Cercle horticole

Mise à jour : 15/01/2017 08:01:46

 

Table des matières     Info    Trucs et astuces

 

 

La coloration au jardin ( 11 - 01 - 17 )

LES FLEURS DE PRINTEMPS, BULBES ET SEMIS. ( 22 - 12 - 16 )

Les limaces ( 25 - 08 - 16 )

LE FRELON EUROPEEN  ( 25 - 08 - 16 )

Les causes d’échecs au potager ( 16 - 02 - 16 )

La valeur nutritive de notre compost ménager ( 16 - 02 - 16 )

Mon potager (16 - 01 -16 )

 

La coloration au jardin

L'importance du jeu des feuillages dans l'harmonie d'un jardin s'avère primordiale. Arbres et arbustes à ramure persistante ou caduque forment en effet l'ossature des massifs qui reste bien présente durant la mauvaise saison. Tel n'est pas le cas des vivaces et autres plantes caduques apportant plutôt un lot de surprises saisonnières. L'attrait des feuillages colorés, en revanche, dure bien plus longtemps que les floraisons, d'où une place de choix à leur accorder sans réserve

Le manque de chlorophylle a tendance à affaiblir les végétaux (notamment les arbustes) panachés. Ils sont donc moins vigoureux que les formes à feuilles vertes et nécessitent plus d'attention de la part du jardinier. Il arrive parfois que de jeunes rameaux entièrement verts apparaissent dans le buisson. Supprimez rapidement ces intrus, sinon ils risquent de dominer. Au lieu de couper les pousses vertes, arrachez-les délicatement d'un coup sec pour éviter une repousse. Ce phénomène s'appelle un " retour au type ". Aussi précieux soient-ils, utilisez les persistants panachés avec discernement et évitez les cacophonies dans les formes de panachures. Un mélange de taches et de rayures par exemple est très pénible pour l'œil qui ne trouve plus de points de repère. Il faut donc éviter les surcharges de motifs et plus ils sont complexes, plus ils sont utilisés avec parcimonie.

Arbustes à feuillage coloré

 

N.B. La plupart de ces arbustes sont commercialisés en containeurs. Le prix est très variable selon les espèces et leurs dimensions. (forme arbuste, tige pour plantation en solitaire).

Berberis Epinette vinette : feuillage rougeâtre, à feuille caduque, rouge violacé au printemps et rouge-bronze en automne. Fleure jaune en avril-mai.

Variétés : B. thunbergii Atropurpurea aussi v. naine nana ; B. x ottawensis Superba.Les Berberis ont un défaut, c’est qu’ils ont des rameaux très épineux. Cependant bien placés dans un jardin, ils sont très décoratifs. Hauteur 1,5 à 2 M et 1 à 1,5 M de large. Ils se taillent facilement.

Corylus ( noisetier) à feuillage pourpre variété C. maxima Purpurea, chaton male rougeâtre en janvier-février, suivi de noisette. Couleur du feuillage rouge, caduque. Optez pour une variété de hauteur de 3 à 4 mètre v ; Rotte Zellermus C. colurna Te Terra Red.

Cotinus coggygria V :Royal purple Feuilles caduque, pourpre très foncé, spectaculaires en automne ; fleurs réunies en panicules pourpre foncé en juin-juillet. Tous types de sol. Hauteur : 3 M et 2 M de large. Autres Cotinus à feuillage pourpre : v. Rubrifolius C x Grace ( variés superbes coloris orangés en automne).

Prunus cistena : feuille caduque, rouge clair au printemps, puis bronze en été ; fleurs roses puis blanche en mars-avril. Tous types de sol. 2 à 2,5 M de haut et 1,5 M de large. Attention de Prunus cerasifera bien connu à une dimension plus importante.

Weigelia florida Victoria feuillage caduque, pourpre foncé puis bronze en été. Fleurs de couleur rose à rose pourpré en mai-juin. Tous types de sol. Autre. W .florida purpurea.

Des érables japonais à feuillage rouge


Petits arbres, originaires d’Asie. Plusieurs variétés d'érables japonais (Acer palmatum) résistent à nos hivers sans aucune protection. D’autres cultivars de l'érable japonais 'Dissectum' (Acer palmatum 'Dissectum'), ne dépasse par 2 M, au feuillage très découpé à planter en un endroit protégé. Ces érables ne supportent pas le calcaire. A. palmatum disectum Viridis , feuillage devant jaune orangé à l’automne, convient bien pour les rocailles. A . palmatum Osakazuki variété intéressante , feuillage rouge en automne, fruits rouges, volumineux.


Parmi les hybrides bien plus le populaire 'Bloodgood', ( feuille assez large 6 à 10 cm )justement réputé pour sa rusticité et son feuillage rouge foncé durant tout l'été. (endroit ensoleillé ou la mi-ombre et sols bien drainés. ( 4 à 6 M de large et de haut).

Erable du Japon à feuille d’aconite A. japonicum Aconitifolium ( terre non calcaire, exposition ensoleillée).

Autres :

Les cornouillers. Cornus alba, C. alba Elegantissima ( feuille vert au cendre blanc sur les bords , bois rouge), C. alba Sibrica , écorce rouge, feuillage rougeâtre ; Cornus kousa , hauteur de 5 à 7 mètres, arbre solitaire par excellence, ne tolère ni calcaire, ni l’humidité stagnante. Arbre solitaire intéressant. Aussi des couleur automnale, ton violet : C.alternifolia, florida rubra .

Eleagnus Arbuste de culture très facile : E. communata,( feuiullage vert foncé) E. pungens Maculata.( feuillage blanchâtre avec bordure verdâtre). Peu exigeant quant au sol, feuilles, simples, alternes, sur le dessous écailles argentées ou dorées. Feuillage caduque mais le feuillage reste sur l’arbuste assez longtemps en automne.

Euonymus (Fusain) Fusain : E. fortunei Emrald’n Gold,( feuillage persistant) Fusain ailé E. alatus ( feuille rouge en automne). Toutes les espèces persistantes ou semi persistantes supportent la mi-ombre et aiment les sols alcalins.

Fagus sylvatica purpurea Latifolia A condition de planter en haies

Saule Salix sachalinensis Sekka rameaux larges, plats et arqués allant en tous sens jusqu’à 5 cm d’épaisseur ( 3 à 5 M de haut).

Viorne Viburnum carlesi , feuillage rougeâtre à l’automne.( éviter un sol acide). V. opulus , boule de neige, couleur automnale du feuillage rose.

 

Des graminées pour le feuillage

Feuillage

La plupart des graminées d'ornement poussent en touffes compactes, d'autres peuvent devenir plus ou moins envahissantes. Les plus intéressantes ne s'étalent guère et montrent un feuillage non seulement graphique, mais aussi panaché. Cela suffit pour assurer un décor durant de nombreux mois, bien plus longtemps de toute façon que les plantes cultivées pour leurs floraisons.
Parmi celles-ci, vous apprécierez des herbes à feuillage bleu comme l'
Agropyron ou Elymus magellanicus, persistant, haut de 45 cm., les fétuques bleues en coussins compacts comme Festuca 'Azurit' ou encore les nouveaux Panicum dont un des meilleurs 'Dallas Blue' propulse son feuillage acier à plus d'1,50 m.

Le rouge est l'apanage de l'Imperata 'Red Baron' ou herbe sanglante du Japon. Poussant en touffes basses (25 cm), ses pointes se colorent en été de rouge vif. Les panicums comme 'Rehbraun', attendent plutôt l'automne pour rougir tout comme d'ailleurs certains miscanthus ou eulalies telles qu'Afrika' ou 'Ghana'.

Des graminées pour leurs inflorescences

Si vous recherchez plutôt des inflorescences décoratives, portez votre choix sur les nombreux Stipa dont le plus grand, Stipa gigantea dépasse les deux mètres et prodigue une véritable fontaine d'épillets dorés durant plusieurs mois. Les Pennisetums exposent de nombreux épis en forme d'écouvillons que magnifie la rosée. Poussant en gerbes, ils apportent un dynamisme certain aux massifs d'automne. Les miscanthus proposent leurs panaches élégants, rouges, argentés ou beiges qui flottent au-dessus des hautes touffes alors que les molinies choisissent l'aspect de gerbe pour projeter leurs chaumes jaunes et épis serrés au-dessus de la mêlée.

Bien les cultiver

Ce sont en fait des plantes sans problème que ces graminées, pour peu que vous respectiez leurs exigences sommes toutes basiques. Veillez toutefois à les planter de préférence en fin d'été, lorsque la terre est encore chaude ou, encore mieux, au printemps, alors qu'elles repoussent à peine.
La plupart n'apprécient guère le froid humide, du moins durant leurs premiers mois au jardin. Peignez simplement les variétés à feuilles persistantes deux fois l'an, mais retaillez carrément à la base les formes à feuilles caduques en fin d'hiver.

N'enrichissez pas trop le sol, car elles se contentent de peu pour prospérer. Elles seraient bien capables de s'affaler en cas de terre trop riche. Enfin, offrez-leur un bon espace vital pour qu'elles expriment rapidement toute leur beauté. Nombre d'entre elles n'aiment pas, en fait, la promiscuité.
Installez-les dans un décor minéral, une rocaille, un jardin de gravier… rappelant leur milieu d'origine. Vous en profiterez ainsi de nombreuses années sans autres .

Légumes

Quelques légumes : betterave potagère, cardon, choux ornementaux, bette à carde rouge, jaune,

Plantes condimentaires, sauge, certaines variétés de Thym à feuillage coloré, absinthe à feuillage grisâtre, les menthes ( certaines variétés),

Plantes annuelles : amaranthe, Bégonia semperflorens à feuillage rouge,coleus, les géraniums à feuillage panaché, cinéraire ( feuillage gris), Irésine ( feuillage rouge)

Plantes vivaces :

 

Les hostas sont des plantes vivaces souvent utilisées comme couvre sol et pour leur feuillage ample et coloré. Elles préfèrent le mi ombragé et un sol bien drainé. Les limaces et escargots sont ses principaux ravageurs. Vous pouvez tailler les feuilles d'une hosta à la fin de septembre pour qu'elle ne soit pas ravagée par les limaces. Au printemps, vous pouvez épandre de la poussière de roches sur le sol autour de vos hostas avant qu'elles commencent à pousser, pour garder les limaces loin de leurs feuilles.

Un cercle de 30 cm couvert de poussière, la hosta au centre, va empêcher les limaces de se régaler et faire une multitude de petits trous dans le feuillage. Hosta tardiana el nino Elle aime l'ombre et le mi-ombragé et ses feuilles on une teinte un peu bleu. La saison des fleurs est Juin et Juillet. 35-50 cm de hauteur et 30-60 d'étalement.

Les lierres, vigne vierge en tant que plante grimpantes ????Précautions à prendre…. ????

Sedum (orpins), heuchera (désespoir du peintre, bugle rampant (couleur des feuilles brunâtres), Filipendula (Reine des prés à feuillage doré), Géranium vivace, Lamier à feuillage panaché, certaines variétés de sauge dont certaines sont sensibles au gel.

 

 

LES FLEURS DE PRINTEMPS, BULBES ET SEMIS.

Par Lucien GODEAU.

Un potager d'ornement

Outre les légumes très esthétiques comme les poirées à cardes rouges ou les choux décoratifs, les potagers qui se veulent séduisants mélangent les légumes aux fleurs annuelles et aux plantes aromatiques et autres condiments Leurs fleurs comestibles agrémenteront les salades, potages et soupes. Les capucines attirent les pucerons qui délaisseront les légumes et les arbres fruitiers. Les œillets el roses d'Inde sont également des fleurs favorites du potager, si elles ne sont pas comestibles, elles éloignent les nématodes et la mouche blanche. Les soucis si faciles à cultiver, à fleur jaune ou orange qui se ressèment tous seuls. Le géranium rosat au feuillage parfumé, le dahlia, les zinnias et les rudbeckias qui ont également des vertus répulsives sur les insectes ravageurs

Composez un joli ensemble avec du persil frisé et des œillets de poètes ils ont à peu près la même hauteur, se sèment début tuai et la récolte tout comme la floraison s'étale de juillet jusqu'aux gelées.

