Cercle horticole

Mise à jour : 16/01/2016 12:30:21

 

Table des matières     Info    Trucs et astuces

 

 

 

Taille facile ( 26 - 10 - 15 )

Vos rosiers en pleine santé pour le printemps ( 26 - 10 - 15 )

Potager d'hiver ( 26 - 10 - 15 )

Belle jardinières ( 26 - 10 - 15 )

Prêt pour l’hiver ( 26 - 10 - 15 )

Savez-vous planter les bulbes ( 26 - 10 - 15 )

Guêpe et frelon ( 13 - 09 - 15 )

 

Taille facile

A la plantation et après….

Les interventions au jardin à l'automne permettront de jouir de floraisons et frondaisons dès le retour des beaux jours. Voici notre dossier conseil.

Pour que votre jardin devienne un concentré de vie, inspirez-vous autant que possible de la nature. Voyez comme elle se régénère, combien elle a horreur du vide et comment chaque sujet trouve idéalement sa place en parfaite symbiose avec ses voisins et voisines.

Profitez des belles journées pour préparer les trous de plantations. Et surtout, ne taillez tien de ce qui est susceptible de fleurir au printemps. Ce serait une saison de perdue demandez conseil au pépiniériste professionnel ; on apprend chaque jour au jardin.

Les plants en mottes ou à racines nues (moins chers, mais à mettre en place dans un mois seulement) que vous allez planter cet automne, ne donneront satisfaction que si vous vous posez les bonnes questions. Le sujet est-il adapté à l'emplacement que je lui réserve (situation, espace, sol, luminosité, floraison, fructificalion ...) ? Sa rusticité est-elle confirmée pour le climat de ma région, l'exposition au vent ? Est-il indigène, vivace,... ? Avec de nombreuses racines et radicelles ? Si c'est le cas, faites-vous plaisir en évitant de planter trop serré. Idéal pour faire filer sa haie certes, mais le mieux est de planter un peu plus espacé pour un développement maximum. Assurez aussi la ramification latérale, en pratiquant une taille régulière à bon escient.

Pour les sujets isolés n'oubliez pas que certains arbustes perdent leurs feuilles, tandis que d'autres sont persistants ou offrent un feuillage marcescent, comme le hêtre, le charme, le châtaignier... On évitera l'unifonnité, en pensant que les couleras naturelles dans les tons verts, jaunes, marron, cuivrés, argentés voire bleutés qu'offre la nature, se transforment aussi en joyeux feux dorés à l'automne. Enfin, buissons, arbres ou arbustes, en plus d'être esthétiques à l'œil, offrent aussi refuge et nourriture aux oiseaux, insectes et petits mammifères.

Quatre tailles indispensables

Haies bien profilées

Si le temps reste clément, on peut toujours couper sa haie d'ifs, thuyas, cyprès, berberis, troène ou autres persistants. Hormis les périodes de gel, on peut tailler toute l'année. Pour les haies fleuries, attendez la fin de la prochaine floraison avant d'opérer ; photinias et lauriers seront plutôt taillés au printemps, après tout risque de gelées. Ne touchez pas aux arbustes à baies qui attireront les oiseaux cet hiver. Pour l'esthétique et surtout pour maintenir une densité de bas en haut, maintenez la base plus large que la cime. Cela permet d'apporter de la lumière à l'ensemble de la haie. Enfin, lorsque vous passez d'une haie à l'autre, désinfectez votre outil.

Robuste l'arbuste

Pour le rajeunissement d'un sujet défraîchi ou son recépage (saule, cornouiller; seringat, physocarpe, sureau,...), on pratique après la chute des feuilles. Tenez compte du risque de gélivure pour les espèces peu rustiques. Les branches et tiges mortes, malades, brisées ou endommagées seront supprimées sans attendre. Les gourmands et rejets également ; ces derniers peuvent être supprimés en tout temps.

On attendra le début printemps pour tailler les arbustes fleurissant sur le bois de l'année ; essentiellement à floraison estivale (hydrangéa, potentille, spirée,...). Et la fin du printemps pour jouer du sécateur parmi les forsythias, lilas et seringats.

