Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 12:59:57

 

Table des matières     Info

 

 

De nouveaux composts dans le commerce ( 09-01-08 )

Les plantes grimpantes ( 23-12-07 )

Les purins ( 16-12-07 )

Lutte contre les mouches en maraîchage ( 16-12-07 )

Les cognassiers ( 01-12-07 )

Maitriser de nouvelles compétences en agronomie ( 01-12-07 )

De nouveaux composts dans le commerce

Qu’est ce que le BRF ?

(Informations de sources diverses recueillies par R.DALOZE)

Le B.R.F. Bois Rameaux Fragmentés (dénommé aussi Bois Raméal fragmenté) est constitué de branches d'arbres de diamètre inférieur à 7 cm, broyées sous l'action mécanique d'un engin prévu à cet effet et provenant d'arbres feuillus les résineux sont tolérés en mélange à hauteur de 20 %. Les branches (ou les très jeunes arbres) qui composent le BRF représentent la partie la plus riche de l’arbre. On y retrouve 75% des minéraux, des acides aminés, des protéines et des catalyseurs

Il peut être produit lors de l'élagage des bords d'autoroutes, le long des lignes à haute tension ou aux abords des voies ferrées, lors de la taille des haies et des arbres ornementaux, lors de l'exploitation forestière. Le BRF peut également être produit comme tel.

La méthode canadienne permet d'utiliser directement cette matière pour fertiliser la terre, il s'agit d'incorporer les copeaux frais, selon certaines modalités, aux 5 premiers centimètres du sol.

Les méthodes les plus traditionnelles demeurent toutefois le compostage et le mulching. (Technique qui consiste à étaler sur le sol au pied du végétal un matériau permettant de limiter la levée des mauvaises herbes mais aussi de fertiliser le sol).

Le Bois rameaux Fragmentés permet de cultiver sans labour, sans engrais et sans eau (ou très peu) des végétaux alimentaires ou non.

En utilisant des branches fraîchement broyées et appliquées rapidement au sol, toute une pédofaune et pédoflore (= faune et flore du sol) va s'installer et ainsi reproduire les mêmes mécanismes que la forêt laquelle est autosuffisante. Les BRF sont considérés comme des aggradants, (on parle alors d'aggradation à l'inverse de dégradation) et présentent donc un matériau de premier choix pour restaurer les sols épuisés. Bien que les BRF puissent être pré compostés à basse température et pour une courte durée (3 mois), ils ne sont pas assimilables à des composts.

A moyen terme, les bénéfices à attendre de ces méthodes sont : la réduction des besoins en eau, l'accroissement des rendements, l’augmentation de la qualité des produits, la réduction des nuisances dues à certains parasites, la réduction des pertes de nutriments par lessivage, un frein efficace contre l'érosion des sols.

Par extension, le terme BRF désigne aussi des méthodes culturales agricoles innovantes qui, par l'introduction du broyat dans la couche supérieure du sol ou la mise en paillis de BRF, recréent un sol de type "forestier". Les BRF favorisent la pédogénèse nécessaire à la création de l'humus.

Leur utilisation est considérée comme essentielle dans une agriculture de type "biologique" et "de conservation" ainsi que dans la lutte contre la désertification.

L'épandage direct du B.R.F. (Bois Raméal Fragmenté) est nettement moins coûteux que son compostage, en outre cet investissement restera profitable durant de nombreuses années pour le cultivateur. Cette technique a été utilisée avec grand succès dans la culture de la pomme de terre, de plusieurs légumes, de fruits tels que les fraises ou les framboises, de céréales : l'orge ou l'avoine.

D'un autre côté, le compostage est une méthode très sûre qui donne des résultats excellents et constants en maraîchage.

Le Bois Raméal Fragmenté ou Bois rameaux Fragmentés dits BRF permettent de cultiver sans labour, sans engrais et sans eau (ou très peu) des végétaux

Bien que les BRF puissent être pré compostés à basse température et pour une courte durée (3 mois), ils ne sont pas assimilables à des composts.

Utilisation

Épandre une fois par an entre 1,5 à 2 M3 de BRF frais par are sur une couche d'environ 1 à 2 cm. Le BRF de résineux est à éviter; il convient de ne pas en incorporer plus de 20%. Incorporer par griffage au sol, sur 5 à 15 cm (suivant la nature du sol), le processus devant rester aérobie. Si la première application de BRF est effectuée en fin d'hiver ou au printemps, effectuer un apport d'azote la première année seulement (compost ou fumier).

Semer et ne plus perturber le sol.

Les années suivantes, on ajoute une couche par-dessus celle de l'année passée. Il est bon de recouvrir tout le sol de BRF (même les allées peuvent être recouvertes). Grâce au BRF, on peut constater les trois couches caractéristiques d'un sol vivant et fertile:

-en surface, la couche de BRF d'environ 1 cm;

-la couche en décomposition remplie de filaments blancs (les mycéliums des champignons basidiomycètes);

-le sol bien noir.

http://users.skynet.be/BRFinfo/tronc/Frame.html

http://fr.ekopedia.org/BRF

www.ctastree.be/BRF/indexbrf.htm

Le compost japonais

Dans l'édition de mars 2007 du magazine Nest-Tempo Verde est paru un article sur une technique japonaise de compostage appelée le Bokashi. Le B. permettrait d’amender le sol, et surtout de donner une composition micro-organique saine aux sols pratiquement morts.

En voici quelques extraits

En réalité, il existe deux types de bokashi. Le premier est obtenu de manière similaire à notre compost classique, en entassant des matières organiques, un procédé aérobie, donc. La seule différence avec le compost ordinaire est que le bokashi fermenté de manière aérobie contient bien davantage de micro-organismes utiles : plus de quatre-vingts espèces ! Le second type de bokashi intéressant est basé sur la fermentation anaérobie, donc sans oxygène : par l’adjonction de « EM1 », un activateur contenant des micro-organismes, les déchets organiques (déchets de cuisine et de jardin) s’acidifient, comme dans l’agriculture, où l’herbe et le maïs sont compactés et mis à acidifier dans un silo pour obtenir un fourrage de grande qualité.

L’avantage du bokashi aérobie est qu’il peut être produit à grande échelle et que le processus est très rapide : il ne faut pas plus que quelques semaines pour disposer d’un produit prêt à l’emploi. Grâce à la fermentation aérobie, toutefois, le mélange atteint des températures élevées, allant parfois jusqu’à 75°C, comme dans un tas de compost traditionnel. Il est donc logique que l’engrais organique issu d’un milieu aussi chaud contienne moins d’énergie. Dans le cas du bokashi anaérobie, l’énergie et la valeur nutritive issue de la matière organique fermentée sont maintenus, un processus comparable à la fabrication du fourrage en silo. (...)

