Cercle horticole

Mise à jour : 10/01/2010 19:51:35

 

Table des matières     Info

 

 

Des escargots dans mon étang, une malédiction ou un bienfait ( 06 - 12 - 09 )

La pourriture sèche en pommes de terre ( 06 - 12 - 09 )

Les parasites du poireau ( 15 - 11 - 09 )

Entretien du gazon tout au long de l’année ( 15 - 11 - 09 )

Le phytopte du cassissier ( 10 - 10 - 09 )

Réaction chimique des principaux engrais minéraux ( 10 - 10 - 09 )

La bruyère callune ( 10 - 10 - 09 )

 

Des escargots dans mon étang, une malédiction ou un bienfait ?

Dans le jardin, dans le potager, généralement les escargots ne font pas partie des êtres conviés.

Qu’en est-il dans le monde des étangs. Ils arrivent bien souvent à l’insu du propriétaire des lieux.

Ils sont présents dans presque tous les étangs. Le sujet demande que l’on ouvre la discussion. Certains cherchent à s’en procurer, d’autres par contre tentent de les éliminer.

Qui détient le bon choix ?

- Ces êtres rampants vivent depuis longtemps, très longtemps. Sur l’échelle du temps, ils sont acteurs sur la terre et dans l’eau depuis quelques 500 millions d’années. Pas moins de 103.000 espèces différentes d’escargots vivent sur terre, dont une petite partie seulement dans l’eau douce. La plupart des escargots vivent dans la mer et une grande partie des espèces sur le continent.

- La plus grande partie du corps d’un escargot est constituée d’un pied musclé, un organe rampant continu. La tête porte une ou deux paires de tentacules rétractiles, terminés par des yeux simples. Presque tous les organes internes sont contenus dans une volumineuse poche, très souvent protégée par une coquille. La cavité palléale, située entre la poche interne et le manteau (une couche de peau glandulaire), contient un réseau de vaisseaux sanguins et un poumon ou une branchie.

La coquille grandit tout au long de la croissance de l’animal. Les parties faibles de son corps sont ainsi toujours protégées. La coquille des escargots aquatiques, constituée de calcaire, sert surtout de protection contre les prédateurs.

En cas d’assèchement d’une mare, les escargots d’eau peuvent survivre un certain temps dans leur coquille.

La reproduction :

La plupart des espèces d’escargots que l’on trouve dans les étangs sont hermaphrodites, c’est-à-dire que les deux sexes sont réunis en un même individu. Chaque escargot hermaphrodite produit tant des œufs que du sperme.

Le phénomène a lieu dans la glande bisexuée, où mûrissent d’abord les spermatozoïdes, puis les ovules. Les spermatozoïdes parcourent la partie mâle du canal déférent pour arriver dans une partie terminale mâle, où ils sont le plus souvent réunis en un amas de sperme (le spermatophore).

Pendant l’accouplement, les escargots échangent ces amas de sperme. A ce moment, les deux escargots se trouvent dans leur stade «mâle ». Les amas du sperme échangé sont conservés dans une petite poche à sperme.

Après la copulation commence la période « femelle » pendant laquelle les œufs se forment. Le sperme étranger remonte ensuite dans une petite poche à l’entrée de la glande albumine et y féconde les œufs.

Les œufs fécondés parcourent ensuite la partie femelle du canal déférent, en suivant un canal de dérivation femelle, et sont déposés à l’extérieur du corps par l’orifice sexuel. Ils sont souvent pourvus de beaucoup de gélatine. Le système de reproduction décrit ici est celui de la planorbe.

Un certain nombre d’autres escargots vivant dans les étangs montrent des variations par rapport à ce système : elles sont précisées auprès de l’espèce concernée.

Les Planorbidés ou escargots à coquille spiralée aplatie sont pulmonés et décrits dans la plupart des livres consacrés aux étangs comme utiles : Leur introduction est recommandée.

Les planorbes sont avant tout des consommatrices de détritus et elles nettoient donc l’étang de ses déchets.

Les deux espèces les plus fréquentes dans les étangs sont la planorbe cornée et la planorbe plate.

Planorbarius corneus L, 1758 :

La planorbe cornée.

