Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 07:07:38

 

Table des matières     Info

 

 

Calendrier lunaire 2008 ( 13-11-07 )

Des plantes antipollution ( 13-11-07 )

La mâche ( 13-11-07 )

La famille des Moracées ( 13-11-07 )

Calendrier lunaire 2008

Merci Eric

Des plantes antipollution

Proverbe indien :

Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et péché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible.

Définition du terme POLLUTION

POLLUTION:

Modification défavorable du milieu naturel qui apparait en totalité ou en partie comme un sous-produit de Faction humaine, au travers d'effets directs ou indirects altérant les critères de répartition des flux d'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de 1'abondance des espèces vivantes.

Dictionnaire agroalimentaire : http.Wwww.agrojob.com/ dictionnaire

Nous savons maintenant que ce n'est pas seulement l'air extérieur qui est pollué, mais c'est aussi celui de nos intérieurs ou nous passons plus de vingt heures par jour á l'intérieur de bâtiments, entre la maison, le travail ou encore l'école.

Les peintures, les nettoyants domestiques, les conduits d'aération, les différents revêtements, les meubles en panneaux de particules, les utilisations de substances désodorisantes, la fumée de cigarette, les polluants extérieurs (par les semelles de chaussures, vêtements...), les biens nommés composés organiques volatils (COV)... sont des sources contribuant á la pollution de l’air ambiant.

Habituellement, la manière la plus efficace d'améliorer la qualité de l'air d'un espace occupé est d'éliminer les différentes sources de pollution, de réduire leurs émissions ou simplement d'aérer, même par temps froid.

C'est dans les années 1980 que le Dr Wolverton, un spécialiste américain des sciences de l'environnement au sein de la NASA, poursuit des recherches sur ('utilisation des plantes pour purifier l'air Selon lui, certaines plantes ornementales sont de véritables petites usines dépolluantes.

Dans les années 1990, quelques autres chercheurs confortent les premiers résultats obtenus (Allemagne, USA). Plus récemment, de très nombreuses équipes mettent en évidence les propriétés épuratrices des plantes en pot vis á vis de très nombreuses substances polluantes (notamment en Australie, Allemagne, Angleterre, Canada, Chili, Corée, Chine, Japon, France et Russie).

Comment ca marche ?

Le principe de la dépollution repose sur l'échange gazeux. Les polluants de l’air sont absorbés par les feuilles. Aidées de bactéries et de micro-organismes vivant au niveau des racines, il y a conversion des polluants en produits organiques qui servent alors à nourrir les plantes. Le végétal émet ensuite de la vapeur d'eau par un processus nommé transpiration qui améliore ainsi le taux d'humidité dans la maison et le taux d'oxygène. Les plantes savent digérer les poisons émis par les plastiques ou les produits chimiques. Actuellement, les polluants les plus importants des logements et des bureaux sont le benzène, le formaldéhyde et le trichloréthylène.

Néanmoins, une plante précise n'éliminera pas tous les types de polluants. II est donc recommandé d'opter pour la quantité et la diversité. Plus la plante sera grosse, plus il y aura de surface de contact pour permettre les échanges gazeux et plus la plante contribuera à purifier l'air. Placer au moins une plante tous les 10 m2 de logement. Sélectionner celles qui ont de larges feuilles (sachant que des plantes telles que les lierres offrent aussi cette faculté de dépollution) et diversifier les espèces afin de cerner le plus possible les polluants toxiques.

Quelques sources responsables de la pollution intérieure

Le tabac : la fumée de tabac pollue l’air intérieur. Elle contient 4000 substances parmi lesquelles du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote, des goudrons, du benzène, des métaux lourds...

Les appareils de chauffage : les appareils de chauffage ou de production d'eau chaude défectueux peuvent émettre du monoxyde de carbone.

Les détergents : certains détergents dégagent du formaldéhyde (gaz irritant et cancérigène).

Les parquets vitrifiés, les sols stratifiés et panneaux de bois en aggloméré émettent du formaldéhyde.

Les tapis et moquettes : certains tapis neufs émettent des composts organiques volatils pendant quelques jours, voire quelques semaines.ils peuvent dégager du formaldéhyde, de l'ammoniac ou des éthers de glycol. Avant de mettre en place un tapis neuf, il est recommandé de l'aérer 15 jours a l'extérieur, par exemple sur un balcon.

