Cercle horticole

Mise à jour : 21/09/2010 19:01:48

 

Table des matières     Info

 

 

L’arbre aux mouchoirs ( 31 - 07 - 10 )

Attirer les coccinelles au jardin ( 31 - 07 - 10 )

Les engrais verts ( 31 - 07 - 10 )

Le lierre indispensable au jardin ( 31 - 07 - 10 )

Le saule pour tous usages ( 31 - 07 - 10 )

LE VER DES FRUITS ( 08 - 07 - 10 )

Les points liégeux des pommes ( 08 - 07 - 10 )

A propos des sujets porte-greffe à pépins, à noyaux, vigne et fruits secs. ( 08 - 07 - 10 )

Les néfliers ( 07 - 07 - 10 )

Le buis ( 07 - 07 - 10 )

 

L’arbre aux mouchoirs

Après un voyage en Ecosse où j'ai été séduit par un arbre encore peu connu chez nous Davidia involucrata, baptisé l'arbre aux mouchoirs, j'ai donc planté un spécimen dans le fond de mon jardin et après trois ans, j'ai obtenu une splendide floraison. Je vous engage à faire comme moi et à adopter cet arbre merveilleux. C'est à présent l'occasion début mai de surprendre les visiteurs et d'engager une conversation à son égard.

La culture est assez simple et la plantation a été faite comme celle d'un arbre ordinaire. Toutefois, je l'ai arrosé copieusement lors du premier été. Il a passé les deux hivers très rudes que nous avons connus, sans la moindre protection.

En ce qui concerne son emplacement dans votre jardin, ne faites pas comme moi, choisissez un endroit dégagé, visible de toutes directions et de préférence sur une butte car sa floraison est tout simplement spectaculaire.

Sa particularité concerne sa floraison accompagnée de bractées blanches qui, en mai, prend un aspect insolite. Elle fait penser à une pluie de mouchoirs.

Le Davidia involucrata est aussi intéressant pour son splendide feuillage, son port majestueux et son tronc qui le font ressembler à un tilleul.

Originaire de Chine, il appartient à la famille des davidiocées. Cet arbre peut atteindre 20 m de haut, 15 m de large, avec une croissance moyenne de 3 à 4 m en six à sept ans. Je me rends compte à présent de mon erreur de l'avoir planté trop près de la clôture.

En ce qui concerne ses exigences, il demande un sol riche, assez humide, pas trop calcaire, une exposition au soleil à l'abri des vents.

Attirer les coccinelles au jardin

Dans la classification entomologique, les coccinelles constituent la famille des Coccinellidae. De loin la plus commune, la coccinelle à sept points a pour nom latin Coccinella septempunctata. Elle possède un corps ovale rouge vif qui ne fait pas mentir le nom de sa famille qui vient du latin coccinus, soit écarlate. Une longueur maximale de 1,2 cm. Un pronotum noir à deux points blancs. Son allure générale, ronde et lisse, ses petites pattes à peine visibles et rétractables ont certainement contribué à la rendre sympathique à nos yeux, plus souvent enclins au mépris, au dégoût, à la répulsion face à bien d'autres insectes. De plus les jardiniers ont probablement vite découvert ses bienfaits dans la lutte phytosanitaire et encouragé les jeunes enfants à protéger cet insecte finalement «providentiel». En effet, la coccinelle se délecte d'un très grand nombre d'espèces de pucerons et est cosmopolite (vit dans beaucoup de milieux différents), ce qui lui vaut d'être très présente pour nous aider dans nos jardins, à condition de ne pas prendre des mesures qui pourraient lui nuire.

Avant d'être ce beau coléoptère rouge, elle aura dû passer par quatre stades larvaires durant un petit 9 jours, suivis d'une nymphose de 5 jours.

Elle se défend en sécrétant du Phémolymphe (le sang des insectes), par les articulations : ce liquide jaune-orangé malodorant a pour but d'éloigner ses prédateurs. On l'appelle couramment «Bête à bon Dieu», mais ne me demandez pas pourquoi ! Sous ses airs angéliques, c'est pourtant une fameuse machine de guerre. Une tueuse, tant elle-même que ses larves, dont l'appétit carnassier et le goût immodéré pour la chair de pucerons fait davantage penser à un commando génocide qu'à un bataillon divin ! Adulte, elle peut dévorer entre 50 et 100 pucerons par jour. Ses larves très carnassières, à leur dernier stade de développement, ont un appétit immodéré qui peut atteindre 150 pucerons quotidiennement. Lorsque les proies viennent à manquer, le cannibalisme s'installe rapidement chez les larves de la coccinelle à sept points. Les coccinelles sont des insectes sexués (des individus mâles et des individus femelles) et ovipares (qui pondent des œufs). Lors de l'accouplement, le mâle chevauche la femelle pour la féconder. La femelle pond des amas d'œufs jaune-orangé de 3-4 mm de long, souvent à la face inférieure des feuilles d'un végétal à proximité d'une colonie de pucerons. On compte souvent deux générations annuelles, qui deviennent actives au cours des mois les plus chauds, d'avril à septembre.

Toutes les coccinelles à 7 points ne sont pas rouge-écarlate mais parfois plus claires, presque jaunes. En fait ce n'est pas une variation de couleur au sein de l'espèce mais une coccinelle qui vient de terminer sa nymphose et dont les élytres n'ont pas encore acquis pleinement leur pigmentation définitive.

Les idées préconçues

Les points d'une coccinelle ne correspondent pas du tout à l'âge (elle vit tout au plus deux mois en prenant en compte son développement, de l'œuf jusqu'au décès de l'imago (adulte) mais véritablement à l'espèce à laquelle elle appartient : Coccinella septempunctata est dotée de sept points qui resteront au même nombre durant toute sa vie.

Elle hiverne souvent dans nos maisons, ça c'est vrai, mais elle meurt fréquemment par manque d'humidité. Mieux vaut donc la remettre dehors sous quelques feuilles d'arbre ou dans un arbuste !

Comment attirer les coccinelles au jardin ?

Si vous souhaitez voir au printemps des coccinelles à l'ouvrage dans votre jardin, il faut que ces célèbres auxiliaires se plaisent chez vous. Il n'y a pas de secret. Pour qu'elles viennent et restent dans votre jardin, il faudra leur fournir de la nourriture précoce et tardive ainsi que le logis. La combinaison des trois mesures suivantes s'avère être la meilleure des solutions

- Leur offrir des abris pour l'hiver :

- S'assurer qu'il y a dans les environs des arbres à écorce très rugueuse (tel que le chêne) qui aideront les coccinelles à hiverner. Un paillis d'écorce (de pin,...), un tas de bois, une haie bien dense de conifères ou de diverses essences à feuilles caduques feront tout autant l'affaire. L'if (Taxus baccata) ou le cyprès regorgent souvent de coccinelles durant la mauvaise saison. Leur feuillage épais protège les insectes qui s'y sont logés de l'humidité et des variations importantes de température.

- Planter des arbustes et semer des plantes sauvages attractifs L'idéal est de bêcher 1m2 de terrain et d'y semer de la matricaire, Matricaria recutita. Elle doit être semée sur un sol nu car c'est une plante messicole. Tous les deux ans environ, il faudra renouveler l'opération. Pour se procurer des semences, il suffit d'aller prendre l'air en pleine campagne, la matricaire pousse partout en bordure des cultures. Elle a la particularité d'être l'hôte d'un puceron très prolifique qui lui est spécifique. C'est-à-dire que ce puceron ne se nourrit que de sa sève et pas de celle d'une quelconque autre plante. Donc pas de danger pour vos légumes ou vos plantes ornementales. La coccinelle à sept points en raffole. Dès qu'elle en aura fini de se délecter de ces pucerons, et de pondre en masse, elle ira sur vos plantes. Le petit truc que je ne vous ai pas encore dit, c'est que le pollen de cette plante rend très rapidement les femelles matures. Elles pondent alors plus vite et en abondance.

Le pouvoir attractif de cette plante est indéniable. En combinant la matricaire à un mélange de plantes messicoles telles que le coquelicot, le bleuet, la marguerite des prés, la nielle, vous attirerez aussi les syrphes Episyrphus balteatus prédateurs de pucerons. Ce qui aura pour conséquence d'améliorer encore la lutte contre les pucerons.

Vous pouvez encore implanter des arbustes « réservoirs » qui seront précocement colonisés par des pucerons (qui vu qu'ils sont spécifiques, n'iront pas sur vos rosiers ou légumes). Les plus performants sont le sureau noir, le noisetier et le cornouiller sanguin (ces trois essences sont indigènes à notre région donc ne vous privez pas de les planter). L'idéal est de ne pas trop les éloigner du potager (20 mètres maximum) et de les implanter au sein d'une haie champêtre.

Evitez ou du moins minimisez l'utilisation de produits insecticides : Je pense qu'il est inutile d'argumenter ici, tout le monde a compris ! Sachez tout de même que certains herbicides ou fongicides peuvent, même à très faibles doses, nuire à la biologie de la coccinelle en l'empêchant de pondre ou même de se nourrir.

FADEUR Geoffrey

www.geoffrey-fadeur.be

gfadeur@ulb.ac.be

 

Les engrais verts

1. Définition et objectifs

Les engrais verts sont des plantes cultivées pour améliorer la qualité du sol et jouer un rôle dans la protection de l'environnement en limitant l'érosion et le lessivage des substances solubles. Ils sont utilisés également pour occuper un sol entre deux cultures principales et sont ensuite enfouis avant l'hiver.