L’amendement du sol par l’apport de bokashi permet à toute une série de micro-organismes de se fixer définitivement dans la terre du jardin. Les organismes contenus dans le bokashi présentent l’intéressante propriété de dominer les mécanismes de pourriture nuisibles. Le processus part du fait que le sol contient trois groupes de micro-organismes : les ‘bons’, les ‘mauvais’ et les ‘hésitants’. Ce dernier groupe d’organismes ‘neutres’ est très vaste et adopte à tous les coups une position d’attente. Ils collaborent avec les bons ou les mauvais organismes dès que ceux-ci deviennent actifs à proximité. Il s’agit donc de les pousser du côté des ‘bons’. Ainsi, après l’apport de bokashi, la vie microbiologique dans la terre est dominée par les bons organismes et leur suite, qui surclasseront les mauvais.

Les micro-organismes présents dans le bokashi vont se multiplier très rapidement. Le groupe neutre, qui prenait parti pour les moisissures et bactéries nuisibles (vecteurs de maladies) dans un sol malsain, collaborent à présent avec les micro-organismes EM efficaces et utiles (appelés désormais EMA, avec le A d’active). La terre du jardin se transforme ainsi en un sol sain qui freine les maladies.

Ces micro-organismes positifs fabriquent à partir du bokashi des nutriments précieux pour les légumes du jardin. Ceux-ci se développent plus vite, sont plus vigoureux et plus sains. Cette symbiose entre les organismes du sol et les cultures est la clé du rendement maximal du potager.

(...)

Vous pouvez fabriquer du bokashi avec tous les déchets organiques, quels qu’ils soient : restes végétaux, adventices broyées, fumier de chevaux, de poules, de pigeons, de moutons ou de vaches, mais aussi tontes de gazon, foin ou déchets de cuisine végétaux. L’idéal est de combiner différentes sources organiques. L’expérience a démontré que c’est en mélangeant au moins trois types de matières organiques que l’on obtient les meilleurs résultats. Un produit de base appelé activateur de bokashi a été conçu pour aider le jardinier à fabriquer son propre bokashi. Ce produit contient du son de blé fermenté au moyen d’EMA. On trouve même sur le marché un seau spécial qui permet d’éliminer l’excès de liquide pour éviter que le bokashi ne s’agglutine. Ce seau permet de fermenter ses propres déchets de cuisine.

Le mode d’emploi est très clair. Mieux vaut intégrer le bokashi dans la terre du potager deux semaines avant de semer les légumes. Vous pouvez aussi vaporiser les EMA directement sur le sol et les légumes sous forme de solution aqueuse (1:100). (J. Vanhoof dans Nest-Tempo Verde, mars 2007

Sources d’information :

Site à consulter

NaturEmporium - Bokashi

La méthode la plus répandue pour ce type de compostage (par fermentation), est d'utiliser le bokashi (mot japonais signifiant "matière organique fermentée") ...

http://www.naturemporium.com/francais/bokashi.asp

Seau à compost Bokashi - Jardins Animes

Seau à compost Bokashi (BOKASHSEAU) - Un système incroyable qui vous permet de recycler TOUS vos déchets de cuisine en un compost riche en nutriments!

http://fr.jardins-animes.com/ecologie/compostage-recyclage/seau-compost-bokashi-p-285.html

Son au Bokashi Actif - recharge 2kg - Jardins Animes

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fr.jardins-animes.com/ecologie/compostage-recyclage/son-au-bokashi-actif-recharge-2kg-p-286. html

 

 

Les plantes grimpantes

Par Michel Doumont

L’auteur nous présente les principales plantes, grimpantes que l'on pourrait employer avantageusement pour recouvrir un mur peu présentable, pour enjoliver un arbre du jardin ou tout simplement pour assurer notre intimité sans le regard des voisins. Il faudra faire un choix soit privilégier les fleurs, le feuillage persistant pour un écran permanent ou le feuillage caduque aux tons chatoyants des l'automne.

Plantes grimpantes ligneuses volubiles

1.1. Actinidia (groseillier de Chine, Kiwi)

Actinidia arguta, arbuste originaire du Japon, de Corée et de Chine appelé «groseille de Chine». Il peut développer des rameaux de plus de sept mètres. Les feuilles sont caduques, alternes, vert foncé, a pétiole bien rouge et une coloration jaune en automne. Plante dioïque (unisexuée) qui possède des groupes de fleurs blanches avec des étamines pourpre foncé en juin. Les fruits ont deux centimètres de long, très doux avec une très forte teneur en vitamine C, et avec un épiderme lisse. Il préfère une exposition bien ensoleillée.

Actinidia chinensis, arbuste originaire de Chine. Il est cultive dans les vallées fluviales. Il est très vigoureux et donne des rameaux de plus de sept mètres. Feuilles caduques vert foncé, velues, très grandes. Plante dioïque avec des fleurs d'abord blanc crème puis jaune ocre de trois centimètres et demi. Les fleurs males sont plus petites que les femelles. Le fruit (kiwi) est Bien connu. La situation idéale est plein sud.

Actinidia kolornikta, cet arbuste peut dépasser trois mètres de haut. Rameaux glabres, brun foncé, á moelle cloisonnée. Feuilles caduques mesurant jusqu'a quinze centimètres de long. Chez les plantes males, les feuilles se colorent de blanc à rose au début de l'été. Les fleurs sont blanches et parfumées. Les fruits ressemblent aux groseilles à maquereaux à saveur agréable.

1.2. Akebia

Akebia quinata, cet arbuste est originaire du Japon, de Corée et de Chine, vivant dans les sous-bois. Il est à croissance lente au stade juvénile, puis devenant rapide. Il grimpe à plus de six mètres. Les feuilles sons caduques, alternes, composées de cinq folioles à long pétiole. Les fleurs sont unisexuées. Les fleurs femelles sont brun violet, les fleurs males sons plus petites, roses, parfumées, en mai. Le fruit est violet pourpre ou violet, en forme de cornichon, de cinq á dix centimètres, comestible.

1.3. Aristolochia (aristoloche)

Aristolochia macrophylla, arbuste originaire d'Amérique du Nord, dans les forets de montagne. Il peut atteindre plus de dix mètres de haut et six mètres de large. Les tiges sons vert sombre, les bois plus vieux restent verts très longtemps. Les feuilles sons caduques, alternes et très grandes (trente centimètres). Les fleurs sont en forme de pipe, vert jaune á l'extérieur et brun pourpre a l'intérieur. Les fruits sont capsulaires en forme de massue. L'exposition est la mi-ombre ou l'ombre.

