Cercle horticole

Mise à jour : 09/01/2010 11:10:39

 

Table des matières     Info

 

 

DES PLANTES A EVITER AU JARDIN ( 09 - 10 - 09 )

La taille des arbustes ( 22 - 09 - 09 )

La protection phytosanitaire au verger ( 22 - 09 - 09 )

Récolte, traitements et conservation des graines potagères  ( 22 - 09 - 09 )

Les causes des maladies sur nos plantations. ( 22 - 09 - 09 )

LE VERTICILLIUM ( 22 - 09 - 09 )

 

DES PLANTES A EVITER AU JARDIN

Pourquoi?

 

Leur présence peut présenter un risque pour le jardinier ou les autres personnes, adultes ou enfants, qui fréquentent le jardin.

Ce danger peut être d’ordre chimique pour les plantes dont l’ingestion provoque des intoxications plus ou moins graves, ou l’inhalation des réactions allergiques ou une irritation des voies respiratoires.

Le danger peut aussi être d’ordre physique : coupures ou blessures, réactions au niveau de la peau. Indirectement, des plantes mellifères utiles peuvent présenter des risques, particulièrement dans les endroits fréquentés par des enfants.

Quant aux plantes psycho -actives, elles sont rejetées par les uns et appréciées par d’autres.

Il faut toutefois raison garder et éviter des attitudes phobiques ; lucidité et vigilance, ainsi qu’une bonne mise en garde des enfants permettront d’éviter des accidents navrants : comme en toute chose, prévenir vaut mieux que guérir.

Il faut se dire qu’il existe bien davantage de plantes utiles pour l’humanité que des plantes indésirables si on considère le rôle qu’elles jouent dans notre alimentation et dans notre vie quotidienne : par exemple les plantes textiles ou tinctoriales, les plantes à élastomères, le bois, le liège et les bambous, les plantes à papier, les plantes médicinales ou aromatiques, et bien d’autres encore.

La présence de certaines espèces peut aussi parfois mettre en péril les équilibres naturels : c’est le cas des plantes exotiques invasives dont il est de plus en plus fréquemment question depuis quelques années, de plantes à grand pouvoir de dissémination ou des plantes devenues résistantes à certains herbicides utilisés de manière trop répétitive.

Plantes toxiques.

Le type et le degré de toxicité des végétaux sont très variables selon les espèces et les organes, ainsi que la quantité ingérée. Les réactions dépendront de la sensibilité et de l’âge des individus. Il convient d’en tenir compte lors de l’utilisation médicinale de certaines plantes : identification exacte de l’espèce, dose maximale à ne pas dépasser, etc.

Les substances toxiques présentes dans les plantes peuvent avoir des compositions chimiques très différentes ; il s’agit en général de composés organiques complexes. On ce limité ici aux principaux groupes chimiques et aux plantes supérieures, en excluant les champignons et les ptéridophytes (fougères et prêles).

Les alcaloïdes et les hétérosides sont des familles de substances toxiques les plus fréquentes dans les végétaux.

Il existe près de 5000 alcaloïdes généralement toxiques : une plante peut contenir plusieurs alcaloïdes différentes et le même alcaloïde peut se rencontrer chez différentes espèces végétales.

La famille des Solanacées compte de nombreuses plantes qui produisent ;

Des alcaloïdes toxiques : par exemple le tabac, la pomme de terre verte, la morelle, la belladone, le Datura.

Ou des alcaloïdes non toxiques : par exemple le poivron ou le coqueret. C’est également le cas de la famille des Renonculacées, avec l’Aconit et le pied d’alouette, et de certaines Papavéracées : le pavot et le coquelicot, et de plantes appartenant à d’autres familles encore: cytises et lupins, colchiques, séneçons....

Les hétérosides sont des molécules complexes qui associent un sucre, le glucose, et une autre molécule active, l’aglycone, de nature très variée et qui peut être libérée par hydrolyse. On en rencontre dans une grande diversité, selon la nature de l’aglycone, ces hétérosides peuvent avoir sur l’organisme des effets très divers.

Les hétérosides cyanogène libèrent de l’acide cyanhydrique; ils sont présents chez les Euphorbiacées, les Amygdalacées, les Malacées, les Caprifoliacées, les trèfles, le lin.

Parmi les hétérosides stéroïdiens, les composés à effet cardiotonique comme la digitaline produite par les digitales sont connus depuis la fin du 18 e siècle.

Les baies rouges du muguet et le laurier rose contiennent également un hétéroside cardiotonique. Il en existe bien d’autres, pas nécessairement toxiques comme les hétérosides soufrés responsables de l’odeur caractéristique des Brassicacées = choux, navet, radis etc.

La liste des composés organiques toxiques compte encore l’acide oxalique présent chez des Chénopodiacées : rhubarbe, oseille, ainsi chez l’Arum ; des lactones se rencontrent chez de nombreuses Renonculacées: renoncules, clématites, anémones, ...

Des apiacées contiennent des alcools insaturés : c’est le cas de la ciguë et du feuillage du cerfeuil tubéreux.

