Découvrir Fosses

 

Mise à jour : 05/01/2017 08:25:17

Circuit pédestre touristique    Histoire et patrimoine

 

  

Fosses-la-Ville
Folklore et traditions

 

 

Blottie dans sa cuvette, entourée de collines qui abritent sa douce quiétude; Fosses-la-Ville ancienne Bonne Ville de la Principauté de Liége, aujourd’hui située en Province de Namur, semble jouer à colin-maillard avec les touristes: A mi-chemin entre Charleroi .et Namur la cité du Chinel dont la réputation n’est plus à faire, compte aussi de nombreuses Compagnies de Marches militaires à découvrir dans les villages et hameaux et également lors de la grande marche septennale dédiée à st Feuillen, le fondateur de Fosses-la-Ville.

La Société Royale « Les Chinels »

Un des plus beaux fleurons du carnaval de Wallonie.

Les groupes folkloriques sont nombreux dans l’entité de Fosses-la-Ville. Le plus connu est incontestablement le Chinel, qui est à notre ville ce que le Gille est à Binche. Chaque année, deux à trois cents Chinels parcourent les rues de la commune à l’occasion du Laetare...

Ils émerveillent les petits et les grands avec leurs costumes aux couleurs chatoyantes, leurs danses virevoltantes et leurs coutumes centenaires. Ces particularités en font des invités de choix dans les carnavals belges et étrangers. Outre l’Europe, nos Chinels ont « conquis » les États-Unis et le Japon.

Il est possible que le « Chinel », abréviation de « polichinelle » et son nouveau travesti aient été imités de l’oeuvre de « Polichinelle » de J.L.E. Meisonnier (1815-1891).

Leur renommée date de 1869, année où Louis Canivet, directeur de la Philharmonique Fossoise, composa la musique de la nouvelle danse qui remplaça les pas primitifs des rigodons des Doudous. Cela donnerait plus de 125 ans d âge aux Chinels.

Toutefois si l’histoire se refuse à donner une origine probante aux Chinels, une légende se transmet de génération en génération à Fosses-la-Ville: la légende des deux bossus....

« Au temps où l’on croyait encore aux fées,
vivait à Fosses un gentil petit bossu
qui s occupait de colportage dans la région.
S étant attardé plus que de coutume auprès de ses clients,
il rentra, un soir, très tard.
Si tard qu en passant au lieu-dit « Pont de l’Allou »,
il assista, interloqué, au sabbat des sorcières de la forêt.
Celles-ci voulant le récompenser pour sa serviabilité,
le débarrassèrent de sa difformité.
Quand, le lendemain, un autre bossu de la région,
méchant et haineux celui-là, eut vent de la chose,
il se rendit dans la forêt à l’heure de minuit.
Mal lui en prit...
Il en revint affublé d une seconde bosse,
une devant et une derrière.
Carnaval étant proche, les Fossois se moquèrent de lui.
Ainsi serait né « le Chinel », le roi du carnaval de Fosses. »

Le carnaval de Fosses-la-Ville, appelé Laetare, attire chaque année des milliers de badauds venus admirer les danses sautillantes des Chinels, et l’imagination délirante et débridée des autres groupes folkloriques Fossois (Echasseurs, clowns, sorcières, disclimbwagnes) et groupes étrangers invités pour l’occasion.

 

La fête du Laetare a lieu tous les ans, le quatrième dimanche de carême. Traditionnellement, la fête du Laetare se termine par un rondeau final au cours duquel tous les groupes, un par un, viennent faire une démonstration de leurs talents à la foule amassée sur l’antique Place du Marché, au coeur de l’ancienne « Ville des Bourgeois ».

Le lundi est réservé aux différents groupes locaux, qui défilent dans les rues et vont rendre visite aux notables de la ville.

Les Marches Militaires de l’entité

 

La tradition des marches napoléoniennes est profondément implantée dans l’Entre Sambre et Meuse, et la commune de Fosses-la-Ville ne fait pas exception à la règle, loin s en faut.

