Cercle horticole

Mise à jour : 07/07/2010 17:46:51

 

Table des matières     Info

 

 

 

L’apport d’amendements calcaires ( 07 - 07 - 10 )

Osez la biodiversité et les méthodes alternatives au jardin ( 28 - 05 - 10 )

Le travail de l’obtenteur variétal ? ( 30 - 03 - 10 )

L’épinard ( 30 - 03 - 10 )

Les Arums et Callas ( 30 - 03 - 10 )

Le poirier ( 30 - 03 - 10 )

La mâche ( 16 - 03 - 10 )

 

L’apport d’amendements calcaires

- Les amendements calcaires sont des produits riches en calcium. En jardinage biologique, on utilise généralement des algues marines calcaires, du maërl ou de la dolomie. Pour apporter l’amendement, on opérera ainsi :

- L’épandre en surface, idéalement en automne (septembre) puis éventuellement l’incorporer superficiellement au croc.

- Ne jamais l’épandre sur du fumier ou matière organique ou de l’engrais azoté. Incorporer d’abord la matière organique dans le sol, puis épandre l’amendement en sur face, ou bien laisser passer six mois entre les deux applications.

- Apporter des faibles quantités et répétés (tous les ans ou tous les 2 à 3 ans) plutôt que des apports massifs.

- Trop d’apport massif provoque le blocage de divers oligo-éléments.

pH Sablonneux Limoneux Argileux
4,5 45 55 80
5 35 40 70
5,5 25 30 50
6 12 15 25

Quantité de chaux (en kg) nécessaire pour ramener le PH à 6,5 sur 100m², selon les types de sol.

Disponibilité des éléments nutritifs.

Le tableau nous montre la disponibilité des éléments (N-P-K) est déjà significatif de ce qu’un PH trop élevé (plus de 7,5), peut avoir comme inconvénient sur la disponibilité de ces éléments vis-à-vis de leur assimilation par les plantes, mais aussi un PH trop faible (moins de 6).

Amendement calcaire : en apporter ou pas ?

On considère habituellement qu’un apport n’est souhaitable que si le PH est inférieure à 6.5, ce que démontre une fois encore le tableau précité. Mais pour certains sols humifères, un PH de 5,5 à 6 est normal et il serait inutile, voire dommageable de vouloir le relever.

Les pluies acides et le manque de matières organiques contribuent à faire baisser le PH. Si vous ne pouvez pas empêcher l’eau du ciel de tomber, vous ne devez surtout pas vous priver d’ajouter régulièrement de la matière organique car elle se décompose sans arrêt. Lorsque le sol est trop acide, vous pouvez appliquer une source de calcium, comme la chaux ou cendres de bois.

La dolomie est une roche contenant du carbonate de calcium et magnésium. Elle constitue un bon choix, mais il faudra vérifier que vous n’avez pas déjà de trop de magnésium car un excès peut nuire également. Heureusement, son action est lente et progressive.

On peut dire que le magnésium est à la plante, ce que le fer est pour l’homme ; vital. Le magnésium est en effet l’atome central de la chlorophylle, tout comme le fer est l’atome central de l’hémoglobine. Quelle curieuse coïncidence !

De plus si votre sol est argileux, il vous faudra deux fois plus que si le sol est sablonneux.

Le lithothamne ou maërl est une algue calcifiée constituée principalement de carbonate de calcium. Son action est progressive si la mouture est grossière ; mais est rapide si la mouture est fine.

Il apporte du calcium, du magnésium et aussi des oligo-éléments.

Il ne faut pas essayer de modifier le PH de plus d’une, voir même une ½ unité de préférence.

Ne jamais dépasser 25 kg l’are (100m²) pour la Dolomie ; mais seulement 4 kg pour le Lithotamne.

Faites plutôt plusieurs applications à 6 mois d’intervalle. Si vous avez un foyer à bois, vous pouvez recycler la cendre de bois, MAIS avec prudence, car c’est une substance au PH élevé (13) qui risque de brûler les plantes, (après un tas de feu de bois il y a plus grand-chose qui pousse), il ne faut pas dépasser les 10 kg / 100 m². Utilisez la cendre de bois comme le sel en cuisine.

 

 

Osez la biodiversité et les méthodes alternatives au jardin

R. Daloze technicien horticole

Si un programme européen tel que Natura 2000 a vu le jour c’est qu’il était urgent de protéger les habitats naturels et les espèces végétales ou animales. En effet, les oiseaux n'ont pas de frontière, les plantes et les insectes non plus.

De plus nous prenons peu à peu conscience du fait que dans la course qu’est notre vie moderne, nous sommes souvent très éloignés de notre environnement. Le fait de fleurir sa façade illustre bien le désir de chacun à embellir son cadre de vie. Plus votre jardin offre de milieux variés, plus vous augmentez sa richesse biologique ? Amateur de jardin, vous êtes les observateurs privilégiés de la nature. Vous lui apportez une note indispensable au maintient de cette biodiversité et à l’entretien du paysage. Que serait cette nature sans la main verte du jardinier ?

Nos vieux vergers gardent tout leur charme et restent des endroits de nidification où de nombreux oiseaux y habitent et capturent bon nombre d’insectes parasites. Les rapaces sont bien précieux pour lutter contre campagnols et autres rongeurs qui dévorent les racines de nos arbres. Les branches et troncs secs sont exploités par le pic vert. Les oiseaux insectivores, comme les mésanges, la sitelle prospectent les troncs et les branches à la recherche de proies. Quant à des plantations futures optez pour des variétés résistantes aux maladies.