Cette technique très ancienne a remplacé la vaine jachère de plus ou moins longue durée qui permettait alors une utilisation plus régulière des superficies cultivables. Elle fut ensuite progressivement abandonnée lors de l'apparition des engrais chimiques et des produits phytosanitaires. L'usage abusif de ces produits est responsable de la pollution des nappes aquifères et du développement des maladies chez les végétaux cultivés.

Les engrais verts permettent de limiter les effets indésirables provoqués par les produits chimiques (engrais et pesticides) et ont, par ailleurs, une action positive sur les cultures et l'environnement.

Dans les pays en développement de l'Afrique subsaharienne, l'introduction d'une culture fourragère améliorante et nettoyante en culture attelée est le premier pas vers une modernisation de l'agriculture paysanne en remplacement de la longue jachère spontanée par des plantes fourragères (Panicum maximum, Setaria sphacelata, Andropon gayanus, etc.) amélioratrice pendant 2 à 3 ans de la structure et de la qualité des sols épuisés tout en nourrissant les bœufs de trait.

On peut donc considérer les engrais verts comme une étape obligée de la modernisation de l'agriculture.

2. Propriétés des engrais verts

Amélioration des sols

L'engrais vert agit favorablement sur la structure du sol grâce à l'action mécanique des racines sur l’ameublissement d'un sol tassé. L'aération et la répartition de l'eau s'améliorent.

La couverture végétale épaisse et dense protège efficacement le sol de l'érosion et du lessivage.

Le sol s'enrichit en matière organique, élément indispensable à la vie du sol et à sa rétention pour l'eau. L'utilisation de légumineuses (vesce, trèfle...) enrichit le sol en azote grâce à l'action de leurs bactéries symbiotiques.

Leur incorporation au sol après destruction permet de restituer les éléments nutritifs sous une forme organique facilement assimilable par la culture suivante. Par ailleurs, la répartition des composants minéraux s'homogénise favorablement.

L'incorporation des engrais verts favorise l'activité biologique du sol : prolifération des vers de terre, intensification de l'activité des populations de micro-organismes. La minéralisation des éléments minéraux est ainsi stimulée. La stabilité du sol est maintenue.

Respect de l'environnement

L'engrais vert en couvrant les sols nus évite l'entraînement des nitrates vers les nappes phréatiques. Une phacélie semée à l'automne peut piéger plus de 120 unités d'azote après une culture de chou. L'azote utilisé par l'engrais vert sera restitué en partie à la culture suivante.

La rotation d'une culture principale avec un engrais vert d'une famille végétale différente permet de rompre le cycle de développement des pathogènes. C'est le cas du maïs fourrager (famille des Graminées) cultivé en rotation après une laitue (famille des Astéracées), ou également de l'introduction d'une phacélie n'appartenant à aucune famille de plante cultivée (Hydrophyl 1 acées).

La moutarde blanche excrète des substances attirant les nématodes. Ceux-ci se fixent sur leurs racines, sont privés de nourriture et meurent. La décomposition des engrais verts dans le sol libère plusieurs molécules contenues dans les plantes ou se transforme en de nouvelles molécules. Certaines comme les auxines et ses dérivés ou les vitamines stimulent la croissance et le développement des plantes.

Le couvert végétal assuré par l'engrais vert permet de concurrencer les adventices. La germination des graines de ces dernières est inhibée par le développement important et rapide de l'engrais vert. C'est le cas de la phacélie et du sarrasin qui engendrent des terres très propres.

3. Les techniques de culture

Une préparation du sol sommaire par deux griffages croisés suffit. Les semis peuvent se faire à la volée ou en lignes. Le broyage doit se faire avant la montée en graines pour éviter de disséminer les graines. Un stade trop avancé constitue également un risque de verse qui rendra le broyage difficile. L'enfouissement doit s'effectuer sur un sol relativement sec. 30 à 60 jours sont généralement suffisants pour permettre à la matière organique de sécher. Elle peut être également incorporée fraîche. La décomposition est alors plus rapide et la quantité d'éléments restitués est plus importante. Si le temps de dégradation est trop court, le pic de minéralisation a lieu lorsque la culture principale n'est pas encore en mesure d'utiliser le surplus d'éléments minéraux restitués. Le temps nécessaire dépend de la nature et de la quantité d'engrais vert enfoui, il est le plus souvent compris entre 20 et 80 jours.

4. Liste des engrais verts

En culture de pleine terre, les espèces les plus couramment utilisées sont : la phacélie, la moutarde blanche, la moutarde brune, le seigle, le ray-grass italien, le sarrasin, la vesce commune, le colza fourrager, l'épinard, la navette fourragère, le radis fourrager, le trèfle incarnat, la féverole, les tagètes, ou encore, le chou fourrager, le blé, l'orge et l'avoine mais aussi : le pois fourrager, le trèfle blanc, le trèfle violet, le trèfle d'Alexandrie, le lupin, la consoude.

Cette liste est loin d'être exhaustive, car toute plante qui interagit avec le sol, peut être considérée comme un engrais vert.

L'utilisation des engrais verts en mélange est également très intéressante, car les effets bénéfiques sont ainsi couplés. Les mélanges les plus courants comportent des graminées et des légumineuses.

5. Résumé des éléments à exploiter

Actions phytosanitaires

Des recherches actuelles portent sur la biodésinfection des sols : l'incorporation de matière organique (végétale ou animale) dans le sol est couplée avec un bâchage ou un roulage du sol. La fermentation provoque une modification de l'atmosphère du sol isolée par le paillage. L'augmentation du taux de gaz carbonique est responsable d'inhibitions de la multiplication de différents pathogènes, en particulier les Fusarium. La décomposition de matériel végétal bien spécifique (moutarde blanche, œillet d'Inde, tagète des parfumeurs...) permet l'accumulation du moins temporaire de certaines molécules présentant des propriétés fongicides, fongistatiques, insecticides, nématicides, nématostatiques et même phytotoxiques.

Rétention des nitrates

L'aspect piège à nitrates des engrais verts est également à développer. L'enjeu est important pour la qualité des eaux de la région.

Actions multiples

Les études récentes montrent qu'au sein d'une même espèce deux variétés peuvent présenter des potentialités différentes. C'est le cas des tagètes : la tagète des parfumeurs {Tagetes minuta) lutte plus efficacement contre les nématodes Meloidogyne incognita et Mjavanica que l'oeillet d'Inde (Tagetes patula). Mais c'est également le cas du colza fourrager variété Iris qui se comporte mieux que le radis fourrager variété Toro en culture estivale sous abris. Il est donc nécessaire de poursuivre la recherche au niveau variétal.

 

Le lierre indispensable au jardin

Le lierre commun, Hedera helix, appartient à la famille des Araliacées. Il est très répandu dans les sous-bois ou accroché aux arbres. Il est assez envahissant et particulièrement rustique.

On reconnaît à présent que le lierre constitue un élément végétal indispensable au jardin. Les vieux murs en sont recouverts ainsi que certains coins délaissés auxquels il redonne une vie nouvelle. Néanmoins, il faut limiter son escalade dans les arbres et sa colonisation des toitures.

Il est important de citer les raisons de son intérêt dans nos jardins d'amateur.

Tout d'abord son feuillage persistant constitue de par sa qualité un élément essentiel de l'art floral traditionnel.

Par ailleurs, la plante entière se rend utile tout au long de l'année grâce à son port grimpant et son feuillage persistant très dense. Au printemps, elle procure un abri idéal pour la construction des nids de merles, grives et autres oiseaux de nos régions

En automne, ses innombrables bouquets fleurs se déploient au bout des tiges et représentent une source importante de nourriture à la disposition des insectes butineurs : abeilles, syrphes, bourdons, papillons, etc. Cela correspond à une période où la nourriture se fait de plus en plus rare pour ces insectes. Les papillons pondent sur les feuilles de lierre qui garantissent une nourriture abondante et continue aux chenilles.

En hiver, les fruits qui passent progressivement du vert au noir, sont utilisés avec succès dans les compositions florales. Ils entrent aussi en période de disette dans les repas des oiseaux.

La dissémination du lierre est assurée par les oiseaux, mais ce n'est pas un grand inconvénient comparé aux joies qu'il nous procure en accueillant la faune et en nous gratifiant de son admirable feuillage et de son abondante floraison automnale.

Actuellement, le lierre est multiplié en région flamande pour la réalisation de haies persistantes de faible épaisseur sur un support grillagé. Cette technique qui réduit considérablement les travaux de taille commence à être diffusée sur l'ensemble du pays. Au départ, les pousses doivent être conduites sur le grillage en les tressant entre les mailles. Ensuite l'entretien est très simple et consiste en un coup de cisaille lorsque la densité souhaitée est atteinte et pour éliminer les rameaux retombants.

Il ne faut pas hésiter à rajeunir le pied par la suppression des rameaux anciens.

Signalons aussi que vous pouvez disposer d'autres espèces et variétés plus ornementales que notre lierre commun.

 

Le saule pour tous usages

De nombreux jardins possèdent un ou plusieurs saules qui assurent des volumes variés, indispensables pour créer des espaces agréables au regard. Les nombreuses variétés aux dimensions très variées permettent un choix en fonction de l'espace disponible.

1. Botanique

Originaires de l'hémisphère Nord, tous les saules sont à feuilles caduques et parfaitement rustiques. Ils appartiennent au genre Salix et à la famille des salicacées.

Parmi les espèces et variétés de grande taille, on citera surtout Salix sepulcralis, saule pleureur, d'une hauteur de 12 à 15m avec de longues branches tombantes est certes le plus commun des arbres pleureurs, Salix alba (25 m de haut), blanc au feuillage argenté, préfère un sol sec, même léger, Salix babylonica (de 10 à 12m) est pleureur, au jeune bois vert jaunâtre, Salix x sépulcres « Chryso-coma » (de 20 à 25 m), pleureur, a son bois jaune d'or et son feuillage vert pâle, coloré en automne. On citera également le saule tortueux, Salix matsudana tortuosa, qui est un arbre remarquable avec sa ramure contournée et ondulée.

