Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 07:08:34

 

Table des matières     Info

 

 

 LES RAISINS DE SERRE

La multiplication de la vigne

Dans quelles formes cultiver les arbres fruitiers

Avertissement phytosanitaire pour les rhododendrons

BIO AU JARDIN

 

LES RAISINS DE SERRE

Les raisins de serre, cultivé pour la table, sont en général des variétés de Vitis vinifera.

Famille : ampélidacées.

Vigne à feuilles caduques, vivant plusieurs centaines d’années.

Période entre la plantation et la récolte : 3 ans.

Taille : à l’état sauvage ou dans certains anciens vignobles, la vigne peut atteindre 27 m ; en serre, on maintient le pied à une longueur de 3.5 m à 5 m.

Récolte : un pied de 3.5 à 5 m de long donne 10 à 12 grappes chaque année.

 

La culture du raisin de serre (table), est en perte de vitesse dans beaucoup de pays pour plusieurs raisons :

La difficulté de culture ; les frais élevés d’exploitation, notamment le chauffage, la vitesse des transports apportant plus rapidement des raisins des régions privilégiées, la vente d’hybrides précoces ne nécessitant pas de traitements.

Toutefois, avec le réchauffement climatique, cette culture peut trouver un regain d’intérêt auprès des amateurs habitant des régions froides et humides qui possèdent les nouvelles serres en plastique, ou en verre, aux prix abordables, dotées d’un système de chauffage peu onéreux.

Le raisin est à juste titre considéré comme un fruit des climats chauds car pour mûrir, il lui faut des étés longs et ensoleillés ; mais les meilleurs raisins de table, comme les muscats, fructifient mieux dans les conditions artificielles d’une serre. Rien ne vous empêche pourtant d’y cultiver une vigne à vin mais il est aisé de réserver la serre pour les variétés plus douces et plus délicates.

Malheureusement, les raisins n’apprécient pas les conditions que requièrent la plupart des autres cultures, telles que tomates et concombres. L’idéal serait donc de consacrer une serre à la seule production de raisins !

Préparation du trou de plantation :

La vigne étale naturellement ses racines mais vous obtiendrez une meilleure récolte en contrariant cette tendance car, si vous laissez toute la liberté à la racine, la vigne produira du bois en quantité au détriment de la fructification. De plus, comprimant les racines dans un espace restreint vous contrôlez ses besoins en eau et en engrais.

Traditionnellement, on élargit le trou de plantation au fur et à mesure de la croissance des racines. C’est certainement la meilleure méthode de culture de la vigne en serre car elle assure un équilibre entre les racines et les jeunes pousses tout au long de la vie du pied et empêche le sol alentour de devenir acide et infertile.

La préparation de ce trou demande du temps et beaucoup d’efforts mais le résultat en vaut la peine : Si vous bâclez le travail à ce stade, vous ne rattraperez pas une fois que les vignes sont plantées. Le point le plus important est sans aucun doute le drainage.

Pour planter une vigne à l’intérieur de la serre, vous devez prévoir un emplacement de 1,5 x 3 m par pied. Ce sont là des dimensions idéales mais elles peuvent être légèrement réduites.

 

Creusez le sol à une profondeur de 0,75 cm, en séparant bien la terre végétale de celle du sous-sol. Remplissez le fond du trou sur 15 à 20 cm de hauteur de débris de tuiles. Cette couche assurera le drainage. Couvrez là de mottes de gazon renversées qui empêcheront la terre de boucher la couche de drainage.

Enfin, remettez la terre que vous mélangez avec 3 kg de tourbe et de compost, et 100 g d’engrais composés de 6-6-9, par pied en veillant à ce que la terre végétale soit bien dans le haut du trou de plantation.

Tassez légèrement la terre au fur et à mesure du rebouchage pour qu’il n’y ait pas ultérieurement d’affaissement. Cette préparation doit se faire deux à trois mois avant la plantation pour que le sol ait le temps de se stabiliser naturellement.

Trou de plantation extérieur à la serre.

Dans une serre de petites dimensions ou si vous voulez y cultiver d’autres plantes, une bonne solution consiste à planter la vigne dehors à proximité immédiate et à conduire à l’intérieur en la faisant pénétrer par une ouverture aménagée dans le mur. Les racines seront moins abondantes que celles d’une vigne plantée à l’intérieur car vous ne pourrez pas contrôler l’extension des racines.

Otez une brique dans le mur de la serre au niveau du sol là où vous voulez faire pénétrer la vigne ; bouchez-le provisoirement avec de la paille ou du papier journal jusqu’à ce que vous puissiez y conduire la vigne. Préparez votre trou de plantation suivant les explications données précédemment.

Plantation.

Le nombre de pieds de vigne que vous allez planter dépend bien entendu des dimensions de votre serre mais aussi de la façon dont vous conduirez la culture.

Le meilleur moment pour planter est à la fin de l’hiver ou encore au début de l’automne, quand le cep commence sa croissance. Creusez sur l’emplacement préparé un trou suffisamment profond pour y étendre les racines. Couvrez les avec de la terre meuble et arrosez abondamment avec de l’eau tiède à la fin de la plantation. Les pieds ne doivent pas être enterrés trop profondément.