- Les planorbes cornées se trouvent surtout dans les eaux douces et calmes d’Europe et d’Asie. Les eaux stagnantes comme les étangs, les marais et les fossés constituent leur habitat naturel. Les planorbes cornées arborent une coquille verte olive d’environ 3 cm de diamètre et 12 mm d’épaisseur.

Les yeux se trouvent à la base de tentacules rétractiles, mais qui ne peuvent pas être invaginés. On rencontre souvent des escargots dont les tentacules ont ^été mangés par les poissons. Ces tentacules se régénèrent assez rapidement. La coquille des planorbes cornées est lévogyre (enroulée vers la gauche).

Planorbe cornée.

Les planorbes cornées sont hermaphrodites et déposent leurs œufs en des amas tentaculaires fixés au support. Normalement, elles se fertilisent mutuellement, mais l’autofécondation est également possible. Les fluctuations de températures et les températures élevées sont bien supportées.

Les planorbes cornées sont des mangeuses d’algues par excellence et se nourrissent de restes organiques et végétaux. Elles laissent les plantes saines en paix et jouent un rôle important comme nettoyeuses. Le corps de certaines planorbes cornées peut être fort joliment coloré en rouge. Ce phénomène est dû au fait qu’elles utilisent de l’hémoglobine (donc du sang) pour les échanges d’oxygène. Si la coquille est translucide, on voit même ce rouge par transparence. En fait, chez les planorbes, cette forme rouge correspond à une sorte d’albinisme.

Les planorbes cornées peuvent vivre dans l’eau assez pauvre en oxygène, c’est grâce à l’hémoglobine, une substance liant bien l’oxygène. Ces escargots sont d’autre part très sensibles à l’ammonium et surtout à l’ammoniaque, qui les empoisonne quand le PH de l’eau est + de 7. Les nitrites et nitrates sont également mal supportés.

Etant pulmonés, les planorbes cornées doivent en principe (comme les autres escargots qui respirent) remonter régulièrement à la surface de l’eau pour rafraîchir leur provision d’oxygène. En contact avec l’air, le pneumos tome (orifice de respiration) s’ouvre grand, se dilate et se referme ensuite, empoisonnant ainsi une bulle d’air. Lorsque la température baisse et que l’activité métabolique se ralentit, la fréquence des retours à la surface en vue de happer l’air diminue. Leur hémoglobine permet aux planorbes cornées d’utiliser l’oxygène de façon plus efficace que les limnées par exemple. Elles disposent en outre, en plus de leur poumon, d’une branchie néoformé qui leur permet de respirer dans l’eau. Elles peuvent donc rester sous l’eau presque en permanence.

Les planorbes cornées se tiennent généralement au fond de l’étang, c’est pourquoi elles consomment davantage de détritus que les limnées, qui doivent revenir plus souvent à la surface pour respirer.

En hiver, les planorbes cornées séjournent surtout dans la vase au fond de l’étang et on peut considérer qu’elles hibernent. Il semblerait aussi qu’elles disposent d’uns sorte d’antigel, car elles peuvent survivre, en hiver, dans des mares peu profondes qui gèlent entièrement.

Planorbis planorbis L, 1758 : Planorbe plate.

La planorbe plate ressemble à la planorbe cornée, mais en beaucoup plus petit. La coquille présente aussi davantage d’enroulements. L’ouverture de la coquille présente en outre une fine membrane (située juste au dessus de la partie supérieure), ce qui n’est pas le cas de la planorbe cornée.

On a constaté un fait curieux : en aquarium, les planorbes plates déposent de préférence leurs œufs aux endroits où est collé du silicone. Les dépôts, petits et lenticulaires, renferment de cinq à trente œufs. Les jeunes escargots sortent de l’œuf après dix à quatorze jours et grandissent vite.

Les planorbes plates survivent à l’hiver en s’enterrant dans la vase. Elles se nourrissent de détritus et nettoient donc les déchets.

Ces escargots sont nos alliés. Ils sont une aide réelle et discrète. Ils méritent notre attention. On ne peut pas être aussi catégorique pour d’autres espèces de ces invertébrés. En effet, leur comportement présente des avantages et des inconvénients.

