Cercle horticole

Mise à jour : 09/01/2010 11:29:04

 

Table des matières     Info

 

 

L’HYDRANGEA  MACROPHYLLA ( 22 - 09 - 09 )

Les fleurs coupées du jardin ( 22 - 09 - 09 )

La taille des légumes ( 22 - 09 - 09 )

Problèmes posés par la bactériose du Pélargonium ( 22 - 09 - 09 )

Coup de pouce au potager (18 - 07 - 09)

 

L’HYDRANGEA  MACROPHYLLA

Hortensia ou Hydrangea ?

L’usage veut que le terme hortensia soit uniquement réservé à l’hydrangea macrophylla.

Ce dernier regroupe des hydrangea à boules ou têtes rondes et hydrangea repris sous la dénomination «  bonnet de dentelle » (bonnet de grand mères) ou Lacecap, pour les hydrangea macrophulla à têtes plates.

Toutes les autres espèces sont des Hydrangea et non des Hortensia

Certaines publications. Utilisent le terme TELLER ; synonyme d’assiette, d »où tête plate en lieu et place des Lacecap ou L.

C’est une erreur, le terme TELLER n’est réservé qu’à la série TELLER, crée par l’école Suisse et portant des noms d’oiseaux.

Récapitulons :

-Hydrangea macrophylla à tête ronde = hortensia boule.

-Hydrangea macrophylla à tête plate = hortensia bonnet de dentelle = hortensia Lacecap.

Origine.

L’hydrangea est originaire du Japon et de Chine. Appartient à la famille des Hydrangeaceae.

Le nom Hortensia ne trouve pas sa provenance attachée à un nom de femme prénommée Hortense, mais viendrait d’une incorrection de la description originelle de Joseph Phillbert Comerson (1727 – 1773). Médecin et naturaliste de l’expédition de Bougainville (en Papouasie – Novelle – Guinée) entre 1766 et 1769, qui aurait été le premier à faire parvenir en Europe des échantillons desséchés qu’il avait collectés en 1768 sous le nom d’Hortensia caenulea.

Néanmoins l’histoire reste vague quant au nom de l’auteur par qui la plante fut nommée. Toujours est il que l’Hortensia fut d’abord appelé Pautia, pour ensuite être rebaptisé Hortensia.

Les Hydrangea macropylla fleurissent au jardin de juin à septembre – octobre. Ce sont des hybrides de Hydrangea macrophylla que l’on retrouve fréquemment. La hauteur des hortensias varient entre 60 cm jusqu’à 2 mètres (et parfois plus).

Cet arbuste présente des feuilles caduques, légèrement dentées, épaisses, opposées, ovale évasé ou ellipsoïdales, de 15 è 20 cm de long et vert mat.

Les inflorescences sont de 2 formes :

-Les hortensias communs ont des inflorescences en forme de boule ; les anglais les désignent mophead. Ce sont des hortensias les plus courants dans les jardins.

-L’hydrangea à tête plate, « les bonnets de dentelle », appelés aussi « Lacecap » ou encore « Teller ».

Les fleurs des Hydrangea macropyhilla sont groupées en inflorescences (panicules) pouvant être à boule ou à tête plate. Les dimensions peuvent varier très fortement, en fonction des groupes et des cultivars (15 – 20 cm) et parfois plus.

Celles-ci sont composées de fleurs stériles à sépales voyants et des fleurs fertiles à sépales et pétales minuscules. Les fleurs fertiles au centre et des fleurs stériles en pourtour.

Ce sont des fleurs stériles qui font la beauté de la plante (couleur, forme, bord des pétales et sépales).

Les fleurs fertiles sont soit cachées dans la masse des inflorescences boules soit participent à la beauté de l’inflorescence à tête plate et sont alors visibles.

Une fleur fertile est composée de sépales, de 4 à 5 petits pétales, de plusieurs organes mâles et d’un organe femelle.

Les hydrangea sont des plantes hermaphrodites et auto –incompatibles (autostériles). Elles portent des fleurs à la fois mâles et femelles et sont incapables d’engendrer des graines viables. Elles ont besoin d’une aide extérieure pour assurer leur fécondation.

La pollinisation se fait par les insectes, le vent ou la main de l’Homme.

