Mise à jour : 16/01/2015 05:30:38 |
Quelques variétés de saule intéressantes ( 25 - 01 - 14 )
Arbousier et Argousier : ne pas confondre ( 17 - 01 - 14 )
Les amélanchiers ( 15 - 01 - 14 )
L’érable de Cappadoce ( 12 - 01 - 14 )
Le romarin (l’encensier) ( 12 - 01 - 14 )
Quand le chou de Bruxelles se fait frisé ( 12 - 01 - 14 )
Dans nos jardins nous pouvons trouver les Saules sous-différentes formes. De l'arbre au sous-arbrisseau en passant par les arbustes, ils peuvent être intéressants pour :
- leur port.
- leurs fleurs en chatons.
- leur feuillage caduc, souvent fin et léger, parfois aux reflets argentés.
- l'écorce colorée de leurs jeunes rameaux.
Très rustiques, les Saules sont essentiellement héliophiles. Certains comme le Salix purpurea et le Salix caprea acceptent un léger ombrage. Peu exigeants quant à la qualité du sol, ils craignent l'excès de sécheresse et préfèrent en général les sols légers frais ou humides.
Voici une brève description des espèces et variétés les plus fréquentes.
Salix sepulcralis « Chrysocoma » (saule pleureur)
C'est probablement son port caractéristique qui explique son succès. De croissance très rapide, il peut atteindre facilement 20 à 25 m de haut et 15 m de large. Ses jeunes rameaux dorés sont souples et peuvent retomber jusqu'au sol. Ses feuilles fines lancéolées donnent à cet arbre un aspect léger. Il est à noter .que peu de jardins sont aptes à accueillir cet arbre de grandes dimensions, il est à réserver aux très grandes propriétés.
Salix erythroflexuosa
Hybride entre le Salix sepuicratis 'Chrysocoma' et le Salix matsuciana 'Tortuosa'. C'est un arbre à port étalé aux jeunes rameaux torsadés orange cuivré retombants, très décoratifs en hiver. Il peut atteindre des dimensions de 5 m de haut sur 5 m de large. Les feuilles sont bouclées lancéolées. Au printemps, on verra apparaître des chatons jeunes pâles de 3 à 4 cm de long. Il est à utiliser en massifs visibles en hiver.
Salix caprea « kilmarnock »
Greffé sur tige, le saule marsault pleureur est un petit arbre élégant aux rameaux retombants sur le sol, A la fin de l’hiver, il s'illumine de très nombreux chatons mâles aux belles étamines jaunes. En fonction de la hauteur de la greffe, il atteindra 1,5 rn à 2 m de haut pour un maximum de 2 m de large. H est à utiliser comme plante de position.
Salix purpurea « Nana »
Arbuste à port arrondi, aux jeunes rameaux rouges érigés, il porte un feuillage gris-vert, fin et léger. Au printemps avant l'arrivée des feuilles, de nombreux chatons viendront l'illuminer. Il atteindra les dimensions raisonnables de 1,5 rn de haut et de large, il supporte facilement une taille sévère et en fait donc un arbuste intéressant à placer à l'avant-plan des massifs ou dans les massifs bas. Il est facile d'associer son feuillage fin aux graminées.
Salix integra « Hakuro nishiki »
Arbuste aux feuilles étroites lancéolées, panachées de blanc et rosées au printemps. On le trouve sous plusieurs formes : en buisson ou greffé sur tige de diverses hauteurs. Le 'Saule Crevette' a connu un grand succès dans les années 90 à début 2000. Souvent trop utilisé dans les jardins, on s'en servira comme plante de position si greffé sur tige, ou en massifs si Cultivé en buisson.
On considèrera qu'il atteindra facilement les dimensions de 2 m sur 2 m bien que l'on puisse fréquemment observer des sujets plus importants. Une taille raisonnée permettra de lui donner des proportions adaptées.
Salix udensis « Sekka »
Arbuste vigoureux et de forme arrondie, il possède plusieurs intérêts ornementaux. Son feuillage est léger et fin, ses chatons argentés sont nombreux au printemps et il est intéressant aussi pour ses nombreux rameaux fasciés. Il est originaire du Japon, il peut y atteindre de grandes dimensions. Chez nous on considérera qu'il atteindra 2,5 m de haut et de large. Dimensions que l’on maintiendra par la taille.