Concevoir un jardin c’est débutez par un état les lieux. La végétation en place peut revêtir différents aspects, que ce soit au départ dans un lotissement, soit une véritable friche ou encore que vous ayez entretenu un jardin traditionnel. Chaque situation a ses avantage, à vous d’en tirer profit. Parcourez attentivement et rechercher les éléments déjà présents qui sont favorables à la colonisation par une flore et faune sauvage. Plus votre jardin offre des milieux variés, plus vous augmenterez la richesse biologique. Une haie, un talus, un vieil arbre ne doit pas vous laisser indifférent.

Dame nature a toujours le dernier mot. A chacun son prédateur? Le puceron dévore la plante, la coccinelle dévore le puceron de sorte que l’équilibre se maintien dans un milieu naturel qui n’est pas ou peu perturbé. Dés qu’un insecte ravageur exagère, ses ennemis naturels en font tout autant, avec un temps de décalage, laissez-leur le temps d’agir. Certains insectes originaires de pays bien lointains, n’ont pas été suivis dans leur voyage par leurs ennemis naturels, c’est le cas de la mouche blanche, la mouche de la banane et bien d’autres.

Dès la fin des années 1980, la coccinelle asiatique, (Harmonia axyridis) originaire de Chine, qui se nourrit de pucerons a été importée en Europe pour la lutte biologique. Remède miracle à l’époque. Par son comportement elle est considérée comme nuisible aujourd’hui en dévorant des coccinelles autochtones. Si une colonie de puceron s’accompagne d’une procession de fourmis, commencez à vous débarrasser de ces dernières à l’aide d’un collier arboricole.

Contre les insectes volants dans les cultures, employez des pièges dont la surface est colorée et engluée qui attire spécifiquement une espèce. Le piège jaune attire la mouche blanche, la mouche de la cerise et les pucerons, le jaune orange attire la mouche de la carotte.

Contre les limaces, le piégeage à base de bière est souvent recommandé mais peut avoir des effets néfastes en attirant les hérissons. Les granulés écologiques à base de phosphate ferrique rendent l’utilisation de bière facultative.

Protégez vos semis en les saupoudrant de poivre en poudre, de soufre pulvérisé. Des recherches sont actuellement en cours afin de stimuler les défenses naturelles des plantes ce sont les éliciteurs, en stimulant par exemple l’activité racinaire, en fournissant aux plantes des compléments nutritifs tels des acides aminés ou en pulvérisant des composés épaississant les tissus sur les feuilles. Oui nous disposerons de méthodes alternatives pour lutter contre les parasites de nos plantes.

La culture de plantes nectarifères à bien sûr de quoi nourrir les chenilles et papillons. Le choix le plus judicieux consiste à offrir des plantes variées telles que des vivaces, des annuelles, des plantes aromatiques et grimpantes de même que des arbustes.

Plantez ces assortiments et semez les vivaces dès ce mois. Vous disposerez ainsi d’un tapis végétal remarquable et très utile à la faune.

Le temps étant précieux cette technique vous procurera un parterre varié à peu de frais. Parmi les suggestions de végétaux qui fournissent du feuillage aux chenilles, plantes hôtes, et pollen et nectar aux papillons, plantes nectarifères citons: achillée millefeuille, campanule, centaurée scabieuse, lavatère, marguerite, monnaie du Pape, valériane, violette, zinnia….

Préférez les espèces à fleurs simples. Leur nectar est plus facilement accessible et il est généralement produit en plus grande quantité. Planifiez vos plantations afin d’assurer une floraison continue.

Des plantes qui ravitaillent les insectes amis ?

Les mufliers, soucis, doronics, asters, coréopsis, gaillardes sont appréciées par les syrphes, insectes qui parasitent et se nourrissent d’autres insectes. De nombreuses plantes dont le nectar est utilisé par les abeilles favorisent le développement de population d’insectes utiles et prédateurs de certains ennemis des légumes. Par contre des plantes à odeurs fortes tels que oignon et poireau perturbent l’ennemi à la recherche des carottes pour pondre.

S’il y a moins de ruches dans nos jardins, il existe des espèces d’abeilles sauvages dites solitaires qui sont d’excellentes pollinisatrices. Les insectes utiles apprécient la haie un tas de bois mort, des pierres.

La biodiversité au chevet du sol ?

Cette question est étudiée au niveau scientifique. Il y a lieu d’être prudent quant aux conclusions. Toutefois certaines espèces de vers de terre permettent la régulation de parasites du sol. Des études récentes tendant à démonter que des vers de terre pourraient devenir des alliés efficaces pour limiter l’impact des parasites. Favorisez la fertilisation naturelle avec du compost et des engrais verts maintient un milieu vivant dans le sol constitue une réserve dynamique de nourriture.

 

SOS plantes pour lutter contre les nématodes.

Les soucis, certains cultivars de l’œillet d’Inde Tagetes patula, T. erecta constituent une culture de couverture très prisée pour la lutte contre les nématodes. Ces petits vers microscopiques que l’on rencontre aussi sous la forme de kystes en culture de pommes de

terre suite à une rotation inadéquate sont une peste. Bien souvent la culture n’est plus possible.( source Omfra-Canada)

Si la lutte contre les mauvaises herbes est un geste fastidieux, quelques astuces peuvent vous faciliter la tache. Paillez les plantes potagères, les massifs de fleurs et les arbustes. Occupez le terrain au maximum en semant des engrais verts entre deux cultures et en alternant les cultures à croissance lente et rapide. Plantez des salades entre les choux, semez des radis avec des carottes. Désherbez par temps sec, le matin, pour que les herbes arrachées aient le temps de se dessécher au soleil. Pour protégez les cultures de fraisiers, la pose d’un plastique noire offre une solution contre l’envahissement des mauvaises herbes tout en maintenant l’humidité du sol.