La bourrache est une plante condimentaire dont les feuilles ont un goût de concombre et accompagne les crudités, les salades et les potages et dont la fleur bleue ou blanche comestible, décore les plats. Les feuilles fraîches écrasées sont utilisées en cataplasme sur les furoncles et les abcès l'infusion de fleurs et de feuilles (40 gr par litre d'eau bouillante) provoque une forte transpiration et est bénéfique aux états bronchiques.

Quelques bulbes

Les bégonias tubercules en jauge à l'abri du gel se replantent chaque année à l'ombre, au soleil ou à mi-ombre à 5 cm de profondeur et 20 cm de distance. Fleurs de juin à septembre 25 cm de haut dans les tons blanc, rose, écarlate, jaune rouge foncé, etc...

Les lis exotiques : en massifs dans les parterres, les rocailles ou entre les arbustes_ à 12 cm de profondeur, à 15 cm de distance, floraison de juin à août. 75 cm de hauteur ils supportent l'ombre ou la mi- ombre.

Les dahlias : nains de bordure lilliputiens pompons à grandes fleurs etc...de la famille des chrysanthèmes. Conservés en hiver sur du terreau ou du sable humide, ils sont mis en végétation en février en serre chaude. Puis planté en pleine terre après le 20 mai. Un tubercule desséché sera éliminé. Il réclame beaucoup d'eau et un apport d'engrais tous les 15 jours surtout en lin de floraison pour nourrir le bulbe. Ne jamais utiliser de fumier frais. Pour diminuer la hauteur de la plante pincer entre la 5° et la 8° feuille. Les dahlias hautes- tiges seront tuteurés.

Les narcisses d'été : se plantent au printemps et fleurissent environ 8 semaines plus tard en répandant un doux parfum à le) cm de profondeur et 6cm d'écart au soleil ou à mi- ombre h=auteur des tiges 41) cm.

Les glaïeuls nains, à grandes fleurs planter de 8 à 15 cm de profondeur et à 8 cm d'écartement au soleil ou à mi- ombre , floraison de juin juillet à septembre suivant les variétés tuteurer ; hiverner à l'abri ou protéger à l'extérieur contre le gel par paillage.

Renoncules multicolores : à planter en groupe pour parterres ou vases, à 3 cm de profondeur et 5 cm d'écartement, elles se plaisent partout ; Ranunculus asiaticus_ variétés doubles très florifères pour fleurs coupées, floraison de juin à août. Hauteur 30 à 40 cm.

Arums ou Callas : Zantedeschia pour une exposition ensoleillée au jardin en pot sur le balcon ou la terrasse, fleurit de juillet à septembre hauteur 60 cm.

Monthrérias crocosmiiflora. Les bulbes se multiplient très facilement en pleine terre, à 4 cm de profondeur et 10 cm d'écartement exposition ensoleillée. Fleurs à couper, hauteur 75 cm en août, tenaces en bouquet.

Freesias : chaque bulbe fournit deux tiges qui portent chacune 8 à 10 fleurs parfumées en juillet- septembre .Planter à 5 cm de profondeur et 5 cm d'écart au soleil ou à mi- ombre, bouquets de 30 à 40 cm de haut. Sandersonia aurantiaca : plante bulbeuse vivace à 5 cm de profondeur et 10 cm d'écartement qui peut hiverner en terre ; elle porte des tiges d'une dizaine de clochettes orangées en forme de lanterne chinoise de juillet à septembre d'une hauteur de 60 cm.

Tigridia pavonia ((œil- de- paon) plante bulbeuse dont chaque tige de 45 cm de haut porte 6 à 8 fleurs à couper qui s'épanouissent successivement de juillet à octobre à hiverner en cave : planter à 8 cm de profondeur et 8 cm d'écartement en terrain ensoleillé ou mi- ombragé

Orchidée de rocaille : originaire du Tibet, aux endroits ensoleillés et abrités ou en pot à l'intérieur, floraison en mai- juin, plantation à 2 cm de profondeur et 5 cm d'écartement _ tige de 10 cm.

Ixias tiges filiformes de 40 cm portant de nombreuses fleurs étoilées de 3- 4 cm multicolores en juin- juillet de 40 cm de haut. Planter à 5 cm de profondeur et 5 cm d'écart en sol léger et bien drainé au soleil ou à mi- ombre.

Iris hollandica : à Sem de profondeur et 8 cm d'écartement tige à couper de 50 cm de haut en mai- juillet au soleil ou à mi- ombre.

Lachenalia : tige de 40 cm de haut à fleurs tubuleuses , provenant d'Afrique du Sud_ à planter après les Saints-de- glace, excellente pour les terrasses en situation ensoleillée ou mi- ombragée planter à 5 cm de profondeur et 10 cm d'écartement

Hymenocallis festalis : fleurs parfumées ressemblant aux orchidées_ tige de 45 cm de haut à couper : planter à 8 cm de profondeur et 15 cm d'écartement en toute exposition : fleurit en juin- août. Chaque bulbe fournit plusieurs liges.

 

 

Plantation en pot ou en jardinière :

Seuls ou associés avec d'autres plantes, les bulbes à fleurs permettent d'avoir des bacs toujours fleuris si l'on joue sur leur époque de floraison. Une floraison étalée s'obtient aisément en plantant des bulbes de variétés différentes sur plusieurs couches étagées.

Drainage : pour rester en bonne santé. Les bulbes doivent titre plantés dans un terreau bien drainé : des trous de 1 cm de diamètre tous les 15 cm. recouverts d'un tesson de tuile et sur fond d'argex.

Rempotage : le terreau ou de la bonne terre du jardin peut convenir : elle doit être fraiche et humide de sans être détrempée. Tasser légèrement. Les bulbes peuvent être plantés plus serrés qu'en pleine terre.

Si vous ne disposez qu'une seule couche de bulbes. Il faut respecter la profondeur habituelle de pleine terre : c'est à dire le double de la hauteur du bulbe

Si vous désirez une plantation plus dense. En deux couches de bulbes : les plus gros seront à 12 — 15 cm de profondeur et les plus petits à 5 - 8 cm de profondeur.

Dans les deux cas. Ils ne peuvent pas se toucher ni toucher le bord du bac ou de la jardinière : en deux couches, il faudra en plus veiller à les planter en quinconce pour que les tiges florales soient écartées l'une de l’autre.

Hivernage : soit les rentrer pour l'hiver dans un local à l'abri du gel. Soit couvrir les bacs par un paillage (mulch). Un film ou voile d'hivernage. Si vous les laissez à l’extérieur.

Soins. Engrais : les bulbes demandent un arrosage régulier, car la terre ne doit jamais être sèche. Bien que les bulbes puissent fleurir sans engrais, il est conseillé d'appliquer une fumure organique surtout pour une plantation pluriannuelle de narcisses, muscaris. Crocus, seilles, s-tembergias. colchiques, ...utilisez du compost enrichi avec du fumier de bovin séché, poudre de rocha de corne. ...à action lente avec en complément, lors de la pousse des feuilles, d'un engrais azoté pour fleurs.

Choix des variétés de bulbes : pour les balcons et terrasses, choisir des bulbes à fleurs basses qui supportent le vent en associant dans une même jardinière des narcisses. Muscaris, crocus, tulipes botaniques, scilles et chionodoxa pour réaliser une décoration florale étalée.

Sous des arbustes à feuillage persistant ou des conifères. On peut inclure des anémones blanda, des puschkinia ou des scilles. Av cc des rtunpants comme les cotonéasters. L’hedera (lierre), les bruyères et les rocailles, on peut installer des tulipes botaniques ou des narcisses.

Propositions :

Balconnière tout en jaune de février à mai : couche inférieure : 30 tulipes doubles hâtives jaunes Couche supérieure : 50 crocus chrysantus. 50 eranthis

Pot en rouge et blanc : couche inférieure 30 tulipes simples tardives rouges couche moyenne : 20 jacinthes blanches couche supérieure : 25 narcisses blancs

Grand bac avec vivaces comme saule (salix), skinunia japonica, vina minor (petite pervenche) couche inférieure : 100 tulipes à fleur de lis ou frangées tardives

Couche moyenne : 20 jacinthes. 40 tulipes botaniques (kaufmanniana ou greigii) couche supérieure : 20 iris reticulata. 20 anémones blanda. 20 scilles sibérien.

Conseils pratiques de plantation

La plupart des bulbes à floraison estivale provenant des pays chauds, demandent une situation plutôt ensoleillée pour fleurir abondamment, excepté les bégonias tubéreux et les cyclamens à floraison automnale

En général, il est préférable de les planter quand le gel nocturne n'est plus à craindre. Sinon en les protégeant du gel par un traînage ou en pratiquant une mise en culture à l'abri_ avant la plantation en pleine terre. Excepté les dahlias et les bégonias qui sont à peine enterrés, les bulbes sont plantés à une profondeur égale à deux fois leur taille. En pleine terre, ne pas les planter trop près les uns des autres : 1() cm pour les petits bulbes. 12 cm pour les glaïeuls. 25 cm pour les bégonias, 30 cm pour les lis et 40 cm pour les dahlias. Utilisez un transplantoir après avoir disposé les bulbes sur le sol à bonne distance. Cet outil dispose de graduations indiquant la profondeur adéquate. Remettre la terre enlevée dans le trou et tasser légèrement, puis arroser pour favoriser l'enracinement, si l'on n'a pas trempé les tubercules avant la plantation .Ne pas oublier de placer des tuteurs aux bulbes dont les tiges sont hautes pour pouvoir résister aux vents orages et averses.

Les bulbes ne supportent pas l'excès d'humidité mais une terre perméable humide leur convient bien et ils ne sont pas exigeants en engrais, mais du compost et un peu d'engrais en fin de végétation leur permet de refaire leurs forces avant l’hivernage.

Excepté les vivaces, la plupart des tubercules gélives seront rentrés en cave sur un peu de sable de rivière ou de terreau pour éviter leur dessèchement. Il est toujours possible de protéger ceux qui hivernent dehors par un textillage ou un mulching de fumier pailleux ou d’écorces.

Pour préparer le printemps :

C'est en automne que l'on prépare la floraison du printemps : les perce- neige, les cranthcs d'hiver (Eranthis hyemalis), les iris, les crocus, les muscaris et autres narcisses.

Il faut veiller à ce que le sol soit meuble et aéré avant d'enfouir les bulbes à une profondeur égale à deux fois la taille des bulbes.

Pour avoir un effet plus « naturel ». On peut jeter les bulbes en rond sur le sol ameubli et les planter à l'endroit où ils sont tombés par hasard.

Dans une bordure. On peut disposer ça et là de petits groupes de couleur chaque fois différente, et l'on aura l'impression de fleurs naturelles comme dans un pré fleuri.

Il existe, pour cc faire, des corbeilles à planter en matière synthétique. De 25 cm de diamètre dont on rempli le fond d'un peu de terre avant de disposer les bulbes. Il suffit de planter le panier à la profondeur voulue, de le remplir de terre et d'y placer une étiquette indiquant la variété et la ou les couleurs. L'hivernage en sera facilité ainsi que la détermination pour faciliter la plantation l'année suivante.

Pour les fleurs à tige haute comme les glaïeuls, il existe des tuteurs en plastique dur, résistant aux intempéries, muni d'un anneau de 10 cm de diamètre, qui est réglable en hauteur jusqu'à 60 cm.

Forçage des bulbes à floraison printanière :

Deux techniques sont généralement utilisées : sur carafe ou vase spécialement conçu à cet effet, soit sur lit de gravier dans un vase plat peu profond (4 à 5 cm de profondeur minimum) .Dans les deux cas, il est utile de placer du charbon de bois pour éviter le pourrissement de l’eau.