Coriaces vivaces

Certains préfèrent laisser leurs plantes vivaces desséchées telles qu'elles, tout l'hiver durant. Le sol sera ainsi moins exposé au gel et au lessivage. Certaines plantes gardent en effet un aspect décoratif, d'autres protégeront les insectes. Mais de nombreux jardiniers préfèrent faire place nette. On ne touche toutefois pas aux vivaces à feuillage persistant, comme les heuchères ! Tout au plus, on enlève leurs feuilles et tiges mortes ou malades en même temps que vous ratisserez les feuilles. Pour les autres (monardes, phlox, iris,...), si le gel a déjà fait son effet, vous pouvez les rabattre à 5 cm du sol. Exception faite toutefois pour les vivaces semi-ligneuses (pivoine, thym, sauge, lavande,...) ; les graminées seront rabattues après l'hiver.

Feuillus non touffus

Enlevez les branches poussant sur le premier tiers du tronc, jamais davantage. À maturité, les arbres à grand déploiement devraient être dénudés sur une hauteur minimale de 2 m. N'enlevez pas plus de 20 % de la ramure d'un arbre chaque année. Préférez l'élimination de branches de faible diamètre, à ras du tronc pour une bonne cicatrisation. Ne coupez jamais sa flèche terminale sans raison majeure, car vous risquez d'affaiblir sa structure et détruire son port naturel. Durant les 5 premières années, la taille de formation permet d'éliminer les branches concurrentes, mal orientées, ainsi que l'éventuelle double flèche de l'axe central en conservant celle qui a la meilleure orientation.

Dominique Wauthy

 

Vos rosiers en pleine santé pour le printemps

Vous faites des cauchemars à l'idée de perdre vos rosiers durant l'hiver avec le froid et les grosses gelées ? Rassurez-vous. La solution ne tient qu'à un pétale.

En Belgique, heureusement, les catastrophes hivernales concernant les rosiers n'arrivent que très rarement. En effet, beaucoup de rosiers sont des arbustes rustiques, supportant de très basses températures allant parfois jusqu'à -15°. Mais, comme on (lit chez nous, mieux vaut prévenir que guérir.

La première recommandation s'adresserait ainsi aux amateurs du sécateur : évitez de tailler vos rosiers en automne ou, tout au plus, effectuez une taille légère (notamment des branches mortes). Vous ressortirez votre sécateur au printemps suivant. Employez- vous plutôt à ramasser les feuilles mortes aux pieds de vos rosiers. « Ces feuilles peuvent contenir (les éléments pathogènes qui se réveilleraient dès les premiers beaux jours », explique Philippe Brassine, de la pépinière FilRoses à Orp-le-Grand.

Du compost tout autour

Novembre est le moment pour épandre du compost autour de vos arbustes. Mais pour cela, évitez scrupuleusement que ce dernier n'entre en contact avec leurs branches sous peine de les brûler.

« Ensuite, une étape essentielle pour la sauvegarde de vos rosiers réside dans la protection du point de greffe », insiste Philippe Brassine. L’idée est de butter (amasser de la terre sur au moins 15 cm) et/ ou (le pailler les pieds de vos rosiers. De la paille, des coques de cacao, de châtaignier ou une couche de broyai de feuillus devraient faire l'affaire pour une protection tout à fait suffisante.

Le cas des rosiers-tiges

Pour les rosiers-tiges, disposant d'un point de greffe aérien, ne comptez pas sur le buttage. Très exposés aux froids, leurs points de greffe nécessiteront une autre protection. Emballez ceux-ci d'un matériau isolant comme, du papier journal et/ou emballez les parties aériennes dans un voile d'hivernage. Cette précaution devrait permettre à vos rosiers de passer un hiver tranquille.

Quatre plantes fragiles à surveiller

Lauriers-roses en pot

Le laurier-rose est une plante méditerranéenne frileuse. Il est avant tout utile de préparer votre laurier. Pensez donc à décompacter la terre du pot à l'aide d'une griffe. Ajoutez ensuite de la paille ou des feuilles mortes. Vous habitez en appartement et votre plante réside généralement sur votre balcon ? Pensez à la rentrer et à la placer dans la pièce la plus éclairée et la moins chauffée. Si cela vous est impossible, rapprochez le pot du laurier d'un mur pour le couper des vents. Retirez la soucoupe et continuez à arroser votre laurier tous les 10 jours. Au plus froid de l'hiver (températures négatives), stoppez l'arrosage et entourez la partie aérienne de plusieurs couches de voile d'hivernage.