Jean Benoit Ducarme
Arbousier et Argousier : ne pas confondre
Ces deux arbustes fruitiers ne différent que d'une seule consonne dans leur dénomination française, ce qui amène parfois une confusion. Et pourtant, comme nous allons le voir, tout les sépare : leur identité botanique, leur origine, leur physiologie, leur mode de culture et leur fructification. Mais tous deux seront appréciés dans un jardin de petits fruits. Il suffira de leur trouver un emplacement approprié à leurs exigences et ils vous remercieront par une production fruitière qui sort quelque peu de l'ordinaire.
L’Argousier
Hippophae rhamnoïdes (famille des Eléagnacées), encore appelé "faux-nerprun" est une plante spontanée sur notre littoral. Il y colonise les zones en dépression dans les dunes. On les rencontre aussi sur les sols alluvionnaires des rivières montagnardes d'Europe jusqu'à une altitude de 1800 à 2000m. Son nom vient du grec Hippos = cheval et Phaes = brillant parce que la consommation de son feuillage donnerait à la robe des chevaux un aspect brillant. C'est un arbuste épineux de 2 à 3(4) mètres de haut, d'aspect argenté dû à la pilosité des feuilles et des jeunes pousses. Les feuilles sont caduques, lancéolées, étroites, de 2 à 8cm de long. L'argousier est une plante dioïque, ce qui signifie que certains pieds portent uniquement des fleurs mâles : chatons vert-jaunâtre apparaissant en avril-mai avant les feuilles. D'autres pieds portent uniquement des fleurs femelles puis en septembre des grappes de petits fruits ovoïdes charnus de 6 à 8mm de long, de teinte jaune-orange, à goût acidulé, contenant une graine.
La chair est riche en provitamine A, en acides et en sucres ainsi qu'en calcium et en magnésium. La popularité des argouses résulte de leur teneur élevée en vitamine C : celle-ci varie de 150 à 1330 mg/100g selon les types. En effet, les botanistes distinguent plusieurs sous-espèces, selon les zones géographiques, dont la teneur en vitamine C diffère fortement. Elle est de 150 à 300 mg/100g chez les argousiers des littoraux et de 400 à 1330 mg/100g chez les types des montagnes. On les transforme en jus, en sirop, en marmelade, en sorbet, en liqueur...
La récolte se fait dès que les fruits sont mûrs. L'abondance des épines oblige à porter des gants.
Les argouses présentent aussi des indications médicinales ou cosmétiques (dentifrice, rouge à lèvres,...). Les rameaux, les feuilles et les racines produisent un colorant jaune. Le bois est très dur. Il convient pour fabriquer des pièces tournées ou polies. Il produit un bon charbon de bois.
L'argousier peut se multiplier par semis de graines stratifiées dès leur récolte et végétativement par séparation de drageons en fin d'hiver ou par greffage sur Shepherdia. Il est également possible de le bouturer en juin-juillet, en conteneurs. Sur des plantes produites par semis, la détermination du sexe ne peut se faire qu'après deux ou trois ans lorsque les premières fleurs apparaissent.
La plantation doit se faire avec précaution en raison de la grande fragilité des racines. Il faut transplanter avec une motte importante, de préférence en fin d'hiver. Chaque arbuste demande 3 à 4 m2 d'espace utile. La présence d'un plant mâle à côté du ou des plant(s) femelle(s) est indispensable à la fructification. Celle-ci commence vers la troisième année.
L'argousier s'adapte à tous les types de sols, même salins, pourvu qu'ils soient suffisamment humides. Il est utilisé pour la fixation d'alluvions ou de terres meubles et pour constituer des haies défensives. Il est un excellent refuge pour les oiseaux et les fleurs sont mellifères. L'effet décoratif des argousiers femelles se prolonge pendant tout l'hiver puisque les fruits persistent longtemps sur la ramure. A ce moment, ils ne sont plus comestibles à cause de leur goût rance : l'huile contenue dans la chair et les graines rancit rapidement. De plus, la teneur en vitamine C a fortement diminué. L'argousier est cultivé pour la production de fruits en Europe centrale et orientale.
Des sélections à fruits plus gros et/ou à rameaux non épineux y ont été diffusées
Variétés russes non épineuses :
CHUJSKAJA (à gros fruits sucrés),
NOVOSTALTAJA, SYRJANKA, VITAMINAJA
Variétés allemandes :
FRIESDORFER ORANGE, FRUGANA, ASKOLA, HERGRO, DORANA, LEIKORA
Plants mâles : POLLMIX 1,3 et 4
Variétés suédoises :
JULIA, ROMEO
L’arbousier
Arbutus unedo (famille des Ericacées), parfois appelé "arbre à fraises" est un arbuste de 3 à 5m de haut, à feuillage persistant, originaire du Bassin méditerranéen. Les rameaux ont une écorce rougeâtre qui s'exfolie. Les feuilles, coriaces et dentées, sont brillantes, de 4 à 11cm de long. La floraison intervient en octobre. Les fleurs, de teinte blanc-rose, sont groupées en grappes pendantes. Elles évoluent en un fruit globuleux de 15 à 20 mm de diamètre, à épiderme bosselé verruqueux jaune devenant rouge foncé contenant un noyau.
