Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 12:59:57

 

Table des matières     Info

 

 

Bouturage des rosiers ( 13-11-07 )

La dinde des réveillons ( 13-11-07 )

Moyen de lutte contre les taupes,mulots et campagnols ( 28-10-07 )

Bouturage des rosiers

Le mois d'aout peut être considéré comme l'époque la plus favorable au bouturage de vos rosiers préférés. Les branches sont déjà à maturation et les boutures s'enracineront facilement en pleine terre chaude et humide.

Comment procéder pour réussir le bouturage ?

Choisissez une jeune branche bien verte de l'épaisseur d'un crayon. Coupez-la a 3 mm au-dessous du point d'attache dune feuille et retaillez votre bouture a 15 cm en partant de La base du rameau et en coupant toujours 3 mm au-dessus de La derrière feuille du sommet.

Enlevez toutes les feuilles sauf les deux supérieures. Assurez la reprise avec un peu de poudre d'hormone de bouturage. Replantez vos boutures en pleine terre dans un mélange de sable, de terre et de tourbe. Enfoncez- les en laissant dépasser les deux feuilles supérieures.

Couvrez l'ensemble d'un plastique ou d'une cloche de verre, mais par temps humide cela n’est pas nécessaire.

Quel type de rosier peut-on bouturer avec succès ?

Tous se bouturent mais certains reprennent plus difficilement: les rosiers anglais ou les hybrides modernes a grande fleur. Les polyanthas et les rosiers anciens sont par contre de bouturage aisé avec un taux élevé de réussite.

 

La dinde des réveillons

La dinde possède une viande succulente et très intéressante sur le plan diététique. Son élevage est facile pour qui possède un terrain assez spacieux et sec, ce peut être un élevage uniquement d'arrière-saison.

La consommation de viande de dinde ne progresse pas beaucoup en Belgique. C'est surtout une volaille qui est souvent réservée aux fêtes de fin d'année et plus spécialement pour les réveillons de Noel en famille. Pourtant un élevage rationnel de quelques sujets peut apporter une viande fraiche et saine sur la table familiale de la fin de 1'été jusqu'à la fin de l'hiver. Antérieurement, les dindons étaient élevés de manière extensive et vagabondaient á leur guise á travers prés et champs ; la dinde couvait dans la nature et ramenait sa couvée qui devait affronter, sans soin particulier, la crise du rouge qui est le moment délicat ou le dindonneau acquiert ses caroncules. Si le mauvais temps, (c'est-á-dire une période humide) survenait a ce moment, les pertes seraient parfois importantes. Heureusement, cette époque est révolue et des techniques d'élevage plus appropriées ont résolu l'immense majorité des problèmes inhérents à l'élevage du dindon. Si on pratique un élevage rationnel et raisonné, comme nous l'avons déjà écrit á de nombreuses reprises, l'élevage de quelques dindons ne sera pas beaucoup plus délicat que celui des poulets. Ici, un respect strict des règles d'hygiène est gage de réussite. Pas de mélange avec d'autres espèces, pas de nourrissage au sol, comme on le voit encore trop souvent, distribution d'une nourriture adaptée a l'âge des sujets, apports de compléments alimentaires lors de la pousse des caroncules et accès a un parcourt sec et enherbé sont les clés immuables de la réussite. Les fabricants d'aliments ont développé un produit spécifique pour l'élevage du dindonneau et il ne faut pas s'en priver. Plus tard, quand les sujets seront parfaitement rustiques et des rage de 4 mois, on pourra, progressivement leur donner une alimentation plus fruste á base de graines.

Les dindons adultes deviennent extrêmement rustiques au point qu'ils passent tout l'hiver dehors en s'abritant la nuit sous un hangar ou un appentis.

Pour les personnes qui ne veulent pas entretenir des sujets toute l'année, il est parfaitement possible d'acquérir des poussins fin juin, début juillet. On peut aussi choisir d'acheter des jeunes démarrés en septembre : les sujets seront à point pour les fêtes et feront le régal des convives. Antérieurement, on reprochait a la dinde d'être trop grosse, d'être encombrante á préparer et a servir : c'est pourquoi les sélectionneurs ont développé des souches de sujets de petite taille qui pèsent environ 4 kilos, c’est-á-dire a peine plus qu'un beau chapon. Pourtant, une belle grosse dinde n'est pas à dédaigner, on peut débiter sa poitrine en escalopes et réserver les pattes pour des ragouts par exemple. La solution la plus économique est l'achat de poussins, mais cela implique une présence pendant les vacances. Comme nous l'avons expliqué plus haut il faudra être rigoureux dans son élevage et ne pas ménager la nourriture qui devra contenir 28% de protéines, des minéraux et des vitamines, le tout spécialement dose pour les dindonneaux. La nourriture pour les poussins ne convient pas entre autre parce qu'elle ne titre que 20 à 22% de protéines. Lisez bien les étiquettes, soyez attentifs à la composition du mélange et intraitables au niveau de la date de péremption. Les petits sont assez peu dégourdis, c'est pourquoi il faut veiller à ce qu'ils trouvent la nourriture et la boisson. On peut les aider en leur trempant le bec dans l'eau, puis dans la pâtée et en plaçant des billes de verre dans les mangeoires et les abreuvoirs.