11 faut savoir que les tapis et moquettes stockent facilement les particules polluantes, qu’ils relâchent plus tard. Les aspirer régulièrement et retirer ses chaussures en rentrant dans la maison réduisent cet inconvénient.

Quelques produits responsables de la pollution intérieure

Benzène

Le Benzène est un polluant souvent utilise comme solvant dans les encres, les peintures, les matières plastiques, les détergents ainsi que dans la fumée de cigarette. Le lierre est la meilleure plante connue pour éliminer le benzène.il peut être place dans les couloirs et les pièces peu chauffées.

Plante décomposant le benzène % de décomposition
Hedera hélix 90%
Spathiphyllum wallisii 80%
Dracaena marginata 79%
Dracaena deremensis 78%
Epipremnum aureus (Scindapsus dare) 73%
Dracaena deremensis 'Warneckii' 70%
Sansevieria spp.(langue de Belle-Mere) 53%
Aglaonema 48%
Gerbera jamesonii % inconnu

 

Formaldéhyde

Le méthanal ou formaldéhyde ou aldéhyde formique (communément appelé formol) est présent dans la fumée des feux de forêt, dans les rejets des automobiles, dans la fumée du tabac, dans les peintures. En juin 2004, le formaldéhyde a été classé comme « cancérigène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l'Organisation mondiale de la sante (OMS).

Plante décomposant le formaldéhyde % de décomposition
Aloe barbadensis 90%
Chlorophytum comosum 86%
Philodendron selloum 86-76%
Dracaena fragrans 70%
Dracaena Massangeana 70%
Ficus benjamina 70%
Epipremnum aureum 67%
Syngonium podophyllum 67%
Dracaena marginata 60%
Dracaena deremensis ''Warneckii'' 50%
Spathiphyllum wallisii 50%
Nephrolepis exaltata (fougère) % inconnu

 

Trichloréthylène

C'est un compose considéré comme probablement cancérigène. Il irrite la peau et les muqueuses, et est un toxique pour le système nerveux central est régulièrement utilisé pour ses propriétés comme solvant. On le trouve dans des produits de dégraissage de pièces métalliques, le nettoyage á sec de vêtements et l''extraction de produits organiques.

Plante décomposant le trichlotithylène % de décomposition
Spathiphyllum wallisii 50-23%
Dracaena deremensis ''Warneckii'' 24%
Dracaena deremensis 20%
Dracaena marginata 13%
Sansevieria spp. 13%
Hedera helix 11%
Chrysanthemum (Dendranthema x)  % inconnu

 

Ammoniac

L'ammoniac est un compose chimique se retrouvant dans de nombreux dégraissants et dans certains produits de nettoyage des sols, les produits de la cuisine.

Plante décomposant l'ammoniac % de décomposition
Rhododendron (voir l'azalée)  % inconnu

 

PCP

Le Pentachlorophénol (ou PCP) est utilisé comme fongicide, pour la protection des bois et le traitement de la pate a papier. II peut causer de très nombreux troubles et est classé substance cancérigène.

Plante décomposant le PCP % de décomposition
Philodendron selloum % inconnu

 

Monoxyde de carbone (CO)

Il est incolore, inodore et toxique. Produit par toute combustion de matière organique lorsque l'oxygénation du foyer est insuffisante (combustion incomplète), il peut titre la cause d'intoxications mortelles.

Il existe de nombreuses sources de monoxyde de carbone, on peut notamment citer :

- tous les moteurs á explosion quel que soft le combustible (automobiles, groupes électrogènes, motopompes...) - les systèmes fixes de chauffage avec combustion

- les appareils de production d'eau chaude avec combustion - tout appareil ou outillage avec combustion (décolleuse á papiers peints...)

- la combustion du tabac ...

