Cercle horticole

Mise à jour : 20/06/2011 18:36:47

 

Table des matières     Info    Trucs et astuces

 

 

Les semis de fleurs en place peuvent commencer ( 12 - 04 - 11 )

Les vivaces à l'honneur ( 12 - 04 - 11 )

Lutte biologique au potager ( 12 - 04 - 11 )

Les Rhododendrons... pour tous les goûts ( 12 - 04 - 11 )

Les fumiers et leurs usages ( 22 - 02 - 11 )

L’HUMUS DU SOL ? ( 22 - 02 - 11 )

Récoltez des pois à volonté ( 19 - 01 - 11 )

L’ail ( 25 - 10 - 10 )

 

Les semis de fleurs en place peuvent commencer

Facile à mettre en œuvre et peu onéreuse, cette technique permet d'obtenir des résultats floraux d'une diversité tout à fait originale. Le semis en place a toujours été une des techniques de base du fleurissement individuel, et son intérêt ne se résume pas en son faible coût, elle est aussi justifiée par d'autres nécessités : pour les espèces florales ne supportant pas le repiquage, ou encore pour les espèces à végétation rapide qui feraient inutilement perdre de la place dans nos abris déjà fort occupés à cette période de l'année.

Les firmes grainetières proposent diverses plantes annuelles permettant cette technique, mais plus intelligemment elles nous facilitent la tâche en proposant des sachets de semence en mélange dont la composition peut varier en fonction de différents thèmes : associations de couleurs, fleurs à couper, plantes pour bordures, pour massif floral `cottage',...

Mise en œuvre de cette technique :

A cette époque de l'année, le sol se réchauffe progressivement et il est actuellement déjà possible de pratiquer votre semis, de toute façon ces graines ainsi mises en terre attendront que les conditions climatiques stimulent leur germination. Etant donné la variabilité des mélanges et la difficulté de reconnaître les 'bonnes plantules' à conserver par rapport aux 'mauvaises herbes', il est souhaitable de réserver ce genre de semis à des zones 'propres' de votre jardin.

A l'aide de bâtonnets ou encore d'un tracé au sable clair démarquez vos zones de semis afin de mieux pouvoir les suivre. Lors du semis évitez de densifier trop fort la répartition des graines. Si celles-ci vous paraissent trop fines, vous avez intérêt à utiliser un petit semoir à main ou encre à mélanger vos graines à du sable sec, fin, et clair afin de mieux' visualiser les surfaces déjà semées et d'en obtenir une meilleure répartition.

Si le temps est clément, la levée des plantes peut être rapide (8-10-jours). Au moment où les premières feuilles se forment, il est parfois nécessaire d'intervenir pour anticiper un écartement suffisant entre les futures plantes. Sans cette opération les plantules se concurrencent, 'filent', et seront rapidement couchées par une pluie d'orage. On profitera également de ce moment pour sélectionner les plantules les plus fortes. Quant aux plantes extraites de la surface, si elles supportent le repiquage ne les gaspillez pas, il y aura toujours une petite place pour elles, et après un bon arrosage vous serez surpris par leur vitesse de croissance.

Il est souhaitable de pincer les jeunes plantules au-dessus des premières feuilles. Si cette opération retardera quelque peu la floraison, elle aura surtout l'avantage de produire des plantes plus trapues et plus florifères.

Yvan Ziger

Les vivaces à l'honneur

Nous restons souvent au jardin potager et fruitier mais le jardin recèle de petites merveilles souvent cachées. Au fond de ceux-ci, parfois choyées comme elles le méritent, parfois moins. Les plantes vivaces sont aussi présentes au jardin depuis la nuit des temps et on considère qu'elles ont tout ce qui leur faut. Et pourtant, rien que pour leur générosité, on devrait leur prodiguer quelques soins...

La multiplication de ces plantes est très variée en fonction de la saison, des espèces et de leur mode de vie et de végétation. Nous passerons donc par le semis, moyen naturel; la division qui pourrait parfois être accidentelle; le bouturage et parfois même le greffage que nous réservons plus aux professionnels mais pourquoi pas aux amateurs avertis.

1. Comment multiplier par semis :

- Choix du récipient : un petit bac à semis bien drainé.

- Choix du substrat : choisir un terreau adapté pour semis et bouturage, généralement pauvre en engrais, mais bien drainé.

- Semis : la répartition des graines doit être parcimonieuse, les graines sont recouvertes avec de la vermiculite ou, à défaut, avec le terreau pour semis qu'on aura eu soin de tamiser.

- Arrosage: utiliser de l'eau de pluie à bonne température. Pour les très fines graines un arrosage par imbibition sera recommandé. Pour cela, on pose la terrine de semis dans un récipient plus grand dans lequel on verse l'eau d'arrosage : l'eau monte ainsi par capillarité par les trous de drainage sans déranger les graines. Dès que l'humidité se précise à la surface les bacs de semis sont placés dans la serre ou la couche.

- Quelles plantes multiplier par semis?

L'anémone pulsatile: semez avant l'hiver, vers octobre et gardez le semis dehors ou dans une serre froide, la germination aura lieu vers mars- avril; procédez de même pour la gentiane, le saxifrage, la campanule. Certaines plantes ont besoin de subir les rigueurs de l'hiver pour lever leur dormance. L'edelweiss, plante de montagne par excellence, demande à être semée en décembre et germe après l'hiver.

La digitale purpurea : la graine est très fine et il ne faut donc les recouvrir que très légèrement.