Les couleurs :

Blanc ; rose ; rouge, vert et bleu (violet).

Le bleu (violet) n’est pas une couleur naturelle. Elle s’obtient :

-A partir d’une variété à fleurs rose (voire certaines variétés rouges).

-En présence d’un substrat acide et riche en aluminium assimilable. Il faut assurer un apport d’ions aluminium, sous la forme d’alun (poudre blanche cristalline) ou de sulfate d’aluminium.

-Pour les potées fleuries, ne pas abuser de l’alun en poudre, la concentration est très vite atteinte et deviendrait nuisible au niveau des racines.

- Dans le jardin, ajouter au trou de plantation de l’ardoise pillée, continuer l’apport d’ions aluminium et maintenir l’acidité du substrat pour garantir la couleur bleue.

- Les espèces à fleurs blanches sont insensibles au PH.

Comment soigner l’Hydrangea macropylla en intérieur ?

-La lumière : préférer l’ombre ou maintenir la plante à 2 mètres de la fenêtre (à l’Est)

-Les engrais : opter pour un engrais liquide destiné aux potées fleuries (voire l’engrais liquide universel).

-Pour les Hydrangea bleus, si la plante est destinée à être plantée en pleine terre dès la fin de la floraison, il est utile d’apporter des ions d’aluminium.

-Les arrosages : pas d’eau calcaire. Maintenir le substrat toujours un peu humide. Ne jamais laisser sécher.

-L’humidité de l’air : vaporiser chaque jour le feuillage, si la pièce dépasse 16° C. Ne pas toucher les inflorescences.

Plantation au jardin.

Choisir un emplacement mi-ombragé, légèrement humide et suffisamment dégagé.

Le trou de plantation doit être enrichi en humus, compost ou tourbe blonde (50 L. / m³) si le terrain est peu acide.

Ne pas craindre d’effectuer un trou de plantation important ; l’Hydrangea s’en portera d’autant mieux (au moins 70 cm³). Au moment de la plantation, veiller à tremper la motte (eau de pluie), dépoter et griffer le pourtour de la motte pour dégager les racines sans les abîmer (effet chignon des racines lorsque la plante est restée trop longtemps dans son pot.

Un engrais de composition 25-5-30 convient

Respecter les conditions d’acidité réclamée pour les Hydrangeas bleus (max. 4,5). Pour ce faire, augmenter l’apport de tourbe et y incorporer 6 à 8 hg de sulfate d’aluminium par m³ de terre.

Et après ?

-Les bourgeons terminaux sont élaborés l’année précédant la floraison.

-Ne plus tailler les jeunes pousses à partir de fin juillet / août, cette opération réalisée trop tard supprimerait la floraison de l’année suivante.

- Protéger les bourgeons terminaux pendant l’hiver si ce dernier se révèle rigoureux.

-Lorsque la plante est jeune, enlever le bois mort, les pousses mal orientées et les inflorescences fanées.

-Conserver systématiquement les pousses de l’année.

- Pour maintenir l’humidité au sol, arroser lorsque l’été s’avère sec, placer un paillis ou planter des végétaux couvre -sol.

-Lorsque la plante est jeune et ses tiges florales assez hautes, il est utile d’assurer le maintien des branches.

-Toujours supprimer les inflorescences fanées. Néanmoins celle-ci rencontre un succès certain chez les fleuristes qui proposent sous forme de bouquets secs, les ajoutant aux montages floraux.

-L’hydrangea est aussi rencontré en tant que fleurs fraîches coupées.

-Chaque année, à l’automne, étaler du compost au pied de la plante (plus difficile en présence de plantes couvre –sol).

-Au printemps, incorporer du sang séché en griffant légèrement.

-Le fumier de vache très décomposée constitue également un excellent apport. Le commerce propose des engrais prêts à l’emploi Spécial Hortensia.

La multiplication.

Par bouturage de tête de rameaux feuillés) en mai / juin.

Préparer des boutures portant de 3 à 5 paires d’yeux (bourgeons latéraux apposés).

Supprimer le bourgeon terminal. Conserver les 2 dernières feuilles (les rogner si elles sont trop grandes). Enterrer 2 à 3 paires yeux. Les yeux dépassant le substrat ne doivent pas les toucher.

Le substrat de multiplication :

1/3 de terre franche.