Mettez en place un tuteur de 1,80m derrière chaque pied de vigne. Le mieux est de le faire avant de boucher le trou de plantation. Sinon vous risqueriez d’endommager les racines en l’enfonçant. Tout de suite après la plantation, taillez, et si cela n’a pas déjà été fait par le pépiniériste, taillez le pied en ne lui laissant que 2 boutons sur une tige qui doit avoir entre 15 et 30 cm de haut.

Si vous devez conduire la vigne à travers le mur de la serre, taillez de manière à laisser une longueur de tige assez longue pour que deux boutons soient à l’intérieur de la serre.

Conduite et palissage.

La forme de votre serre détermine dans une grande mesure la méthode de conduite.

Dans une serre à double pente, la plus courante, il vaut mieux planter la vigne près de la paroi du fond généralement à l’extérieur verticalement contre la paroi jusqu’à environ 45 cm du toit, puis la couder pour lui faire suivre horizontalement l’arête du toit.

Vous pouvez conduire la vigne de façon qu’elle ait un ou plusieurs bras, chacun étant fixé le long de la pente de la serre jusqu’à ce qu’il en atteigne l’arête.

Si vous plantez plusieurs pieds et ne voulez laisser qu’un bras à chaque pied, espacez-les de 1,50 m.

Si vous voulez garder 2 bras, espacez-les de 2,10 m.

Une vigne adulte peut être très lourde au moment de la récolte et doit être palissée sur des fils métalliques. Quelle que soit la conduite que vous ayez choisie, les fils doivent être horizontaux, distants de 30 cm et solidement fixés aux montants de la serre par des liens spéciaux.

Taille.

Les bras sont conduits jusqu’à ce qu’ils atteignent leur longueur maximale puis, ils sont coupés ou pincés.

Dans la conduite la plus simple, les pousses produites par ces bras permanents et unique sont taillés à 2 yeux qui vont donner au printemps suivant, 2 rameaux portent les fruits ; pincez-les à quatre feuilles au-dessus de la grappe supérieure.

L’année suivante, supprimez le rameau supérieur et taillez l’inférieur à 2 yeux.

Il est possible de conduire en produisant sur le bras principal des rameaux permanents que vous laissez s’allonger à 40/50 cm de longueur et que vous arrêtez par pincement. Faites en sorte que ces rameaux soient espacés d’une vingtaine de cm les uns des autres et si, possible, qu’ils alternent de part et d’autres (l’espacement sur un même côté est donc de 40 cm).

Palissez-les sur des fils métalliques tendus à cet effet avec des attaches en plastique. Liez les rameaux choisis aux fils de support et supprimez ceux qui sont en surnombre. Ces rameaux sélectionnés vont devenir les sous -charpentières aptes à produire le raisin, à partir des coursons (branches taillées courts), qui chaque année, seront taillés à 2 yeux comme il est indiqué plus haut.

Laissez le bras permanent pousser librement jusqu’à ce qu’il atteigne l’emplacement fixé où il sera pincé définitivement. A partir de ce moment, les coursons seront maintenus aussi près que possible sur les sous charpentières et subiront durant tout l’été la taille en vert pour les empêcher de s’allonger. Toute la force de la plante doit être employée à la production du bras permanent et des rameaux.

A l’automne lorsque les feuilles sont tombées, commencez la taille des corsons et de l’extrémité de la charpentière en les raccourcissant d’une vingtaine de cm. Cette période est préférable au début du printemps ; cela évite que les coupures « pleurent » au moment où la sève monte à l’approche de la nouvelle croissance.

Au printemps suivant, la vigne donne des pousses à partir de tous les yeux dormants. C’est alors qu’il faut commencer l’ébourgeonnement car, sur les yeux conservés sur les coursons, peuvent naître plusieurs rameaux ; ne conservez que la plus vigoureuse et laissez la charpentière atteindre sa limite.

C’est au cours du second ou du troisième été que la formation de la vigne est pratiquement achevée. Continuez la taille à deux yeux des coursons et réduisez un peu la longueur de la charpentière pour éviter la formation d’un moignon à son extrémité.

Poursuivez sans défaillir la taille en vert des prolongements en rabattant à quatre feuilles au-dessus de la grappe supérieure et en ne conservant que deux ou trois grappes par courson (il peut y en avoir jusqu’à six, le plus souvent quatre sur les deux rameaux conservés).

 

Résumé de la conduite en serre :

Commencez par planter un tuteur de 1,80m et disposez des fils espacés de 30 cm pour soutenir le jeune plant. Après le premier hiver, retirez le tuteur. La conduite initiale dure 3 ans et doit se dérouler comme suit :

Au printemps, la vigne nouvellement plantée produit des pousses latérales.

Eliminez les plus faibles et laissez la plus robuste. Elle devient le bras permanent.

Le bras permanent va produire une quantité de pousses ou rameaux latéraux.

Pincez le bras permanent à 60 cm du mur ou de l’arête de la serre (a). Choissez alternativement de chaque côté du bras la pousse la plus robuste et taillez-les à 45 – 50 cm de longueur (b).

Réduisez le bras permanent à la moitié ou aux 2/3 de sa longueur (a). Taillez les pousses à deux yeux (b).

Stoppez le bras permanent à 60 cm des vitres (a).