Ce sont des plantes ligneuses dont les dimensions peuvent atteindre de 10 à 20 m de haut et de large. Leur croissance se révèle rapide, mais par contre leur durée de vie est assez brève. Ils préfèrent les sols frais, voire humides, assez lourds et une exposition en plein soleil.

Il existe aussi des saules de petite taille (3 m de haut et 2 à 3 m de large), aussi très rustiques qui égayent le jardin tout l'hiver de leurs rameaux très souvent colorés. Leurs chatons précoces sont très appréciés tandis que leur feuillage très fin et allongé se caractérise par son élégance. .

Salix integra « Hakuro-Nishïki » (de 1 à 2 m) a un feuillage très fin, vert pâle marbré de blanc, Salix monta (de 2 à 3 m), aux rameaux verts, puis pourpres, recouverts d'une cire blanche, est admirable en hiver, Salix erythroflexuosa (de 3 à 4 m) a des branches spiralées et retombantes et une écorce orangée. Salix matsudana (de 6 à 10m), à écorce jaune, a une forme élancée aux très jolis chatons, «tortuosa » possède des branches spiralées.

Le saule marsault pleureur, Salix caprea pendula, d'une hauteur de 2 à 2,5 m, convient pour les petits jardins, ses chatons mâles très décoratifs se développent avant les feuilles.

Salix purpurea gracilis d'une hauteur de 1,50 à 2 m, au port souple, aux rameaux fins et feuilles étroites et bleutées peut être planté en groupe ou constituer de petites haies.

Salix rosmarinifolia d'une hauteur de 1,50 à 2,50 m aux petites branches dressées bien fournies en petites feuilles peut aussi servir à la création de petites haies.

Salix sachalinensis sekka (Salix setsuka) d'une hauteur de 3 à 5 m développe des rameaux curieusement contournés et aplatis irrégulièrement, utilisés en art floral.

2. Utilisations

Les saules de grandes dimensions sont généralement plantés isolément au bord de l'eau, mais on les retrouve aussi dans le fond des jardins.

Les saules de petite taille se retrouvent dans les rocailles, les potées sur balcon et les massifs d'ornement. Choisissez des pieds mâles dans les variétés qui présentent de longs chatons et sélectionnez les sujets les plus florifères.

Décorations

Les saules sont reconnus comme arbustes très décoratifs. Le saule blanc (Salix alba ssp. Vitellina) surprend le regard du visiteur grâce à ses branches d'un jaune flamboyant. Le saule pourpre (Salix purpurea) procure des branches rouge foncé. Ces colorations chatoyantes de l'écorce sont intéressantes lorsque la végétation est en dormance.

Le saule à feuilles tronquées (Salix retusa) est une espèce rampante qui est avantageusement utilisée pour recouvrir les talus.

Sculptures

Les saules indigènes qui atteignent des tailles impressionnantes, peuvent cumuler à plusieurs mètres de hauteur. Toutefois, ce n'est pas une raison pour renoncer à leur plantation. Le développement de ces saules se contrôle aisément par la taille. Les saules supportent très bien des tailles sévères et répétées qui permettent de leur conférer la hauteur et la forme que vous souhaitez leur donner.

Les formes basses conduites en topières sont accessibles sans échelle.

Lors de la formation de la couronne, raccourcissez régulièrement les pousses latérales à 20 cm en-dessous de la future couronne et près du tronc, au cours des trois premières années. Dès la 4ème année, la taille de la couronne s'effectue tous les 2 à 5 ans. Les branches coupées sont destinées à la vannerie.

Il est possible de réaliser de véritables sculptures végétales qui animeront votre environnement en toutes saisons.

Bouturage

La taille se déroule lorsque la végétation est au repos, entre les mois d'octobre et de mars.

Au printemps, peu avant l'apparition des feuilles, la période est idéale pour un bon enracinement des boutures.

Avant de planter la bouture, ôtez toutes les pousses latérales. Creusez un trou de 40 cm de profondeur, déposez-y la bouture, remplissez d'un mélange de terre et de terreau et arrosez abondamment.

Haie vivante

Le saule peut servir à l'établissement d'une haie vivante. Utilisez des branches de saules fraîchement coupées de 20 à 30 cm de long et de 1,5 cm de diamètre. Enfoncez les boutures en oblique dans le sol en laissant dépasser un tiers de la longueur. Arrosez abondamment.

 

 

LE VER DES FRUITS

(Le Carpocapse)

Moyens de lutte :

Les pièges physiques :

Cette technique est bien adaptée à nos petits vergers et est la plus couramment utilisée.

Elle consiste à enrouler plusieurs épaisseurs de carton ondulé sur le tronc de l’arbre ou les grosses branches à au moins 20 cm au-dessus du sol.

Ces bandes sont installées début juillet pour être détruites par le feu à la fin d’octobre. Le but est de piéger les chenilles du carpocapse lorsqu’elles descendent de l’arbre pour faire leurs cocons au sol.

Les ondulations du carton doivent avoir au moins 4mm de largeur et doivent faire face au tronc sans quoi les chenilles ne formeront pas de cocons. Les bandes piège sont très efficaces sur des arbres isolés.

Au lieu du carton ondulé, on peut utiliser de la jute de 15 cm de large et l’enduire de glu.

Dans le cas où on redoute deux générations de carpocapse, on peut combiner les deux types de pièges. On détruit les bandes de carton environ un mois après avoir capturé les premières chenilles sur les bandes de jute.

La lutte chimique est difficile, car la larve n’est facile à détruire que hors du fruit, après ce sont des produits complexes et plus toxiques. Encore faut il savoir à quel moment traiter.

Pièges à phéromones :

Ces pièges sont naturels et sont basés sur l’attrait sexuel qu’ont certaines hormones spécifiques à chaque espèce de parasite.

Les buts recherchés par cette méthode visent à remplacer une lutte chimique peu sélective par une destruction spécifique des parasites tout en respectant les insectes utiles.

Il existe actuellement plusieurs phéromones synthétiques et spécifiques à plusieurs espèces telles que :

Le ver de la pomme et de la poire (carpocapse).

Le ver des fruits à noyaux (prune, cerise).

Le ver du poireau ou teigne du poireau

Comment cela fonctionne ?

L’hormone sexuelle employée exerce une attraction très puissante sur les insectes mâles adultes.

Il est à préciser que les parasites énumérés ci-dessus provoquent tous des dégâts au stade larvaire.

C’est pour cette raison que combattre les insectes adultes mâles empêche la fécondation et donc la dissémination du parasite.

D’autre part ce type de piège sert également d’indicateur sur la présence des insectes et leur virulence. On prend généralement comme repère la capture de 4 à 5 papillons pris au piège en 2 semaines pour décider un traitement insecticide.

On trouve maintenant facilement dans le commerce des pièges à carpocapses. Dans ce piège se trouve une plaque engluée (fond du piège) à ré -encoller toutes les 4 à 6 semaines. La capsule de phéromone est indépendante et à conserver au réfrigérateur. Sa durée d’efficacité est fixée à 4 semaines par temps chaud et 6 semaines par temps froid. La capsule est à mettre au milieu de la plaque en gluée.

Pour les traitements au naturel :(pulvérisations)

On considère qu’ils commenceront vers le début de juin  la première quinzaine de juillet.

Notez qu’il existe un insecticide naturel à base de « carpovirusine » spécifique à se type de parasitisme.

Outre les traitements, il n’est pas inutile de ramasser les fruits véreux et de les jeter à la poubelle.

Autres possibilités :

Ensacher les fruits ou laisser les poules au verger.

 

Les points liégeux des pommes

Visible à l’œil nu de l’extérieur.

En coupant une pomme, on peut parfois observer dans la chair, généralement juste sous l’épiderme, la présence de zones brunes d’un tissu qui a une consistance liégeuse ou spongieuse.

Parfois l’épiderme sus-jacent est légèrement déprimé et de teinte plus foncée. Si les taches liégeuses sont nombreuses, les fruits atteints ne peuvent être utilisés que pour l’extraction des leur jus.

 

Il s’agit d’une maladie physiologique due à un désordre (blocage) de la nutrition minérale de l’arbre en calcium. Les causes peuvent être multiples, alors que les remèdes sont peu nombreux, mais existent et qu’il conviendra toujours d’agir préventivement sur base d’expérience des années précédentes.

Les causes ?

Les premières publications relatives à la maladie des points liégeux remontent à 1869, mais son incidence économique augmenta surtout après 1950 et les recherches qui y furent consacrées dès lors firent l’objet de plusieurs symposiums :

En 1969 à Groningen (Pays-Bas), en 1974 à Bonn (Allemagne), puis en 1977 aux Etats-Unis.

Depuis, le progrès des connaissances a permis de prendre des mesures préventives dans les vergers commerciaux ; par contre la maladie reste très fréquente dans les vergers d’amateurs.

Le rôle central d’une déficience en calcium a été mis très tôt en évidence par les analyses de fruits, mais encore fallait-il comprendre pourquoi cet élément minéral y était manquant, et comment stimuler sa présence.

De plus, pour les fruits destinés à une longue conservation, il était important d’établir un pronostic fiable de développement ou non des points liégeux dans le frigo.

Les variétés et les sujets porte greffe :

Il existe de grandes différences de sensibilité des variétés de pommes à l’apparition de points liégeux : Cox’s Orange, Jaemes grive, Belle de Boskoop, Jonagold, Laxton’s Superb et les reinettes y sont les plus sujettes. Tandis que Jonathan et Mac Intosch sont très peu sensibles.

