Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 12:59:57

 

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La tanaisie ( 13-11-07 )

Le photopériodisme ( 13-11-07 )

Economiser de l’eau au jardin ( 13-11-07 )

La tanaisie, une plante aux vertus intéressantes

1. Botanique

La tanaisie, Tanucetum vulgare, appartient à la famille des Astéracées (Composées).

Cette plante vivace pousse spontanément en touffes denses, au bord des chemins, talus, décombres et autres terrains incultes.

En aout, elle est généralement en pleine floraison dans toutes les régions.

Elle se distingue par ses feuilles découpées, par ses bouquets de fleurs de couleur jaune soufre mais aussi par son odeur camphrée très forte, surtout quant on froisse les feuilles.

Elle contient des huiles grasses et volatiles et de la tanacétine.

II n'existe pas de variété particulière, on utilise l'espèce type qui en situation ensoleillée s'adapte a tous les sols. Elle se multiplie aisément par éclats de souche au printemps.

2. Utilisation

De nos jours, les graines sont encore utilisées en médecine comme tonique et vermifuge (infusion de graines a 30g par litre). Les feuilles parfument les crèmes, les desserts et les liqueurs. Les principes actifs de la tanaisie sont toxiques pour l'homme à la longue et des précautions sont requises pour son utilisation qui ne peut titre que sporadique.

Toutefois, vous pouvez profiter de ses autres vertus.

Les fleurs séchées sont pendues dans la lingerie pour éloigner les mites. La plante séchée et réduite en poudre est mélangée à la litière des volailles afin de détruire puces et acariens.

Les rosiers, les framboisiers et la vigne adorent sa proximité, ce sont des associations bénéfiques.

Elle est considérée comme répulsive et curative en infusion ou en décoction. Au jardin, elle éloigne fourmis, pucerons et chenilles.

 

Le photopériodisme

La notion de photopériodisme a été découverte pour les plantes en 1920. Les Américains Wightman W. Garner et Harry A. Allard ont alors montré, que la floraison d'une variété de tabac (Maryland Mammoth) dépend de la durée de l'éclairement journalier (photopériode). Ils nomment ce phénomène photopériodisme.

Le changement de la durée du jour au cours de l'année influe sur plusieurs paramètres biologiques du développement des plantes dont la floraison et la mise en dormance des bourgeons.

Pour la floraison on distingue ainsi :

- des plantes de jours courts dites nyctipériodiques, qui ne fleurissent que si la durée de la phase lumineuse durant un jour est inferieure. Un seuil appelé photopériode critique (soja, dahlia, chrvsanthème, rose de Noel (poinsettia, Euphorbia pulcherrima etc.) suit une dizaine d'heures par tranches de 24 heures.

- des plantes de fours longs dites héméropériodiques, qui out besoin dune phase lumineuse supérieure a la photopériode critique (12 ou 14 heures par jour) pour fleurir (épinard. fenouil, etc.);

- des plantes indifférentes (tomate, petit pois, mats, etc.).

Pour les bourgeons, la mise en dormance chez certaines espèces la fin de l'automne, provoque une mise au ralenti de la vie de la plante. Cette entrée en dormance est un phénomène complexe, pro-vogue entre autres par les variations de la photopériode.

Cette dépendance des plantes á fleurir en fonction de la longueur du jour est déterminant pour le choix d'espèces cultivées sous nos contrées. En horticulture deux plantes essentielles sort dépendantes du photopériodisme : le poinsettia et les chrysanthèmes.

Le poinsettia on rose de Noel a besoin de jours courts pendant une période d'au moins 6 semaines afin que les bractées se colorent. Tout le savoir-faire des horticulteurs se retrouve dans le fait de faire fleurir les poinsettias juste à la bonne période.

Les parties vivement colorées du poinsettia ne sont pas des fleurs. Ce sont des bractées, qui sont des feuilles modifiées entourant les vraies fleurs, minuscules, jaunes et peu spectaculaires. Traditionnellement, les poinsettias aux bractées rouges dominaient le marché. Les nombreux cultivars maintenant disponibles offrent aux consommateurs une gamme de couleurs et de formes comme des bractées roses, blanc crème, jaunes, rouge pourpre, marbrées, tachetées ou même ondulées

Faire refleurir un poinsettia à la maison n’est pas impossible mais requiert des conditions de lumière particulières et des soins soutenus. Il faut donc le soumettre á un programme très rigoureux si vous désirez le faire refleurir pour Noel. Attendez-vous á obtenir des plants moins compacts et moins spectaculaires que ceux produits commercialement en serre. A partir de la mi-septembre, donnez è la plante un minimum de 14 heures consécutives de noirceur totale par 24 heures (7 jours sur 7), soit de 18 h á 8 h et cc, durant une période de huit á dix semaines ou jusqu'a ('apparition de la couleur sur les bractées. Le temps de réponse au traitement la noirceur peut varier quelque peu selon le cultivar.

Si l'obscurité n’est pas totale, il y a risque de malformation des bractées et d'avortement des boutons floraux. Même la lumière de l'extérieur peut nuire á l'initiation florale. On utilise souvent un drap noir pour assurer une obscurité totale. On peut également placer une boite de carton sur la plante ou tout simplement l'isoler dans un placard on une pièce totalement opaque. Néanmoins, durant le jour, la plante a besoin dune lumière vive.

En ce qui concerne le chrysanthème potée ou en fleur à couper, on a aussi une plante qui fleurit en jours courts (environ 10 heures/ 24 heures de lumière). En ce qui concerne les fleurs coupées et pour une vente á la Toussaint, une occultation fin juillet, début aout, est nécessaire de 18h a 8h environ.