Préparation des bulbes : hivernage artificiel des bulbes en les plaçant 4 à 6 semaines dans le bac plastique en bas d'un réfrigérateur (à 4° à 5° c). Cette technique est nécessaire pour une mise en place des bulbes entre le 15 septembre et le 15 novembre : après, cela devient inutile .Éviter cette opération avec les amaryllis et avec les narcisses « Tazetta » qui ne supportent pas les chocs thermiques. Parfait pour jacinthe et narcisse « Paperwhile »

Forçage sur bocal : il faut au moins une hauteur d'eau de 5 à 6 cm pour permettre aux racines de se développer. Les bulbes ne peuvent pas toucher l’eau. Placer le bocal à 10°- 12°c à l'obscurité jusqu'à obtenir des pousses de 5 à 6 cm, puis le placer à la lumière. Loin d'un radiateur, à 16°- 20°c : maintenir le niveau d'eau : la floraison se fera un mois plus tard. Plus si la température est inférieure à 18°c.

Forçage sur gravier : même pratique, mais en plaçant les bulbes sur 5 à 6 cm d'épaisseur de gravier et d'eau.

Préparation des semis de fleurs

Période des semis : toutes les fleurs, même les annuelles ne se sèment pas à la même époque car il y a les plantes à croissance lente et celles à croissance rapide, celles qui peuvent être semées sur place ci d'autres qui nécessitent un ou plusieurs repiquages.

Parmi les croissances lentes, le bégonia non tubéreux sera semé en janvier- février, ainsi que les pélargoniums. Parmi les croissances rapides. Afin d'assurer une floraison plus rapide. On sèmera en mars en serre chaude ou à l'intérieur à 20°c puis à 16° afin de faire un ou plusieurs repiquages en avril, du 15 au 30, un second semis soit en serre froide. Soit sur côtière protégée, soit en appartement les plantes qui ne nécessitent pas de repiquage, quoique un repiquage soit toujours conseillé

En mai .du 1 au 15. En pleine terre .en place. Les semis qui ne seront pas repiqués. Mais qui devront être éclaircis et protégés contre la sécheresse et les dernières gelées par un paillis ou un tunnel. Les plantes enlevées lors de l'éclaircissage peuvent être repiquées à un autre endroit.

Du 15 au 20 mai, si elles n'ont pas été semées en pot, on sème sur place les capucines. ipomées. coloquintes et haricots d'Espagne .

De mai à juillet, ce sont les semis sur plate- bande ou côtière de fleurs bisannuelles et de fleurs vivaces.

Semis en caissette : les semences étant généralement assez fines, on soignera spécialement la préparation du substrat : un mélange de terre, de terreau et de sable en proportions variables

Pour les fines graines 40% de terre, 40% de terreau_ 20% de sable fin :

Pour les graines moins fines : moitié de terre et moitié de terreau, avec un peu de sable.

Chaque ingrédient est tamisé avant mélange et pour les plus fines graines, un tamisage très lin est requis.

Caissette de semis : il est parfois intéressant, pour éviter les dépenses, d'utiliser les caissettes ou vidanges utilisées pour la nourriture ou le poisson dans les grandes surfaces. Elles sont en frigolitc et évitent les chocs thermiques diurnes et nocturnes. Bien désinfecter le mélange en l'étendant, par exemple, en couche mince sur une surface plane et y passer le « vaporetto ». Cette machine a détapisser à vapeur d'eau.

Pour les semences plus grosses. On peut remplir le fond de la caissette avec un mélange moins tamisé, puis une dernière couche de substrat plus fin.

Il est toujours préférable, pour éviter la « fonte » des semis, de saupoudrer du charbon de bois râpé en poudre la surface sur laquelle seront déposées les semences. Couvrir ensuite après semis d'une fine couche de terreau très fin. N'arroser que parcimonieusement à l'aide d'un vaporisateur. Pour créer un micro- climat et éviter le dessèchement. Couvrir la caissette d'un verre ou d'un filin plastique transparent.

Semis en janvier- février :

En terrine à température constante de 20°, tenir toujours humide par pulvérisation, repiquage en godet, puis mise en place courant mai en pleine terre.

Hibiscus moscheutos Galaxy - Abutilon FI Bella Min - Bcgonia gracilis - Calceolaire - Canna FI Tropical IlliN - Colcus - Fuschia hybride - Geranium fonalc F1 - Géranium lierre

Semis en mars- avril :

Semis en terrine ou sur couche à température constante de 16°, repiquage en pleine terre lorsque les gelées ne sont plus à craindre (15 mai)

Les plantes vivaces se sèment de juin à septembre. En général, une plante vivace ne fleurit que la seconde année après le semis. Semées en mars, certaines variétés fleurissent la première année du semis.

Acanthe - Ageratuin Armoria Campanule lactiflora New Hybrids - Centaurée cyanoidcs Blue Carpe( - Cineraire maritime - Cirsium japonicum - Clematite tangutica Radar Love -- Comincline Sleeping Betiuty - Corcopsis - Delphinitun (Pacifie ; FI Aurora Spring ; Talsienense Sky Lights PMix) - Dicentra Spcctabilis cœur saignant - Digitale purpurca primrosc carousel - Hibiscus mosclicutos Galaxy - Hysope officinale - Isatis tinctoria (pastel) - Lavande - Lobclia speciosaFI / Salmon - Lin bleu - Lychnis chalccdonia (croix de Jérusalem) / haage.ana lumina - Lysimachia cicthroidcs Lady Jonc - Mcconopsis grandis de l'Hymalaya (papavéracée) - Mclianthus major - œillet superbus / mignardise / deltoides Polcmonium caslunirianum (valériane grecque) - Pavot nudicaule (annuel) - Rose trémière peaches'N'dreanis / Antwerp mix - Sauge rocineriana Hot trumpets - Rudbeckia tanacctum nivcum jackspot

Plantes annuelles :

Abutilon FI bella tnix - Acrocliniurn (immortelle d'Australie) - Agastache urticifolia / focnicultnn - Agerat Alyssc - Amarante - Angclonia screna mix - Asarina grimpant - Balsamine topknot - Belle de nuit Betterave ornementale Mc Grcgors'Favoritc - Campanule FI champion mix - Célosic - Chrysanthème tanacetum samana / Snownland / à carène / parthenium - chou d'ornement - Cobée scandens - Cleome spinosa - Coleus - Coreopsis lincloria - Diascia barberas (suspension) - Cosmos sulphureus cosinic / sonata - Dalhia (donne un tubercule à l'automne) - Datura - Dichondra argentea (suspension) - Didiscus n'adonna - Dracocephaltun Dragon mix (mélisse de Moldavie (cuisine. infusions) - Erigeron - Ficoïde gclato mix —Gaillarde double - Giroflée Or à couper / prince / quarantaine - Godetia - Hclenitnn ainanim - Hibiscus -Houblon du Japon - Impatiens - Ipomée

Bulbes et/ou griffes à planter en automne

Jacinthes extra grosses pour cultiver sur carafes et en pots. En jardinières pour ternisse et balcon. En pleine terre. 10 variétés de coloris différents

Amaryllis pour culture en pots : Narcisses botaniques et jonquilles ;

Tulipes simples, doubles. parfumées. hybrides. hâtives ou tardives: botaniques

Ails d'ornement

Anémones Blomeria crocea Erythronium Pagode ; Dichclostemma Ida-Maïa Brodiae Reine Fabiola ; Leueojum aestivum(Nivéole d'été) ressemble au perce-neige

Iphéon ; Géranium tuberosum Eremurus ;

Couronnes impériales et Fritillaires, dont le bulbe chasse taupes et mulots :

Cyclamens

Eranthis fiyemalis (aussi hâtif que les perce-neige ) ;

Calochortus ; iris rcticula Gordon (hâtif- fin mars) ou d'Angleterre (tardif : juin -juillet)

Camassias (liliacées)

Perce-neige ; muscaris

Glaïeuls à plantation d'automne : Renoncules (griffes) :

Arum d'Ethiopie

Colchiques ;

Crocus botaniques à floraison précoce .

 

Les limaces

Mode de vie

La limace est un animal nocturne.

Son activité, son cycle de développement et de reproduction dépendent fortement des conditions climatiques, de la lumière et de la quantité de nourriture disponible.

Si l'hiver est doux, les œufs et les jeunes limaces survivront mieux. A l'opposé, un hiver sec et froid arrivera à décimer une partie de la population de limaces.

La température optimale pour la limace du jardin est de 18°C environs. A 5°C, les limaces cessent de bouger et meurent à -3°C. Néanmoins, les limaces n'attendent pas le gel en surface; elles vont se mettre à l'abri en profondeur, échappant ainsi au gel mortel.

Les limaces ont également besoin d'humidité afin de produire du mucus. Le mucus est secrété par une glande située à l'avant du pied. Elles se déplacent en glissant ainsi sur le mucus. Si la nourriture est abondante, la limace se déplace peu et au maximum de 7 m par jour.

Si la météo est à la sécheresse, elles se réfugient en profondeur dans la terre, dans les crevasses.

Reproduction par Copulation

 

Copulation entre 2 limaces

 

Les limaces sont hermaphrodites. Elles ne sont toutefois jamais mâle et femelle au même moment. Ce sont d'abord les organes mâles qui sont actifs, puis les organes femelles.

La limace femelle pond ensuite entre 100 et 500 œufs. Ces œufs sont sphériques, blanchâtres ou transparents. Entre 2 semaines et 3 mois plus tard, en fonction des conditions climatiques, les œufs éclosent. Les limaçons sont transparents et mesurent à peine quelques millimètres de long.

Selon l'espèce, les limaces se reproduisent une ou deux fois par an. Les périodes de reproduction sont principalement au printemps (avril) et à l'automne (début août). C’est alors qu’il faut les combattre. Une limace remplie d’œufs tué = 300 limaces tués.

Alimentation

Les limaces se nourrissent de végétaux; on ne le sait que trop. Elles se nourrissent parfois des déchets animaux. Si les conditions climatiques sont défavorables en surface, elles peuvent se réfugier en profondeur et se nourrissent alors des parties souterraines des plantes: racines ou rhizomes. Certaines espèces sont très voraces et peuvent ingurgiter jusqu'à 30 ou 40 fois son poids en 24 heures. Les limaces repèrent la nourriture par leurs organes olfactifs et leurs papilles gustatives.

L'environnement idéal

Les limaces ont une prédilection pour:

  • un air et un sol assez humide
  • une température entre 15 et 20°C
  • un sol aérés ou argileux, recouvert de débris végétaux, de résidus de récolte ou de paille

 

LE FRELON EUROPEEN Vespa Crabro

Le Frelon Européen est une guêpe sociale qui fait partie de l'ordre des Hyménoptères ressemblant à une guêpe commune mais de taille trois fois plus importante. C'est en fait une guêpe XXL , la plus grosse des espèces de guêpes européennes : la reine atteint jusqu'à 35 mm, les ouvrières sont plus petites avec une taille qui varie de 18 à 25 mm et les mâles de 21 à 28 mm. On le reconnaît facilement grâce à son au corps taché de roux voir orangé, de noir et de jaune et à son abdomen jaune rayé de noir ainsi qu'à son vol bruyant.

Le frelon n'est pas un insecte agressif, ni un piqueur spontané. En principe, un frelon n'attaque pas sauf si l'on s'approche trop près de son nid (moins de 3m) ou si l'on s'affole en faisant de grands mouvements à son approche. Il suffit de voir nos voisins allemands qui le protègent depuis de nombreuses années. Il existe des "boites à frelons" que l'on installe dans son jardin !!! Certain même cohabite avec eux dans une pièce de leur maison.

Il est par rare de voir un frelon rentrer à l'intérieur de nos maisons le soir, attirés vers les fenêtres éclairées. Dans ce cas éteignez la pièce où il se trouve et allumer l'extérieur de votre maison.

Il mène une vie sociale, comme les abeilles et les guêpes, au sein d'une communauté de 100 à 200 individus (certaines colonies peuvent atteindre plus de mille individus) qui vivent et meurent en une seule année.

 Cycle de vie du Frelon Européen

La colonie regroupe une centaine d'individus autour d'une reine qui pond jusqu'à 3000 œufs au cours de sa vie. Les larves se développent en une vingtaine de jours pour devenir adultes (imago). Les frelons ne survivent pas aux premiers froids, à l'exception des jeunes femelles fécondées. Ces futures reines passeront l'hiver à l'abri puis fonderont une nouvelle colonie au printemps.

