Circuit nature du Lac

Mise à jour : 23/07/2008 14:50:23

1.Départ.

Le Lac de Bambois est un des premiers barrages de Belgique. La gestion du lac dépendait de la juridiction du Prince-Evêque de la Principauté de Liège. Voilà pourquoi, autrefois. on l'appelait "Le Vivier de l'Evesque". Le Prince-Evêque louait son lac contre monnaie et travaux d'entretIen. Le lac était vidé après deux ans puis laissé à sec une année pendant laquelle les manants étaient autorisés à cultiver le fond loué par la Ville de Fosses. Le lac est alimenté par les ruisseaux de Belle Eau et des Bons Enfants mais également par de nombreuses sources. Au déversoir du lac naît le ruisseau de Fosses (ou souvent appelé La Biesmes). Il serpente dans les vallées de Fosses et Sambreville pour se jeter dans la Sambre à Auvelais. Tous ces ruisseaux ainsi que le lac de Bambois constituent le bassin hydrographique du ruisseau de Fosses. Ce bassin tait l'objet du premier Contrat de Rivière de Wallonie.

2 L' affût ornithologique.

Le Lac de Bambois est un refuge privilégié pour les oiseaux de la région ou en migration. Depuis 1991, des ornithologues observent et comptabilisent les espèces qui se succèdent au fil des saisons. Pas moins de 48 espèces ont été reçensée5 durant les six dernières années aussi bien sur le plan d'eau qu'en vol ou encore parmi les bois et les prairies environnantes. L'affût vous permet d'observer les oiseaux sans être vu et surtout sans les déranger. Parmi les plus rares. nous trouvons la Bécassine sourde. le Busard Saint-Martin. le Milan royal et le Balbuzard pêcheur. Les plus faciles à observer et les plus courants sont les canards. les échassiers. les rallidés et le Grèbe huppé.

Les canards.

Parmi les canards. vous pouvez distinguer deux groupes:

-les canards de surface (comme le Canard colvert).

Ils plongent uniquement l'avant du corps pour aller chercher leur nourriture essentiellement végétale. Pour s'envoler. ils s'élèvent directement de la surface de l'eau.

Le Canard colvert: En décembre 92 on a observé jusqu'à 400 spécimens sur le site. lis nichent aussi bien sur les berges du lac qu'aux abords du ruisseau de Fosses. Ils restent toute l'année sur Je site. Comme le lac leur donne une nourriture en abondance et qu'ils sont peu dérangés. L’espèce est restée très sauvage et farouche.

-les canards plongeurs (comme le Fuligule morillon).

Ils plongent entièrement sous l'eau et les pattes sont retirées à l'arrière du corps. Pour s'envoler, ils courent sur la surface de l'eau en battant des ailes.

Le Fuligule morillon : A Bambois. on l'observe essentiellement en hiver car ils nichent en Flandre. ils se nourrissent de mollusques. de larves ou de crustacés.

Les échassiers.

Le Héron cendré: Ce grand oiseau passe la majorité de son temps à se reposer sur un arbre élevé ou sur les bords des rives. Il harponne les poissons avec son grand bec pointu. A l’envol, il émet des cris rauques assez puissants, replie son cou en S et tend ses pattes à l'arrière de son corps.

Les rallidés.

La Poule d'eau et le Foulque macroule se voient souvent à proximité l'un de l'autre étant donné qu'ils ont leur territoire en commun. Ces deux espèces nagent en hochant la tête. La Poule d'eau a un plumage noir et une plaque nasale rouge. Elle n'aime pas voler mais si elle est effrayée, elle se cache de préférence dans les roselières. Lorsqu'elle marche sur les rives, on aperçoit ses pattes vertes. En nageant elle hache la queue.

Le Foulque macroule a également un plumage gris foncé et la plaque nasale est de couleur blanche. Leur nid flottant est composé de morceau de tiges et de feuilles; il doit être amarré à une bronche ou à un autre élément saillant Les jeunes sont noirs avec une tête rouge orange et la pointe des plumes est jaune.

Le Grèbe huppé.

Ce petit sous-marin plonge 300 à 500 fois par jour pour ne ramener que 20 ou 30 petits poissons. Au printemps. on volt nombre de grèbes huppés se livrer à toutes sortes de gesticulations mystérieuses la parade nuptiale. Elle se compose de quatre saynètes bien particulières destinées uniquement à épater son conjoint. lis nichent ensuite dans les roselières en amarrant solidement un nid fait de branches et de brindilles. Les petits sont rayés blanc et noir. ils sont promenés sur le dos des parents durant les 15 premiers jours de leur vie afin de les protéger des prédateurs, comme par exemple. le brochet.

