Cercle horticole

Mise à jour : 25/10/2010 11:51:17

 

Table des matières     Info    Trucs et astuces

 

 

La pharmacie biologique au jardin ( 01 - 10 - 10 )

Chassez le naturel, il revient au galop ! ( 21 - 09 -10 )

Un petit jardin vertical ( 21 - 09 -10 )

La piscine-étang ( 21 - 09 -10 )

Les potagers en carré ( 21 - 09 -10 )

 

La pharmacie biologique au jardin

L’ortie : l’incontournable

Trop souvent considérée comme un engrais naturel.

L’ortie possède pourtant bien d’autres mérites à exploiter préventivement.

Grâce à sa riche composition de:

Acides aminés, acide formique, acide acétique, acide gallique, provitamine A, vitamine A et C, carotène, ammoniaque, histamine, calcium, chlore, cuivre, fer, magnésium, manganèse, potassium, silicium, sodium, souffre, sucres simples et composées, tanins.

L’ortie permet de pallier de nombreuses carences et renforce aussi les plantes contre de nombreuses maladies.

Pour le sol, elle constitue un bio-stimulant de la flore microbienne.

Pour les végétaux, elle améliore la fonction chlorophyllienne.

Ajoutée au compost ou distribuée sous forme de purin, elle accélère également la microbienne et la décomposition des matières organiques.

Si la fertilisation d’une parcelle s’avère insuffisante, il est toujours possible d’y remédier par un apport de purin d’ortie dilué à 1/10 ou 1/20. Ce type de fertilisation est directement assimilable par les plantes. Mais prenons garde à ne pas tomber dans un NPK biologique sous peine de devoir déplorer des désordres graves comme le parasitisme ou la sensibilité aux maladies par excès.

Les purins nutritifs n’ont pas le rôle de servir une course au rendement.

Les purins de végétaux

Les préparations des plantes:

Le purin: (ortie, tanaisie).

Le purin se fabrique dans des récipients en bois, en grès, en tôle émaillée et éventuellement en plastique ou en inox. Les tonneaux en fer sont inutilisables cars ils s’oxydent très vite et apportent au jardin du fer en excès.

Les parties utilisées des plantes sont hachées et enfermées dans un sac perméable, sauf pour l’ortie qui est utilisée entière. Ce sac perméable comme un bas de nylon, sert de premier filtre en fin de fermentation. On compte généralement 1 kg de plantes fraîches ou 200 gr de plantes sèches de plantes par 10 l. d’eau.

L’ensemble est lesté d’une pierre afin de l’empêcher de remonter lorsqu’on le recouvre d’eau. On préfèrera de l’eau de pluie ou de source, car le chlore et le calcaire contenus dans l’eau de robinet sont néfastes à une bonne fermentation des plantes. Le récipient doit être recouvert, mais en permettant à l’air de circuler. Il faut veiller à brasser journellement le purin. L’absence de bulles à la surface indique l’arrêt de la fermentation.

La décoction: (Pour prèle et tanaisie).

Pour les décoctions, il est conseillé de couper finement les plantes afin de permettre une meilleure extraction des substances actives. On les met ensuite tremper dans de l’eau de pluie ou de source pendant 24 H. Il faut compter vingt gr de plantes sèches ou 100 gr de plantes fraîches par L. d’eau.

Après les vingt-quatre H. de trempage, on porte à ébullition et on laisse ensuite frémir l’eau entre trente et quarante minutes sans couvrir le récipient. Laisser reposer durant 12 H. et filtrer ensuite. La décoction doit être utilisée dans le mois qui suit car sa composition ne reste pas stable.

L’infusion: (Orties = insecticide).

Les substances actives présentes dans les plantes et qui sont nécessaires pour lutter contre les ravageurs sont détruites ou s’évaporent lors de l’ébullition prolongée des décoctions mais ne sont qu’imparfaitement extraites si on se contente d’une préparation à l’eau froide.

L’infusion se présente donc comme la solution idéale. Les quantités à utiliser sont les mêmes que pour la décoction.

Les plantes sont finement découpées et disposées dans un récipient non métallique. Verser l’eau bouillante sur les plantes. Mettre un couvercle et laisser infuser jusqu’à ce que l’eau soit refroidie. Laisser reposer vingt –quatre H. Filtrer dans les jours qui suivent.

Par tous ces aspects, l’ortie participe à l’obtention de légumes résistants aux maladies et aux ravageurs.