La chair est comestible, assez fade et farineuse qui expliquerait le nom latin de l'espèce (un edo = je n'en mange qu'un). On peut les transformer en marmelade ou en liqueur. Les magasins d'alimentation asiatique offrent des conserves d'arbouses au sirop léger.
L'arbousier demande un sol sablo-limoneux profond et bien drainé. Il craint l'humidité stagnante, comme la plupart des Ericacées, mais il est plus tolérant quant au pH. Comme il n'est pas parfaitement rustique sous notre climat (température minimum = -10°C), il faudra choisir un emplacement abrité des vents du Nord et de l'Est.
On le multiplie par bouturage de rameaux semis-aoûtés, en été, à une température supérieure à 22°C. Les graines peuvent être semées à chaud, dès la récolte des fruits. Les pépinières proposent un cultivar dénommé "Rubra" à fleurs roses et un type "nain" à végétation moins haute : la cime arrondie ne dépasse pas 1 à 1,2 m de haut.
Une autre espèce, Arbutus andrachne, se rencontre en Grèce, en Albanie, en Crimée et en Asie mineure. L'arbuste est plus grand atteignant 5m de haut avec une écorce brun-rouge et un feuillage persistant. Les fleurs sont disposées en grappes denses. La floraison intervient en mars-avril. Les fruits sont globuleux, de teinte rouge-orange à maturité, de 8 à 12mm de diamètre. Leur qualité gustative est généralement meilleure que celle des arbouses. Il existe aussi un hybride entre les deux espèces : Arbutus x andrachnoides
André SANSDRAP
Une diversité peu connue
Genre qui appartient à la vaste famille des Rosacées compte environ 25 espèces dont une seule est européenne : les autres sont originaires soit d'Amérique du Nord, soit d'Extrême Orient. Les amélanchiers sont des arbustes ou des petits arbres trop peu plantés dans nos jardins. Cela est regrettable si on considère la somme de leurs qualités : une très bonne rusticité, une adaptation sans problèmes à tous les types de sols et à toutes les expositions, un feuillage dont la coloration varie sur la saison (parfois blanchâtre ou rougeâtre au printemps et ensuite jaune ou rouge en automne), une floraison blanche abondante, des fruits pourpres, violets ou bleu-foncé comestibles et qui se prêtent à différents usages. De plus, les amélanchiers sont mellifères. Enfin, l'Amelasorbus est un hybride naturel américain, entre un amélanchier et un sorbier, qui possède aussi des qualités indéniables et que l'on peut assurément classer parmi les raretés végétales.
Nous nous limiterons à énumérer les principales espèces diffusées en Belgique. Plusieurs cas de synonymie compliquent un peu leur présentation. Cela est dû à la forte capacité naturelle d'hybridation des amélanchiers.
Ces plantes peuvent se multiplier par semis: on récolte les fruits mûrs que l'on laisse pourrir puis on recueille les graines. Après lavage, on les sème directement ou on les met en stratification dans du sable jusqu'au printemps suivant. Pour les espèces drageonnantes, la multiplication végétative peut se faire par division. Les cultivars sont greffés ou écussonnés sur Crataegus monogyna, Crataegus laevigata, Sorbus aucuparia, Cotoneaster bullata, Amelanchier lamarckii, Cydonia...
Le bouturage de rameaux semi-aoûtés prélevés en juin est possible mais l'enracinement vient lentement. La plantation des amélanchiers peut se faire dans tous les types de sols à condition qu'ils soient suffisamment drainants. Amelanchier lamarckii est plus tolérant à cet égard. On les cultivera en sujets isolés afin de mettre en valeur la coloration du feuillage et la floraison. Ils peuvent aussi s'intégrer dans des haies mélangées et des massifs d'arbustes.