Quelques plantes à forte toxicité Partie toxique
Aconiturn napellus bulbes et parties aériennes
Arum sp Fruits
Atropa belladona parties aériennes et fruits
Brugmansia (=Datura) parties aériennes
Bryonia dioica toute la plante
Buxus sp toute le plante
Chaeruphyllum bulbosum partie aérienne
Chelidonium majus partie aérienne
Cicuta virosa taille la plante
Colchicum automnale bulbes et feuillage
Conium maculatum parties aériennes et fruits
Cunvallaria majalis fruits
Daphné spp parties aériennes e fruits
Datura stramonium parties aériennes
Digitalis purpurea parties aériennes
Euonymus europaeus écorce, fleurs et graines
Euphorbia spp parties aériennes
Hedera spp toute la plante
Helleborus spp Toute la plante
Hyoscyamus sp parties aériennes
Llex spp fruits
Juniperus spp fruits
Kalmia sp fruits
Laburnum sp parties aériennes et fruits
Ligustrum spp fruits
Lonicera fruits
Nicotiana spp parties aériennes
Oenanthe partie souterraine et fruits
Prunus laurocerasus teuillage et fruits
Rhamnus frangula parles aériennes et fruits
Rhododendron spp toute la plante
Robinia spp toute la plante
Sambucus spp graines
Solanum nigrum fruits
Solarium dulcamara fruits
Spartiurn junceum parties aériennes
Syrnphoricarpos fruits
Taxus spp graines
Veratrum album foule la Marre
Viburnum spp fruits
Viscum album toute la plante

 

Liste de plantes considérées comme très toxiques.

Plantes irritantes pour la peau.

Le simple contact de la peau et de certaines plantes, de leur latex ou de leur sève peut provoquer des irritations.

C’est le cas des renonculacées (renoncules et ancolies), des Amaryllidacées (narcisses, perce neige, Amaryllis), des primevères, des Poinsettia, du Dieffenbachia, des Ficus, et surtout du sumac (Rhus toxicodendron).

D’autres plantes peuvent indirectement provoquer une sensibilisation de la peau à la lumière. Parmi les Apiacées, le cas de la berce du Caucasse, plante invasive, est le plus grave, mais d’autres espèces comme l’angélique, la carotte, le céleri et la grande berce ne sont pas inoffensives. Le Millepertuis (Hypercicum), parfois utilisé comme plante médicinale, et le sarrasin, plante céréalière, ont également un effet photo -sensibilisant.

Plantes piquantes et coupantes.

De nombreuses plantes présentent sur les tiges, les pétioles, les nervures et / ou les pédoncules, des épines ou des aiguillons, ainsi que des glochides, aiguillons à pointe recourbée comme un hameçon, ou encore des sétules, aguillons barbelés. Parfois, par exemple
chez les agaves, l’extrémité et le bord des feuilles sont très épineux. Les blessures provoquées par contact accidentel avec ces organes acérés peuvent se compliquer par des infections graves : par exemple après des blessures par les épines de pyracantha,

Ou par des aiguillons crochus de Cactées qui restent insérés sous la peau. Le tableau : mentionne quelques espèces ligneuses rustiques piquantes.

Les plantes horticoles à feuillage coupant ou blessant sont peu nombreuses ; c’est principalement le cas Cartaderia selloana (= Cynerium argenteum), herbe de pampas.

Plantes irritantes des voies respiratoires.

L’inhalation de fines particules émises par des plantes peut donner lieu à des réactions très désagréables. C’est le cas des allergies provoquées par de nombreux pollens et des poils abondant de certaines espèces par exemple (Viburnum rhytidophyllum).

Les espèces dont le pollen est allergisant sont généralement anémophiles : leur pollen très abondant est dispersé par le vent.

Mais des espèces entomophiles, à pollen dispersé par les insectes, peuvent aussi être en cause.

Dans la gestion du risque d’allergies chez un humain, pour chaque espèce végétale, il convient de prendre en considération son potentiel allergisant, l’abondance de la production de pollen et l’époque de floraison.

Le tableau 2 présente une liste de plantes à pollen abondant ainsi que leur potentiel allergisant.

Plantes productrices d'un pollen abondant et
potentiel allergisant
(1 = très faible ; 5 = très fort)
Acer Cedrus Picea
Alnus (= 4) Corylus (= 3) Pinus
Ambrosia Crataegus Platanus (= 3)
Artemisia Cupressus Populus (= 3)
Aster Erica Quercus (= 4)
Betula (= 5) Fagus ( = 5) Robinia
Calluna Fraxinus Ligustrum (= 3) Salix (= 3)
Carpinus (= 4) Morus Taxus
Castanea (= 2) Physalis Tilia (= 3)

 

Plantes résistantes aux herbicides.

Dans la seconde moitié du 20e siècle, l’emploi de plus en plus fréquent et répété d’herbicides a provoqué l’apparition de lignées résistantes à certaines substances actives. Il s’agit d’une résistance vraie, totale, et non d’une moindre sensibilité : une augmentation de la dose ne provoque pas la mort des plantes. Avec les herbicides radiculaires dérivés de la triazine comme la simazine, différentes résistances ont été observés : par exemple chez le séneçon commun, l’épilobe cilié, les amarantes, le chénopode blanc, la morelle noire, l’érigéron du Canada, le pâturin commun, le panic pied –de –coq, la mercuriale annuelle et le gaillet gratteron.

Comme certaines de ces espèces produisent des graines en abondance, leur élimination avant la floraison est indispensable pour éviter des pullulations ultérieures.

Les plantes à dissémination forte.

Ces plantes considérées comme envahissantes se propagent par les graines ou les organes souterrains.

La production abondante de graines se réalise en toutes circonstances, même si les plantes ont été coupées lors d’un binage ou mises au compost. Elles ont aussi une capacité de dissémination favorisée par le vent et l’eau, des pratiques culturales (déplacement de terre, épandage de compost, roues et pneus des engins) et par le jardinier (chaussures et vêtements).

La cardamine hérissée

Et le séneçon commun et le galinsoge à petites fleurs font partie des espèces qui envahissent un jardin de cette manière.