Ici, plus que dans tout autre élevage, la rigueur et la propreté seront les garants de votre réussite.

 

 

Moyen de lutte contre les taupes,mulots et campagnols

Le campagnol terrestre (Arvicola terrestris)

Description

Connu également sous les noms de grand campagnol, rat taupier ou encore ratte, ce rongeur diffère de son cousin, le campagnol des champs, par plusieurs points. 11 existe différentes sous-espèces de campagnols terrestres mais dans ce texte nous parlerons principalement de la forme fouisseuse, celle qui pose 1e plus de problèmes.

Il mesure, une fois adulte, de 12 a 16 cm (plus 6 a 8 cm pour la queue). Son poids varie entre 75 et 120 g. Le campagnol terrestre possède un pelage brun clair á brun foncé au-dessus, souvent plus ou moins nuance de roux, et gris plus ou moins foncé en dessous. Le museau est plus arrondi que celui d’un rat et la queue est bien plus courte

Le campagnol terrestre

Le campagnol terrestre peut se rencontrer dans deux biotopes différents : sur les berges á végétation dense des eaux calmes (forme aquatique qui peut peser plus de 200 g) ou dans les prairies, les champs, les jardins, les vergers, les terrains en friche ou les jeunes plantations forestières (forme fouisseuse).

Ce dernier a une vie presque exclusivement souterraine. Il creuse des galeries profondes et très ramifiées, signalées par de petits monticules de terre rejetés à la surface du sol. Ces rejets de terre sont de formes irrégulières, plutôt aplaties. Il est souvent difficile de dire si ces taupinières sont l'œuvre de campagnols terrestres ou de taupes. De plus ces deux animaux utilisent souvent les mêmes galeries. Celles-ci, qui mesurent entre 25 et 200 m, servent d'abri, de grenier et de lieu de reproduction. Dans presque tous les cas, ces galeries suivent les lignes de plantation on de semis. Les terriers n'ont normalement aucune ouverture vers l'extérieur (sauf en période de sécheresse ou le campagnol creuse des cheminées qui lui permettent de s'alimenter sur le sol aux environs immédiats du trou et en fin d'hiver on le campagnol semble aérer ses galeries). La galerie d'évacuation est toujours rebouchée. La galerie principale se trouve entre 20 et 40 cm du trou d'évacuation et perpendiculaire au tronçon de galerie menant au dit trou. Ceci la rend difficile á trouver . Pour voir si le système de galeries est toujours utilisé, il faut l'ouvrir et voir si le campagnol "rebourre", c'est-à-dire qu'il rebouche rapidement l'orifice (généralement dans 1'heure qui suit). Le nid, tapissé d'herbes sèches, se trouve habituellement entre 30 et 50 cm de profondeur. Parfois, il est profondément cache sous les racines d'un arbre. Sur les berges des cours d'eau, le nid n'est pas obligatoirement souterrain mais peut être édifié dans les broussailles et parfois même dans le nid d'un oiseau aquatique.

L'alimentation du campagnol terrestre est essentiellement herbacée ; elle se compose de bulbes et de racines, occasionnellement de graines mais aussi de parties aériennes de plantes qu'il attaquera par les racines et finira par tirer entièrement dans la galerie. En prairie, il ronge les racines de presque toutes les plantes avec une préférence pour le trèfle et le pissenlit. En culture, il s'attaque aux betteraves et aux pommes de terre. Il apprécie aussi les légumes (carottes, betteraves rouges, asperges, ...) et les racines de certains arbres fruitiers (surtout le pommier, ...) et forestiers (jeunes hêtres et chênes). Un campagnol terrestre consomme environ 80 % de son poids en matière verte par jour. En automne, il fait également de nombreuses réserves.

La durée de vie maximale d'un campagnol terrestre varie de 1 à 4 ans Ores variable). La période de reproduction s'étend de février-mars à octobre-novembre, avec en moyenne 4 portées par an (jusqu'á 8 petits par portée). Il est important de noter que la reproduction des campagnols terrestres continuent même par les grands froids hivernaux. La gestation dure environ trois semaines. L'espèce pullule également de façon périodique. Les cycles ont une durée de 5 à 7 ans et ne sont pas synchrones dans toutes les régions.

Il est admis que la colonisation des parcelles se fait toujours sur terre, lors de nuits pluvieuses et orageuses. Ce sont surtout les animaux subi-adultes qui se répandent dans le paysage. Peu de choses sont connues sur ce phénomène, mais des cas de dispersions sur des distances de 400 à 2000 m ont été observées.

Le campagnol terrestre est actif de jour comme de nuit avec une activité particulièrement marquée á l'aube et au crépuscule.