En infusion: l’ortie est essentiellement insectifuge (qui repousse l’insecte sans le tuer), pucerons, acariens, carpocapse, charançon, psylle.

Le purin d’ortie: elle favorise la germination des semences, stimule la croissance des plantes et renforce leurs défenses immunitaires. Elle a une action préventive contre l’apparition du mildiou de la tomate et de la pomme de terre. Sa richesse de fer permet de résoudre les problèmes de chlorose des feuilles.

 

La prêle: contre les maladies cryptogamiques

La prêle peut être utilisée comme plante insectifuge, mais c’est cependant sa richesse en silice et son rôle reminéralisant qui est le plus utilisé par les jardiniers afin de renforcer les plantes cultivées contre les attaques de champignons.

La prêle contient :

Acides organiques, acide silicique, alcaloïdes (équisétinée, nicotine), calcium, chlorures de potassium et d’aluminium, fer, manganèse, magnésium, soufre, silicium, tanin, vitamines C. La prêle sèche donne 14 % de cendre dont 6,4 % de silice.

En décoction, et diluée à 1/10, la prêle renforce les plantes contre l’apparition du mildiou, de l’oïdium, de la septoriose, de l’anthracnose de la tavelure, de la rouille, du monilia, de la cloque du pêcher et de la pourriture grise. Non diluée et pulvérisée sur les terres de pépinières, elle empêche la fonte de semis.

La décoction de prêle joue également un rôle préventif contre les attaques de pucerons et d’acariens.

Les pralins utilisés pour le repiquage des arbres et des légumes seront avantageusement additionnés d’un léger apport de purin d’ortie et de décoction de Prêle.

La tanaisie: l’ennemi des insectes

La tanaisie contient:

Du tanin, une résine, une huile grasse et une huile volatile. La tanacétine, extraite de la plante, s’emploie pour repousser les insectes. Toxique, elle devient mortelle pour l’homme à la dose de 15 gr.

Les vertus insectifuges et insecticides de la tanaisie sont utilisées par les jardiniers depuis des temps immémoriaux.

En décoction et non diluée, la tanaisie est répulsive et parfois mortelle pour de nombreux insectes: pucerons, acariens du concombre et de la mûre, mouche des semis, de la carotte, du framboisier et de nombreuses chenilles de papillon comme la piéride ou le carpocapse.

Dilué à 1/10, elle est préventive de l’apparition des maladies cryptogamiques de la rouille et du mildiou.

N’hésitons pas à utiliser cette plante très odorante en "MULCH" afin de tromper l’odorat des ravageurs à la recherche de leurs plantes hôtes.

 

Chassez le naturel, il revient au galop !

Très à la mode en Grande-Bretagne, les jardins aux aspects plus sauvages redeviennent tendance chez nous.

Que cela plaise ou non, les jardins aux allures sophistiquées, c'est fini. Place désormais au naturel. A l'image des english garden, à la fois poétiques et raffinés.

« Un endroit calme pour évacuer le stress »

Touché de plein fouet par la vague écolo, le monde du jardinage a entamé une mini révolution. Privilégiant la simplicité à la complexité, les jardiniers, amateurs ou professionnels, sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le modèle anglais, beaucoup plus sauvage que les jardins à la française.

Les boules de buis finement taillées et les haies élaguées au centimètre près ne constituent donc plus une préoccupation pour la majorité des mains vertes du pays. A l'inverse, les english garden ont la cote. Symbole d'un retour à la nature, à la vie.

« Dans mon métier, je constate tous les jours que les gens ont besoin de se retrouver dans un milieu qui leur rappelle la nature, explique Bernard Blampain, jardinier paysagiste à Waterloo. C'est surtout vrai pour les citadins. La plupart d'entre eux me demande d'adapter leur jardin et leur terrasse pour qu'ils puissent profiter d'un endroit calme où ils pourront évacuer le stress dû à leur travail. Un peu comme si leur jardin leur offrait une renaissance en quelque sorte. »

De la rigueur malgré tout

Pas étonnant donc de voir nos jardins s'embellir de plantes grimpantes et de fleurs multicolores. Des roses, du lierre ou encore de la vigne vierge le long des murs, des allées bordées d'asters et de lavandes et des bancs en bois installés au coin d'un arbre massif... Voilà le spectacle vers lequel le monde du jardinage tend ces derniers temps. Mais qu'on ne s'y trompe pas ! Un tel décor nécessite de la rigueur.