Parfois l’introduction d’une espèce végétale dans le jardin peut se terminer en véritable invasion, avec un quasi impossibilité de s’en débarrasser par la suite. Le souchet comestible (Cyperus esculentus) est un bel exemple de la plante menaçante dans les sols légers et frais : dans des conditions favorables, un seul tubercule de ce légume peut former en une saison jusqu’à 2000 plantules et 8000 nouveaux tubercules qui infesteront 10 m² ! Ces tubercules peuvent vivre une dizaine d’années et former des pousses aériennes depuis une profondeur de 50 centimètres.

Le fiacre est une autre plante se disséminant par des tubercules. Lors du travail du sol, ceux –ci peuvent être fragmentés et dispersés. De même, différentes espèces à rhizomes peuvent être propagées par le travail du sol :Les liserons et le laiteron par exemple.

Les plantes exotiques invasives.

Il s’agit généralement de plantes introduites pour l’ornement ou la production des baies décoratives, et qui ont trouvé chez nous des conditions favorables à leur croissance. Leur nombre est estimé à une centaine. On qualifie d’invasives celles qui ont un taux démultiplication (végétative ou par semis), particulièrement important et qui prennent rapidement une forte extension dans des terrains en friches.

C’est le cas de la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), aux gigantesques ombelles qui peuvent avoir un diamètre de 50 cm. La sève de ces plantes provoque par contact de la peau humide exposée à la lumière des lésions graves semblables à des brûlures, très douloureuses. Une seule plante peut produire plusieurs milliers de graines.

La balsamine géante (ou balsamine de l’Himalaya) (impatiens glandulifera) a été introduite comme plante ornementale tant elle est florifère. De plus elle amuse par l’éclatement brutal des capsules, qui jettent les graines à plusieurs mètres de distance.

La renouée du Japon (Fallopia japonica) est un Polygonacée à belles inflorescences blanches crème qui colonise les sols humides et frais en se multipliant par rhizomes. Elle se rencontre principalement le long des cours d’eau où elle supplante toute autre végétation et génère une ombre défavorable à la flore et à la faune aquatiques.

 

La taille des arbustes

La taille est un vaste domaine !

Pour certains végétaux, la taille débute déjà à la plantation.

L’habillage 

-Consiste à raccourcir la partie aérienne et le système racinaire (pour des végétaux à racines nues). Cette action permet pour les plantes caduques (en repos de végétation) et à racines nues :

-De stimuler l’apparition de nouveaux organes.

-De favoriser la reprise des végétaux à feuillage caduc.

-D’équilibrer et égaliser les branches à feuillage caduc et persistant.

-D’enlever des rejets sur les sujets porte-greffe.

-D’éliminer les racines abîmées, cassées (voir malades), effilées, spiralées.

-D’éclaircir un trop grand nombre de racines.

- Pour les plantes avec ou sans feuillage, munis d’une motte : laisser la motte intacte sauf si des racines se sont enroulées à sa base (les sélectionner ou les dénouer).

-Pour les végétaux à feuillage caduc peuvent voir leur partie aérienne « habillée » en enlevant les branches indésirables (trop frêles, cassées, malades etc.), en conservant une couronne constituée de 5 à 6 branches et réduire de moitié ou d’un tiers.

-Pour les espèces à reprise plus délicate, il est possible de tailler plus court : Budleira (arbre aux papillons), Ceanothus céanothe), Hibiscus syriacus, Syringa

A partir de la plantation, des tailles de formation, d’équilibre, de fructification (pour les fruitiers), de floraison, d’entretien et de restauration (pour les arbres abîmés ou âgés ils seront tailles) pour qu’il nous offre la quintessence de sa splendeur ou de sa production.

Pour essayer l’ensemble des tailles en fonction des essences rencontrées, commençons par les regrouper et effectuer des catégories de plantes:

a) Les végétaux isolés ou en massifs :

-Il n’y a pas vraiment de taille de formation. Le développement est laissé libre du moins pendant les 2-3 premières années qui suivent la plantation. Ensuite, la taille peut s’instaurer au cours de la 3e ou 4e année, en début d’année ou en été.

b) Les végétaux décoratifs par leur feuillage :

-La taille sera uniquement basée sur l’équilibre, le nettoyage et l’esthétique du végétal.

Supprimer les branches trop frêles, trop âgées, mal placées, abîmées, malades, afin d’aérer le centre. Elle se pratique pendant le repos de végétation. Attention à la suppression partielle dans une branche (exemple : le raccourcissement) car la réaction du morceau restant se traduit par des ramifications pouvant, si elle est mal dirigée, se terminer par des branches présentant un développement « tête de saule ».

-Pour les plantes à feuillage persistant, les branches abîmées, cassées ou celles qui déséquilibrent le végétal sont éliminées. La taille s’effectue essentiellement au repos de végétation. Enlever les branches des cultivars panachés retournant au type (avec feuillage vert), les rejets.

Quelques exemples à feuillage décoratif :

Aucuba, Arundinaria et Phyllostachys (bambous : ne pas les tailler), Berbéris julianae –verruculosa (Epine vinette), Buxus (Buis), Elaeagnus pungens maculata – umbellatta, Euonymus fortunet – japonica (fusain), Lonicera pileata (chèvrefeuille) ; Santolina (santoline) ; Yucca filamentosa (éviter la taille).

c) Les végétaux décoratifs par leur floraison (et leurs fruits décoratifs) :

Deux catégories sont établies en fonction de leur période de floraison.

1 Les arbustes à floraison hivernale ou printanière (floraison avant la mi-juin).

Ils fleurissent sur le bois de l’année précédente (floraison et apparition des fruits décoratifs dans l’année sur le bois produit l’année précédente. Ils sont taillés juste après la floraison.