Le lupin a une graine plus grosse qu'il faut placer dans l'eau durant 24 heures avant de la semer. Cette opération facilite la germination.

L'œillet se sème en mai lorsque les pousses apparaissent, repiquer dans un pot carré et laisser ainsi toute la saison ; en automne, on pourra alors les planter en pleine terre.

2. Le bouturage

L'époque : on procède au bouturage soit au printemps (mars, avril), soit en été (juillet).

On pratique généralement la bouture herbacée, ce qui veut dire une portion de tige pourvue de feuilles. Lors du bouturage on veille toujours à diminuer la quantité de feuillage afin de réduire la transpiration. Il sera toujours préférable de supprimer une feuille entière plutôt que de réduire le feuillage de celle-ci, la plaie occasionnée est plus petite et demande donc moins d'énergie à la bouture pour la cicatrisation.

- L'aubriétia peut se semer ou se bouturer ; le bouturage se fera vers juin, après la floraison. Il s'agit d'une bouture de tête, c.à.d. qu'on utilise un morceau de tige d'environ 3 à 5 cm dont on élimine les feuilles du bas en créant des plaies ; c'est là que se fera l'enracinement.

- L'œillet : on arrache la bouture sur le côté de la plante en ayant soin de garder un morceau de la tige principale ; on enlève les feuilles de la base: la bouture est ensuite repiquée dans un terreau de bouturage et gardée à l'abri des courants d'air et du soleil direct.

- Le chrysanthème vivace doit être pincé pour pouvoir se ramifier sans filer; on profite donc de ce moment pour bouturer on pince les têtes dont on enlève quelques feuilles et on replante ainsi les boutures obtenues.

- L'iris se bouture en période de repos, après floraison (vers juillet-août).

Il faut déterrer l'iris et fragmenter la plante ; on recoupe les pousses d'un 1/2 cm et on remet en terre mère et pousses. Ici, la confusion reste possible. En effet, l'iris développe bien des tiges souterraines appelées rhizomes et non des racines que l'on peut aussi bouturer. Les boutures sont directement replantées.

La lavande se bouture en juillet-août (on peut aussi faire des semis de lavande). Il faut d'abord empêcher une partie de la plante de fleurir en la retaillant en juillet puis on bouture les pousses latérales.

Le phlox d'été se multiplie de 3 façons. Soit on procède à un bouturage de racine : dans ce cas, on prend un tronçon de grosse racine qu'on coupe en 2 ou 3 morceaux. Soit on arrache une pousse le plus bas possible et on la met dans un substrat adéquat (la méthode ne réussit qu'une fois sur deux). Le phlox de printemps se bouture vers juin-juillet, après floraison : on coupe une tige dont on enlève les feuilles du dessous. Le moyen plus sûr encore est de réaliser des divisions au printemps lorsque les premières pousses apparaissent.

Le delphinium (pied d'alouette) se multiplie soit par semis (les graines germent après 3

semaines), soit par bouturage de jeunes pousses.

Une liste qui pourrait encore se poursuivre pendant des pages et des pages mais le principe est maintenant connu. Il suffira d'observer la nature et de multiplier à souhait toutes les plantes vivaces du jardin.

3. La division

La division permet aussi de « rajeunir les plantes ». En effet, lorsque l'on observe une touffe de plante vivace, il faut toujours se dire que la partie centrale de la touffe est la plus ancienne et parfois même cette partie centrale ne pousse plus. Il faut donc prélever les parties périphériques de la plantes qui sont plus jeunes et elles remplaceront ainsi les vieilles touffes.

Les plantes vivaces sont très intéressantes dans un jardin, elles apportent de riches coloris et de jolies fleurs à couper. Une bonne association permet de profiter de longs mois de décoration, depuis le printemps jusqu'à l'automne. La seule chose très importante est de leur procurer un sol propre sans plantes adventices « mauvaises herbes » surtout vivaces qui risquent de nous empoisonner l'existence. Ne perdons pas de vue les plantes vivaces aromatiques du jardin que l'on multiplie aussi très facilement : sauge, rhubarbe, thym, ciboulette, ciboule ... Il est très facile de se procurer des plantes vivaces chez des amis puisque leur moyen de multiplication est très varié, on a vite fait de faire une division au printemps et ainsi de se faire de nouveaux amis du jardin...

Désiré Gielen

 

Lutte biologique au potager

Plantes Répulsives

Caillard Eco Jardin propose toute une gamme de Plantes Répulsives qui facilitent une lutte biologique contre les principaux nuisibles des jardins et potagers.

Ces mélanges de plantes compagnes ont des propriétés répulsives envers la plupart des ravageurs.

Certaines espèces attirent les insectes auxiliaires amis du jardin, d'autres piègent directement les ravageurs.

De quoi oublier les pucerons, aleurodes, altises, nématodes, mouches mineuses, piérides, limaces, coléoptères (dont les doryphores), fourmis, et dire bonjour aux coccinelles, aux syrphes, et aux guêpes prédatrices !

Semés aux abords du potager, ils contribuent à diminuer l'utilisation de pesticides chimiques.

Plantes Compagnes, comment ça marche ?

Les Plantes Compagnes s'appuient sur le principe de l'allélopathie.

L'allélopathie, comment ça marche

Le principe est d'associer des plantes dont la présence va stimuler la croissance des plantes voisines (Plantes Compagnes) ou attirer des insectes pollinisateurs ou prédateurs de nuisibles. L'allélopathie est employée afin de réduire l'emploi des herbicides et insecticides.