1/3 de terreau (ou compost)

1/3 d’un drainant (sable de Rhin, perlite).

Arroser et ombrager.

Les ennemis.

-Le Botrytis ou pourriture grise : les plantes n’en meurent pas mais la floraison est altérée si les bourgeons à fleurs sont atteints.

-La chlorose ou jaunissement des feuilles : arroser avec une solution de chélate de fer. Si le problème perdure, transplanter le végétal en lui choisissant un autre emplacement dans le jardin.

-L’oïdium : feutrage blanchâtre sur les feuilles et les tiges qui brunissent et tombent. Un traitement à base de souffre est nécessaire.

-La rouille : un traitement avec un fongicide à base de cuivre s’avère utile. En prévention, assurer une plantation dans un sol riche en humus et frais.

-Les ravageurs : tels qu’escargots, limaces raffolent les jeunes feuilles de certains cultivars.

- Les cochenilles floconneuses : difficiles à détruire à cause de leur carapace protectrice. Couper et brûler les parties atteintes.

-Le phytophtora : est un champignon capable de tuer le végétal. Signe : la plante sèche comme si elle avait soif : subir le même traitement que lors de l’attaque des cochenilles ; donc couper et brûler.

 

Les fleurs coupées du jardin

Rien n'est phis jubilatoire que de pouvoir utiliser les produits de son jardin. Ce qui est vrais pour les fruits, légumes l'est aussi, pour les fleurs que l'on cultive chaude but de confectionner de beaux bouquets. L'art floral est à la mode; c'est un raffinement qui développe le côté créatif et cultive le bonheur dans une maison. Les quelques conseils qui suivent vous permettrons, je l'espère, de mieux profiter de la durée des floraisons

A quel moment de la journée couper les fleurs ?

Ne le faites jamais en journée, car le soleil et les conditions climatiques atténuent la richesse en eau des tissus, et donc, les fleurs se fanent beaucoup plus vite. Il est préférable de cueillir les fleurs le soir, ou mieux tôt le matin. Soignez la coupe des fleurs, utilisez un couteau bien aiguisé pour les tiges herbacées, des ciseaux ou un sécateur pour les tiges plus ligneuses.

Les fleurs coupées seront délicatement transportées pour ne pas abîmer ou salir les pétales. Il est toujours préférable de cueillir avec une longue tige d'accompagnement. Dans celle-ci se trouve l'eau et les éléments nutritifs nécessaires à l'alimentation de la fleur.

A quel stade doit-on prélever les fleurs ?

Chaque fleur peut posséder ses exigences, mais la plupart du temps, on prélèvera les fleurs lorsque les boutons sont colorés et qu'ils commencent à légèrement s'entrouvrir.

Si les roses sont coupées trop précocement, les pétales ne se développent jamais convenablement, le calice qui les recouvre et les protège doit déjà s'écarter au moment de la cueillette. I1 est donc sage d'attendre qu'un pétale au moins soit séparé de l'ensemble du bouton. Les glaïeuls et autres plantes à grappes florales se cueillent au moment ou le fleuron du bas se colore et s'entrouvre. Chez le lis, c'est également au moment de l'ouverture du bouton qu'il faut cueillir.

A la maison

Afin de préparer les fleurs à leur bonne tenue en vase, quelques opérations sont nécessaires :

Enlever le feuillage accompagnant les hampes florales afin qu'il ne puisse pas être immergé dans l'eau du vase. Il ne faut évidemment pas enlever tout le feuillage sous peine de dénaturer l'ensemble du bouquet, cependant chez certaines fleurs, le feuillage est si dense, qu'il convient d'enlever une feuille sur deux afin de limiter la transpiration des tiges florales ; de même, il est parfois nécessaire de couper une feuille ou deux sous la fleur afin de la mettre en évidence ou encore dans le but de faciliter l'épanouissement proprement dit de la fleur. Après cette opération, il est conseillé de recouper la base des tiges en léger biseau. Cette recoupe permettra une meilleure absorption d'eau par les tiges, mais aussi un meilleur placement des fleurs dans leur vase. La plupart des fleurs coupées meurent par une mauvaise alimentation en eau. C'est en effet ce que montrent les études dans ce domaine. Dans l'eau des vases prolifèrent rapidement des bactéries qui colmatent les canaux chargés de véhiculer l'eau vers les organes floraux. Il faut donc se tenir aune hygiène stricte au niveau du matériel et des soins journaliers.