-Pour les végétaux offrant des fleurs sur des pousses latérales de l’année apparaissant sur bois de l’année précédente, ils seront taillés après la floraison au plus tard fin juin, pour qu’ils puissent, pendant l’été, fabriquer de nouveaux rameaux qui porteront des boutons floraux en hiver et des fleurs au printemps suivant.

Quelques exemples : Berbéris ottawensis thunbergii (épine vinette) ; Cytisus scoparius (genêt à balai) ; Chaenomeles (cognassier du japon) ; Daphné mezerum (bois gentil) ; Kolkwitzia (buisson de beauté) ; Laburum (cytise) ; Philadelphus (seringat) ; Salix caprea (saule marsault) ; Spiraeaarguta – latifolia – thumbergii Van Hautte (spirée) ; Syringa (lilas) ; Taramix terandra (tamaris de printemps).

Lorsque les fleurs apparaissent directement sur bois de l’année précédente, même règles que précédemment. Les tailler après la floraison, pour permettre l’évolution de nouveaux rameaux en été qui porteront des boutons floraux en hiver et des fleurs au printemps suivant

Quelques exemples : Cercis siliquastrum (arbre de Judée) ; Daphné odora (daphné odorant), Forsythia, Kerria japonica (corète) :couper les tiges à 20 – 30 cm au dessus d’une ramification basse ou au niveau du sol tous les ans en juin pour favoriser l’apparition de nouvelles pousses au pied (fleurissant l’année suivante). Ne pas garder le bois fleuri car il mourra dans l’année.

Lonicera tatarica (chèvrefeuille) ; Ribes sanguineum (groseillier à fleurs) ; Viburnum opulus (boule de neige) ; Weigela : peut refleurir en fin d’été ou porter des fleurs plus tardivement. De ce fait et en fonction des espèces et variétés, il est possible de le retrouver dans la catégorie des floraisons estivales.

Pour tout les végétaux ci-dessus, tailler en enlevant complètement les rameaux ayant fleuri et de trop grande dimension. Raccourcir d’un tiers les branches ayant fleuri et modérément longues. Supprimer tous les 3-4 ans les plus grosses branches et les ôtant totalement au pied ou au niveau de la « tête » de saule ‘s’il s’agit d’un arbuste sur un petit tronc) en échelonnement les suppressions.

-Pour une floraison s’effectuant sur le bois de l’année précédente ou plus âgé, respecter les mêmes règles. Quelques exemples de végétaux : que l’on ne taille pas ou très peu (sauf pour le rajeunissement, éclaircissage ou élagage) :

Cornus kousamas –florida (cornouiller) ; Corylopsis ; Magnolia (taille de formation seulement sur jeunes arbustes) ; Paeonia (pivoine) ; Robinia pseudo acacia (robinier acacia) ; Viburnum plicatum – carlesii –x carlcephalum –lantana (viorne).

Des végétaux tels que Amélanchier et Hamamélis ne réclament pas nécessairement de taille de floraison. Seule intervention se réalise pour fournir une silhouette à l’arbuste, l’aérer ou supprimer les éléments indésirables.

Pour l‘Hydrangea macrophylla (hortensia) supprimer les hampes florales ayant fleuri et conserver les nouvelles pousses présentant un beau bouton terminal (formé l’année précédent la floraison).

-Pour les plantes à feuillage persistant à floraison printanière, avec des fleurs apparaissant sur le bois de l’année précédente, les arbustes buissonnants et compacts ne doivent être taillés que légèrement après la floraison (équilibre, suppression des rameaux dépassants, éclaircissement). Cette taille provoque parfois une seconde floraison en été sur certaines plantes.

Quelques exemples : Abutilon, Berbéris darwinii – candidula – stenophylla –verruculosa (épine vinette) ; Ceanothus arboreus – impressus – thyrsiflorus (céanithe) ; Osmanthus burkwoodii – delavayi (osmanthe) ; Rubus (ronce).

-Pour les plantes à feuillage persistant à floraison printanière offrant des fleurs sur le bois de l’année précédente et qui sont de la catégorie des plantes dites de terre de bruyère, supprimer les fleurs fanées (pour éviter l’apparition des graines). Au printemps : éventuellement raccourcir les rameaux dépassant la silhouette et rabattre d’un tiers ou de moitié la longueur des branches principales lorsque la plante prend de l’âge afin de provoquer le démarrage de nouvelles pousses qui fleuriront l’année suivante.

Quelques exemples en dehors des plantes de terre de bruyère :

Ilex (houx) ; Mahonia ; Camellia (camélia) ; Daphné mezereum (bois gentil) ; Erica (bruyère de printemps) ; Kalmia ; Magnolia (excepté Magnolia grandigolia) ; Pieris (Andromède) ; Rhododendron (Azalée et Rhododendron) ; Skimmia

-Pour les plantes à feuillage persistant à fruits décoratifs, à floraison printanière sur bois de l’année précédente, tailler après la chute des fruits. Taille d’équilibre et de raccourcissement des grandes branches. Eclaircir pour supprimer les branches indésirables. Attention : une taille trop sévère nuit à la formation des fruits décoratifs. Quelques exemples : Aucuba ; Coroneaster ; Ilex ; Pyracantha (buisson ardent) ;

2 Les arbustes à floraison estivale ou automnale (floraison après la mi-juin). :

Ils fleurissent sur le bois de l’année en cours de croissance (floraison et production de fruits décoratifs dans l’année sur le bois apparu dans l’année). Ils sont taillés à la fin de l’hiver pour stimuler les nouvelles productions qui porteront les fleurs et les fruits la même année.