 

Sur la partie nouvelle du bras permanent, choisissez les pousses les plus vigoureuses et taillez les à 45-60 cm de longueur. Sur sa partie plus ancienne, choissez les pousses les plus robustes de chaque rameau et fixez-les aux fils métalliques ©. Ne laissez pas plus de trois grappes se former sinon vous fatigueriez la vigne.

Réduisez d’un tiers la partie nouvelle du bras permanent (a). Tailles les pousses à un ou deux yeux (b)

Pincez le bras permanent à 60 cm de longueur (b) pincez les pousses sur les parties anciennes du bras permanent après deux feuilles s’il y a un fruit et six s’il n’y en a pas (c)

 

 

Favoriser l’éclosion des bourgeons.

L’inconvénient de la conduite verticale est que les yeux ou bourgeons qui sont au sommet de la charpentière, près de la vitre, ont tendance à éclore les premiers et à absorber toute la vigueur de la vigne aux dépens de ceux qui sont situés à la base du pied. Pour obtenir une éclosion plus régulière des yeux, détachez la vigne des fils de support pendant l’hiver et couchez la sur le sol. Dès que les yeux près du pied s’ouvrent, rattachez progressivement la vigne aux fils et les bourgeons situés plus haut se développeront à leur tour.

Vous pouvez accélérer l’éclosion des bourgeons dés la fin de l’hiver en ouvrant les panneaux de ventilation lorsque la température dépasse 10° et en faisant un seringage à l’eau tiède au milieu de la matinée et de nouveau en fin d’après-midi lorsque la journée est ensoleillée. Ces jours-là, tachez de maintenir une atmosphère humide ; le degré d’humidité ne doit cependant pas être trop élevé, c’est pourquoi il est déconseillé de seringuer par temps lourd.

Lorsque les yeux ont éclos, il suffit d’humidifier la serre.

Pulvérisation

Lorsqu’au cours de l’hiver la vigne repose sur le sol, le moment est venu d’assurer sa protection contre les insectes. Otez tout morceau d’écorce qui se détache et, si l’été précédent, la vigne a subi des attaques d’insectes tels que la cochenille, faites une pulvérisation avec un produit adéquat.

Fertilisation

Si les vignes du bassin méditerranéen se contentent de sols pauvres et peu fertiles, sous les climats tempérés, elles doivent recevoir des apports d’engrais. A la fin de l’hiver, ratissez pour ôter tout reste de vieux mulchage autour de la plante et faites un épandage en surface d’engrais spécial pour la vigne. Si vous ne pouvez pas vous en procurer, utilisez un engrais organique 3/6/9 que vous faites pénétrer légèrement à la fourche crochue puis mulchez en surface avec un fumier à demi décomposé.

Après l’éclaircissage des fruits, au début de l’été, apportez 20 g de nitrate de soude / m². Les grappes grossissent rapidement jusqu’à ce que les pépins commencent à se former ; puis leur développement s’interrompt aussi longtemps que dure la formation des pépins et reprend quand celle-ci est achevée.

Renouvelez à ce moment-la l’apport d’engrais azoté.

Arrosage

A la fin de l’hiver ou au début du printemps, après l’apport d’engrais et de mulchage, commencez à arroser. Mouillez généreusement, à raison de 10 L / m² : une première fois, lors que la pousse des rameaux est bien partie mais avant que les fleurs ne s’ouvrent, et une seconde fois, lorsque les grains de raisin commencent à grossir. Recommencez si cela vous semble nécessaire car le sol de la vigne ne doit pas se dessécher. Surtout en profondeur. Maintenez une atmosphère humide dans la serre.

Température et ventilation

La vigne est extrêmement robuste après qu’elle ait dormi l’hiver ; d’ailleurs, elle pousse d’autant mieux en été qu’elle a été soumise au froid. C’est pourquoi, il est recommandé d’ouvrir en grand les aérations de la serre pendant l’hiver. Fermez la serre au début du printemps et laissez-la se réchauffer lorsque vous voulez que la vigne commence à produire ses nouvelles pousses. Dans une serre chauffée, efforcez vous de maintenir une température minimum de 5 0C ; ventilez si elle s’élève au-dessus de 10° C. Fermez toutefois la serre à la tombée du jour pour conserver un peu de la chaleur du soleil..

Maintenez les mêmes températures pendant la formation des fruits mais laissez un panneaux de ventilation ouvert la nuit pour que l’atmosphère se renouvelle.

Après l’apparition des fruits, laissez la température s’élever jusqu’à 19 °C et ne la laissez pas descendre la nuit en -dessous de 10° C si possible. En avançant dans l’été, l’air doit pénétrer de plus en plus dans la serre pour en abaisser la température. D’une manière générale, les raisins apprécient une température qui convient au jardinier ; si vous avez trop chaud, les raisins aussi ; ombrez si cela est nécessaire.

Pollinisation

A la fin du printemps, les vignes vont commencer à fleurir. Pour certaines variétés, la pollinisation est facile : il suffit de donner un petit coup avec la main à la base du pied pour que le pollen se disperse.

Pour d’autres, les MUSCATS par exemple, cette simple intervention ne suffit pas : prenez en main, qui doit être sèche, la grappe en formation et faites la glisser tout de long, sans serrer, ces « caresses » successives sur tout les futures grappes véhiculeront de la sorte le pollen de l’une grappe à l’autre.

