Cercle horticole

Mise à jour : 04/08/2015 15:45:20

 

Table des matières     Info    Trucs et astuces

 

 

Le Carpocapse des prunes ( 04 - 08 - 15 )

AIDE AU CHOIX DE VARIETES DE POIRES ( 04 - 08 - 15 )

Laitue : quelles variétés choisir ? ( 08 - 06 -15 )

Le poireau ( 14 - 05 - 15 )

Initiation à l’élevage de la caille du Japon ( 14 - 05 - 15 )

 

Le Carpocapse des prunes

Grapholita funebrana

 

Petite espèce, dont la larve vit dans les prunes, et peut provoquer des dégâts dans les vergers ; vole en juin et juillet.

Destruction= Pyrèthre dés l’apparition sur les pièges à phéromones.

AIDE AU CHOIX DE VARIETES DE POIRES

« CLASSIQUES » MULTIPLIEES

PAR LES PEPINIERISTES

Variétés : ( ) = Pays d’origine et date d’obtention ;

Période de consommation : période moyenne de cueillette et de consommation après conservation en bonne cave ; 01, 02, ... 12 = janvier, février,... décembre ; d = début, m = mi, f = fin.

Groupe de floraison : 1 = très précoce,.. 4 = moyenne saison ;..., 7 = très tardif.

Qualité du pollen : détermine la qualité de la variété en tant que pollinisateur ; + = très bon pollinisateur, - = mauvais pollinisateur;

Auto-fertilité partielle : AF = variétés parthénocarpiques qui produisent des fruits sans être nécessairement fécondés.

Sensibilité de la variété à la tavelure sur fruits et feuilles sans traitement fongicide: + = en moyenne, faible sensibilité, peut être cultivée sans aucun traitement; ± = sensibilité moyenne, variété qui pourrait nécessiter quelques traitements fongicides (2 à 3) ou idéalement à planter contre un mur au sud ou sud/est ; - = très forte sensibilité : incultivable en plein vent sans de nombreux traitements fongicides (4 et plus), à réserver en espalier contre un mur au sud ou sud/est ; (1) variétés dont la sensibilité à la tavelure est variable suivant les endroits.

Sensibilité de la variété à la tavelure sur bois : idem mais la tavelure sur les branches provoque les dégâts les plus importants qui entraînent le dessèchement et la mort de nombreuses branches (légende, voir tavelure sur fruits et feuilles).

Adaptation à la basse tige (compatibilité avec le cognassier) et à la haute tige : OUI = très bonne ; ± OUI = faible sur cognassier ou semi-incompatible (l’idéal serait de les greffer avec un intermédiaire de greffe); ± NON = incompatible avec le cognassier, demande absolument une variété entregreffe (ex. ‘Beurré Hardy’) ; ± NON = incompatible avec le cognassier, ne pousse que sur franc et SPG Pyrus.

Qualité : ++ = excellent, +/++ = très bon, + = bon, ± = moyen, - = médiocre.

Bilan global : appréciation générale de la variété pour la culture d'amateur sans traitement fongicide.

Explications succinctes sur la fécondation des arbres fruitiers et le choix de pollinisateurs : en règle générale les variétés d'arbres fruitiers n'ont pas la capacité de se féconder avec leur propre pollen, en général, pour les variétés qui fleurissent en moyenne saison (groupe 4 ) il n’est pas nécessaire de choisie de pollinisateur, pour les variétés à floraison précoce et tardive, il faut obligatoirement planter deux variétés distinctes, du même groupe de floraison ou d’un groupe mitoyen et dont l'une au moins a un bon pollen.

Remarques :

– Certaines variétés sont dites 'Auto-fertiles', en poires ces variétés sont le plus souvent « parthénocarpiques », elles peuvent être plantées seules car elles produisent des fruits sans être fécondées ; elles peuvent aussi servir de fécondateur pour les autres variétés classées dans les groupes de floraison similaires.