 

Au printemps, celles qui ont survécu à l'hiver, créent dans un arbre creux, un mur de pierre, un grenier, une cheminée, une vieille botte de paille, un tas de compost ou de vieux chiffons, un nid avec des fragments d'écorce qu'elles mastiquent et mélangent à sa salive. Elles fabriquent une matière qui ressemble à du vieux carton.

Ces reines vont fonder à elles toute seule une nouvelle société de frelons. La reine fabrique d'abord une douzaine de petites des cellules de papier, appelées les alvéoles, et pond un œuf dans chacune d'elles. Les larves éclosent en mai. Bien nourries par leur mère avec une bouillie de chenilles, elles se transforment en nymphes, puis en frelons adultes qui deviendront des ouvrières qui seront stériles. Celles-ci s'activent aussitôt à l'aménagement de nouvelles alvéoles, à la recherche de nourriture, à l'entretien du nid...tandis que la reine fondatrice de la colonie pondra jusqu'à la fin de la saison. Une reine fécondée peut produire jusqu'à 40 œufs par jour.

 

A la mi -septembre, la colonie atteint son pic de développement. La reine pond des œufs qui se développent en mâles, appeler aussi faux-bourdons et en nouvelles reines de jeunes femelles cette fois fertiles. Les nouvelles reines et les mâles s'accouplent pendant un vol nuptial, après quoi les nouvelles reines fécondées chercher un endroit approprié pour l'hibernation. Aux premiers froids automnaux, les mâles, les ouvrières et la reine de la saison meurent. Seules les jeunes femelles récemment fécondées passeront l'hiver pour constituer de nouvelles colonies donc l'ancien nid n'est jamais ré utilisé.

Le nid du Frelon Européen

Le nid, toujours ouvert vers le bas, est généralement construit dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres. Les nids sont souvent composés de 5 à 10 (voire 12) rangées de plateaux superposés constitués d'alvéoles toujours orientés vers le bas. La couleur et les motifs du papier varie selon la fibre végétale collectée par les ouvrières. Les nids construits dans les endroits non protégés sont couverts d'une épaisse enveloppe brune, composé principalement de grosses fibres de bois pourri malaxés, et, par conséquent, très fragile.

 

Régime alimentaire du Frelon Européen

Le frelon se nourrit de mouches et chasse le soir même la nuit tombée. Cet insecte utile est un grand prédateur, et possède un rôle de régulateur écologique important : il se nourrit surtout de mouches, entre 60 et 80 mouches (plus de cinq cents grammes de diptères par jour pour une colonie) mais son menu peut aussi s'agrémenter de ses cousines les guêpes, bien plus envahissantes, et éviter ainsi leur prolifération. Il peut également s'attaquer aux ennemis des cultures, comme les chenilles, les papillons diurnes ou nocturnes, sauterelles, criquets, etc...Il peut également être charognard. Parfois, il mange quelques abeilles, mais c'est un fait rare. Les ouvrières ont besoin d'aliments sucrés tels que la sève des arbres et le nectar. A savoir, les larves de frelons sont en mesure d'exsuder un liquide sucré dont les ouvrières peuvent se nourrir. Ses fortes mandibules (2 pièces mobiles très dures, placées l'une à droite, l'autre à gauche de la bouche servant comme deux dents, à attraper et à diviser les aliments). jaunes, bordées de noir, peuvent découper la peau des fruits ou détacher des lambeaux de chair sur ses proies (insectes, animaux morts...). Il est le rapace du monde des insectes

 

Les causes d’échecs au potager

 

Différents facteurs ont contribué à accroître l’importance des méfais dus aux maladies et aux ravageurs des plantes cultivées. Ce sont principalement :

  • La monoculture mais qui concerne peu l’amateur.
  • L’usage de variétés améliorées pour leur rendement et qualité mais plus sensibles aux parasites. Inéquation entre les variétés et la saison de culture. Abandon de la résistance variétale dans le cadre de l’hybridation. Naissance de réseaux ‘ semences paysannes’.
  • La culture de nombreux végétaux hors de leur zone d’origine.
  • Les échanges internationaux, qui favorisent la dissémination mondiale de ravageurs autrefois localisés. Autrefois, les mers et montagnes étaient des obstacles naturels aux parasites.
  • La culture en milieux confinés tels que serres où le ravageur se maintient toute l’année.
  • Perte de biodiversité d’où limitation des auxiliaires naturels susceptibles de réguler la population des ravageurs.
  • Accoutumance aux produits de lutte.
  • Manque de connaissance de l’amateur dans la biologie du parasite et traitements inappropriés.
  • Erreurs en cours de culture, problème d’arrosage, aération de la serre, période de semis inadéquate.
  • Fertilisation déraisonnée ou inadaptée.

 

  1. ACCIDENTS ET TROUBLES PHYSIOLOGIQUE.

Souvent causés par des instruments de travail, morsures d’animaux ( dégâts aux racines causés par le gros campagnols), grêle, peu important en culture légumière. Blessures aux arbres lors de la taille, dégâts aux pieds d’arbuste par un appareil de coupe (fil). Ces blessures sont la porte d’entrée aux insectes et maladies (spores de champignons et bactéries).

Manque de lumière : la lumière est indispensable aux plantes vertes (aux végétaux), car elle fournit l’énergie nécessaire à la synthèse chlorophyllienne. Les tissus formés à l’obscurité présentent une coloration d’un blanc jaunâtre, l’allongement des tiges et des entre-nœuds.

Ce manque de lumière engendre déjà sur jeunes pants de tomates des problèmes et l’allongement inconsidéré de la tige centrale entraîne la perte du premier et parfois du deuxième bouquet, d’où retard dans la production de tomates.

Un temps sombre en mars-avril accentue le développement de maladies cryptogamiques principalement en semis sous couches ou en serre (Botrytis).

On peut améliorer la situation en optant pour des lampes de croissance MH (Metal halide) 250 W ou des lampes de floraison HPS 250 W (Haute pression sodium) ou lampes hybrides MH/HPS 400 W , plus réflecteur. Nécessité d’aménager un espace sécurisé et optez pour le Kit complet (fusibles…) et être en ordre pour les assurances. Attention à des systèmes bricolés.

Ce type de lames engendrent un échauffement du milieu d’où une augmentation de la température d’où l’importance de régler la hauteur de l’installation en fonction de la croissance et des plantes ou plantules.

Excès de chaleur. Perceptible lors des premiers semis à l’intérieur engendre aussi un allongement inconsidéré des tiges (comme un manque de lumière). Le plus grand risque est le passage de la température élevée à un milieu plus froid. Toutefois un semis de potiron, courge, melon, concombre au mois de mars à l’intérieur nécessite une température de 20 -22 degrés jusqu’à l’apparition des cotylédons. Une température moindre favorise la pourriture.

Des coups de chaleur en cours d’été provoquent des troubles de croissance en culture sous-verre. Des apports d’eau ne peuvent pas toujours compenser et des arrêts ou troubles de croissance.

Un coup de soleil en hiver sur le coté sud et sud est du tronc, sur tissus congelés, provoque une altération des vaisseaux.(natte autour des troncs d’arbres)

Toute plante qui subit un stress que ce soit par un manque d’eau ou autres développera rapidement une hampe florale en vue de se reproduction. (entre autres laitues)

Manque de chaleur : Semis trop hâtifs de haricot au potager, germination échelonnée et difficile ce qui accentue le développement de la mouche des semis.

Le gel : le choix des espèces et variétés est important. Résiste bien au gel, le chou de Savoie, les laitues d’hiver (variété Val d’Orge), chou de Bruxelles, choux vivace de Daubenton, topinambour, La pose d’un voile de protection anti-gelées, sur arceaux, protègent la culture. C’est le dégel rapide qui occasionne des dégâts. Les cellules lors du gel contiennent des cristaux de glace qui fondent trop rapidement et les parois de la cellule éclatent.

C’est le dégel qui cause les dégâts.

2. TROUBLES DE NUTRITION

Les maladies de nutritions sont complexes. Elles peuvent résulter d’une absence effective d’où ou plusieurs éléments dans le sol. Plus souvent la carence est provoquée par l’action antagoniste d’un autre élément qui empêche le premier de pénétrer dans les racines ou le bloque dans le sol sous une forme inassimilable (excès de chaux bloque le fer) et visible surtout en culture fruitière.

Une analyse du sol est souvent bien utile. En serre, la concentration en sels de la couche superficielle du sol provoque des brûlures aux racines.

  • Les conseils de fumure suite à cette analyse doivent être orientés beaucoup plus vers des fertilisants naturels, amendements…..

  • Un excès de fumure même organique provoque aussi des troubles de nutrition chez le végétal. Aujourd’hui la fertilisation organique est la base de la culture biologique.

  • Arroser abondamment el sol de la serre (lessivage) est primordial avant de débuter les cultures.

  • " L’importance du rendement d'une récolte est déterminée par l’élément qui se trouve en plus faible quantité par rapport aux besoins de la culture" (Liebig 1803-1873).

  • La plante grandit et augmente donc son volume. Comme une plante contient environ 80% d'eau, c'est bien l'eau qui est le composant principal (en masse). L'eau permet donc la croissance. L'eau pénètre avec les sels minéraux en solution par des cellules spécialisées : les poils absorbants.

  • Une concentration importante en sels (fertilisants) autour des racines (poils absorbants) provoque des brûlures et joue le même rôle qu’un herbicide.

  • Complexité des problèmes liés à la nutrition des plantes.

    Pourriture apicale en culture de tomate

    Bien que tous les jardiniers connaissent le problème de la pourriture apicale, peu se doutent que ce dernier n’a rien à faire avec une maladie. C’est un problème physiologique: une carence en calcium, causée par un arrosage irrégulier, est la cause de ce problème très commun.

    La pourriture apicale (dite aussi cul brun ou neus rot) fait en sorte que la tomate noircit en dessous, qui est la partie où était la fleur. Le fruit noircit parfois sur une petite partie ou parfois sur une bonne moitié. Le fruit devient toujours non comestible. Lorsque le problème est sérieux, à peu près tous les fruits y passent.

    Tout d’abord, la nécrose apicale est une maladie physiologique due à une mauvaise assimilation du calcium par la plante. Le calcium est mal absorbé et ne parvient pas jusqu’à l’extrémité des fruits.

    L’hypothèse la plus courante est que ce manque de calcium est lié à un stress hydrique, par manque d’eau. (arrosages en dents de scie). Il est rare qu’un sol manque de calcium. Si le calcium est mal acheminé jusqu’à à l’extrémité des fruits c’est probablement du à une circulation insuffisante de sève élaborée, dont le principal constituant est l’eau.

    Quelques jours après avoir corrigé le stress hydrique, arrosages, les stomates de la plante vont se ré-ouvrir, pulvérisez alors un extrait fermenté de consoude à 5% (contient du calcium) le matin. L’absorption du calcium se fera en foliaire en complément du racinaire. (1 kg de feuilles fraîches pour 10 l d’eau, laissez fermenter pendant une à deux semaines.

    Soit apporter du lithothamme (algue calcaire qui contient oxyde de calcium 43 % et oxyde de magnésium 6 %) ,150 g/M2.

    Une terre trop riche en azote provoque la coulure des fleurs des pois haricots….et sensibilise la plante aux maladies, mildiou de la pomme de terre,

     

    Problèmes constatés en pommes de terre après un précédent gazon ou pâture.

    Délitement des tubercules à la cuisson. Un déséquilibre de la fumure en pomme de terre, notamment un excès d’azote, entraîne une teneur élevée en matière sèche ce qui entraîne un délitement à la cuisson (teneur en matière sèche entre 18 % et 23%), plus la teneur est élevée, plus la pomme de terre se délite, plus elle est apte à la confection de purée, potages…

    Un noircissement à la cuisson peut aussi être constaté mais parfois ou même souvent causé par d’autres facteurs. Il faut tenir compte aussi de la sensibilité variétale. Au moment de la cuisson il se forme un complexe entre l’acide chlorogénique et le fer qui, en s’oxydant au contact de l’air, prend une teinte gris-bleutée plus ou moins intense.

    L’intensité du noircissement dépend du rapport entre la concentration en acide chlorogénique et en acide citrique contenus dans le tubercule au moment de la cuisson. Plus la quantité d’acide chlorogénique est élevée plus la couleur est intense. À la maison, l’ajout de jus de citron ou de vinaigre aux pommes de terre cuites prévient le noircissement.

