Cour de la Mairesse.   Cour del Mairesse

Cette petite artère de la ville, qui relie la rue des Egalots à la place du Marché, a subi, depuis la date de cette photo, bien des transformations et améliorations. Elle porte le nom de ruelle, mais s'est aussi appelée rue « de la Mairesse »,ou aussi plus souvent « Cour dèl Mairesse. » On ne possède pas tellement d'explications au sujet de cette appellation. Le doyen Crépin parlait de ruelle des Lemairesse, comme si une famille portant ce nom y avait habité. Mais rien ne fut trouvé dans les registres, qui permettait pareille explication. Ce que l'on sait, c'est que la demeure formée partiellement d'une voûte formant passage ouvert vers la place du Marché fut habitée par Joachim Tressogne, dit Lhoest, qui fut bourgmestre de Vitrival, et aussi échevin à Fosses et devint bourgmestre-régent de 1694 à 1699 de notre ville. Alors, maire, d'accord, mais pourquoi mairesse ? Etait-il dominé par son épouse et que, par dérision .... son épouse en portait le titre ? Ou avait-il des allures féminines qu'on lui donna le nom de mairesse au lieu de maire ? Nous n'en saurons probablement jamais rien. A l'époque de la photo que l'on évalue être au tout début du siècle dernier (1903/ 1904) cette ruelle au pavés irréguliers devait être inconfortable. Elle est aujourd'hui bien asphaltée. A droite, on voit quatre personnes (seraient-elles d'une même famille ?) sortant d'une maison bien basse, qui ne comportait certainement pas non plus l'espace voulu pour un confort minimum. Les petites fenêtres en bas des corniches sont peut-être les seules ouvertures de chambres mansardées. Les toitures assez vieillottes ne devaient pas non plus assurer une étanchéité parfaite. La pauvreté était alors le lot de beaucoup de familles, très souvent nombreuses.

A gauche, des annexes et une habitation en oblique, aujourd'hui disparues et rebâties en respectant un certain alignement. On distingue aussi une brouette en bois, de construction assez rudimentaire, dont la roue cerclée de fer devaient être bien difficile à pousser sur des pavés aussi biscornus.

Les maisons sociales d'aujourd'hui sont de véritables petits palais, si on les compare à ces habitations d'il y a à peine cent ans, où la lumière ne pénétrait qu'à peine et à une époque où l'on s'éclairait au quinquet ou à la lampe à pétrole. C'était « au bon vieux temps » diront certains, mais pas pour tout le monde, hélas.

 

 

Cour de la Mairesse.