– Dans le cas des variétés appartenant aux groupes de floraison 3, 4 ou 5 (qui sont les groupes de floraison les plus courants) et si vous habitez dans un endroit parsemé de poiriers situés dans un rayon de moins de 100 m, il y a de très grandes chances que votre arbre pourra se faire féconder. Pour les variétés dont la floraison est soit très précoce (Groupes 1 et 2), soit très tardive (Groupes 6 et 7), il est vivement conseillé de planter une variété pollinisatrice spécifique.

- Les variétés « RGF » (Ressources Génétiques Fruitières) ou « CRRG » sont des anciennes variétés sélectionnées par le CRA-W (Gembloux) et/ou par le CRRG (Villeneuve d’Ascq) spécialement pour leur faible sensibilité aux maladies.

Exemples pratiques de choix de pollinisateurs :

(1) Vous désirez planter la variété 'Saint-Mathieu’ appartenant au groupe de floraison '5'. Pour le choix du pollinisateur, vous pourrez évidemment prendre des variétés qui ont un bon pollen et qui appartiennent au groupe de floraison ‘5’ (ex. 'Joséphine de Malines' ou ‘Beurré Chaboceau’), mais vous pouvez aussi prendre des variétés appartenant au groupe de floraison qui précède (ex. 'Seigneur Esperen' ; groupe ‘4’) ou éventuellement celles qui appartiennent au groupe qui le suit (ex. ‘Jules d’Airoles’, groupe ‘6’) ; (2) Dans le cas particuliers où vous voulez planter la variété 'Doyenné Boussoch', situé dans le groupe '3' mais qui a un mauvais pollen (mauvais pollinisateur), vous devriez idéalement planter deux autres variétés qui ont obligatoirement un bon pollen et qui sont situées dans les groupes de floraison '2', '3' ou '4' (ex. 'Beurré Lebrun' et 'Nec Plus Meuris') qui pourront, à la fois féconder la 'Doyenné Boussoch' et se féconder entre elles.

Marc LATEUR, septembre 2013.

 

Laitue : quelles variétés choisir ?

Variétés de laitues à feuilles tendres

Laitues : variétés de printemps et d'été

Pour les premiers semis,

La «Gotte jaune d’or», qui forme de petites pommes vert jaune.

La laitue «Reine de Mai» aux feuilles marquées de rouge sont tout indiquées. Elles tolèrent bien le froid et pomment rapidement.

«Appia» ou «Novappia» aux pommes volumineuses vert blond.

«Elsa» et «Kendo» verte et rouge sont aussi des laitues de printemps à la végétation rapide.


Pour les cultures d»été, semez des variétés résistantes à la chaleur :

«Grosse blonde paresseuse» aux feuilles vert jaune.

«Du Bon jardinier» teintée de rouge.

«Justine» aux feuilles lisses vert moyen.

«Augusta» aux feuilles brillantes.

«Kagraner Sommer» aux feuilles gaufrées.

«Kinemontepas» résistent aussi très bien à la chaleur et à la montaison.

«Merveille des quatre saisons» aux feuilles fortement teintées de rouge.

«Nadine» à feuilles vertes qui sont des variétés polyvalentes qui peuvent se semer d»avril à août.

Laitues «Gotte jaune d’or» et «Merveille des 4 saisons»

Laitues d'automne et d'hiver

Pour les récoltes d»automne, de septembre à novembre :

« Aurelia».

«Verpia» ou «Trocadero» dont la pomme ferme est lavée de rouge.

Pour l»hiver, semez en août ou septembre des variétés telles que :

«Val d’orge» aux grosses pommes vert blond.

«Passion blonde» aux pommes serrées vertes et rouges.

«Merveille d»hiver» à la pomme allongée.

«Brune d»hiver» aux feuilles teintées de brun rouge ou d»hiver.

«De Trémont» aux feuilles veinées de rouge. Elles se récoltent en avril-mai avant les laitues de printemps.