Des composés biochimiques sont libérés (composés allélopathiques). La libération de ces composés se fait par sécrétion racinaire, volatilisation et décomposition des résidus.

Ce sont ces composés présents dans pratiquement tous les tissus de la plante (racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits) qui réduisent les attaques des insectes ravageurs.

Plantes Compagnes : des Soucis pour protéger vos tomates, fraisiers et poireaux...

Le Souci attire de très nombreux insectes dont les guêpes parasites et les syrphes qui sont de redoutables prédateurs (adultes et larves utilisés en lutte biologique) des ennemis de nos légumes tel que les pucerons.

Son système racinaire sécrète des toxines vis-à-vis des nématodes et protège particulièrement bien les plants de tomate, fraisier, poireau, ail et oignon.

Plantes Compagnes : des Capucines pour protéger vos légumes

La Capucine est bien connue en agriculture biologique car elle attire de très nombreux insectes nuisibles du potager (pucerons, mouches mineuses, aleurodes, piérides, limaces, etc.) et les maintient à l'écart des cultures potagères.

Installer des Plantes Compagnes d'une hauteur suffisante, au moins la moitié de celle des légumes à protéger.

Espèces Associations à privilégier Associations à éviter Bonnes cultures précédentes Bonnes cultures suivantes
Aubergine Haricot, pois, thym Oignon, pomme de terre    
Betterave Aneth, céleri, chou, oignon, sarriette, laitue Epinard Chou-rave, radis Moutarde
Carotte Radis, oignon, poireau, chou, chicorée, ciboulette, coriandre, cresson, pois, fève, laitue, tomate,
romarin, sauge, panais
Menthe Poireau
restant en
place jusqu'au printemps
Haricot, chicorée
Céleri Epinard, tomate, pois, poireau, chou, haricot Carotte Pois, fève,
haricot, épinard d'hiver
Moutarde
Chou rouge, de milan,
de bruxelles
Laitue, pois, phacélie, épinard, concombre, céleri, carotte,
bourrache, betterave
Oignon, fraisier, tomate, autres choux Pois, fève, haricot Mâche, épinard
Chou de chine Pois, épinard, chou- rave, haricot Radis, fraisier, tomate Laitue à couper, Moutarde
Chou-fleur Phacélie, céleri,
menthe, concombre, pois, tomate
Oignon, fraisier, autres choux Chou-rave Mâche
Chou-rave Laitue, pois, poireau, épinard, betterave, concombre, cresson, radis Fenouil, haricot à rames, tomate Epinard Chou de Chine, mâche, radis d'hiver
Concombre Chou, basilic, aneth, céleri, épinard, haricot, laitue, oignon, maïs Radis, pomme de terre, tomate Epinard, laitue Moutarde
Courgette Chou, oignon, haricot, basilic, radis Concombre Fève, moutarde Moutarde
Epinard Chou, haricot, céleri, radis, pois, fraisier Betterave rouge Fève, pois Céleri, chou, haricot, tomate
Fenouil Laitue, chicorée, concombre, poireau, céleri Tomate, haricot, chou-rave Chou-rave Moutarde
Haricot à rames Epinard, laitue, céleri, concombre, betterave, sarriette, radis, aubergine, poireau Oignon, ail, échalote, pois, poireau, haricot nain, Carotte Mâche
Haricot nain Radis, pois,
concombre, chou, tomate, céleri, betterave, aneth
Haricot à rames, poireau, oignon, ail, échalote, ciboulette Carotte Chicorée, mâche
Laitue Oignon, carotte, aneth, betterave, chou-rave, concombre, haricot, pois, radis, tomate Persil, céleri, chou, cresson Chou-rave Chou, concombre
Oignon Aneth, carotte, panais, concombre, laitue, betterave, poireau Pois, haricot, Moutarde Chicorée
Poireau Carotte, céleri, épinard, oignon, mâche,
cresson
Haricot, pois Chou-rave, laitue Carotte, persil
Pois Radis, laitue, épinard, chou, céleri, carotte, navet Haricot, oignon, poireau, tomate, persil Pomme de terre Chou de
Bruxelles, chou de Chine
Radis Carotte, cresson, tomate, laitue, haricot, chou-rave, épinard Chou Moutarde Mâche
Tomate Basilic, chou, carotte, épinard, céleri, haricot nain, oignon, panais, persil, poireau, aubergine, poivron Pois, chou- rouge, betterave, fenouil,
concombre
Moutarde,
épinard, chou- rave
Moutarde

 

Associations bénéfiques Potagères-Fleurs : Plantes Compagnes

Legumes Fleurs
Choux Cosmos contre les piérides ; Oeillets d'Inde contre les altises.
Concombres et cornichons Capucines contre les pucerons noirs.
Courgettes Capucines, soucis et oeillets d'Inde contre les pucerons ; thym contre les limaces.
Epinards oeillets d'Inde, soucis contre les pucerons.

 

Les meilleures associations de légumes

Les légumes se développent beaucoup mieux lorsqu'ils sont cultivés à proximité de certains autres, dont les exigences diffèrent. Ils gagnent ainsi en vigueur ou se protègent mutuellement contre les parasites et les aléas climatiques. Il est également intéressant d'associer des légumes à croissance rapide avec des légumes à croissance lente.

D'une manière générale, les ombellifères (carotte, persil, fenouil, céleri...), les crucifères (radis, navet...) et les légumineuses se regroupent sans risque. A l'inverse, il faut éviter de rapprocher les cultures des liliacées (oignon, poireau...) de celles des solanacées (tomate, piment, poivron, aubergine...).