Utilisez donc des vases désinfectés (eau de Javel), remplissez les d'eau fraîche, propre et à température. Cette eau devra être remplacée chaque jour, de même, la base des tiges florales devrait être recoupée de quelques centimètres afin de redynamiser la circulation d'eau dans les tiges. Dans le commerce, il existe de petits sachets destinés à la bonne conservation des fleurs, ce sont bien souvent les mêmes que chez le fleuriste ; c'est encore la meilleure façon de traiter vos fleurs coupées. Mais, lorsque l'on récolte soi-même, une solution plus simple consiste à diluer dans l'eau du vase un comprimé d'aspirine et un peu de sucre. Par son effet bactéricide, l'aspirine limitera l'infection de l'eau et le sucre apportera un peu de nutrition à vos fleurs. Que cela ne vous empêche pas d'être vigilant sur le changement d'eau des vases !

 

La taille des légumes

Il n'y a pas que les arbustes du jardin qui réclament une taille. Les légumes que nous cultivons ont aussi besoins de taille pour qu' ils puissent fleurir beaucoup mieux et fructifier plus tôt grâce à une taille appropriée.

La tomate

La taille des tomates assure surtout un bon développement des fruits mais aussi un bon ensoleillement. Sans cette taille, il faut faire appel à des variétés à végétation déterminée et surtout à un climat bien ensoleillé. Sous notre climat, la taille est indispensable et permet aussi de maintenir un certain équilibre.

Pour le dire simplement, il faut une seule tige, des feuilles et des fruits et encore en fonction de l'emplacement les feuilles sont amenées à être réduites mais parcimonieusement. En effet, ce sont les feuilles qui procurent la sève élaborée et qui nourrissent la plante.

Dès la plantation, une attention particulière doit être portée aux bourgeons axillaires se trouvant à l'aisselle des feuilles

La taille ne s'arrête pas là car les tomates plantées en serre ont une végétation très exubérante. Sur les feuilles apparaissent parfois des expansions foliaires qui devront également être enlevées. On coupe également les feuilles de la base. Cette opération se fait au fur et à mesure du développement de la plante : le but est d'éviter que ces feuilles en contact avec l'humidité de la terre soient attaquées par le mildiou. L'opération assure aussi une meilleure aération des plantes. Et enfin, il faudra aussi se limiter, à l'extérieur, lorsque la plante développe son 3eme ou 4eme bouquet, on compte 2 feuilles au-dessus du dernier bouquet et on coupe la tête de la plante afin de concentrer l'énergie sur ces futures productions.

Si votre choix s'est porté vers des tomates cerise ou poire jaune ou rouge, vous pouvez sans problème tailler ces plantes tout différemment. On leur conservera 2 à 3 tiges bien tuteurées. La quantité de fruits que l'on pourra obtenir sera bien plus importante mais ceux-ci sont évidemment plus petits. Proportionnellement, la production sera la même.

Les poivrons et piments, sont aussi plantés en serres et demandent également une taille. Celle-ci permet d'obtenir plus rapidement des ramifications et surtout une fructification plus rapide. Il y a cependant moins de taille que pour les tomates : on étête simplement la tige principale sur 3 - 4 feuilles. Les ramifications obtenues seront tuteurées si possible individuellement.

Soyez très rigoureux pour le tuteurage car les tiges des poivrons cassent comme du verre.

Le melon

Ici encore une taille s'impose, elle sera très organisée au risque de voir rapidement l'anarchie s'installer dans la culture...

La première taille a lieu en pépinière alors que les plantes sont toujours en élevage. On coupe donc au-dessus de la 2è— vraie feuille, les cotylédons n'entrant pas en ligne de compte puisqu'ils n'offrent pas de ramification.

La deuxième taille, après la plantation se fait sur la 3erne feuille de chaque ramification obtenue suite à la première taille.

La taille fera apparaître plus rapidement les fleurs femelles qui donneront naissance aux fruits tant attendus.