1.4. Celastrus

Celastrus orbiculatus, arbuste originaire de Chine et du Japon, il peut atteindre dix mètres dans les arbres. Les feuilles sont caduques, ovotides, de cinq a dix centimètres de long, vert clair sur les deux faces, et enfin jaune lumineux en automne. La plante est dioïque à fleurs unisexuées ou parfois complètes. Les fleurs sont jaune vertes et petites, à cinq pétales, groupées en cymes axillaires. Les fruits sort ronds, capsulaires, a trois valves, d’un jaune lumineux. Lorsque les fruits éclatent, ils laissent voir des grainer sphériques entourées d'un arille rouge clair. La situation est ensoleillée à mi-ombre.

1.5. Lonicera

Lonicera acuminata, arbuste originaire de l'Himalaya, dont les tiges rampent au sol, forment des matelas ou grimpent sur les supports. Il a one dimension maximale de un mètre, mais peut grimper jusqu'a trois mètres. Les feuilles sont semi-persistantes, opposées et elliptiques de six a dix centimètres. Les fleurs sont jaune crème verticillées par six a l'extrémité des tiges, parfumées, de juin a juillet. Les fruits sont des bales rouge corail. Il faut prévoir une exposition mi-ombragée a ombragée.

Lonicera x heckrottii et ses cultivars, ont été obtenus en Amérique avant 1895. En vieillissant, il peut se dégarnir à la base. Les feuilles sont caduques opposées, largement elliptiques, vert bleuté. Les fleurs sont groupées par quinze à vingt en faux verticilles tubulaires, d'environ quatre centimètres, a corolle rouge bleuté et rouge pourpre a l'extérieur et jaune clair a l’intérieur de juin à septembre. Les fruits sont rouges, mais la présence est sporadique. La situation préférée est la mi-ombre. La croissance est uniquement végétative à l'ombre.

Lonicera henryi. Il est originaire de Chine. Il peut atteindre six mètres avec une croissance d'un mètre par an. Les feuilles sont persistantes, opposées d'environ dix centimètres de long. Les fleurs sont petites, jaunâtres a rougeâtres, de juin a juillet. Les fruits sont des baies noires et rondes. L'exposition peut aller jusqu'a l'ombre profonde.

1.6. Polygonumn

Polvgonum aubcrtii, il est originaire de Chine de l'ouest du Setchouan et du Tibet. Il atteint des dimensions de huit à quinze mètres de haut et quatre à huit mètres de large, le port est retombant en larges rideaux. Les feuilles sont caduques, alternes, lancéolées, de six a neuf centimètres. Les fleurs sont blanches, très nombreuses, en panicules érigés et axillaires de vingt centimètres de long, de juillet a septembre. L'exposition peut titre ensoleillée, mi-ombragée a ombragée.

Pokygonum haldschuanicum, il présente pratiquement les mêmes caractéristiques que le précédent.

1.7. Wisteria

Wisteria. Floribunda, est la glycine du Japon. C'est un arbuste de grande dimension, plus de dix mètres de haut et plus do six mètres de large. Les rameaux sont dextrogyres. C’est-a-dire qu'ils s'enroulent dans le sens des aiguilles dune montre. Les feuilles sont composées imparipennées de onze a dix-neuf folioles, la couleur automnale est jaune. Les fleurs sent violettes, groupées en grappes de vingt a cinquante centimètres de long, elles s'ouvrent successivement de la base de la grippe jusqu'a son extrémité sans jamais être épanouies toutes en même temps, la floraison et le débourrement se produisent simultanément fin mai a début juin. Il existe des variétés à fleurs roses ou blanches. Il préfère une situation ensoleillée, dans un endroit protégé. Ses particularités sont: généralement rustique, mais sensible aux gels tardifs, supporte les fortes chaleurs, tient en atmosphère urbaine, réclame beaucoup d'eau en été, présente des chloroses sur cols alcalins. Les tiges volubiles peuvent comprimer les gouttières et les tuyaux d'écoulement, les Souris dévorent très volontiers les racines en hiver et il faut faire attention aux jeunes sujets car elles peuvent produire des dégâts irréversibles. En général, les sujets de semis fleurissent moins et ne commencent à le faire qu'après de nombreuses années. Il faudra donc absolument acquérir des sujets issus de la multiplication végétative.

Wisteria sinensis, est la glycine de Chine. Les différences avec W. floribunda sont: les rameaux sent lévogyres, c'est-a-dire qu'ils s'enroulent dans le sens inverse des aiguilles dune montre. Les feuilles ne possèdent que sept à treize folioles, les fleurs sont bleu violet s'ouvrant pratiquement toutes en même temps avant le débourrement en mai.

Plantes grimpantes à vrilles sans organes adhérents

2.1. Clematis

Clematis alpina, les fleurs soul isolées et pendantes au bout d'un pédoncule de douze centimètres de long composées de quatre sépales campaniformes bleu violet ou blancs. La floraison est très abondante de mai à juin.

Clematis montana «Rubens». Les feuilles sont composées de trois folioles vent bronze. Les fleurs sont rouge rose a I' éclosion, puis s'éclaircissent, très abondantes en mai. Clematis paniculata, les fleurs sont blanches de trois centimètres de diamètre, parfumées, groupées en grand nombre de septembre à octobre.

Clematis tangutica, les fleurs sont jaunes d'or pendantes isolées d'abord en clochettes puis totalement ouvertes en juin remontantes. Les fruits sont également très décoratifs ce sont des grouper d'akènes plumeux argentés et brillants.

Hybrides à grandes fleurs (Nom du cultivar, couleur de la fleur. époque de floraison)

Comtesse de Bouchaud - rose à rose lilas - juillet à aout

Dr. Ruppel - violet pastel, rayé de rouge vineux profond - mai a juin et septembre

Ernest Markham - rouge vineux pourpre - juin a septembre

Gipsy Queen - violet profond très velouté - aout a septembre

Hagley Hybrid -rose pourpre devenant plus clair - juillet a aout

Huldine - blanc a reflet argenté - juillet a octobre

Jackmanii - violet profond (violet pourpre) - juin a septembre

.Jackmanii Superba - violet foncé velouté (bleu clématite) -juillet à octobre

Lady Betty Balfour -bleu pourpre foncé - aout a octobre

Lasurstern - bleu violet a examines jaunes - niai a juin et aout a septembre

Mme. Le Coultre blanc - juin a septembre

Nelly Moser rose lilas rayé de rouge mai a juin et gout a septembre

Niobe - magenta profond et velouté - mai a juin et aout septembre

Perle d'Azur - bleu ciel a cœur lilas - juillet a septembre

Rouge Cardinal - magenta profond et velouté - juin à septembre

The President - bleu violet à violet profond, velouté - juin a septembre

Ville de Lyon - rubis à magenta profond - juillet à septembre.

2.2. Vitis

Vitis coignetiae, il est originaire du nord du Japon et de Corée. Les tiges sont couvertes d'un duvet feutré brun rouille.

La plante est très vigoureuse avec des feuilles caduques alternes très grandes (vingt à trente centimètres). Elles présentent une belle couleur d'automne jaune orange à rouge lumineux.

