Fosses - Passage à niveau

Cette belle carte postale a été éditée en couleurs par un procédé qui n'est pas celui de la quadrichromie que nous connaissons aujourd'hui. Certains indices nous indiquent qu'elle daterait d'avant 1912 : tout d'abord la date du cachet postal au verso (19121 et la présence du réverbère qui devrait avoir disparu quand l'électricité fut placée à Fosses : en 1912 ; mais on sait que toutes les habitations et tous les endroits n'ont pas été raccordés cette même année. On remarque aussi l'étroitesse de la route : deux petits poteaux (à droite) limitaient la fermeture des barrières avant l'arrivée d'un train ; et il restait un petit passage pour les piétons. Car les barrières, montées sur rails, se fermaient assez longtemps avant l'arrivée du train ; Pensez donc, si une charretée de foin s'engageait et que, pour une raison quelconque, le cheval ne voulait plus avancer, il fallait prévoir le temps de dégager la route avant le passage du train ! A droite, quelques billes de chemin de fer servent de clôture.

A gauche, le café-restaurant de P. Grégoire (tenu ensuite par Robette). Puis une petite baraque en bois à quatre pans, où se tenait le garde-barrière qui actionnait une roue (volant) qui faisait glisser la barrière. Derrière, la maison du garde-barrière. Plus loin, la maison de Jules Biot-Siplet (puis Valère Rosart-Biot et actuellement André Mazuin-Rosart ; un bâtiment qui n'a plus tout à fait le même aspect). Plus loin encore, une sorte de grange qui cache partiellement le gros bâtiment de la gendarmerie. Les arbres qui bordent la route ont assez tôt disparu lorsqu'on procéda à l'élargissement de la route. Comme le trafic sur rail était intense à cette époque, une maisonnette pour le garde-barrière fut construite à droite, avant le réverbère. Mme Coomans y fonctionna quelques années, jusqu'à sa retraite. Puis ce fut Albert Henin... qui courait baisser les deux barrières après avoir poinçonné les tickets des voyageurs.

Fosses - Passage à niveau