La troisième taille comme pour la précédente, il sera important d'être très attentif. En effet, le nombre de repercements devient déjà plus important. Encore sur 3 feuilles, c'est seulement après cette taille que vont apparaître les fleurs et les fruits. Idéalement lorsque les fruits seront bien noués, bien fécondés et en végétation, on peut limiter le nombre de fruits à 4 - 6 par plante. On veillera aussi à répartir ceux-ci sur la plante (pas tous sur une seule tige).

Après chaque fruit, on taille une dernière fois après 2 feuilles pour assurer un appel sève vers le fruit.

Tous les remerciements qui viendront par la suite peuvent être supprimés, car l'expérience montre qu'il est rare que l'on s'y retrouve et l'anarchie finit toujours par s'installer. Trop de tiges et de fruits ne donnent que des fruits de taille très petite...

La pastèque

Contrairement au melon ne demande presque pas de taille. Une première taille au début de culture assure un développement plus rapide de ramifications ; par la suite, la plante est laissée libre.

Les courgettes coureuses, les potirons et les potimarrons sont également taillées, surtout en début de culture pour ramener la plante sur une surface plus réduite. Veillez à la faire fructifier chez vous, inutile de laisser les fruits se développer chez le voisin.

Les extrémités sont alors taillées de façon à contenir les plantes sur l'espace qui leur est réservé. Les feuilles et les tiges ne constituent pas un obstacle à la bonne fructification. Il est évident que, si le but recherché est de produire des fruits d'exposition, un seul fruit sur la plante deviendra toujours plus gros que s'ils sont une famille nombreuse. Des arrosages copieux à l'engrais favorisent aussi leur bon développement, le dopage peut évidemment apparaître aussi au jardin...

Enfin les concombres

Préférez les variétés inermes, sans épines. Souvent, on vous proposera des variétés hybrides.

En serre, les concombres sont conduits sur fil. On les fait monter sur une corde jusqu'au vitrage, puis on peut continuer à l'horizontale dans le sens de la longueur. Une seule tige par plante : toutes les ramifications sont supprimées. Au début, la végétation est facilement contrôlable, mais, en cours de saison, elle devient très forte et il est important de suivre tant au niveau de la taille que de la récolte car le poids des fruits fait glisser la plante. Une récolte régulière est indispensable. Vous constaterez que 3 - 4 plantes sont suffisantes pour votre famille mais aussi pour les voisines...

Parfois, lorsque la plante est arrivée en bout de course, on laisse redescendre la ou les 2 - 3 dernières ramifications : cette taille porte le nom de taille parapluie.

Tailler aussi sans compter le basilic, les jeunes pousses obtenues sont plus tendres et très parfumées.

N'oubliez jamais qu'une plante taillée est plus solide!

Bonne récolte, bonne taille et surtout je vous souhaite un bon été de production.

Désiré Gielen

 

 

 

Problèmes posés par la bactériose du Pélargonium

«Xanthomonas hortorum pelargonii»

De par son caractère insidieux mais qui finalement conduit à la mortalité de la plante, cette maladie impose des mesures drastiques où la seule issue est la destruction des pieds-mères. En effet, bon nombre d'amateurs multiplient le Pélargonium au départ de pieds cultivés depuis de nombreuses années.

Comme son nom l'indique, il s'agit d'une bactérie spécifique, elle ne concerne que le genre Pélargonium. Tous ne peuvent être attaqués et les symptômes, comme la sensibilité, sont variables d'une espèce à l'autre.

Ce microbe bactérien se déplace et se multiplie dans tous les tissus de la plante à travers les tiges, feuilles. De plus, il se conserve plusieurs années dans les sols riches en matières organiques et humides. La température joue le rôle le plus important dans la vitesse de multiplication de la bactérie.

La bactérie déclenche des réactions très diverses selon les parties infestées et l'âge de la plante et peut se confondre avec d'autres parasites tels des champignons ou virus.

De plus, peuvent apparaître de longues périodes d'effacement. C'est ainsi que des jeunes boutures prélevées sur des pieds-mères dont le système racinaire est infecté peuvent sembler saines. Une poussée de sève suite à un arrosage, un coup de chaleur favorise la remontée des bactéries des racines vers le système aérien.

Lors du bouturage, il est indispensable de désinfecter le greffoir, nettoyer les pots et de suivre les bonnes pratiques d'usage.