 

Plantes grimpantes sarmenteuses

3.1. Jasminum

Jasminum nudifllorum, il est originaire du nord de Chine et d'Extrême Orient. C'est un arbuste à rameaux sarmenteux retombants. Il peut être rampant et tapissant. Le Bois jeune est carre et vert. Les feuilles sont caduques, opposées et trifoliées. Les fleurs sons jaune primevère, présentant une ressemblance avec le Forsythia.

Plantes grimpantes à racines crampons

4.1. Campsis

Campis radicans, il est appelé bignone de Virginie, jasmin trompette ou jasmin de Virginie. Originaire d'Amérique du Nord, il vit dans les forêts humides. Il peut atteindre dix mètres de haut. Les feuilles sont caduques, mesurant jusqu’a vingt-cinq centimètres de long. Les fleurs sont oranges à orange clair. L'exposition doit titre ensoleillée chaude et protégée.

Campis x tagliabuana «Mme Galen», voir plante précédente, mais les fleurs sont plus foncées et un peu plus grandes.

4.2. Hydrangea

Hydrangea petiolaris, il est originaire des forêts du Japon, de Taiwan et de Corée. Il peut atteindre de grandes dimensions dans la nature (il peut être maintenu à la hauteur que vous désirez par la taille). Les feuilles sont caduques opposées et de six a dix centimètres de long. Les fleurs sont disposées en ombelles plates blanches. Les ombelles mesurent jusqu'a vingt-cinq centimètres de diamètre. Bordées dune rangée de fleurs blanches, stériles, de juin a juillet. Plante supportant l'ombre, mais préfère une situation mi-ensoleillée.

Plantes grimpantes a vrilles et ventouses

5.1. Parthenocissus

Parthenocissus quinquefolia, il est originaire d'Amérique du Nord. Arbuste qui s'accroche grâce à ses vrilles terminées par des ventouses. Il peut atteindre jusqu'a vingt mètres de haut. Les feuilles sont caduques, alternes, à cinq folioles elliptiques. La couleur automnale est d'un superbe rouge écarlate. Les feuilles ombragées seront jaunes.

Parthenocissus tricuspidata

«Veitchii » l'espèce type vient du Japon, de Chine et de Corée. Il atteint quinze mètres de hauteur. Les feuilles sont caduques, alternes, très variables souvent trilobées. La couleur est bronze à bran rougeâtre au débourrement vert brillant en été puis jaune doré orange, flamboyant à carmin foncé en passant par le rouge écarlate à l'automne.

Plantes grimpantes persistantes

6.1. Euonynzus fortunei

« Emerald Gaiety », c'est un arbuste rampant mais peut grimper jusqu'a deux mètres de haut. Les feuilles sont opposées très variables en forme et en taille suivant la culture. Le bord de la feuille est blanc.

« Emerald 'n Gold » il possède les mêmes caractéristiques que le précédent mais est plus vigoureux et le bord de la feuille est jaune.

6.2. Hedera

Hedera helix c'est le lierre commun.

Hedera helix « Goldheart» , lierre a petites feuilles maculées de jaune.

Hedera colchica «Dentato-Variegata» lierre a grandes feuilles maculées de jaune. Il possède des rameaux stériles avec des feuilles régulières et des rameaux fertiles avec des feuilles très irrégulières.

Hedera canariensis «Gloire de Marengo » les feuilles soul maculées de blanc crème.

 

Les purins

Fermentations, macérations, décoctions ou infusions ?

Généralités

L'utilisation de préparations a base de plantes peut se faire pour :

- Renforcer les plantes

- Repousser les parasites

- Réduire le parasitisme

Tout en gardant à l'esprit que l'éradication totale est une aberration. Car le parasitisme fait partie du milieu vivant. Et il a aussi « droit » de vie.

Sachant aussi que les produits a large spectre d'action sont les plus dangereux car ils éliminent a l'aveugle y compris les « allies »

Sachant aussi qu'il existe un principe d'autorégulation qui sera d'autant plus effectif que le milieu est équilibré.

Avantages des préparations à base de plantes

Elles sont :

- bon marché

- peu toxiques pour l'utilisateur (enfants)

- pas brutales pour les plantes

- biodégradables

- génératrices d'effets connexes à long terme

- peu susceptibles de générer des accoutumances (car on peut changer de préparations)

- et finalement amusantes a préparer.

Inconvénients

Il faut traiter parfois plus souvent Types de préparation

Il existe 4 façons de réaliser des préparations de plantes :

- la macération : on laisse la plante «tremper » pendant +/- 24h

- l'infusion : on porte souvent à ébullition, puis on laisse refroidir au moins 45° C

- la décoction : on fait bouillir pendant 20 à 30 minutes, puis on laisse refroidir

- la fermentation : on laisse la plante « tremper »pendant plusieurs jours jusqu'a l'obtention d'un «purin »

Pour mener a bien ces préparations :

- on peut utiliser des plantes fraiches ou séchées

- on doit utiliser de l'eau de pluie. A défaut de l'eau de ville « aérée » pendant 4 jours + 1/4L de vinaigre par 30 L si eau calcaire

Les MACERATIONS

Les macérations sont souvent stimulantes et/ou fongicides

Pour réussir une macération, il faut :

- hacher très finement les plantes

- disposer d'une eau dont la température = 16 à 20 ° C

- utiliser un récipient en plastique ou en inox. Toujours avec couvercle

- laisser macérer, en général, 24h (sauf rhubarbe : 3 jours).

- Utiliser rapidement : filtrer pulvériser

- Ne pas conserver

Les INFUSIONS

Les Infusions sont souvent insecticides

Pour réussir une infusion, il faut :

- mettre les plantes hachées finement dans l'eau froide

- souvent porter a ébullition, en coupant des que 1ers bouillons

- laisser refroidir avec couvercle 45° C : effet insecticide renforcé

- filtrer pulvériser

- ne pas conserver sauf au réfrigérateur mais quelques jours seulement

Les DECOCTIONS

Les décoctions sont souvent des préventifs des maladies, des renforçateurs ou des répulsifs pour certains ravageurs

Pour réussir une décoction, il faut :

- couper grossièrement les plantes.

- les laisser tremper 24h

- porter a ébullition pendant 20 à 30 minutes avec couvercle

- laisser refroidir avec couvercle

- filtrer pulvériser ne pas conserver plus de quelques heures

Les FERMENTATIONS

C'est la méthode la plus connue. Mais exigeante pour obtenir de la qualité. Les fermentations ont des effets variables selon les plantes utilisées et les degrés de dilution. Elles sont parfois pulvérisées, souvent mises en arrosage. Elles peuvent être conservées.

Pour réussir une fermentation, il faut :

- utiliser des récipients en plastique 50 % plus grands que la quantité de liquide prévu

- veiller a ce que l'eau soit entre 15 et 25 °C.

