Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 07:08:07

 

Table des matières     Info

 

Consultation : maladies et ravageurs des plantes

Les splendides fleurs de datura   LE FIGUIER

PHYTOTHÉRAPIE   Le sorbier des oiseleurs

Créer une marre

 

Consultation : maladies et ravageurs des plantes

Le Service de consultations du Centre wallon de Recherches agronomiques de Gembloux fonctionne à l'intention des professionnels et des particuliers.

Les consultations réalisées concernent:

- les maladies ou désordres physiologiques ainsi que les dégâts causés par divers ravageurs (insectes, acariens, rongeurs, oiseaux, etc.) sur les végétaux de toute nature,

- les nuisances domestiques ainsi que les dégâts aux boiseries et aux denrées entreposées causés par divers ravageurs. Les demandes concernant les champignons altérant le bois mis en œuvre, mérule notamment, peuvent être adressées au Centre de Recherche de la Nature, des Forêts et du Bois (B. Jourez, 081/62.64.20).

Permanence au guichet de consultations

Une permanence est assurée au guichet consultations (Département Lutte biologique et Ressources phylogénétiques, rue de Liroux, 4 à Gembloux): les mercredis de 9 à 12 h et de 13 à 16 h novembre.

Elle permet un examen direct des échantillons et une réponse immédiate si possible.

Permanence téléphonique

Une permanence téléphonique (081/62.03.33) est également assurée les mercredis de 9 à 12 h et de 13 à 16 h.

Envoi et dépôt d'échantillons

En dehors des permanences, les échantillons peuvent être:

- envoyés par courrier au guichet de consultations,

- déposés à la même adresse du lundi au vendredi de 9 à 12h et de 13à 16 h.

Les échantillons de végétaux fournis doivent être de taille suffisante et dans un état de fraîcheur convenable. La nature de l'échantillon (plante entière, rameaux, racines) est fonction du problème rencontré. Pour toute information à ce sujet, contactez le guichet consultations.

Expertises à domicile

Les expertises à domicile sont organisées sur demande.

Tarifs

Durant les permanences

Les consultations sont gratuites si une réponse immédiate est possible. Si l'identification nécessite une réponse différée. Les tarifs pratiqués en dehors des permanences sont d'application.

En dehors des permanences

15 euros par échantillon pour tout diagnostic sur la base d'un examen visuel,

20 euros par échantillon pour tout diagnostic nécessitant un isolement, une analyse PCR, un indexage ou un test ELISA. Les tarifs peuvent être différents pour des échantillons nécessitant des analyses plus complexes.

Expertises à domicile

Toute expertise à domicile est facturée à raison de 60 euros par heure pour l'examen sur place et 0,284 euros par km pour les déplacements.

Experts

Champignons: S. Schmitz, J. Zini 081/620346

Insectes et acariens: C. Fassotte, R. Cors 081/625677

Virus : S. Steyer 081/620335

Bactéries: A. Bultreys 081/627388

Rongeurs et oiseaux : A. Michotte Renier 081/625682

Nématodes: M. De Proft 081/ 625262

Mauvaises herbes: B. Weickmans, F. Ansseau 081/625262

Pesticides: M. De Proft, J.M. Moreau, F. Cors, O. Pigeon, B. Weickmans, Ansseau 081/625262

Guichet consultations

Rue de Liroux, 4, 5030 Gembloux

Tél. : 081/620333 Fax : 081/620349

Email : dptbio@cra.wallonie.be

Site Internet :

http://www.cra.wallonie.be/services/consultations/consultations.php

Les splendides fleurs de datura

Les daturas aux immenses fleurs en trompette nous fascinent et nous intriguent aussi par le parfum très puissant qu'ils dégagent essentiellement en fin de journée.

Origine géographique

L'origine géographique du datura est obscure. D'aucuns affirment qu'il provient de régions tropicales et subtropicales et certaines espèces à présent cultivées chez nous seraient originaires des Indes et d'Egypte.

L'invasion des pâturages artificiels du Kivu (Congo) par Datura stramonium (stramoine) a été relatée.

Datura stramonium (herbe à taupe. pomme épineuse) Illustration montrant la fleur en trompette dressée, le fruit épineux et la feuille au bord largement découpé.

Les plantes abondaient dans les endroits de stationnement du bétail fortement fumés par les bouses. Etant donné sa haute toxicité, son éradication totale a été réalisée pour la sauvegarde du bétail.

Toutefois, certaines espèces sont spontanées dans les régions tempérées.

Botanique

Ces magnifiques plantes ornementales appartiennent à la famille des solanacées. Les espèces annuelles sont classées dans le genre Datura tandis que les formes arbustives, dénommées communément "trompettes des anges", sont, à présent, classées dans le genre Brugmansia.

Les espèces et variétés cultivées pour leurs fleurs sont nombreuses. On compte parmi les espèces annuelles : Datura metalloïdes et Datura metel, à fleurs blanches et particulièrement parfumées.

Le Datura metel dit d'Egypte provient en réalité des Indes. D'une hauteur de 1,20 m, il porte des fleurs blanc crème très parfumées. Il existe une variété à fleurs doubles "Fastuosa" dont le revers des pétales est pourpre.

Datura meteloides ou faux metel repart de souche au printemps s'il est protégé par une épaisse couche de paille. Il se ressème spontanément aux alentours. Il porte des fleurs blanches, lavées de rose.

Les formes arbustives comprennent: Brugmansia sanguinea aux fleurs rouge-orangé, Brugmansia candida "Grand Marnier" aux fleurs rose-orangé très parfumées et Brugmansia chlorantha à fleurs jaunes. Ce dernier s'avère le plus répandu.

Les espèces buissonnantes ne dépassent guère 1,50 de hauteur. Certaines espèces arbustives mesurent 1,5 à 3 mètres de hauteur et possèdent des feuilles serai-persistantes duveteuses et pendantes.

Ces plantes sont très toxiques et ne doivent pas être à la portée des jeunes enfants.

Ecologie

Ces plantes sont très exigeantes en ce qui concerne la qualité du sol qui doit être riche, profond et frais.

Les emplacements chauds et ensoleillés leur conviennent parfaitement.

Sous nos climats, elles sont généralement cultivées en pots de grandes dimensions avec du terreau de qualité renouvelé tous les printemps. Les arrosages copieux sont requis ainsi que la distribution régulière d'un engrais pour plantes à fleurs.

Culture

Espèces vivaces

La multiplication du Brugmansia chlorantha, le plus utilisé, est réalisée par bouture de tige au cours de l'été (pratique généralisée à toutes les espèces arbustives). Les jeunes plantes sont installées dès le mois de mai en pleine terre ou en pots de 30 cm de diamètre.

Les arrosages seront abondants et fréquents par temps sec, car les grandes feuilles ont une évaporation intense et ne supportent pas le flétrissement.

On conseille une fertilisation tous les quinze jours à l'aide d'un engrais liquide placé dans l'eau d'arrosage.

Dès le mois d'octobre, les plantes seront rentrées au sec et à l'abri du gel (cave ou garage).

En mars, les plantes seront rempotées après une coupe sévère de toutes les pousses.

Espèces annuelles

Les daturas annuels seront quant à eux semés, comme les tomates, sous abri, au chaud, en mars. Il faut les habituer progressivement aux températures et les repiquer en pleine terre, seulement en mai (écartement 30 cm).

Ils doivent disposer d'un sol riche et régulièrement fumé (engrais soluble). Les arrosages seront copieux et fréquents surtout en période de sécheresse.

La floraison se déroule de juillet à octobre. Lorsque les fleurs sont fanées, enlevez les fruits épineux. Ceux-ci peuvent être utilisés dans les bouquets secs.