Les fruits sont riches en vitamine C (jusqu'à 50mg/100g) et en anthocyanes. On les utilise en compotes en association avec d'autres baies, en jus et en vin. Ils peuvent aussi être séchés ou congelés pour une utilisation ultérieure. Ils sont un colorant intense pour d'autres préparations
Nom Synonyme Origine Hauteur Feuillage printemps Feuillage automne Floraison Fruit A. alnifolia A. florida Honeywood Pembin-Smoky Thiessen USA Colorado 5m blanchâtre début mai Juillet Pourpre foncé Violet foncé A. florida tomentosa N-0 USA 6-10m jaune mai Noir A. asiatica Chine, Japon, Corée 5-12m rouge mai (parfumée) Pourpre-noir A. laevis Prince Charles Amérique du Nord 16m rouge-brun orange mai Pourpre-noirâtre A. lamarckii «Juneberry» A. grandiflora A. canadensis A. oblongifolia +Snowflakes Ballerina Rubescens Amérique du Nord 8-10-12m blanchâtre ou rougeâtre jaune ou orange ou pourpre avril-mai Fin juin ou début juillet Pourpre foncé A. ovalis A. amelanchier A. vulgaris A. rotundifolia Europe 3-12m avril-mai Juillet-Août Bleu-violet foncé A. spicata Amérique du Nord 1-2m mai Bleu foncé A. x grandiflora A. canadensis x A. laevis ou A. arborea x A. laevis Amérique du Nord 9-10m rouge mai (grandes fleurs) Juillet Rouge violacé x Amelasorbus jackii A. florida x Sorbus sp Amérique du Nord 2m mai (diam.2cm) Rouge foncé ou bleu A. x viridifolia 5-8m blanchâtre mai Rouge-brun A. arborea Cumulus Robin Hill Amérique du Nord 6-9m Juin Pourpre ou bleu foncé
André SANSDRAP
Nom latin : Acer cappadocicum Gied.
Nom français: Erable de Colchide doré ; érable de cappadocium «Aureum».
Erable de Colchide rouge ; érable de Cappadoce rouge ou l’Acer Cappadocicum « Rubrum ».
Famille : Aceraceae.
Origine :
L’espèce botanique est issue du Caucasse et de l’Asie mineure (Himalaya pour le « Rubrum ».
Il existe trois variétés souvent reprises comme des sous-espèces :
- Acer Cappadocium var. Cappodocium (Turquie, Caucase, Nord de l’Iran).
- Acer Cappadocicum var. indicum (Pax) Rend (syn. Var. cultratum (Wall) Bean) (Hymalaya).
- Acer Cappadocicum var. sinicum Redh (Sud-Ouest de la Chine).
D’autres sous–espèces telles que Acer cappadocium clobelii et dirgens peuvent être précisées.
Description :
L’Acer Cappadocicum ‘Aureum’ est un arbre de taille petite à moyenne à croissance lente. Il arrive aussi fréquemment qu’il soit élevé en tant que arbuste en cépée.
Il peut atteindre de 12 à 20 mètres de hauteur et une largeur de 6 à 10 mètres.
-L’Acer cappodocicum ‘Rubrum’ est un arbre à croissance rapide. La couronne de l’Aureum’ est arrondie et assez compacte.
-La couronne de ‘ l’Aureum’ est arrondie et assez compacte. Celle du « Rubrum » est presque ronde (avec l’âge)
-Les rameaux de l’Aureum’ présentent des rayures verticales gris-blanc sur un fond orange rougeâtre, tandis que les branches du ‘Rubrum’ (très érigées) présentent jusqu’en seconde année une couleur vert brillant ou rougeâtre.
Les deux espèces ont des feuilles caduques, opposées lobées. Les pétioles contiennent du latex.
-Pour l’Aureum’ elles sont vert jaunâtre teintées de brun rougeâtre au débourrement pour devenir vert clair puis jaune or en automne.
-Pour le ‘Rubrum’ elles sont rouge sang au débourrement, verdissant puis devenant de nouveau rouge très lumineux avec une couleur automnale atteignant le jaune or.
-Les fleurs sont regroupées en une inflorescence en corymbe qui apparaît en mai-juin.
-Les fruits se présentent sous la forme de disamares ailes de 3 à 5 cm de longueur. Les graines sont en forme de disque, fortement aplaties.
-L’Acer Cappadocicum ‘Aureum’ s’adapte à tous les types de sol (aussi bien acide qu’alcalin).
Si le choix peut s’opérer, opter pour une terre légèrement alcaline, uniformément humide, bien drainée, aérée.
-L’Acer cappadocicum ‘Rubrum’ supporte facilement les sécheresses temporaires mais s’adapte très bien en sol et en environnement, comme l’Aureum’.
Le développement de l’Acer cappadocicum sera idéal en solitaire.
Bon à savoir :
-L’érable cappadoce est cultivé comme arbre d’ornement en Europe. Il arrive qu’une tendance à produire de nombreux drageons racinaires puisse apparaître.