La technique du faux semis consiste à préparer le sol comme si on allait effectuer un semis et à y laisser se développer les mauvaises herbes. Il suffit de les éliminer par un binage et d’effectuer le semis. Voilà de nombreuses adventices que l’on ne reverra plus.

Des plantes qui aiment vivre ensemble ?

Le principe des cultures associées, est de cultiver ensemble des plantes dont les besoins fondamentaux se complètent: type de sol, besoin en eau, en chaleur ou en éléments nutritifs, système racinaire. Ce système de culture est le résultat de l’observation de la nature et du jardin par l’homme.

Dans le système de la permaculture, le sol est toujours couvert par une couche de paille (ou autres paillis) et les légumes plantés en placettes informelles.

Le panachage des cultures par le compagnonnage des plantes, plantes amies, compagnes et indésirables est adopté. Il est toutefois possible d’appliquer une technique hybride entre la permaculture et le potager traditionnel. Il serait trop long d’énumérer toutes les possibilités.

La mise en place de telles méthodes nécessite une bonne information. Consulter les articles ou ouvrages spécialisés est primordial notamment quant au listing et au plan des cultures.

La base de la fertilisation est obtenue par un compostage en surface mulch, les engrais verts , la moutarde qui joue le piège à nitrates et amendements tels que algues marines, poudre de sang, phosphate naturel, poudre de roche, potasse ou poudre d’os, poudre de roche ou de lave.

Les plantes aromatiques ne sont pas seulement belles et bonnes pour la santé, elles sont aussi excellentes pour le jardin. Elles attirent les abeilles, les papillons, les coccinelles et les autres auxiliaires qui assurent la pollinisation des plantes. Associées avec les légumes du jardin, elles les protègent par leurs caractères olfactifs contre certains prédateurs. La sauge, la lavande, la bourrache, l’absinthe ou l’aneth, peuvent parfaitement s’intégrer dans le jardin d’ornement parmi les autres plantes fleuries. Rien ne vous empêche d’aménager un coin du jardin pour y accueillir les plantes condimentaires.

Que ces quelques conseils puissent vous amener à jardiner durablement.

 

Le travail de l’obtenteur variétal ?

Pour le botaniste, la graine résulte de la reproduction sexuée des plantes spermatophytes ou plantes à graines. La graine se développe au sein d’une fleur après la pollinisation, par le pollen contenu dans les étamines, suivie de la fécondation d’un ovule qui se trouve dans l’ovaire de la fleur.

Dans l’environnement, ce pollen est transporté soit par un insecte, soit par le vent. C’est ainsi que l’on parle respectivement de pollinisation entomophile et anémophile.

Le grain de pollen contient le gamète mâle et l’ovule contient des réserves nutritives et ou des gamètes femelles.

La gamète étant la cellule reproductrice mâle ou femelle. La fusion des deux gamètes engendre la graine.

Lorsqu’une fleur possède l’androcée (organe mâle) et gynécée (organe femelle) elle est hermaphrodite.

Si l’androcée fait défaut, on dit que la fleur est femelle, dans le cas contraire, la fleur est mâle. Ce sont des fleurs unisexuées.

Une plante est monoïque lorsqu’elle présente des pieds mâles et des pieds femelles, c’est le cas de l’asperge.

Une plante est dioïque lorsqu’elle présente sur un même plant des fleurs mâles et des fleurs femelles.

C’est le cas des cucurbitacées, melons, courges, cornichons. Les insectes butineurs vagabondent suffisamment au jardin pour assurer la pollinisation de ces récoltes. Dans les périodes pluvieuses, vous pourriez éventuellement avoir à prélever un peu de pollen avec un pinceau très fin et doux sur les fleurs mâles pour polliniser les fleurs femelles.

Dans toute graine il y a un embryon apte à se développer. Cet embryon induit la formation des cotylédons et ensuite les premières feuilles. Mais prudence, toutes ces graines n’ont pas la même valeur au niveau cultural.

Certaines plantes comme les mousses, fougères, prêles n’ont pas de graines. Leur reproduction sexuée passe par des spores. Ce sont les pustules brunâtres que vous observez à la face inférieure des feuilles des fougères. Ces dernières se dispersent dans l’air sur un substrat humide et forment les cellules sexuelles.

La rencontre et la fusion des gamètes mâles et femelles doivent avoir lieu en milieu liquide (are, pluie, rosée, …)

Les semences dites paysannes

Le concept des semences dites paysannes est la conséquence des semences cultivées et récoltées au jardin et cela avant le développement au 19e siècle de la sélection variétale. Dès le départ, l’amateur produit sa propre semence et la multiplie à l’infini.

Cela n’est pas sans risque puisque cela engendre une dégénérescence des légumes et des fleurs causées entre autres par des maladies viraux et transmissibles de génération en génération.

De plus nos légumes avaient tendance à retourner vers les types primitifs qui leur avaient donné naissance et, comme la plupart de nos espèces potagères sont des améliorations des plantes sauvages. Il y avait lieu d’empêcher cette dégénération appelée : atavisme.

Aujourd’hui des amateurs produisent leurs propres semences, mais ne parlons plus de semences paysannes mais plutôt : fermières. Pourquoi ? L’amateur se procure des semences certifiées du commerce et produisent l’année suivante sa propre semence qui en réalité est une semence de deuxième génération produite à partir de semences certifiées.