De très nombreuses autres variétés sont dans une situation intermédiaire, ce qui signifie que les autres facteurs qui seront cités peuvent aggraver ou non leur sensibilité.

Les sujets porte-greffe qui assurent l’alimentation minérale de la couronne des arbres, jouent un rôle fondamental dans l’apparition des points liégeux.

Des sujets porte-greffe anciens comme M4, M2, M11, MM104 et MM106 augmentent l’incidence.

Parmi les SPG de faible vigueur, c’est aussi le cas de M7 et M26, alors que M9, les plus utilisés actuellement, a un comportement, a un comportement satisfaisant à cet égard.

La croissance et l’âge des arbres.

Des arbres jeunes, et de manière générale les arbres dont la vigueur est forte, montrent une plus grande sensibilité à la maladie que des arbres adultes à croissance modérée. Une saison humide ou une fumure azotée excessive qui stimulent la croissance sont des facteurs aggravants.

La charge de fruits et leur calibre.

Les arbres peu chargés en fruit ont une sensibilité beaucoup plus grande à la maladie des points liégeux. C’est le cas des arbres jeunes, et des variétés alternantes en années déficitaires.

Un calibre important des fruits est également un facteur favorables aux points liégeux : il existe des variétés à gros fruits qui y sont plus sujettes, et de manière générale le calibre est plus important sur des arbres peu chargés.

L’incidence de la maladie est plus forte dans la partie supérieure des arbres que dans le bas de la couronne.

La composition minérale de la sève brute.

Une très forte alimentation en potassium et en magnésium semble favoriser l’apparition de points liégeux : il faut donc éviter d’appliquer une fumure potassique excessive. Les analyses de sol de jardins indiquent souvent une teneur en potasse beaucoup trop élevée.

Or il existe un antagonisme, (une opposition fonctionnelle), très marqué entre le potassium et le calcium. Par conséquent même si ce dernier est présent dans le sol en quantité largement suffisante, il sera peu ou mal absorbé par les racines, tandis que le potassium pénétrera en quantité importante. Il faudra dans ce cas apporter un supplément de calcium afin de corriger l’équilibre potassium / calcium.

Il va de soi qu’une carence réelle en calcium induira la même situation. C’est surtout le cas en sols léger. Seule l’analyse du sol permettra de connaître la composition chimique de la couche arable et de prendre les mesures correctives appropriées.

Une température très élevée et un air sec :

On a constaté qu’en période de forte chaleur, où l’évaporation des arbres est importante, il peut se produire une translocation, (changement de fonctionnement), du calcium : le calcium contenu dans les fruits est repris par le courant de sève et dirigé vers les feuilles qui évaporent une grande quantité d’eau. Si la concentration en calcium dans les fruits devient trop faible, les parois des cellules se fragilisent et certaines cellules se nécrosent.

Ceci explique aussi la plus forte incidence de points liégeux dans les pommes situées dans le haut de la couronne.

Les remèdes.

Puisque le calcium a du mal à pénétrer dans l’arbre en quantité suffisante via le système radiculaire, il est logique de tenter de le faire entrer par les feuilles ou directement dans les fruits.

Des pulvérisations répétées de nitrate de chaux ou de chlorure de chaux pendant la belle saison ont montré leur efficacité pour autant que l’arbre ne soit pas gravement carencé en calcium.

Combien faut-il de traitements et quand les effectuer,

Des essais comportant un nombre variable de pulvérisations ont montré que le nombre optimal est de quatre.

Ainsi, quatre pulvérisations de nitrate de chaux ou de chlorure de chaux à 1% (= 1l dans 1000 l. d’eaux / 1ha), à partir de fin juin, (la période la plus chaude de l’année), et à intervalle de deux semaines donnent de très bons résultats.

Dans les vergers professionnels, cette technique est tout à fait courante.

Entre le nitrate et le chlorure de calcium, il y a peu de différences d’efficacité si on compare des doses égales de calcium : par exemple une concentration de 0,8% de nitrate et 0,6% de chlorure.

On peut dire que le chlorure a un effet freinant de la croissance qui peut être souhaitable sur des arbres jeunes, tandis qu’à l’inverse le nitrate a un effet stimulante de celle-ci, qui pourrait favoriser l’apparition de points liégeux.

Des essais de trempage ou de douchage des fruits après la récolte et avant la mise en conservation ont permis également de réduire l’incidence de points liégeux. Pour cela la préférence va au chlorure de calcium à 3% avec un trempage de minimum une minute. Les résultats ne sont pas meilleurs qu’avec des pulvérisations au verger.

On a aussi tenté d’améliorer la pénétration du calcium dans les fruits en créant une légère dépression lors du trempage. La technique a donné de bons résultats, mais elle est coûteuse et difficile à mettre en pratique pour des lots importants de fruits.

Les arboriculteurs professionnels font faire systématiquement un dosage du potassium et du calcium dans les fruits avant leur mise au frigo, afin de pronostiquer la durée de conservation optimale des lots.

Puisque une forte croissance est un facteur qui aggrave les dégâts par points liégeux, on peut tenter de modérer la vigueur des arbres en pratiquant une taille d’été : l’enlèvement des gourmands et des pousses inutiles pendant l’été (3e semaine de juin) ; plutôt que l’hiver suivant induira des réactions de moins en moins fortes de l’arbre au fil du temps.

L’effet n’est pas immédiat, mais la situation s’améliora d’année en année. On peut aussi penser qu’en enlevant ces pousses à forte croissance, on diminue les risques de remobilisation du calcium contenu dans les fruits.

En résumé.

L’apparition de points liégeux dans les pommes est dû à une carence en calcium, mais cela ne signifie pas nécessairement que le sol manque de chaux.; L’analyse du sol permettra de le vérifier, et si nécessaire de corriger la situation. Si c’est l’inverse il faut agir par pulvérisations foliaires.

Une charge faible en fruits, une croissance trop forte et un coup de chaleur sont les causes principales d’une concentration insuffisante en calcium dans les fruits. Une série de 4 pulvérisations au chlorure de calcium à 1% (=1L. pour 1000 l d’eau), effectuées à partir de la fin juin à 2 semaines d’intervalle donnent de très bons résultats

 

 

A propos des sujets porte-greffe à pépins,

à noyaux, vigne et fruits secs.

L’introduction de nouveaux sujets porte-greffe doit se faire avec beaucoup de prudence car il faut vérifier au préalable leur comportement dans les conditions de culture, climat, altitude, sol, etc. cela demande plusieurs années. En effet certains défauts comme par exemple une fragilité des points de greffe ou une faible longévité ne se révèlent pas immédiatement. Les champs d’essais jouent en cela un rôle important. Ils travaillent en concertation avec les institutions similaires des pays limitrophes et ils se donnent un recul suffisant avant de formuler un avis pertinent. Ainsi ils ont pris le relais des travaux entrepris dans l’entre deux guerres.

A partir des années 1960 la plupart des sujets porte-greffe ont subi une thermothérapie qui visait à éliminer les virus qui les infectaient. Il est apparu que cet assainissement pouvait parfois modifier leur comportement, notamment leur vigueur, leur aptitude à la multiplication ou leur compatibilité avec les cultivars greffés.

C’est pourquoi les clones assainis portent chacun, outre leur dénomination générale. Un numéro ou un acronyme particulier qui permet de les distinguer.

Les sujets porte-greffe de pommiers.

Les porte greffe utilisés actuellement le plus couramment pour les pommiers sont eux-mêmes des pommiers :

Il s’agit, par ordre de vigueur croissante :

- Malling 27.

- Malling 9.

- Malling 26.

- Malling –Merton 106.

-Malling 25.

- Malling 16.

- De pommiers francs produits par semis.

Comme on le voit, quasiment tous les sujets portent une dénomination « Malling ». Il s’agit d’un village du Kent, dans le sud-Est de l’Angleterre, proche de la ville de Maidstone.

Au début du 20e siècle y fut crée une station de recherches spécialisée en arboriculture fruitière qui fut longtemps la plus importante d’Europe, voire du monde entier. Mais la régression du secteur fruitier au Royaume-Uni et l’ère « Thatcher » ont amené une forte diminution des effectifs et une réorientation vers d’autres activités.

La plupart des travaux en cours se font en partenariat avec le secteur privé.

Les sujets porte-greffe « Malling » sont :

- Soit des sélections dans le premier quart du vingtième siècle parmi le matériel végétal en usage en pépinières (la série Malling 1 à Malling 16).

- Soit des créations ultérieures de la station-même (Malling 20, Malling 25, Malling 26, Malling 27.

- Soit le résultat de collaborations avec d’autres institutions (série Malling Merton 101 à 115).

Description :

Malling 27 : est le plus faible des SPG (Support porte-greffe), de pommiers en usage actuellement. Il a été diffusé en 1976. Il résulte d’un croisement M13 x M 9 réalisé en 1929. Il induit une entrée en production très rapide, donne des fruits bien colorés, ne drageonne pas et demande un tuteurage permanent. A utiliser en sol limoneux, riche et frais. Il craint la sécheresse et le mauvais drainage. Il convient pour les variétés de bonne vigueur et à fruits de gros calibre. En fuseau à forte densité. Il ne faut pas l’utiliser sur des sols de moins bonne qualité ni en replantation, ni avec des variétés à fruits de calibre petit ou moyen. Il faut éviter de planter avec le point de greffe trop haut. La longévité utile à attendre est d’environ 15 ans.

