertes est suffisante pour les Orchidacées. Le lessivage à l’eau claire est conseillé tous les deux ou trois arrosages afin d’éliminer les dépôts de sels qui se forment sur le rebord du pot.

Lorsqu’il y a utilisation d’écorces, il est conseillé d’augmenter sensiblement l’apport d’azote. En effet, les bactéries se trouvant sur celles-ci sont avides de cet engrais. En mettre plus permet d’éviter une déficience en azote pour la plante.

Les époques citées correspondent à celles que l’on applique en intérieur. Le commerce propose des Orchidacées en fleurs à toute époque de l’année.

La hampe florale.

Après la floraison les hampes florales des orchidacées doivent être supprimées jusqu’à leur base.

Seule exception, les Phalaenopsis peuvent bénéficier d’une seconde floraison et coupant la hampe sous les fleurs fanées et au-dessus d’un bourgeon latent. Ne pas répéter l’opération pour ne pas affaiblir la plante.

 

Les rosiers sauvages (Eglantiers)

1- Rosier indigène.

Entomophile et faux fruits plus ou moins charnu contenant plusieurs akènes, généralement couverts de poils irritants.

Rosa canina (= Rosa septum). La rose des chiens ou églantier commun vrai

Arbuste de 3 m de haut à rameaux arqués garnis de gros aiguillons crochus. Feuilles à 5 – 7 folioles glabres à bord denté. Fleurs rose ou blanches inodores à sépales glabres, réfléchis. Fleurit, en juin – juillet. Fruits rouges.

2- Les rosiers asiatiques.

Rosa multiflora (=Rosa polyantha).

Cet arbuste vigoureux, à tiges de 6 m de long, possède des feuilles à 9 folioles et des fleurs blanches ou roses en corymbes très denses.

La multiplication des rosiers.

1. Le semis est utilisé pour la production de sujet porte greffe (SPG) de Rosa Canina et Rosa polyantha.

Après avoir récolté les graines dans des fruits en cours de maturation, celles-ci sont lavées, puis mises en stratification.

Après l’hiver, elles sont semées en lignes.

En fin de 2ième année, les plantes sont arrachés, triés puis repiqués dans la parcelle où ils seront écussonnés l’été suivant.

Le semis est aussi utilisé, après croisement dirigé, pour la création de cultivars nouveaux.

2. Le bouturage ligneux, pratiqué en début d’automne avec des rameaux de l’année de 10 à 20 cm de long, s’effectue dans un substrat léger (2/3 de sable de rivière + 1/3 de terreau). En hiver, protéger par des feuilles mortes ou de la paille.

Au printemps les boutures bien enracinées qui montrent un départ de végétation seront transplantées dans une parcelle d’élevage.

3. On peut aussi pratiquer un bouturage semi ligneux, en serre chaude en juillet, dans le même substrat ; l’emploi d’hormones qui favorisent l’enracinement est recommandé.

4. Le marcottage peut être utilisé pour les rosiers grimpants ; en fin d’hiver, on enterre sur 25 à 30 cm l’extrémité d’un rameau de l’année précédente. En fin de saison, après l’émission de racines sur la partie enterrée, on sépare la marcotte de la plante mère.

5. Certains rosiers nains non greffés peuvent être marcottés par buttage ; ainsi on provoque l’émission de racines à la base des tiges.

6. Pour la multiplication rosiers nains, la technique la plus utilisée est l’écussonnage à œil dormant, en été. Les sujets porte greffe sont plantés en ligne, légèrement incliné afin de faciliter la pose des écussons. Les aiguillons présents sur certains SPG sont enlevés ; on prélève les écussons sur des rameaux en fleur ou ayant fleuri. Après 2 semaines, on contrôle la réussite ou l’échec. Dans ce dernier cas, on répète l’opération. Les SPG écussonnés sont raccourcis en octobre, et rabattus juste au-dessus de la greffe en fin d’hiver.