Découvrir Fosses

Mise à jour : 05/01/2017 08:25:18

Folklore et traditions    Histoire et patrimoine

 

Circuit pédestre touristique 
et 
historique du centre.

 

Pour vous repérer facilement, vous pouvez vous aider du plan numéroté (voir au verso), et également des panneaux fléchés installés tout au long du parcours.

L’ objectif de ce mini circuit pédestre du centre de Fosses est de vous initier à la beauté et la richesse patrimoniale de cette ville millénaire. Ce parcours, long de 1,5 km (45 minutes) vous permettra, grâce au descriptif ci-après, d’approcher d autres curiosités moins connues que les attractions traditionnelles et de découvrir une partie de l’histoire de notre jolie petite ville.

Ne manquez pas de visiter également :

- La Collégiale St-Feuillen avec la crypte et la tour romane.

- Le musée du Petit Chapitre avec ses centaines de poupées représentant

- Le folklore de toute les provinces et ses expositions thématiques.

- Le lac de Bambois avec ses jardins, à thèmes, ses plages, son circuit nature.

- Le site Ste-Brigide avec la chapelle, l’oratoire Irlandais et le puits sacré.

Vous trouverez toutes les informations touristiques auprès du Syndicat d Initiative, place du Marché, 12. (N°1 sur plan)

Cette brochure à été réalisée et éditée par le syndicat d'initiative.
Maison de la Culture et du Tourisme
Place du marché 12
5070 Fosses-la-Ville
T 071/71.46.24
Fax: 071/71.47.74
 

 http://www.fosses-la-ville.be
 

 

Nous remercions particulièrement;

Marcel Nulens pour les superbes illustrations.

Jean Romain, - Jean Lecomte - Jean-Michel Nouwynck - Philippe Ruelle pour les textes et la documentation

Vers 650, saint Feuillen, missionnaire irlandais, reçut en usufruit de sainte Itte, veuve de Pepin de Landen et de sa fille sainte Gertrude, abbesse de Nivelles, un vaste domaine riverain de la Biesme. Aidé de moines, il construit, à l’emplacement de l’actuelle Place du Chapitre, le premier monastère irlandais de Belgique. Au Xe siècle le monastère et ses dépendances sont cédés à l’évêque de Liège et les moines sont remplacés par un Chapitre de Chanoines.

La collégiale, le cimetière, la maison de l’évêque et les bâtiments monastiques formaient " l’encloître " et étaient protégés, à la fin du Xe siècle, par une muraille garnie de tours. En dehors de cette " ville des chanoines ", se développa un bourg lui aussi entouré de remparts dès 1149, suite à la mise à sac de la ville par le comte de Namur Henri l’Aveugle en 1140. Cette " ville des bourgeois " joignait celle des chanoines.

On démarre de la place du marché et on prend directement la rue Al Val (N°2). Cette rue, située en contrebas de la collégiale, séparait jadis la ville des moines (puis clercs) de celle des bourgeois (habitants du bourg).

Elle était située entre les deux remparts. Elle menait vers la vallée, au pied de la colline Sainte-Brigide. Au bout de cette rue se trouvait la Porte Al Val qui était la porte principale de la ville: en temps de guerre, on fermait les 3 autres portes, sauf celle-ci qui était constamment gardée par les avoués de la Ville. Lors d’importantes épidémies on ne pouvait passer cette porte sans montrer un bulletin de santé. Une salle, à l’étage de la Porte, servait aux réunions du « Magistrat » ou Conseil communal d autrefois.

On oblique ensuite à droite dans la Ruelle Thée Dinant (N°3)

Ce goulot étroit, qui semble à première vue être une impasse, permettait aux bourgeois d’accéder par une petite porte à l’intérieur de leur église sans devoir ouvrir la porte du Vestit (porte de communication entre la ville des bourgeois et la ville des chanoines).

Cette ruelle rejoint le bas de la place du Chapitre (dessin).

Elle doit probablement son nom à Dorothée Dine, cette jeune femme était la fille du messager de Fosses qui était chargé d’apporter le courrier et les taxes perçues au Prince évêque de Liège.

Remarquez, en sortant de la ruelle, juste en face, une enseigne dorée plutôt pittoresque : " Au lion d’or, bon logis à pied et à cheval, 1737 ".

A cet endroit se trouvait une importante auberge, elles étaient nombreuses à l’époque car le culte lié à

St-Feuillen attirait des milliers de pèlerins.

Vous voici maintenant sur la place du Chapitre (N°4)

La collégiale est bâtie sur une fondation datant de saint Feuillen (VIIe). Le simple oratoire primitif fut remplacé par une église carolingienne puis par un édifice roman, plus vaste, datant de la fin du Xe pour la tour. L’église romane fut allongée, après l086, d une " crypte hors choeur " ou en " hors d oeuvre ". C est ici l'unique spécimen de ce type de construction en Belgique. La flèche date de l708. Le clocher contient 4 cloches dont " Marie " qui pèse 900 kg et date de 1408. Il y a également un carillon de l9 cloches, don de Mme Delmotte en 1935.