A l'inverse, si on veut retarder la floraison un éclairage artificiel est nécessaire. Les horticulteurs éclairent un quart d'heure toutes les heures a l'aide de simples lampes les zones ou ils veulent retarder la floraison.

Voilà, il ne vous reste plus qua vous amuser á faire refleurir á contre saison des plantes a fours courts et épatez ainsi vos amis.

Harold Grandjean

Chrysanthèmes à petites fleurs

L’euphorbe fulgens tout comme l’euphorbe pulcherrima a besoin d’un traitement photopériodique pour bien fleurir.

 

Economiser de l’eau au jardin

Depuis plusieurs années, nous remarquons que le climat belge change quelque peu. Il ne fait pas obligatoirement beaucoup plus chaud mais les périodes de pluie, d'ensoleillement sont de plus en plus souvent fortement marquées.

II est de plus en plus souvent nécessaire d'arroser son potager, les plates-bandes voire son gazon afin que le jardin garde son éclat. La gestion de l'eau en est donc d'autant plus importante.

L'arrosage estival est quelque chose de tout à fait normal en ce qui concerne les jardinières. Il devra se faire idéalement en toute fin de journée afin que le substrat se regorge d'eau sans qu'il n'y ait évaporation. Le moment de l'arrosage permettra aussi de consommer un peu moins d'eau dans l'entretien des bacs á fleurs. Une autre astuce qui permettrait de diminuer l'évaporation de l'eau par le substrat est de recouvrir les 2-3 derniers cm de la jardinière avec un élément contenant très poreux comme l'argile expansée ou bien des granulés de lave. Cette fine couche sera un isolant qui fera que le substrat se réchauffera moins et diminuera l'évaporation. L'utilisation de rétenteur d'eau permettra aussi de diminuera perte d'eau á chaque arrosage et vous permettra d'arroser moins souvent.

Au niveau de la serre, grande demandeuse en eau, l’utilisation de goutte-à-goutte pour l'arrosage des tomates et des poivrons permettra de diriger l'eau exactement ou il le faut. Le goutte-à-goutte peut généralement être enseveli dans un paillage soit naturel soit en dessous d'une bâche ou d'un non-tissé. Ce paillage diminuera automatiquement l'évaporation suivant le principe de l'isolation du sol des rayons du soleil. Cette technique de paillage peut également être utilisée au jardin d'ornement ou au jardin potager. En plus d'un effet anti venue d'adventices qui est souvent recherché, le paillage des zones de cultures permet d'économiser de l'eau. Il est préférable au jardin d'ornement et au potager d'utiliser des matériaux filtrants afin que lors des pluies, celles-ci puissent réalimenter la terre en eau.

Au niveau des plantations de pleine terre comme au potager ou dans le jardin ornemental, il est conseillé de casser la croute superficielle du sol. En effet, lors de cette opération réalisée par binage, on casse la capillarité du sol. La capillarité est la faculté que l'eau a de remonter du sol. Cette capillarité est essentielle dans la majorité des cas, mais lors d'une période de sécheresse cette remontée naturelle de l'humidité du sol assèche celui-ci. En binant le sol, on empêche cette remontée jusqu'au-dessus, ce qui permet de garder l'eau dans le sol. En réalité, on crée sur le sol, un paillage de terre sèche qui l'isole et diminue ainsi l'évaporation. Cette isolation est valable jusqu'á la pluie suivante qui recréera les liaisons dans le sol qui permettent la capillarité. De même si vous décompactez le sol simplement en marchant dans votre potager, vous réinstallez le réseau de remontée d'eau. Un vieux dicton corrobore cette technique : un bon binage vaut mieux que deux arrosages. Néanmoins, si vous réalisez un arrosage, tout comme pour les jardinières, faites-le le plus tard possible le soir afin de diminuer au maximum le risque d'évaporation.

En ce qui concerne la partie ornementale du jardin, tout comme dans la serre, si vous avez des plantes qui demandent beaucoup d'eau, il est préférable d'installer un réseau d'irrigation pour réaliser un goutte-à-goutte que de prévoir un arrosage en plein. La plus belle économie d'eau sera de choisir des plantes qui résistent mieux a la sécheresse tout en acceptant des périodes plus hum ides. Le paillage peut aussi être d'actualité au jardin d'ornement. Il apportera les avantages suivants :

- protection de la terre de 1'érosion due á la pluie et du dessèchement du soleil et du vent,

- limitations des variations de température et d'humidité,

- apport des éléments nutritifs au sol en favorisant ainsi la vie souterraine lors de l'utilisation d'un paillage végétal.

Attention l'utilisation d'un paillage, qui maintient l'humidité du sol apporte aussi son lot de désavantages, comme les limaces, les mulots et tous les nuisibles qui préfèrent un environnement plus humide.

Une bonne gestion de l'eau sera le point essentiel dans les années á venir pour une bonne réussite de son jardin.

Les différents paillages possibles :

Déchets de jardin :

- résidu de tonte de gazon, déchets de culture divers, compost peu décompose (attention á ne pas bruler les cultures), tapis de feuilles, écorces de bois,

Matériel végétal à acheter dans le commerce :

- paille de lin, cosse de cacao, copeaux de bois, écorces,

Matériel minéral:

- galets, gravier, sable, lave,...

Matières artificielles :

- plastique horticole noir, Non tissés, feutres en fibres végétâtes tissées, ...

 

Harold Grandjean