Si vous cultivés des vignes de variétés différentes, vous obtiendrez une pollinisation croisée en passant alternativement votre main sur les grappes appartenant à des variétés différentes.

Pour des variétés particulièrement délicates, comme le muscat d’Alexandrie, caressez les grappes avec une brosse en poil de chameau, ou une queue de lapin.

Après la pollinisation, faites tomber les fleurs mortes en faisant un seringage.

 

 

Récolte des raisins noirs arrivent à maturité lorsqu’ils prennent leur teinte sombre et les raisins blancs, lorsqu’ils deviennent légèrement transparents. C’est le moment de réduire l’humidité de la serre en ouvrant les panneaux.

Les raisins noirs mûrissent mieux à l’ombre tandis que les blancs peuvent être directement exposés au soleil. Otez les feuilles qui leur font de l’ombre.

L’ouverture des panneaux de ventilation favorise l’accès des oiseaux : garnissez-les donc si besoin de grillages métalliques.

Comme les raisins sont souvent moins mûrs qu’ils ne paraissent, goûtez-les avant de les cueillir. Cueillez les grappes en laissant 5 cm de sarment de part et d’autre du pédoncule de la grappe.

Si vous n’en avez pas besoin immédiatement, vous pouvez laisser les grappes sur la vigne en retirant les grains qui commencent à s’abîmer, ou bien les couper avec une portion plus importante de sarment que vous mettez dans une bouteille d’eau couchée en oblique, la grappe étant suspendue à l’extérieur. Conservez le tout dans un endroit frais, sec et à l’abri des gelées.

Variétés.

Les vignes de serre, de table et de cuve se classent généralement par ordre de maturité.

A vous de choisir et de se laisser informer par des pépiniéristes avérés. Et tout cela en tenant compte de l’altitude et la zone d’un pays.

Parasites et maladies.

Certains parasites et maladies sont communs à la culture en serre et à la culture en extérieur :

Mildiou, Anthracnose, Phyloxera, Charançon de la vigne, brûlures, pourriture par la tige et carence en magnésium.

L’araignée rouge : ce minuscule acarien apparaît volontiers dans les serres trop sèches. La meilleure protection consiste à les maintenir humides et à arroser. Les feuilles des vignes atteintes se couvrent de tâches grises et les araignées rouges, à peine visibles à l’œil nu, se tapissent sur leur face cachée. Pulvériser avec un produit adéquat et systémique.

Les pucerons : Ces petits insectes provoquent la décoloration des feuilles qui se frisent à leurs extrémités. Supprimez les parties attaquées ou faites des pulvérisations de pyréthrine ou de malatchion.

Les cochenilles : Ce sont des insectes plats, marron foncé, de forme ovale, d’environ 2 mm de long qui sucent la sève, surtout sur l’écorce de la vigne avec laquelle ils se confondent. Ils produisent souvent une substance visqueuse qui s’accompagne de moisissure noire. Otez-là avec une éponge puis raclez l’écorce avec le dos d’un couteau pour supprimer le maximum d’insectes. Détruire ceux qui sont restés en place en pulvérisant du malatchion 2 fois à dix jours d’intervalle.

Les aleurodes : (Mouche blanche), ces petits insectes blancs se nourrissent sensiblement comme les cochenilles, sur l’écorce et les feuilles, en suçant la sève. Le symptôme le plus évident est l’apparition d’un duvet gris cotonneux sur les pousses. Les aleurodes s’abritent l’hiver sous l’écorce et il est recommandé de frotter de temps en temps l’écorce avec le dos d’un couteau pour déloger puis les écraser avec le pied. L’application d’huile blanche au cours de l’hiver assure une bonne protection. Ou lutter par des pulvérisations de pyréthrine.

Le botrytis : cette maladie cryptogamique ne se déclare qu’avec le froid et l’humidité dans les serres non chauffées en automne. Une excroissance poilue et grise apparaît sur les grains de raisins et sur les feuilles. Cette maladie augmente la teneur en sucre des raisins sans la pourrir complètement et le vin qui en est produit est particulièrement doux et savoureux. C’est ce qui fait la particularité des vins de la région de Sauterne où l’on favorise le développement de cette pourriture grise. Si nos vignes sont attaquées lorsque les raisins sont presque mûrs et que vous voulez faire du vin, estimez-vous heureux et n’entreprenez aucun traitement.Si vos grappes au contraire ne sont pas encore mûres ou que vous voulez des fruits de table, alors faites des pulvérisations de bénomyl.

Le pourridié ou blanc des racines : C’est une maladie cryptogamique grave mais qui, heureusement, ne se rencontre que sur les sols mal drainés. Le pourridié attaque les racines surtout à leur jonction avec la tige, juste au-dessus de la surface du sol. Si on enlève l’écorce, à la base du pied ou un peu au-dessus, on peut voir une excroissance blanche, plate, en forme d’éventail à la surface du bois dénudé. Le champignon produit des filaments rampants, ressemblant à des lacets noirs qui se propagent en dessous de la surface du sol pour atteindre d’autres plantes ; on peut voir les champignons couleur miel tout autour des pieds de vigne atteints. Les vignes meurent en l’espace d’un ou deux ans. IL n’existe pas de traitement efficace contre cette maladie. Tout ce qu’on peut faire, c’est éviter sa propagation ; arrachez les pieds malades avec le maximum de racines et brûlez-les. Remuer ensuite le sol à la fourche et stérilisez avec une solution de formol à 2%.