Compte tenu du port majestueux de ces plantes, elles sont utilisées pour des plantations en groupe sur pelouse ou en avant de massifs arbustifs.

On les cultive également en grands pots ou en bacs.

LE FIGUIER

 

Vu le réchauffement climatique la production de figues a été importante tout au long du mois d’octobre. Il y a une quinzaine d’années les parties aériennes ne gèlent plus dans nos contrées. Au paravent avec des températures nocturnes de -15°C, toutes les parties situées au-dessus du sol disparaissaient régulièrement, mais les rejets de souche assuraient la pérennité de la plante. Avec l’apparition des hivers plus doux, l’arbre se développe considérablement et développe des fruits dont certains mûrissent et qui à permis une imposante production de fruits mûrs en 2006. On découvre en outre des semis naturels dans les potagers.

La culture du figuier pourrait donc s’intensifier chez nous en qualité d’arbre fruitier. Le figuier peut aussi être considéré comme un arbre d’ornement.

Origine géographique.

Le figuier serait originaire d’Afghanistan.

Chez nous, il est considéré comme une plante fragile dont les rameaux gèlent à -15°C. Protégé, il peut survivre et atteindre 4 m de H., alors qu’autour du bassin méditerranéen les arbres adultes font au moins 10 m de H.

Figuier : Ficus carica L. (Moraceae).
En: Fig ; De: Feigenbaum ; Pt: Figueira ; Es: Higuera ; It: Fico.
- Arbre à tronc tortueux, à latex, atteignant 10 à 15 m de haut, et cultivé essentiellement dans le Bassin méditerranéen.
- Les fruits charnus (figues) sont consommés frais ou secs. Récoltés à maturité, ils se conservent peu de temps.
- Les principaux pays producteurs européens sont la Grèce, L'Espagne, le Portugal et l'Italie.
- Il est multiplié par bouturage ou drageonnage.
- On distingue les variétés unifères, à une seule fructification par an, en été ou à l'automne selon les variétés. On peut citer : la Marseillaise aux fruits jaune verdâtre et à la chair rose et la Violette de Solliès, aux fruits légèrement coniques et à la chair rouge grenat. Dans nos régions, on préfère le Blanche d’Argenteuil.

Et les variétés bifères permettant deux récoltes par ans dans les régions méridionaux. Donnent des fleurs qui passent l’hiver sur l’arbre à l’état embryonnaire et m^rissent en août à l’extrémité des rameaux. Elles produisent aussi des figues d’automne à l’aisselle des feuilles. Le fruit est une inflorescence charnue à l’intérieur de laquelle se développent de minuscules fleurs à l’origine de petits fruits.
- Il commence à produire au cours de sa 4e année, atteignant sa pleine production vers 12 ans.
- Maladies : la seule maladie ayant une incidence économique est le Chancre du Figuier (Diaporthe cinerescens). Les viroses (mosaïque transmise par un acarien : Aceria fiens), quoique fréquemment visibles, semblent peu nuisibles.
- Principaux ravageurs européens : le (Ceroplastes rusci) sont les plus importants avec la Teigne du figuier, Eutromula nemorana (Hübner), Lep. Glyphipterigidae.
Le Psylle du figuier, Homotoma ficus (L.), Hom., Psyllidae attaque les feuilles.

Environnement 

Les figuiers préfèrent les sols légers et chauds et une exposition ensoleillée et abritée des vents froids.

Culture 

Une fois planté, cet arbre, qui rejette abondamment de souche comme l’olivier, est d’une grande longévité. Après la plantation, pour le protéger du gel rabattez-le à 25 cm du sol et en protégeant par de la paille et des branches de conifères.

Il doit subir une taille de formation en cépée qui consiste à rabattre le jeune plant de l’année sur 3 yeux au-dessus du sol et il faut poursuivre ce traitement sur les rameaux au cours des deux années suivantes.

 

 

La taille de fructification consiste à favoriser la ramification, les figues se développant sur les pousses d’un an.

Pincez le bourgeon terminal des rameaux en avril ; supprimez les pousses qui se développent à l’aisselle des jeunes figues en mai.

Conservez deux nouvelles pousses à la base des rameaux et en septembre éliminez la branche qui a fructifié.

La récolte est assez tardive dans nos régions mais cela peut changer. Il est difficile de prédire un rendement.

PHYTOTHÉRAPIE

1. Définition

La phytothérapie signifie tout simplement se soigner par les plantes.

Elle constitue, en réalité, la base de la médecine moderne. Aujourd'hui encore, de nombreux médicaments sont dérivés de plantes. Par exemple, l'acide acétylsalicylique (aspirine) est dérivé des composants naturels qui se trouvent dans l'écorce du saule.

La médecine classique tente d'isoler certaines substances présentes dans les plantes, afin de développer un médicament breveté tandis que la phytothérapie se base plutôt sur l'action bénéfique de la plante en sa totalité. Grâce aux nombreuses études, la phytothérapie bénéficie d'un succès croissant auprès des médecins et de leurs patients.

2. Comparaison avec l'homéopathie

Les préparations phytothérapeutiques, que l'on peut se procurer dans les pharmacies, contiennent toujours des composants de plantes non dilués, facilement détectables par les analyses modernes. L'homéopathie utilise quant à elle des dilutions infinitésimales de composants d'origine végétale, minérale, animale ou chimique qui sont difficilement décelables par les techniques de laboratoire.

L'homéopathie s'oriente vers un renforcement de l'autodéfense de l'organisme pour qu'il puisse lutter lui-même contre les pathologies tandis que la phytothérapie s'attaque directement aux causes des maladies.

Tableau 1 - Listes des plantes retenues pour la fabrication des arkogélules

Ail, Alfalfa (luzerne), Algues, Ananas, Angélique, Argile banche, Artichaut, Aubépine, Aubier de tilleul,

Ballote, Bamboosil (bambou), Bardane, Boldo ,Bouillon blanc, Bouleau, Bourgeons de pin (sylvestre), Huile de Bourrache, Bruyère, Busserole, Café vert, Carotte, Cassis, Charbon végétal, Chardon marie, Chiendent Chrysanthellum,Citrus aurantium Coquelicot Cranberry Echinacea Eleuthérocoque,Escholtzia Eucalyptus Fenouil, Fenugrec, Huile de foie de morue, Fragon, Frêne, Fumeterre Garcinia, Huile de germe de blé Gingembre Ginkgo (G. hiloba),Ginseng, Gomme de caroube, Grande camomille, Guarana Gugul,Hamamélis,Harpadol (Harpagophytum), Houblon,Ispaghul (psyllium),Kola,Konjac, Lamier blanc, Lavande, Lécithine de soja, Levure de bière, Marronnier d'Inde, Marrube blanc, Mauve, Mélèze, Mélilot, Mélisse, Millepertuis, Baie de myrtille, Olivier, Huile d'Onagre,Orthosiphon,Ortie,Papaye, Passiflore, Pensée sauvage, Huile pépin de Courge, Petite pervenche, Piloselle, Pissenlit, Plantain, Prêle, Propolis (ruche),Queue de cerise, Racine d'ortie, Radis noir,Rhodiorelax (Rhodiola rosa), Romarin, Sauge, Saule blanc, Huile de saumon, Séné, Spiruline, Thé vierge, Thym,Uncaria, Valériane, Vigne rouge

Source : Arkogélules – Poudres totales cryobroyées – Guide pratique Arkopharma offert par votre pharmacien.

3. Les plantes aux vertus thérapeutiques

De tout temps, nos ancêtres ont utilisé les vertus thérapeutiques de certaines espèces végétales et ces connaissances acquises se transmettaient, très souvent oralement, de générations en générations.