Les symptômes les plus caractéristiques que l'on observe sur les plants infectés ne sont toujours pas aisés à distinguer. On peut toutefois citer :

La tache ronde de 2 à 4mm de diamètre au plus, dite «en œil» sur les feuilles; des branches vigoureuses voisinant sur le même pied avec des rameaux chétifs garnis de feuilles séchées encore plus ou moins attachées à la tige; un port en parapluie des feuilles en voie de flétrissement; présence de «nécrose» de couleur brunâtre dans la tige.

Chez les jeunes plantes, on note également un enracinement très défectueux. Les feuilles de la bouture présentent fréquemment des taches «en coin». Il s'ensuit petit à petit un dépérissement de la plante.

Méthode de lutte

Il n'existe aucune lutte curative contre Xanthomonas hortorum pelargonii. Seule une sélection des pieds-mères permet de limiter l'infection par la destruction des pieds douteux. Des traitements en cours de saison avec des fongicides à base de cuivre permettent un ralentissement de l'infection sans toutefois l'arrêter.

Robert Daloze

1. Tache dites en «œil»

2. Tache noirâtre au niveau de la cicatrice foliaire

3. tache sectorielle

4. Nécrose des tissus coupe longitudinale d'une tige

 

Coup de pouce au potager :

Les engrais organiques

On peut se tromper, même avec un engrais naturel ou organique ! Voici comment épandre l'engrais qu'il faut, au bon moment, à la juste dose.

Les engrais organiques sont presque tous des engrais complets car ils contiennent des quantités notables des trois éléments qui comptent le plus aux yeux des agronomes : l'azote, le phosphore et le potassium. Leur avantage, par rapport aux engrais chimiques, c'est qu'ils apportent ces composants sous une forme organique à la fois rapidement assimilable par la culture et non «dopante», non perturbante.

On reconnaît les engrais organiques à leur nom ! Ils s'appellent «sang», «corne», «os», «guano», annonçant explicitement qu'ils proviennent d'êtres vivants (d'où le mot «organique»). Les engrais minéraux font appel, eux, au vocabulaire chimique : sulfate, nitrate, phosphate...

Chaque engrais organique se caractérise par sa composition et son mode d'action. Si l'azote domine le plus souvent dans les formules, cet azote se présente sous des formes «lentes» ou «rapides», Il n'est donc pas inutile quand on achète un engrais organique, de connaître sa «nervosité», c'est-à-dire sa rapidité d'action. Tel engrais aura un effet brutal, mais fugace ; tel autre agira de manière progressive mais beaucoup plus longtemps. Le tableau donne cette information.

Sachez que, contrairement aux amendements organiques, les engrais organiques n'apportent pratiquement pas d'humus au sol. Leur usage ne dispense donc pas des excellents épandages de compost ou de fumier. Malgré tout, ils ont une action bénéfique indirecte sur l'humus en augmentant le rendement, donc la quantité de matières végétales produit donc de résidus qui retournent au sol.

Gare à l'indigestion !

Le supplément d'éléments nutritifs que vous allez apporter a \ jardin a beau être naturel, il peut causer du tort à la culture, s'il n'est pas donné dans les règles. Le gavage à l'azote même organique favorise la couleur des fleurs, et alors : pas de fruits ou de graines ! On a des choux, des tomates, des carottes... qui éclatent, des pucerons qui passent à l'attaque, des pourritures se déclarent. N'oublions pas, dans ce sombre tableau l'amoindrissement de la saveur des récoltes, leur manque de sucre. La parade à tous ces désagrément, c'est d'avoir la main légère, de ne pas surdose (éviter d'épandre l'engrais «au pifomètre» !), surtout avec les engrais dits «rapides».

Et puis on peut employer de préférence des engrais à effet lent, ou un mélange engrais «rapide» + engrais «lent».

L'engrais et le sol

Les engrais organiques, qui doivent être en quelque sorte digérés par les microorganismes du sol (nitrification), ne sont pleinement efficaces que dans une terre de bonne structure, propice aux processus biologiques. Dans un jardin plein de vitalité, les microbes sont même capables de mobiliser le phosphore et le potassium naturellement présents dans le sol, pour équilibrer et compléter l'azote des engrais organiques.