Cette maladie se manifeste cependant au printemps, faites des pulvérisations de captane.

Dégâts causés par les herbicides : Des pousses qui s’enroulent en spirale, des feuilles petits et qui se ceusent sont probablement le signe de dégâts causés par des herbicides hormonaux. Les vignes sont extrêmement sensibles à ce type de produits. Si vous devez en pulvériser dans le voisinage de la vigne, fermez soigneusement les portes et panneaux de ventilation de la serre. Ne stockez pas vos herbicides dans la serre.

Raisins fendus : Des grains de raisins qui se fendent sont le signe d’un défaut d’arrosage. Arrosez vos vignes régulièrement.

GUIDE DES MALADIES ET PARASITES DE LA VIGNE DE SERRE
Symptômes Origine
Taches blanches poudreuses sur les feuilles, les jeunes pieds et les grappes Mildiou poudreux
Duvet gris épais sur l'envers des feuilles: les fruits brunissent et ne mûrissent pas Mildiou duveteux
Taches brunes sur les feuilles et les grains, Antchracnose
Tâches brunes creuses sur les grains Brûlure.
Décoloration des feuilles qui deviennent marron et flétrissent Carence en magnésium
Trous en 1/2 cercle au bord des feuilles Charançon
Petites écorchures sur les feuilles, d'autres plus grandes sur les racines Phyloxera
Feuilles grises ou jaunes et des minuscules boules rouges sur le dessous des feuilles Araignée rouge
Feuilles enroulées gris pâle; l'extrémité des pousses se tord Puceron
Petites taches marron foncé en relief sur l'écorce et le dessous des feuilles; l'écorce et les feuilles sont visqueuses Cochenille
Formation d'un duvet cotonneux blanc ou gris sur les tiges Aleurode
Excroissance grise, ressemblant à de la fourrure, sur les grains et feuillage Botrytis
Le pied se pourrit à sa base: apparition de champignons en éventail sous l'écorce, de champignons couleur de miel autour du pied et de filaments noirs dans le sol Pourridié

 

La multiplication de la vigne

Il est préférable de bouturer ou de marcotter la vigne pour produire quelques pieds de vigne.

Le semis est davantage réservé aux professionnels qui cherchent à obtenir de nouvelles caractéristiques.

Le bouturage et le marcottage sont très faciles à réaliser pour reproduire fidèlement les caractères de la variété d’origine.

Le semis.

Le semis reproduit pas fidèlement les caractères du fruit dont il provient. Cette méthode a donc pour but la recherche de nouvelles variétés, d’où son emploi par les spécialistes hybrideurs.

Il faut en effet attendre plusieurs années avant l’obtention d’une variété intéressante, dont il faut ensuite fixer et conserver les caractères avant de la multiplier.

Les graines utilisées pour ce semis sont choisies parmi les belles grappes saines, exemptes de toute trace de maladie cryptogamique. Afin de favoriser la germination on fait stratifier, au préalable, les graines dans du sable humide.

Le bouturage.

La vigne se multiplie très facilement par bouturage. En effet, ses rameaux aoûtés émettent facilement des racines adventices. De plus, le bouturage reproduit fidèlement les caractères de la variété dont provient la vigne.

Dès la chute des feuilles, fin novembre et courant décembre, récoltez de longs sarments porte boutures, sains et d’un diamètre d’un doigt, prélevés sur des rameaux fertiles et bien aoûtés.

Liez les en botte, puis placez les en stratification en les enterrant au pied d’un mur exposé au nord, et recouvrez l’emplacement d’une butte de terre ou de sable pour faciliter l’écoulement de l’eau sur les cotés.

Fin mars début avril, retirez les bottes de sarments de stratification et confectionnez les boutures selon l’une des trois méthodes: la bouture simple ; la bouture à crossette ; la bouture à talon.

Choisissez des portions de sarment de 20 à 25 cm de longueur portant 2 à 4 yeux. Plantez les boutures en pépinière ou en pots ou directement en place en sol meuble.

Enterrez les aux 2/3 au moins ou de sorte que seul l’œil terminal soit apparent ; arrosez copieusement.

Pour les protéger des intempéries et éviter leur dessèchement, on peut recouvrir leur partie hors sol et leur œil terminal d’une petite butte de terre légère.

Le marcottage :

Cette méthode, très facile, n’est possible que lorsqu’on dispose d’un espace suffisant autour des pieds mère. Ce moyen de multiplication reproduit fidèlement les caractères de la variété d’origine.

Couchez au printemps un serment long et souple, courbé à partir du pied mère, dans une rigole voisine, de 40 cm de longueur et profond de 10 à 20 cm. Entaillez légèrement d’un coup de couteau au point d’enracinement (point bas de la courbure) pour favoriser l’émission de racines. Maintenez le rameau arqué au fond de la rigole par des crochets (en fil de fer) et rebouchez la tranchée avec un mélange composé de sable et de terreau.