- veiller a ce que d’eau ait un pH de 6 : si trop acide, ajouter de la cendre de bois - commencer après la nouvelle lune

- hacher les plantes grossièrement et les placer dans un filet.

- utiliser des gants

- mettre un « couvercle » respirant (toile de jute)

- brasser tous les jours jusqu'a ce qu'il n'y ait plus de «tapis de petites bulles »

- au 5eme jour, mettre une poignée de basalte ou de sauge pour réduire les odeurs

- des que la fermentation est terminée, endéans les 2 jours, retirer le filet (mettre sur le compost) et filtrer finement mais sans excès (passoire inox, vieux drap, ...)

- mettre en bidon plastique (de 5L ou bouteille a eau), étiqueter (nom-date), fermer

- mettre les bidons en cave a 12° et aérer si gonflement. On peut conserver un an même si on peut pulvériser des mélanges de fermentations, ne jamais faire fermenter des mélanges de plantes, car les évolutions sont différentes.

Matériel nécessaire

En résumé, si on veut produire ses préparations a base de plantes, on a besoin :

- plantes fraiches ou séchées

- d'eau de pluie à pH 6 ou d'eau de ville « corrigée »

- de récipients en inox avec couvercle ou d'un «bac » en plastique

- de récipients de conservation en plastique

- de matériel de filtrage

- d'entonnoirs et de brocs (pour verser)

- d'une balance (si plantes sèches)

- d'un pH-mètre

- d'un récipient doseur : pour les dilutions

- d'un atomiseur ou d'un pulvérisateur

- d'un arrosoir

Le séchage

A l'abri du soleil direct. Suspendu à un fil, dans un appentis bien aéré Une plante a la portée de tous : l'Ortie

Il y a 2 espèces : la dioïque (+ petite) et l'urticante. Plus facilement : celle de printemps et celle d'été.

Aussi bien la partie aérienne, sans semences, que la racine, sont utilisables.

L'ortie contient des dizaines de principes actifs. Qui doivent titre exploités différemment selon l'effet recherché.

- La macération

- 1 kg de feuilles dans 10 L pendant 12h

- filtrer, pulvériser pur : Répulsif

- L'infusion froide

- 800 gr frais/10 L pendant 2 jours

- filtrer, diluer a 10%, pulvériser : Insecticide

- La fermentation

- 1kg de feuilles fraiches/ 10 L

- Laisser macérer pendant 15 jours si l'eau est a 20°C

- Filtrer et utiliser :

- Dilué à 10% en arrosage : stimulateur du sol et des racines. Délai minimal de 3 semaines entre 2 traitements

- Dilué a 5% en pulvérisation stimulateur foliaire

NB:

- 1 kg frais = 150 gr sec

- si on ajoute des racines hachées : excellent pour traitement d'automne des arbres fruitiers : pur en arrosage.

Une plante qui embête bien des jardiniers : la prèle très riche en silice

- L'infusion

- 500gr sec / 5L

- bouillir pendant 1L

- diluer a 20%, pulvériser : Fongicide (mildiou, oïdium, ...)

- La fermentation

- 1kg frais /10 L

- diluer a 5% et pulvériser : répulsif (ver du poireau, acarien)

Et encore d'autres plantes

Ail, Absinthe, Achillée, Capucine, Consoude (bourrache), Euphorbe, Fougère aigle ou male, Lavande, Lierre, Mélisse-citronnelle, Pissenlit, Raifort, Rhubarbe, Oseille, Rue, Sauge, Sureau, Tanaisie, Oignon, Tagète, Tomate, Souci, Camomille, ...

Des références

- Purin d'Ortie et Cie. Bernard Bertrand-Jean Paul Collaert – Eric Petiot. Ed. de Terran

- Ravageurs et maladies au jardin. Otto Schmid – Silvia Henggeler. Ed. terre vivante

Ph. Wasterlain

 

Lutte contre les mouches en maraîchage

Par Jérôme Lambion (GRAB) recherches menées en Suisse et en France

Lors des journées techniques, pour les maraîchers, la fin d'après-midi du 6 décembre était consacrée au thème de la lutte contre les mouches en maraîchage. Bilan des interventions.

Des filets verticaux contre les mouches du chou et de la carotte

Eric Wyss du FIBL a, dans un premier temps, présenté les derniers travaux suisses concernant l'utilisation des filets verticaux, pour lutter contre les mouches du chou et de la carotte. Cette technique s'appuie sur l'observation suivante : les mouches adultes volent "en rase motte" depuis les sites d'hivernage jusqu'à la culture sensible. En plaçant un filet vertical sur le parcours, on empêche la contamination des parcelles de carotte et de chou. Cette technique séduisante a montré de très bons résultats expérimentaux (voir article paru en sept-oct 2004 dans Alter Agri n°67). Les auxiliaires ne semblent de plus pas affectés par cet obstacle et le parasitisme à l'intérieur des parcelles protégées reste important. Contrairement aux filets de protection posés sur les cultures, le microclimat n'est pas modifié (moins de risques d'apparition de maladies) et le désherbage est facilité. Le partenariat avec la firme privée Andermatt (http://www.biocontrol.ch) a permis de faire évoluer les matériaux employés et de réduire les coûts (environ 500 euros pour 50 m de clôture, et seulement 16 minutes pour installer 50 m d'après Andermatt) qui dépendent bien sûr de la forme de la parcelle. Même si des progrès ont été réalisés, des essais de la SERAIL en 2005 montrent que la mise en place des filets n'est pas si facile. En outre, un gros problème demeure : la prise au vent importante qui arrache les filets et peut endommager la culture. La maille des filets est peut-être donc à revoir pour que cette technique puisse être utilisée à plus grande échelle.

Un nouveau ravageur, la mineuse du poireau

Yves Bouchery de l'INRA de Colmar a ensuite décrit un nouveau ravageur rencontré dans l'est de la France : la mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma). Cette mouche venue d'Europe Centrale et des Balkans gagne progressivement du terrain à l'ouest et se révèle un dangereux ravageur des alliacées et surtout du poireau et de la ciboulette. L'adulte est une petite mouche grisâtre d'environ 3 mm (voir photo). Le front et la partie ventrale de l'abdomen de couleur jaune sont caractéristiques. La larve est un asticot jaune pâle de 6 mm de long environ. Deux générations se succèdent dans l'année : une en début (qui occasionne les dégâts les plus importants) et une à l'automne. P. gymnostoma passe l'hiver sous forme de pupes fixées dans les tissus de ses plantes hôtes. Les adultes émergent au début de l'année, s'accouplent puis les femelles pondent dans le parenchyme des feuilles externes des poireaux. Les femelles pratiquent aussi des incisions alignées dans l'axe des feuilles avec leur ovipositeur. Elles se nourrissent des gouttelettes de suc végétal qui perlent de ces blessures. Ces taches alignées, décolorées, et jaunâtres sont typiques d'une attaque par P. gymnostoma. Les asticots creusent ensuite des mines rectilignes et sèches dans le parenchyme. Une attaque sur jeunes plants peut entraîner la mort. Sur plants plus âgés, la fragilisation du parenchyme des feuilles externes provoque une déformation du fût ou un parage très important, qui sont préjudiciables à la commercialisation. Les pupes de la mineuse du poireau restent dans les tissus végétaux jusqu'à l'émergence, contrairement aux pupes de la mouche de l'oignon qui tombent au sol.