    3. PRINCIPAUX PARASITES AU POTAGER.

    Les insectes :

    Diptères : (mouche des légumes): haricot, ombellifères (carotte, cerfeuil, persil, céleri rave), poireaux, oignon, Sciara (mouches) des terreaux. Lépidoptères (papillons), piéride du chou, noctuelles (dégâts aux racines et feuilles chez les légumes foliacés), teigne du poireau.

    Hémiptères : les pucerons, verts, noirs, cendrés, cochenilles sur plantes vertes, les mouches blanches.

    Coléoptères : larves de hanneton, taupin (larve fil de fer), doryphore,

    Les maladies : Il est utile de rappeler que les maladies sont classées en deux groupes, les maladies non parasitaires dites physiologiques liées à un manque ou un excès d’un élément nutritif, des stress climatiques, et les maladies parasitaires consécutives aux attaques d’agents pathogènes tels que champignons, bactéries, virus…

    Virales transmises le plus souvent par des vecteurs tels que pucerons, thrips, mouche blanche. C’est le cas de la maladie bronzée de la tomate, virus de l’enroulement en pomme de terre

    Fongiques (champignons) et bactériennes: mildiou, 1845 est une date clé dans l'histoire de l'Irlande. Des champs entiers de pomme de terre sont décimés par le mildiou, un champignon parasite qui ne fait pas dans la nuance.
    Famine, maladies, exodes, en quelques années la population irlandaise diminue de plus d'un million de personnes. Pourriture (mildiou, Sclerotinia) des échalotes et oignons, botrytis en laitue (pourriture grise), oïdium sur pois

    C’est la lutte contre les maladies qui est le plus difficile.

    4. DES METHODES PREVENTIVES ET NOUVEAUX CONCEPTS DE LUTTE ET DE CULTURE

    4.1 Méthodes préventives

    4.1.1. La rotation des cultures ?

    Parce que de nombreux parasites sont conservés dans le sol d’une année sur l’autre, replanter la même espèce au même endroit du jardin offre un terrain favorable à la propagation des maladies. Une façon simple de limiter ce risque sans utiliser de pesticides est donc de changer tous les ans la place des légumes dans le potager. Vous allez donc pratiquer ce que l’on appelle la rotation des cultures.

    Mais cela ne suffit pas du fait qu’une même famille de légume peut revenir au même endroit. Exemple en première année légumes feuilles tels que des choux, en seconde année, sur la même parcelle, des légumes racines de la même famille que le chou, une crucifère ou des carottes, panais après du cerfeuil et persil (ombellifères)

     

    De nombreuses recherches sont conduites en vue d’offrir au jardinier amateur des variétés résistantes aux maladies. C’est bien souvent par fantaisie que l’on choisi une variété plutôt qu’une autre. La prise en compte de leur adaptation aux contraintes de l’environnement local est souvent secondaire.

    Or, une plante inadaptée à son environnement sera souvent affaiblie et vulnérable ce qui se manifestera par une moindre végétation et une sensibilité accrue aux parasites.

    Certaines espèces légumières se comportent relativement bien dans divers milieux, comme la laitue, la courgette, le navet, la betterave potagère…Les pois, les chicorées, l’échalote préfèrent des températures fraîches.

    D’autre ont un potentiel adaptatif plus limité, comme l’aubergine, le melon, le haricot ont besoin de températures plus élevées pour se multiplier et se développer correctement. La présence des insectes pollinisateurs dans le milieu est primordiale entre autres pour la pollinisation des cucurbitacées, melons, courges, cornichons.

    En effet, il n’est pas toujours aisé de porter un diagnostic lors d’un dégât, mais surtout aurait-il pu être évité ? Détecter la présence d’un insecte est plus facile. De plus, le symptôme présent sur le végétal est rarement spécifique d’un agent pathogène donné et est souvent insuffisant pour établir un diagnostic. Dans bien des cas, un recours aux méthodes de laboratoire permet d’identifier l’agent pathogène.

     

    Choisir une variété en fonction de la saison est primordial, variété hâtive, moyenne saison, tardive. La longueur du jour est un facteur de premier ordre pour la réussite de cultures comme la laitue, chou, endive, scarole…..et bien d’autres.

    4.1.2 Nouveaux concepts de lutte et de culture

    Pour contrôler les parasites, quatre leviers sont préconisés.

    • la modification des pratiques culturales, fertilisation, maîtrise de l’eau, afin qu’elles soient défavorables aux bio-agresseurs et qu’elles rendent les plantes plus résistantes.

    • utiliser des semences et plants sains afin d’éviter la transmission des bio-agresseurs.

    • opter pour des variétés résistantes. Ces critères sont bien spécifiés dans les catalogues.

    • Utiliser la lutte directe à l’égard des bio-agresseurs par voie physique, voiles anti- insectes, paillage, pièges biologiques. Un traitement ne sera envisagé qu’en dernier ressort. La méthode push-pull consiste à repousser le nuisible de la culture par un processus répulsif par la pulvérisation d’un anti appétant, substance naturelle qui l’empêche de se nourrir. Une autre technique est d’attirer le nuisible dans un piège ou une zone d’appât. Favoriser les auxiliaires chrysopes, coccinelles, syrphes, oiseaux et même certains mammifères.

    • Développement de nouveaux systèmes culturaux, semis sous couverts, parmaculture, culture en carré.

    4.1.3 Une fertilisation raisonnée.

    Quelques règles peuvent être édictées afin d’assurer une fertilisation équilibrée en fonction des besoins de nos légumes. La matière organique la plus accessible est certes le compost. Mélangez le compost à la couche superficielle du sol, sur 7 à 10 cm de profondeur, tôt au printemps à raison de 4 à 8 kg au M2 pour la pomme de terre, choux, tomates, poireaux, céleris, potirons ; à raison de 2 à 4 kg au M2 pour les laitues, épinards, endives, carottes, oignons, navets, ail.

    Lorsque les besoins sont peu importants comme pour les légumineuses pois, haricots, fèves des marais qui fixent l’azote de l’atmosphère dans des nodules fixés à leurs racines, l’apport de compost est limité à 1 à 2 kg au m2, de même que pour les radis.

    La présence de légumineuses, pois, fèves, haricots, trèfles, vesces développent au voisinage des radicelles, la rhizosphère, des azotobacters (bactéries) source d’azote organique. Ces bactéries fixent mieux l’azote atmosphérique dans les sols et la stimulation de leur population est importante par un travail superficiel du sol, griffage, binage...

    L’engrais vert de légumineuses est la technique biologique par excellence. Vous maintenez la fertilité du sol au moyen de plantes cultivées.

    La paillis a pour fonction de limiter les pertes en eau du sol et de limiter la levée des mauvaises herbes mais a aussi bien d’autres avantages, puisqu’il amende le sol en se décomposant à la façon d’un tas de compost.

    Les feuilles mortes, les tontes de gazon à condition de les faire sécher au préalable constituent d’excellents paillis.

     

    4.1.4 Le choix des semences et des variétés résistantes.

    Une semence contaminée, qu’elle que soit une graine ou un plant issu de la multiplication végétative deviendra une plante contaminée qui manifestera ou non des symptômes selon l’agent pathogène et les conditions environnementales. Mais surtout, elle sera à l’origine de la contamination du sol, de nombreuses plantes via le vent, les insectes, des opérations culturales et échanges de plants entre jardiniers.

    La production et la commercialisation des semences et plants sont soumis à de nombreuses réglementations qui garantissent ainsi la qualité de ce matériel. L'avancée des connaissances et les progrès technologiques ont depuis permis l'évolution des techniques de sélection. De nombreuses espèces légumières font l’objet de travaux de sélection pour la résistance aux maladies.

    La plupart des variétés de laitues et de tomates sont résistantes à la maladie virale de la mosaïque et les haricots à l’anthracnose. Chez la pomme de terre, une sélection sanitaire drastique a permis la production de plants indemnes de virus. Des anciennes variétés sont aussi mises sur le marché de qualité équivalente aux hybrides.

    Problématique de plants d’échalotes déjà infestés ?

    4.1.5. Quels soins à apporter au printemps aux cultures sous verre pour éviter les pourritures ?

    L’air renfermé dans la serre doit être renouvelé régulièrement. Pendant la culture, il y a lieu d’aérer chaque fois que les conditions de température extérieure le permettent. Cette opération évite l’excès d’humidité. L’aérage doit s’effectuer de façon à éviter les changements brusques de température. Pour éviter les courants d’air, les ventilateurs ou les châssis sont ouverts du côté opposé à la direction du vent.

    C’est surtout dans l’air que les plantes doivent trouver le carbone dont elles ont besoin.

    L’aération doit cesser avant le coucher du soleil, afin d’emmagasiner encore dans les serres ou sous les châssis une certaine quantité de chaleur et de diminuer ainsi le refroidissement pour la nuit.

    L’isolation de la serre peut être renforcée par la pose d’un plastique à bulles fixé aux parois à l’aide de clips. Il est certain que l’aération prend alors toute son importance.

    La lumière joue un rôle prépondérant où l’on cultive à une période pendant laquelle les journées sont très courtes, sans compter que bien souvent une protection contre le froid doit être déroulée sur le vitrage des couches. Il y a donc lieu de maintenir les surfaces vitrées en parfait état de propretés.

     

    Le paillage ou mulch

    Utilisation - Il évite la germination des adventices et leur installation. Privée de lumière, les graines ne peuvent pas lever. - Il n'empêche pas les plantes vivaces déjà présentes dans le sol de se développer. Il faut donc les supprimer avant de placer le paillis. - Il évite le tassement de la terre, permet de diminuer les fluctuations de température et évite le dessèchement (économie d'eau). - Il favorise le développement de l'activité biologique favorable à la végétation.

    Remarque : Lorsqu'il est bien mis en place, au bon moment, le paillage n'a pas d'inconvénient. On reproche parfois aux paillages de favoriser les limaces et les escargots. C'est rarement le cas. Certes, des limaces trouvent refuge sous les paillages, mais beaucoup moins que lorsque la terre nue se craquelle après de fortes pluies suivies d’un dessèchement. De plus, elles y rencontrent leurs ennemis naturels.

    Le faux semis Le faux semis consiste à préparer le sol mécaniquement pour faire germer les mauvaises herbes et les détruire dès qu’elles ont germé. Le travail du sol est en effet favorable à la levée des plantes et donc des adventices. En pratiquant le faux semis, rien n’est semé : le sol est simplement finement travaillé environ 1 mois avant le semis. Cela permet de limiter les infestations dans les cultures en réduisant le stock de graines d’adventices, par élimination des graines germées à l’aide d’un croc.

    4.2. Une lutte directe contre les parasites et de nouveaux concepts.

    4.2.1 De nouveaux concepts se développent.

    L’allélopathie est un moyen de défense mis en œuvre par les plantes à l’encontre de leurs concurrentes ou d’animaux qui les consomment. On peut parler de chimie écologique car ses moyens sont essentiellement des composés biochimiques synthétisés par les végétaux et admis dans l’environnement. Les interactions entre légumes sont souvent citées. Le mariage de la carotte et de l’oignon constitue un cas de figure. L’alliance serait d’ordre olfactif pour ces plantes qui dégagent chacune une odeur caractéristique.

    Ces produits allélochimiques sont présents dans pratiquement tous les tissus de la plante. Ils sont libérés de la plante à l’environnement au moyen de quatre processus écologique : volatilisation, lixiviation, exsudat racinaire et décomposition des résidus de la plante.

    Les exsudats racinaires émis par les tagètes sont connus pour limiter l’infestation des nématodes. D’autres chercheurs s’intéressent aux rapports entre la flore et les insectes auxiliaires.

    L’introduction de la biodiversité, plates bandes fleuries, bandes boisées jouent un rôle important. Participation des cercles au plan Maya. Semez des graines d’espèces indigènes en vous assurant qu’elles sont bien adaptées à la nature du sol et à son exposition. Les soucis attirent les punaises, chrysopes, coccinelles et syrphes dont leurs larves sont d’excellentes prédatrices des pucerons.