Ce type de médecine se pratique encore dans les sociétés africaines et les récoltes de graines, d'écorces, de racines et de feuilles sont fréquentes.

Aujourd'hui, on peut se procurer en pharmacie des gélules contenant des ingrédients d'origine végétale traités par cryobroyage (broyage sous azote liquide à –196° C). Cette méthode de préparation est une garantie de qualité qui permet d'éviter les effets secondaires. Pour votre sécurité, nous vous déconseillons vivement d'effectuer vous-même vos décoctions.

95 plantes sont actuellement répertoriées (Tableau 1), chacune ayant une propriété propre, à savoir : circulation, digestion, transit intestinal, respiration, articulations, stress, vitalité, problèmes particuliers de la femme, minceur, état de la peau, etc.

Le sorbier des oiseleurs est de nouveau d’actualité

Origine géographique

Le genre Sorbus comprend de nombreuses espèces (environ 80) qui sont réparties dans tout l'hémisphère Nord. Les druides attribuaient au sorbier des oiseleurs des forces magiques et les plantaient autour de leurs lieux de culte.

Botanique

Le sorbier appartient à la famille des rosacées et au genre Sorbus. Les espèces les plus courantes sont à feuilles caduques et très attrayantes par leurs fruits très décoratifs et leurs feuillages intensément colorés en automne.

Sorbus aucuparia, le sorbier des oiseleurs aux feuilles pennées, atteint 5 à 15 m de hauteur et s'adapte bien aux sols acides. Son feuillage est roux en automne. La variété Golden Wonder a des fruits jaunes, la variété Joseph Rock des fruits jaune ambré et la variété White Wax des fruits blancs.

Sorbus aria, l'alisier aux feuilles simples, vertes à revers blanc et feutré, devient fauve clair en automne et porte des baies rouges. Il se développe bien sur les sols calcaires. On peut également citer Sorbus hupehensis présentant un feuillage bleuté virant au rouge à l'automne et aux baies blanches, teintées de rose.

Sorbus vilmorinii possède un feuillage très léger, rouge à pourpre en automne et des baies rouges. Il craint le calcaire, pousse très lentement et est donc un arbre de 3 à 6 m, idéal pour les petits jardins.

Le sorbier des oiseleurs qui est le plus fréquent dans nos jardins porte bien son nom car ses fruits sont très appréciés par les merles et les étourneaux.

Culture

Il faut lui réserver un emplacement ensoleillé en sol profond, riche et bien drainé.

Les jeunes plants seront tuteurés lorsqu'ils sont isolés ou en alignement et exposés aux vents violents.

Les variétés à fruits jaunes ou blancs restent plus longtemps décoratives car les oiseaux sont davantage attirés par le rouge et le rose.

Utilisation

Au Moyen Age, les guérisseurs prescrivaient des fruits séchés contre le choléra. Ils seraient effectivement un remède contre la diarrhée.

Les fruits sont riches en acide ascorbique (V C), même après quelques mois de stockage. Ceci expliquerait la longue conservation des baies fraîches ou séchées.

En 1810, on découvrit dans les montagnes d'Allemagne Sorbus aucupuria moravica ou Sorhus edulis. Ses baies ne sont pas amères et beaucoup plus grosses. Elles sont actuellement transformées pour la fabrication de jus, de sirop, et de liqueur. Leur teneur en vitamine C est de 100 mg pour 100 g de baies fraîches, donc deux fois plus que celles du sorbier des oiseleurs elles contiennent aussi 400 mg de carotène pour 100 g de baies fraîches.

Les sorbiers sont peu encombrants et recommandables pour les petits jardins. Ils sont, à la fois, décoratifs par leur feuillage qui prend en automne des tons chauds, par leur floraison printanière (mai-juin) en corymbes blancs et leur brillante fructification de baies rouges jusqu'en décembre.

Créer une marre naturelle dans son jardin

Remplacer quelques mètres carrés de gazon aseptisé par un petit univers aquatique animé par le vol des libellules, les ébats des grenouilles et la palette multicolore des iris, voilà le défi original que vous lance "Jeunes & Nature".

A l'heure où les routes, les zonings industriels et les vastes espaces cultivés dénaturent la valeur de nos paysages et remplacent les milieux naturels, la création d'oasis naturelles dans son jardin constitue une action efficace de protection de la nature, un outil didactique passionnant pour les enfants de tous âges ainsi qu'un atout esthétique inégalable qui ne manquera pas d'agrémenter le jardin.

Ce petit fascicule vous fournira un maximum de conseils utiles pour créer dans votre jardin une mare naturelle. Lisez-le attentivement et n'hésitez pas à nous contacter pour obtenir des renseignements complémentaires.

UN ESPACE RÉSERVÉ À LA NATURE

Une mare est une petite étendue d'eau dormante atteignant au plus 1,5 mètre de profondeur.

Qui dit mare NATURELLE signifie que l'intervention sur la vie du milieu aquatique sera limitée au strict minimum, ceci afin de permettre aux espèces sauvages de s'y développer librement.

En préférant à l'introduction d'espèces exotiques la recolonisation naturelle par des plantes et des animaux de nos régions, on atteindra rapidement un équilibre écologique garant du bon état sanitaire et du bon fonctionnement du milieu aquatique. Le respect de quelques principes élémentaires permettra l'installation spontanée de toute une foule d'organismes appartenant aux différents échelons de la chaîne alimentaire (herbivores, prédateurs et décomposeurs), organismes qui se chargeront eux-mêmes de l'entretien de la mare !

L'action "mares naturelles" de Jeunes & Nature prône donc bien autre chose que la construction en plein air d'un aquarium géant à poissons rouges agrémenté par des jeux de lumière sophistiqués, autre chose aussi que la mise en place d'un bassin bétonné destiné à accueillir nymphéas, carpes japonaises et autres avatars du génie génétique. Tout simplement, donnons l'occasion à la nature de sortir de ses réserves et de s'exprimer librement dans notre univers quotidien : ménageons-lui un petit espace dans notre jardin.

AVANT DE COMMENCER

Tout projet de création de mare devra être mûrement réfléchi. Avant de se mettre au travail, il importe de se poser les questions suivantes :

Est-ce que je dispose de l'emplacement idéal pour créer une mare ?

Pour installer une mare naturelle, il faudra disposer d'une surface d'au moins 2 ou 3 mètres carrés bénéficiant de bonnes conditions d'ensoleillement.

Suis-je prêt à consentir un investissement humain et financier ?

La création d'une mare, même de petite dimension, représente en soi une petite entreprise. Le creusement va demander de déplacer des volumes de terre parfois importants et, dans la majorité des cas, l'installation d'un système d'imperméabilisation du terrain se révélera nécessaire.

Suis-je prêt à aménager les alentours du site ?

Idéalement, les alentours immédiats de la mare devront être quelque peu aménagés afin de constituer un périmètre de protection autour de celle-ci et de garantir la qualité du milieu aquatique. La terre issue du creusement permettra de créer des abords vallonnés, offrant des abris à la faune qui choisira d'élire domicile dans la mare.

De jeunes enfants viendront-ils jouer aux abords de la mare ?

Pour les enfants en bas âge, la présence d'une mare dans le jardin va constituer invariablement un attrait certain ainsi qu'un risque de noyade à ne pas négliger. Il appartient à chacun d'évaluer l'importance de ce risque et d'installer, le cas échéant, un grillage de protection autour de la zone humide.

