Rue des Remparts.   Reuwe dès Rempârts

Chaque habitation dans la rue des Remparts était reliée à la route par un petit pont. Celui de la rue du Curé (vers la rue des Echevins, ou rue du Grand-Bon-Dieu, et le Bambois) fut reconstruit en 1896. On en aperçoit la première pilastre et la barre de protection. Un escalier permettait d'aller puiser l'eau au ruisseau. Beaucoup parmi les jeunes ou les nouveaux habitants venus s'installer chez nous ne reconnaîtront que difficilement cet endroit assez pittoresque de notre ville. Nous sommes au début du siècle. Une dame vient puiser l'eau du ruisseau (la Batte) qui coule paisiblement le long de la rue des Remparts. Cet endroit est à peu près celui du parking du Mestdagh. En 1947, ce ruisseau à ciel ouvert tut voûté sur toute sa longueur pour permettre l'élargissement de la chaussée, nécessité par une circulation de plus en plus intense. Avant la guerre déjà, les Ponts et Chaussées avaient envisagé ce recouvrement, principalement pour raison d'hygiène, car les riverains ne se gênaient pas pour se débarrasser de toutes sortes d'objets et de déchets ménagers qui étaient surtout visibles lors de périodes de sécheresse. Comme on le voit, l'accès aux habitations était assuré par de petits ponts qui enjambaient le ruisseau et le long de celui-ci était fixé un garde-fou reposant sur des bolaus en pierre pour garantir la sécurité. Cette photographie a été prise avant que ne soit installée la distribution d'eau potable. Les ménages qui ne disposaient pas d'un puits ou de tonneaux pour récolter l'eau venaient puiser cette eau nécessaire au ménage, aux lessives ou au nettoyage. Le débit d'eau variait très fort suivant les périodes après d'importantes pluies, la profondeur pouvait atteindre un mètre, mais en période de sécheresse, le niveau laissait apparaître des débris de toutes sortes et des pierres au milieu d'une vase assez nauséabonde. Les enfants en profitaient alors pour attraper avec adresse des poissons à grosses têtes (des « chabots ») qui se logeaient en-dessous des pierres. A gauche de la photo, on aperçoit une charrette qui servait, à cette époque, de confortable moyen de transport de personnes, tirée bien sûr par un cheval.

 

Rue des Remparts.