Plante décomposant le monoxyde de carbone % de décomposition
Chlorophytum comosum 96%
Epipremnum aureus  75%

 

Nom Produits absorbés Ou les placer ?
Rhododendron
ou azalée
Ammoniac Dans la cuisine près de levier (dégraissants), dans les toilettes, dans les pièces carrelées et ou en linoleum (nettoyants pour sols).
Chlorophytum comosum Formaldéhyde et (formol)
monoxyde de carbone
C'est la plante idéale de la dépollution intérieure. Elle supprime le monoxyde de carbone et le formaldéhyde, rendant ainsi l'air des maisons plus respirable mais aussi moins allergène. A mettre n'importe ou et à combiner avec les autres plantes intérieures.
Chrysanthème morifolium
(Dendranthema x) 
Trichloréthylène Le chrysanthème n'est pas destine qu'a orner les plaques de marbre des cimetières, c'est aussi un très bon absorbeur de trichloréthylène, substance utilisée dans les peintures et les solvants. A mettre dans les pièces fraichement repeintes ou dans celles dont les meubles viennent d'être vernis.
Ficus benjamina,
bambou d'intérieur,
Aloe Vera Rhapis excelsa
Formaldéhyde Ces plantes neutralisent le formaldéhyde appelé couramment formol, qui se trouve généralement et malheureusement un peu partout dans une maison. On le retrouve dans les meubles en panneaux de particules, les mousses d'isolation, la colle à moquette mais aussi dans les papiers d'emballages, les essuie-tout, les vêtements nettoyés à sec. 
Nephrolepsis exaltata  Xylène et formaldéhyde Partout ou l'humidité existe (cuisine, salle de bain).
Gerbera jamesonii Benzène Dans les pièces lumineuses.
Hedera helix Benzène Dans les pièces peu chauffées, cuisine, couloir (peintures, encres, matières plastiques, détergents).
Philodendron selloum PCP et formaldéhyde Il absorbe le PCP que l'on trouve dans les produits de traitement du bois. Le philodendron a un deuxième avantage : place dans une pièce sèche, grâce a ses grandes feuilles, il dégage beaucoup de vapeur d'eau, humidifiant ainsi l'air de la pièce.
Cactus Ondes  Prés d'un écran de télévision ou d'ordinateur, dans les chambres

Il existe, bien sur, d'autres plantes dépolluantes telles que : le Dieffenbachia, le Cyperus alternifolius, le Clivia ou encore le Phoenix roebelinii.

En respectant les conditions propres á chaque plante (lumière, chaleur, eau, exposition), leur efficacité sera d'autant plus grande pour le rôle qu'on leur demande de jouer.

De plus, admettons qu'une maison, qu’un bureau, qu’une salle de classe avec des plantes vertes, c'est beaucoup plus agréable !

 

La mâche

Petite, discrète, effacée, rondouillette.

Valeureuse sous climat froid.

La lanterne rouge de nos potagers, mais oh combien appréciée.

Je vous présente aujourd'hui noire starlette d'automne et d'hiver :

La Valérianella olitora appelée aussi plus communément par tout un chacun

 

Qui de nous tous ignore encore cette sympathique et délicieuse petite salade que nous trouvons dans nos potagers et qui agrémente les étals chez nos légumiers.

Formant une petite rosette de feuilles compactes et serrées, on la confondrait facilement avec une mauvaise herbe. Néanmoins, la mâche n'en reste pas moins un des légumes les plus présents et des plus appréciés dans nos assiettes d'hiver et de printemps.

Appelée traditionnellement mâche, on la retrouve aussi sous les pseudonymes de doucettes, boursettes, oreilles de lièvre et plus communément sous l'appellation de « salade de blé ».

La mâche fait partie de la famille des valérianacées. C'est une plante annuelle de 10 a 12 cm de hauteur, aux feuilles vertes, allongées, en forme de spatules et poussant en rosettes d'une vingtaine de cm de diamètre.

Les fleurs sont très petites et rarement visitées par les insectes. Elle est autofécondant.

Comment la cultiver.

Le sol est prépare superficiellement á l'aide d'un croc et de la herse pour ensuite titre passe au rouleau plombeur.

Le nivellement est important et doit titre fait de manière à ne pas créer de creux dans lesquels l'eau pourrait stagner et apporter une humidité dérangeante, susceptible de favoriser les attaques de rouille.

Essayons d'obtenir par ratissages successifs une belle surface plane pour accueillir nos semis.