 

La pourriture sèche en pommes de terre.

Cette maladie dénommée aussi gangrène est provoquée par le champignon Phoma exuga var. foveata.

Ce champignon se conserve dans le sol pendant au moins un an en saprophyte vivant, donc sur des matières organiques en décomposition. La terre contaminée adhérente aux tubercules va servir à la propagation du champignon qui pénètre par les blessures occasionnées aux tubercules lors de la récolte.

En cours de végétation les attaques passent inaperçues et ne provoquent qu’un léger jaunissement du feuillage. Dans les cultures d’amateurs ; les dégâts seront rarement généralisés mais plutôt limités à une zone dans la parcelle.

- C’est en fin de végétation que les symptômes sur les plus visibles par la présence de petites ponctuations noires appelées pycnides sur la base des tiges de la pomme de terre.

- Sur tubercules, on observe des zones foncées donnant des taches en coup de pouce.

La coupe d’un tubercule montre une pourriture sèche, de couleur brun- foncé, où des pycnides se développent dans la cavité existante.

Méthode de lutte :

    1. Respecter la rotation des cultures.
    2. Limitez les blessures aux tubercules lors des manipulations.
    3. Eliminer les tubercules infectés.
    4. Après la récolte, laissez les tubercules ressuyer avant de les rentrer en cave
    5. Il n’y a pas de traitement spécifique en cours de culture.

 

Robert DALOZE.

 

Les parasites du poireau

1. La teigne du poireau

Il s'agit d'un petit papillon (Acrolepiopsis assaectella) semblable à une mite, de 16 à 18 mm, aux ailes brunes tachées de blanc.

La chenille mesure de 10 à 13 mm. Sa tête et ses pattes sont jaunâtres, son abdomen est vert avec des taches noires sur chaque segment.

Le cocon est fusiforme à mailles larges avec une chrysalide visible à l'intérieur.

La partie supérieure des feuilles est rongée, les pointes jaunissent. Plus tard, la chenille ronge le cœur de la plante. Elle creuse des galeries dans la gaine du poireau.

Les mesures préconisées sont la rotation des cultures, le placement de filets anti-insectes, les associations avec carottes ou céleris, les infusions à odeur forte, le traitement avec du pyrèthre, de la roténone avant que la chenille se nymphose. Utilisez également le Bacillus thuringiensis.

Première génération : mars-avril (faible population)

Deuxième génération : juillet-août

Troisième génération : octobre si les conditions climatiques sont favorables.

La teigne passe l'hiver sous forme d'adulte en se protégeant du froid dans les débris végétaux. Si l'hiver est rigoureux la population sera faible. La femelle dépose ses œufs isolément aux pieds des plantes ou plus fréquemment sur les feuilles. Ils sont le plus souvent pondus le soir. Sitôt éclose, la larve réalise des mines dans les feuilles. Après quelques jours, elle quitte sa mine pour s'enfoncer à l'intérieur du poireau. Les générations suivantes sont beaucoup plus dommageables pour les plantes. La dernière génération est responsable des pontes au printemps suivant.

Ce qui attire ces insectes, c'est l'odeur de la plante hôte. Il faut donc brouiller ces odeurs, soit en associant des cultures à odeurs fortes (carottes, tomates, tagètes, etc.) en alternance entre les lignes, soit en étalant des plantes odorantes entre les lignes en période de vol. Je pense à l'absinthe, la camomille, la tanaisie, la rue, les feuilles de tomate, etc. (à renouveler si nécessaire).

Les infusions d'absinthe, de tanaisie, de prèle (cette dernière surtout pour renforcer le système immunitaire) sont vivement recommandées pour pulvériser en période de vol. Pour d'aucun, il faudrait craindre l'attirance de la mouche pour les odeurs animales (sang, fumier) voire le purin d'ortie.

Bibliographie

Adalia : Les ravageurs du poireau.

Fredon : ministère de l'agriculture, Ile de France

Nature et Progrès : juillet, août 1995

O. Schmid et S. Henggeler : Ravageurs et maladies au jardin. Bouchery Y. I.N.R.A.

2. La mouche mineuse du poireau

Déjà signalé en Hongrie en 1986 puis en Alsace en 2003, la mouche mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma) sévit chez nous depuis 4 à 5 ans.