Tailler au plus tard, au débourrement pour qu’ils constituent des rameaux sur lesquels des boutons floraux, des fleurs et des fruits apparaîtront. Dans ce cas, la taille pourrait être considérée comme obligatoire car le végétal non taillé aura tôt fait de produire des branches anarchiques, offrant des fleurs de moindre qualité..

Il faut donc tailler relativement fort les branches de l’année précédente, nées sur 4-5 branches principales âgées de 2-3 ans. Opérer une coupe aux deux tiers ou aux trois quarts de la longueur, toujours en oblique au-dessus et à l’opposé d’un œil bien situé. Eliminer le bois qui a fleuri. Supprimer les branches principales lorsqu’elles ont atteint l’âge de 4-5 ans (en pratiquant un échelonnement).

Quelques exemples :

Buddleja davidii (taille très courte) ; Caryopteris, Ceanothus, Fuchsia magellanica ‘riccartonii’ (taille très courte) ; Hibiscus, Hydrangea paniculata, Lespedeza thunbergii (Desmodium) et Perovskia superba (sauge d’Afghanistan (taille très courte) ; Potentilla (potentille), Sambuscus (sureau), Spirea japonaises d’été, Tamarix ramosissima ou pentandra (tamaris d’été).

Lorsqu’on pratique la taille pour les végétaux à floraison estivale et automnale, respecter les principes suivants :

-Favoriser le développement de branches portant les jeunes pousses qui vont débourrer au printemps et fleurir en été. Raccourcir toutes les pousses de l’année sur 2-3 yeux au-dessus du départ des branches de l’année précédente (Buddleja, Hibiscus).

-Taille dite de rajeunissement consistant à supprimer les plus vieilles branches à la base. Tailler également quelques branches âgées de 2-3 ans. Oter le bois mort et indésirables (se fait, notamment avec des végétaux fleurissant tôt en mai, début juin comme Deutzia et Philadelphus).

-Rabattre des plantes à 10-15 cm au dessus du sol (recepage). Toutes les nouvelles pousses fleuriront en été. Très efficace pour les Caryoteris ; Spirea japonaises Gold; Potentilla etc.

Pour les plantes à feuillage caduc qui offrent des fruits décoratifs les portant sur le bois de l’année précédente et sur le bois de l’année en cours : tailler après la chute des fruits. Taille d’équilibré et de raccourcissement des grandes branches. Eclaircissage sévère des branches pour aérer les végétaux. Pour des végétaux dont les pousses démarrent à 30-40 cm du pied sur les branches âgées ; couper juste au-dessus du départ du nouveau bois.

Quelques exemples :Callicarpa ; Colutea (baguenaudier) ; Elaeagnus ; Hippophae rhamnoïdes (argousier) ; Rosa rugosa (rosier rugueux) ; Sambucus ; Symphoricarpos (symphorine) ; Viburnum plicatum-lantana (viorne).

Pour les plantes à feuillage persistant fleurissant en été et en automne sur le bois de l’année, tailler avant la fin de l’hiver. La taille est, en fait, un émondage (forme de taille consistant à supprimer les branches latérales et parfois la couronne afin d’encourager le développement de rejets ou du feuillage accompagné de la suppression des tiges frêles ou surnuméraires). Pratiquer l’échelonnement des branches tous les 3-4 ans.

Quelques exemples : Calluna (bruyère d’été) ; Hebe (véronique) ; Hypericum hidcote – patulum – moserianum (Millepertuis) ; Lavandula (lavande) ; Magnolia grandiflora ; Osmanthus heterophyllus, Viburnumtinus –pragense – burkwoodii – rhytidopyllum (Viorne).

Pour les plantes à feuillage persistant à fruits décoratifs, à floraison estivale sur le bois de l’année, tailler après la chute des fruits. Même principe que pour les plantes à feuillage persistant à fruits décoratifs, à floraison printanière sur bois de l’année précédente. Tailler après la chute des fruits.

Les aspects plus particuliers sont aussi à considérer : taille des haies, taille en arboriculture fruitière.

3 Taille pour un groupe particulier : les rosiers.

Les rosiers tige (et pleureurs) et buissons.

Les rosiers tiges (et pleureurs) sont constitués par d’autres types de rosiers qui ont été greffés sur une tige d’églantier (hauteur : 1m50).

Les rosiers buissons sont des rosiers formant une « touffe » à partir du sol.

En automne raccourcir les branches : Des variétés à grandes fleurs (hybrides de thé) ; polyanthas et floribundas (rosiers à fleurs en grappe) ; les rosiers miniatures et les rosiers tiges.

-La taille définitive se fait de fin février à fin mars. Raccourcir les branches selon la robustesse. Le but est de conserver quelques branches principales (3-7).

La taille doit réduire les pousses ligneuses et favoriser les jeunes pousses. On coupe donc à 3 à 5 yeux (choisir un œil tourné vers l’extérieur) soit une distance moyenne de 15 à 20 cm avec le point de greffe. Dégager le centre du végétal pour permettre le passage de la lumière et de l’air.

Le rosier fleurit sur le bois d’un an. Il faut continuellement le rajeunir en supprimant le bois mort et les vieilles branches. Il faut éliminer les branches frêles.

Les rosiers « grimpants »

Ce sont en réalité des rosiers sarmenteux qu’il est nécessaire de palisser. Ils sont utilisés pour couvrir des murs ; des pergolas, des tonnelles et des arcades.