 

 

Les Rhododendrons... pour tous les goûts

Pour notre plus grand plaisir, les azalées et les rhododendrons sont en pleine période décorative. Si certaines espèces et variétés précoces ont déjà fini de fleurir, c'est durant les mois d'avril et mai que les floraisons sont les plus soutenues. Le genre rhododendron comprend environ mille espèces botaniques et plus d'un millier d'hybrides et de variétés, qui vont des plantes de rocaille miniatures à de véritables arbres de plus de 6 m de haut. Les Azalea constituent un groupe important à l'intérieur des rhododendrons. Pendant de nombreuses années, les botanistes les ont considérés comme deux genres botaniques distincts, mais actuellement, ces mêmes scientifiques les regroupent en un seul genre.

Les exigences des rhododendrons :

Contrairement à une opinion répandue, ces plantes ne redoutent pas le soleil à la condition que l'emplacement de culture soit aéré et le sol frais. C'est la sécheresse de l'air qui leur fait le plus grand tort ; évitez donc de les planter au pied d'un mur ou d'une façade exposée au Sud (réverbération). C'est une erreur de croire que les rhododendrons sont des plantes d'ombre ; ils la supportent, mais ne la réclament pas nécessairement. Lorsque l'exposition est très ensoleillée, on pourra l'ombrager légèrement par quelques arbres à feuillage clair, des bouleaux par exemple, dont le pied sera agrémenté de fougères ou de bruyères. Si les rhododendrons sont peu exigeants quant au climat et à l'exposition, ils le sont beaucoup plus quant à la nature de la terre dans laquelle ils sont plantés. Ils ne poussent bien qu'en terre non calcaire, légère, acide et perméable. Les terres calcaires, argileuses, compactes leur sont néfastes. La terre de bruyère est celle qui normalement présente toutes les qualités requises pour la culture des rhododendrons. Lorsqu'on veut en planter dans un jardin, il est le plus souvent nécessaire d'améliorer ou de changer la terre naturelle pour la remplacer par un substrat léger et acide adapté à ce type de plantes. Il est également possible d'utiliser un mélange composé par moitié de terre de terreau et d'aiguilles de sapins bien décomposées (pH 5 à 6).

Comment employer les Rhododendrons ?

C'est lorsqu'ils sont utilisés en grand nombre dans une clairière ou dans un sous-bois peu ombragé que les rhododendrons font le meilleur effet. Ainsi distribués en colonies, ils évoquent un peuplement naturel.

Dans les grands jardins, les rhododendrons forment le gros des massifs dits de terre de bruyère » où ils constituent l'ossature ornementale, parmi d'autres plantes telles que : Kalmias, Andromèdes, Skimmias, Erica, Calluna, etc.

Lorsqu'on fait un massif de terre de bruyère, on plante les rhododendrons en fond et l'on dispose les plantes d'accompagnement plus basses sur le pourtour. Pour conserver une bonne fraîcheur aux racines, il convient de placer une couverture de sol (écorces).

Lorsqu'on plante des rhododendrons en massif, on a tendance à les planter trop serrés pour avoir un effet de masse immédiat. Mieux vaut espacer très largement ces beaux arbustes pour qu'ils puissent se développer sans gêne de tous côtés, quitte à habiller le sol autour d'eux. Néanmoins, il est toujours possible de parer aux inconvénients d'une plantation ayant été faite trop serrée. Il suffit de retirer quelques arbustes et de transplanter les autres à la distance convenable. Les rhododendrons ont des racines superficielles formant motte, ce qui permet de les arracher et de les replanter sans qu'ils en souffrent, pratiquement en toutes saisons. Lors de cette opération, manipulez délicatement l'arbuste, car les branches cassent comme du verre.

Lorsqu'on désire ne planter qu'un seul rhododendron, soit par manque de place, soit par raison d'économie, il faut s'efforcer malgré tout de réaliser une scène en encadrant l'arbuste de plantes subalternes qui le mette en valeur.

Comment préparer le sol de plantation ?

En massif, sur fond perméable, une épaisseur de terre de bruyère de 60 cm est suffisante. Pour la plantation d'un pied isolé, on ouvre un trou carré de lm de côté et de 70 cm de profondeur que l'on remplit de terreau préparé, tassé légèrement.

Il faut veiller à ce que le substrat dans lequel on plante ne se dessèche pas, car elle se ré humidifie très difficilement. C'est aussi pour cette raison que l'on conseille de tremper les mottes ou les potées avant la plantation.

Quand faut-il planter ?

En principe, on peut planter en toutes saisons. Les rhododendrons sont livrés par les pépiniéristes en motte ou en container ; grâce à leur enracinement compact ils ne souffrent absolument pas de leur transplantation pour peu qu'ils reçoivent les soins adaptés (humidité du sol).

Et les soins d'entretien?

Il faut arroser assez souvent les rhododendrons au printemps et jusqu'à la fin de la pousse (juillet) puis à partir de ce moment, ils sont moins exigeants.

Après la floraison, il faut enlever toutes les fleurs fanées, qui sans cela produiraient des graines ce qui épuiserait inutilement l'arbuste et compromettrait la formation de boutons. Pour se faire, on détache les pédoncules en les coudant avec les doigts, en prenant bien soin de ne pas décoller les bourgeons qui commencent à se développer à leur base.