Les dégâts sont importants, de nombreux jardiniers en ont déjà fait les frais. Son hôte de prédilection est le poireau. Mais elle s'attaque aussi à toute la famille des «allium » (oignon, ciboulette, échalote, ail).

Ce petit diptère (Phytomysa gymnostoma) est une mouche grisâtre de 3mm munie de 2 ailes hyalines plus longues que le corps. Une zone jaune sur la tête sépare les yeux, ainsi que sur la partie ventrale avec des genoux jaunes, et des pattes noires.

La larve est un petit asticot de 6 mm de long, effilé, de couleur jaune pâle. Tête sans yeux ni capsule céphalique, mais munie d'une paire de crochets plus sombres. Uniquement, une paire de stigmates dans la partie postérieure plus large.

La pupe est brun rougeâtre de 3 à 4 mm, non annelée, elle se forme dans des logettes à l'intérieur des tissus des feuilles mais surtout dans le fût, jusqu'à l'émergence des adultes. Elle ne s'accompagne pas d'agents microbiens.

Au printemps, les galeries affaiblissent la plante. Les feuilles se ramollissent et se déforment. Il s'en suit un arrêt de croissance et un dépérissement.

Il n'existe pas de solutions curatives. Les moyens de lutte sont la rotation des cultures. En début d'attaque, coupez, brûlez ou enfouissez profondément les feuilles atteintes.

Gérez la date des semis pour éviter la première génération. Placez des filets anti-insectes pendant les périodes de vols : en mai juin sur pépinière pour se protéger du 2ème vol de l'année précédente, à partir de fin août, sur culture pour éviter le vol de l'année en cours. La connaissance de ces périodes est déterminante avant d'envisager un plan de lutte.

Première génération : fin avril à fin mai. Plus d'adultes sur les cultures de fin mai à mi août

Deuxième génération : fin août début septembre. Toutefois tributaire des conditions de température

Biologie de la mouche mineuse du poireau.

Il y a deux générations par an. Phytomyza gymnostoma passe l'hiver sous forme de pupes fixées à l'intérieur des tissus de la plante hôte. Fin avril à fin mai, les adultes (issus de la 2ème génération précédente) émergent des pupes. Cette émergence semble être dépendante des températures.

Les femelles après accouplement réalisent des piqûres nutritionnelles, suivies par des incisions de pontes alignées.

Ces piqûres très observables sont un indicateur de la présence d'adulte dans la culture, car elles précèdent la ponte.

Les œufs, point de départ de la première génération de l'année en cours sont insérés dans le tissu des feuilles. A l'éclosion, les asticots vont pénétrer dans l'épiderme et réaliser leurs galeries jusqu'à la base de la plante. Les larves vont ensuite se nymphoser en pupe à l'extrémité de la galerie, jusqu'à la fin de l'été. Fin août, apparaissent les adultes de la 1 ère génération issus de ces chrysalides qui vont rapidement pondre à nouveau des œufs. Durant l'hiver, ces larves vont se chrysalider (pupe brun rouge) pour donner naissance aux adultes du printemps suivant.

Il n'y a pas d'adultes présent sur les cultures de fin mai à jusqu'à mi-août. C'est la période d'estivation, c'est-à-dire un arrêt de développement des pupes à la saison chaude. Le développement des pupes ralentit lorsque la durée des jours augmente. La faible rémanence des insecticides type pyrèthre ou roténone rend peu probable le contact spatio-temporel avec l'adulte dont la présence sur la plante est brève.

Dès qu'on remarque les piqûres nutritionnelles, il faut couper les feuilles. Les poireaux (bien qu'affaiblis) peuvent alors reformer leurs feuilles indemnes des ravageurs. L'habillage se fera loin du terrain et même la veille afin d'éviter les odeurs susceptibles d'attirer les insectes. Récoltez les poireaux à la fin de l'hiver afin d'éviter la résurgence des insectes. Eviter bien sûr de laisser traîner des déchets de poireaux sur le terrain.