Le semencier ?

Le semencier le plus connu dans le monde de l’horticulture est celui de LOUIS DE VILMORIN (1816 – 1860), qui développe l’idée de la nécessité de créer de nouvelles variétés. Ce n’était donc pas le fruit du hasard au vu de la problématique de l’atavisme qu’engendrait la production de semences paysannes.

Les semenciers développent des lignées dites pures qui transmettent par graines leurs caractères spécifiques. Les semenciers développent alors des catalogues pour présenter ces nouvelles variétés dites : certifiés, et en assurent la promotion, puis la défense.

L’hybridation ?

L’hybridation dite : F1, est le résultat d’un croisement contrôlé de deux parents choisis pour leurs caractères et intéressants et tout particulièrement dans le cadre de la création de nouvelles variétés résistantes aux maladies.

Lorsqu’on pratique ce type d’hybridation, il y a lieu d’empêcher que la fleur choisie ne soit pas fécondée par son propre pollen. On enlève les étamines de cette fleur et on la protège d’un film de mousseline pour empêcher le pollen étranger. Le moment venu, le pollen désiré est apporté manuellement sur le pistil de la fleur à féconder.

On peut simplifier en citant le pétunia rose hybride F1 qui a été obtenu par croisement avec un pétunia rouge et blanc. Vous pouvez toujours récolter les semences, mais elles ne vous donneront pas la couleur rose, mais des couleurs différentes rouge blanc, c’est la deuxième génération dite hybride F2. Les plantes qui se développent sont ainsi différentes de la variété de départ.

Par contre, bon nombre de variétés sont obtenues par une fécondation croisée entre les variétés existantes dont les caractères génétiques sont fixés ce qui induit une reproduction fidèle

Chez les fruitiers.

Pour les espèces fruitières c’est loin d’être le cas. Un semis de pépins de pommes et de poires ne vous donne pas la variété de départ.

Pour les prunes telles que la Quetsche, Mirabelle de Nancy, le semis de noyaux reproduit en principe la variété.

Bon à savoir.

Beaucoup s’inquiètent de la perte de la biodiversité. Sous l’impulsion du monde scientifique s’est crée au niveau européen des Bureaux des Ressources Génétiques (BRG).

Ces démarches ont permis le maintien d’anciennes variétés et éviter leur dégénérescence.

Ces variétés ont été épurées soit par un traitement des semences soit par la culture de cellules en laboratoire.

Tout cela a permis d’obtenir des plants sains pour la production des graines.

Il faut savoir qu’il est établi au niveau européen un catalogue officiel où seules les variétés inscrites sont autorisées à la commercialisation.

Les semences sont vendues, après contrôle officiel, sous sachets, récipient scellé avec mention du nom du semencier, son N° d’agréation, la quantité, la date de fermeture et le délai de semis, par exemple 2012

Si vous récoltez des noyaux ou graines d’arbres et d’arbustes récoltés dans la nature, même semés dans des conditions favorables ils ne germent pas, on dit qu’ils sont en dormance. Ce n’est qu’après avoir subi une certaine dose de froid que la dormance est levée.

Observez au jardin des semis de plantes vivaces ou condimentaires. Bien que résistantes au froid, c’est après les dernières gelées que les jeunes plantules apparaissent au pied de la plante mère.

Pour les plantes bisannuelles c’est en deuxième année de culture qu’elles fructifient.

La graine possède ainsi la faculté de germer dite : faculté germinative. Pour l’établir déposez dix graines sur du papier buvard humide. En roulez le papier et placez le dans un sac de plastique dans un endroit chaud. Si vous voyez les germes, ce qui peut prendre un certain temps selon les espèces, ouvrez le sac et comptez le nombre de graines germées. Si il y a sept graines et plus de germées, le taux de germination est très bon et vous pouvez encore les utiliser.

Quant au laps de temps nécessaire à la germination à savoir l’énergie germinative, c’est la faculté que possède la graine de pouvoir germer plus ou moins rapidement. Il n’est évident de connaître pour chaque espèce de graines potagères, le nombre de jours nécessaires à leur germination. En aucun cas, le nombre de jour maximal ne peut être supérieur à la germination pour un semis en pleine terre.

La plupart des semences se récoltent à la main. A maturité, les capsules sont coupées au-dessus d’un sac papier dans lequel les graines tombent. Les graines à aigrettes peuvent être rapidement emportées par le vent. Il est utile de les laisser sécher quelque temps sur une feuille de papier avant l’ensachage. N’oubliez pas de mentionner le nom de la plante, la variété, ce qui est utile pour les légumes, et la date de récolte.

Pour les tomates et les cucurbitacées, prélevez les graines avec le moins de pulpe possible et déposez les sur un papier buvard, essuie-tout pour le séchage. Après le séchage et nettoyage conservez les dans une enveloppe à la température de la pièce, sans oublier les indications variétales et autres mentions utiles. En règle générale ils sont conservés 2 ans et n’oubliez pas avant de semer d’effectuer un test de la germination.

R. Daloze.

 

L’épinard

Légume riche en fer mais il faut aussi mentionner au passif sa teneur élevée en nitrates et en acide oxalique.

Cette plante annuelle (Spinacia oleracea, famille des Chénopodiacées) est inconnue à l’état spontané.

Elle semble provenir d’espèces asiatiques : Spinacia tentra et Spinacia turkestanica que l’on rencontre au Népal et dans le Nord –Ouest de l’Inde.

Ces plantes dioïques (= les deux sexes sur des plantes distinctes unisexuées) ont des feuilles en forme de fer de lance et des graines épineuses.