Aucune technique efficace de lutte n'est connue à ce jour et les recherches sont limitées à cause de l'apparition récente de ce ravageur. Plusieurs pistes pourraient cependant se révéler intéressantes :

• une élimination minutieuse des déchets de culture comportant des pupes avec bâchage ;

• la mise en place de voiles protecteurs (maille minimale 0,8 mm) en fin d'hiver et à l'automne car deux vols brefs ont lieu à ces périodes permettrait d'empêcher la ponte ;

• les dates de semis devraient aussi être choisies afin qu'il n'y ait pas de présence de feuilles pendant le vol des adultes.

Ces techniques nécessitent la connaissance des dates de vol. Par exemple, des élevages en conditions naturelles permettraient d'émettre des bulletins d'avertissement ou des pièges aideraient à détecter les adultes dans des parcelles à risques. Comme ce ravageur est encore mal connu, des études sont indispensables pour mieux maîtriser sa biologie et mettre au point des techniques de lutte.

FIBL : Institut de recherche en agriculture biologique de la Suisse

SERAIL : Station d'Expérimentation et d'Information Rhône -Alpes Légumes

Femelle P. gymnostoma fraîchement émergée sur une feuille de poireau

 

 

Les cognassiers

Il existe a propos des cognassiers une certaine confusion puisque ce nom commun désigne a la fois des plantes appartenant au genre Cydonia (les cognassiers a fruits et les cognassiers porte-greffe) et des plantes ornementales appartenant au genre Chaenomeles. Tous deux font partie de la famine des Malaceae.

 

1) LES COGNASSIERS (= Cydonia)

Le genre Cydonia comporte une seule espèce cultivée, Cydonia oblonga (syn. Cydonia vulgaris) au sein de laquelle on distingue plusieurs sous-espèces qui différent par leur végétation et/ou ('aspect des fruits:

• Cydonia oblonga typica a fruits pyriformes non côtelés

• Cydonia oblonga maliformis a fruits globuleux

• Cydonia oblonga lusitanica très vigoureux, grandes fleurs et très gros fruits

• Cydonia oblonga pyramidalis port pyramidal, feuillage mince

• Cydonia oblonga marmorata à feuillage panache

Les Cydonia seraient originaires d'Asie centrale. On les trouve aussi á l'état spontané dans le Caucase. Les Grecs et les Romains en auraient assure la diffusion dans tout le Bassin méditerranéen comme plantes alimentaires ou médicinales. On les y trouve parfois á l'état subspontané.

DESCRIPTION

Les cognassiers sont des petits arbres buissonnants qui atteignent au maximum 8 mètres de haut. Les jeunes rameaux sont velus. Les feuilles sont ovales ou oblongues, á bord entier, brillantes a la face supérieure et velues a la face inférieure. Les fleurs apparaissent á l'extrémité dune route pousse de l'année issue d'un bourgeon sur bois d'un an. Ces pousses forment 5 à 6 feuilles puis une fleur terminale solitaire de grandes dimensions, dans le courant du mois de mai. Chaque fleur possède 5 sépales triangulaires, 5 grands pétales blanc-rosé. Après fécondation (autofécondation ou fécondation croisée), l'ovaire évolue en un fruit en forme de poire ou de pomme, á épiderme jaune ou verdâtre, velu et a chair très dure et aromatique. Le coing comporte 5 loges carpellaires contenant un très grand nombre de pépins.

MATERIEL VEGETAL

Les cognassiers porte-greffe sont multiplies par marcottage ou par bouturage ligneux. Leur emploi comme SPG nanifiants de poiriers est mentionné des le début du 14ème siècle. Le premier travail de sélection réalise avec toute la rigueur scientifique voulue a été entrepris au début du 20ème siècle en Angleterre, a la Station d'East-Malling par HATTON. II a récolté 14 SPG en usage sous différentes dénominations dans plusieurs régions fruitières d'Europe. En 1920, après avoir observe et compare ces végétaux, il les a classé en 7 types distincts dénommés MALLING A a MALLING G. Actuellement seuls les types MA, de vigueur moyenne et MC, de vigueur faible, sont utilises. Par la suite, des travaux de sélection réalises en France ont abouti á la diffusion de deux cognassiers plus vigoureux que la MA. II s'agit du cognassier de Provence BA29, bien adapté aux sols secs et calcaires et du cognassier d'Angers SYDO.

En Belgique, vers 1970, le pépiniériste ADAMS à Ruisbroek a sélectionné un cognassier d'Angers auquel il a donné son nom. II est un peu moins vigoureux que le cognassier MA mais il induit une fertilité beaucoup plus grande des poiriers. En fait, il semble qu'il s'agit d'une population dans laquelle on a pu distinguer au moins trois sous-types de comportement différent.

Les cognassiers a fruits sont multiplies par écussonnage sur cognassier MA ou MC pour former des buissons basse-tige. Les arbres tiges sont greffes en tète, parfois sur sorbier.

Dans nos pépinières, l'assortiment variétal est réduit. On propose généralement CHAMPION, arbuste érigé très productif et a très gros fruits ainsi que GEANT DE VRANIA, arbuste plus évasé, très productif et a gros fruits allongés.

EXIGENCES

Les cognassiers se plaisent dans tous les sots sauf excessivement argileux, humides ou calcaires. Leur résistance au froid est variable selon le type et rage des plantes. Les observations réalisées lors des derniers hivers très froids (1985 et 1986) allaient en sens divers sans qu'il soit possible d'en tirer des conclusions générales fiables. Les fleurs des cognassiers gèlent C –1,7°C. Les cognassiers craignent les chaleurs excessives mais ils demandent une situation ensoleillée.

PLANTATION ET CONDUITE

Selon la vigueur de la variété, il faut prévoir pour chaque arbuste un espace utile de 15 a 25 m² si on veut assurer un bon éclairement de la couronne jusqu'á la base. La conduite se fera en buisson, mode nature) de végétation des cognassiers. Au départ, on formera 3 ou 4 charpentières bien étagées en dégageant le centre pour favoriser l'éclairement. Chez les variétés vigoureuses, les charpentières sont raccourcies sur des ramifications dirigées vers l'extérieur afin de favoriser leur grossissement et leur robustesse ainsi qu'élargir la couronne. On supprime les gourmands et on garde une série de rameaux d'un an sur lesquels naitront les petites pousses fructifères.