Laitues d’hiver

Batavias croquantes

La batavia «Dorée de printemps» au feuillage blond.

La batavia «Gloire du Dauphiné» sont parfaites pour une culture précoce.

«Rouge Grenobloise» aux feuilles intensément colorées de rouge.

«Blonde de Paris» (laitue de type Iceberg) conviennent pour les semis de printemps plus tardifs.

Pour récolter en été :

La batavia «de Pierre Bénite» au feuillage vert clair

«Beaujolaise» aux grandes feuilles vert intense.

«Frisée de Beauregard» («Reine des glaces») aux feuilles découpées très croquantes.

«Salvina» aux grosses pommes vert clair marginées de rouge.

«Rossia» est une batavia à pomme marquée de rouge lente à monter qui peut se cultiver indifféremment en été et en automne.

Des obtentions récentes aux feuilles plus ou moins marquées de rouge sont également recommandées pour la culture estivale :

«Carmen», «Kamikaze» et «Canasta» aux feuilles épaisses vertes et rouges. Ces trois variétés sont très lentes à monter à graines

Laitue - Batavia «Nevada»

Laitues grasses et romaines en région chaude

Toutes les laitues grasses et les laitues romaines sont très résistantes à la chaleur et conviennent pour les climats secs.

Les romaines :

«Ballon» donne de grosses pommes au feuillage cloqué vert bond.

«Romea», qui peut être employée en culture hâtée.

«Verte maraîchère» ont des pommes vertes assez serrées.

Le chicon des Charentes se distingue par ses feuilles vertes bordées de rouge.

Les laitues grasses :

«Sucrine» aux feuilles épaisses vert foncé qui forme une pomme serrée.

«Tropica» à la très grosse pomme ou «Rougette de Montpellier» aux feuilles rouge foncé.

Laitue romaine rouge

Laitues à couper savoureuses et productives

«Les feuilles de chêne blonde et brune» sont très tendres mais montent assez rapidement à graines.

Pour les cultures d'été:

«Lollo Rossa» aux feuilles rouges finement frisées ou «Salad Bowl». Elles donnent plusieurs récoltes de feuilles découpées vertes ou rouges.

 

 

 

LE POIREAU

 

Généralités

Plante bisannuelle de la famille des Liliacées comme ail, oignon, échalote, ciboule, ciboulette …

Mais se cultive comme un légume-feuille.

Donc !!! lors des rotations

Anecdote : on dit que Néron était porrophage pour se donner de la voix

Légume riche en vit A, B1 et C. Contient aussi de nombreux minéraux (Phosphore, potassium, Calcium, Magnésium, ……) pouvoir germinatif faible (60%) et de faible durée (2 ans). La germination prend 2 à 3 semaines.

Il faut +/- 30 à 45 semaines entre la plantation et la récolte. Et +/- 6 à 10 semaines entre le semis et la plantation.

Exigences au niveau Sol

Sol léger, humide mais non détrempé. Avec un ensoleillement suffisant. pH entre 6.5 et 7.

Le sol doit avoir été bien fumé avant une culture précédente.

Engrais : 4 kg Patent Kali + 2 kg Phosphate Gafsa par are.

Accidents culturaux

Jamais de fumage récent : risque de légumes fibreux.

Si trop riche en Azote (fumier) : mauvaise résistance aux gelées (car tissus gorgés de sève).

Pas dans un sol récemment remué : donc, après une récolte de pdt, laisser le sol se reposer 3 à 4 semaines. Idéal : après une culture de pois ou haricots.

Associations

Favorables : céleri, tomates, mâche

Défavorables : bette (poirée)

Semis

En janvier-février, sur couche chaude (13°). A partir de mars, en pleine terre (8°).

Température de germination : 7°.

Si culture sans repiquage, lignes espacées de 20 cm ; éclaircir à 10 quand les plants ont 6 semaines

Si culture avec repiquage, éclaircir à 6 semaines à /+- 1cm.