Soutenez l’extrémité redressée par un tuteur et taillez-là à 1 œil au dessus du sol.

Le sevrage de la marcotte est réalisé en automne par simple coup de sécateur qui sépare la marcotte du pied mère, et la transplantation des plants racinés a lieu durant l’hiver suivant.

On peut parfaire le couchage en enterrant le rameau choisi dans un pot ou un filet en matières plastique pour faciliter la transplantation.

Le greffage :

La vigne peur être cultivée franche de pied, mais depuis l’invasion du phulloxera (redoutable puceron qui attaque les racines des vignes européennes), on greffe les cultivars sur vigne américaine ou hybrides franco-américains, réfractaires (pour l’instant) aux attaques de ce ravageur. Ce mode de multiplication concerne surtout les régions viticoles car l’établissement d’une treille n’exige pas ces précautions prophylactiques.

Les porte-greffes :

Pour greffer la vigne, on emploie des porte-greffes américains. Plus résistants au phyloxéra que nos variétés européennes.

Les espèces américaines ont été hybridées entre elles pour combiner leur qualités respectives, tant au point de vue de leur adaptation aux terrains, de leur soudure ; plus ou moins bonne ; de leur durée de vie plus ou moins longue ; que de leur enracinement plus ou moins rapide et complet par bouturage.

Le tableau suivant donne les meilleurs hybrides américano-américains.

Les portes greffe Le sol
Riparia x Rupestris C3309 Profond. perméable.sec et caillouteux
Riparia x Berlandieri Teleki 5BB Argilo-calcaire. Humide et compact
Chasselas x Berlandieri 41B Graveux. Calcaire et peu profond
Solonis x Riparia 1616 Humide
Mourvedre x Rupestris 1202 Frais
Riparia Gloire de Montpellier Frais avec -10% de calcaire
Riparia x Berlandieri S04 Argilo-calcaire
Berlandieri x Riparia 420A Calcaire
Rupestris du Lot Sec
Rupestris x Berlandieri 301A Sec et caillouteux

 

Pour les bonnes terres de jardin, le 3309 C et le Riparia Gloire de Montpellier sont considérés comme les porte-greffes les plus intéressants. Le porte-greffe et greffons sont placés en stratification comme pour les sarments porte bouture.

Le greffage s’effectue au départ de la végétation, en février mars. On procède alors à la greffe sur table à l’anglaise compliquée ou à l’anglaise à cheval.

A) -La greffe à l’anglaise compliquée :

La préparation du porte-greffe ;

Amenez le sarment porte-greffe à 30 cm de longueur. Eborgnez les yeux A et B. Taillez le haut en biseau oblique de 2 à 3 cm de longueur.

La préparation du greffon :

Coupez en petits tronçons de 4 à 5 cm un sarment de même diamètre que le porte-greffe. Ils doivent être munis d’un œil à l’extrémité supérieure. Taillez la base en biseau à 2 cm de l’œil, puis fendez-là à l’oblique.

L’assemblage :

Réunissez les deux extrémités du porte-greffe et du greffon. Puis enduisez de cire à greffer.

La conservation ;

Enfouissez les greffes boutures dans un mélange de sable, sciure et charbon de bois

 

B) -La greffe à l’anglaise à cheval.

La préparation du porte-greffe :

Taillez en biseau double le haut du rameau porte-greffe. Eborgnez les yeux A et B.

La préparation du greffon :

Taillez la base du greffon en biseau intérieur de même profondeur que celui du porte-greffe.

L’assemblage :

Enduisez les biseaux, quitte à les retailler s’ils s’ajustent mal.

La ligature :

Maintenez les biseaux assemblés en place, puis ligaturez.

La finition :

Engluez de cire à greffer l’assemblage ligaturé.

 

Dans quelles formes cultiver les arbres fruitiers ?

Les arbres fruitiers qui prennent un grand développement, et qui ne donnent des fruits que plusieurs années après la plantation, ne doivent pas être plantés par l’amateur dont le jardin est de dimension réduite.

Les arbres fruitiers peuvent être cultivés soit sous formes libres (arbres à haute tige ou à demi tige, pyramides, buissons et fuseaux) sont sous formes palissées à branches verticales ou horizontales.

S’ils sont cultivés sous formes palissées, ils sont soit adossés à un mur, soit palissés à une charpente établie en plein jardin (contre espalier). Ces arbres ne prennent que peu de place.

Les formes libres :

Les arbres à haute tige.

Les arbres à haute tige possèdent un tronc, dégarni de branches, qui mesure de 2 à 2,50 m de hauteur. C’est à cette hauteur qui se trouve les branches charpentières, garnies de production fruitières.

Après quelques années, ils prennent un assez grand développement et ils ne donnent leurs premiers fruits que plusieurs années après leur mise en place. Il sera bien difficile de donner à ces arbres les soins qu’ils exigent. Comment, à l’aide d’un petit pulvérisateur, pourrez-vous lutter contre les pucerons qui envahiront les feuilles de votre prunier haute tige ? Comment, défendre les belles pommes qui se formeront un jour au sommet des branches de votre haute tige, contre les attaques du carpocapse ou ver des pommes, ou contre le champignon de la tavelure qui formera des taches noires sur ces beaux fruits.

