La foire aux bestiaux.

Une photo de la série 91 de Nels, éditée en 1900. Fosses était alors un centre commercial, réputé pour ses foires aux bestiaux, des Quatre-Bras jusqu'en Leiche aux chevaux devant l'Ecole Moyenne aux porcs, rue Marché-aux-Porcs (act. rue des Egalots) et les produits de la terme (beurres, oeufs, fromages...) places du Marché et du Chapitre. Après la première guerre. ces foires perdirent de leur prestige et de leur importance. 

Voici une photo bien pittoresque qui nous reporte presqu'un siècle en arrière. Dans le bas de la rue de la Station (de l'époque), aujourd'hui avenue Albert 1er, jusqu'aux Quatre-Bras, se tenait la foire aux chevaux. Si l'on voit des vaches, c'est que c'était sans doute la fin du marché et que les marchands et acheteurs repassaient avec leurs bestiaux pour y prendre un verre au café proche car le marché aux bestiaux se tenait rue des Remparts; depuis les Quatre-Bras jusqu'en Leiche. Il y avait aussi régulièrement des concours de bestiaux qui se tenaient plutôt rue de l'Ecole Moyenne. Le marché aux cochons, quant à lui, se tenait rue Marché-aux-porcs, aujourd'hui rue des Egalots. A droite, c'était la maison Bodart-Mabille, fabricant de chaussures puis le café d'Achille Sevrin-Lempereur (à hauteur des deux vaches). On peut dater cette photo d'avant 1909, année où les deux ormes ont été abattus pour agrandir le trottoir. Dans le fond, les Quatre-Bras où l'on distingue le café devenu « Café de la Colonne » et plus loin le café du maréchal-ferrant Auguste Boulanger. A gauche, on distingue le très beau réverbère qui venait d'être placé, avec une série d'autres, qui devaient apporter un peu de lumière pour les ouvriers qui se rendaient à la Gare à pied pour y prendre le train très tôt le matin, train qui les amenait vers leur lieu de travail : les charbonnages de Tamines ou les carrières d'Aisemont, ou encore vers d'autres entreprises de la Basse-Sambre ou de la région de Charleroi. Les maisons de gauche étaient aussi des cafés celui du gorlî Constantin Leloup, des frères Achille et Léon Kaisin et entre ces deux maisons l'atelier du «tchaurlî» (charron) Biot. Et comme on le voit, l'animation était grande ces jours de foire qui avaient lieu, à une certaine époque, deux fois par mois.

 

 

La foire aux bestiaux.