ENTRETIEN

En raison de leur enracinement assez superficiel, les cognassiers demandent un désherbage du sol sur 1 à 2 m² au pied des plants, par sarclage ou par traitement herbicide. La fumure d'entretien consistera en un engrais compose N-P-K épandu fin mars. La protection phytosanitaire se limite C combattre deux champignons si l'année est pluvieuse. Au printemps, l'Entomosporiose occasionne des dégâts au feuillage et aux fruits (de petites taches brun foncé ou noires). Il provoque un affaiblissement des plantes et des déformations des fruits. On traitera avant et après floraison avec un fongicide anti-tavelure.

En fin d'été, on peut observer sur les fruits une pourriture brune humide portant des cercles concentriques de teinte beige clair. Il s'agit de la Moniliose des fruits qui s'attaque à de nombreuses espèces fruitières dans les mêmes conditions climatiques. Un traitement effectué fin aout évitera le développement de ce champignon.

RECOLTE – CONSERVATION – UTILISATION

Les coings se récoltent au moment ou la teinte de l'épiderme passe du vert au jaune. Il faut éviter une cueillette trop tardive des fruits. Leur chair peut alors être brune et il y a risque de chute par grand vent. Manipuler les fruits avec soins: ils sont sensibles aux coups. Scion les variétés, les coings peuvent se conserver 2 à 4 semaines au frais. Il faut éviter de les entreposer avec d'autres fruits à cause de l'odeur qu'ils exhalent. Les coings ne se consomment pas à l'état frais comme c'est parfois le cas dans le Bassin méditerranéen ou ils atteignent un degré plus élevé de maturité. Ils servent è préparé des compotes, gelées, pates de fruits et fruits confits. Ils peuvent accompagner des viandes étuvées. On en extrait également du jus qui se mélange avec du jus de pommes ou de poires. On en fait aussi des liqueurs et des alcools.

2) LES COGNASSIERS (= Chaenomeles)

Ce genre originaire d'Asie (Chine et Japon) a été introduit en Europe au début du 19ème siècle pour l'ornementation des parcs et jardins. Mais les fruits peuvent titre utilises pour la préparation de gelées ou de marmelades en mélange avec d'autres fruits (pommes, poires, coings, sureau,...) ou pour faire des fruits confits. Au Japon, on en extrait des parfums. Ces fruits sont très riches en Vitamine C (70.120 mg/100g), en acide citrique et en pectine ainsi qu'en composes aromatiques. A notre connaissance, la Lettonie est en Europe le seul pays ou des Chaenomeles se cultivent à l'échelle commercials pour la production de fruits. Deux espèces botaniques sont cultivées et il existe de nombreux hybrides entre elles:

Chaenomeles japonica (=Chaenomeles maulei) est appelé «Cognassier du Japon ». C'est une plante buissonnante très épineuse qui atteint 1 mètre de haut. Grandes Fleurs rouges en mars avril. Fruits sphériques de 3-4 cm de diamètre, vert-jaunâtres, très odorants qui se récoltent de septembre aux premières gelées. II existe en Lettonie quelques variétés non épineuses: Agra, Agrita, Alfa et Arta.

Chaenomeles speciosa (=Chaenomeles lagenaria) est appelé «Cognassier de Chines. C'est un arbuste de 2 à 3 mètres de haut, a rameaux épineux. Fleurs roses ou rouges en mars-avril. Fruits sphériques de 6 cm de diamètre, vert-jaune ou parfois rougeâtres sur la face ensoleillée, se récoltant en octobre. On compte plus d'une centaine d'hybrides sélectionnés pour leur floraison allant du blanc pur au rouge foncé. Certains d'entre eux donnent des fruits de gros calibre.

CULTURE

Les Chaenomeles demandent un sol limoneux ou argilo-limoneux non calcaire et une situation ensoleillée, voire légèrement ombragée. Dans les jardins on les plante en isolés ou dans des massifs d'arbustes. Ils se multiplient par bouturage ou parfois par greffage sur Cognassier MA ou MC ou sur Sorbes inter media. On peut aussi les multiplier par semis, sans garantie de transmission parfaite des caractères du parent. La distance de plantation varie de La 2,5 mètres scion la vigueur de la plante. La conduite se fait en buisson. La taille consiste è supprimer les rameaux superflus.

André SANSDRAP

 

Maitriser de nouvelles compétences en agronomie

UN DEFI POUR L'EUROPE.

Un titre évocateur qui interpelle autant les enseignants que les agriculteurs. L'association des écoles d'enseignement agronomique EUROPEA Belgium, elle-même membre de l'Association des écoles d'agronomie d'Europe, EUROPEA International, a réfléchi a cette question d'actualité et grâce á une subvention de 1'Union européenne dans le cadre du programme Leonardo da Vinci, a piloté un projet qui s'est clôturé par un colloque organise au Centre Technique Horticole de Gembloux le 21 septembre dernier.

Les orateurs, provenant de divers horizons européens, tant institutionnels que du milieu agricole, ont très largement réfléchi et propose des pistes quand a l'évolution des métiers agricoles sur l'ensemble du territoire européen et même au-delà car, comme chacun le sait, nul ne peut plus ignorer que notre enseignement et nos formations s'inscrivent dans un territoire européen o6 les règlements s'harmonisent entre tous les pays de l'Union, ou les marchandises et les biens de services voyagent et ou la mobilité devient incontournable...

Tout le monde sait également que la refondation d'une politique agricole et rurale commune dans l'Union européenne doit être, a court terme, ... si elle ne l'est déjà, compatible avec l'ère de la mondiallsation. On ne peut y échapper! Nous savons également que l'émergence du concept de multifonctionnalité, peu après celui du développement durable ne rassurent pas certains esprits qui y voient une amplification d'une agriculture duale: l'une qualifiée de compétitive et l'autre environnementale.

Qu'en est-il et qu'en sera-t-il de la cohabitation de ces deux agricultures dans un espace unique de compétitivité marchande? Queues formations dispenser demain?

L’enseignement agricole se pose donc cette question d'actualité et tente de mettre ses formations en adéquation avec cette évolution galopante de nos métiers qu'il convient de revisiter au travers de leurs spécificités.

Huit pays ont délégué régulièrement, pendant presque trois années, leurs enseignants pour rassembler des informations. Un important travail de réflexion a permis d'identifier de nouvelles fonctions de travail, voire de nouveaux métiers et de rédiger quelque 17 référentiels de nouveaux métiers agricoles européens rassemblant les compétences à acquérir.

