SART-SAINT-LAURENT. 

Rue de l'Eglise.    Reuwe di l' Eglîje

Une photographie qui sera bientôt centenaire. En effet, on peut affirmer que cette photo a été prise vers 1910 car une maison qui fut construite en 1914 ne s'y trouve pas encore. L'appellation « rue de l'Eglise », (qui se trouve imprimée sur cette carte postale) est erronée car cette rue de Burnot ne s'est jamais appelée autrement. On peut supposer que nous sommes au début de l'été car on distingue une charrette pourvue de 4 bâtons de bois qui s'apprête sans doute à être chargée de foin. On remarque aussi une route jonchée de branchages, peut-être après un orage ou du grand vent. Cette photo qui fut éditée en carte postale apportait des renseignements assez précis qui nous avaient été fournis par Mme Demeuse. On sait ainsi que la première maison à droite était celle de Désiré Goffaux et de Marie Bodson elle fut bâtie vers 1895. C'était un café, magasin d'alimentation et de tissus et c'est Marie Bodson qui se trouve sur le seuil de la porte. Elle fut aussi occupée par Mme Jules Degraux-Boccart et actuellement totalement transformée pour être exploitée en un restaurant renommé (Le Fin Bec) que tient Dany Degraux. Les aînés se souviennent que celle maison fut aussi très longtemps un café qui disposait aussi, sur le trottoir, d'un jeu de quilles. C'est aussi~dans cette maison que fut installé le premier téléphone public de Sart-Saint-Laurent, vers 1925. En effet, on sait que les premiers téléphones publics n'étaient pas installés comme aujourd'hui dans des cabines extérieures, mais bien dans un café. Une chaise et un petite table étaient mis à la disposition du public pour utiliser ce moyen de communication qui commençait à se développer. La maison suivante était occupée par Henri Warnier et Louise Defleur (chez Man Louwisse), une famille de couvreurs surnommée « èmon lès paneûs »). Elle fut aussi occupée par Armand Wilmot-Delcarte, puis fut scindée en deux habitations. La troisième maison était occupée par Dewez-Warscotte, puis par Namèche-Olivier. A l'époque, la route était bordée d'arbres (le plus souvent des ormes). L'abattage de ces arbres a permis d'élargir la route au détriment de la beauté du décor, mais cela, c'est le progrès! A gauche, à cette hauteur, se trouvait le wez* du Baty d'Vallée.

*(wez = mare d'eau).

 

SART-SAINT-LAURENT.  Rue de l'Eglise.