    Le travail du sol permet le contrôle des larves qui hivernent dans des résidus de culture ou dans sol mais engendre parfois une diminution potentielle des prédateurs comme les carabes. La distance de semis ou de plantations est importante pour des prédateurs peu mobiles comme la mouche de la carotte. La rotation des cultures est efficace pour les insectes à faible capacité de dispersion, ayant un spectre restreint d’hôtes et hivernant à proximités des parcelles.

    La pose d’un voile anti-insectes sert essentiellement à protéger les cultures des insectes ravageurs volants, mouche de la carotte, du poireau. Le voile anti-insectes empêche cependant les insectes pollinisateurs d'accéder aux fleurs. Cela peut nuire à la fécondation des fleurs pour les tomates, les courges, courgettes, melons…….

    Références : Notes personnelles - Bien choisir les espèces et les variétés, M-C Daunay et consort-Inra. Phytoprotection 87 J. Boisclair et B.Estevez - Sainte-Hyacinthe (Québec).

    4.2.2. Comment utiliser de manière optimale les filets anti- insectes ?

    Dès la plantation et ou le semis bon nombre de légumes sont la proie de parasites. Le jardinier recherche des méthodes alternatives aux pesticides et le voile ou filet anti insectes est un matériel devenu indispensable pour protéger les cultures contre les insectes volants. Ce filet en polyamide, tressé à mailles de 0,83 mm x 0, 83 mm, de longueur et de largeur variable selon les fabricants, est déposé de préférence sur des arceaux placés sur les lignes de culture. Plus la maille est fine plus de filet est lourd. Sa durée de vie est de trois à quatre ans en fonction des manipulations. A ne pas confondre avec le film de forçage pour légumes primeurs qui est en polypropylène transparent. Le film de forçage est maintenu peu de temps sur la culture à l’inverse du film anti- insectes.

    Ce voile empêche l’intrusion des parasites, tout en laissant passer l’air, l’eau et la lumière nécessaire au développement des cultures. De ce fait, il n’y a pas de pollinisation par des insectes butineurs, d’où le choix des cultures à protéger est important.

    Placez le voile directement sur les cultures est possible à condition de le laisser trainer au sol afin de poser des galets pour le maintenir et d’éviter que les insectes ne se glissent dessous. Cette méthode n’est pas souhaitable pour lutter contre les insectes piqueurs tels que les aleurodes et pucerons. Optez de préférence pour la technique sur arceaux.

    Sur arceaux, placez- le comme pour un tunnel plastique et fixez- le en bout de rang. Etalez-le bien sur les côtés et enterrez-le soit vous y déposez des pierres pour bien le tenir.

    Placé sur les fraisiers, groseilliers ou framboisiers, il est souvent préféré au filet anti-oiseaux. En effet, le voile anti- insectes à la maille plus fine et de ce fait moins blessante pour les oiseaux.

    Quand faut-il le placer au potager ?

    Pour les choux, dès l’apparition des premiers vols de la piéride, dès la fin avril sur jeunes plants et à partir du 15 mai pour les plantations.

    Pour éviter la mouche de la carotte, assurez la protection dès le semis jusqu’au début de la récolte.

    Contre la mouche et la teigne du poireau, dès la plantation jusqu’à l’automne et d’avril à juillet pour les plants.

    5. LE JARDIN DANS UN ECOSYSTEME

    A noter que quelques pesticides principalement d’origine naturel ( cuivre, soufre, pyrèthre) sont encore disponible sur le marché.

    Les 7 règles de prévention au jardin

    Accord cadre conclu entre les associations de jardiniers amateurs en France et le Ministère de L’Agriculture et de l’Ecologie

    Cet accord résume bien les règles à suivre pour le jardinier amateur.

    1- Connaitre l’environnement de son jardin

    Deux éléments sont importants à connaître pour la bonne réussite des cultures : d’une part, le climat de la région et plus encore le microclimat du jardin ; d’autre part l’exposition du jardin. Ces éléments peuvent varier en fonction des endroits du jardin : zones très ensoleillées ou à l’ombre, zones ventées ou abritées. Observez votre jardin.

    2- Connaitre la nature du sol

    Le sol est à la fois le support physique dans lequel s’enracinent les plantes et leur source d'éléments nutritifs, d'eau et d'air. Le sol de votre jardin est-il lourd ou léger, riche ou pauvre en matières organiques et éléments minéraux, acide ou calcaire ? La qualité du sol influe considérablement sur le comportement des plantes, leur capacité à se nourrir et à respirer.

    3- Choisir les plantes adaptées

    Toutes les plantes ont besoin de lumière, d’eau et d’éléments nutritifs mais de grandes différences existent selon les genres et les stades de croissance. Vous avez pris le temps d’analyser le climat, l’exposition et le type de sol de votre jardin, il vous suffit maintenant de choisir les plantes qui apprécieront ces conditions. Que cela soit dans la littérature ou sur les étiquettes en jardinerie, les besoins de chaque variété sont toujours décrits selon ces 3 caractéristiques.

    4- Accepter et favoriser la biodiversité

    Le jardin est un véritable écosystème. Encourager la biodiversité favorise le développement d’un équilibre entre les espèces. Les auxiliaires biologiques (araignée, coccinelle, chrysope, hérisson, oiseaux…) sont nos alliés contre les nuisibles. Plusieurs solutions sont possibles pour attirer ces auxiliaires, comme la constitution de haies champêtres diversifiées, de massifs d’arbustes, plantes vivaces et mellifères, ou réalisation d'abris.

    5- Adopter des méthodes de lutte préventive

    Varier les plantes cultivées dans l’espace et d’une année sur l’autre permet de rompre le cycle de développement des parasites. Rotation des cultures, compagnonnage, plantes amies et plantes répulsives font partie des techniques préventives efficaces tout comme les protections physiques contre les ravageurs (filet, glue, …).

    6- Bien entretenir son sol et nourrir ses plantes

    La croissance des plantes dépend de la manière dont elles vont pouvoir mobiliser les éléments nutritifs présents dans le sol. Parler de nutrition des plantes, c’est donc parler de la relation entre la plante et le sol. Le sol n’est pas un support de culture inerte. C’est un milieu vivant qu’il faut entretenir. Nourrir son sol c’est nourrir ses plantes.

    7- Mieux arroser

    Un jardin adapté aux conditions naturelles est un jardin économe en eau. Les excès d’eau peuvent favoriser le développement de maladies et être tout autant nocifs à la bonne santé des plantes qu’une sécheresse.

    A la question « qu’est ce qu’une bonne terre »,« celle que vous avez à votre disposition ». Quelque soit la nature de votre terre, il y a toujours des possibilités pour la faire évoluer ou la rendre « productive ».

    Le seul cas vraiment « problématique » est un sol trop sablonneux, car il demandera d’avantage de temps et de patience pour être amélioré.
    Mais globalement, quelque soit le type de sol dont vous vous occupez, le principe de base est le suivant :

    Le sol est nourri en automne, protégé en hiver, réveillé en douceur au printemps et entretenu en été.

    Le but étant d’avoir une terre poreuse (aérée), vivante (présence de la faune du sol) et apte a recevoir et faire croitre en son sein, vos diverses plantations (présences de nutriments adaptés aux différentes variétés).

    6. FAVORISER LA BIODIVERSITE AU POTAGER

    La biodiversité: C’est la diversité des organismes vivants. Le potager est un petit éco système, qu’il faut organiser pour qu’il puisse être le plus indépendant possible de manière naturelle. 
    C’est une autre façon de jardiner, où les plantes se protègent entre elles, améliorent les sols et attirent les insectes auxiliaires.

    Faites de bonnes associations entre légumes et fleurs pour lutter contre les nuisibles :

    Le mélange fleurs/légumes complique l'existence des insectes envahisseurs car les fleurs brouillent leur sens du repérage (odeurs, textures, hauteur des plantes). 

    Mettez des aromatiques dans vos carrés : la sauge, l'armoise , le basilic, la menthe .
    Plantez des œillets d'Inde, des roses, de la tanaisie. 
    La capucine et l'armoise blanche sont de véritables pièges à pucerons.

    Attirer les insectes auxiliaires

    Ce sont des insectes qui luttent contre les insectes nuisibles : syrphes, punaises prédatrices, coccinelles, chrysopes, petites guêpes.
    Ils viendront si vous ouvrez un gîte et une table d’hôte !
    Le fenouil (inflorescence vert pâle) attire de nombreux auxiliaires. 
    Semez entre les légumes aneth, coriandre et cerfeuil, complétés par des légumes que vous laisserez monter en graines, comme le panais, la carotte ou le poireau. 
    L’hiver, gardez des abris avec les tiges sèches non arrachées.

    Favoriser la pollinisation

    Pour fructifier, les légumes ont besoin de l'intervention des pollinisateurs, abeilles, bourdons et tous ceux qui se nourrissent de pollen et de nectar. Donc semez des fleurs !
    Pour ne pas monopoliser trop de place dans vos carrés, vous pouvez les installer en bordures : achillées, anthémis, asters, eupatoire, gaillarde, Helenium, Rudbeckia, sauges, vipérine... 

    Certaines fleurs sont mellifères (Les plantes mellifères produisent des substances récoltées par les insectes butineurs et oiseaux nectarivores (se nourrissent du nectar) pour être transformées en miel.) : belle-de-jour, bourrache, cosmos, souci, sauge , centaurée.

    Protéger les légumes des coups de soleil sans gêner leur croissance

    On peut choisir le cosmos, l'aneth, l'amarante, le tournesol à petites fleurs, la lavatère.

    Autre solution, faire grimper des ipomées sur un treillage.

    Améliorer les sols (engrais vert)

    Moutarde, phacélie, sarrasin sont parmi les plus connus des engrais verts. 

    Soucis et tagètes désinfectent le sol. 
    Onagre et lin décompactent le sol grâce à leurs racines.

    Comment limiter l’impact des plantes adventices au potager ?

    L’élimination optimale des mauvaises herbes demandent un très bon savoir faire avec des interventions régulières et bien ciblées afin d’empêcher une compétitivité trop grande avec la culture. Les plantes adventices les plus jeunes sont plus faciles à détruire, les plus coriaces sont certes les vivaces et les graminées. Parmi les redoutables, les liserons, chiendent, cardamine, gaillet gratteron, véronique et le mouron, capselle, rumex….. Bien utiles dans le cadre de la biodiversité, la mauvaise herbe est la plante qui s’oppose à nos désirs.

    L’intégration de cultures nettoyantes ou buttées dans la rotation, pomme de terre, chou, poireau sont des précédents favorables pour des cultures couvrant peu le sol, à germination lente ou difficiles à biner comme la carotte, navet, panais, oignon, épinard.

    L’engrais vert permet de réduite le stock de semences en stimulant la germination des mauvaises herbes qui sont ensuite étouffées par le couvert végétal.

    La méthode du faux semis doit être la base du désherbage en cultures légumières. Le faux-semis ne modifie pas la composition floristique mais diminue la densité de chacune des espèces d’adventices dans les premiers centimètres du sol.

    Huit à dix jours avant le semis ou la plantation, préparez la parcelle comme pour semer, plombez le sol à l’aide d’un rouleau. Une semaine après, les mauvaises herbes ont germé. Avec deux passages croisés au râteau, vous en serez débarrassé. Dans des sols très sales, cette opération est à renouveler deux à trois fois.

    R. Daloze

     

    La valeur nutritive de notre compost ménager

    Pour certains, le compost ménager est la principale source d'apport de fertilisants pour cultiver des légumes.

    Mais quelle est sa vraie valeur nutritive comparée à un fumier de ferme (cheval ou vache), ou a des engrais minéraux de synthèse ?

    Réponse : Elle est très faible.

    On considère à tort le compost comme un engrais alors que sa fonction principale est toute autre.

    Son rôle est surtout d'apporter de la matière organique dans nos sols.

    C'est peu et beaucoup a la fois.

    C'est peu s'il ne sert pas d'engrais et si on ne connait pas le rôle de la matière organique.

    C'est beaucoup si on sait que le taux de matière organique du sol est le garant de sa fertilité.

    La matière organique est la base de l’humus. L'humus : C'est une éponge qui va retenir et restituer lentement l'humidité et les éléments fertilisants dont les légumes ont besoin.