Malling 9 : est le sujet porte-greffe nanifiant le plus utilisé en Europe. Il a été sélectionné au début du 20e siècle parmi des plants de Paradis jaune de Metz : un SPG français ancien, largement utilisé dans les pépinières françaises. Sa vigueur est faible, il induit une entrée en production rapide, des fruits bien colorés de bon calibre. Il demande un tuteurage permanent et drageonne très peu. Il demande un sol limoneux et frais, craint la sécheresse et un mauvais drainage. Sa compatibilité est bonne avec toutes les variétés de pommes. La longévité utile des arbres est de 20 à 25 ans.

Au fil du temps est apparu une série de sélections clonales exemptes de virus :

M9 Emla : sélection anglaise de vigueur un peu plus forte.

M9 T337 : sélection néerlandaise.

M9 LANCEP (=PAJAM1) et M9 CEPILAND (-PAJAM 2) = sélections françaises plus fertiles et un peu plus vigoureux, convenant pour les replantations.

M9 RN19 et M9 RN29 =sélections belges un peu plus productives et un peu plus vigoureuses.

Malling 26 = résulte d’un croissement M16 x M9. Il a été diffusé en 1958. Sa vigueur est un peu supérieure à celle des M9. Il a été diffusé en 1958. Sa vigueur est un peu supérieure à celle des M9 et sa productivité un peu moindre, avec des fruits de bon calibre. Ce sujet ne drageonne pas, il demande un tuteur les premières années. Puis son ancrage dans le sol devient robuste. Il s’adapte à tous sols saufs très humides. A réserver aux variétés de pommes de faible vigueur et aux sols médiocres, ainsi qu’en replantation. Eviter de planter avec le point de greffe trop bas. Il y aurait risque d’affranchissement. La longévité utile des arbres est d’environ 30 ans.

Malling-Merton 106 : provient d’un croisement entre Northern Spy et M1. Il est résistant au puceron lanigère comme tous les SPG de cette série qui en comporte quinze. Il est le moins vigoureux d’entre eux. Sa vigueur est qualifiée de « moyenne », et comparable à celle de Malling 7, mais avec une fertilité meilleure. Les fruits sont plus petits qu’avec Malling 9. MM 106 a un bon ancrage dans le sol, il ne drageonne pas, craint l’humidité stagnante et la sécheresse. Il convient pour former des arbres en buisson en vergers ½ intensifs. La longévité utile des arbres peut atteindre 40 ans.

Malling 25 résulte d’un croisement entre Nortern Spy x M2, mais il ne résiste pas au puceron lanigère. Sa vigueur est forte mais l’entrée en production des arbres est relativement rapide et la productivité est bonne. Il a un très bon ancrage dans le sol. Il convient pour former des arbres hauts -tige ou ½ tige en buisson, en verger extensif.

Malling 16 : est une sélection d’un SPG allemand, sa vigueur est aussi forte que celle de M25, mais l’entrée en production est plus tardive et la productivité moins bonne. Il a un bon ancrage dans le sol. Il convient pour les variétés de pommes de faible vigueur à conduire en buisson ½ tige ou haute tige en vergers extensifs.

Pommiers Francs : il s’agit de plants issus du semis de pépins de différentes variétés, le plus souvent la sélection allemande Bittefelder. Leur vigueur est très forte, souvent hétérogène. La mise à fruits est lente, la productivité est bonne mais souvent avec un calibre faible. Ils s’adaptent à toutes les conditions de sol et conviennent pour les vergers extensifs.

Sujets porte greffe pour poiriers.

A ce jour la nanification des poiriers s’obtient par greffage sur des cognassiers, ce qui pose parfois des problèmes d’incompatibilité puisqu’il s’agit d’un genre botanique différent ; de plus les cognassiers sont mal adaptés aux sols calcaires.

Par ordre croissant de vigueur les SPG utilisés pour les variétés de poires sont :

Les cognassiers Malling C.

Les cognassiers Adams 332.

Les cognassiers Malling A.

Les poiriers francs.

1)- Les cognassiers Malling C :

Cette sélection clonale a été réalisée à la station d’East-Malling en 1920. Sa compatibilité avec les variétés de poires est faible ou moyenne ; sa vigueur est faible ; c’est le moins vigoureux des cognassiers en usage actuellement. Sa mise à fruits est rapide, avec une productivité bonne à très bonne ; parfois alternante. Il demande un sol fertile et craint la sécheresse. Son ancrage au sol est faible ; un tuteur est nécessaire en permanence.

2)- Cognassier Adams 332 : Il a été sélectionné en 1965 par le pépiniériste Adams à Ruisbroek (B) parmi les cognassiers d’Angers. En réalité le matériel végétatif diffusé par Adams comporte un mélange de deux ou trois types différents. La vigueur est moyenne ; la compatibilité avec les poires est bonne. La mise à fruits et la productivité sont particulièrement bonnes pour Doyenné du Comice. Convient pour les sols limoneux mais craint la sécheresse. L’ancrage est moyen ou bon ; un tuteurage temporaire peut suffire.

3)- Cognassier Malling A : Sélection clonale réalisée en 1920, parmi la population des cognassiers d’Angers. Compatibilité assez bonne avec la plupart des variétés de poires, vigueur moyenne ; mise à fruits assez précoce ; productivité bonne. Demande un sol limoneux, mais craint la sécheresse ; bon ancrage ; un tuteurage temporaire suffit.

4)- Poiriers Francs : Ils sont produits par semis de pépins de différentes variétés de poires, principalement Kirchensaller, une sélection allemande de la station de Jork. La vigueur est forte et souvent hétérogène, mais la compatibilité avec les variétés de poires est bonne. L’entrée en production est lente, avec une productivité bonne à l’âge adulte.

Ces SPG s’adaptent à tous les types de sol ; l’ancrage est très bon ; ils sont utilisés pour l’établissement de vergers extensifs ½ tige ou haute tige

5)- En France, on utilise aussi le Cognassier de Provence BA 29 ; un peu plus vigoureux que le cognassier Malling A, mais moins sensible à la sécheresse.

Sujet porte greffe pour cognassiers et néfliers.

Les cognassiers à fruits se greffent sur les mêmes cognassiers porte greffe que les variétés de poires.

Pour les variétés de néfliers, on utilise soit des semis de néfliers, soit l’aubépine.

Et pour le futur ?

Pour les pommiers ; nous avons vu que les sélections et les créations d’East-Malling dominent largement l’assortiment en usage. Les 2 reproches que l’on pourrait leur faire sont :

A : leur sensibilité au chancre du collet (Phytophthora cactorum).

B : pour les pays à hiver très rude (Scandinavie, Europe de l’Est, Russie, Canada …) un manque de résistance au froid.

Parmi les nombreuses nouveautés actuellement à l’essai on se limité à citer quelques SPG nanifiant :

    1. BUGADOVSKIJ 9 (= B9) : hybride russe entre Malling 8 et Malus niedzwetskayana, de vigueur plus faible que celle de Malling 9, comparable à celle de Malling 27, mais avec une productivité moindre.
    2. LIZZI (= P16) : Hybride polonais entre Lonfield et Malling II, de vigueur inférieure de 12% à celle de Malling 27, avec une fertilité plus élevée.
    3. SUPPORTER 4 (=PI80) : Hybride Allemand entre Malling 9 et Malling 4.De vigueur comparable à celle de Malling 26, mais avec une entrée en production plus précoce et une productivité élevée.

Pour les poiriers il est dit plus haut que la gamme des SPG nanifiant appartenant au genre Cognassier peut poser un problème de compatibilité.

De plus on recherche une résistance au feu bactérien (Erwinia amylovora).

Aux Etats-Unis furent réalisés dans l’état d’Oregon de nombreux croisements entre deux variétés de poires :

Old Home x Farmingdale : Elles sont à l’origine de la vaste série se SPG OH x F, qui est résistante au feu bactérien et au pear décline et qui tolère mieux le froid et les sols calcaires que les cognassiers.

Comme leur vigueur est généralement forte, ils ne sont utilisés que dans des cas particuliers.

Old Home a été utilisé dans d’autres hybridations comme donneur de résistance au feu bactérien.

Ainsi PYRIAM (= OH II), est un semis de pépins de OLD HOME librement fécondés réalisé à Angers (F) en 1966. Il possède les mêmes avantages et inconvénients que la série OH x F.

Le SPG PYROWARF (Bu 5-18) a été crée à la station de Geisenheim, par croisement entre Old Home x Louise Bonne d’Avranches. Sa vigueur est intermédiaire entre celles des cognassiers Mallin C et Mallin A. Avec une fertilité précoce et bonne. L’ancrage dans le sol est robuste, mais les arbres ont une tendance à la chlorose si le PH dépasse 7.5. Ce SPG résiste bien au froid et au feu bactérien. Sa compatibilité avec les variétés de poires est bonne. L’ensemble de ses qualités en font un sujet porte greffe d’avenir.

Sujets porte-greffe pour cerisiers.

Il faut se rappeler au départ que les variétés de cerises appartiennent à trois espèces botaniques distinctes :

    1. Prunus avium = Les cerises douces ; bigarreaux et guignes.
    2. Prunus cerasus = Les cerises acides ou griottes.
    3. Prunus acida = Les cerises anglaises ou royales, hybrides entre les deux espèces précédentes.

      Traditionnellement on utilise le Belgique comme SPG de ces trois espèces des sélections de Prunus avium, c'est-à-dire du merisier, qui sont soit :

    4. Multipliées végétativement, comme par exemple le merisier anglais F 12/1.
    5. Soit par semis, comme par exemple Limurse boskriek.

Ces sujets ont une forte vigueur : ils forment des arbres à couronne volumineuse qui entrent en production tardivement. La compatibilité avec les variétés fruitières est bonne. Ils demandent impérativement un sol bien drainé.