L’épinard était cultivé au Moyen Orient entre le 4e et le 10e siècle, puis introduit dans l’Espagne arabe au 11e siècle et ensuite en France et en Italie au 13e siècle, et progressivement dans le reste de l’Europe.

Sa popularité en France est attribuée à Catherine de Medicis, née à Florence en 1519, Reine de France puis Régente, décédée à Blois en 1589. C’est pourquoi un mets accompagné d’épinard sera qualifié de « à la Florentine ».

Au fil du temps la morphologie de l’épinard à évolué : feuilles de plus en plus ovales, graines non épineuses, fleurs hermaphrodites. On a aussi recherché des types qui fleurissent moins rapidement en jours longs, à port dressé qui facilite la récolte, à feuilles vert foncé lisse, avec un pétiole court, et résistent mieux aux principales maladies : mildiou et virus de la mosaïque du concombre. Les meilleures variétés sont des hybrides F1.

La culture de l’épinard n’est pas compliquée et elle donnera de bon résultat tant sur le plan de la quantité que de la qualité, pou autant que l’on tienne compte des données techniques qui suivent :

Nature du sol 

De préférence profond, limoneux ou argilo –sableux à bonne capacité de rétention d’eau, mais bien drainé ; pas de stagnation de l’excès d’eau qui induira une croissance déficiente et un jaunissement du feuillage. Un taux d’humus élevé améliore la production.

En sol léger une sécheresse temporaire induit une floraison rapide.

Le PH doit être supérieur à 6.5 proche de la neutralité.

Choix des variétés en fonction du climat et de la saison.

Ce facteur est très important car l’épinard réagit à la longueur relative du jour et de la nuit ainsi qu’à la température (phénomène de photo-thermopériodisme) en fleurissant et en cessant de former du feuillage. Les variétés anciennes y sont particulièrement sensibles, tandis que les hybrides F1 récents présentent à cet égard une beaucoup plus grande plasticité.

La résistance au froid hivernal est un autre critère important de choix des variétés.

Fertilisation.

1)- Azote (N) sous forme de sulfate = 100 à 150 unités en 3 fois : 1/3 avant le semis.

1/3 à 3 semaines après la levée.

1/3 à 6 semaines après la levée.

Eviter les excès afin de limiter la teneur en nitrates dans les feuilles.

2)- Lors de la préparation du sol et en fonction de l’analyse du sol = 30 à 80 unités d’acide phosphorique (P), (super phosphate).

3)- Potasse (K) = 100 à 200 unités ; (patenkali).

Semis :

90 à 110 graines par gramme.

Longévité moyenne = 4 à 6 ans.

Levée en une semaine au taux de levée 40 à 50%.

Culture en lignes de 20 à 40 cm (10 à 15 plantes par m. linéaire ; soit 30 à 50 plantes par m².

Environ 100 graines par m².

Enterrer les graines à 3 à 4 cm.

Par temps sec tenir le sol humide afin d’obtenir une levée uniforme et rapide.

En production de jeunes pousses, le semis se fera à la volée, à densité très élevée = 800 graines / m².

Utilisation d’un voile de protection.

1)- Sur les semis de printemps, jusqu’au stade 4 feuilles : levée et croissance plus homogène, moins de montaison.

2)- Sur les cultures hivernantes, le même voile améliore la qualité du feuillage.

Récolte :

En plusieurs fois, au coteau, par temps sec, en respectant le cœur des plantes, et feuilles sèches.

Une première fois au stade 6-7 feuilles, avant jaunissement des premières feuilles.

Une dernière coupe avant la montaison ; éviter de conserver des feuilles mouillées en grande épaisseur, et dans des sacs en plastique : il y a risque important de fermentation.

Maladies et ravageurs.

-Fonte des semis (Pithium et Rhizoctonia) ;

-Mouche des semis (Phorbia) : désinfecter les graines ou utiliser des graines désinfectées.

-Mildiou (Peronospora) : taches jaunes pâle à la face supérieure des feuilles et duvet gris violacé à la face inférieure.

Respecter une large rotation et choisir des variétés résistantes.

-Chenilles de noctuelles : feuilles dévorées pendant la nuit. Traiter au : Bacille de Thuringe ou pyréthrinoïde.

Pour récolter de l’épinard (presque) toute l’année (sauf gel important)=

1)- Semis début mars = récoltes en mai, plein air avec voile de protection.

2)- Semis mi-avril = récoltes en juin ; plein air

3)- Semis mi-mai= récoltes en juillet, plein air.

4)- Semis début juillet= récoltes en août ; plein air.

5)- Semis mi-août = récoltes septembre / octobre ; plein air.

6)- Semis ½ septembre = récoltes en novembre + janvier / février + avril ; plein air avec voile de protection.

7)- Semis ½ octobre : récoltes en décembre + février + mars ; en culture en serre froide ou couche.

Les Arums et Callas

Genre :

Ces deux noms sont utilisés pour désigner les mêmes plantes. La désignation scientifiques et latine fixe l’espèce sous la désignation Zantedeschia et a été attribué en mémoire du botaniste Italien Francesco Zantedeschi qui vécut au XIX siècle.

Les arums sont à la mode, tant en fleuristerie qu’en potées fleuries ; leur succès est assuré par la bonne tenue et l’originalité de la floraison.

Origine :

Il existe 8 espèces originaires d’Afrique du Sud, et qui sont à l’origine d’un nombre croissant d’hybrides.

A l’origine, ce sont des plantes de marais se développant dans les zones qui s’assèchent durant l’été (berges des lacs d’Afrique du Sud).