-L’hybride Acer x zoeschense partage ce caractère et a probablement Acer Cappadocicum comme l’un de ses parents.
Une plante aromatique extraordinaire !
Avec ses rameaux dressés et son feuillage persistant, le romarin (Rosmarinus officinalis) est un petit arbuste très esthétique. Ses feuilles fortement aromatiques sont d’un vert sombre avec un revers argenté (un peu comme les aiguilles du sapin de Corée). Au niveau historique, il est intéressant de savoir que le romarin faisait partie des plantes dont la culture était imposée par Charlemagne (Capitulaire Vili).
Le romarin fait partie de la grande famille des Labiacées. Il peut atteindre plus d’un mètre de hauteur pour une largeur tout aussi imposante pour une plante aromatique.
Ses fleurs sont appréciées des insectes butineurs et en particulier des abeilles. Originaire de la région méditerranéenne, le romarin exige le plein soleil pour se développer et une protection contre les vents froids. Il marque aussi une nette préférence pour les sols très bien drainés (apportez de la pierre de lave au moment de la plantation). Il supporte les sols pauvres en matières nutritives, sec et le calcaire. Si vous désirez multiplier votre plante, vous pouvez opter pour le semis en pot sous châssis froid au printemps mais la germination des graines est très lente et irrégulière. Les boutures semi-ligneuses, à l’étouffée, récoltées avant juin, donnent par contre des nos résultats.
Rusticité :
Pour une culture en pleine terre, il est préférable de planter le romarin au printemps afin qu’il ait le temps de bien s’enraciner avant l’arrivée des premiers froids automnaux. Pour les potées, on peut planter le romarin soit en automne soit au printemps. Ces pots doivent impérativement être placés à l’abri du gel en hiver. Une souche adulte, dans des conditions de culture optimales, peuvent supporter des températures de -10 à -20° C sans protection particulière, pour une culture en pleine terre. Il est parfaitement possible de cultiver le romarin en pleine terre dans la serre. L’arbuste peut se développer de façon imposante et passer les hivers sans le moindre souci.
Usages :
Les gastronomes savent que le romarin est un fabuleux aromate des viandes, cette plante fait partie des aromates attribués à la viande de veau. Il est également utilisé avec le riz et certains légumes comme le maïs et l’aubergine. Quand vous avez consommé un repas trop copieux ou trop riche ? (Noël). Sachez qu’un digestif à base de romarin vous aidera à retrouver la forme et agira bénéfique ment sur votre système hépatique.
Quand le chou de Bruxelles se fait frisé
Le chou plante potagère bien de chez nous, a connu une extraordinaire radiation évolutive sous la pression de sélection anthropique liée au développement de l’horticulture.
On est ainsi passé du chou sauvage des bords de mer européens au chou rave , puis aux choux pommés et aux choux fleurs et brocolis, apparus chez nous vers le 13e siècle.
La dernière grande innovation date du 17e siècle, lorsque les maraichers de saint Gilles ont créé le chou dit « de Bruxelles », censé de par son port très élevé, augmenter les rendements obtenus par unité de surface plantée.
On croyait bouclée l’histoire du chou après cette création magistrale mais des horticulteurs anglais, jamais à court d’inspiration, ont récemment innové en croisant des cultigroupes différents. C’est ainsi qu’en réalisant l’hybridation du chou de Bruxelles et du chou frisé pourpre, ils ont créé le « PETIT POSY », nom de baptême de cette curieuse variété rassemblant les qualités des deux parents dans une plante au port élancé, au feuillage légèrement frisé et diversement teinté de mauve.
Ce qui rend la plante vraiment intéressante au potager, ce sont ses bourgeons axillaires, non plus fermés comme chez le chou de Bruxelles classique, mais largement ouvert en rosette de feuilles pourpres et frisés, ressemblant à s’y méprendre à une réplique miniature de la couronne de la plante adulte.
Ce sont donc bien ces petites rosettes qui sont récoltées dès l’entrée de l’hiver et consommées cuites à la manière des choux de Bruxelles. L’intérêt de ce légume ne réside pas dans son rendement pondéral, qui est largement inférieur à celui du chou de Bruxelles, mais plutôt dans l’usage décoratif que l’on peut en faire en cuisine ! Son goût, moins fort que celui de son parent bruxellois, est certain de plaire au plus grand nombre.
Ajoutons que la plante, de par sa couleur, son port et sa très grande rusticité, est d’une valeur ornementale indéniable. Sa culture est en tout point identique à celle du chou de Bruxelles.