3 La roselière.

L'affût est entouré par une roselière à phragmite (ou roseau commun). Les fleurs des roseaux, en automne, apparaissent comme de longues plumes effilées qui se courbent au sommet de la tige. Les roselières abritent tout un petit monde bien particulier: En hiver, c'est le dortoir favori des coccinelles, coléoptères et araignées. La mésange bleue profite de ce véritable garde-manger en pinçant et en coupant les tiges afin de déloger les invertébrés qui s'y cachent. Au printemps les roselières constituent la cachette idéale pour les nichées des rousserolles effarvattes. Près de l'affût. vous les reconnaîtrez facilement grâce à leur chant varié et mélodieux parsemé de jacassements éraillés. En poursuivant la promenade derrière la clôture. à votre gauche. vous pourrez apercevoir la station de refoulement des eaux usées. Depuis 1995 les eaux usées des campings et des maisons bardant le lac sont collectées au moyen de conduites et arrivent à cet endroit. La station de refoulement, munie d'une pompe, sert à envoyer les eaux sales vers l'égout de la route du Grand Etang. Celui-ci arrive directement à la station d'épuration de Bambois.

4. Le marais.

Une zone humide est colonisée par des communautés végétales qui se succèdent des zones les plus humides aux zones les plus sèches. Dans ce marais, on y trouve:

-La glycérie aquatique qui peut atteindre deux mètres de hauteur. Elles se présente avec des grandes feuilles étroites avec un sillon central et forme des épillets longs en période de floraison.

- Le populage des marais colonise également très bien cette zone. En mars, cette renoncule dévoile ses fleurs d'un jaune éclatant comme des milliers de petIts soleils.

- Un peu plus loin, les massettes (ou typha) aux longs épis caractéristiques ressemblant à des gros cigares, sont souvent appelés à tord des roseaux. En automne, l'épi cotonneux éclatera et dispersera avec l'aide du vent les nombreuses plumes germinatives.

- Prêle des marais, iris jaune, reine des prés, menthe et cardamine des prés constituent un refuge particulièrement recherché par les libellules et les demoiselles. Peut-être aurez-vous le plaisir d'y observer le si rare Gorge bleue à miroir. Le Bruant des roseaux est également un hâte de ces lieux. Ce marais est un biotope particulièrement remarquable de port 50 richesse faunistique et floristique. Mais cette zone doit aussi être gérée: régulièrement. il est nécessaire de couper les aulnes et les saules qui envahissent naturellement le site. Une végétation arbustive assécherait le sol et modifierait tout à fait les conditions de vie du milieu (ombrage. décomposition des feuilles modifiant l'acidité du sol....). A Bambois, la gestion des zones telles que celle-ci est effectuée par un groupe de bénévoles (le Groupe d'Observation Permanente) dont les objectifs sont d'observer, de répertorier les espèces rencontrées et d'aider ainsi à la mise en protection de certaines zones.

5. Le ruisseau des Bons Enfants.

En passant sur le petit pont, vous pouvez apercevoir ce ruisselet qui prend source à quelques kilomètres, dans le hameau de Gonoy. Il longe la rue principale de Bambois en contre-bas et les deux campings semi-résidentiels avant de se jeter dans le lac au niveau du marais. Ce ruisseau fut longtemps un égout à ciel ouvert, recueillant les eaux usées des maisons et des campings riverains. Le marais louait alors le rôle d'une station d'épuration par lagunage à macrophytes. Ce principe est d'épurer l'eau par les plantes: elles fIxent par leurs racines des bactéries qui digèrent les matIères polluantes et les assimilent. L'épuration par ce marais se réalisait dans une certaine limite mais, face à la pollution toujours croissante, le risque d'une surcharge de pollution était devenu tel qu'il risquait de provoquer l'étouffement et l'envasement du marais. Heureusement, depuis 1995, le problème a été réglé par la collecte des eaux usées du hameau et des campings et leur traitement par la station d'épuration de Bambois.

6 .La lente colonisation des zones humides.