La recherche de SPG moins vigoureux pour les cerisiers à fruits doux a fait l’objet de nombreux travaux dans la seconde moitié du 20e siècle. De très nombreuses sélections ou créations ont été proposées venant principalement d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de France et de Belgique, de l’Italie, d’Espagne ou de l’Europe de l’Est. C’est dire l’intérêt qui était porté à la nanification du cerisier.

COLT : est un hybride entre prunus avium et prunus pseudocerasus crée au Royaume-Uni en 1958 et diffusé à partir de 1977. Il a une vigueur plus faible que le merisier. La réduction de volume de la couronne est d’environ 1/3. Sa fertilité n’est pas meilleure. Il supporte assez bien les sols humides.

DAMIL (GM 61/1) est une sélection de Prunus dawyckensis réalisée à Gembloux (B) dans les années 1960 par Richard Tréfois. La vigueur de se SPG est faible, de l’ordre de la moitié de celle du merisier F 12/1. La compatibilité avec les cerises douces est satisfaisante.

Ce SPG est exigeant quant à la qualité du sol : celui-ci doit être très fertile, profond et bien drainé

Damil ne convient pas en replantation après d’autres cerisiers. L’arbre demande un tuteur les premières années.

GiSelA 5. Est un hybride entre Prunus cerasus et Prunus canescens crée en Allemagne à la fin des années1980. Il fait partie d’une série de 10 SPG. Il s’adapte bien à différents types de sols. Il Induit une fertilité précoce et élevée avec des fruits de bon calibre. Il demande un tuteurage permanent. On peut envisager avec ce SPG des distances de plantation de 4.5 x 3 m. Il ne convient pour les griottiers.

En France, pour les 3 espèces fruitières, on utilise couramment comme SPG de forte vigueur Prunus mahaleb ; la cerise Sainte- Lucie. Cette espèce ne convient pas pornos sols lourds et humides ; les dépérissements sont fréquents après plusieurs années.

Prunus mahaleb se multiplie soit par semis, soit végétativement pour quelques sélections clonales comme SL64.

Les sujets porte-greffe pour pruniers.

Les variétés européennes de prunes appartiennent à deux espèces (qui pour certains botanistes n’en seraient qu’une …..) Prunus domestica (= les prunes) et Prunus insititia (les mirabelles et les Reine-claude).

On utilise comme SPG des sélections de ces deux espèces et des hybrides, ainsi que Prunus cerasifera (le Myrobolan). Il faut rappeler que différentes variétés de prunes se cultivent sur leurs propres racines, multipliés par drageons :

Certaines quetsches et mirabelles par exemple.

Actuellement il n’existe pour les prunes que des SPG vigoureux ou semi vigoureux.

On ne dispose malheureusement pas de SPG réellement nanifiants compatibles avec les variétés.

Dans le passé des essais ont été faits avec des prunelliers; pour l’avenir, Ferlenain semble prometteur.

Brompton (= Prunus domestica) est un porte-greffe vigoureux sélectionné au Royaume-Uni. Il est compatible avec toutes les variétés, il donne des fruits de bon calibre, drageonne peu ; l’ancrage dans le sol est bon. Il se multiplié par marcottes ou boutures et produit des tiges de très bonne qualité. Il est également compatible avec les variétés de pêches.

Les Myrobolans (= Prunus cerasifera), dont il existe plusieurs souches. Se multiplient par semis ou, pour les sélections clonales, végétativement. Ils sont tous vigoureux ou très vigoureux et induisent une entée en production tardive. Les plants issus de semis sont hétérogènes et compatibles variable avec les variétés de prunes. La sélection clonale la plus utilisée est le myrobolan B, d’origine anglaise. Il est très vigoureux ; il donne des fruits petits et n’est pas compatible avec les Reine-claude ni les variétés de pêches. Un clone belge, Le Myrobolan de Lesdain, est un peu moins vigoureux ; il n’est pas compatible avec toutes les variétés de prunes.

Le Saint Julien (Prunus insititia) forment un vaste groupe de sélections clonales françaises ou anglaises se multiplient végétativement par bouturage ou marcottage. Il existe aussi quelques types qui se multiplient par semis. Ils sont semi vigoureux et ils drageonnent peu. Ils redoutent la sécheresse. Le type utilisé en Belgique pour produire des arbres basse tige est le clone Anglais Saint Julien A : il induit une bonne production de fruits de bon calibre. Sa compatibilité avec les variétés de prunes est bonne. Il convient également comme SPG de pêchers.

Sujets porte greffe pour pêchers et abricotiers.

Le système radiculaire des pêchers et des abricotiers demande un sol léger, profond, et sans humidité stagnante. C’est pour cette raison on préfère greffer sur prunier Saint Julien ou Brompton les arbres destinés à être plantés dans nos sols argilo -limoneux et peu profonds. A noter que bon nombre de variétés de pêches et quelques variétés d’abricots peuvent se multiplier par semis, avec la même restriction quant à leur adaptation au sol.

Et dans l’avenir ??

La recherche de nouveaux SPG pour cerisiers porte prioritairement sur la magnification des arbres.

Différents types d’arbres de faible vigueur appartenant à l’espèce Prunus cerasus (les cerises acides) ont étés sélectionnés en Italie, au Danemark, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis.

Parmi eux :

la série allemande Weiroot sélectionnée à l’Université de Munich ; les N° 53 ; 72 ; 158 permettent de cultiver des cerisiers en petites formes et d’adopter des distances de plantation de 4,5 x 2,5 à 3m sur des sols fertiles et bien drainés.

La sélection française ABEL = EDABRIZ est également un cerisier acide ; il provient d’Iran. Il est très nanifiant et demande un sol de très bonne qualité. Il doit encore être expérimenté dans nos conditions de culture.

Le prunier est l’espèce fruitière où le besoin de SPG nanifiant est le plus criant. Les espèces botaniques de faible vigueur (Prunus Bessey, Prunus pumila, Prunus spinosa, Prunus tomentasa, ……) n’ont pas donné de résultats globalement satisfaisant à ce jour.

Ferlenani =Plumina (= P 2038) est un hybride entre Prunus Bessey et Myrobolan dont la vigueur est modérée, sans être faible. Il supporte des sols calcaires, ainsi que le froid. Mais sa compatibilité avec les variétés de prunes est très variable : elle doit encore être étudiée en particulier pour nos variétés traditionnelles de prunes. Or le faible intérêt économique de la culture du prunier en Belgique ne justifie pas actuellement d’entreprendre des recherches sur ce thème. La culture du prunier en petites formes en vergers intensifs ne semble donc pas être pour demain.

Les sujets port- greffe pour groseilliers.

Les groseilliers conduits en buisson sur une petite tige de 0,75 cm à 1m de haut sont greffés sur Ribes aureum,(un groseillier ornemental) d’origine américaine à fleurs jaunes parfumées et à fruits noirs.

Sujets porte-greffe de la vigne.

Se multiplie aisément par bouturage ou par marcottage.

Le phylloxera, puceron des racines, est en cause pour le greffage, mais le greffage permet aussi de contrôler la vigueur et la fertilité des plants. Il existe de nombreux SPG pour la vigne ; on ce limiteras à citer trois hybrides entre : Vitis berlandieri et Vitis riparia.

SO4 est un porte-greffe allemand de bonne vigueur, peu exigeant en ce qui concerne la qualité du sol : il améliore la productivité des cépages à fructification irrégulière ; il induit une entrée en production rapide.

Kober 5 BB est un SPG autrichien vigoureux, recommandé pour les cépages de vigueur faible et peu productifs.

5 C Teleki est SPG hongrois de vigueur moyenne qui induit une maturité précoce du raisin. On distingue plusieurs clones dans ce matériel végétal hétérogène.

Sujets porte-greffe des noyers et châtaigniers.

Bien que la majorité des noyers et châtaigniers plantés en Belgique aient été multipliés par semis, le greffage est le mode de multiplication des variétés commerciales si on veut obtenir une reproduction fidèle des caractères et une fructification meilleure.

Pour les noyers on utilise comme SPG des semis de noyer commun (Juglans regia) ou le noyer noir (Juglans nigra). A une vigueur un peu plus faible (-10 à 20%) et une meilleure homogénéité que le semis de noyer commun, et surtout il induit une mise à fruits beaucoup plus précoce et un calibre plus important des noix La longévité des arbres est moindre. Il est moins sensible au pourridié (Armillaria) et à la maladie de l’encre (Hytophthora).

Les deux champignons peuvent aussi attaquer les châtaigniers, surtout en sol humide mal drainé.

Pour les variétés de Châtaignes ; les semis de châtaignier commun sont à ce jour les seuls utilisés. L’emploi comme SPG hybrides récents entre Castanea sativa et Castanea creanata (par exemple Maravaml) permet de contourner ces problèmes.

REMARQUE.

Un étiquetage plus complet des arbres vendus aux jardiniers serait souhaitable ; le type d’SPG y est rarement mentionné !

 

Les néfliers

Le néflier commun

(Mespilus germanica).

On rencontre rarement des néfliers dans nos parcs et jardins. Or, cet arbre parfaitement rustique sous notre climat présente à la foi de l’intérêt par sa production fruitière et par l’aspect décoratif du feuillage de certains cultivars.

Il est parfois présent en sous -étage dans certaines forêts sur sols plus ou moins acides, où il est considéré comme spontané par certains ou comme la relique d’anciennes cultures, par d’autres.