Cet assèchement oblige la plante à observer une période de repos durant laquelle elle disparaît sous terre pour assurer sa survie. Ce rythme végétal reste présent durant la culture, et c’est pour cette raison que certaines espèces semblent périr et sécher soudainement.

Ce sont des plantes à rhizome ramifié, charnu et traçant d’où sortent des racines épaisses qui s’enfoncent perpendiculairement en terre.

La floraison est particulière, elle est en tous cas bien visible au dessus du feuillage. La structure florale est constituée d’un spadice central érigé, entouré d’une spathe ornementale en forme de cornet.

La partie supérieure du spadice ne contient que des fleurs mâles (étamines), tandis que la partie inférieure ne comprend que des fleurs femelles.

Spathe et Spadice peuvent être différemment colorés selon l’espèce ou le cultivar choisi.

Zantedeschia aethiopica

Botaniquement désigné sous la dénomination Zantedeschia aethiopica ou encore Richardia africa, Richardia aethiopica, Zantedeschia africa.

La plante est fréquente dans de nombreux endroits humides d’Afrique. C’est aussi le plus connu et le plus gros du genre (peut atteindre 1m. de hauteur. Les feuilles sont grandes (près de 50 cm) et potées par de gros pétioles. Sa floraison se produit en fin d’hiver ou au début du printemps, elle est de couleur blanc crème, avec un spadice jaune or.

Les fleurs mesurent 15 à 25 cm de long, il en existe plusieurs sélections compactes, et florifères bien adaptées à la culture en pot, ou encore certaines originales grâce à leur spathe striée de vert.

L’arum panaché.

Il porte le nom scientifique de Zantedeschia albo maculata (syn. Zantedeschia melancleuca)

Cette espèce possède un feuillage différent.

Les feuilles sont étroites, de formes triangulaire, vert foncé et tachetées de vert argenté. Leur longueur peut atteindre 45 cm, bien que leur largeur ne dépasse pas 5 à 8 cm.

Les fleurs longues de 10 à 12 cm sont plus tubuleuses, de couleur blanc crème en passant parfois par des nuances roses.

La base du tube porte une macule pourpre à l’intérieur.

Le spadice est blanc.

L’arum aux fleurs jaunes

Zantedeschia elliottiana.

Fortement apprécié pour sa couleur, Zantedeschia elliottiana, est une espèce un peu plus petite. Ces feuilles sont sagittées, vert foncé, souvent maculées de blanc argenté.

Les fleurs ont 15 cm de longueur. Leur spathe est jaune vif et jaune vert à l’intérieur. Cette floraison se produit de mai à juin.

L’arum aux fleurs roses

Zantedeschia hybride.

Tout comme l’espèce précédente, celle-ci est originaire du Transvaal, mais est comme Zantedeschia rehmannii.

Son feuillage étroit et aminci aux deux extrémités est facile à reconnaître, d’un vert vif moyen, il est souvent maculé de blanc argenté

Les feuilles peuvent atteindre 30 cm sur 5 de largueur et sont portées par des pétioles de 30 à 40 cm.

Les fleurs, de 13 cm de long, sont généralement roses, parfois rouges ou pourpres.

Le spadice est blanc crème. Floraison normale d’avril à juin.

Ces 4 espèces ont donné naissance à de nombreux hybrides, dont les spathes sont plus ou moins ouvertes.

La culture

En général elle ne présente que peu de difficultés, elle se pratique au départ de potées fleuris ou encore au départ de tubercules conditionnés à la façon des bulbes saisonniers. La mise en végétation se fait à partir de janvier.

On compte une plante par pot de 16 cm. De diamètre, ou 3 plantes par pot de 20 – 22 cm. Coucher le rhizome à 5 – 7 cm sous la surface du mélange. On peut également échelonner les plantations du 15 août au 15 septembre.

Le substrat de culture : 2/3 de terre de jardin, 1/3 compost. Rempoter en automne ou au début de la croissance.

En croissance, optez pour une lumière vive.

Evitez cependant le plein soleil. Durant la période de dormance (de la fin du printemps au début de l’automne), laisser sécher les potées.En début de végétation, placer les plantes à une température de 10 à 13°C durant 3 mois, ensuite à 16°C pour Zantedeschia aethiopica ou 18-20°C pour les autres. La température est sans importance sur rhizomes en dormance.

Maintenir 20°C durant la floraison. Les températures élevées écourtent la floraison, favorisant un feuillage flasque et peuvent entraîner son dépérissement.

Les arrosages seront modérés pour les plantes nouvellement mises en pot et progresseront au fur et à mesure de la croissance.

Lorsque le feuillage est pleinement développé, ne jamais laisser le substrat se dessécher.

Les apports nutritifs sont les bienvenus ; tous les 15 jours et toutes les semaines durant la floraison (ne pas forcer les engrais azotés !)

Multiplication

On peut diviser les rhizomes ou prélever des rejets au moment du rempotage en automne.

Le semis est la meilleure façon d’obtenir des sujets rigoureux et de nouvelles hybridations. Ce pendant les plantes ne fleurit qu’après 2 ou 3 ans de culture.

Le semis et la culture se font pendant une année complète en serre. Au printemps suivant, les petits tubercules sont plantés à l’air libre, en plein soleil à 30x30 cm environ.

En fin de deuxième année, les tubercules atteignent 16-18 cm de circonférence et sont hivernés à l’abri des gelées.

Ce mode de culture permet de récolter de très gros tubercules susceptibles de fleurir après la deuxième année de culture.

Zantedechia rehmannii.