3. Mouche de l'oignon

Ce petit diptère (Delia antiqua) est une petite mouche semblable à la mouche domestique de couleur grise et ailes jaunâtres. Elle peut occasionner des dégâts sur poireaux.

La larve est bien développée, asticot brillant de 6 à 8 mm au corps segmenté. On ne distingue pas la tête et pas de stigmates dans la partie postérieure.

La pupe de couleur brun marron est annelée et ovoïde de 7 mm et elle se retrouve dans le sol.

Le passage de l'état larvaire à l'état adulte a lieu dans le sol à 5 - 10 cm de profondeur, jusqu'au printemps suivant.

Les dégâts ont également lieu sur poireau, ail, etc. Les larves se nourrissent du cœur du poireau qui s'arrache facilement. On assiste à la fanaison de la plante qui prend teinte grisâtre. La larve de la 2ième génération pénètre dans l'oignon en juillet août.

Les méthodes de lutte sont : rotation des cultures, évitez les fumiers frais, et purins, filets anti-insectes, arrachez et brûlez les plantes atteintes avant que les larves ne passent d'un plan à l'autre, brouillez les repères olfactifs (associez poireaux avec des carottes), arrosez deux fois par semaines en période de vol avec des infusions à odeur fortes (tanaisie, rhubarbe, etc.).

Périodes de vol

Première génération : fin avril courant du mois de mai. Deuxième génération : dans le courant du mois de juillet

Biologie de la mouche de l'oignon.

On compte plusieurs générations par an. Les adultes pondent par cycles successifs espacés de 15 jours. Les œufs sont pondus sur les jeunes poireaux ou oignons ou dans le sol près des plantes. Les larves pénètrent dans les bulbes en passant entre les pousses des feuilles ou par la base des racines (oignons) en allant de l'un à l'autre.

Ces attaques sont une porte d'entrée pour une bactérie qui provoque une pourriture de la plante dont se nourrissent les larves. Le passage de l'état larvaire (la pupe) à l'état adulte a lieu dans le sol à 5-10 cm de profondeur dans un cocon de 6 mm (un peu plus grosse qu'un grain de blé) où elles resteront jusqu'au printemps suivant. Dans certaines conditions, les larves de la 3ième génération survivent et hivernent sur place, donc il faut absolument éliminer les déchets et les oignons.

Entretien du gazon tout au long de l’année

Un beau gazon bien vert met en valeur les plantations ornementales.

1. Roulez le gazon en février

Il est utile mais pas indispensable de rouler votre pelouse à la fin de l'hiver afin de compacter la surface et enfoncer dans le sol les plantes soulevées par le gel. Certains reproduisent cette opération d'avril à octobre, une fois par mois, après la tonte. N'employez pas un engin trop lourd et changez le sens des passages comme celui des tontes. Ces roulages développent l'épaisseur du gazon et assurent le nivellement permanent du sol.

2. Scarifiez en mars

Le procédé consiste à griffer le sol superficiellement afin d'éviter le feutrage, l'accumulation des débris de tonte et d'aérer le gazon. Cette opération est indispensable au mois de mars, à réaliser par temps sec à l'aide d'un scarificateur mécanique pour les grandes surfaces ou manuel. On élimine la couche feutrée par les stolons et on aère la partie superficielle du sol. Cela facilite la pénétration de l'eau et augmente nettement l'efficacité des engrais.

Deux passages croisés sont conseillés si l'on veut éliminer la plus grande quantité de la mousse et des plantes indésirables.

Cette opération fastidieuse produit une très grande quantité de déchets dont il faudra bien entendu se débarrasser.

3. Ratissez dès mars

Il faut maintenir votre gazon propre en le ratissant régulièrement pour ramasser les feuilles et les débris divers. Il existe une brosse tractée pour les grandes surfaces.

4. Amendements et fertilisation

Après la scarification, certains épandent sur toute la surface une mince couche de terreau ou d'amendement humique en poudre. D'autres épandent une quantité limitée de calcaire magnésien broyé afin d'éviter l'acidification de la couche humifère.

On relance ensuite la croissance de l'herbe après scarification par un épandage d'engrais azoté soluble.