CONCEVOIR SA MARE

Ça y est ! Vous voilà prêts à vous lancer dans la grande aventure de la mare naturelle. En fonction du terrain dont vous disposez, différents types de mares pourront être installés :

  1. le terrain est relativement marécageux (sol argileux imperméable) et est alimenté par une nappe phréatique affleurante ou proche de la surface du sol (située à moins d'un mètre de profondeur en été). Dans ce cas particulier, qui n'est certainement pas le plus fréquent, il vous sera possible de réaliser à peu de frais une mare alimentée directement par la nappe aquifère. Sa réalisation consiste simplement à creuser une dépression dans le sol argileux et ne demande pas l'installation de système d'imperméabilisation. Il s'agit donc d'un concept assez intéressant car la mare ainsi créée revêt un aspect tout à fait naturel; sa colonisation végétale se fait spontanément et très rapidement par les plantes des alentours. Elle pourra néanmoins présenter un risque d'assèchement estival important.
  2. comme c'est le plus souvent le cas dans nos jardins, le terrain est sec et dépourvu de nappe affleurante. En plus du travail de creusement, il sera ici obligatoire d'imperméabiliser le fond et les parois latérales de la dépression. L’essentiel de ce document est consacré à la réalisation de ce type de mares.

Lors de la réalisation de la mare, une série de questions vont se poser. Nous allons tenter d'y répondre dans l'ordre suivant :

Où vais-je placer la mare ?

Quelles dimensions et quelles formes choisir ?

Comment réaliser pratiquement la mare (creusement, imperméabilisation) ?

Comment aménager les abords de la mare ?

Comment favoriser la colonisation végétale et animale ?

Comment entretenir la mare ?

CHOIX DE L'EMPLACEMENT

La mare doit être implantée dans un endroit dégagé et ensoleillé (si possible, elle sera exposée au sud et dégagée à l'est et à l'ouest) : lumière et chaleur sont indispensables au bon développement de la végétation aquatique et à l'équilibre biologique de la mare.

La mare sera creusée à l'écart des arbres dans la mesure où l'accumulation de feuilles mortes et surtout d'aiguilles de résineux provoque une acidification, l'apparition d'une coloration brunâtre et un envasement excessif de l'eau (phénomène d'eutrophisation). On retiendra cependant qu'il est toujours possible de disposer un filet au-dessus de l'eau pour recueillir les feuilles mortes en automne. De plus, le développement racinaire des arbres ne facilitera en rien les travaux de terrassement et pourrait, plus tard, trouer ou dégrader le système d'imperméabilisation.

D'autres facteurs peuvent encore déterminer le choix de l'emplacement de la future mare : on peut par exemple profiter d'une dépression existante ou d'une zone marécageuse. On évitera de placer la mare sur une pente trop importante ou dans une zone où elle pourrait être sujette à des éboulements. Par contre, elle s'insérera très bien à proximité d'un pierrier ou d'une rocaille. Dans la mesure du possible, on évitera de la placer au milieu de la pelouse et on la creusera plutôt en périphérie du jardin, non loin d'une zone plus "sauvage" (par exemple à proximité d'une haie ou d'une zone non tondue qui constituera un refuge idéal pour la faune).

Pour délimiter précisément l'emplacement de la mare, il faudra encore avoir à l'esprit le fait que les bords extérieurs de celle-ci devront tous être de niveau, faute de quoi l'eau s'en échappera comme d'une assiette à soupe trop penchée ! En conséquence, la pente générale du terrain devra être aussi faible que possible. S'il existe une légère dénivellation, on alignera le périmètre extérieur de la mare sur le point le plus bas. La cavité sera toujours creusée dans la terre ferme. Il serait en effet illusoire de vouloir construire un remblai de terre latéral pour retenir la bâche : celui-ci s'affaisserait rapidement sous le poids important de l'eau au moment où l'on remplira la mare.

LA TAILLE, LA PROFONDEUR ET LE PROFIL DE LA MARE

Avant tout, il importe de savoir que la SURFACE disponible pour creuser une mare constitue rarement un facteur limitant : avec 2 ou 3 mètres carrés, il est déjà possible de créer un petit milieu aquatique harmonieux susceptible d'attirer toute une foule de batraciens et d'insectes. Evidemment, plus la taille deviendra importante, plus la valeur biologique du site s'accroîtra par le biais de la diversification de la végétation et des micro-habitats. Pour donner un ordre de grandeur, sachez que la surface habituelle d'une mare de jardin varie entre 3 et 25 mètres carrés pour les plus petites et atteint une centaine de mètres carrés pour les plus grandes. A chacun d'évaluer la taille de la mare en fonction de ses possibilités (coût financier, espace disponible, ...).

La PROFONDEUR et la PENTE sont deux facteurs particulièrement importants qui conditionneront avant tout la qualité de la mare, son intérêt écologique et son intégration dans le jardin. Il faut savoir que les différentes espèces de plantes aquatiques ont chacune leurs préférences quant à la profondeur de l'eau (figure 1).

Ainsi, le botaniste distinguera :

• les plantes des berges et des rives marécageuses (myosotis, menthes, lysimaques, populage, laîches ...)

• les plantes semi-aquatiques, enracinées dans la vase, qui s'avancent au plus jusqu'à 50 cm de profondeur (roseaux, massettes, sagittaire, iris, plantain d'eau ...)

• les plantes flottantes dont les feuilles et les fleurs émergent à la surface de l'eau (nénuphars, lentilles d'eau, potamots ...)

• les plantes submergées, dites oxygénantes (callitriches, myriophylles, élodées ...)

Afin de permettre le développement de ces différentes ceintures de végétation, il importe de créer des rives en pente douce. Ceci permet en outre d'éviter les éboulements de terre et de réduire, lors des fortes gelées, la pression de la glace sur les parois de la mare; ces rives offrent aussi une voie de sortie commode aux animaux tombés accidentellement dans la mare.

Des zones plus profondes allant jusqu'à 80 cm, voire 120 cm de profondeur, sont également importantes dans la mesure où elles permettent de conserver des zones d'eau libre dépourvues de végétation aquatique. Qui plus est, les zones profondes constituent un abri pour les animaux de la mare en cas de forte gelée hivernale.

Pratiquement, on tâchera de creuser des rives en pente douce convergeant vers une zone plus profonde. C'est la rive nord de la mare (= rive exposée au sud) qui est la mieux exposée au rayonnement solaire et qui est donc la plus propice au développement de la végétation. Si la surface de la mare est relativement faible, on veillera à aménager cette rive en pente douce ou en escaliers, alors que la rive opposée pourra être plus abrupte pour atteindre une profondeur voisine de 80 cm

Figure I: les plantes de la mare - Catégories écologiques.

Plantes des berges et des rives marécageuses : (1) Jonc épars, (2) Reine-des-prés,

(3) Populage des marais, (4) Lysimaque vulgaire.

Plantes semi-aquatiques : (5) Sagittaire, (6) Iris jaune, (7) Massette. Plantes flottantes : (8) Lentille d'eau, (9) Nénuphar blanc. Plantes submergées : (10) Myriophylle.

Choix du profil de la mare

 

Faible profondeur sur toute la surface de la mare.

Risque important d'assèchement estival et d'envahissement par la végétation.

Profondeur élevée sur toute la surface de la mare. Développement de la végétation aquatique des berges et des zones peu profondes rendu impossible.

Compromis entre les deux situations précédentes. Permet de concilier les avantages des deux types de mares.

Quant à la FORME de la mare, elle sera variée, avec des CONTOURS COURBES et asymétriques, mais pas trop compliquée (difficultés de réalisation). En effet, il faut savoir que plus la forme est compliquée, plus on aura de "chutes" dans le matériau d'imperméabilisation (découpes et morceaux de bâche inexploités).