    Une terre bien pourvue en humus, on dit que c'est une terre humifère.

    Donc fertile.

    Une terre sans humus : du sable par exemple, ne retiendra ni l'eau ni les engrais qui disparaitront rapidement dans les profondeurs du sol et hors de portée des racines .On dit que c'est une terre ingrate, voire stérile.

    Donc infertile.

    Malgré tout, un compost ménager a une petite valeur nutritive. Elle dépend un peu de ce qu'on composte.

    Mais pour un compost bien mené et comprenant :

    - 1/3 de déchets verts (épluchures, fanes, mauvaises herbes, fleurs fanées etc...)

    - 2/3 de déchets bruns (feuilles mortes, cartons, journaux, paille, rameaux secs etc...)

    la valeur moyenne de 1000 kg de compost mûr est d'environ :

    Azote : 3.5 kg, Phosphore 3kg, Potasse 5 kg

    Il s'agit de données moyennes pour un compost courant.

    1000kg de fumier de ferme mûr suffisamment pailleux et composté 9 mois a une valeur de :

    Azote : 8 kg, Phosphore : 5 kg, Potasse : 14 kg

    On constate qu'un fumier de ferme mûr est 2 à 3 fois plus riche qu'un compost.

    Un engrais minéral de synthèse : par exemple un engrais ternaire, contenant à la fois Azote, Phosphore et Potasse comme le bien connu 3 x 17 contient :

    Pour 100kg de produit : 17 kilo d'azote pur, 17 kilo de phosphore pur et 17 kg de potasse pure . C'est énorme. Et pas facile à manier.

    Il s'agit là de données simplifiées exprimées en valeurs moyennes. La réalité est beaucoup plus complexe si on veut vraiment entrer dans les détails. C'est pourquoi on restera au stade des généralités, sans termes savants ni analyses fouillées, dans le souci de rester accessibles a tous.

    Cependant, bien comprendre ce qui précède est une base indispensable avant de perfectionner ses connaissances.

    Ce qu'il faut savoir pour utiliser son compost de façon rationnelle :

    Son rôle de pourvoyeur d'humus ayant déjà été signalé, si on veut aussi tirer partie de sa valeur nutritive, il faut compenser sa faiblesse par des quantités importantes.

    Si 1000 kg de compost mûr apportent : Azote N: 3.5 kg, Phosphore P:3kg, Potasse K: 5 kg

    Pour 1 kg de compost on a : Azote N : 3,5 gr, Phosphore P = 3 gr. Potasse K=5 gr

    Maintenant : Quelle sont les exigences des légumes ?

    Dans les tableaux qui suivent , les besoins en N=Azote P=Phospore K=Potase sont  exprimées en Grammes /M2 et par an

    (Source : Chambre d’Agriculture de Haute Garonne, 2009)

    Légumes peu exigants  
    Besoins nutriments en N P K  
    Ail 12 6 15 environ 3 kg de compost au m2 et par an
    Asperge 6 6 10 environ 1,5 kg de compost au m2 et par an
    Cardons 9 9 15 environ 2 kg de compost au m2 et par an
    Cerfeuil 9 5 13 environ 2 kg de compost au m2 et par an
    Chicorée 8 4 12 environ 2 kg de compost au m2 et par an
    Cornichons 6 5 8 environ 2 kg de compost au m2 et par an
    Fève 4 5 9 environ 1,5 kg de compost au m2 et par an
    Haricot 6 5 12 environ 1,5 kg de compost au m2 et par an
    Laitue 10 6 12 environ 2, 5 kg de compost au m2 et par an
    Mâche 4 2 8 environ 1,5 kg de compost au m2 et par an
    Pois 2 8 12 environ 1 kg de compost au m2 et par an
    Radis 8 5 8 environ 2 kg de compost au m2 et par an

     

    Légumes exigants  
    Besoins nutriments en N P K  
    Betterave rouge 8 10 20 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Carotte 8 8 20 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Chou brocoli à jet 10 10 15 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Chou de Bruxelles 9 8 15 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Chou fleur 5 8 15 environ 2 kg de compost par m2 et par an + potasse
    Choux pommés 13 7 14 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Courgettes 12 7 10 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Echalote 8 8 14 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Epinard 10 4 12 environ 2,5 kg de compost par m2 et par an 
    Fenouil 12 6 12 environ 2,5 kg de compost par m2 et par an 
    Fraisier 12 5 15 environ 2,5 kg de compost par m2 et par an 
    Maïs doux 10 6 10 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Melon 15 10 17 environ 3,5 kg de compost par m2 et par an 
    Navet 6 7 12 environ 1,5 kg de compost par m2 et par an 
    Pastèque 8,5 6,5 13 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Persil 12 10 15 environ 3,5 kg de compost par m2 et par an 
    Poireau 15 6 15 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Poirée 15 10 15 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
    Pomme de terre 6 13 17 environ 2 kg de compost par m2 et par an + potasse
    Salsifis 7 10 20 environ 3 kg de compost par m2 et par an 
             
    Légumes très exigants  
    Besoins nutriments en N P K  
    Artichaut 10 5 20 environ 3 kg de compost par m2 et par an + potasse
    Céleri branche 18 12 20 environ 3 kg de compost par m2 et par an + potasse
    Céleri Rave 15 10 18 environ 4 kg de compost par m2 et par an 
    Concombres 18 13 25 environ 5 kg de compost par m2 et par an 
    Oignon 16 8 20 environ 4 kg de compost par m2 et par an 
    Rhubarbe 15 10 18 environ 4 kg de compost par m2 et par an 
             
     Légumes les plus exigeants  
    Besoins nutriments en N P K  
    Aubergine 18 15 18 environ 4 kg de compost par m2 et par an 
    Poivrons 15 12 20 environ 3 kg de compost par m2 et par an + potasse
    Tomate 20 10 25 environ 6 kg de compost par m2 et par an 

     

    Détail pratique : une brouette de compost, non tassée, contient en moyenne 25 a 30 kg de compost. Soit environ 12 pelletées de 2,5 a 3 kg chacune.

    Les ajouts de potasse peuvent se faire par apport de purin de consoude ou de cendres de bois enfouies en réalisant la plate bande, éventuellement avec du Patent kali ou du sulfate de potasse.

    La masse volumique moyenne d'un compost ménager est de 500kg à 600 kg pour 1m3. On comprend bien que fertiliser ses Solanacées Tomates -Poivrons -Aubergines au moyen de son seul compost requiert des apports importants qui vont en accaparer la plus grande part. Pour des tomates, l'apport de 6 kg au m2 sur une planche de 50 m2 (environ 100 pieds) demande 300 kg de compost, soit un demi-m3 ...Ce qui est beaucoup.

    La même planche fertilisée au fumier de ferme ne demanderait que 100kg de fumier avec un complément d'azote (purin d'ortie, ou corne torréfiée ou sang en poudre)

    Il est clair qu'un certain nombre de jardinier diront que de tout mesurer, même à la louche, ne sert a rien et qu'en mettant son compost au pifomètre pour tous les légumes la récolte est suffisamment importante.

    C'est sans doute manquer de clairvoyance, car si malgré ce qu'on lui apporte, la terre ne trouve pas tous les nutriments qui lui sont demandés par les légumes, elle va puiser dans ses réserves. Et s'appauvrir au fil du temps. Ensuite il est long et difficile de remonter la pente.

    Il est important de savoir hiérarchiser les exigences des légumes et rendre à la terre ce qu'elle a donné. Car personne ne le fera à la place du jardinier. De plus, les cultures potagères sont gourmandes en engrais, d'autant plus qu'elles se succèdent dans une même planche à un rythme soutenu.

    Pour réalimenter la terre, il n'est pas nécessaire d'agir avec une précision mathématique.

    Mais il faut avoir une bonne notion du rapport : engrais donnés/engrais rendus pour éviter de grosses erreurs.

    C'est le but des tableaux précédents.

    Alain Redon

     

    Mon potager

    Un potager, c'est utile et merveilleux. Mais gare à ceux qui se lancent dans l'aventure sans expérience !

    Cela commence par des mauvaises herbes qui envahissent tout. Chardons, pissenlits, prêles, pourpier, liseron, chiendent, racines plongeant à 40, 50 cm ou plus encore, il faut se battre sans relâche pour les arracher et elles reprennent le dessus dès que vous tournez la tête.

    Viennent ensuite la pluie, le vent, le soleil. La pluie transforme votre potager en mare de boue. Le vent apporte les graines des alentours et recouvre vos semis. Le soleil change la terre en brique et forme des mottes incassables si votre terrain est argileux.

    Vous êtes ensuite attaqué par les pigeons qui viennent picorer vos salades dès qu'émergent les feuilles tendres, puis les limaces. Les limaces sont des animaux incroyables. On dit « se reproduire comme des lapins », mais à mon avis, il faudrait dire « se reproduire comme des limaces ».

    Fin avril ou début mai, vous avez besoin d'un grand pot à confiture pour retirer toutes les limaces de vos salades. Vous remplissez le pot, vous rentrez chez vous, vous attendez quelques heures... et vous pouvez recommencer à zéro. C'est la « génération spontanée ».

    Viennent ensuite les pucerons, les chenilles et cochenilles, les larves, les doryphores, puis les lapins, les mulots, enfin les chevreuils et les sangliers si vous habitez en lisière de forêt. Vos choux sont ravagés par des milliers de petits papillons blancs qui nichent dans leur cœur et n'y laissent qu'une bouillie verdâtre. Vos navets et radis ont des centaines de micro trous sur les feuilles, sans même que vous ayez vu apparaître ni disparaître le mystérieux coupable. Tous se font concurrence pour dévorer vos légumes avant même qu'ils n'aient passé le stade de la petite enfance.

    Si vous parvenez malgré tout à les protéger, vous aurez la joie de voir apparaître des bébés tomates, aubergines, poivrons... qui attraperont des traces brunes sur les feuilles, puis sur les fruits. Beaucoup tomberont par terre avant d'avoir mûri, dessécheront sur pied sans que vous ayez pu y faire quoi que ce soit.

    Si malgré tout vous persistez et tenez bon jusqu'au début du mois de juillet, préparez-vous alors... à annuler vos vacances.

    En effet, on oublie souvent qu'un potager familial, c'est sympathique, mais 70 % de la récolte annuelle se fait entre le 1er juillet et le 31 août. Si vous décidez de partir à ce moment là, vous compromettez l'essentiel de vos efforts et vous ne trouverez à votre retour qu'une forêt vierge de plants de tomates transformés en buissons, de courgettes grosses comme des bûches, des haricots verts filandreux, de radis énormes et creux. Le reste de vos légumes aura disparu sous une forêt de mauvaises herbes dont vous peinerez à croire qu'elles aient pu devenir si grandes en si peu de temps, alors que les plantes que vous aviez installées, arrosées, bichonnées, sont restées faméliques ou ont disparu. Tout cela bien sûr si tant est que vous ne viviez pas dans une région chaude où la sécheresse aura tout transformé en paille jaune.

    Mais c'est au moment de la récolte que les choses se compliquent vraiment. Depuis des semaines, des mois, vous guettiez la timide apparition de vos blettes, navets et salades. Voilà qu'ils mûrissent tous d'un coup. À la disette succède un excédent ingérable de légumes dont vous ne savez plus que faire. Vous cherchez bien sûr à en distribuer à vos amis, collègues, vous forcez vos enfants à se resservir à table, vous surgelez, vous déshydratez, vous faites conserves et coulis, rien n'y fait, vous réalisez bientôt avec consternation qu'il va falloir jeter sur votre tas de compost la majeure partie de ces légumes qui vous ont donné tant de mal.

    Refusant d'abdiquer, vous décidez de construire des claies dans votre garage, votre cave, votre véranda pour stocker un maximum. Et vous faites bien, car aussi vite les excédents étaient-ils apparus que voici la récolte qui se termine. Il n'y a maintenant plus rien à récolter sur vos plates-bandes devenues stériles.

    Mais malheureusement, voici que les légumes que vous aviez entreposés pour l'hiver ramollissent, se fripent, des moisissures apparaissent, et bientôt des champignons. Nous ne sommes pourtant qu'au mois d'octobre ! Une nouvelle fois, il vous faut convoquer des sacs poubelles pour évacuer vers la déchetterie les restes de votre trésor.

