Le lac de Bambois

Mise à jour : 23/07/2008 14:50:31

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Un peu d’histoire.

Une légende circule selon laquelle Notger, Prince-Evêque de Liège, aurait été le maître d’œuvre du lac artificiel de Bambois. Cependant aucun élément historique ne le prouve à ce jour.On sait toutefois que l'Empereur Othon il accorda à Notger en 974 certains droits seigneuriaux sur la ville de Fosses qui renforcèrent la main mise des Princes-Evêques sur les biens ecclésiastiques, mais également sur l'organisation politique, l'économie et la justice. D'autres éléments montrent l'existence de ce Vivier l'Esvesque dès le 14è siècle. A cette époque, le lac était vidé tous les deux ans puis laissé à sec pendant une année durant laquelle les manants étaient autorisés à cultiver le fond loué par la ville, tandis que le curé prélevait la dîme «des grains et fruits croissants». Dès le 19è siècle, le lac fut cédé au privé qui l'utilisa surtout comme endroit de pêche et de chasse. En 1946, une infrastructure fut installée sur la rive nord du lac. Elle était desservie par la ligne de chemin de fer Tamines - Mettet - Dinant qui faisait halte à «Bambois Plage».Lieu typique de tourisme social, le lac connut un franc succès pendant une trentaine d'années. En 1976, le lac fut définitivement abandonné (deux ans après la mort de son propriétaire), mais quelques années auparavant le tourisme de masse avait détruit ce site magnifique et notamment par une surpêche, l'absence d'entretien des rives, la prolifération des activités de canotage, les baignades intempestives à n'importe quel endroit mais surtout la pollution grave du plan d'eau par les deux campings (transformés progressivement en résidences permanentes) dont les eaux d'égouttage se déversaient directement dans le lac de Bambois.

 

Genèse du projet de sauvetage

A l'origine du projet de revitalisation du lac de Bambois se trouve l'institut pour le Développement de l'Enfant et de la Famille - asbl (IDEF) créé en 1981 à Sambreville dont le Président est Monsieur Marcel Fisenne et le Directeur Christian Lalière. Un grand but de ('IDEF est la prévention en matière de santé étroitement liée à la protection de l'environnement. Dans cet esprit il est apparu à cette asbl que le lac de Bambois:

- constitue une vitrine idéale en vue de provoquer des comportements de responsabilisation du citoyen face a son cadre de vie;

-symbolise au mieux les notions de tourisme vert la protection de l'environnement et du « santé ».

C’est ainsi qu’en 1985, l'asbl IDEF a commencé à se sauvetage du lac de Bambois, dans une gestion durable. Dès 1987, 'IDEF inscrivait du lac dans le premier Contrat de Rivière de Wallonie (Contrat de Rivière du ruisseau de Fosses).

Les arguments avancés pour le sauvetage du site étaient les suivants:

 

1. Arguments sanitaires

Le plan d’eau pollué repose sur une importante nappe phréatique alimentant Fosses-la-Ville en eau potable.

 

2. Argument écologiques

A la demande de la Fondation Roi Baudouin, une étude faite par la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux a montré le grand intérêt écologique du site: richesse floristique et faunistique élevée, grande valeur paysagère, potentialités importantes pour l'éducation relative à l'environnement.

3. Arguments touristiques

- Situation géographique: accès facile, proximité des grandes agglomérations et de sites touristiques actifs

-Caractère concentré du site (50 hectares) permettant la mise en place aisée d'un tourisme d'un jour et facilitant la surveillance;

-Volonté de mettre en place un tourisme de qualité intégrant la protection de la nature et les aspects préventifs de la santé.

 

4. Arguments socio-économiques

-Relance touristique locale en collaboration avec des partenaires publics et privés.

 

5. Arguments didactiques

-Souci de faire du lac de Bambois un lieu privilégié pour l'éducation à l'environnement (via les écoles et les universités) et l'apprentissage à la citoyenneté et à l'éco-civisme.

Coucher de soleil sur le lac vide.