RÉALISATION PRATIQUE

Le système d'imperméabilisation

Nous arrivons ici à l'étape la plus cruciale, à savoir la réalisation de la cuvette imperméable. Pour ce faire, il faudra creuser une dépression, ajuster son profil et placer un revêtement permettant d'imperméabiliser le fond et les Parois de la mare. Nous nous intéresserons ici aux mares dont l'étanchéité est assurée par une bâche en matière plastique.

D'autres systèmes existent mais ne seront pas détaillés ici (voir tableau I). Citons simplement le revêtement par une couche d'argile (lourde à manipuler et étanchéité non assurée) et les mares dont les parois et le fond sont réalisés à l'aide de matériaux rigides - bétons et polyesters - dont la pose est très délicate et le coût assez prohibitif.

C'est la BÂCHE en PVC qui constitue de toute évidence le meilleur rapport qualité/prix. Faisant de 0,5 à 2 mm d'épaisseur, de couleur noire ou verte, ce matériau souple présente une étanchéité parfaite. On évitera cependant de marcher avec des chaussures sur la bâche. Sa durée de vie est généralement garantie par le fabricant pour une période supérieure à 10 ans. Son prix oscille autour de 5 euros du mètre carré. Ce type de bâche se trouve facilement dans la plupart des grandes surfaces ainsi que dans les commerces spécialisés (pépiniéristes).

Le principe de la conception des mares imperméabilisées par une bâche de ce type est relativement simple. Après avoir creusé une dépression dans le sol, on disposera successivement sur les parois de celle-ci (figure 3) :

  • une couche de 5 cm de sable (couche de revêtement facultative pour les sols meubles, mais indispensable pour les sols caillouteux),
  • la bâche en plastique,
  • une fine couche de terre qui constituera le "substrat" de la mare et dans laquelle la végétation va pouvoir s'enraciner.

Attention, quand on procédera au calcul des dimensions de la mare, on n'oubliera pas de rajouter une dizaine de centimètres supplémentaires pour tenir compte de l'épaisseur cumulée de ces différentes couches.

Matériel nécessaire

- outils de terrassement : bêches, pelles, pioches, etc.,

- niveau de maçon,

- brouette (permettant de transporter la terre),

- bâche imperméable en PVC ou en caoutchouc butyle,

- sable et argile (éventuellement).

On pourra calculer les dimensions de la bâche à acheter en effectuant le calcul suivant :

Longueur = longueur maximale de la mare + 2 fois profondeur maximale

Largeur = largeur maximale de la mare + 2 fois profondeur maximale

Caractéristiques des différents matériaux d’imperméabilisation

Matériau Prix Résistance
(gel, UV)
Pose Réparation Type de mare Défauts Avantages 
Argile                (10-20 cm) Faible Faible (fissuration) Facile Facile Mares de toutes tailles Lourd à manipuler Envahissement par les plantes Aspect naturel
Bâche en PVC (0.5 - 2 mm)
 
Abordable Grande, mais attention aux objets pointus Facile Facile avec colle spéciale Mares de tailles moyennes et marécages Surface lisse (glissements de terre) Meilleur rapport qualité/prix
Bâche en caoutchouc butyle Elevé Très grande Facile Facile avec matériel adapté Grandes mares ou étangs Plus difficile à trouver dans le commerce S'adapte à toutes les formes
Bac pré formé en polyester renforcé Cher Très grande Facile Impossible Toutes petites mares Forme rigide Berges raides et lisses  
Fond rigide en polyester et fibre de verre Très cher Très grande Délicate Possible Mare stable pour des années Dégagement de produits toxiques lors de la réalisation Grande liberté dans la forme. Indestructible
Fond rigide en béton armé Le plus cher Très grande Délicate Possible Mare stable pour des années Réalisation lourde, attention au gel (avec parois en pente raide) Grande liberté dans la forme

 

RÉALISATION

• Le périmètre extérieur de la mare est délimité précisément avec une corde, des piquets ...

• Les travaux de terrassement sont effectués avec des outils appropriés. Le profil des rives et des parois est réalisé suivant les plans prédéfinis (utiliser un niveau), en tenant compte des 10 cm supplémentaires liés à l'épaisseur des différentes couches. En creusant, on prendra garde de ne pas rencontrer et endommager un câble ou une canalisation qui pourrait traverser le jardin !

• Après avoir enlevé tous les éléments saillants (cailloux, racines ...) qui pourraient trouer la bâche, on tasse et on lisse toute la surface de la dépression. Dans le cas des sols caillouteux, le fond et les parois sont garnis, dans la mesure du possible, d'une couche de sable de 5 centimètres d'épaisseur.

• On dispose la bâche sur les parois de la cavité en épousant la forme de celle-ci. Les plis saillants seront éliminés en repliant les pans de bâche les uns en dessous des autres. Si ce travail demande de marcher sur la bâche, il sera réalisé à pieds nus pour limiter les risques de perforation du matériau plastique. ATTENTION : la bâche ne doit être fixée qu'après le remplissage d'eau. De cette manière, elle épousera parfaitement la forme de la cavité, ce qui évitera tensions et déchirures.

• Idéalement, il faut remplir une première fois la mare d'eau puis la vidanger. Cette opération permet de nettoyer le matériau plastique d'éventuelles substances chimiques qui la recouvrent. On peut aussi profiter de cette opération pour corriger la forme de la dépression, rehausser certaines rives, etc.

• La mare peut enfin être remplie d'eau. On préférera l'eau de pluie à l'eau du robinet dans la mesure où cette dernière est trop riche en éléments minéraux (chlore, nitrates, carbonates ...). Une eau trop riche peut en effet provoquer divers déséquilibres biologiques, comme un envahissement rapide de l'eau par les algues vertes, le recouvrement de la végétation aquatique par une pellicule blanchâtre de calcaire, etc. Dans nos régions, selon la saison, l'eau de pluie aura rempli la mare dans un délai compris entre quelques semaines et quelques mois. Si on veut accélérer le processus, on pourra utiliser éventuellement de l'eau de puits ou de citerne (en se méfiant toutefois des eaux qui ont ruisselé sur des tôles métalliques ou qui ont croupi trop longtemps dans une citerne).

• Il faut alors recouper les bords de la bâche plastique, en laissant une marge supplémentaire de 40 cm tout autour de la pièce d'eau et arrimer solidement celle-ci sur les côtés. Différentes possibilités existent à ce niveau : elles sont détaillées dans la partie traitant de l'aménagement des abords de la mare.

• Dans le fond de la mare, on peut disperser une fine couche de terre - au maximum de 5 cm d'épaisseur afin de constituer un premier substrat pour la végétation. La terre en question ne devra pas être trop riche en matière organique (éviter d'utiliser du terreau ou de la terre de compost). On peut, par exemple, travailler avec un mélange 50/50 de sable et d'argile. Attention de ne pas mettre trop de substrat : une fois la végétation aquatique installée, l'épaisseur de vase ne fera que croître avec le temps, ce qui entraîne un comblement progressif de la mare.

• Les plantes seront disposées en fonction de leurs préférences écologiques (profondeur d'eau !). Elles peuvent être plantées directement dans le substrat ou en pot. Cette dernière possibilité est préférable pour les plantes pourvues d'un puissant système racinaire qui risquerait de trouer la bâche et pour les végétaux dont on désire pouvoir contrôler facilement le développement.