Botanique

Mespilus germanica ; ou néflier commun, appartient à la famille des Malacées. Il est proche des aubépines avec lesquelles il a été hybridé. Il est originaire du Caucase et du nord de l’Iran. De là, il a été introduit en Grèce trois siècles avant notre ère, puis en Europe centrale et occidentale. Les Romains l’auraient importé d’Italie après la conquête de la Gaule et de la Germanie. La dénomination Mespilus viendrait du Grec « Mesos » (=demi) et « Pilos » (=sphère), par référence à la forme des fruits.

Description

Les néfliers sont des arbustes globuleux de 3 à 5 m de haut, à rameaux épineux chez le type sauvage.

Peu ou non épineux chez les cultivars.

Les rameaux sont tortueux, au bois très dense. Ils étaient utilisés pour fabriquer des cannes de marche et des bâtons de vachers (= « Mesplîs », en wallon liégeois).

Les feuilles sont grandes, entières, oblongues, vert brillant à la face supérieure et duveteuse à la face inférieure.

La floraison intervient fin mai, après la feuillaison, à partir de la 5e ou 7e année.

Les fleurs sont grandes (diamètre +/- 4 cm), solitaires, à l’extrémité de coutres pousses portant 5 à 8 feuilles. Grands sépales verts, pétales blancs. Les fleurs s’autofécondent et évoluent en fruit gris-brun sphérique contenant 2 à 5 grosses graines appelées « osselets ». Les 5 sépales entourent un œil très large qui justifie la dénomination familière « Cul de chien » ; de ces fruits

Leur chair est comestible qu’après blettissement. Elle a alors une saveur douceâtre et acidulée à la fois, aromatique. Avant cela, elle est très astringente.

Les nèfles se récoltent fin octobre, après les premières gelées. On les étale en couches minces dans un plateau à fruits ou sur de la paille, dans un local frais, pendant 4 à 6 semaines. Le coup de froid nécessaire pour enclencher le blettissement peut aussi être donné en plaçant les nèfles un ou deux jours au congélateur.

Les nèfles sont riches en sucres, en acides, en pectines et en fibres alimentaires. On les consomme crues en compotes ou en confitures ou parfois en mélange avec les pommes ou les baies. On en extrait un jus qui peut être mélangé à des vins de fruits. Il en améliore le goût et la conservation. Les nèfles peuvent aussi être transformées en vin, en liqueur ou en alcool.

Le néflier offre plusieurs utilisations médicinales des racines, des feuilles, des fruits et des graines moulues.

On lui prête aussi à la fois des propriétés diurétiques et constipantes comme l’indique clairement ce poème de 1719 :

-Mais pour à la nèfle passer,

-Qui fait abondamment pisser,

-Elle ressert fort le ventre,

-Elle n’est pas bonne pour le chantre….

Botanique

Le néflier peut se multiplier par semis de graines que l’on stratifie dès la récolte en novembre, puis que l’on sème en mars. La levée est irrégulière. Les plants issus de semis donneront de fruits de calibre faible ou moyen.

Il existe plusieurs cultivars de néflier qui se multiplient par bouturage ligneux ou par greffage. On peut utiliser comme SPG des néfliers de semis, des pommiers et poiriers, des cognassiers, des alisiers et des aubépines.

Les SPG poiriers assurent aux nèfles la meilleure qualité gustative. On les utilise aussi pour former des arbres haute-tige.

Les aubépines induisent une entrée en production rapide et une très bonne conservation des fruits.

Les alisiers sont recommandés pour les sols très pauvres.

Parmi les cultivars courants, citons :

-Sans osselets (Mespilusapyrena) ; vigueur moyenne ; fruits petits, nombreux, sans graines.

-Monstreux d’Evreïnoff : vigueur et production faibles ; gros fruits jaunâtres.

-Monstreux de Hollande : vigueur et productivité forte ; gros fruits.

-Anglaise hâtive : vigueur et calibre moyens.

-De Nottingham : vigueur forte ; calibre moyen.

-Royale : calibre moyen ; calice fermé.

-Kim : vigueur et productivités fortes ; gros calibre ; fruits jaunes- brun acidulés.

-de Metz : fruits bruns à maturité tardive.

-de Hongrie : vigueur faible ; haute fertilité ; calibre moyen ; calice fermé.

-Argenteomarginata : néflier ornemental à feuillage panaché argenté.

Exigences et culture

Le néflier se plait dans tous les sols sauf trop lourds et humides, trop secs ou encore à PH trop élevé. Il s’adapte parfaitement à notre climat. Il résiste au froid hivernal jusque -20C°, et en raison de sa floraison tardive, il échappe aux gelées printanières. Peu exigent en lumière, il supporte bien l’ombre légère d’autres arbres.

Il redoute les emplacements venteux. Le néflier se conduit généralement en buisson basse - tige et occasionnellement en arbre demi-tige ou haute tige.

Il faut lui prévoir, dans le premier cas, un espace de 20 à 30m, et dans le second cas, 50 m.

La taille se limite les premières années à quelques interventions de formation de la charpente et ensuite à des élagages dans la couronne lorsqu’elle devient trop dense, aucune intervention phytosanitaire n'est nécessaire.

Un néflier adulte peut produire jusqu’à 60 à 80 kg de fruits par an.

Autres néfliers

Les hybrides de greffe (leur nom de latin doit être précédé du signe +)

Il s’agit de chimères. C’est-à-dire de végétaux formés par la croissance conjointe de deux individus étroitement soudés.

Elles naissent au niveau de la greffe et dans ce cas-ci de greffe d’un néflier sur une aubépine. Une telle « curiosité » est apparue en 1898 à Metz sur un point de greffe. Deux rameaux chimériques différents ont été observés et sélectionnés puis multipliés par greffage.

- Crataegomespilus+ dardari : A rameaux semblables à ceux du néflier mais épineux ; feuilles de 15 cm de long ; vert foncé ; fleurs petites en corymbes ; petits fruits aplatis, 2 cm de diamètre.

- Crataegomespilus+ asnieresii : A rameaux semblables à ceux de l’aubépine mais duveteux ; feuilles duveteuses de 4 à 6 cm de long ; fleurs blanc –rose ; fruits bruns allongés.

Plusieurs autres hybrides de greffe entre aubépine et néflier ont été observés.

- Crataegomespilus+ brunii* + Crataegomespilus+ rivieri (le néflier de Saujon) plantes épineuses à fleurs blanc-rose et à fruits bruns ressemblant le premier, à l’aubépine et le second au néflier.

- Crataegomespilus+ bonnier : Arbuste semblable à un néflier ; fleurs rappelant soit celles des aubépines ; soit celles des néfliers ; fruits semblables à des nèfles.

Les hybrides vrais (leur nom latin doit être précédé du signe X).

- Crataemespilus x grandiflora (= x Grataemespilus x laevigata), hybride inter générique naturel entre aubépine et néflier. Il est signalé en France dès le début du 19e siècle. Arbre de 10 m de haut à feuilles elliptiques dentée ou lobées, de 8 cm de long, pubescentes à la face inférieure. Grandes fleurs blanches ; fruits globuleux jaune –brun de 1,5 cm de diamètre. Utilisé en ornement.

- Crataemespilus x gillotii. Arbre à feuilles lobées ; fruits plus petits.

- Dessert de Mitchourine = hybride entre le sorbier des oiseleurs et le néflier, obtenu en Russie par Mitchourine en 1926. Vigueur faible ; fruits rouge –brun de calibre moyen semblables à des nèfles ; goût acidulé avec un peu d’amertume.

Le néflier du Japon

(= Eriobotrya japonica) Famille des Malacées.

Appelé aussi Bibacier ou Loquât ; cet arbre originaire de Chine et du Japon, à joli feuillage persistant peut se cultiver en Belgique dans une situation abritée des vents venant du Nord et de l’Est, (sa ramure supporte des températures allant jusque -12 °C). L’arbre atteint 5 à 6 m de haut. Les rameaux sont velus. Les feuilles oblongues, de 20 à 30 cm de long, dentées à la face inférieure. Comme il fleurit en automne (grappes denses de nombreuses petites fleurs à fort parfum d’amende) et comme les fruits mûrissent au printemps suivant, il ne peut fructifier chez nous en plein air. Dans les régions à hiver doux (comme le Bassin méditerranéen), il donne à la fin du printemps des fruits pyriformes ou oblongs de 3 à 5 cm de long de teinte jaune –doré. Leur chair jaunâtre et juteuse a un goût sucré acidulé agréable. Elle recèle 2 à 4 grosses graines qui ont un goût d’amande. Ces fruits sont fragiles et ils voyagent mal, ce qui explique qu’on ne les trouve pas à l’état frais sur nos marchés. Les magasins de produits asiatiques les présentent en conserves appertisées. Le néflier du Japon se multiple par semis de graines fraîches ou, pour les cultivars, par écussonnage sur des semis de l’espèce même, de cognassiers ou d’aubépines. Sur ces dernières, les plantes ont une vigueur plus faible et une meilleure résistance au froid. Idéalement, on plantera le néflier du Japon à exposition Sud – Est, ou Sud –Ouest, par exemple adossé à un mur que son beau feuillage masquera toute l’année.

Conclusion.

Les néfliers sont des petits arbres « sans problèmes » qui s’adaptent à quasiment toutes les situations et demandent très peu de soins.

En comparaison avec le type sauvage, les cultivars fruitiers ou ornementaux présentent une très grande diversité et des caractéristiques intéressantes. Appréciées par les connaisseurs, les nèfles blettes au goût si particulier se prêtent à de nombreux modes de consommation et de transformation tandis que le néflier à feuillage argenté mettra une note colorée dans un coin peu éclairée du jardin.