Mais revenons, si vous le permettez, à cette Politique Agricole Commune, la PAC. Les orateurs nous ont largement démontré que celle-ci, mise en place depuis 1962, n’est absolument pas restée figée et s'est, au contraire, adaptée, réformée en permanence en fonction des objectifs de compétitivité du secteur agricole, mais aussi en réponse aux attentes et défis de la société, aux règles du commerce international ainsi qu'aux contraintes écologiques et environnementales. II ne faut pas subir la PAC, mais bien l'anticiper pour nous donner de nouvelles opportunités de développement pour nous, ... pour nos enfants, ... pour le monde. Pour investir, il faut des perspectives qui se basent sur une stratégie de productivité couplée á une stratégie de durabilité. En un mot comme en cent, la Politique de développement rural de 'Union suggère donc que notre agriculture familiale devienne une agriculture d'entreprise, gestionnaire incontournable de l'environnement et acteur du développement rural, mettant en synergie trois axes:

• La compétitivité,

• L'environnement et la gestion de l'espace et du paysage,

• La diversification des activités économiques qui améliore la biodiversité.

Un métier en mutation.

Le paysage agricole et social européen est assez varié de régions à régions. Mais on constate, de manière générale, que le nombre d'exploitations agricoles diminue fortement et que ces exploitations augmentent en taille, que de nombreuses régions souffrent de l'exode rural, que la main-d’œuvre familiale est remplacée par des salaries (parfois extracommunautaires), que les productions biologiques ou tout au moins intégrées augmentent et que de nombreuses nouvelles activités économiques se développent autour de l'agriculture. A commencer par un extraordinaire «boom» dans le domaine agro-alimentaire (faut-il rappeler qu'en Wallonie, ce domaine occupe la 4ème place du secteur industriel), mais aussi de la transformation des produits á la ferme ainsi que celui de l'aménagement du paysage et des espaces verts. Le Tourisme vert et l'animation des campagnes ne sont d'ailleurs pas en reste et on constate également un développement croissant de l'artisanat et l'émergence d'une cuisine faisant exclusivement appel aux produits de terroir, ...

Comme nous avons pu l'apprécier, le tableau est donc loin d'être sombre... pour celui qui essaye d'y voir clair avec optimisme!

On peut donc constater que le métier d'agriculteur a subi (et subira encore) de réelles mutations qui le rapproche fortement de la société. Des a présent, la formation agricole a donc le remarquable atout et une totale légitimité pour traiter de problèmes de la société toute entière.

Mais il faudra, avant tout, si ce n'est déjà fait dans certains pays, gérer au mieux l'offre de formation au-delà des familles de métiers actuellement juxtaposées (la production, la transformation, l'aménagement, les services, ..) et ou chaque secteur de formation s'est développé pour lui-même, indépendamment des autres. Il faudra donc passer par l'acquisition de compétences technologiques communes (ou transversales) intégrant A la fois la gestion du vivant et des ressources renouvelables, ('aspect alimentaire et les rapports agriculteurs / société.

Il a également été plaidé pour une amplification des formations modulaires. Celles-ci pourraient, en quelque sorte, apporter, outre une formation transversale, des compléments de formations pour les métiers plus spécifiques.

Il a également été fortement recommandé de proposer des stages dans un pays étranger et donc d'amplifier l'étude des langues dans les formations techniques et professionnelles.

Mais au-delà des contenus de formation, on a évidemment pointé l'importance de la qualité professionnelle de l'enseignement agricole ou il est fortement conseillé de pratiquer une politique volontariste en matière de formation initiale interdisciplinaire et formation continuée des enseignants comprenant des stages en entreprises et laboratoires. Ce qui devrait, par ailleurs, faciliter le dialogue «enseignants- entreprises» souvent embryonnaire. Le renforcement des liens entre l'enseignement technique et professionnel secondaire et l'enseignement supérieur agronomique ainsi que le monde de la Recherche, mettant ainsi en relation l'ensemble de la filière du métier, doit être également titre redéployer en faveur de la formation de nos apprenants.

Des acteurs de la formation en questionnement

Enfin, tous les orateurs rappellent l'obligation d'ajuster régulièrement les programmes d'enseignement en y transposant l'évolution de l'agriculture et en menant également une large réflexion sur les structures d'enseignement. A titre d'exemple, la France mettra en place, très prochainement, un Comité national de veille scientifique sur les programmes de formation qui proposera les adaptations nécessaires dans le souci d'anticiper les évolutions A prendre en compte.

Les 17 référentiels proposes aujourd'hui ont été construits en partenariat transnational rassemblant, pour chacun des huit pays, des acteurs du monde professionnel et institutionnel et des acteurs du monde de l'enseignement. Tout cela en s'articulant autour de fonctions de travail qui donnent lieu A des activités A réaliser pour lesquelles il faut développer des compétences. L'apprentissage par compétences prend donc toute sa dimension dans ce projet transnational ou tous les acteurs parlent d'une même voix. Certains esprits chagrins se demanderont si toutes les fonctions de travail répertoriées par nos collègues sont réellement nouvelles. Certes non, mais les nouvelles réglementations européennes, nouvelles obligations de mises aux normes, exigences du consommateur en matière d'alimentation, d'environnement, de bien-être des animaux, ... et j'en passe, façonnent ce nouveau décor agricole que j'évoquais et ou certains métiers, oubliés ou cantonnes dans certaines régions, devraient être mieux représentés A travers toute l'Europe. le pense notamment aux compétences relatives A la maitrise de l'irrigation qui ont réellement leur raison d'être dans toutes les régions d'Europe. L'eau est en effet une ressource qu'il faut préserver par une éducation responsable dont l'agriculteur doit être un acteur prépondérant.

On constate également un lien grandissant entre l'homme et les animaux qui les entourent. L'intérêt pour ces activités occasionne un développement du secteur animalier. Ce secteur doit faire appel à une main d'œuvre spécialisée qui attire particulièrement les jeunes. La formation de ceux-ci, aux gestes et activités spécifiques des métiers de ce secteur, est devenue une nécessité. Les compétences du Technicien en animalerie et du Contrôleur du bien-être des animaux répondent A ces besoins. L'Europe s'est également engagée résolument dans la production d'énergies renouvelables: il en ressort également que l'agriculteur deviendra producteur de bioénergie. Le référentiel propose devrait aider à sa formation.

Plusieurs pays partenaires dans ce projet ont déjà commence l'intégration des nouveaux référentiels dans les cursus scolaires et académiques. Souhaitons qu'il en soit de même partout et particulièrement en Belgique A l'heure du redéploiement de la CCPQ et d'une volonté d'aligner les divers opérateurs de formation derrière les mêmes profits de formation.

Enfin, gageons que l'enseignement agronomique européen, grâce A ces travaux et aux diverses réflexions, continue A préparer A une diversité de métiers en prise directe et A l'écoute des besoins et attentes de la société toute entière.

Joël GILLET Coordinateur national d'EUROPEA Belgium