Les bananiers

Les bananiers résistent principalement au gel grâce à leurs racines. Mais en dessous de -2°C, les feuilles et troncs meurent. Si vous désirez obtenir des bananiers de bonne taille, pensez à les protéger. Pour les bananiers plantés à l'extérieur, enlevez d'abord toutes les feuilles de la plante pour ne conserver que le tronc. Autour de ce dernier, placez ensuite une clôture que vous bourrerez de paille ou de feuilles mortes. Appliquez un voile de forçage par-dessus pour laisser respirer la paille et construisez un petit toit au-dessus de la plante. L'efficacité de cette protection dépendra bien évidemment de la rudesse de l'hiver. Si celui-ci en vient à se renforcer, il y a de grandes chances que le cœur de la plante meure quand même.

Les fuchsias

Dès que les premières gelées apparaissent, généralement dès novembre, il est préférable de rentrer vos fuchsias en pot comme ceux en terre. Pour ces derniers, arrachez les pieds avec une fourche-bêche en faisant attention de ne pas sectionner les racines. Réduisez les extrémités des plus grosses branches ainsi que les racines (quelques centimètres) avec un sécateur. Choisissez un pot en accord avec la taille des racines que vous remplissez de terre de jardin et de terreau de feuilles. Plantez-y le fuchsia et arrosez légèrement. Vous pouvez placer votre plante dans une pièce dont la température n'excède pas 5°C et ne descend pas en dessous de 0°C. Il n'y a plus qu'à attendre le retour des beaux jours (mars) sans arroser.

Olivier en pot

L'olivier en pot s'en sort généralement bien face aux gelées de notre temps belge, à condition que celles-ci ne soient pas trop fortes et ne se prolongent pas. Si le mercure de votre thermomètre entame une descente en dessous de -5° C, pensez à recouvrir votre plante d'un voile d'hivernage. Une autre idée serait d'entourer le pot d'une couverture pour préserver les racines du froid extérieur. En cas de fortes gelées, n’hésitez pas à rentrer votre plante dans une pièce lumineuse et aux températures supérieures à 0° C. Veillez cependant à ce que votre olivier évite l’humidité, qui est un ennemi plus meurtrier que le froid pour cette espèce.

 

BASTIEN CRANINX

 

Potager d'hiver

Est-ce qu'on peut laisser les légumes en place ou est-ce qu'il faut les récolter et les stocker ? On ne traite pas les carottes et les salades de la même façon.

Si vous avez planté des légumes d’hiver, vous devez étaler les récoltes pour pouvoir les manger pendant toute la saison froide.

Carottes, panais, céleris-raves : les variétés d'automne ou de conservation se récoltent de septembre à décembre, environ 180 jours après le semis. Installer le légume-racine clans le tambour d'une machine à laver, avec un couvercle, enterré dans le jardin in ou placé clans une cave sèche. Idéalement, il faut plusieurs silos, pour ne pas mélanger les légumes différents. Ce système permet de les protéger du gel et des campagnols. Couvrir de sable, de feuilles ou de paille. Les légumes lestent plus croquants que dans un frigo.

Les poireaux d'hiver peuvent rester en place durant de longs mois. Vous pouvez les récolter au fur et à mesure de vos besoins. Pour ne pas vous faire surprendre par les gelées hâtives, vous pouvez conserver les poireaux clans une motte de terre, dans un seau.

Les choux : lorsque les gelées risquent d'endommager la pomme des choux, arrachez-les en vous aidant d'une fourche pour enlever également une partie des racines. Ne les coupez pas, cela permet de conserver les choux un peu plus longtemps. Pour les garder quelques semaines, rentrez-les dans un local frais et aéré, à l'abri du gel, comme une cave ou un garage. Surveillez-les régulièrement et éliminez immédiatement tous ceux qui commencent à présenter des signes de pourriture.

ANNE SANDRONT

 

Belle jardinières

Pensées, skimmias, bruyères... Au-delà du choix des plantes qui orneront votre jardinière en automne, quelques conseils d'entretien s'imposent... pour être au top au printemps !

Le géranium, c'est l'élément phare de nos jardinières. Pourtant, il n'est pas toujours évident de le conserver d'année en année. Loin des conseils en tous genres glanés sur internet, quelques bons réflexes suffisent amplement pour assurer sa floraison au printemps suivant. « Le plus important pour le moment, c'est de rentrer ses géraniums avant les gelées, arrime Frédéric Droeven, responsable d'une pépinière à Louveigné, en région liégeoise. Il faut ensuite réduire la niasse de la plante, de façon à garder quatre à cinq .feuilles saines. » En termes techniques, cette seule étape garantit la survie de vos fleurs.