MÉNAGEMENT DES ABORDS DE LA MARE

Arrimage de la bâche

Il est important que la bâche - et notamment les bords - ne soient pas exposés aux rayons du soleil car, après quelques années, le matériau plastique (PVC) se durcit et fend sous l'influence des U.V. La meilleure façon de dissimuler la bâche et d'intégrer rapidement la mare dans le jardin consiste à cacher les bords de celle-ci sous le gazon. Pour ce faire, il suffit d'inciser la terre horizontalement à la base du système racinaire de la pelouse, sur la longueur d'un fer de bêche et sur tout le pourtour de la cavité, avant de glisser le bord de la bâche dans la fente ainsi pratiquée. Si la rive est réalisée en pente douce juste avant de rejoindre le gazon, il est possible de créer une zone marécageuse qui fera la transition entre la pelouse et la pièce d'eau.

Les berges pourront ensuite être aménagées et éventuellement consolidées avec des pierres plates.

Aménagement des berges

Le volume de terre extrait hors du trou peut être relativement important. Si on désire ne pas avoir à modifier exagérément l'aspect du jardin, la terre sera éliminée. Mais on peut très bien s'en servir pour la répandre sur un des côtés de la mare - au nord si possible - de manière à créer une rive plus haute qui prolongera la zone marécageuse, bénéficiera d'un bon ensoleillement et protégera la mare contre les intempéries (figure 3). Des plantes pionnières s'y installeront spontanément et on pourra éventuellement y planter quelques buissons bas (pas trop : attention aux chutes de feuilles dans la mare).

La rive opposée (rive sud), généralement plus abrupte, pourra être étudiée de manière à aménager un accès facile à la pièce d'eau et à renforcer la berge. On peut ainsi poser le long de celle-ci une poutrelle en bois, quelques pierres plates, etc.

PEUPLEMENT VÉGÉTAL DE LA MARE

Qu'il s'agisse de plantes ou d'animaux, IL EST EXCLU D'INTRODUIRE DANS UNE MARE NATURELLE DES ESPÈCES EXOTIQUES, non adaptées à nos conditions climatiques. Tout d'abord, leurs chances d'installation sont relativement réduites et, même si elles y parviennent, cellles-ci risquent de se répandre dans la nature, d'entrer en compétition avec les espèces de nos régions et de perturber le fonctionnement de nos écosystèmes. Nous rappelons une fois encore que le peuplement de la mare par des espèces de chez nous constitue la meilleure garantie de son bon équilibre biologique.

La colonisation spontanée par la végétation aquatique d'une mare créée artificiellement est possible si on utilise comme substrat de la vase provenant d'une autre pièce d'eau et s'il se trouve d'autres zones humides dans l'environnement immédiat de la mare. Mais cette recolonisation sera souvent très lente. C'est pourquoi on conseillera de planter et de semer soi-même des plantes indigènes appartenant aux différentes catégories écologiques (plantes des rives marécageuses, semi-aquatiques, flottantes et submergées - voir tableau 2).

Pour autant que les rives aient été aménagées en pente douce, il sera possible d'introduire dans la mare au moins I à 2 espèces de chacune des catégories. Ces plantes garantiront l'aspect esthétique de la mare et permettront l'oxygénation de l'eau, condition indispensable au développement de la vie animale. Insistons particulièrement sur l'importance des plantes submergées qui assurent à l'eau l'essentiel de son apport en oxygène.

L'approvisionnement idéal en plantes aquatiques consiste à aller chercher graines, plants et boutures chez d'autres adeptes de la mare naturelle. On pourra également se procurer des plants chez des pépiniéristes spécialisés, tout en veillant à n'acheter que des plantes de nos régions (se référer à la liste du tableau 2). En procédant ainsi, on n'appauvrira pas nos zones humides sauvages qui hébergent assez bien d'epèces en voie de raréfaction, dont certaines sont d'ailleurs protégées par la loi (c'est le cas de nos deux espèces de nénuphars). Rappelons également que la loi interdit tout prélèvement de plantes, quelles qu'elles soient, dans une réserve naturelle.

On n'introduira pas les plantes aquatiques en trop grand nombre dans la mare car la plupart se propagent et s'étendent très rapidement. Les plantes des berges et des rives marécageuses seront semées ou repiquées de la fin de l'automne au début du printemps alors que les autres plantes aquatiques seront transplantées plus tard, du mois d'avril au mois de juillet, à partir de plants ou de boutures. On veillera à bien respecter les exigences spécifiques des différentes espèces quant à la profondeur de l'eau, l'ensoleillement, etc.

Ces exigences ainsi que le mode de transplantation (graine, plante entière, bouture, division de souche, rhizome (= grosse tige souterraine) sont reprises au tableau 2.

Si on n'a disposé que très peu de substrat sur la bâche, on veillera à ce que les racines des plantes soient entourées d'une motte de terre avant de les placer dans la mare. Il faudra encore lester les racines de certaines plantes flottantes - avec une pierre - pour assurer l'ancrage de celles-ci dans le fond de la mare.

Tableau 2 :

Principales caractéristiques des plantes des milieux humides

Catégorie
écologique
Nom français Nom latin Particularités et intérêt Transplantation
Plantes submergées Cornifle Ceratophyllum demersum Oxygénante Bouture
Elodée Elodea canadensis Oxygénante Bouture
Myriophylle Myriophyllum spicatum Oxygénante Bouture
Plantes flottantes Lentille d'eau Lemna minor Couvrante Plant
Plantes semi- aquatiques Iris jaune Iris pseudacorus Elevée, esthétique Rhizome
Massette Typha angustifolia Envahissante, esthétique Rhizome
Plantain d'eau Alisma plantago-aquatica --- Plant
Potamot nageant Potamogeton natans Esthétique Plant
Roseau commun Phragmites australis Envahissant, esthétique Bouture tige
Rubanier rameux Sparganium erectum --- Plant
Plantes des berges et des rives marécageuses Angélique Angelica sylvestris Elevée, mellifère Graines
Epilobe hérissée Epilobium hirsutum Elevée, esthétique (rose) Div. souche
Eupatoire chanvrine Eupatorium cannabinum Elevée, esthétique (rose) Div. touffe
Glycérie aquatique Glyceria maxima --- Graines
Jonc épars Juncus effusus --- Div. souche
Laiche des marais Carex acutiformis --- Div. souche
Lysimaque vulgaire Lysimachia vulgaris Elevée, esthétique (jaune) Div. souche
Menthe aquatique Mentha aquatica Basse Div. souche
Myosotis des marais Myosotis scorpioides Basse, esthétique Plant
Populage Caltha palustres Bas, esthétique (jaune or) Rhizome
Reine-des-prés Filipendula ulmaria Elevée, esthétique (beige) Graines
Salicaire commune Lythrum salicaria Elevée. esthétique (violet) Plant
Scrophulaire allée Scrophularia umbrosa Elevée Div. souche
Valériane rampante Valeriana repens Elevée. esthétique (rose) Div. souche

 

La sagittaire, les nénuphars jaunes et blancs indigènes sont partiellement protégés par la loi du 12 juillet 1973 sur la conservation de la nature : ils ne peuvent être prélevés qu'en petite quantité, mais ne peuvent être commercialisés.

Le callitriche des marais est strictement protégé par la loi sur la conservation de la nature du 12 juillet 1973 et tout prélèvement en nature est donc interdit, sauf dérogation, uniquement pour certains motifs d'intérêt général.

COLONISATION- ANIMALE DE LA MARE

La mare sera très vite peuplée par un nombre impressionnant d'organismes unicellulaires (protozoaires) et de petits invertébrés microscopiques qui vont réguler l'équilibre écologique de celle-ci et amorcer la chaîne alimentaire. La plupart du temps, ces organismes seront apportés sans le vouloir avec la végétation; on pourra même accélérer le processus en "inséminant" la mare avec quelques seaux de vase provenant d'une zone humide des environs.