1 Les rosiers grimpants à une seule floraison.

Eliminer complètement les branches anciennes et déjà fleuries ainsi que les nouvelles branches faibles. Conserver 6 à 7 principales branches, rabattre à 2 yeux toutes les branches latérales, de façon à favoriser la mise à fleurs.

2 Les non remontants (qui fleurissent plusieurs fois).

Se taillent aussitôt après la fin de leur floraison.

3 Rosiers grimpants à plusieurs floraisons (remontants).

Seulement éclaircir, éliminer les branches faibles et vieilles. Ce type de rosier est palissé contre un mur. Conserver sans les tailler 5 à 5 rameaux principaux, qui constitueront les branches charpentières. En revanche, les pousses latérales seront rebattes à 3 – 6 yeux (soit 20 à 40 cm)

Les variétés remontantes produiront les plus belles fleurs sur le bois de deux ans. Afin d’éviter la floraison des jeunes pousses, les attacher horizontalement au support.

Couper les branches ayant fleuri l’année suivante et recommencer les opérations avec les nouvelles pousses. Ne pas oublier de supprimer les pousses partant sous le point de greffe.

4 Les rosiers arbustes.

D’un grand développement (1.50m), ils produisent abondamment de petites fleurs. La taille consiste à rabattre au niveau du sol les rameaux âgés de trois ans (pour un renouvellement de la plante). Dans certains cas il est possible de rabattre entièrement la plante, mais la floraison s’en ressentira la première année.

5 Les rosiers arbustes à une seule floraison.

Simplement éclaircir. Eliminer le vieux bois. Laisser les fruits décoratifs.

6 Rosiers arbustes à plusieurs floraisons.

Eclaircir, tailler d’environ un tiers les meilleures nouvelles pousses. Ramener à 2 – 3 yeux les pousses latérales.

7 Les rosiers couvre sol (ou rampants).

Ils se maintiennent à environ 20 cm du sol. Ils sont très florifères. Le principe est le même que pour les rosiers arbustes. En été, couper les branches trop saillantes. Au début du printemps, éclaircir la plante. Les tailler fort peu.

8 Les rosiers miniatures.

De petite taille, ils portent de très petites roses pendant tout l’été. Enlever les fleurs fanées et les tailler légèrement au printemps.

POUR TOUS LES ROSIERS.

Eliminer immédiatement les drageons (sauvageons – rejets) à toutes les variétés de rosiers. Dégager la terre de façon à pouvoir les arracher à la base (ne pas les couper).

 

La protection phytosanitaire au verger

Outre l’entretien de la couverture herbacée du sol, c’est la protection phytosanitaire qui retiendra l’attention au moi de juin.

Chez les espèces à pépins 

Si les arbres sont exempts de tavelure, les traitements peuvent être arrêtés puisque les émissions d’ascospores cessent habituellement vers le milieu du mois de juin. Mais la lutte contre l’oïdium doit être poursuivie. De même il faut rester vigilant à propos des différents pucerons et surtout lev lanigère (qui produit un feutre blanc autour de la branche).

Sur les cerisiers 

La lutte contre la Mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi), s’impose.

Cet insecte a fait depuis quinze ans un retour en force dans nos vergers, jusqu’à rendre inconsommable des récoltes entières ! Son cycle biologique naturel de la Mouche de la cerise est simple : L’insecte hiverne dans la couche superficielle du sol sous forme de pupes qui donnent naissance dès le 15 mai à des adultes. Des mouches de 3.5 à 5 mm de long, de teinte noire avec une tache jaune sur le thorax. Les ailes comportent deux bandes transversales bleu-noir Le vol dur tout le mois de juin. Les femelles pondent chacune de 50 à 50 œufs qu’elles introduisent sous l’épiderme des cerises au moment ou elles prennent leur couleur. Après 6 à 12 jours, les œufs éclosent, donnent un asticot blanchâtre de 5 mm qui se nourrit de la chair du fruit pendant 4 semaines (+- 1 mois) Les fruits infestés pourrissent et tombent au sol, puis les larves s’enfoncent en terre et évoluent en pupes et le cycle recommence. Conclusion : ne jamais jeter les fruits larvés au sol mais les détruire au à la poubelle, pas au compost).

Lutte chimique 

Un seul produit est agrée : Le Diméthoate, avec un délai d’utilisation de 14 jours avant récolte. On effectue un ou 2 traitements lorsque les adultes sont actifs dans le verger. On décèle leur présence en utilisant un piège spécial (composé de deux plaques jaunes engluées (entrecroisées), auquel on associe ou non une capsule contenant un attractif alimentaire ou une phéromone (=attractif sexuel). Ces pièges peuvent aussi être utilisés pour le piégeage massif. Dans ce cas l’attractif est très recommandé : il permet un doublement du nombre de mouches capturées. On dispose un seul piège par arbre.

Les pièges sans attractif se placent à raison de 2 à 10 par arbre en fonction du volume de la couronne.

Dans des vergers fortement infesté les années précédentes il est possible d’intervenir indirectement en éliminant les pupes présentes dans le sol, soit en répandant de la cyanamide de chaux (qui servira aussi d’engrais azoté), soit en installant un parcours pour poules !

Remarque 

Les fruits à noyaux sont sensibles à la moniliose. Cette maladie apparaît directement après la floraison (15 mai). Les groupes de fleurs fanent rapidement et brunissent comme le feu bactérien mais les feuilles restent vertes et ne noircissent pas.

Quelques traitements de fongicides (Rovral EC ou Foram WG) et une bonne alimentation des plantes corrigent la maladie.