Elle est en effet très riche en compagnies de marcheurs: il n est pas un village qui n en possède au moins une. Chaque année, des marches militaires ont lieu à:

Aisemont (marche Notre-Dame),

Bambois (marche Saint-Biètrumé),

Le Roux (marche Sainte-Gertrude),

Névremont (marche Saint-Remy)

Sart-Eustache (marche Saint-Roch),

Sart-Saint-Laurent (marche Saint-Laurent),

Vitrival (marche Saint-Pierre).

      

La saison des marches débute dès le mois de mai, pour se terminer en octobre. Le mois d août regroupe à lui seul pas moins de cinq marches, à chaque fois dans un village différent!

Chaque marcheur revêt alors un costume qui le transformera pour quelques heures en militaire d autrefois. Ces costumes, souvent très colorés, sont pour la plupart de remarquables répliques des originaux, recréés avec minutie par des passionnés. Ces marches militaires se déroulent parfois sur plusieurs jours, selon une tradition plusieurs fois séculaires.

La Marche septennale St Feuillen

Depuis le XVe siècle, les Fossois ont organisé dans les campagnes avoisinant la ville, des processions des reliques de saint Feuillen, pour être préservés des fléaux de la guerre et des calamités naturelles, ou pour obtenir un climat favorable à la culture des céréales. Au XVIe siècle, ces processions furent escortées par des milices urbaines dont la mission habituelle était de garder les portes de la cité et de maintenir l’ordre en ville. Ces milices, composées d archers et d’arquebusiers devaient protéger les reliques contre les brigands et les iconoclastes qui sévissaient dans la région. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les archers et les arquebusiers furent remplacés par les habitants de Fosses qui enfilèrent d’anciens uniformes militaires pour accompagner les processions non plus dans le but de protéger les reliques, mais pour rendre un hommage solennel à leur saint patron.

C’est en 1635, après une épidémie de peste que les chanoines et les bourgeois de Fosses s’engagèrent, pour la première fois, à organiser, tous les sept ans une grande procession aux reliques de saint Feuillen. Cette tradition s est perpétuée jusqu à nos jours. Lamarche septennale de Saint-Feuillen est une des plus anciennes et des plus prestigieuses marche militaire de 1’Entre-Sambre et Meuse. Elle se déroule sur trois dimanches. Le dernier dimanche de septembre est le grand jour de la procession. Plus de 3000 soldats de Fosses et de ses hameaux, mais aussi de communes voisines, escortent le buste et la châsse de Saint-Feuillen, au son des fifres et des tambours, avec forte décharges de mousqueterie. Après un dernier défilé d’honneur pour la rentrée en ville, le cortège se termine par le « Feu de file », tradition typiquement Fossoise: chaque soldat vient tirer une dernière fois devant la statue de saint Feuillen, au portail de la collégiale.

Le musée du Petit Chapitre

C est en 1978 que Lilette Arnould, personne handicapée physique pleine de talents et d’enthousiasme, installa son musée de poupées folkloriques. Elle en avait commencé la fabrication avant 1950 avec des Chinels qu’elle vendait à Fosses et à Namur. Peu à peu, elle se mit à réaliser d autres sujets comme les Compagnies de la Marche Saint-Feuillen, le Char des 40 Molons de Namur, les Blancs-Moussis de Stavelot, les Gilles de Binche et tant d autres encore qui illustrent le folklore des différentes provinces de Belgique.

   

Le Musée fut offert gracieusement par la famille Arnould au Syndicat d’Initiative qui le gère à présent et organise chaque année une nouvelle exposition thématique, qui valorise d autant plus la jolie collection de poupées.

Maison de la Culture et du Tourisme
Place du Marché 12
5070 Fosses-la-Ville

 071/71.46.24
   071/71.47.74


 http://www.fosses-la-ville.be