Après ces représentants de la micro-faune, beaucoup d'autres animaux coloniseront spontanément la mare et transformeront la pièce d'eau en un milieu grouillant de vie. Parmi ceux-ci, les plus nombreux seront sans doute les insectes : une fois installés aux abords de la mare, certains y séjourneront le restant de leur vie (dytiques, punaises aquatiques ...) alors que d'autres ne s'y rassembleront que pour pondre leurs œufs (libellules, phryganes, moustiques ...). De nombreuses espèces d'insectes passent ainsi par un stade larvaire adapté à la vie aquatique avant de se disséminer vers de nouvelles zones humides, une fois devenus adultes.

On voit donc que, contrairement à la végétation, la colonisation animale de la mare s'établit d'elle-même assez rapidement. Dans la mesure où toute introduction animale risque de perturber fortement l'équilibre biologique du milieu et d'entraîner un bouleversement profond de la vie de la mare, il y a lieu de ne pas y introduire d'animaux.

En particulier, on veillera à ne pas introduire de poissons dans les mares de petites dimensions (surface inférieure à 25 m2). En fait, ces derniers risquent fort de concurrencer les autres espèces animales car ils consomment énormément d'oxygène; qui plus est, ce sont des prédateurs hors pair capables en peu de temps d'anéantir les populations d'insectes de la mare (libellules notamment) et de bouleverser complètement la chaîne alimentaire !

Pire encore, certaines espèces ont la fâcheuse habitude de remuer la vase, ce qui rend l'eau trouble et, dès lors, empêche la lumière de pénétrer dans l'eau et perturbe le développement de la vie animale et végétale (dépérissement des plantes, appauvrissement en oxygène, etc.).

Si votre jardin est situé dans un environnement qui leur est favorable, les batraciens (grenouilles, crapauds et tritons) viendront d'eux-mêmes coloniser votre mare. Ceci est généralement les cas s'il existe d'autres zones humides dans les environs, c'est-à-dire dans un rayon de I ou 2 kilomètres. Dans le cas contraire, la tentation sera forte de réintroduire soi-même têtards, grenouilles et tritons. Ces animaux ont des exigences écologiques très pointues (besoin d'une aire de chasse et de sites d'hibernation autour de la mare) et, si celles-ci ne sont pas remplies, ils seront très vite condamnés à mourir dans un coin de votre jardin ! Signalons enfin que tous les batraciens, leurs larves (têtards) et leurs œufs sont protégés par la loi sur la conservation de la nature et qu'il est dès lors interdit de les prélever et de les transporter.

La seule exception que l'on pourrait faire à la règle de "non-introduction d'espèces animales" concerne les escargots d'eau (planorbes et limnées). Comme leur faible pouvoir de dispersion les empêche de coloniser des milieux nouvellement créés et comme ils jouent un rôle capital dans la décomposition de la matière organique, il peut être intéressant de prélever quelques exemplaires dans la nature (étang ou marécage) et de les introduire dans la mare.

A propos de l'équilibre de la mare naturelle ...

Tous les organismes vivants d'une mare naturelle sont soumis à la même loi : manger ou être mangé. Il en résulte la constitution d'une chaîne alimentaire fort complexe reliant les végétaux aux prédateurs, en passant par les herbivores, sans oublier les décomposeurs qui transforment les organismes morts en substances nutritives assimilables par les plantes.

Prenons un exemple en nous référant à l'illustration de la page suivante : en présence de lumière, de gaz carbonique et de sels minéraux dissous dans l'eau, les plantes aquatiques telles que le Ceratophylle (I) croissent et se multiplient. Les têtards du crapaud commun (15), herbivores dans les premières semaines de leur vie, grignotent ces plantes aquatiques. Mais la larve de libellule (24) guette; redoutable prédatrice, elle consommera quantité de têtards pour se développer. Cette larve se métamorphosera (26) après quelques années en libellule adulte (23). Celle-ci se fera attraper par une rousserole (3 I) qui peut, elle-même, se faire manger par un super prédateur terrestre. A sa mort, son cadavre sera éliminé par les décomposeurs. Il s'agit de bactéries qui transforment les restes d'êtres vivants en eau, gaz carbonique et sels minéraux, c'est-à-dire les trois composés indispensables à la croissance des végétaux.

La boucle est bouclée ... et le cycle peut recommencer indéfiniment.

Dans la mare naturelle, ces cycles fonctionnent bien et un équilibre entre les organismes en décomposition et les décomposeurs s'établit de lui-même après quelque temps.

Cependant, toutes interventions extérieures telles que l'introduction de poissons et de plantes non indigènes, l'installation d'une pompe à air, ... risque de déséquilibrer l'écosystème ou d'engendrer des perturbations. Or, ces déséquilibres se traduisent souvent par diverses nuisances : pullulation d'algues, invasion de moustiques, mauvaises odeurs, ...

Pour peu qu'on la laisse évoluer naturellement et que l'on ne soit pas trop interventionniste, une mare naturelle s'équilibre d'elle-même et n'est source d'aucune nuisance.

Les travaux d'entretien d'une mare naturelle ne sont normalement pas très importants. Il convient cependant de respecter certains principes de base pour maintenir la mare en bonne santé.

Tout d'abord, il faudra veiller à limiter la quantité de végétaux qui se décomposent dans la mare, en particulier les apports de feuilles mortes. On veillera aussi à NE PAS TONDRE LE GAZON TROP FRÉQUEMMENT à proximité de la mare dans la mesure où l'accumulation d'herbes coupées dans l'eau exerce une action néfaste sur la vie de la mare. Idéalement, on pourra même conserver une bande de quelques mètres de large tout autour de la pièce où l'herbe sera fauchée I à 2 fois par an. De cette manière, on ménagera une zone-refuge pour les insectes et les batraciens qui, à certaines saisons, s'éloignent quelque peu du milieu aquatique.

Ensuite, on veillera à ce que la mare ne s'assèche pas de manière trop prononcée en été. En effet, si la bâche est exposée trop fortement aux rayons du soleil, elle risque d'en souffrir et même de se fissurer ! On pourra donc compenser les pertes trop importantes dues à l'évaporation par un apport progressif d'eau de ville ou de citerne (dont la température doit être proche de celle de l'eau de la mare !).

Enfin, il faut savoir que, dès sa création, LE MILIEU AQUATIQUE N'AURA CESSE D'ÉVOLUER ET DE SE TRANSFORMER. La colonisation animale et végétale aidant, la mare sera très vite peuplée par une foule d'organismes. Au fil du temps, l'envahissement par les plantes aquatiques risque de devenir très important, surtout pour les mares de petites dimensions. Il conviendra de limiter le développement de cette végétation si on ne veut pas assister à un comblement progressif du plan d'eau (phénomène naturel d'eutrophisation). Pour pouvoir détecter d'éventuels problèmes (voir tableau 3), il importe donc de suivre régulièrement l'évolution de la mare. A ce propos, sachez qu'une mare en bonne santé se caractérise par un développement équilibré de sa faune ainsi que par le caractère LIMPIDE ET TRANSLUCIDE de son eau.

Dans les premiers mois qui suivent sa création, toute mare créée artificiellement est sujette à un risque de déséquilibre. Ce dernier peut se marquer par un développement important de plantes flottantes et immergées (algues, lentilles d'eau, etc.), souvent provoqué par une trop grande richesse de l'eau en éléments nutritifs. Avant de s'alarmer inutilement, il faudra avant tout être patient : la mare devrait normalement trouver elle-même son équilibre avec le développement de la faune et des autres plantes aquatiques.