Sur pommiers et occasionnellement sur poiriers 

Le Carpocapse (Cydia pomonella) ou Ver des fruits peut occasionner des dégâts variables. On peut accepter jusqu’à 10 ou 15 % de fruits atteints, au-delà de quoi une intervention peut se justifier.

Ce papillon hiverne sous forme de larve enfermée dans un cocon soyeux dense sous les écorces rugueuses ou au sol. La chrysalide se forme en mai, puis les adultes de première génération apparaissent dés fin mai. Ce sont des papillons actifs au crépuscule de 20 mm d’envergure, à ailes grises avec des taches brunes sur les ailes antérieures. Ils sont principalement actifs en juin ainsi qu’en juillet.

Les femelles pondent leurs œufs brunâtres sur ou à proximité d’un fruit en amât de +- 80 œufs en 10 à 20 jours selon les conditions climatiques. Ils éclosent après 8 à 18 jours et les jeunes chenilles rongent l’épiderme d’un fruit puis pénètrent jusqu’au cœur en se nourrissant de la chair et des pépins. En 3 à 4 semaines elles atteignent 2 cm de long. Le corps est rose pâle avec une tête brune et à l’abri des prédateurs. Ensuite elles quittent les fruits et se réfugient sous les écorces, où elles tissent un cocon.

En fonction des conditions climatiques de l’année et surtout si la température estivale est élevée, une partie des chenilles peut se nymphose rapidement et former une deuxième génération d’adultes, tandis que les autres chenilles restent dans leur cocon jusqu’au printemps suivant.

Le carpocapse est le ravageur le plus nuisible des pommiers et la série d’étés chauds provocants systématiquement le développement d’une deuxième génération alors que les adultes de première génération sont encore actifs.

La lutte chimique  classique

Consiste : en 3 traitements avec un puréthrinoïde de synthèse 10 juin, 10 juillet et début août.

Il est aussi possible d’utiliser, au lieu d’un insecticide de synthèse (chimique), une préparation à base de virus de la granulose :

Noms commerciaux : Carpovirusine (8615/B) ; Cyd-X ou Granupon (9198/B). Ces produits non toxiques pour l’homme est absorbé par les jeunes larves, puis le virus se multiplié dans leur tube digestif et elles décèdent rapidement. Plusieurs traitements sont nécessaires sur la saison à savoir à partir de l’éclosion massive des œufs qui se produit généralement (+/-) 15 juin.

 

 

Récolte, traitements et conservation des graines potagères

Les akènes des Astéracées (laitues, chicorées etc.) sont récoltés en retournant les hampes florales sèches dans un seau. En les secouant, les graines se détachent. Les graines contenues dans un fruit sec sont récoltés en brisant les fruits dans un récipient, soit manuellement soit avec un pilon en bois. Dans les deux cas, il faudra en suite séparer les graines des différents débris de pédoncules, de fruits et d’aigrettes. En tamisant le tout, les débris plus gros que les graines peuvent être retenus dans le tamis et éliminés. Pour les débris plus fins, on utilisera l’ancestrale technique du vannage : en faisant tomber à plusieurs reprises le mélange d’une hauteur de 50 cm dans un léger courant d’air, on séparera les graines et les impuretés plus légères.

Certaines graines très denses (poireau et oignons par exemple) peuvent être nettoyées à l’eau : les débris et les semences vides surnagent tandis que les bonnes graines tombent au fond du récipient. Il suffit ensuite de rincer et de les sécher.

Les très grosses graines (pois, haricot, fève) sont triées à la main.

Les fruits charnus récoltés à pleine maturité doivent être traités sans tarder sinon les graines risquent de moisir, de pourrir et même de germer.

Pour les cucurbitacées (melon, courges etc.) on prélève et on lave à l’eau en les brossant à plusieurs reprises, jusqu’à avoir éliminé tous les débris Charnus. Ensuit on les sèche. Les graines vides qui flottent en surface sont éliminées.

Pour les poivrons et pigments, les graines sont prélevées avec une petite spatule puis rincées et séchées.

Chez la tomate, les graines sont entourées d’un mucus qu’il convient d’éliminer soit par fermentation dans l’eau (les graines se détachent et tombent au fond du récipient) soit les mélangeant à du sable fin. Ensuite les graines sont rincées et séchées rapidement car ils pourraient germer.

Pour les baies d’asperges elles sont écrasées dans de l’eau puis les graines rincées et séchées.

Traitement : insecticides et fongicides

-Un traitement fongicide permettra d’éviter des développements de champignons pendant la conservation des graines et lors de leur mise en culture. Le Captane, l’Iprodione, le Mancozèbe et le Thiram (= T.M.T.D.) peuvent être utilisées en poudrage à sec à par dilution dans de l’eau et vaporisés. Les graines humidifiées seront séchées.

En culture biologique : où ses traitements ne sont pas autorisés, on conseille une désinfection au vinaigre à 10 % (9 volumes d’eau pour 1 volume de vinaigre).

-Pendant la conservation, les graines de Fabacées (haricot) peuvent être endommagées par les larves blanches des Bruches (petit coléoptère de teinte brune ou grise selon l’espèce qui perfore la graine et se nourrit du glutine).

Des traitements préventifs au champ pendant le grossissement des gousses, avec des pyréthrinoïdes sont efficaces.

On conservera ensuite les graines dans des boites étanches que l’on inspectera régulièrement et où on placera un peu d’insecticide en poudre.

Longévité et conservation des graines.

-Selon les espèces, les graines conservent leur vitalité pendant un nombre variable d’années En moyenne 5 à 6 ans et nettement moins pour les Alliums (oignon, poireau), certaines fabacées (pois, haricot) et les Apiacées (carotte, céleri, cerfeuil, panais, persil) ainsi que le maïs.