Beaucoup d’amateurs auraient intérêt à abattre les arbres à haute tige qui se trouvent au milieu de leur jardin, et qui l’ombragent en grande partie. Ils donnent souvent une telle quantité de fruits que l’on ne parvient pas à les manger ou à les conserver dans de bonnes conditions.

Mais attention ! N’abattez pas trop vite ! Si vous avez la chance de posséder à la campagne ou en ville, une belle et vieille maison à laquelle est adossé un vieux pommier courbé sous le poids des fruits, aussi bien que sous les poids des ans, ne l’abattez pas !

Cet arbre donne à votre maison, l’aspect campagnard qui en fait tout le charme. J’irai même jusqu’à vous conseiller de les remplacer s’il venait un jour à périr.

Les arbres à demi-tige.

Les arbres à demi-tige possèdent également un tronc dégarni de branches, mais sur une hauteur de 1 m 25 à 1 m 50 seulement. Comme vous le devinez, il sera déjà plus facile de donner à ces arbres et aux fruits qu’ils porteront, les quelques soins qu’il faudra leur prodiguer.

Les personnes qui possèdent une propriété ou, une deuxième résidence à la campagne, aiment parfois s’adonner au petit élevage, qui est le complément naturel de la petite culture. Ils élèvent poules et poulets, canards, pigeons, lapins, voire si la superficie du terrain est de quelque vingt ares, une chèvre ou un mouton.

Toutes les espèces fruitières peuvent être cultivées soit sous forme de hautes tiges, soit sous forme de demi-tige. Mais certaines demandent plus de soins (pommiers et poiriers) que d’autres (pruniers et cerisiers). Les pruniers, cultivés en basse tige sous la forme de buissons, prennent en quelques années un très grand développement et ils donnent leurs premiers fruits que 8 à 12 ans après la plantation.

Les pruniers cultivés sous la forme de demi-tige, se mettent (beaucoup) plus rapidement à fruits.

Ce sont donc ces arbres qu’il est conseillé de planter en demi-tige du domaine où pourront se promener poules canards, lapins et même chèvres et moutons. Il sera toutefois nécessaire de protéger le tronc afin que les animaux ne rongent pas l’écorce.

Les formes libres à basse tige.

Pyramides, buissons et fuseaux : Pommier âgé de 3 ans

 

Les formes libres à basse tige : (pyramides buissons et fuseaux).

Les arbres fruitiers à basse tige possèdent un tronc de 70 cm maximum, dégarnie de branches. Toutes les parties aériennes se trouvent donc à portée de main. Il sera donc facile de leur donner tous les soins qu’ils réclament (taille, éclaircissage des fruits, cueillette) et de leur appliquer les quelques traitements antiparasitaires afin de les protéger.

Pyramide de poirier de 8 ans (var. Doyenné du Comice).

 

La pyramide :

Elle est la forme libre sous laquelle sont cultivés les poiriers. Une pyramide se compose d’un tronc sur lequel sont étalés, par étage, des branches charpentières.

Le premier étage de quelque 4 ou 6 branches, est généralement établi de 50 ou 70 cm au-dessus du niveau du sol. Un deuxième étage de 4 branches est formé à quelque 50 cm au-dessus du premier et un troisième étage est formé de 50 cm au-dessus du 2ème.

La pyramide est un arbre assez étroit, les branches charpentières des poiriers ayant tendance à se relever.

Le buisson :

Il est la forme libre sous laquelle étaient cultivées les différentes variétés du pommier. Actuellement, cependant, on préfère la forme fuseau qui est en quelque sorte un buisson dont les branches charpentières sont maintenues assez courte par la taille. Les fuseaux permettent de réduire fortement les distances auxquelles sont plantés les pommiers.

En culture commerciale intensive, les pommiers sont plantés à 1.25 m à 1.50 m. entre les lignes ; et à 2m dans la ligne ; toutes les 3 ou 5 lignes, on conserve naturellement un couloir pour le passage des appareils de pulvérisation, des machines utilisées pour l’entretien du sol, et des grandes caisses dans lesquelles sont rassemblées les fruits cueillis, ce qui permet la plantation de 4 à 5000 arbres / ha de terrain.

Le buisson est la forme libre sous laquelle sont cultivés les pruniers, les cerisiers (et pêchers).

Un buisson est constitué d’un tronc dégarni de branches sur quelque 50 à 70 cm de H..

Les branches charpentières qui se développent au-dessus de cet endroit sont rarement raccourcies.

La taille d’un buisson se résume en un élagage ; on supprime totalement les branches charpentières en surnombre, et tous les rameaux qui se développent sur elles et qui se dirigent vers le centre, vers le cœur du buisson.

Rappelons que les pommiers, pruniers, cerisiers et pêchers ne se laissent pas attacher à une charpentière, car ils réagissent vigoureusement lorsque leurs branches sont palissées en position horizontale surtout. De forts rameaux se développent sur le dessus des branches charpentières et il est difficile de les maîtriser. A leur extrémité se forment d’autres rameaux qui se ramifient à leur tour.

Les formes palissées :

Les arbres fruitiers peuvent être cultivés en espalier, ou en contre-espalier, en de très nombreuses formes palissées.