5. Tondez dès le mois de mars

N'attendez pas que l'herbe soit trop haute avant de tondre. Elle va jaunir à la base, se coucher et diminuer l'efficacité de votre tondeuse.

Pour obtenir un beau gazon, il faut tondre régulièrement, mais pas trop court. En début de saison, à la fin du mois de mars, commencez par une hauteur de 4 à 5 cm et diminuez jusqu'à 3 cm vers mai-juin. En début de saison, une coupe par semaine s'avère nécessaire et, ensuite, une coupe tous les quinze jours suffit.

Pour les pelouses constituées de graminées rhyzomateuses, on élève progressivement la barre de coupe dès l'automne.

6. Fertilisez

Certains réalisent une seule fertilisation en mars après la scarification ; d'autres font des apports réguliers d'un engrais complet spécial gazon de mars à septembre. Un épandage minutieux permet d'éviter les taches plus vertes.

Une pelouse ne bénéficiant pas d'engrais azoté jaunit, est envahie par la mousse et les plantes indésirables et dégénère très rapidement. Toutefois, des applications copieuses et répétées exigent des tontes peu espacées qui représentent un travail fastidieux pour le jardinier.

7. Aérez le gazon

Les tontes à l'aide d'engins lourds et le piétinement compactent le sol. Cela nuit à la pénétration de l'air et de l'eau jusqu'aux racines ce qui compromet la bonne repousse de l'herbe. Il faut alors perforez le sol environ tous les 15 cm à l'aide une fourche bêche ou d'un aérateur à dents creuses. Cette opération aura lieu de juin à septembre. Elle favorise aussi le développement des vers de terre qui contribuent à l'aération du sol.

8. Arrosez

Dans nos régions, il est rare d'arroser le gazon au cours de l'été. Au cours des périodes de sécheresse, le gazon perd sa belle couleur verte, mais, dès que la pluie revient, il reverdit rapidement.

Par temps chaud et sec, certains arrosent deux fois par semaine afin de bien mouiller le sol sur la profondeur occupée par les racines. Il faut des volumes importants d'eau et, pour réduire le coût, disposer d'une source naturelle d'eau : marre, étang ou rivière.

 

Le phytopte du cassissier

(Cecidophyopsis ribis)

Les phytoptes sont des minuscules acariens qui, pour la plupart, en se nourrissant de la sève des feuilles et des tiges herbacées de bon nombre d’arbres, arbustes, provoquent des galles, excroissances bien visibles qui peuvent devenir spectaculaires.

Feuille endommagée.

Très particulier, le phytopte du cassissier dénommé aussi : érinose ou maladie du gros bourgeon, est présent en plus ou moins grand nombre dans la plupart de nos cassissiers.

Les symptômes sont bien visibles en automne et à la sortie de l’hiver sur les boutons. Cependant nous nous ne portons pas toute l’attention nécessaire pour détecter et endiguer ce parasite.

Symptôme :

Le symptôme se traduit par l’apparition de bourgeons hypertrophiés, globuleux, gonflés dès le début de l’hiver et qui ne débourrent pas au printemps. De plus, ce parasite transmet une maladie virale propre au cassissier dite ; « La réversion du cassissier ».

Comme depuis 1926 en Angleterre, laquelle entraîne la mort des plants atteints à plus ou moins long terme.

Biologie :

L’adulte qui est de taille microscopique, vermiforme et blanc (0,2 mm), hiberne dans les bourgeons dans lesquels les œufs ont été pondus. Ces bourgeons infectés sont deux à trois fois plus gros qu’un bourgeon sain. Ils contiennent des œufs qui éclosent dès le mois de mars pour donner des milliers de larves qui se nourrissent des tissus et détruisent ainsi les boutons floraux.

Un bourgeon infesté peut héberger de 3.000 à 30.000 individus, ces chiffres varient selon les sources.

Les adultes sont très mobiles et migrent en avril vers les feuilles et les fleurs. Ils sont fréquemment emportés par le vent qui assure leur dissémination. Dès le mois de juin, une partie des individus s’installe dans les nouveaux bourgeons.