Les dégâts

C'est surtout dans le sud du pays que les populations de campagnols terrestres peuvent atteindre les plus hautes densités (plus de 200 individus par hectare (jusque 1000 en Franche-Comté)). Les grandes quantités de terre refoulées sur le sol et la destruction des graminées et du trèfle constituent ses dégâts les plus importants en prairie. Les pertes à la récolte peuvent atteindre jusque 6 tonnes de foin sec par hectare. Il y a également une forte diminution de la qualité des fourrages (terre dans les ensilages avec tous les problèmes que cela engendre : mauvaise fermentation, formation de toxine (acide butyrique), refus de 1'ensilage par le bétail, ...) et une usure anormale des outils de fauche et de ramassage. De plus, la destruction du couvert végétal favorise l'apparition d'adventices . Dans les vergers et les plantations forestières, les dégâts peuvent aller jusqu'au dépérissement de 80 % des jeunes arbres.

Les méthodes de lutte

La prévention

Des mesures simples et peu couteuses peuvent être appliquées pour prévenir une surpopulation de ces rongeurs :

- protéger les prédateurs naturels des campagnols (belettes, renards, rapaces,...) ainsi que leur habitat et leurs terrains de chasse ;

- mise en place de perchoirs pour les rapaces diurnes et nocturnes (perchoirs en bois de sapin ronds de 2 á 3 m de haut, environ 30 perchoirs par hectare (dans la parcelle et dans la clôture), déplacer ces perchoirs quelques fois durant l'année);

- mise en place de nichoirs á belettes et hermines ;

- désherber le pied des haies et entretenir soigneusement les bords de routes et les talus ;

- déchaumer, ramasser ou broyer les pailles.

La lutte curative

Le piégeage

C'est le moyen de destruction le plus efficace, le plus économique et le plus facile á mettre en œuvre sur des petites surfaces. Le piégeage demande tout de même un peu de savoir-faire. Il existe différents types de pièges : nasses, tapettes, ratières á appâts, glu,.... Deux engins sont souvent mis en œuvre dans le cadre de la lutte au champ : le piège-pince ou « fer á taupe »pour le campagnol terrestre et pour la taupe, le piège de type « Topcat » pour le campagnol terrestre et le campagnol des champs et parfois aussi pour les taupes. D'autres pièges peuvent également être efficaces.

Piège pince ou fer à taupe

Le fer à taupe demande un travail plus long et plus pénible que les pièges « Topcat ». Il faut tout d'abord repérer la galerie principale du campagnol terrestre. Pour rappel, celle-ci se trouve á environ 30 cm en oblique du trou d'évacuation . Enfoncer la pince le plus loin possible dans la galerie et fixer le piège en enfonçant un petit piquet dans l'anneau. Attention, il faut un piège dans les deux sens de la galerie principale. L'écarteur doit être place à 4 cm des pinces. Quand les deux pièges sont places, il faut veiller á refermer la galerie. L'animal qui circule toute la journée dans ses galeries passera inévitablement par le piège. Si le trou autour du piège reste ouvert, le campagnol viendra le reboucher rapidement car il ne tolère pas d'ouverture á ses galeries. Cependant, si le trou reste ouvert, le campagnol sera beaucoup plus méfiant et risque de "bourrer" le piège. Le piégeage au trou fermé donne généralement moins de "bourrages". (Pour piéger les taupes, il faut toujours refermer la galerie). Si le piège n'a pas fonctionné ou a été "bourré", recommencer l'opération. Elle deviendra de plus en plus difficile à réaliser. En effet, les taupes comme les campagnols apprennent vite à se méfier.

Le piège « Topcat» , surtout utilise pour le campagnol terrestre, peut aussi se placer sur le sol á proximité d'un trou de campagnol des champs. Pour le campagnol terrestre, il faut repérer les galeries, creuser un trou pour y placer le piège et refermer soigneusement l'orifice autour du piège . Le campagnol arpente toutes ses galeries tout au long de la journée. Il passera obligatoirement par l'endroit du piège. Le piège fonctionne sans appât et dans les deux sens de la galerie. Si la galerie piégée est habitée, tôt ou tard toute la famille passera par la et sera capturée, parfois même en quelques minutes. Avec 40 à 50 pièges « Topcat », on a observe des captures de 100 campagnols par jour.

LE GRAND CAMPAGNOL TERRESTRE (RAT TAUPIER)

Arvicola terrestris Sherman SHAW

Dimensions : 12 a 15 cm pour le corps et 6 à 9 cm pour la queue; poids : environ 100 g.

Répartition : toute l'Europe, sauf la plaine maritime du nord; en Belgique, au sud de l'axe Tournai-Visé.

Biotopes : de deux types :

a) bord des cours d'eau;

b) les terrains cultivés, dans ce cas reste strictement souterrain.

Biologie : au bord des eaux, activité Plume en dehors do terrier; loin de l'eau, activité nocturne aussi, mais sans quitter le réseau de galeries qui est très étendu.

Alimentation : au bord de l'eau, plantes aquatiques et racines de plantes terrestres; loin de l'eau, les parties souterraines des végétaux.

Reproduction : gestation de 3 semaines; nombre d'embryons : 3 à 7 ; 4 portées entre mars et octobre; pullulations certaines années.

Dégâts : très graves en vergers, cultures maraichères, jardins et pâtures.

Ennemis : les carnassiers de taille moyenne (renard, hermine).

Lutte : piégeage, anticoagulants avec pomme pour appât.