Les branches charpentières sont conduites, soit obliquement ou horizontalement.

Le poirier est le seul arbre auquel il est possible d’imposer les différentes formes palissées.

Avertissement phytosanitaire pour les rhododendrons

(Michel Rocher)

La pullulation de la cicadelle du rhododendron (Graphocephala fennahi).

Ce superbe petit insecte à l’état adulte mesure environ 9 mm de long, avec des élytres vert-fluo et d’une barre rouge orange en longueur sur chacune d’elles.

Cette cicadelle se nourrit par des piqûres sur les jeunes feuilles des rhododendrons principalement. La littérature anglaise relate sa présence également sur forsythia. Les dégâts occasionnés par ses piqûres sont mineurs. Cependant, les femelles adultes pondent leurs œufs de la fin de l’été au mois de novembre sous les écailles des jeunes bourgeons floraux et c’est là qu’elles deviennent très nuisibles.

En effet, elles peuvent alors, être porteuses de spores de pycnostysanus acaleae déclenchant la maladie fongique du « bourgeon noir » ou «  rhododendron bud and twig blight ».

Cette maladie fongique se caractérise par le non éclosion au printemps des bourgeons floraux infestés. Les bourgeons floraux infestés dépérissent durant l’hiver devenant de prime abord, brun. Ensuite, ils se couvrent de fructifications microscopiques du champignon «  têtes d’épingles noires » donnant un aspect typique de la maladie aux bourgeons dès le mois de juin.

L’inquiétude se situe dans l’incompréhension de la part de beaucoup de propriétaires de rhododendrons. Il y à nécessité d’éliminer dans leur totalité ces bourgeons infestés dès leur détection. Le mieux est de les brûler, ne jamais les incorporer dans votre compost personnel, si non les déposer dans vos ordures ménagères.

Cela peut être un travail fastidieux si l’infestation est importante sur des rhododendrons de grandes dimensions.

Ce travail préservera la beauté des floraisons futures de vos rhododendrons et de ceux de vos voisins. En effet, vous pouvez être la source de la contamination des rhododendrons de vos voisins et inversement vos voisins peuvent avoir des rhododendrons infectés.

Une concertation très amicale sur ce sujet, entre voisins, peu être très judicieuse pour endiguer la propagation de cette maladie.

La limitation de la propagation de la maladie du « bourgeon noir » passe impérativement par la limitation de la population des cicadelles propagatrices.

Celle-ci est réalisée par des pulvérisations d’insecticides systémiques dès le mois de juillet jusqu’en novembre. Si la cicadelle et le bourgeon noir sont présents dans l’environnement de vos rhododendrons.

La présence inquiétante de la cicadelle est facile à déceler. Le comportement de ce petit insecte est caractéristique. Dès le moindre alerte, il s’envole pour se reposer immédiatement. Il suffit donc d’effleurer le feuillage de vos rhododendrons pour détecter leur présence. En cas d’infestation massive, vous constaterez l’envol d’une multitude de ces parasites qui se déposent immédiatement sous les feuilles pour réapparaître sur le dessus du feuillage en adoptant une démarche de crabe. Il est temps de pulvériser.

Il n’existe pas de traitement fongique reconnu actuellement et officiellement contre le « bourgeon noir » (Pycnostysanus azaleae). Il est donc impératif de lutter contre ce vecteur et d’éliminer manuellement les bourgeons infectés dès leur apparition.

 

BIO AU JARDIN

Tout commence par une rotation scrupuleusement respectée.

A savoir :

1. Légumes feuilles ; Asperges, bette, brocoli blanc, chou-fleur, choux pommés, chou raves, endives, épinard, fenouil, salades, mâche, persil, tétragone.

2. Légumineuses : pois, haricots.

3. Racines : betterave, carotte, céleri, chicon, navet, panais, poireaux, pomme de terre, radis, salsifis, scorsonère.

4. Légumes bulbeuses ; échalote, oignon, ail.

Semer en lune montante.

Repiquer par lune descendante.

Moyens de lutte :

Pomme de terre : Nématodes = cyanamide calcique ; déposer des feuilles de tanaisie entre les lignes ; Mildiou = pulvériser avec de la décoction de prêle ; Phoma = (pourriture molle) = rester 7 ans sans replanter.

Choux : Chenilles de la piéride (chenilles zèbre ; très voraces et gros dégâts ; sans d'éjection à l’interieur) et noctuelles (chenilles blanches ; laissant des déjetions dans les choux) = dissoudre savon noir ou de Marseille dans de l’eau chaude et pulvériser froid. Pucerons cendrés = purin d’orties ou solution de savon noir.

Poireaux = à la plantation tremper les pieds dans une solution d’eau javellisée.

Mouche blanche = arroser, rincer les parois à l’eau javellisé

Moniliose et rouille grillagée = traiter en semble, Thiram (FORAM) + fongicide manocozebe (Dithane).

Que choisir :

- Soufre = contre les champignons

- Bouillie bordelaise (soufre + chaux) = contre les bactéries

- Fongicide = contre les maladies cryptogamiques.

- Lichen = en hiver appliquer l’huile paraffinique (Sun spray set).

- Renforcer l’immunité naturelle = patenkali (potasse + phosphore) ou scories potassique.