Cette plante apprécie les terres limoneuses, légères et riches en calcaire.

Un fumier décompose, á raison de 100 kg á l'are.

Les semis se pratiquent á plusieurs époques de l'année. Très tôt au printemps pour récolter en mai, fin juillet pour la récolte en automne.

Et en ce qui nous concerne aujourd'hui de fin aout á fin octobre pour récolter en hiver et au printemps.

Le semis s'effectue en lignes distantes de 15 cm mais aussi A la volée.

Il doit être très superficiel, sans titre trop dru, ce qui entrainerait des maladies comme le botrytis et la rouille des feuilles, par manque d'aération.

Par temps sec, i1 faut légèrement recouvrir les grainer par plombage, c.-à-d. en damant le sol avec le dos du râteau ou avec un balloir. On peut aussi tirer légèrement le râteau dans le sens des lignes, sans pour autant déranger le semis. Le sillon se refermera légèrement sur les graines.

Le roulage des lignes refermera le sillon, et donnera aussi d'excellents résultats.

Quand les graines germeront, il faut sarcler et biner. Les plantules sont très petites et sont vite agglomérées aux mauvaises herbes. Ce qui ne facilite pas la tâche du désherbage. En automne et hiver, bien protéger les plantules des gelées fortes et des vents du Nord et d'Est qui sont des vents dits desséchants. Avec des châssis ou de la toile acrylique, voile de forçage et de protection du froid.

Les rosettes vont se développer soit sous forme de ligne continue en semis épais ou sous forme de plantules bien distinctes en laissant l'espace nécessaire au développement de chacun.

Le repiquage.

Vous pouvez également trouver dans certaines jardineries, des plantules en mottes, ou petits cubes de terreau compacté que vous pourrez repiquer à distance de 10 á 15 cm dans la ligne.

Ces plantes sont déjà, fortes au repiquage et donneront de magnifiques rosettes adultes. Cette petite salade facile à cultiver peut donc se semer et se repiquer soit en pleine terre ou sous verte froid, sous châssis ou sous serre.

Résistante aux froids, elle sera présente en hiver au moment ou peu de légumes verts sont sur le marché.

La récolte se fait au couteau, par rosette, en écartant les premières feuilles de la base qui sont jaunes ou abimées.

Mais on peut aussi n'en récolter que quelques feuilles au fur et a mesure des besoins. En semant fin septembre, vous récoltez à partir du 15 décembre.

Les rendements sont de l'ordre de 200 gr par m2.

Pour les parasites et maladies

La mâche est très résistante aux parasites, qui sont d'ailleurs peu nombreux en hiver. Mais elle craint la rouille en sol humide ou mal drainé. L'oïdium fait aussi des dégâts dans desserres ou sous abris mal aérés.

Quelques variétés les plus connues :

- Mâche verte a cœur plein, qui est une variété très cultivée, ne se fanant pas vite, aux feuilles courtes, arrondies et lisses en rosettes très serrées.

- La Mâche verte d'Etampes est très rustique, formant de belles rosettes très foncées et á feuilles veinées.

- La Mâche á feuilles rondes ou maraichère, très verte, très rapide et très rustique, á feuilles courtes.

- La Mâche d'Italie a des feuilles plus blondes, légèrement velues et un peu dentées. Peu rustique, monte en graines lentement.

- La Mâche panachée ou á cœur jaune dont les feuilles se couvrent au printemps de panachures jaune d'or et non d'une maladie.

- La Mâche verte de type Nao est extraordinaire de régularité.

Le choix des variétés est fonction du moment du semis. Lorsque vous achetez les graines faites-y bien attention.

- Des hybrides F1 sont en vente sur le marché et donnent de superbes résultats.

La mâche se consomme en salade soit seule avec assaisonnement traditionnel, mais vous pouvez aussi l'associer aux betteraves rouges, aux endives, et aux pommes. Les variétés du commerce sont souvent sableuses et croquantes sous la dent.

Bien les laver et rincer á plusieurs reprises pour écarter le sable de vos saladiers.

Notre petite rondouillette se laissera alors dignement apprécier par nos fines bouches.

Et sera également appréciée en magnifique décor pour la présentation de nos plats des repas de fin d'année.