NB : semis 01, repiquage 03/04 07 ; semis 02, repiquage 05 ; semis 03, repiquage 07/08.

Pour des poireaux-baguette : semis 15/08, éclaircir en 10 à 7 cm, récolte avril.

Repiquage

Idéalement par temps pluvieux.

  • arracher les plants quand ils ont la taille d’un fin crayon et laisser ressuyer 1 à 2 jours. Ne pas choisir les plants les + gros.
  • habiller (couper le chevelu radiculaire à 2cm du plateau et rabattre le feuillage). Eventuellement laisser sécher qq jours ou praliner (ça peut réduire les attaques de mouche). Couper le chevelu est nécessaire car la base du poireau est un plateau radiculaire qui n’émet que des radicelles qui meurent à l’arrachage. De ce fait, il faut également réduire la surface des feuilles en les coupant.
  • repiquer à 10/15 x 25 dans des trous profonds de 15. Borner et mettre, éventuellement, un peu de cendre de bois (Barbecue) dans le trou de bornage. Puis arroser, si possible, avec des algues vertes (odeur éloigne la teigne et la mouche)

NB : on peut aussi repiquer en tranchées profondes de 15 cm et espacées de 75 cm (entre-culture : laitues).

Soins culturaux

  • arroser régulièrement ou biner.
  • pour accroître les fûts, on peut butter ou entourer d’un manchon cartonné à +/- 25 semaines. ! ! ! si on butte avec de la terre, elle ne doit pas être trop humide ni « à blocs ».
  • en hiver, si prévision de gelées importantes, pailler pour pouvoir récolter
  • en fin de saison, mettre en jauge (ça retarde la mise à fleur)

Insectes

Teigne

Petit papillon brun tacheté de blanc. Pond des œufs au pied des plants en mai-juin et en juillet-août ® chenilles qui perforent les feuilles et descendent dans le fût.

  • En prévention :
    • laisser sécher qq jours après avoir raccourci les racines
    • pas de purin d’orties qui attire
    • filet anti-insectes
    • piège à phéromones
    • cultiver en intercalaire des carottes et/ou des céleris
    • arroser avec du purin de prêle (queue de ratte) : 200 g de prêle sèche infusé dans 10 L pendant 24 h. Puis fermenté pendant 10 jours. Diluer à 5% d’ortie
  • En remède :
    • Couper les pointes et mettre une pointe d’eau de Javel
    • Eau chaude à 40-50 °C
    • Macération de feuilles de rhubarbe : 500g/3L pendant 24h
    • Utiliser un insecticide naturel (Pyrèthre) ou Bacillus thuringensis. Ou utiliser de l’eau de javel. En cas d’attaque, couper les feuilles atteintes et mettre une goutte d’eau de javel.

Mouche de l’oignon (moins fréquente).

Petite mouche gris-jaune, de mi-avril à fin mai. Pond sur le sol ou sur le feuillage → larves (vers) qui creusent des galeries → les feuilles jaunissent jusqu’à disparition de la plante. Il y a aussi nymphose permettant une 2ème génération en juillet-août.

  • En prévention :
    • éviter le fumier frais,
    • dépresser ou nettoyer le soir,
    • semis intercalaire de carotte
    • filet anti-insectes
    • poudrer du lithothamme (algues marines calcaires finement broyées)
    • infusion de lavande : 1kg/10 L, diluer à 10%.
  • En cas d’atteinte : brûler les plants.

Thrips

Petits insectes (1mm) se développant par temps chaud. Piqûres sur feuilles. Dégâts peu importants.

  • En prévention : Arroser le feuillage
  • En curatif : infusion de gousses d’ail (100g haché dans 1 L d’eau frémissante, refroidir, filtrer, pulvériser)

Mouche Mineuse

Vient de l’Est de l’Europe. Mouche grisâtre et jaune. La femelle pond sur les feuilles externes (aussi ciboulette) les asticots jaunes (6mm) creusent dans le fût et se transforme en pupe brune. 2 générations par an.