-Cette durée dépend étroitement des conditions de culture, du taux d’humidité et des conditions de conservation des graines.

Une humidité élevée raccourcit la durée de vie des graines et leur entreposage au froid et au sec la prolongera. La solution idéale consiste donc à ranger les sachets dans des boites plastiques étanches placées au frigo.

 

Les causes des maladies sur nos plantations.

Il existe plusieurs causes possibles, soit elles sont produites par des virus, de bactéries (uniquement visible au microscope), ou encore par des champignons (les cryptogamiques).

Certaines causes sont faciles à résoudre, d’autres sont redoutables et demandent des mesures énergiques. Comment s’y retrouver pour intervenir efficacement ?

Les Virus :

Ils affectionnent de nombreuses plantes, en provoquant des déformations ou décoloration anarchiques des organes végétatifs.

A l’exception de la mosaïque du haricot, les virus ne se transmettent pas par les graines, mais plutôt par des piqûres d’insectes ou par transmission de sève infectée.

Malheureusement pour nous, il n’existe aucun traitement efficace, on se contente de détruire les plantes infectées (par le feu), afin d’éviter qu’elles ne servent de base de propagation.

L’idéal étant de pouvoir utiliser des variétés ou des pieds résistants aux virus si elles existent.

Les bactéries :

Leurs attaques provoquent des tumeurs, des flétrissements (chancre de la tomate, graisse du haricot), des nécroses sèches (feu bactérien), des pourritures humides (pourriture des oignons, des gales (gale commune de la pomme de terre).

Les moyens de lutte sont également limités, car nous ne pouvons utiliser des substances antibiotiques.

Les attaques bactériennes sont renforcées par une humidité importante. Des pulvérisations préventives à base de cuivre peuvent réduire le développement des bactéries. Il convient généralement d’améliorer la structure, le drainage des sols, le respect de larges rotations, d’une hygiène de culture ainsi que l’utilisation de matériel de culture certifié et désinfecté.

Les champignons :

C’est les plus actifs de cette catégorie d’affections.

Les champignons sont répartis en 2 catégories :

-Les saprophytes (vivant sur la matière organique morte et les parasites, qui sont capables d’infecter des tissus vivants et d’y occasionner des dégâts plus ou moins importants.

-les champignons saprohytes qui peuvent devenir des parasites par des plaies mal cicatrisées, à l’exemple de la maladie « du corail ».

Il est à noter que chaque plante possède pour ainsi dire son parasite approprié. C’est ainsi qu’il existe plusieurs formes d’oïdium spécifiques à chaque espèce. Plusieurs types de rouille, d’anthracnose etc .Il convient de protéger les plantes sensibles d’une façon préventive

Cette lutte préventive se résumera souvent à de bonnes conditions de culture, une bonne gestion sanitaire des déchets (de nombreux germes et spores de maladies sont conservés dans des substrats et déchets des plantes).

Des pulvérisations de fongicides dès que le temps est chaud et humide, (la plupart des maladies), ou chaud et sec (attaques d’oïdium). Les pulvérisations seront répétitives et suivront la croissance des plantes car il s’agit d’une simple pellicule protectrice.

-Eviter les variétés réputées sensibles à tel ou tel type de maladie. Si malgré tout, la maladie s’installe vos pouvez encore utiliser des fongicides à action systémique qui seront plus coûteux et qui nécessiteront plus de précautions d’emploi et des délais d’attente plus long. Toujours bien respecter les doses et délais recommandés par le fabricant du produit.

 

 

LE VERTICILLIUM

- Cette maladie est due à un champignon parasite appelé Verticillium et responsable de trachéomycose, c'est-à-dire qu’il provoque un blocage des faisceaux vasculaire.

- Les érables ne sont pas les seuls arbres du jardin à être affecté par cette maladie : tilleul, pêcher, cerisier, prunier, orme, olivier, peuplier, frêne, hêtre, chêne, catalpa et de nombreuses autres essences peuvent également être atteintes.

Verticillium

- Le champignon pénètre par les racines ou la base des tiges puis s’installe au niveau des vaisseaux et provoque des symptômes de flétrissement hémiplégique sur les plantes atteintes. Certains rameaux dépérissent soudainement (surtout en période de chaleur autour de 22 C°), alors que d’autres ne présentent aucun symptôme.

- L’infection peut prendre quelques années pour progresser vers le reste de l’arbre ou se déplacer rapidement.

- Au niveau du rameau, une coupe transversale laisse apparaître une coloration brune des vaisseaux. Dans ces vaisseaux, la sève ne circule plus normalement et les feuilles ne sont plus alimentées, elles se dessèchent tout en restant attachées et les rameaux dépérissent.

- En terme de lutte, il est conseillé de tailler en automne tous les rameaux desséchés jusqu’au bois sain afin d’éviter la contamination ne se généralise à la plante entière. De plus, afin d’éviter le stress dû à la sécheresse un apport d’eau devra être réalisé durant les périodes chaudes.

Vu que Verticullium est un champignon vasculaire, les traitements de fongicides ont peu d’efficacité. Un traitement avec un fongicide à base de prochloraz peut cependant avoir une certaine efficacité s’il est appliqué sur de très jeunes plantes.

Si l’arbre dépérit entièrement, il y aura malheureusement plus aucun moyen pour le sauver et mieux vaut l’éliminer afin d’éviter la propagation aux arbres voisins.

La conservation du champignon s’effectuant dans le sol, il ne faudra pas replanter d’espèces sensibles au même endroit.