Bon semis. A très bientôt.

 

La famille des Moracées

Cette famille compte une cinquantaine de genres et 1400 à 1500 espèces que l'on rencontre principalement dans les régions chaudes du globe. Quelques-unes d'entre elles sont cultivées couramment dans le Sud de l'Europe.

Chez nous on peut trouver à l'extérieur, en situation abritée, les espèces les plus rustiques : Figuiers et Milers. D'autres Ficus se cultivent en serre chaude ou dans les habitations.

Caractères généraux

Arbres ou arbustes á feuilles alternes dentées ou lobées. L’ensemble de la plante contient un latex

parfois irritant pour la peau.

Plantes monoïques ou dioïques : fleurs unisexuées portées par la même plante ou par des plantes distinctes. Fleurs groupées en chatons ou dans une urne appelée « sycone ». Faux-fruits charnus d'aspects très varies : certains d'entre eux sont comestibles : la figue, la mure, les fruits de l'arbre á pain et du jacquier.

Certaines Moracées ont encore d'autres usages : le latex de Castillo elastica et le Ficus elastica ont été utilises pour la production de caoutchouc; actuellement le caoutchouc nature) provient du latex d'Hévéa (Euphorbiaceae).dont la qualité est supérieure. Le feuillage de certains muriers est utilise comme aliment pour l'élevage du ver á soie. Broussonetia produit des fibres textiles donnant un papier de qualité. Plusieurs Moracées procurent aussi des teintures.

Principaux genres

1. Artocarpus

Arbres de 15-20 m á feuilles persistantes, d'Asie et d'Océanie.

Fruits charnus riches en fécule : on consomme la chair et les graines après cuisson. Plantes ayant une grande importance dans l'alimentation humaine.

- Artocarpus altilis (=Artocartus incisa) est « l'Arbre á pain »

Il porte de très grandes feuilles découpées; les fruits sont jaunes, de forme ovate, de 10 a 20 cm de diamètre. Aspect rugueux, chair blanche.

- Artocarpus integrifolia (ou Artocarpus heterophyllus) est le «Jacquier »

Très gros fruits ovales de 60à100 cm de long, vert jaunâtre rugueux, pouvant peser jusqu'á 5 kg.

-Artocarpus odoratissima est le « Marang» ou «Morang»

Fruits velus de 15 cm de diamètre, jaune-verdâtre á chair blanche juteuse, de qualité supérieure.

-Artocarpus integer (= Artocarpus integra) est le «Champedak»

Fruits jaunes de 15 cm de diamètre, très parfumés.

2. Broussonetia

Arbre de 10 á 15 m de haut, originaire d'Asie.

L'espèce Broussonetia papyrifera, ou «Murier à papier» est cultivée pour son écorce dont les fibres permettent de fabriquer un papier très fin, ainsi que des tissus. Cette espèce est quasiment rustique sous notre climat : on peut la planter en situation protégée des vents du Nord et de l'Est.

Elle supporte tous les types de sots, même de qualité défavorable, ainsi qu'une atmosphère polluée. On peut regretter que, malgré ses facultés d'adaptation, cet arbre ne soit pas davantage présent dans nos villes.

Le murier à papier se conduit en arbre-tige ou en buisson : il drageonne.

Feuilles de forme variable : cordée ou profondément lobée.

Floraison en mai; fruits rouge-orange de 2 cm, semblables á des prunes, en septembre.

Il existe plusieurs cultivars :

- « Laciniata »

A feuilles très finement découpées (synonyme : « Dissecta »).

- « Macrophylla »

A très grande feuilles.

-« Variegata »

A feuilles panachées de blanc et de jaune. Multiplication par semis, bouturage ou séparation de drageons.

3. Ficus

Ce genre est le plus vaste de la famine des Moracées, puisqu’il compte 900 à 1000 espèces, soit les deux tiers de leur nombre total. Il est aussi très diversifié : il comprend à la fois de très Brands arbres comme le Figuier des Pagodes (Ficus religiose) et la Banyan (Ficus benghalensis) et des petites plantes rampant sur le sol : Ficus radicans et Ficus stipulata varRepens (= Ficus pumila), ainsi que Ficus stipulata var. Minima.