La végétation des berges gagne naturellement sur l'eau: 

c'est le phénomène d'atterrissement. S'il n'y a pas d'intervention de l'homme, les zones humides se colmatent au fil des ans et des siècles. Les forêts humides telles que les aulnaies (aulnes) et les saussaies (saules) sont les premières à coloniser et à envahir les rives.

La saussaie observée ici est caractérisée par le saule à oreillettes. Les pointes des feuilles dentées dessinent des petites courbes et à la base de chacune d'elles, il y a de très petites feuilles: les oreillettes.

L'aulnaie est ici caractérisée par l'aulne glutineux (ou encore appelé aulne noir). Les rameaux de cet arbre sont rouge foncé et les jeunes pousses printanières sont un peu collantes au toucher. Les feuilles sont tronquées au sommet. Les aulnes et les saules n'offrent pas un bois de valeur mais ils conviennent parfaitement pour consolider les berges grâce à leurs racines fixantes. Cette technique douce et intégrée est de plus en plus préférée aux techniques radicales comme l'enrochement ou le bétonnage des berges.

7. L’ancienne plage du camping : la cardère sauvage.

Cette sorte de grand chardon de 2 m de haut a bien des utilités pour la vie sauvage. Tout d'abord, il faut savoir que cette plante bisannuelle pousse la première année en étalant ses longues feuilles sur le sol. Elle empêche ainsi les autres plantes de pousser autour d'elle. Lorsqu'elle a terminé sa floraison. les trouées défrichées deviennent un nid idéal pour la germination de ses propres graines. La seconde année. les feuilles aplaties se dressent lentement vers le ciel: la tige centrale pousse en un temps record pour atteindre plus de 2 m de haut. Les feuilles soudées deux par deux autour de la tige. forment de larges et profondes vasques se remplissant d'eau à chaque averse: elles sont capables d'emmagasiner au total plus d'un litre d'eau. Ces véritables petites fontaines servent d'abreuvoir pour les pinsons, mésanges et autres moineaux de passage. D'où le nom autrefois employé par les paysans: "le cabaret des oiseaux". Les fleurs apparaissent en forme de longues trompettes mauves dans des bonnets piquants ressemblant à des pelotes d'aiguilles. Commence alors le bal des papillons. des abeilles et des bourdons se délectant du savoureux nectar. Ils ont un rôle essentiel dans la pollinisation des cardères en emportant sur leurs membres les petits grains de pollen d'une autre fleur. Dès que choque petite trompette est fécondée. elle fane et bisse la place aux graines. Jour après jour. Elles grossiront. enfermées dans les tours pointues transformées en silo à grains. Les jolis chardonnerets, ainsi nommés à cause de leur amour exagéré pour les graines de chardons, se régalent des semences. Les cardères enferment parfois un petit vermisseau d'un centimètre de long. C'est le ver de la cardère qui va se nourrir pendant une année entière du cœur du bonnet piquant. Fin juin, ce ver se transforme et s'échappe de sa prison en petit papillon de nuit. A la fois utile pour la germination des autres espèces mais aussi petit cabaret pour les insectes ou les oiseaux. cette plante mérite toute notre attention et. plus particulièrement encore. lors du fauchage des bords de route.

8. La chênaie à jacinthes.

Toute la personnalité d'un bois tient aux caractéristiques de l'arbre: la façon dont les racines poussent, plongées profondément dans la terre (enracinement radicant) ou étendues~à fleur de sol (enracinement traçant); la manière dont le feuillage se développe, vers le haut, en pointe ou en dôme, Sous les grands chênes se trouve une couche importante d'humus qui favorise la floraison de millier de jacinthes. Ainsi vers les mois de mai - juin, la chênaie revêt un joli tapis mauve. En hiver, les ronces offrent un abri et une nourriture pour les chevreuils. En bordure du sentier, vous serez en admiration devant un hêtre remarquable présentant un gros bourlet. Cette malformation du tronc, appelée loupe, est due à une réaction de l'arbre à une agression lors de sa croissance, il a subi-t une piqûre d'insecte ou une blessure qui a permis le développement de bactéries ou de moisissures. Cette excroissance de forme globuleuse est recherchée en ébénisterie. En effet, la structure particulière du bois permet de faire des meubles de luxe (marqueterie).

9. La stratification de la forêt.

Dans ce bois, on peut très facilement observer la stratification. Imaginez que la forêt est divisée en différents étages ou niveaux tels un immeuble à 4 étages. A chaque étage ou strate, on retrouve des animaux et des végétaux qui les caractérisent.