Au fond de la place, le Musée du Petit Chapitre (ancienne maison claustrale ou habitation de chanoine) est lié à la maison du doyen du chapitre, majestueuse demeure au fond d une cour ouverte d une porte cintrée du XVIIe. Son état actuel date d une restauration de Noël de Résimont, doyen du chapitre en 1622.

Sur place, on aperçoit aussi : (N°5)

- une croix celtique inaugurée en 1998 pour rappeler les origines de St Feuillen,

- une pompe du début du XVIIe (le puits date du XIIe),

- un presbytère du XVIIe avec un beau portail de même époque et aux murs de la cour un cadran (1572) et une croix-flèche (1440),

- à côté, au fond d une cour ouverte d un porche cintré, les locaux paroissiaux de Saint-Martin (occupés au début de ce siècle par les religieuses de Saint-Martin de Tours).

Plus haut, la rue du Chapitre (N°6) qui remonte la place du même nom, en " s ", remplace l’antique venelle qui reliait les deux portes du chapitre fortifié de l’an mil.

On poursuit par la ruelle du Château (dessin) entre la tour Leurquin, tour cylindrique du nom d un chanoine qui l’acquit en 1563, et le Castel (hôtel-restaurant) bâti dans le Castrum (domaine privé et fortifié) le Prince-Evêque de Liège y eut son château du Xe au XIVe siècle.

Au bout de cette ruelle, dans une impasse latérale (à gauche), se trouve le plus vieux vestige du domaine : la tour Morialmé (N°7), ancien donjon carré du rempart, érigé sans doute par les moines Irlandais au VIIIe et devenu la "garnison " des sires de Morialmé, avoués héréditaires de Fosses de 1087 à 1792. L avoué était chargé de vérifier le respect de la légalité des décisions du Magistrat. La charge, réservée à un membre de la noblesse, était héréditaire. L’avoué conduisait aussi la " milice " de la ville en cas de guerre. Avant la révolution, cette tour servait de prison : on y a trouvé deux squelettes dans la cave (oubliette ?). Vendue 890 F en 1853, elle fut presque entièrement démolie. Il ne reste qu un pan de mur (en haut du coin droit) où on reconnaît un style très ancien de construction (les pierres de schiste sont noyées dans un vaste magma de mortier).

On redescend vers la droite la ruelle des Brasseurs. A cet endroit se trouvait la brasserie Devillers. Au fond de la ruelle se trouve l’arrière du " Vieux Moulin ", l’ancien moulin banal du XIIe siècle. Sur la droite, sont encore visibles les vestiges du rempart du " castrum " du Prince-Evêque.

 

 

On prend à gauche le passage plus étroit de la ruelle des brasseurs (n°8) (dessin). La bière était toujours fabriquée le plus près possible du moulin à eau.

Les principales brasseries («A l’Homme sauvage», de Victor Roisin, et «A l’Empereur» d Oscar Genart) étaient regroupées dans cette ruelle.

On débouche dans la rue Victor Roisin, (N°9) ancien brasseur, bourgmestre de Fosses au début du XXe siècle: Fosses lui doit entre autres la distribution d'eau et d'électricité. On part à gauche en regardant au passage (à gauche) la rue Delmotte, autrefois rue Al Chenal car elle menait (en montant!) vers le chenal des remparts. A votre droite, voyez au n°5 une belle façade de style art déco, et plus loin un beau pignon à colombage: le seul à Fosses. En contournant cette habitation, vous vous trouvez alors «A la Goyette» car là se trouvait autrefois une fontaine.

Dans l’ancienne rue Marché aux Porcs, prenez la ruelle à droite : c est la Cour del Mairesse (N°l0) ainsi nommée sans doute du fait que Joachim de Tressogne, dit Lhoest, mayeur de Fosses au XVIIe siècle, habita la maison avec tourelle et arvol (dessin), actuellement siège du S.I. Ce type de porche (arvol = arc voûté) se rencontrait un peu partout dans les autres ruelles de la ville ; la base de la tour ronde encastrée dans le mur remonte au XVIe siècle.

Vous débouchez alors sur l’antique Place du Marché.

Notger avait, dès 974, accordé le droit d établir un marché franc à Fosses, une des 23 " bonnes villes " de la Principauté de Liège. On aperçoit à droite, la façade du "Vieux Moulin" (dessin) avec sur le mur latéral droit une ancienne meule en pierre. Restauré en l55l par le Prince-Evêque Georges d Autriche. (Pierre en façade, portant ses armoiries), il était obligatoire pour les brasseurs et les boulangers.

Une roue à aube était alimentée par l’eau d’un bief de la Biesme. Remarquez au-dessus de la roue une statue polychrome du XVIIe représentant sainte Catherine, patronne des meuniers.