Un nouveau cycle débute et les populations vont se développer à l’intérieur de ces bourgeons pendant l’hiver. Selon M. Gautier, ‘Les productions fruitières J.B. Baillière), le phytopte peut rester vivant dans le sol durant une année.

Dégâts :

Les dégâts sont donc graves. Les bourgeons infestés se déforment, se dessèchent et meurent ou bien éclosent mais les feuilles sont crispées. Il n’y a donc pas de floraison et donc pas de production de fruit.

A : Rameau sain.

B : Rameau infecté, (se traduit par un bourgeon globuleux)

Le phytopte transmet par ses glandes salivaires des particules de virus de la maladie dite : « réversion du cassis », autrefois nommée « maladie de persil ou d’ortie ». Elle se manifeste par la déformation du limbe. La floraison devient plus précoce et la nouaison irrégulière. Certaines variétés y sont plus sensibles.

Méthode de lutte :

Il est indispensable d’entreprendre une lutte drastique. Chez l’amateur, les moyens sont limités. Les cultures de cassis doivent être contrôlées soigneusement pendant la période de dormance. Tous les rameaux infestés doivent être enlevés et détruits par le feu. Déjà dès l’automne : observez l’état des bourgeons et enlevez la partie des rameaux portant des boutons anormaux.

Diverses sources mentionnent que le choix de variétés résistantes combiné à l’utilisation de deux traitements avec un fongicide à base de soufre au printemps, dès le mi- mars, au moment ou le phytopte migre vers les feuilles a montré une efficacité durable.

Le souffre mouillable est un fongicide agrée, (aussi Bio), sous diverses appellations commerciales à usage préventif contre l’oïdium du groseillier. Ses effets secondaires contre l’acarien est bien connu et permet de limiter les populations, sans toutefois les éradiquer. La pulvérisation s’effectue selon les indications du fabricant. Certaines variétés présentent une sensibilité au souffre.

Il est à noter que la résistance variété n’est pas absolue, cela n’empêche que les variétés sensibles à la maladie de la réversion ne sont certes pas à conseiller.

La plantation de différentes variétés est utile, ce qui favorise la pollinisation croisée. Bon nombre de variétés cultivées s’avèrent autostériles d’où la présence nécessaire de variétés pollinisatrices.

La technique du traitement à la chaleur selon les principes de la thermothérapie est connue pour désinfecter les boutures et les plants en les immergent pendant 10 minutes dans de l’eau portée à 46 – 50°C.

La plantation de matériel certifié, (sans gros boutons), doit être la priorité. Ne prélevez des boutures que sur ce type de plants sains.

Lutte Bio :

Quant à une lutte biologique possible, les acariens prédateurs tels que les typochromies s’attaquent aux ériophyldes, mais n’arrivent pas à limiter suffisamment l’infestation.

La lutte contre les parasites dans nos vergers se conçoit par la prise en compte d’un environnement naturel équilibré.

Des mesures écologiques destinées à favoriser la biodiversité sont nécessaires. Des espaces aménagés, talus, broussailles permettant d’abriter, de nourrir et de favoriser la nidification des insectes butineurs et les auxiliaires tels que des acariens prédateurs.

Tout cela revêt une grande importance pour les cassissiers qui se montrent extrêmement sensibles à la coulure de la fleur qui se produit une dizaine de jours après la floraison. La cause principale est le manque de fécondation. Le pollen est difficilement véhiculé le vent d’où son transport est essentiellement assuré parles bourdons et les abeilles.

http://www.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3cecrib.htm

 

Réaction chimique des principaux engrais minéraux

Très acidifiants Sulfate d'ammoniaque
Acidifiants Phosphate mono et diammonique
Sulfate d'ammoniaque
Neutre Chlorure de potassium
Sulfate de potassium
Patentkali
Phosphate naturels
Superphosphates concentrés
Alcalinisants Nitrate de potasse
Nitrate de soude
Phosphate bicalcique
Superphosphate de chaux
Très alcalinisants Scories de déphosphorisation
Cyanamide de chaux

 

Choisissez votre engrais minéral selon votre PH du sol :

PH très alcalin (8 et +) = engrais acidifiant

PH alcalin (+7) = engrais acidifiant.