Chez nous, la grande majorité des Ficus ne supportent pas les conditions hivernales en plein air; ils se cultivent en serre chaude ou en serre tempérée, ainsi que dans les habitations. Seul le Figuier (Ficus carica) fait exception : sa ramure peut résister a des températures de l'ordre de - 15°C.

Cultivé à bonne exposition et protégé si l'hiver est rude, il peut produire chez nous des récoltes abondantes.

En climat méditerranéen, plusieurs espèces de Ficus sont appréciées comme arbres ou arbustes d'ornement en plein air.

Certains Ficus émettent sur leurs tiges des racines aériennes qui descendent jusqu'au sol puis s'y développent. Chez les «Figuiers étrangleurs» d'Asie ou d'Afrique, qui poussent en épiphyte sur un arbre qui leur sert initialement de support, le grossissement de ces racines aériennes finit par anéantir l'arbre porteur !

Principales espèces cultivées en serre

Elles se multiplient par boutures de tiges, à chaud (25 à 30°C) ou par marcottage aérien. Elles demandent un substrat humifère, poreux, riche et généralement un emplacement ensoleillé pour les espèces hautes, ou un emplacement semi ombragé pour les espèces rampantes.

- Ficus benjamina

Cime très ramifiée; feuilles ovales petites (10x3,5 cm) vert pale; plusieurs cultivars á feuilles panachées. Très grand arbre dans son milieu naturel; se cultive en potées de toutes dimensions.

-Ficus callosa

Feuillage décoratif á nervures vert pale et limbe vert foncé; nervures secondaires perpendiculaires á la nervure principale.

-Ficus deltofdea et Ficus diversifolia

Petites feuilles cordées; fruits jaunes décoratifs.

-Ficus elastica

Le « Caoutchouc»; feuilles elliptiques vert foncé brillant.

L'extrémité des tiges présente une longue spathe rose protégeant les feuilles en formation; elle se détache naturellement fors du développement de la feuille. Plusieurs cultivars :

« Decora »

Plante plus trapue, á feuilles plus grandes, vert foncé brillant et spathes rouges;

« Rubra »

A feuilles brun marron;

Nombreux cultivars á feuilles panachées, notamment 'Schryvereana', panache de blanc et de jaune.

- Ficus lyrata = Ficus pandurata

Très grandes feuilles ondulées, vert foncé en forme de caisse de violon. Il existe une forme naïve appelée « Bambino ».

-Ficus pumila = Ficus stipulata var.repens

Plante rampante ou grimpante sur un support, à petites feuilles cordées de 25 x 12 mm. Le cultivar « Minima » a de très petites feuilles vertes, et « Minima variegata » présente des feuilles panachées.

- Ficus radicans

Plante rampante ou grimpante á feuilles oblongues (6x2,5 cm); le cultivar « Variegata » a des feuilles panachées de blanc.

- Ficus rubiginosa = Ficus australis

Plante très ramifiée, à feuilles de 8-10 cm vert brillant au-dessus, duveteuses en dessous. Il existe un cultivar « Variegata » á feuilles bordées de jaune pale.

Espèce fruitière

Le figuier (Ficus carica)

Nous avons consacré récemment tout un article a cet arbre fruitier (Notre Jardin : septembre + octobre 2004) des régions méditerranéennes. Pourtant, moyen nant quelques précautions en hiver, le figuier peut donner sous notre climat deux récoltes abondantes de fruits par saison, et sans protection hivernale, une seule récolte. Les figues d'été, ou Figue fleurs sont produites par développement des inflorescences apparues l'automne précédent, á condition qu'elles aient été protégées du gel. Les figues d'automne sont issues de la floraison printanière de l'année même.

Chez le figuier, les fleurs males et les fleurs femelles sont rassemblées dans une même inflorescence en forme d'urne appelée «sycone) dont les tissus charnus sont la partie comestible. Dans le Sud, chez la plupart des variétés fruitières, les sycones ne contiennent que des fleurs femelles; pour assurer la fécondation, il faut introduire dans le verger des rameaux de figuiers sauvages (= caprifiguiers) dont les inflorescences contiennent des fleurs des deux sexes ainsi qu'un très petit insecte : Blastophaga psenes (Hyménoptère de 1 mm de long) qui assure le transfert du pollen. Cette technique était déjà pratiquée dans l'Antiquité par les Phéniciens et les Egyptiens.