A l'image du gazon toujours bien vert et court, chaque détail de ces english garden est étudié. Pas question d'alourdir inutilement le jardin ! Au contraire, tout se fait par petite touche afin d'éviter que les jardins à l'anglaise ne deviennent de véritables jungles. Les allées sinueuses bordées de pavés devront par exemple être impeccablement désherbées, histoire que les roses odorantes plantées ça et là ne côtoient pas les mauvaises herbes.

Fruits d'un subtil mélange de variétés anciennes et modernes, les jardins à l'anglaise laissent libre cours à l'imagination de leurs créateurs. Des échinacées oranges aux ligulaires jaunes en passant par les heuchères, rien n'est interdit. Au contraire, tout est permis pour peu que l'harmonie du jardin soit respectée et que les plantes y trouvent leur compte. Mais de ce côté-là, pas d'inquiétude puisqu'un peu de terre fraîche et un peu d'ombre suffisent.

Un mobilier naturel

Le charme de ces jardins anglais peut être accru avec une belle terrasse confectionnée tout en bois bien sûr. « Les terrasses en bois font partie des grosses demandes pour le moment, développe Bernard Blampain. En plus du fait qu'une terrasse invite au repos, leur fabrication à partir de bois exotique apporte une touche naturelle supplémentaire au jardin. Et c'est surtout cela qui plaît aux clients. » Surtout que ce type de bois ne nécessite presque pas d'entretien.

Mais que ceux qui ne veulent pas investir dans un nouveau mobilier se rassurent, la tendance est également à la récupération. Un meuble en fer ou en bois usé par le temps ? Pas de problème : il suffit juste de le traiter avec un peu de peinture pour lui donner une seconde vie. L'objectif final étant de permettre à ces éléments de décoration de s'accorder parfaitement avec l'extérieur sans pour autant le surcharger.

Comme dans beaucoup d'autres domaines, le retour au naturel s'invite dans nos jardins. Pour le plaisir des yeux.

Un petit jardin vertical

Un parterre de fleurs à la verticale ? C'est possible avec les murs végétalisés. Il n'est pas question de bacs de fleurs superposés mais d'un véritable mur de plantes.

Les maisons peuvent se fondre dans le paysage. Comment ? Notamment en tapissant les murs de verdure. Les murs végétalisés éclosent petit à petit. Ils se trouvent surtout sur des bâtiments publics. Mais ils s'invitent de plus en plus souvent dans les maisons des particuliers. Le centre du mur végétalisé ? Les plantes.

Le mur végétal offre plusieurs avantages. On gagne de la place puisque le mur végétal est vertical. On gagne également du temps car aucun désherbage n'est nécessaire. Comme un jardin « horizontal », on peut décorer le mur végétal au fil des saisons et selon ses envies.

La conception des murs végétaux à de quoi étonner. Les végétaux vivent hors du sol et à la verticale sur un mur. Et ce, pendant plusieurs dizaines d'années. Mais comment les plantes parviennent-elles à vivre ? Ce n'est pas la terre qui nourrit les plantes mais l'eau et les sels minéraux. C'est pourquoi les murs végétaux peuvent pousser sans terre.

Comment fait-on pour se passer de terre? Une ossature métallique est posé sur le mur porteur et une plaque de PVC est fixée afn d'assurer la rigidité de la paroi. Sur celle-ci, on agrafe un feutre qui joue le rôle de l'humus sur le rocher. Les racines des plantes se développent sur ce feutre, irrigué par un réseau de tuyaux. Les végétaux sont installés sur le feutre en forme de graines, de boutures ou de plantes.

Le principal désavantage du mur végétal ? Son prix.

La piscine-étang

Piscine-étang, piscine naturelle, piscine écologique, piscine biologique... Tous ces termes désignent la dernière tendance en matière de piscine.

La piscine-étang est très à la mode ces derniers temps. Alliant à la fois plaisir et écologie, l'aspect esthétique des piscines naturelles se marie très bien au côté naturel des jardins. Composées d'une zone principale de baignade et d'une ou plusieurs zones de plantations, elles existent sous des formes multiples. « Il y en a de toutes sortes », ajoute Bernard Lambrecht de « Bois Et Travaux » à Yvoir. La taille de ces piscines variant le plus souvent entre 50m2 et 150m2.