Les ennemis

Les trips, les cochenilles, acariens et les pucerons.

Le virus de la mosaïque produit des panachures jaunâtres dans le feuillage, avec jaunissement accentué des nervures. Il faut éliminer les plantes atteintes et désinfecter.

La pourriture bactérienne (Bacillus aroidae). Très redoutée, elle provoque le jaunissement du feuillage et une pourriture humide malodorante très contagieuse. Supprimer les potées atteintes, préventivement éviter les apports trop riches en azote.

Le poirier

- Conduits en fuseau, les arbres occupent chacun 6 à 8 m² (4 x 1,5 m ou 2m), à savoir 1,5 m interligne et 4m entreligne.

Ils peuvent aussi être cultivés en espaliers adossés à un mur qui leur procurera un microclimat plus favorable.

- La culture des poiriers n’est pas plus compliquée que celle des pommiers. Outre la taille, la fumure, l’entretien du sol, il faudra accorder beaucoup d’attention à la lutte préventive contre la tavelure (2 traitements en avril avant la floraison ; 2 traitements en mai après la nouaison)

La moniliose de plus en plus fréquente, et la rouille grillagée, qui sévit depuis une dizaine d’années, sont un souci majeur. Cette maladie cryptogamique ‘Gymnosporangium spp.) Se reconnaît aux taches orange qui parsèment le feuillage à partir de mai- juin. Sa recrudescence résulte sans doute de la succession d’étés chauds que nous avons connus.

Le champignon hiverne sur différents genévriers (Juniperus spp.), d’où des spores s’échappent au printemps et infectent les feuilles des poiriers.

En fin d’été les excroissances en forme de doigts que l’on remarque à la face inférieure des feuilles sous les taches orange émettent des spores qui réinfectent les genévriers et la boucle est ainsi fermée.

- Cette maladie affaiblit fortement les poiriers. Il arrive que des arbres ne fleurissent plus après 3 années d’infection de rouille grillagée.

La lutte semble donc indispensable ; les 2 traitements anti-tavelure du mois de mai seront efficaces et il faudra les répéter 2 ou 3 fois en juin.

Le ramassage et destruction des feuilles sont indispensables. On préconise aussi la destruction des genévriers dans un rayon de 500 m. Cette mesure théorique est difficilement applicable en pratique puisque ces conifères sont présents pratiquement dans la plupart des jardins.

Les dégâts sont généralement plus importants sur des arbres palissés contre un mur, probablement à cause de la température plus élevée.

- La production familiale de poires ne peut couvrir la consommation que pendant cinq mois au maximum : d’août à décembre en raison de la faible conservation et la délicatesse des fruits. Sachant cela on peut composer un assortiment de 5 variétés selon leur durée de consommation :

1 mois : Bon Chrétien Williams ou Clapp’s favourite.

2 mois : Beurré Hardy ou Triomphe de Vienne.

3 mois : Durondeau ou Légipont.

4 mois : Doyenne du Comice ou beurré Alexandre Lucas.

5 mois : Comtesse de Paris ou Saint Remy.

Les poires contiennent en moyenne :

84% D’eau.

0.4% De protéines.

0.33% De minéraux (principalement du potassium).

5,9 à 11,8% de sucres qui peuvent fortement varier selon la variété et le degré de maturité des fruits.

0,59 à 2,34% de glucose.

3,73 à 9,62% de fructose.

0,18 à 3,56 De saccharose.

0,77 à 3,56% De sorbitol.

2 à 3,3% De fibres alimentaires.

60 à 880 mg / 100 g D’acide malique.

10 à 300 mg / 100 g D’acide citrique.

2 à 10 mg / 100 g D’acide ascorbique (= vitamine C).

- Outre leur consommation comme fruit frais, en dessert ou coupe-faim, les poires sont utilisées en cuisine, sur pâtisseries, après cuisson et elles sont la matière première de diverses transformations ; production de jus pur ou concentrées, des vins tranquilles ou mousseux, de liqueur, d’alcools, de fruits au sirop. Les « cûtes peures » de Liège avec la variété Saint Remy et le « sirop de Liège » qui comporte 75 à 80% de poires et 20% de pommes, qui font partie des traditions wallonnes.

Plusieurs siroperies industrielles ou artisanales sont actives en province de Liège, ainsi que dans le Limbourg belge ou hollandais.

Différents producteurs d’eau de vie de poires commercialisent ce produit dans des bouteilles content un fruit qui s’y est développé naturellement, à moins qu’il s’agisse d’une bouteille à fond collé.

 

La mâche

(Valerianella locusta)

Famille des valérianacées.

Origine :

- La mâche trouve son origine au Sud de l’Europe, de l’Afrique du Nord.

Si on lui laisse, au printemps, la possibilité de monter en graines, la mâche peut repousser spontanément dans le jardin. Ce qui n’est pas étonnant quand on sait que la mâche est, à l’origine, une mauvaise herbe de la culture des céréales d’où l’appellation « Salade de blé ».

Ce légume développe des rosettes de feuilles arrondies, plus ou moins allongées, d’un vert plus ou moins foncé selon les variétés qui sont nombreuses. Mais toutes ont un aspect velouté et une douceur particulière en bouche. D’où le nom de « doucette » qui est donné à cette salade. Parmi d’autres noms communs, « mâche potagère », « mâche commune ».

Culture.

- La technique culturale a évolué chez les professionnels par la mise en place de culture en pots de terre pressée, sous verre.

- La faculté germinative est de 5 ans. Il n’est pas rare d’obtenir une excellente levée avec de la graine plus âgée. La levée dure de une à trois semaines. Un gramme contient 1000 graines. La graine est un petit akène arrondi, un peu déprimé et grisâtre.