    Et c'est alors qu'un pénible sentiment de trahison vous envahit...

    De passage au supermarché, vous ne voyez plus du même œil ces légumes calibrés, brillants, impassibles, qu'il suffit d'empoigner et de mettre dans son caddie pour les avoir un peu plus

    tard dans son assiette. « C'est pas du jeu ; de toute façon, ils sortent d'une serre, de camions, frigorifiques et sont bourrés de produits chimiques », marmonnez-vous. Mais au fond de votre conscience, vous ne pouvez faire taire cette petite voix qui vous dit que, tout de même, serre ou pas, produits chimiques ou pas, camions frigorifiques ou pas, les types qui parviennent à produire des légumes pareils sont quand même drôlement forts...

    Nous sommes au mois de novembre et cela fait des semaines maintenant que vous avez mangé vos derniers légumes. Mais ceux du supermarché sont toujours là, insolents, dans leur cagette. L'hiver avance et ils réapparaissent chaque jour comme par enchantement, toujours les mêmes, il n'y a que le prix qui change un peu ! Vous vous demandez par quel miracle, au magasin, les salades ne flétrissent pas. Comment les carottes sont-elle si propres, si lisses, si cylindriques, alors que les vôtres étaient courtes, poilues, énormes, biscornues, à tel point que plus personne chez vous n'acceptait la corvée de les laver, les éplucher et surtout les manger alors qu'il restait toujours un peu de terre et de petits cailloux coincés dans les fentes.

    Quant aux éternels paquets de trois poivrons rouge-jaune-vert sous cellophane, vous réalisez que cela tient du prodige que des ingénieurs agronomes, quelque part, on ne sait où d'ailleurs, réussissent ainsi à en produire avec la régularité d'un métronome, toujours de la même taille, du même goût, et sans jamais la moindre tache ni la moindre irrégularité, du 1er janvier au 31 décembre.

    La voie de la permaculture agroécologique : Je vous rassure, ces vicissitudes ne sont pas une fatalité. Si vous faites la guerre aux mauvaises herbes et aux animaux, ils se vengent, c'est normal.

    Bien souvent, on imagine que jardiner bio consiste simplement à éviter les engrais chimiques, les désherbants et pesticides.

    En réalité, le simple fait de retourner la terre à l'automne, mettre des engrais naturels, semer en ligne, faire des planches, désherber, arroser même, et arracher les plants au moment de la récolte vous condamne à vous battre sans cesse contre la nature qui essayera de reprendre ses droits — généralement avec succès. Jusqu'au moment où vous abdiquez pour utiliser, à l'encontre de tous vos grands principes, « un peu » de granules bleues anti-limaces par-ci, un peu de Round up par-là.

    Il faut comprendre qu'il n'y a pas de « mauvaises » herbes, pas d'insectes « nuisibles », les uns comme les autres ont leur utilité dans le jardin. Tout se passera bien si vous favorisez la biodiversité : animaux et plantes s'équilibreront, chaque espèce nourrissant, fécondant les autres. Vos rendements s'accroîtront. Légumes et fruits seront plus savoureux. Les maladies reculeront. Vous régénérerez la terre au lieu de la détruire.

    Vous n'aurez pratiquement plus qu'à observer votre jardin s'épanouir sous vos yeux émerveillés et à récolter, et ce d'autant plus que votre jardin produira toute l'année.

    Il ne faut surtout pas retourner la terre car vous enfouissez les insectes de la surface qui ont besoin d'air, et vous exposez à l'air les bactéries qui n'en ont pas besoin (anaérobies). Résultat : toute la vie de votre terre est perturbée, tout meurt ! De même, il faut laisser un maximum de racines dans la terre pour créer des voies d'irrigation.

    Il faut poser un épais paillage (de paille, de copeaux ou de Bois Raméal Fragmenté, BRF) qui servira à la fois à la protéger, à retenir l'eau, et à la nourrir en se décomposant.

    Ce sont les premières bases de la « permaculture agroécologique ».

    Mais il s'agit d'une démarche très, impliquante, de long terme, qui vous conduira à trouver votre propre voie selon votre terre, votre climat, vos goûts et vos contraintes.

    En ce qui me concerne, j'ai décidé de créer une zone expérimentale de permaculture dans mon jardin. J'y installe des buttes faites en superposant des couches de matière carbonée, de matière azotée, avec dessus une épaisse couche de terreau puis 20 cm de paillage. Je ne désherbe plus, au contraire, j'accueille les bras ouvert la consoude, le chiendent, et même la prêle et le liseron, mes ennemis d'autrefois.

    Le jardinage est une addiction : Il m'est arrivé de ne plus avoir de potager. J'ai toujours très mal vécu de ne plus pouvoir contrôler (un minimum) ce que j'allais manger, et surtout de manger des légumes insipides.

    Car, tous les jardiniers le savent : quelle que soit leur forme, leur taille, les vers que l'on y trouve... les légumes du potager ont toujours une saveur et une texture incomparables. C'est vrai pour les tomates, les épinards, les salades... mais c'est vrai aussi pour les pommes de terre, les betteraves rouges, les choux et les navets, des légumes injustement méprisés par ceux qui n'y connaissent rien.

    Les légumes que vous faites pousser dans votre jardin n'ont rien à voir avec ce que vous pouvez trouver dans le commerce. La différence n'est pas importante : elle est énorme. Vous vous apercevez que vous ne saviez plus ce qu'était le goût et l'odeur de la carotte, la première fois que vous récoltez les vôtres. Et c'est pareil pour tous les autres légumes. Alors même si la récolte est parfois incertaine, jamais on n'éprouve de regrets.

    Il y a aussi les bons nutriments, les vitamines. Il y a le jardin des plantes médicinales, les simples. Il y a les pommes acides, râpeuses, mais tellement succulentes, au parfum si subtil... Il y a tant de choses. Jamais, vous ne me ferez abandonner mon potager.

    Jean-Marc Dupuis

    Quelques idées pour rendre un potager attrayant.

    Nos ancêtres choisissaient de préférence des marais pour établir les cultures de légumes. Ils avaient constaté la grande quantité d'eau que nécessite le développement des légumes. Ces premiers jardins servaient davantage à l'enchantement qu'a la production.

    Nos jardiniers recherchaient des terrains Irais permettant un maintient d'une humidité en période d'été sans toutefois être gorgés d'eau pendant les périodes hivernales. La plupart de nos jardins sont formés de terre qui ont été améliorées au fil des générations par des apports de matières organiques d'où leur couleur noirâtre. Les légumes, sont, en effet, parmi les plantes en général, celles où l'on trouve la plus forte proportion d'eau. Cette quantité atteint en moyenne 80 à 90 pour cent de leurs poids.

    L'installation d'un potager dans laie terre lourde est loin de rencontrer toutes les conditions optimales pour Jardiner. C'est souvent le cas lors des implantations dans un lotissement. Si le jardin ornemental y trouve sa place, la culture de légumes est rendue fastidieuse. Une terre collante engendre un travail du sol difficile.

    D'où parfois l'intérêt d'aménager des potagers en carrés. Il est vrai aussi qu'un même sol ne convient pas à tous les légumes. Les semis printaniers sont privilégiés en terre plus légère se réchauffant plus facilement et d'une grande perméabilité.

    La mise en valeur du milieu est indispensable. Cultivez les endroits abrités. Les murs établis des côtés nord et ouest rendent les plus grands services. C'est en effet de ces deux côtés que nous recevons les vents les plus fréquents, les plus froids ou les plus humides.

    Accentuer l'influence favorable des haies basse de charmes, hêtres ou autres espèces à feuilles caduques. Ces haies facilitent la circulation de l'air et limitent l'influence des gelées.

    La question de l'arrosage devient primordiale. L'apport d'eau dépend des conditions climatiques (période sèche, période pluvieuse), de la nature du sol et des végétaux. La récupération des eaux de pluie est unie réponse pour limiter la facture d'eau. Le paillage tout particulièrement en été limite les arrosages.

    Aménagez votre potager avec du matériel de forçage.

    La côtière est une petite parcelle adossée à un mur au sud (sud est, sud ouest et légèrement surélevée et inclinée de 10 à 15 cm par mètre, côté soleil. Cette surface est utilisée pour les premiers semis.

    La couche est un cadre en bois ou plaques' de béton enterrée et recouverte de châssis vitré ou de matière plastique. Ces petites constructions sont aménagées' avec leurs versant orienté vers l'exposition au soleil .Leur taille sera variable en tenant compte aussi du confort de travail. L'aérage des couches doit être pratiqué de manière judicieuse. Actuellement des films de forçage sont commercialisés et qui déposés sur la culture offrent beaucoup d'avantages.

    Il convient au mieux de gérer l'espace. Il n'est pas raisonnable de vouloir cultiver plusieurs années de suite au même endroit les mêmes plantes. Celles-ci épuiserait tout particulièrement le sol en éléments et ceci sur une profondeur constante, au détriment de la génération suivante sans parler de risques croissants de propagation des maladies et insectes. Les légumes vivaces dérogent à cette règle'.

    On alterne ainsi les légumes feuilles, racines et bulbes et légumineuses.

    Les jardins en carrés, une nouvelle génération de potager ?

    On jardine dans des carrés surélevés, de 1,2m de côté, divisés en cases de 30 cm de côté. Des bordures larges, en bois, renforcées par 4 tasseaux, hauteur d'environ 25-30 cm déposées à ras du sol maintiennent la terre. Des bordures plus' hautes assurent un certain confort de travail. Pour maintenir la visibilité des cases, dans un premier temps des cordelettes .s.ont tendues de part et d'autres des côtés. On obtient ainsi 16 emplacements par parcelle, sur 1,5m² de surface environ. Il est possible d'adapter la surface des cases et l'an en obtient ainsi 4 de 40 cm x 60 cm ou 9 de 40 cm x 40 cm.

    La motivation première de pratiquer cette méthode c'est le plaisir de jardiner et de cultiver quelques légumes dans un espace réduit. Peu importe que le sol soit de qualité médiocre, les cultures sont réalisées dans un mélange de terre et de matières organiques. Les règles de la bonne pratique horticole doivent être respectées, rotation des cultures et cultures associées. Les emplacements au nord salit à éviter comme les endroits trop humides.

    Optez pour une fertilisation naturelle en compostant les déchets du potager. Ce compost est mélangé à la couche superficielle du sol selon les besoins des légumes. Cultivez des engrais verts. De telles pratiques engendrent une diversité bactérienne et améliore la porosité du sol. Certains des' ces organismes bactériens en symbiose avec la plante, renforcent sa protection en s'associant aux racines.

    Il est nécessaire devenir en aides aux auxiliaires naturels. Ménagez une parcelle en jachère au potager. La jachère permet- au sol de se fertiliser naturellement. Divers mélanges de graines sont commercialisés avec leurs particularités soit pour attirer les papillons, les oiseaux ou les insectes pollinisateurs. Moins connue que l'association légumes-fleurs, il y a l'association légumes-légumes. La famille la plus réputée est celle des alliacées, ail, oignon, échalote, ciboulette, dont l'ode, a tendance à éloigner de nombreux parasites. La famille des ombellifères est très appréciée des insectes butineurs.

    Depuis des décennies, des chercheurs tentent de comprendre la communication des plantes .Pour certains scientifiques. Les plantes seraient susceptibles de communiquer entre elles soit par les racines soit par leurs .feuilles en s'envoyant des micromolécules ou en dégageant des odeurs qu'une congénère pourrait percevoir par les racines ou les feuilles.

    D'autres estiment que les plantes percevraient l'odeur d'une autre plante attaquée par des insectes ou une bactérie et que l'instinct de survie la fera développer instinctivement des éléments de défense. Il n'y a donc pas de réponse définitive. Privilégions toutefois les plantes aromatiques qui méritent un endroit privilégié au potager dénommé le carré des senteurs.

    Pour lutter contre les parasites n'oublions pas les filets anti-insectes, les remèdes à base extraits végétaux et les produits utilisés en culture biologique.

    R.DALOZE technicien horticole