Le néflier du Japon apportera, quant à lui, une touche d’exotisme. Dès lors, si vous disposez d’un espace suffisant, plantez-y un ou plusieurs néfliers. Vous n’aurez jamais à le regretter.

 

 

Le buis

Originaire du Portugal cet arbuste ou petit arbre s’est propagé dans de nombreuses régions européennes, et même jusqu’en Afrique du Nord et en Asie où il pousse sur les collines calcaires.

Le genre BUXUS appartient à la famille des Buxacées qui comprend six genres, dont le Sarcococca et le Pachysandra arbustes également utilisés dans nos jardins.

Le Buxus se déclinent en près de 70 espèces d’arbustes, originaires de tous les continents.

Le nom Buxus vient du grec pychnos qui signifie « dense », en raison de la dureté du buis. Le buis vit très longtemps, jusque 50 ou 600 ans et pousse lentement, ne dépassant pas 5 m de haut.

Le bois du buis, de couleur jaune citron, est d’une dureté remarquable et d’une finesse (densité 0,9 à 1,06). C’est d’ailleurs le plus dense de toutes les espèces ligneuses rustiques et le second de tout le monde végétal sur le plan de la dureté (derrière l’ébène). Ce bois est très recherché par certains artisans dont les tourneurs, les graveurs, les sculpteurs, etc. On l’utilisait pour les toupies, les flûtes, les manches d’outils. La gravure sur bois, les tablettes recouvertes de cire sur lesquelles on écrivait, et pour confectionner le maillet des loges maçonniques, où il symbolisait la fermeté et la persévérance.

En Europe, le buis aurait laissé de nombreuses traces dans la toponymie :

En France La Boissière, Buissières, Buxières, Bouxières, l’Alboussière. La Buisse du latin buxaria, lieu planté de buis ; Buxeuil, clairière de buis.

Au Royaume-Uni Bexhill, Bax hill, colline de buis….

Le buis étant une plante indigène et le calcaire des maçonneries gallo-romaines étant propice aux buis, selon une supposition tenace le buis aimerait le calcaire. De tels toponymes sont considérés par certains comme révélateurs d’un habitat gallo-romain. Mais que le mot ‘suis’ comme le mot buis comme le mot buisson dériverait d’un mot germabique « bosk » (bois), broussailles ; est tout aussi plausible mais rend alors l’histoire de beaucoup de lieux moins noble. Dans le langage des fleurs, le buis est le symbole du stoïcisme. Pour les Gaulois, il représentait l’éternité.

Les Anglais appellent le buis « box » parce qu’on l’employait pour fabriquer des boites destinées à contenir des objets précieux.

Dans les régions septentrionales (au sud c’est l’olivier et les palmes). Le buis est la plante dont on fait bénir des pousses une semaine avant Pâques, à l’occasion de la fête des Rameaux. Le buis des Rameaux évoque l’immortalité et la résurrection.

Dans les jardins, le buis est présent depuis le moyen-âge. La Renaissance, les jardins classiques ou baroques ont consacrés ce végétal comme élément structural et sculptural. En effet la docilité du buis a permis l’élaboration de formes plus ou moins sophistiquées.

Le buis fût progressivement abandonné au 18e et 19e siècle, mais de nos jours, la plante à de nouveau trouvé son accueil favorable dans nos jardins depuis plus d’une vingtaine d’années.

Le succès n’est pas seulement dû à un effet de mode, mais il s’appuyant sur de réels atouts. Si une belle boule de buis fait merveille dans une petite potée, dans nos jardins le buis trouve de multiples applications :

 

C’est une plante structurante. Dans un jardin il est capable de souligner ou d’imposer un dessin, ou encore de s’associer ou mettre parfaitement en valeur des végétaux aux caractères contrastés : graminées, plantes saisonnières, plantes vivaces, rosiers, bruyères ….

Paradoxalement, le buis est également tout aussi capable d’apporter de la fantaisie à travers des sculptures végétales des plus diverses.

En résumé, nous pouvons retenir que la façon d’utiliser le buis est à même de définir ou redéfinir « l’esprit d’un jardin ».

Utilisation au jardin.

Le buis est un végétal à croissance lente ; si l’on désire confectionner des bordures, il est préférable de choisir de jeunes plantes cultivées en « toufettes » destin »es à cet usage. On cultive essentiellement le buis commun (Buxus sempervirens) mais ce sont souvent ces variétés qui font la différence selon le but de culture recherché, il en existe de nombreuses parmi lesquelles :

Pyramidalis : port naturellement pyramidal, ou en forme sphérique, ‘Handsworthensis’ (buis d’Angleterre) à croissance dense et érigée, feuilles allongées de 4 cm de longueur pousse bien en haie ou en plante isolée ; ‘Herenhausenn’ pour formes topiaires ou ‘Suffructicosa’ forme naine du buis commun au port naturellement compact, souvent utilisé pour confectionner de petites haies ou formes topiaires.

Rotundifolia : ce dernier pousse plus vite que les autres, et possède de plus grosses feuilles bien qu’il existe du buis à feuillage panaché ou marginé de couleur crème ou doré (Buxus ‘Aureomarginata’), ce sont les sujets à feuillage vert qui remportent actuellement le plus grand succès.

Buis à feuillage panaché

 

Les écarts de plantation :

10 à 20 cm d’écartement pour les bordures.

60 cm pour des haies.

1,50 M dans les massifs.

La plantation de bordures ou de jeunes sujets peut se faire à ‘racines nues’ (moins coûteux) durant le repos végétatif, ou encore au départ de jeunes plantes vendues en godets de culture.

Pour confectionner des bordures, on utilise essentiellement Buxus sempervirens ‘Sulfruticosa’, une forme naturellement naine dont les feuilles ne dépassent pas 2 cm de longueur. On installe de jeunes boutures ou des petites touffes les unes contre les autres dans une rangée. Une bordure de buis dure une trentaine d’années. Il est alors nécessaire de pratiquer une division de touffe. On peut aussi les laisser pousser naturellement, pour qu’il forme une boule de 1m de haut.

Les sujets plus âges seront toujours vendus en motte ou en container.

La transplantation ou l’achat d’un sujet important ne devrait pas poser de problèmes de reprise, car l’enracinement de la plante est tellement dense, que la motte de terre est facile à déplacer et reste bien compacte.

La taille :

Le buis pousse environ 5 à 7 cm par an pour les jeunes plantes et 10 cm par la suite.

A partir d’un jeun plant de buis, il lui faut environ 5 ans pour créer une boule ou un cône. Pour une forme plus sophistiquée comme une spirale, il faut compter une dizaine d’années.

Les topiaires en formes d’animaux demandent de huit à douze ans pour exprimer toute leur personnalité.

On peut utiliser une armature grillagée évoquant la forme désirée, que l’on installe au-dessus de la plante, lorsque cette dernière a bien poussé et que ses rameaux traversent le grillage, il suffit de couper tout ce qui dépasse.

La taille s’effectue en été, elle permet de supprimer les jeunes pousses pour respecter la forme des bordures ou des formes particulières. Cette intervention s’effectue 2 à 3 fois par an.

Si la taille sévère doit se pratiquer, il faut la pratiquer en mai, et ensuite il convient d’éviter tout dessèchement par un paillage du sol, des arrosages réguliers et une fertilisation adaptée.

Utilisez des cisailles à main et à lames courtes bien affûtées vous obtiendrez un bien meilleur résultat.

Pour garder vos plantes en forme :

Très résistant au froid, le buis est également très accommodant sur la nature du sol ; une terre riche, argilo -siliceux même calcaire lui convient parfaitement pourvu qu’elle soit bien fraîche et drainée.

Ajoutez à la terre de plantation un peu d’engrais organique afin de maintenir une bonne coloration du feuillage.

Idéalement le buis est une plante de mi-ombre, il tolère le soleil à condition de garder une terre fraîche mais bien drainée, faute de quoi, le feuillage a tendance à devenir terne, il peut se décolorer et finir par être littéralement brûlé, surtout les jeunes pousses bien tendres.

L’apparence des plantes variera selon le milieu. C’est ainsi qu’en conditions humides et ombragées elles développeront un feuillage vert foncé plus important, tandis qu’en situation chaude et sèche, ce dernier sera de plus petite taille, plus clair ou carrément jaunâtre. Ne laissez jamais avoir soif.

Il arrive parfois qu’une gelée printanière vienne griller les jeunes pousses, même si les effets semblent importants, le buis est solide et a tôt fait de remplacer les parties abîmées, cultivé en haies, surtout le long des allée, il convient d’être vigilant lorsqu’on utilise des désherbants. L’enracinement de surface du buis est très sensible à ces produits qui peuvent provoquer des décolorations durables du feuillage.

Derniers conseils :

La sève du buis n’est pas sans danger, elle a des propriétés irritantes pour certaines peaux sensibles et contient des alcaloïdes provoquant des vomissements et des nausées, des diarrhées et des tremblements.

Le psylle du buis, l’érinose du buis ; l’araignée rouge du buis, …. Sont des ravageurs particuliers aux buis. La plante perd de son éclat, et les pousses ne se développent plus, ou prennent en grandissant une forme anormale, inesthétique. Le psylle du buis s’attaque aux feuilles apicales des pousses, qui se recroquevillent en forme de cloches.

Les feuilles prennent la forme de cuillères que le psylle vide de toute sa substance.

L’érinose et l’araignée rouge du buis sont si petits, qu’ils ne sont visibles qu’avec une loupe, mais ils n’en sont pas moins nuisibles.

L’érinose du buis s’attaque aux feuilles apicales des pousses, celles-ci se déforment et prennent la forme d’un balai de sorcière, tandis que l’araignée rouge du buis suce les feuilles, qui se veinent de très fines lignes.