-Le rez-de-chaussée la strate mucinale.

Au niveau du sol, elle est constituée par les mousses et les champignons. En dessous de cette strate. il y a la litière composée d'humus. de feuilles, de cadavres d'animaux et de millions de bactéries invisibles à l’œil nu. Cette litière en décomposition apportera tous les besoins nutritifs essentiels à la croissance de l'arbre.

-Le premier étage la strate herbacée.

C'est un tapis de fleurs et d'herbes avec, bien entendu, les plantes rampantes, les bulbes et les fougères ainsi que des myriades d'Insectes, de mollusques et autres invertébrés.

-Le second étage: la strate arbustive.

Elle est constituée de buissons, fourrés, taillis et Jeunes arbustes. Refuge pour les mammifères comme le chevreuil ou le sanglier. elle est aussi convoitée par les oiseaux comme le Tarin des aulnes, les Moineaux friquets et les Pouillots.

-Troisième étage: la strate arborescente.

L' étage le plus élevé est occupé par l'ensemble des branches, des ramilles. des feuilles et des fruits d'arbres adultes supérieurs à 10 mètres. Nombreux oiseaux nichent sur les hautes cimes des arbres comme le Geai des chênes.

10. Les parasites.

La galéruque de l'aulne.

L'aulne a pour malheur d'avoir une écorce très riche en tanin (substance servant à traiter les peaux); ce qui lui vaut d'être attaqué par des centaines de bestioles de tout acabit qui adorent dévorer les feuilles au savoureux goût de tanin. Au nombre de ces parasites. un des plus courants - et des plus faciles à reconnaître est la galéruque de l'aulne, un petit coléoptère noir aux magnifIques reflets bleus métallIsés et cousin germain du Doryphore. Elle s£attaque aux feuilles pour s'en nourrir, forant ça et là de vastes trous. La femelle pond dans le courant de la saison 600 à 800 oeufs, collés sous les feuilles par petits paquets. Un peu moins de 10 jours plus tard, les larves de galéruque sortent des oeufs et s'attaquent immédiatement aux feuilles. Mais vu leur taille, elles ne parviennent pas à faire de grands trous comme les adultes; elles se contentent de ronger la couche inférieure. La feuille conserve tout son réseau de nervures et prend simplement l'aspect d'un napperon de dentelle. Pour l'aulne. ces petits coléoptères sont un réel désastre. Très nombreux, ils réduisent en peu de temps le feuillage de l'aulne à l'état de squelette.

Le cynips des feuilles de chêne.

Sur les feuilles, on observe souvent des petites boules appelées noix de galle qui sont dues à la piqûre d'un insecte le cynips du chêne. En hiver, la femelle pique les nervures principales des feuilles du chêne et y dépose plusieurs oeufs. Au printemps. il se forme une galle abritant en leur centre des cellules larvaires. Les larves disposent ainsi de provisions abondantes. En été, la larve s'est développée en cynips et sort de son abri. La galle spongieuse. sèche et durcit, et on peut alors y voir des orifices d'éclosion.

11. La digue et le ruisseau de Belle eau.

La roselière constituée de typhas ou massettes est particulièrement riche d'un point de vue ornithologique car elle est propice aux nichées de nombreux oiseaux aquatiques. Afin de ne pas les déranger et pour faire de belles observations, il est vivement conseillé de marcher sans bruit voir même de s'arrêter un instant. Avec un peu de chance, le martin pêcheur, petit oiseau aux cou-leurs vives et au vol rapide se plaira à vous démontrer 50 particulière façon de pêcher. Comme le font les rapaces, il effectue parfois le vol du Saint-Esprit (vol en surplace) afin de bien repérer sa proie avant de plonger, En vous tournant vers le lac, la rive gauche présente une végétation diversifiée constituée, notamment, de plantes rares en Belgique. Ce biotope particulier est dû au bon ensoleillement et aux pentes douces des berges soumises au battement de l'eau. Derrière vous, le ruisseau de Belle Eau alimente le lac. Il prend sa source à Pontaury, village de l'entité de Mettet et serpente à travers les campagnes et les bois. Son tracé délimite Fosses et Mettet; c'est ainsi que le lac de Bombais est assis sur les deux entités. Tout comme le ruisseau des Bons Enfants, il est intégré dans le bassin hydrographique du ruisseau de Fosses qui fait l'objet du premier Contrat de Rivière. Ceci a permis de lui accorder une surveillance particulière et de dégager des actions prioritaires par rapport aux problèmes rencontrés, Afin de faire face à la pollution des rejets d'eau usée du quartier de Belle Eau (Bossière -St Gérard) l'I.N.A.S.E.P, (Intercommunale Namuroise de Service Publique)a réalisé une station d'épuration par lagunage à macrophytes ("macro" = grand, "phytes = végétaux).