Entretien à long terme

Le principal défi dans la conservation des géraniums se résume, finalement, en une formule : ne délaissez pas vos plantes en automne ! Pour ce faire, choisissez d'abord tin end mit suffisamment lumineux et frais, à l'abri des courants d'air, pour les entreposer. « Le garage est un lieu adéquat, mais s'il v a une fenêtre qui laisse passer un peu de lumière, c'est préférable », souligne Michel Nizet, gérant d'une pépinière à Herstal. Et de poursuivre : « L'idéal, c'est évidemment d'avoir une véranda. Dans ce cas-là, il n'est pas nécessaire de retailler ses géraniums, puisqu'ils’ fleurissent pendant tout l'hiver. »

Ensuite, il vous faudra simplement arroser vos plantes de manière épisodique, environ une fois par mois. Il s'agira enfin de remettre vos géraniums en terre froide entre la fin du mois de mars et le début du mois «avril, pour les ressortir aux alentours du 10 mai. Il ne vous reste alors plus qu'à profiter de vos jardinières !

Bruyère

Colorée et résistante, la bruyère embellira votre jardinière durant toute l'année. Outre son feuillage lumineux, cette plante s'avère très intéressante en raison de sa longue floraison (de trois à quatre mois en hiver). Mais attention, la bruyère se décline en différentes variétés. Pour l'hiver, privilégiez la famille des Érica.

Skimmia

Originaire d'Asie, le skimmia vous séduira par sa fructification hivernale. Cet arbuste au feuillage persistant possède des baies de couleur rouge, qui lui confèrent un aspect décoratif indéniable. Facile d'entretien, il vous suffira de l'arroser une fois toutes les trois semaines pour profiter de ses teintes colorées, pendant plusieurs mois. Un bémol ? En comparaison des bruyères et des pensées, par exemple, le skimmia s'avère relativement coûteux.

Carex

Les carex (ou laîches) sont tendance en ce moment. Ces graminées au feuillage persistant sont appréciées pour leurs gammes de couleurs assez éclectiques. Pour obtenir une belle jardinière - et ce conseil vaut tant pour les carex que pour les autres plantes hivernales -n'hésitez pas à privilégier la densité de plantation ! Puisque vos plantes ne poussent plus durant l'hiver, il est essentiel de multiplier les sujets, pour avoir un rendu du plus bel effet !

CÉLINE DEMELENNE

 

Prêt pour l’hiver

Nettoyer, balayer, astiquer... Vos derniers travaux de jardinage sont terminés ? Il vous reste encore quelques menus mais importants détails à régler.

C’est l'heure du grand ménage... Avant que votre jardin ne s'endorme pour l'hiver, voici une petite liste des dernières tâches à y accomplir.

- Nettoyez et rangez vos outils dans un endroit sec et à l'abri du gel. Accrochez-les idéalement têtes vers le haut pour évacuer l’humidité et parties tranchantes vers le mur

- Retirez les feuilles mortes des gouttières pour assurer le bon écoulement des eaux.

- Rentrez vos pots en terre cuite pour éviter qu'ils ne se fendent sous l'action du gel. Une bonne idée ? Vous pouvez aussi les envelopper de papier bulle.

- Récurez votre barbecue.

- Rentrez ou bâchez votre mobilier de jardin. Pour éviter la condensation et la formation de moisissures, préférez une housse adaptée qui dispose d'un système d'aération.

Pas très amusant ? Peut-être, niais c'est le prix à payer pour avoir le plaisir (l'aborder le printemps avec du matériel immédiatement opérationnel !

Nettoyer vos outils

Frottez-les avec une brosse à chiendent, grattez la rouille à la paille de fer et pensez à désinfecter les lames de vos outils de coupe avec de l'alcool à 90°. Graissez ensuite les parties métalliques à l'aide d'une huile de protection spécifique et nourrissez les manches en bois à l'huile de lin.

Vidanger votre tondeuse

Au fil des semaines, l'essence va se dégrader ; des dépôts vont se former et risquent alors d'obstruer le système d'alimentation. Pour que votre tondeuse démarre au quart de tour lors de la première tonte, il est donc très important de vider son réservoir à la fin de la saison d'utilisation.

Protégez vos arrivées d'eau

Pour éviter que l'eau présente dans les canalisations ne gèle en hiver et ne fasse éclater les conduites, débranchez toujours votre tuyau d'arrosage du robinet extérieur, fermez la vanne d'alimentation et purgez-le. Si besoin, vous pouvez aussi le recouvrir d'une isolation étanche à l'eau.