On ne taille pas habituellement les rhododendrons, quoiqu'ils supportent fort bien cette opération. La taille ne se fait que lorsque les arbustes prennent un trop grand développement ou une mauvaise forme. Lorsque l'on doit intervenir, il faut le faire immédiatement après la floraison. On peut aussi pincer les rameaux qui s'allongent trop vers la fin de leur développement en fin juin, lorsqu'ils sont encore herbacés et avant la formation des boutons à fleurs.

L'énergie nécessitée par l'ampleur et l'opulence des floraisons font de cette plante une culture qui peut s'avérer rapidement épuisante, un surfaçage tous les 2-3 ans de quelques centimètres de nouvelle terre de bruyère » permet d'entretenir une bonne qualité du sol.

Faute de bonnes qualités de sol, les jeunes plantations peuvent e tourner» dans leur motte d'origine, et ne peuvent se nourrir correctement ; il en résulte des plantes échevelées, rabougries, chlorosées et dans tous les cas de mauvaise floraison. N'hésitez pas à nourrir vos plantes avec un fertilisant spécifique, car l'enracinement des rhododendrons est très sensible à la trop forte concentration des engrais chimiques qui détruisent les mycorhizes indispensables à la bonne nutrition de ces plantes.

Yvan Ziger

 

Les fumiers et leurs usages

Définition 

Le fumier est un produit organique d’origine animale ou humaine, souvent mélangé à une litière dont la composition est d’origine végétale. On considère le fumier comme amendement par ce qu’il est capable d’améliorer la structure et la nature organique et humique d’un sol, mais on le considère également comme un engrais organique car les éléments nutritifs qu’il contient sont décomposés et libérés par la vie organique du sol au profit des plantes.

Usages 

Le fumier se fait rare et, bien qu’il existe des formes déshydratées de ce matériau, elles ne remplacent pas aussi efficacement les produits frais. C’est en automne, lors du bêchage d’arrière saison, que l’on prendra la peine d’enfouir cet amendement à raison de 100 à 500 kg l’are.

Mais cet apport ne doit pas se faire sans discernement, il convient d’utiliser ce produit de manière rationnelle, car il est rare et ne doit pas être utilisé frais.

D’une manière générale et à condition d’être bien géré, les fumiers déjà bien décomposés ont une action rapide et conviennent à de nombreuses cultures en utilisation printanière ; mais, en automne le fumier à incorporer au bêchage peut être ½ décomposé.

Les fumiers sont à proscrire dans les zones de culture réservées aux bulbeuses potagères ou florales car ils amènent beaucoup de problèmes de parasitisme.

De même sur les parcelles destinées aux légumes «racines». Il faut éviter toute incorporation de fumier car il provoque un dédoublement des racines.

On ne le mélange jamais avec un apport de chaux / fumier sur la même parcelle.

Types de fumiers 

1. Les fumiers «chauds»: de cheval, d’âne ou de mouton, sont préférablement réservés dans les sols lourds et argileux.

2. Les fumiers «froids», du type fumier de bovins et de porcs, sont préférables pour les sols siliceux et calcaires.

3. Les fumiers de lapins, de volaille et de pigeons sont plutôt à utiliser comme des fertilisants purs, car leur concentration est plus importante en éléments nutritifs. Brûle plus facilement les racines. On utilise ses produits à dose parcimonieuse et à parts égales avec des cendres de bois pour équilibrer ou en mélange avec du sable si c’est en terrain lourd. Leur utilisation est préférable au printemps, à raison de 2,5 kg / are. On utilise également ces produits pour stimuler ou enrichir les composts.

 

L’HUMUS DU SOL ?

Sous ce terme fréquemment utilisé se cache quelques notions utiles à comprendre car l’humus va donner sa valeur culturale à un sol.

Une terre riche en humus est toujours un gage de réussite pour les cultures mais aussi un facteur assurant la qualité de la production dans le temps et la base d’une bonne fertilisation. Seule la décomposition de matières végétales est capable de produire un humus de qualité.

Classification :

L’humus peut être classé en 2 catégories :

1. L’humus nourricier :

Celui-ci constitue le premier stade de décomposition des matières organiques. A ce stade, ce sont les micro-organismes qui sont les plus actifs. La digestion de cette nourriture organique libérera progressivement les éléments nutritifs qui seront dès lors, mis à la disposition des plantes sous forme assimilable. C’est également vers la fin de ce stade de transformation que les vers de terre apparaissent et transforment par digestion les restes organiques en complexe argilo -humique qui augmente le pouvoir du sol vis-à-vis des éléments nutritifs.

2. L’humus stable :

Il est le résultat final d’une décomposition menée correctement à son terme. L’humus stable est très précieux dans le sol, il agit sur la structure du sol et constitue un véritable réservoir pour l’eau et les matières nutritives. Un sol s’appauvrissant régulièrement en humus se minéralise de plus en plus et devient inerte, de plus en hostile à une végétation.

Le cycle de l’humus doit donc s’entretenir régulièrement par des apports constants car il est très difficile et très long de reconstituer un sol épuisé. Les engrais dits « chimiques » ou minéraux, ne peuvent en effet remplacer cet apport organique, ils devraient plutôt jouer un rôle complémentaire. C’est pour avoir négligé ces principes qu’aux Etats-Unis dans les années 70, on a fini par voir mourir des milliers d’hectares de terre qui sont devenus impropres à la culture.

Le compost remplace actuellement de plus en plus souvent les apports de fumiers, il s’utilise après 5 à 6 mois, (au minimum), de décomposition. L’enfouissement se fait après criblage à raison de 1 m³ par are. Le compost gagne souvent à être équilibré par des engrais minéraux naturels ou organiques (fientes).