12. La prairie de fauche.

Autrefois. les prairies de fauche étaient constituées d'une flore spontanée c'est à dire qui n'a pas été semée; cela favorisait la colonisation de plantes d'espèces régionales. Leur diversité botanique et faunistique était généralement importante et Il n'était pas rare d'observer plusieurs dizaines d'espèces végétales au mètre carré dans certaines parcelles. Bleuets. coquelicots et autres plantes sauvages étaient accueillants pour toutes sortes d'insectes comme les papillons les coccinelles, les abeilles, les mouches. Les punaises. les sauterelles,... Ceux-ci constituaient une nourriture variée pour une multitude d'oiseaux et de rongeurs. Durant plusieurs milliers d'années l'homme a entretenu cette biodiversité en respectant bs équilibres naturel La découverte des techniques agricoles intensives et l'attrait grandissant de la rentabilité agricole ont poussé fermiers à ensemencer les prés aux moyens d'espèces sélectionnées. L'emploi d'herbicide, détruisant les espèces considérées comme "mauvaises pantes" et d'engrais minéraux sont autant de freins au développement de la vie sauvage. Ici, au bout du lac, la prairie de fauche ne reçoit aucun engrais ou pesticide. Elle est fauchée tardivement afin de favoriser la propagation des graines Un agriculteur fauche le champs à la mi-juillet et reçoit en contrepartie le fourrage pour son bétail. Le choix de préférer cette pratique est dû à une volonté de garder un biotope riche en biodiversité et également afin de préserver la zone de captage d'eau. En effet, au centre du lac une station de pompage capte l'eau d'une nappe souterraine située sous le lac de Bambois. Cette eau potable est ensuite distribuée vers les villages avoisinants Depuis 1992. un arrêté du Gouvernement Wallon définit les mesures de protection et de surveillance à adopter dans les zones de protection de captage d'eau. Certaines pratiques agricoles sont réglementées dans cette zone (ex: au sein de l'arrêté ministériel les quantités maximum d'engrais et de pesticides sont définies pour chaque culture).

13.L’ancienne voie ferrée et les saules têtards.

L’ancienne voie ferrés.

Le sentier longe l'ancienne Ligne de chemin de fer « Tamines – Dinant ». Le petit train à vapeur s'arrêtait au point d'arrêt de Bambois et déversait les nombreux vacanciers à « Bambois –Plage ». Les voies ferrées désaffectées présentent un réel intérêt écologique. Le ballast, constitué de coches concassées. est très bien drainé et attire une flore et faune caractéristiques des milieux secs. Ceux-ci accumulent la chaleur et favorise la poussée des fraisiers sauvages, des ronces ou encore du bouillon blanc. Le lézard vivipare est un des hôtes de ces lieux. Les voies terrées peuvent aussi héberger des espèces particulières: des plantes "exotiques" dont les graines sont arrivées en train. voyageuses clandestines. Ces dizaines de kilomètres d'éléments linéaires relient entre elles des régions éloignées et s'insinuent jusqu'au cœur des zones urbaines; de ce fait, les voies ferrées contribuent au même titre que les haies, les fossés, les bords de route, au maillage écologique de l'ensemble du territoire.

Les saules têtards.

Les saules têtards témoignent de la présence de zones plus humides au sein des prairies et des terrains inondables. Autrefois. ils fournissaient du bois de chauffage et leurs rameaux flexibles étaient utilisés en vannerie. Ces saules doivent être étêtés et taillés régulièrement car. à défaut, leurs couronnes trop amples se brisent facilement ou entraînent carrément le déracinement des arbres. Les vieux saules offrent des infractuosités servant de refuge à tout un petit monde bien particulier comme les insectes (coléoptères. guêpes. ... ), les oiseaux cavernicoles (chouettes chevêches, rouge-queue à front blanc, mésanges....). les mammifères (chauves-souris....).

Plan

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