Le calibre de la graine est variable selon les variétés, à grosses et petites graines.

Cette plante n’est pas une laitue, appartenant non seulement à un autre genre botanique mais à une autre famille.

La mâche préfère un sol bien tassé, ferme, non bêché, simplement ratissé ou griffé.

Semés vos graines dans des sillions peu profonds (1cm suffit), à partir de juillet jusqu’à fin septembre espacés d’une vingtaine de cm. Recouvrez délicatement le sillon. Un semoir manuel peut s’avérer utile. Possibilité de semer à la volée, mais dans ce cas le désherbage devient plus difficile. Tassez fermement à l’aide d’un rouleau ou autre matériel.

- Pour les derniers semis de fin septembre, optez pour la culture sous châssis avec vitrage. Il sera bien utile d’aérer tout au cours de la culture.

Certaines variétés dont Gala permettraient une culture de mâche en toute saison.

Maintenez un sol toujours frais, afin que la germination se déroule correctement. Veillez donc à arroser régulièrement. Un paillage très fin est également possible. Cet arrosage doit être minutieux, choisissez une pomme d’arrosage fine. Un arrosage à jets drus détruit les semis.

Dés ce moment, déposez sur la parcelle un filet de protection. En effet, les oiseaux sont friands des graines.

- Après la levée, il est parfois utile d’éclaircir un semis trop dru, ce que peu d’amateurs pratiquent.- Ne conservez qu’un plant tous les 5 cm.

Certains repiquent les plants ainsi arrachés. Prélevez les plants après arrosage copieux, repiquez à un cm de profondeur sans casser la racine qui peut être assez longue. Selon leurs dires le plant devient beaucoup plus gros. Si le procédé est simple, il demande toutefois des soins particuliers, entre autre des arrosages fréquents. Les conditions climatiques jouent un rôle prépondérant. Un temps couvert favorise la reprise. Ces plants sont plus sensibles au gel (moins d’enracinement). Cette opération reste délicate et tout particulièrement l’arrosage où il ne faut nullement noyer les jeunes plantes Les jours suivant vous arrosez en pluie fin de préférence tard le soir et seulement en cas de fortes chaleurs.

- En culture associée, semez la mâche à la volée entre les poireaux. Enterrez les graines par un passage de la griffe.

- Pourquoi ne pas tenter des semis en pots de terre pressée (3 à 5 graines par pot). Ceux- ci sont déposés dans la couche. Si nécessaire avant le semis, fertilisez avec un engrais organique complet sous forme de granulés et enfoui par un léger griffage

Valeurs :

La mâche est riche en eau, vitamines et est une bonne source de potassium et de manganèse et a sa place dans un régime à basses calories. Elle est aussi riche en fibres alimentaires.

Variétés : non limitative.

- Mâche verte de Cambrai : Ancienne variété qui est particulièrement rustique, ne jaunit pas vite et résiste bien à l’oïdium. Les feuilles ovales courtes sont vert foncé et forment un bouquet dense

- Mâche verte en grandes feuilles de Hollande : Grandes feuilles, vert clair, tendres et juteuses. Croissance très rapide et résistance modérée au gel. Il est utile de couvrir la culture en cas de gel sévère.

- Mâche de toute saison « Gala » : Sélection de la mâche à feuilles rondes résistante à l’oïdium. Cette variété est insensible à la longueur du jour, elle monte peu en graines et peut être semée quasiment toute l’année, à feuilles longues et tendres. Semis de juillet à septembre jusqu’en novembre sous châssis.

- Coquille le Louviers : Feuilles en forme de cuillère.

- Valgros : à grosses feuilles.

- Jade : La feuille englobe presque tout le pétiole, port dressé, ce qui facilite la récolte.

- Trophy : La feuille englobe presque tout le pétiole, bon rendement pour une variété à petites feuilles.

- Macholong : Feuilles de couleur verte à grandes feuilles en forme de cuillère. Croissance rapide avec un cœur bien rempli. Très bonne résistance au gel. Convient à la culture sous verre et en pleine terre.

- Baron : Croissance rapide, feuilles longues, croissance érigée.

- La mâche d’Italie : ne se cultive pas chez l’amateur. Celle- ci forme une espèce distincte. Facilement reconnaissable à ses feuilles plus blondes et plus longues, un peu dentées. La graine est allongée. Elle est un peu résistant au froid et de ce fait peu adaptée pour nos régions.

Dés la levée des plantes vous pouvez envisager un arrosage de purin avec une macération d’orties préparées selon les règles de la bonne pratique.

Dés les premiers froids, déposez sur la culture un film antigel. Cette protection assure une bonne protection contre les premières gelées mais permet une récolte plus hâtive.

La récolte débute en octobre, en coupant les rosettes les plus développées au ras de la terre, en général 3 mois après le semis. Tout particulièrement pour les variétés à grandes feuilles, coupez les touffes bien développées un cm au- dessus du sol, de nouvelles feuilles plus petites apparaîtront. Evitez l’arrachage, cela vous évite un nettoyage en moins en cuisine.

- Pour la production de graines, les plants non récoltés fleurissent en mai et les graines mûrissent en fin juin. Arrachez les plants avant maturation des graines celles- ci se détachent facilement. Faites les sécher sur du papier dans un endroit bien aéré.

Ennemis

- Selon les variétés, la mâche est sensible à la maladie du blanc dénommée oïdium. Des traitements préventifs à base de souffre permettent de limiter l’infection.

Evitez les semis trop denses.