Quelques dosages à utiliser :

  • Les fumiers : de 100 à 500 kg / are.
  • Le fumier déshydraté : 10 à 15 kg / are.
  • Le fumier de mouton : de 50 à 200 kg / are.
  • Le fumier de volaille : 20 à 30 kg / are.
  • Cendres de bois : 12 à 20 kg / are.

Les apports organiques stimulent la vie du sol, la croissance mais aussi la résistance des plantes. Il est de fait que la décomposition des matières organiques est très complexe. Toutefois les récentes découvertes nous confrontent dans l’étroite liaison qui existe entre la vie du sol et les végétaux qui s’y développent.

C’est ainsi que des vitamines, des hormones ont été identifiées comme bénéfiques aux végétaux, de même macromolécules pourraient être directement assimilées par les plantes sans passer par le stade minéral.

D’autres découvertes encore plus stupéfiantes ont également vu le jour, lorsque l’on s’est aperçu du rôle que jouaient les mycorhizes (champignon du sol) en s’associant intimement avec le système radiculaire de nombreuses plantes, favorisant ainsi un meilleur développement et une meilleure résistance aux maladies.

De ces observations de nombreux produits appelés « bio- stimulants », ont vu le jour et sont déjà utilisés par des professionnels.

 

Récoltez des pois à volonté

 

D’origine incertaine, le pois, Pisum sativum de la famille des légumineuses, semble provenir du bassin méditerranéen. C’est une plante annuelle, à tiges grêles, creuses et grimpantes, pouvant atteindre 25 centimètres pour les variétés naines et 2 mètres pour les variétés à rames. Les feuilles sont composées de 2 ou 3 paires de folioles ; le pétiole se termine par plusieurs vrilles accrochantes.

La germination du pois est une germination hypogée. Les cotylédons restent sous terre. L'épicotyle est la partie de la jeune plante en germination située au-dessus de l'insertion des cotylédons. C'est la tige feuillée qui va émerger. Les radicelles portent des nodosités siège de la fixation symbiotique de l’azote.

Les graines peuvent conserver leur faculté germinative de trois à cinq ans. Elles ne sont pas soumises au phénomène de dormance et peuvent donc germer immédiatement après avoir atteint le stade de la maturation.

La morphologie de la plante est caractéristique. Au point d’insertion de la feuille sur la tige, se trouve une large stipule embrassante en forme de collerette. Les fleurs naissent aux aisselles. A la base du plant il n’y a pas de fleurs.

Les gousses selon les variétés sont droites ou légèrement arquées, revêtues intérieurement d’une membrane parcheminée chez les pois à écosser, tendres et sans parchemin chez les pois mange-tout. Elles renferment 6 à 12 grains arrondis, lisses ou ridés, de couleur blanc jaunâtre ou vert foncé et dont la grosseur varie suivant les races.

Les petits pois frais sont riches en eau (74 %), n'apportent que 92 cal/100 g, mais sont cependant plus énergétiques que la majorité des légumes verts. Ils sont aussi intéressants pour leurs apports en lysine et en fibres. Les pois sont aussi une bonne source de vitamine C avec 25 mg/100 g.

Les variétés de pois se classent selon leur utilisation et leur hauteur.

Selon leur utilisation :

Pois à écosser à grains lisses : Ce sont des variétés rustiques et précoces qui résistent bien au froid. Elles sont utilisées pour des semis précoces, en mars dans nos régions. Pour garder les qualités gustatives de ce type de pois, il est nécessaire de récolter les gousses jeunes.

Pois à écosser à grains ridés appelés ainsi étant donné que leurs grains à l’état sec ont un aspect ridé. Ils sont nettement plus sucrés, grains plus gros et restent tendres plus longtemps. Moins adaptés à la culture précoce, ils résistent mieux à la chaleur.

Il existe de nouvelles variétés dont les feuilles sont remplacées par des vrilles et très résistantes aux maladies.

Les mange-tout, sont des variétés dont on consomme les jeunes gousses entières avant que les grains ne se soient développés. Certaines variétés sont à deux fins pour la gousse et à écosser.

Selon leur hauteur :

Les pois à rames, d’une hauteur de plus de 70 cm doivent être tuteurés pour que les vrilles s’accrochent à un grillage ou à des branches. On trouve dans le commerce des filets à ramer. Les pois nains ont une hauteur de 45 à 70 cm, peuvent aussi être tuteurés.

Quelques variétés, liste non limitative.

Variétés à écosser :

Express : grain rond vert, hâtive, longue cosse.

Sénateur: 90 cm, grain ridé vert, gousses en forme de serpette, très productive.

Petit provençal: précoce, 40 – 50 cm, à grain rond, gousses contenant 7 à 9 grains assez gros.

Rondo, grain ridé, demi nain, très productif.

Merveille de Kelvedon : variété naine à grains ridés, précoce, longues gousses, grain vert foncé, 45 cm, rustique et productif.

Serpette verte : grain rond, à rames, 140 cm.

Urbana : pas de feuillles mais sont remplacées par des vrilles, 80 cm, grain rond et sucré. Ceresa : variété naine, peu de feuilles, grain foncé au goût sucré.

Desirée : dénommé aussi pois gris, fleurs pourpres, pois à cosse violette et grain jaune brun, 50 cm.

Mange-tout : d’un goût un peu plus sucré par rapport au pois à écosser.

De grâce : 40 cm ; Norli : 50 cm ; De 40 jours, 100 cm ; Sugar Bon, 90 cm.

