Rue Marché aux Porcs.

La rue Marché-aux-Porcs c'est un aspect typique du vieux Fosses, avec les habitations non alignées (en 1907, les emprises pour l'élargissement de la route Ligny-Denée enlevaient une partie des deuxième et troisième maisons à droite), ses coins et recoins, ses ruelles... Notez le beau réverbère: l'électricité ne fut placée qu'en 1912. Avant, il y avait à Fosses un "Allumeû d'lampes" communal.

 

Il est probablement difficile, pour certains, de reconnaître l'endroit de cette photographie prise au début du siècle. C'est une photo qui fait partie de la série de coins de Fosses que le pharmacien Jossart avaient prises et sans doute développées lui-même, au début du siècle. Sa maison est d'ailleurs celle qui est à droite (aujourd'hui salon de coiffure de Nicole, rue de Vitrival). Dans le fond, on distingue la maison Richir, qui devint maison Evrard, rue du Postil. A gauche, un superbe réverbère, comme il en existait à tous les coins de rue, servant à l'éclairage public. Un allumeur public faisait sa tournée chaque soir pour l'allumage et le circuit inverse le matin pour éteindre. Ces réverbères marchaient au pétrole. Les premiers réverbères furent placés en 1884 et c'était un appelé Dufaux qui était l'allumeur communal, puis ce fut Jules Boutefeu de 1890 à 1910, puis J.-B. Servais jusque 1912, année où fut placé l'éclairage public électrique. Cette rue s'appelait alors, rue Marché-aux-Porcs, parce que c'était dans cette rue qu'avait lieu ce marché ; elle était aussi appelée « rue Marché-aux-Cochons », puis devint rue des Egalots.

Comme on le constate, l'alignement des maisons n'était pas le souci majeur lors des constructions ; on faisait sans doute un peu ce que l'on voulait. En 1907, ces maisons furent abattues pour permettre l'élargissement de la route. On y construisit des habitations privées, où habitait l'instituteur Delvigne, de l'Ecole SaintFeuillen, et plus loin la pharmacie Mainil. Les maisons suivantes, à hauteur d'un groupe de personnes, ont aussi vu leurs façades améliorées ou rehaussées, comme de nombreuses maisons du centre d'ailleurs.

La maison de gauche fut très longtemps café, puis le salon du coiffeur Jean-Mathot, puis la gérance de la CGER et maintenant le magasin d'optique Espace-Vision.

 

Rue Marché aux Porcs.