KARELL ROBERT

 

Savez-vous planter les bulbes

Pour un jardin gai et coloré dès le retour des beaux jours, c'est maintenant qu'il faut planter les bulbes à floraison printanière. Petit mode d'emploi...

Comment choisir vos bulbes ?

Les bulbes printaniers se plantent entre début septembre et fin novembre. Pour un effet visuel réussi ? N'hésitez pas à esquisser au préalable un plan de votre jardin. Vous pourrez ainsi jouer sur les volumes, les couleurs, l'échelonnement des floraisons... « Si vous devez différer la plantation de vos bulbes après l'achat, conservez-les dans un endroit sec et bien aéré », indique Marie-Jeanne Cornette, gérante de la pépinière Cornette à liai-Mn, dans le Hainaut.

Où les planter ?

Bonne nouvelle : si les bulbes de printemps préfèrent un sol léger et bien drainé, ils se révèlent tout terrain ! Plantez-les à l'envi dans vos pelouses, massifs de fleurs, jardins de rocaille, en bordure de haie ou encore en pot sur votre terrasse... Quant à l'exposition, elle sera évidemment fonction de chaque espèce. Mais s'il faut généraliser, la plupart des bulbes préfèrent un emplacement ensoleillé, voire mi-ombragé. Bon à savoir : les bulbes à floraison précoce pourront même être plantés sous un arbre ou en sous-bois puisqu'ils se développent avant que les bourgeons n'éclosent et peuvent ainsi profiter de la lumière disponible.

À quelle distance ?

Tout dépend évidemment de l'espèce et de l'effet escompté. Laissez au moins 5 cm entre les petits bulbes (crocus, perce-neige, muscari...), 10 à 15 cm entre les moyens (tulipe, narcisse, jacinthe...) et 20 cm ou plus entre les gros (fritillaire, ail géant...). Petit conseil : pour de belles taches de couleur, plantez par groupe d'au moins 10 bulbes d'une même variété.

Quelle technique ?

Pour la plantation, rien de plus simple ! Il suffit d'enterrer le bulbe à une profondeur égale à deux ou trois fois sa hauteur (côté pointu vers le haut). « Pour assurer une bonne reprise, déposez une poignée de terreau dans le trou avant de le combler. »

L'astuce du jardinier

Si la plupart (les bulbes vont refleurir au printemps suivant, la qualité de leur floraison finira néanmoins par diminuer an fil (les ans. La bonne idée ? Optez pour des bulbes (lits naturalisables qui. année après année, se propagent naturellement jusqu'à former de magnifiques tapis colorés. Au choix : perce-neige, narcisses, scilles, niusearis, chionodoxas...

Cinq bulbes incontournables

Les alliums

L'ail d'ornement se fait de plus en plus tendance dans les jardins. Il en existe de nombreuses variétés aux tailles et coloris différents. Parmi les plus connus : l'allium Purple Sensation, qui balance ses élégantes boules mauves au bout de longues tiges. Facile à cultiver et particulièrement décoratif !

Les muscaris

Le muscari armeniacum est l'espèce la plus couramment cultivée dans nos jardins. Plante de petite taille (maximum 20 cm de haut), elle se caractérise par de petites clochettes bleues réunies en grappes. Parfaite dans vos plates-bandes, naturalisée dans une prairie ou au pied d'une haie de feuillus !

Les perce-neige

Comme leur nom l'indique, ces fleurs sont parmi les premières à fleurir. N'hésitez donc pas à les planter dans la pelouse ; leur feuillage aura en effet le temps de faner avant la première tonte. Pour un effet sauvage et naturel ? Jetez les bulbes à la volée et enterrez-les à leur point de chute.

Les fritillaires

Envie d'apporter une touche d'originalité à votre jardin ? Optez pour la fritillaire impériale, l'une des espèces les plus originales du genre. Sa palette de coloris est vive, sa floraison toujours spectaculaire. Pouvant atteindre jusqu'à 1,5 mètre de haut, elle fera merveille en fond de massif.

Les tulipes

La tulipe, qui se décline en une variété incroyable de formes et de couleurs, est sans aucun doute la reine des fleurs à bulbes ! Si vous souhaitez une espèce rustique et plus résistante, qui fleurira encore et encore pendant des années, préférez les tulipes dites botaniques aux variétés horticoles.

 

KARELL ROBERT

 

Guêpe et frelon

Un insecte venu de Chine observé pour la première fois en Belgique

Une sorte de guêpe à galles, appelée le cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus), a été observée pour la première fois en Belgique le mois dernier, à Bree dans le Limbourg, indique l’institut flamand de recherche sur l’agriculture et la pêche (ILVO). La présence de l’animal est une mauvaise nouvelle pour les châtaigniers de la région.