Zicon : gousse plate pour semis précoce, aussi à écosser.

Corne de bélier : ancienne variété, tardive à grandes gousses vert clair.

Quant au pois chiche (Cicer arietinum), c’est une plante de la même famille que le pois mais d’un genre botanique différent. Il est cultivé dans des régions méditerranéennes.

Le pois asperge ou lotier à cultiver (Tetragonolobus purpureus , Lotus tetragonolobus ) forme des touffes aux jolies fleurs rouges, ressemble à un pois rampant. Les gousses, au léger goût d’asperge, se consomment entières lorsqu’elles ont 3-4 cm de long. Semis en mai - juin, en rangs espacés de 60 cm, une graine tous les 8-10 cm. La récolte des gousses s’effectue 2 fois par semaine. La production peut durer jusqu’aux gelées.

Le cycle végétatif du pois varie selon les variétés de 40 jours à 120 jours. Il n’apprécie pas les fortes chaleurs. La plupart de nos potagers permettent la culture sans problèmes. Evitez les sols trop humides et trop fertiles. Dans ce dernier cas, la plante développe trop de feuilles au détriment de la formation des gousses.

Le rendement est médiocre lorsque la rotation n’est pas respectée. Eventuellement un apport complémentaire des éléments potasse et phosphore peut s’avérer nécessaire et à noter que le pois redoute l’excès de calcaire.

Les pois ronds se sèment à partir du mois de mars, les mange-tout début avril. Préparez des sillons distancés de 40 cm et 5 cm de profondeur. Déposez les grains espacés de 2-3 cm d’intervalle. Recouvrez de terre fine, tassez légèrement et arrosez. Les semis se succèdent jusqu’en juin.

Il est possible d’hâter la récolte en semant les pois dès la fin février, sous serre, dans des bacs remplis de terreau. Dès que les plantules ont une hauteur d’environ 10 cm, vous les repiquez en touffes en pleine terre. Pour des semis hâtifs, dans le but d’activer la germination, trempez la graine dans de l’eau, 24 heures avant le semis.

Les variétés à rames se plantent plus espacées, 70 cm entre les lignes. Prévoyez le support, treillis, filet ou branches. Les cultures établies tardivement sont sujettes à des attaques de thrips dont les symptômes sont bien visibles. Les feuilles et les gousses prennent un aspect argenté. La récolte des variétés à rames est moindre pendant les étés chauds. La maladie du blanc se développe pendant ces périodes.

Après la levée, binage, un second lorsque les plants atteignent 15 cm et buttez. C’est à ce moment que vous placez les rames en les implantant dans le sol du côté extérieur des lignes et en les obliquant vers celles-ci. Des rames étalées sur le sol après le semis jusqu’à la levée sont bien utiles pour assurer une protection contre les oiseaux. Un paillage dans la ligne peut s’avérer utile.

Les gousses des mange-tout arrivent à maturité rapidement et doivent être cueillies au début de la formation des grains. Les pois à écosser arrivent ensuite.

Les grains trop gros sont farineux. Lors de la cueillette évitez d’arracher les plantes.

Pour obtenir du pois sec, semez assez tôt et arrachez les plantes quand les tiges commencent à jaunir.

Le parasite le plus connu est la bruche du pois mais est un ravageur mineur dans nos cultures. Les femelles de ce petit charançon déposent au printemps leurs œufs sur les gousses. Elles pondent un œuf à la fois qu’elles collent sur la cosse de pois vert. Les larves sont blanches et atteignent la maturité en l’espace de 4 à 6 semaines. Avant la nymphose, les larves creusent un trou de sortie dans la graine pour permettre à l’adulte d’en émerger. Une seule larve parvient à maturité dans chaque graine. Une seule génération est produite par année.

Vous avez parfois l’agréable surprise de découvrir la bruche lors de l’ouverture du récipient où un précieux trésor y est conservé à savoir les petits pois secs du jardin.

 

L’ail

Parmi les plantes aromatiques les plus répandus au potager : l’ail, au goût caractéristique, est une culture intéressante pour le jardinier amateur.

Une plante fabuleuse ?

Une substance intéressante l’allicine, un composé organo-sulfuré a été découvert à partir d’ail mais également à partir d’autres espèces de la famille des alliacées dont l’oignon.

Elle a été isolée pour la première fois et étudiée en laboratoire par Chester J. Cavallito en 1944. C’est un liquide incolore avec une odeur piquante caractéristique. Cette substance se présente par telle quelle dans la plante mais est formée par l’action de l’enzyme alinase sur alliine

Ce composé présente des propriétés antibactériennes et antifongiques. L’allicine fait partie des mécanismes de défense de certaines alliacées contre les attaques d’insectes et autres prédateurs.

Si plusieurs études animales publiées en 1996 et 2005 indiquent que l’allicine peut entre autre réduire l’artériosclérose et les dépôts de graisse et de fonctionner comme antioxydant, d’autres recherches ont montré un fort effet oxydant dans l’intestin qui peut endommager les cellules intestinales.

Reconnu comme plante de grandes vertus, mangez de l’ail pour être en bonne santé, mais à condition d’en consommer avec modération.

L’ail renferme aussi des vitamines A, B1, B2, et C. C’est probablement en raison de ces effets antibactériens que des décoctions sont envisagées en agrobiologie pour prévenir certaines maladies fongiques chez les végétaux.

La culture 

L’ail cultivé, A. saticum de la famille des Alliaceae est une plante potagère monocotylédone dont les bulbes, a odeur et au goût prononcé, sont employés comme condiment en cuisine.