  • en prévention : voile anti-insectes (maille de 0.8 mm)
  • en curatif : arracher et brûler ou mettre au congélateur

Nématode

Fût rabougri et déformé. Dû à un manque de rotation

Remède : arracher, brûler, attendre » 8 ans

Maladies

Rares si on pratique la rotation

Pourriture blanche

Champignon qui attaque le pied. Ce dernier tombe en lambeaux. Favorisé par un été doux et humide.

  • En prévention : pas de fumier frais, rotation sur 4 ou 5 ans, !!! ail, oignon, …
  • En cas d’attaque, arracher. Attendre 8 ans

Pointes blanches (oïdium)

Feuilles deviennent parcheminées : pulvériser Soufre

Rouille

Si hiver trop doux. Taches jaune-rouille sur le feuillage qui dessèche. Favorisée par un manque de Potasse et un excès de fumier (ou d’azote).

  • En prévention : décoction de prêle ou bouillie bordelaise

Alternariose

Taches blanches en forme de losange sur les feuilles.

Décoction de prêle à 20% ou Bouillie bordelaise

Carences

Un feuillage violacé peut être du au mildiou ou à une carence en phosphate

Variété

Été (S février-mars, R : mai): electra, malabar, elbeuf

Automne (S mars-avril, R : juin-juil): elbeuf, malabar, genevilliers, carentan

Hiver (S avril-mai, R juin-juil): de Liège, bleu de Solaize, géant d’hiver

Baguettes (S août, R : sept-oct): de Liège, bleu de Solaize

Feuillage vert foncé-bleu : meilleure résistance au froid. A noter qu’une pulvérisation d’algues vertes renforce la résistance au gel.

Pour avoir de gros fûts (Æ 10 cm ! ! !)

Semis à 13° en janvier en terreau léger

Repiquer en bacs quand les plants sont hauts de 5 cm.

Mettre en pleine terre en avril dans une terre très bien reposée.

Ph. Wasterlain

Initiation à l’élevage de la caille du Japon

Coturnix corturnix japonica

La domestication de la caille aurait été initiée simultanément en Chine, Corée et Japon dans les années 1300.

La maîtrise de son exploitation a dès lors connu des avancées au fil du temps.

Notamment au Japon, il a été noté vers 1590 un intérêt pour la caille comme animal de distraction (chant du mâle) et de plus en plus pour l’alimentation.

L’élevage de la caille aurait commencé vers 1910 au Japon.

C’est dans les années 50 que la caille domestique a été introduite en Europe d’où peu à peu elle a gagné d’autres régions du monde.

On estime probablement que c’est très timidement dans les années 80 que les cailles domestiques on fait leur apparition en Afrique subsaharienne.

Ce serait des missionnaires chrétiens qui de manière très discrète ont importé des petits groupes de cailles.

La caille du Japon, Coturnix japonica , est une espèce d’oiseau de la famille des phasianidés.

C’est l’espèce dont, sont issues les cailles utilisées dans les élevages de volailles domestiques.

Cet élevage s’appelle la coturniculteure ne pas confondre cette espèce d’origine asiatique avec Coturnix coturnix, la caille des blés. (Plus petite)

Elle diffère de la caille sauvage de nos régions par de nombreux caractères (poids, fécondité..) ; la forme sauvage ayant des performances beaucoup plus faibles.

Rapidité du développement embryonnaire, précocité des mâles et des femelles, brièveté du temps de génération, prolificité,…sont autant de caractéristiques qui ont fait de la caille un animal d’élevage réputé.

En Belgique, les élevages sont, pour la plupart, artisanaux et visent à soigner la qualité de leurs produits. Ceux-ci seront dès lors destinés à la restauration de qualité ainsi qu’aux particuliers à la recherche de produit régionaux.