PH neutre (6.5 à 7) = engrais neutres.

PH acide (5 à 6.5) = engrais alcalinisant, plus chaulage en plusieurs fois.

PH très acide (4 à 5) = engrais très alcalinisant, plus chaulage en plusieurs fois.

 

La bruyère callune

La bruyère callune, bruyère commune - Calluna vulgaris (L) Hull. – ou callune (anc. Erica vulgaris) est une espèce de bruyère, la seule représentante du genre Calluna.

Plante de la famille des Ericaceae, elle est présente en Europe et en Asie mineure. Elle se trouve dans les landes, tourbières et pinèdes sur des terrains acides, ensoleillés et très drainés.

Aussi appelée « Bruyère d’Europe », c’est la fleur nationale de la Norvège.

Le nom de Calluna vient du grec « kalino », qui signifie « balayer », évocation à l’emploi des branches comme balai.

Son nom anglais « heather » est devenu un prénom anglo-saxon.

La bruyère callune est un petit arbrisseau de 20 à 50 cm de hauteur (et plus), à feuillage persistant.

Souvent associé ou confondue avec le genre Erica, elle s’en distingue par ses feuilles opposées en forme de petits écailles sessiles imbriquées sur 4 rangs et son calice pétaloïde qui enferme la corolle et est entouré à sa base par un calicule (pièce composée de petites feuilles alternant avec les sépales, qui doublent le calice – les fleurs du fraisier présentent cette caractéristique). Le calice et la corolle sont divisés en 4 parties.

Plus simplement, pour différencier Calluna et Erica :

Le calice de la première est plus long que la corolle et de la même couleur.

La floraison des différents cultivars se situe de juillet à novembre. Les fleurs peuvent virer au brun mais restent sur les plantes pendant l’hiver, ce qui permet d’obtenir une décoration particulière.

Les fleurs des espèces sauvages sont généralement dans les tons de violet ou mauve. Les cultivars offrent d’autres couleurs : blanc ; rose ; rouge avec des nuances pâles.

Certaines fleurs sont doubles comme le cultivar « Alba Plena ».

Citons d’autres cultivars :

« Alison Yates » ; « Allegro » ; Alporti » ; « Barbara Fleur » ; Beoley Gold » ; « Boskoop » ; « Darkness » ; "Diry"; "Foxie Nana"; ‘J.H. Hamilton"; "Joseline"; "Kinlochruel".

Si la calluna est une plante ornementale des jardins, à fleurs mellifères, ce sont ses propriétés particulières qui nous occupent.

Outre l’utilisation jadis comme combustible, fourrage ou chaume, les feuilles et les fleurs servaient dans certaines régions à aromatiser les thés et les bières.

La callune est un ingrédient du gruit, (mélange ancestral de plantes servant à aromatiser la bière avant la généralisation de l’usage du houblon).

D’ailleurs, l’utilisation de la bruyère dans le brassage de la bière moderne est soigneusement réglementée.

La bruyère doit être soigneusement nettoyée avant le brassage, car le dessous des feuilles peut contenir un produit intoxicant hallucinogène ; (drogue, qui provoque des hallucinations).

Les sommités florales sont utilisées en tisane ou en décoction pour les infections rénales et urinaires, (albuminurie, énurésie et néphrite), pour soigner la cystite.

Intervient utilement pour toutes les maladies liées à l’excès d’urée et d’acide urique, (la goutte).

La callune a une action diurétique, sédative, antiseptique des voies urinaires et est dépurative.

On trouve également l’utilisation de la bruyère contre l’effet sternutatoire (qui provoque des éternuements).

En externe, elle convient pour soigner les dartres et l’acné.

Les bains soulagent les rhumatismes.

Les compresses bouillantes sont utilisées pour soigner les engelures.

Anecdote qui demande réflexion :

Une espèce de bruyère a été introduite en Nouvelle-Zélande et est devenue une plante adventice très envahissante dans certains domaines, notamment le Parc National de Tongariro, où elle a supplanté les espèces indigènes. Au point d’en arriver à introduire des chrysomèles des bruyères pour limiter la propagation des plantes. La dispersion de la bruyère est contrôlable, mais son extermination reste improbable.