L’insecte vient de Chine, et opère depuis plusieurs années une sorte de conquête de l’Europe. A la suite de la reproduction et du développement des larves, des excroissances appelées galles se forment sur la plante. Les châtaigniers infestés sont bien mois vigoureux et connaissent également une chute de jusqu’à -70% de leur production de fruits.

Selon l’institut ILVO, garder la population de cet insecte sous contrôle est très difficile voire impossible.

Les galles, dures et allant du vert au rouge pâle, protègent en effet les larves de tout traitement chimique. L’insecte est considéré à l’échelle mondiale comme un des pires ennemis du châtaignier.

 

Une plante tueuse de frelons asiatiques découverte à Nantes : Sarracenia purpurea

Des plantes carnivores capables d’attirer et de tuer en quantité des frelons asiatiques ? C’est ce qu’a mis au jour le Jardin des plantes de Nantes (ouest de la France), une découverte qui intéresse les scientifiques à la recherche d’une arme de destruction massive de cet insecte, fléau des apiculteurs.

En ouvrant au hasard l’une des feuilles au capuchon pourpre de la plante carnivore Sarracenia, Romaric Perrocheau, directeur du Jardin des plantes, s’exclame : « Là, c’est du frelon asiatique ! Il est vraiment bien gros, légèrement orangé. La plante, on voit qu’elle n’arrive pas à digérer l’aile. »

Attiré par le nectar et les phéromones situés sur la lèvre de la plante, le frelon à pattes jaunes a plongé dans le long tube de la feuille, puis a « perdu pied et glissé dans le toboggan, et est resté piégé au fond où il a été mangé par des sucs digestifs », explique M. Perrocheau.

Si ces plantes carnivores sont installées depuis 2010 dans une tourbière d’environ 30 m2 du Jardin des plantes, ce n’est qu’à l’automne dernier qu’un jardinier botaniste, Christian Besson, s’est rendu compte que les frelons asiatiques étaient attirés par les sarracénies, en les trouvant « assez facilement dans les urnes » (les feuilles) au cours de visites au public.

« Piège sélectif »

Etonné de cette découverte, Romaric Perrocheau décide d’étudier avec un entomologiste du Muséum d’histoire naturelle le contenu de 200 urnes. Chacune contient « en moyenne trois frelons asiatiques et trois mouches, mais jamais aucune guêpe, aucune abeille, aucun frelon européen », affirme le directeur du Jardin des plantes.

Ces plantes carnivores, originaires d’Amérique du Nord et qui n’ont donc « jamais vu de frelons avant », ont « inventé un piège très sélectif », se réjouit-il. Mais « on est loin d’éradiquer les frelons asiatiques », chaque sarracénie contenant « dix à quinze urnes et pouvant attirer jusqu’à 50 insectes. Or, dans un nid de frelons, c’est 4 000 individus », souligne M. Perrocheau.

« La découverte est intéressante, mais on ne sait pas pour l’instant si c’est une découverte majeure ou mineure », tempère aussi Eric Darrouzet, enseignant-chercheur à l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI) de l’université de Tours, qui coordonne depuis 2011 des projets de recherche sur le frelon asiatique.

Recherche de molécule pour concocter un appât

Contacté par le Jardin des plantes, le biologiste et son équipe sont « en train d’examiner les molécules libérées dans l’atmosphère par la plante pour voir quelles odeurs attirent le frelon

( ... ). Capturer ces molécules et les identifier au niveau chimique n’est pas un travail simple et peut prendre une semaine ou un an », indique-t-il.

M. Darrouzet « espère » trouver dans la plante « une super molécule attractive » qui pourra être utilisée comme « appât » pour le prototype inédit de piège 100 % sélectif qu’il teste actuellement à Tours et qui devrait être commercialisé dès 2016.

La combinaison des deux pourrait à l’avenir être « un système de lutte très efficace contre le frelon asiatique », se risque Eric Darrouzet. Observé pour la première fois en 2004 dans le Lot-et-Garonne, le Vespa velutina nigrithorax, originaire de la région de Shanghaï (Chine), a colonisé depuis plus de 70 % du territoire national, et a essaimé aussi « dans le nord du Portugal, en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Belgique », observe le chercheur. Aucun moyen d’éradication n’a encore été trouvé contre cette espèce invasive, qui attaque tous les autres insectes, les ruches, mais aussi l’homme.