Chez nous, le développement des fruits se fait sans qu'il y ait eu fécondation : ce mécanisme appelé "parthénocarpie» est propre á quelques cultivars qui ont été retenus pour cette raison.

Les figuiers se cultivent soit en éventail contre un mur bien exposé, soit en petit buisson basse tige. Ainsi les plantes pourront titre protégées du gel en les enveloppant de paille ou de plastique á buttes.

Multiplication par bouturage, par marcottage ou par séparation de drageons.

4. Maclura

- Maclura aurantiaca (=Maclura pomifera) Appelé « Oranger des Osages » par référence á une tribu indienne Nord-Américaine apparentée aux Sioux, qui utilisait ces fruits et le feuillage pour se teindre en jaune.

Petit arbre dioïque épineux originaire du Texas. Feuillage ovate caduc contenant des pigments jaunes. Fruits globuleux de teinte verte puis jaune et orange, de 8 è 10 cm de diamètre, bosselés sans grande valeur gustative.

Plante qui peut titre cultivée chez nous, en situation protégée.

A conduire en buisson. Utilisé pour former des haies défensives.

Il existe un cultivar « Inermis » dont les rameaux sont dépourvus d'épines, et un cultivar 'Variegata' à feuilles panachées de blanc.

- Maclura excelsa est un très grand arbre d'Afrique tropicale (50 m de haut !) qui est exploité pour son bois de qualité : l’lroko.

5. Morus

Les muriers ont fait l'objet d'un article paru dans « Notre Jardin» de juin et juillet 2004. Actuellement, ces arbres sont principalement cultivés pour l'ornement en raison de la diversité et de la beauté de leur feuillage, et accessoirement pour leurs fruits roses, rouges ou violets.

Autrefois, le murier commun (Mores alba) a été très cultivé pour la production de son feuillage, qui est l'aliment quasi exclusif des vers á soie, et les fruits du murier noir (Morns nigra) étaient utilises pour colorer les vins rouges.

Chez nous, les muriers souffrent davantage d'un excès d'humidité du sol (il leur faut absolument un terrain filtrant) que du froid hivernal. Les gelées tardives peuvent détruire les jeunes pousses.

L'espèce Morus alba compte plusieurs cultivars á feuillage décoratif et/ou á time différente du type.

- Moruskagayamae (=Mores born bycis)

Le murier á feuilles de platane. Il porte un feuillage très brillant, mais sensible au gel printanier : il faut le planter en situation abritée.

- Morus rubra

Grand arbre Nord-Américain qui donne des gros fruits pourpre foncé.

Pour la production fruitière, on préfère Morns nigra, dont les fruits ont un bon calibre et une meilleure qualité gustative.

En Europe, l'élevage du ver soie (un Lépidoptère appelé Bombyx mon) a quasi disparu au 20e siècle sauf en Italie ou des recherches ont lieu a

Padoue. Les raisons principales de cette régression sont la concurrence des fibres synthétiques, et le tout de production de la soie beaucoup plus faible en Asie. Le cycle larvaire du Bombyx dure 28 a 30 jours; au stade final, avant la nymphose, la larve mesure 7 à 8 cm de long. Comme elle se nourrit principalement du feuillage de Morus alba, l'élevage du ver à soie suppose des cultures importantes de cet arbre, et beaucoup de main-d’œuvre pour la récolte et la distribution du feuillage. Pour abaisser les touts de production des cocons, on cherche á mécaniser l'élevage et a alimenter les vers

soie avec d'autres nourritures. Mais les spécialistes asiatiques ont démontré que la production de soie de qualité dépend principalement de la bonne qualité de la nourriture distribuée aux larves, et que le feuillage du murier est celle qui convient le mieux. Au Japon, on compte actuellement environ 120.000 ha de muriers, alors qu'en 1930, il y en avait 700.000 ! Mais parallèlement la production de cocons correspondant à un hectare de muriers a augmenté: elle dépasse actuellement 700 kg.