Après deux ou trois ans, la végétation aquatique aura souvent tendance à envahir progressivement toute la mare. Il importera alors de conserver des zones d'eau libre pour permettre un ensoleillement suffisant de la mare. C'est pourquoi, chaque automne, il faudra éliminer une partie des plantes immergées et des plantes flottantes, de même qu'on pourra procéder au fauchage des plantes et des berges (+ exportation du produit de la fauche). On pourra profiter de l'occasion pour fournir les plantes aquatiques en surnombre à des personnes qui viennent de creuser une mare. Mais attention ! Quand on enlève la végétation, il convient de prendre certaines précautions pour ne pas massacrer inutilement les animaux qui se réfugient préférentiellement dans les plantes aquatiques. Avant d'éliminer les végétaux, on les secouera avec énergie au-dessus de la mare, puis on les laissera reposer quelques jours à proximité immédiate des berges ou sur un filet placé quelques centimètres au-dessus du niveau de l'eau. De cette manière, les animaux pourront s'enfuir et regagner par eux-mêmes leur habitat aquatique. Mieux encore, pour laisser des zones refuges à la vie aquatique, on ne nettoiera pas le même jour l'entièreté de la surface de la mare.

Après quelques années d'installation, il se peut que le processus d'eutrophisation se marque davantage, ce qui se traduit par un envahissement végétal, un trouble de l'eau et un envasement de plus en plus prononcés. A la limite, on peut même assister à la mort biologique de la mare, provoquée par un appauvrissement de l'eau en oxygène. Pour contrecarrer ce processus, il faudra limiter de manière drastique le développement de la végétation flottante - qui limite l'ensoleillement - et éliminer une partie de la vase qui tend à s'accumuler dans le fond de la mare.

Enfin, si le processus d'eutrophisation est vraiment trop avancé, on pourra vidanger la mare, la laisser quelques jours en assec, ôter le plus possible de vase, tout en prenant garde de ne pas trouer la bâche, et enfin remettre la mare sous eau. Mais attention, la mise en assec ne devra être pratiquée que de manière exceptionnelle dans la mesure où elle perturbe fortement la vie du milieu aquatique et demande après coup la mise en place d'un nouvel équilibre biologique !

Tableau 3 :

Problèmes que peut rencontrer une mare nouvellement installée

Nature Aspect Causes Remèdes
Pullulation de bactéries eau laiteuse - trop de matières organique (plantes, cadavres d'animaux…)                                  - manque d'oxygène suite à une catastrophe écologique - enlever la vase
- remplir avec de l'eau fraîche
- attendre l'action des
plantes oxygénantes
Lentilles d'eau pellicule verte uniforme à la surface de l'eau eau trop riche en éléments nutritifs - enlever régulièrement les lentilles avec une épuisette ou un tamis
- attendre que les
réserves alimentaires
baissent
Invasion de moustiques   - jeune mare : pas encore de prédateurs des larves de moustiques attendre que l'équilibre s'installe
- eau riche en substances nutritives  
Pullulation d'algues épais entrelacs de "fils" d'algues autour des autres plantes aquatiques - eau trop riche en éléments nutritifs - enlever les débris accumulés au fond
- fond de la mare riche en humus - enlever les masses d'algues filamenteuses
- eau très exposée
au soleil
- favoriser un couvert
végétal naturel de la
mare avec des plantes
aquatiques flottantes
qui limiteront
l'ensoleillement

 

POUR EN SAVOIR PLUS

En gras, les "maîtres achats".

Aménagement de la mare

- Une mare naturelle dans votre jardin, Wilke H., 1989, Editions Terre vivante, 86 pp.

- Refuges naturels (La ville côté jardin), A. Laurence & N. Palmaerts, 1991, Editions Réserves naturelles - RNOB, 49 pp.

- Créer une réserve éducative ... Un laboratoire en pleine nature, Y Borremans, J. d'Huart & M. Fasol, 1990, VVVVF, Service éducatif.

- Créez votre jardin sauvage, Chris Baines, 1989, Editions Terre vivante, 206 pp.

- Jardins sauvages, Nicole Lauroy, 1992, Editions Nathan, Paris, 175 pp.

Connaissance de la mare (faune, flore, écosystème ...)

- Spécial-mare, La Hulotte n°21, Pierre Déom, 1986, 39 pp.

- La mare, fiche technique et pédagogique n°12, document réalisé par Espaces et Recherches (France) et diffusé par Education-Environnement.

- Les eaux dormantes - étangs, mares et petits lacs, Eckhart Jedicke, 1989, Ulisseeditions, 120 pp.

- Lacs et rivières, milieux vivants, Gérard Lacroix, 1991, Editions Bordas - Ecoguides, 255 pp.

- Plantes et animaux d'eau douce, P Durantel & Enjelvin, 1987, Editions Bordas - Multiguide nature, 255 pp.

- Les batraciens dans leur milieu naturel, Christian Heyden, 1990, 132 pp., Education-Environnement.

- Protégeons nos batraciens et reptiles, G.H. Parent, 1983, Editions Duculot, 171 pp. (épuisé)

- Espèces aquatiques des eaux courantes, M. Dethioux, 1989, Editions du Ministère de la région wallonne, 143 pp.

- Le naturaliste en son jardin, Michael Chinery, 1986, Editions Bordas, 192 PP.

Pour les enfants

- Ce que dit la nature ... D'étangs en marais, S. Duflos & J.-L. Graille, 1978, Editions Hatier, 94 pp.

- Le têtard et la grenouille, C. Back et B. Watts, 1987, Editions De Boeck -Collection Clin d'œil, Bruxelles, 25 pp.

Affiches

- Affiche "Nos mares, conservons-les" + feuillet, Service éducatif du WWF.

- Affiche "La vie d'une mare", Editions J.-M. Fuzeau, Wooz, 66A, 4831 Bilstain. Tél. : 087/ 44 56 38.

Montage dias

- "La mare", 40 dias. Service éducatif du VNANF.

- "Nos batraciens et reptiles", 80 dias. Raînne.

BON À SAVOIR

Achat de bâches et matériaux divers

Aujourd'hui, se procurer une bâche ne pose plus aucun problème. La plupart des grandes surfaces (bricolage) et autres établissements de jardinage en fournissent. Toutefois, la concurrence est rude. Matériel de base (plastique, PVC, caoutchouc butyle ...), épaisseur de la bâche, largeur des bandes, texture, nombre d'années de garanties, sont autant de paramètres à prendre en considération car ils font varier les prix du simple au triple !

Plantes aquatiques

La meilleure solution est de se procurer des boutures auprès d'autres amateurs de mare.

A ce propos, dans le cadre de leur opération "Refuges naturels", les Réserves naturelles - RNOB peuvent fournir, dans la mesure de leurs possibilités et pour certaines régions de Belgique, des adresses de personnes disposées à échanger des plantes aquatiques indigènes.

N'hésitez pas à les contacter :

Réserves naturelles

Opération "Refuges naturels" Rue du Wisconsin, 3

5000 Namur

081/830.570

Pour obtenir les affiches, brochures, documents et livres cités précédemment :

Education-Environnement, Département de Botanique, B 22 - Sart-Tilman, 4000 Liège. Tél. : 04/366 38 57 - e-mail : info@education-environnement

WWF, Service éducatif, Bd. E. Jacqmain, 90, 1000 Bruxelles. Tél. : 02/340.09.99 - e-mail : info.web@wwf.be

Site internet : http://www.wwf.be

Ministère de la Région wallonne.

Direction générale des Ressources naturelles et de l'Environnement. Avenue Prince de Liège, 15 - 5100 Jambes.

Tél. : 081/33 51 80

Ainsi que les centres d'information et d'accueil (voir la couverture pour les adresses).

Raînne, section herpétologique de la Société Aves, rue Fush, 4 - 4000 Liège. Site internet : http://www.aves.be

La plupart des documents et des livres cités ci-dessus sont vendus chez AVES.