Les œufs sont souvent dégustés en « Zakouski » mais ils sont aussi recherchés pour leur rôle positif dans le traitement de certaines allergies, asthme, toux spasmodique, d’hypertension artérielle, du diabète, de faiblesse sexuelle…ou que votre bulletin médical affiche fièrement un RAS (rien à signaler), l’œuf de caille est un aliment utile pour votre santé. Vous ne perdez rien. Il faut essayer !

En fait la caille est encore un produit encore mal connu à la fois des consommateurs et des éleveurs belges.

Description morphologique

La caille domestique (du japon) est un petit oiseau pesant 170g environ chez la femelle et 160 g environ chez le mâle, ramassé sur lui-même et aux formes arrondies.

A l’état adulte, les deux sexes se différencient aisément :

-mâle : - plumage du cou uniforme, de couleur marron-rouge ;

- présence dans la région du cloaque d’une excroissance rosée dépourvue de plumes ;

- tempérament belliqueux ;

- chant puissant, grave et long.

-femelle :- plumage du cou gris-beige, tacheté en noir ;

- cloaque allongé transversalement ;

- tempérament calme et docile.

La taille est sa capacité de pondre font d’elle la volaille parfaite pour l’élevage de rapport.

Elle peut pondre 250 à 300 œufs par an. (Si les conditions adéquates sont maintenues tout au long de l’année.)

Pour éviter que la caille stoppe sa ponte, il faut que la température reste au dessus de 15° C et le temps quotidien de lumière doit être de 12 h au minimum.

Il existe différente coloris : sauvage, isabelle, brune, blanche … etc.

Les cailles nichent au sol. Elles creusent de petites dépressions sous des touffes d’herbe ou des buissons.

Si la volière est assez vaste et qu’elle offre assez de protection visuelle et de position de retrait, un mâle peut être gardé avec plusieurs femelles (3-4)

Comme les femelles défendent un territoire pendant la parade, le mâle doit également pouvoir se protéger de leurs attaques. En règle générale, ils dorment sur le sol.

Dans la nature, elles se nourrissent de plantes, de semences, d’insectes et de graines de toutes sortes.

En captivité, nous leur offrons une pâtée (farine) ordinaire pour insectivores, de l’aliment pour faisans et des compléments variés (légumes, fruits).

Comme ils décollent vers le plafond, au moindre bruit, lors d’un changement de volière, et qu’ils peuvent se blesser, il est judicieux d’équiper cette partie de la volière d’un filet souple, à mailles étroites.

Elevage en captivité.

Deux types d’élevage sont possibles :

-l’élevage au sol (volière) ;

-l’élevage en batterie (cage).

La ponte

. Plusieurs facteurs influencent la ponte :

-la lumière : 16 à 18h/jour ;

- la température : 22 à 24°C.

Les écarts trop brusques ainsi qu’une température inférieure à 15°C sont dangereux, car ils provoquent une mue et l’arrêt de la ponte ;

-l’environnement : le calme est requis.

La caille se caractérise par sa précocité et sa prolificité.

Elle commence en moyenne à pondre son premier œuf à l’âge de 6 semaines.

La ponte dure 8 à 12 mois.

Le taux de ponte est pour la première année d’environ 80%.

Le nombre d’œufs de la première année se situe pour chaque caille entre 270 et 300 œufs.

La ponte peut durer pendant un an à ce rythme, mais les performances s’affaiblissent pour certaines à partir d’un an ; un renouvellement des reproducteurs est conseillé tous les ans.

Le plancher des batteries est légèrement incliné pour permettre aux œufs de rouler dans une gouttière de ramassage.

Les dimensions de ces batteries varient en fonction du nombre d’animaux par cage.

Une proportion d’un mâle par 3 femelles donne de bons résultats.

Les groupes trop grands augmentent les risques de bagarre dans les cages, ce qui engendre une diminution dans la ponte.