Sur la Place du Marché, outre l’hôtel de ville du XIXe, on peut admirer le kiosque classé (un autre don de Mme Delmotte en 1937, reproduction fidèle et unique en Belgique de celui du Petit Trianon de Versailles) et le monument des Chinels, oeuvre en cuivre battu, de M.Nulens, datant de l986, à la gloire du personnage typique du folklore Fossois.

Partant vers la gauche, dans la rue du Marché (n°11), on peut admirer au N°7 au-dessus d une belle porte de style Louis XIV, une enseigne de pierre constituée d une tête d homme et marquée « A la Tête d’or » 1737 » (dessin) : c’était anciennement une auberge où le général Condé fit ripaille avec ses officiers.

On débouche alors au bout de la rue des Egalots dont le nom (en wallon : « Aus-è-galops ») rappelle le cours impétueux de la rivière (la Biesme) qui passait là à ciel ouvert jusqu avant l900.

Remarquez en face sur la gauche, aux n°6 et 8, ces deux anciennes demeures possédant encore deux jolies portes cintrées, en haut de trois marches de pierre (dessin) : elles datent de la fin du XVIIe siècle et étaient surélevées pour éviter les inondations, avant que le ruisseau ne soit couvert (parking actuel).

Prenez directement à droite vers la ruelle des Egalots (n°l2) où le ruisseau ne fut couvert que vers l890. Au bout de cette ruelle, on arrive à la jolie place du Stampia. Ce nom rappelle que les tanneurs y dressaient (stamper, astamper, en wallon) des claies pour le séchage des peaux, ou bien que les archers dressaient leur mât avec papegaye pour leurs exercices.

Plus loin, à gauche l’ancien Cimetière des Bourgeois (n°13) fut créé en 1318 après la révolte des Fossois qui y perdirent leurs libertés, notamment celle d enterrer leurs morts dans le cimetière des chanoines (actuelle place du Chapitre).

Nous prolongeons la visite vers le début de la rue Sainte-Brigide qui conduisait vers la chapelle de cette sainte irlandaise, protectrice du bétail et des agriculteurs, où se déroule depuis l3 siècles un curieux « pèlerinage aux baguettes », le premier dimanche de mai.

 

Après 30 mètres, en face de l’Arsenal des Pompiers, prenez à droite vers la cour de l’Ecole Saint-Feuillen, la rue de l’Ecolâtre (N°14) : elle rappelle qu un des chanoines avait la charge d enseigner aux jeunes chanoines (entrés souvent vers l5 ans) et aussi aux jeunes gens de certaines familles bourgeoises. Voyez, (au-delà des classes préfabriquées) l’ arrière des locaux du Chapitre, dont une tourelle ronde des remparts.

Au bout de cette rue étroite (prenez à droite), c est la rue des Zolos (N°15) ou « des Olaux » en 1726 : des aulnes? Restant à droite, où le trottoir (qui recouvre le chenal des remparts) longe le mur du château du Doyen du Chapitre, face arrière, avec à la base les vestiges du rempart de Notger (974) et la «Tour Blanmont», (dessin) du nom du chanoine qui acheta, en l593, ce vieux donjon du Xlle siècle adossé aux remparts.

Nous voici à l’important carrefour de Leiche (du celtique lech = pierre: on est sur un rude banc de schiste) avec, juste à votre droite, une belle demeure en U du XVIIle siècle (dessin) : le juge Mélan qui l’habita au XIXe avait dû céder à l’insistance de sa femme et de ses filles pour bâtir dans le jardinet une tour sur laquelle il avait fait marquer, en briques proéminentes, 5 F pour « Femme, Filles Font Faire Folies »... Elle a disparu.

Sur la gauche, vers la route de Namur, on aperçoit au loin sur la droite, le pignon de la Ferme des Béguines et le château Winson ou Château d En Leiche, du XVIIe siècle, qui fut l’Hôpital Saint-Nicolas, créé au XIe siècle et confié en 1514 aux Soeurs Grises de Beaumont. En face de vous s ouvre la rue des Remparts : le chenal qui longeait les remparts en les renforçant est couvert depuis l947. Au centre de ce carrefour se trouvait « le pont d En Leiche » sur ce chenal qui descendait la rue des Zolos puis celle de l’Ecolâtre.

Vous êtes maintenant au débouché de la rue du Chapitre ou se situait la Porte d En Leiche (N°16) ou la Porte du Chapitre. . Elle était la porte principale de la ville des chanoines et donnait accès du Chapitre vers la route de Namur. De part et d autre de cette porte étaient situées deux tourelles dont le mur latéral droit a gardé mémoire, par un léger arrondi.

Prenez maintenant à droite cette rue du Chapitre, que vous descendez jusqu à la place du Marché.

Nous espérons que cette petite balade vous aura fait découvrir quelques coins typiques de l’histoire de notre cité.

Merci de votre visite.

 

 

Maison de la Culture et du Tourisme
Place du Marché 12
5070 Fosses-la-Ville

 071/71.46.24
   071/71.47.74


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