Traiter l'eau naturellement

Plus qu'une piscine, il s'agit d'un véritable concept cherchant à créer une harmonie subtile entre la nature et l'homme. Prisée pour son côté écologique, la piscine-étang possède entre autre un système d'épuration des eaux unique : les marais, les plantations abondantes et le lagunage filtreront biologiquement les eaux du bassin. Un procédé qui séduit puisqu'il nécessite finalement peu d'entretien. « Et comme le cycle naturel s'occupe de nettoyer l'eau, le chlore devient inutile ! », précise Bernard Lambrecht.

Mais une piscine naturelle demande un minimum d'attention. Pour oxygéner l'eau au mieux, il faut par exemple acquérir des plantes spécifiques tels le roseau. Un investissement qui s'ajoute au prix de départ non négligeable d'une telle piscine, à savoir entre 15 000 et 50 000 euros selon sa grandeur et son implantation notamment. Les prix peuvent donc vite s'envoler, surtout si vous tenez à agrémenter votre piscine avec des poissons qui s'occuperont de manger les bactéries qui traînent au fond du bassin.

Nager avec les grenouilles, les poissons et les moustiques peut sembler attirant pour certains. Et même si l'idée semble ingénieuse, il vaut donc mieux réfléchir à deux fois avant de s'offrir une piscine-étang. « Comme j'essaye de le faire comprendre aux acheteurs potentiels, il faut qu'ils adhèrent totalement au concept sans quoi ils peuvent très vite avoir de mauvaises surprises. » Histoire de ne pas se retrouver le bec dans l'eau...

Les potagers en carré

Jardiner ne nécessite pas toujours un très grand jardin. La preuve avec les potagers en carré.

Apparus il y a quelques mois, les potagers en carré font sensation auprès des utilisateurs. Faciles d'entretien, transportables à souhait, résistants aux intempéries... Ces jardinières de poche ne manquent pas d'atouts.

Un jardin ambulant

Conçues avant tout pour répondre à la demande citadine, ces jardinières portables dont le prix varie entre 25 et 165 euros peuvent être installées partout. Sur un balcon d'appartement, au coin d'une terrasse ou au bout d'un jardin traditionnel, les potagers en carré trouvent leur place partout.

« Le principe est simple, explique Christophe Lemage, vendeur de potagers en carré dans la région d'Eghezée. C'est un sac que l'on remplit de terreau dans lequel on fait pousser ce que l'on veut. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces carrés de terre ne dénotent pas avec leur environnement » Mieux encore... Composés avec du tissu géotextile de couleur verte ou marron, ces jardinières se marient très bien avec la nature environnante. Et pour ceux qui n'ont pas la chance de posséder un jardin, c'est surtout l'occasion de s'offrir un petit coin de verdure.

Car c'est sans doute là la vraie force de ces jardinières : « Elles conviennent à tout le monde, précise Christophe Lemage. Des citadins qui veulent posséder un petit potager personnel aux jardiniers plus expérimentés qui veulent tester de nouvelles façons de cultiver, ces bacs de terre plaisent à de nombreux clients. » Si bien qu'aujourd'hui, plusieurs villes wallonnes se disent même intéressées par ce concept.

« Nous avons eu des contacts avec la ville de Liège par exemple. Les autorités cherchaient un moyen pour pousser les enfants dans les écoles à se préoccuper de la nature, des fleurs, etc. Quand ils ont entendu parler de ces potagers en carré, ils sont venus se renseigner », raconte le propriétaire du magasin « Au détour du chemin ».

Adieu limaces et mauvaises herbes !

Mais si tout le monde se passionne pour ces potagers transportables, c'est aussi pour leur facilité d'utilisation. A la fois résistant au gel et à la lumière, ces jardins en carré -qui peuvent aussi être rectangulaires - sont surélevés. Ce qui empêche les limaces et les mauvaises herbes de venir détruire le fruit de votre travail.

« Le fait que cela soit surélevé, c'est un avantage important, ajoute Christophe Lemage. J'ai des clients qui préfèrent travailler autour de ces jardinières parce que leurs ennuis de santé les empêchent de s'abaisser. Alors qu'ici, comme le potager est surélevé, ils peuvent s'occuper de leur culture sans problèmes. »

Aussi tendances que les potagers suspendus, ces jardinières constituent une belle alternative pour les cultivateurs en herbe. Qu'il s'agisse de tomates, de salades ou encore d'herbes aromatiques, le rendement des potagers en carré est jusqu'à cinq fois supérieur à un potager classique. De quoi convaincre les derniers sceptiques.