Plusieurs facteurs influencent la ponte :

-la lumière : 16 à 18h/jour ;

- la température : 22 à 24°C.

Les écarts trop brusques ainsi qu’une température inférieure à 15°C sont dangereux, car ils provoquent une mue et l’arrêt de la ponte ;

-l’environnement : le calme est requis.

Le ramassage des œufs, le nettoyage du matériel et du local doivent se faire le matin afin qu’il règne dans les bâtiments le plus grand calme en fin d’après- midi, période pendant laquelle les cailles pondent.

Il faut savoir que la caille ne pond pas si elle se sent observée.

Les œufs sont ramassés dans un panier ou dans un plateau alvéolé.

C’est à ce moment que l’éleveur note la production des différentes cages.

Les œufs destinés à l’incubation sont ensuite triés selon les critères de grosseur, forme, couleur et sont stockés au maximum une semaine à une température n’excédant pas 10- 15°C.

Les œufs sont retournés une fois par jour au minimum.

Il est très important de manipuler les œufs avec précaution afin de ne pas provoquer des micro-fêlures.

L’incubation

Les œufs sont placés, pointe vers le bas, dans l’incubateur dont il existe plusieurs types :

-avec ventilation centrale ou latérale ;

- à retournement automatique ou manuel ;

- avec ou sans éclosion.

Durant l’incubation, la température sera de 37,5°C à 38°C, l’humidité relative de 50 à 60%, la ventilation et retournement obligatoire.

L’incubation dure 16 jours. Le 14ème jour, les œufs sont placés dans les tiroirs d’éclosion ou dans un éclosoir.

La température y sera relevée à 38° - 39°C et l’humidité passera de 70 à 80 %.

La ventilation doit être réglée efficacement, une fois les cailletaux éclos, afin de sécher rapidement leur duvet.

L’éclosion se fait le 16ème jour, mais il est préférable de ne sortir les cailleteaux que le 17ème jour.

La durée de l’incubation peut varier en fonction de la durée du stockage des œufs avant la mise en incubation.

Le cailleteaux est jaune et noir et pèse 5 à 10 grs.

Le démarrage et l’engraissement des cailleteaux.

Les cailleteaux sont placés en batterie chaude.

Dès la naissance, ils sont très vifs et trouvent rapidement leur nourriture.

La croissance des cailleteaux est très rapide ; à 3 semaines, l’emplument est terminé et permet de différencier les sexes.

La lumière est maintenue 24 heures/24 et la température, de 40°C les premiers jours, diminue progressivement pour atteindre en fin de 3ème semaine 25°C.

Les cailleteaux pèsent alors entre 90 et 95 grs.

Ils sont placés dans des batteries froides d’engraissement.

Jusqu’à la fin de l’engraissement, la lumière est maintenue 24 heures /24 et la température est de 22°C à 24°C.

La transition du régime « élevage » au régime « engraissement «  se fait progressivement en 2 -3 jours.

L’aliment doit se présenter sous forme de farine grossière ou miettes.

Il faut choisir des mangeoires à bords retournés vers l’intérieur pour éviter le gaspillage.

L’aliment est distribué plusieurs fois par jour afin d’exciter l’appétit des cailleteaux et d’éviter le gaspillage.

A 45 jours, le cailleteau pèse entre 135 et 165 gr vif.

L’abattage est effectué à 6 ou 7 semaines selon l’élevage.

L’achat des reproducteurs

L’acquisition des reproducteurs doit se faire directement chez un bon éleveur, plutôt que chez un marchand

N’achetez des oiseaux d’élevage que chez un ou deux éleveurs amateurs réputés pour leur sérieux, et limitez votre choix .Il est bon de savoir qu’il est préférable d’acheter un seul couple de bonne qualité que plusieurs paires de niveau médiocre.

Accordez une grande importance aux qualités phénotypique (volume, aspect et couleur.)

Un bon départ est très souvent déterminant pour la suite d’un élevage.

Odette Bienfait