Une tête d’ail se compose de plusieurs caïeux ou gosses. L’ail est essentiel à plusieurs plats méditerranéens notamment en mélange avec les œufs et l’huile d’olive et produit l’Aioli, (ail et huile).

On distingue 2 sous espèces qui se plantent à des époques différentes :

  1. Subsp. Ophioscorodon, plantée en automne. Ail d’automne (blanc).
  2. Subsp. Sativum, plantée au printemps. Ail de printemps (rose).

Comme toutes les espèces de liliacées, l’ail est une plante herbacée aux tiges florales creuses et cylindriques, de 45 cm de hauteur environ. Ses feuilles sont longues, étroites et contournées.

La mi -automne (25/10 au 5/11) est une bonne période pour entreprendre la plantation de l’ail blanc.

Dans des régions où les gelées sont fortes, il est préférable d’attendre le début du printemps. L’essentiel est de bien choisir la variété, en fonction du sol et du climat. C’est là que réside toute la difficulté.

Variétés 

  1. L’ail blanc, dite d’automne : Messidor, Thermidrome, Germidour, Forhaygyma ; convient aux régions où l’hiver n’est pas trop rude.
  2. L’ail rose, dite de printemps : Fructidor, Printanor, Eraly pirple wight. Planté en décembre même jusqu’en mars, les têtes sont plus petites mais parfois de meilleure conservation.
  3. L’ail violet ; pour les régions du Sud, on cite actuellement :
    • Le violet d’automne.
    • Le rose alternatif.

Qui sont des plants issus de sélections certifiés hybrides F1.

L’ail préfère un endroit ensoleillé, une terre légère et saine et redoute l’humidité (comme tous les Alliaceaes. Les fumures récentes de matières organiques ne lui conviennent pas. Il est assez exigeant en éléments phosphore et en potasse, P.K.

Du superphosphate et de la potasse peuvent être incorporés au sol une dizaine de jours avant de planter

Le souffre est apporté par l’engrais sulfate (Patenkali)

Cultures précédentes à éviter :

Ail, -Echalote. -Oignon. –Poireaux. -Betteraves potagères. -Engrais vert. -Avoine. –Luzerne

Appliquer une rotation de 3 ans.

Très fréquent l’ail qui pourrit, c’est l’attaque d’un champignon de type Fusarium, Sclerotinia qui se conservent longuement dans le sol et dont les précédents en sont une des sources.

Comment planter ?

Ratissez finement la terre en surface. Une terre trop fine est à éviter.

Préparez les plants en séparant les caïeux sans enlever la peau, en sélectionnant les plus gros qui se trouvent à l’extérieur du bulbe. La plaie de cassure est une porte d’entrée potentielle pour les maladies. Creusez des petits trous dans la terre, plantez les avec l’extrémité pointue vers le haut, de façon à ce qu’il y ait à peu près 2 cm de terre au-dessus de la pointe.

Plantez ainsi tous les 15cm dans la ligne et 20 à 25 cm entre les lignes. Des fils tendus en diagonale ou un filet de protection sont parfois utiles pour l’intrusion des chats.

L’ail est une espèce qui ne demande pratiquement aucun soin, il suffit de biner au pied des plantes pour désherber, mais attention de ne pas abîmer les têtes.

La plante résiste mal à la concurrence des mauvaises herbes. L’ail ayant un système radiculaire superficiel, un binage profond à proximité des plants entraîne une forte baisse de rendement. N’hésitez pas à arroser par temps sec. Un paillis est bénéfique pour limiter le développement des mauvaises herbes.

La formation de petites têtes résulte souvent de troubles de la végétation. Un temps froid ralentit la croissance et empêche la formation de racines. Un temps sec au printemps freine la végétation et un manque d’eau surtout au moment de la formation de la tête est des facteurs limitant la production.

L’ail peut aussi être cultivé dans des jardinières. Vous pouvez envisager une culture à l’intérieur en vue de récolter uniquement le feuillage.

Récolte et conservation

En juillet les têtes commencent à mûrir. On peut activer la maturité en dépend du rendement, en faisant un nœud au moyen des feuilles et la tige.

L’état de maturation se reconnaît à la teinte jaunâtre que prennent les feuilles. A ce moment déterrez les plantes à la fourche bêche plutôt que de les arracher. Laissez –les ensuite sécher à l’abri du soleil à même du sol pendant quelques jours, en les couvrant la nuit pour les protéger de la rosée. Si le temps est humide, mettez-les à l’abri dans un endroit bien aéré. Liez-les ensuite en bottes ou en tresse, suspendez-les dans un endroit sec et aéré où elles se conservent très facilement

Une fois complètement sèches nettoyez les en retirant la terre mais en gardant le plus de pellicules qui enveloppent le bulbe.

L’ail se conserve plus ou moins longtemps selon les variétés. Il perd +/- 50% de son poids après la récolte.

Si des traitements contre les maladies sont à envisager optez pour des fongicides à base de cuivre (Bio).

Contre les insectes, pucerons, mouche, utilisez du pyrèthre naturel.

Ail fumé ?

ARLEUX, une commune française située dans la région Nord Pas de Calais, a fait de la culture de l’ail sa spécialité.

L’ail Arleux possède la particularité d’être fumé, ce qui lui confère une meilleure conservation et une couleur rousse plus décorative.

Les tresses une fois fumées se conserveront un an si elles sont stockées dans un endroit bien sec.

Le fumage n’altère en rien le pouvoir germinatif de l’ail.