Si votre sol est lourd, choisissez un engrais assez fort, à évolution rapide, et épandez le quelque temps avant la mise en place de la culture.

En sol franc et riche, engrais «lent», pour la plupart des cultures, et une pincée de «rapide» pour les cultures hâtées (tomates, courges, etc.). Si le même sol franc est plutôt pauvre, associez engrais organiques «rapide», et «lent».

Dernier cas d'espèce le sol léger. Un tel sol consomme tout très rapidement ; donc, privilégiez les engrais organiques à action lente, en apports modérés (des fractions de dose) mais répétées. Pour vraiment enrichir ne terre légère, il faut faire appel aux amendements humiques de type forestier, comme le compost de broussailles.

Quand appliquer l'engrais organique ?

Dépendant de l'activité biologique du sol, l'engrais organique ne doit être épandu qu'à une époque où celle ci fonctionne, soit de mars à septembre (plus tard, il y aurait gaspillage), car en fin de saison, les plantes absorbent moins d'azote, et les pluies automnales lessivent» cet élément).

L'engrais à action lente sera appliqué quelque temps avant la mise en place de la culture, pour obtenir un effet au bon moment. Pour terminer, et avant de vous laisser vous plonger dans les différents tableaux, je voudrais vous livrer un truc : si, malgré un apport d'engrais organique, vos planches de légumes vous semblent traîner la patte, inutile d'en rajouter. Contentez-vous d'aérer le sol par un léger griffage : cela aura pour effet de relancer l'activité biologique du sol et, donc, la fameuse nitrification qui nourrit les plantes. L'engrais, c'est une chose, mais n'oubliez jamais les «petites bêtes» qui se chargent d'en faire un vrai aliment pour vos chers légumes.

Ghislain

Les principaux engrais organiques du commerce

Engrais
organiques
Effet Richesse en Dose
rapide lent azote
(N)
phosphore
(P²05)
potasse
(K²0)
Tourteau ( ricin etc.) X   ++ + + 0,5-1,5kg/10m²           (1-2,5kg/m² en sol pauvre)
Poudre de sang X   +++ + + 0,2-0,4kg/10m²
Poudre de corne   X +++ - - 0,5 - 0,8 kg/10 m²
N.B.: la corne
torréfiée a un effet
plus rapide
Poudre d'os   X + ++ + 0,2 - 0,5 kg/10 m²
Poils, plumes, laine   X ++ - - 1 - 1,5 kg/10 m²
Guano X   +++ +++ - 0,3 - 1,5 kg/10 m²
Guano de poisson
(Guanumus)
X   ++ ++ - id. tourteaux
Fumier de volaille X   + + - 0,5 - 3 kg/10 m²
Organiques complets
à dominante azote
X   + ou ++ + + id. tourteaux

 

Effets azote lent et rapide

                                                     
  Effet azote lent                                              
  Fumier de bovin 10 20 70     Répartition de l'azote minéral et organique dens le temps.  
                                                 
  Fumier de porc 15 35 50      
                                                     
  Effet azote rapide                                              
  Fumier de volaille 20 45 35       Azote minéral  
                                                     
  Lisier de bovins 40 30 30       Azote organique minéralisé dans l'année  
                                                     
  Lisier de porcs 60 20 20       Azote organique minéralisé les années suivantes  
                                                     
  Fientes de volaille 70 20 10          
  0 %     20 %     40 %     60 %     80 %     100 %        
                                                     

 

"Quand on parle d'engrais organiques, on doit comprendre qu'il y a des engrais à action rapide parce que l'azote est sous forme minérale et est donc facilement libéré dans le sol, et des engrais à action lente parce que l'azote se minéralise progressivement. Le tableau ci-dessus indique le temps que met chaque type d'engrais à se minéraliser, donc à être libéré dans le sol pour être assimilé par les plantes, sachant que les plantes ne peuvent assimiler que des sels minéraux."

Les engrais qui conviennent à chaque culture

Engrais
organiques
légumes -
feulles
légumes -
racines
légumes-fleurs,
graines ou fruits
fleurs arbres et
arbustes fruitiers
haies
(plantation)
jeunes en prod.
Tourtaux X X          
Poudre de sang X X          
Poudre de corne         X   X
Poudre d'os     X X      
Poils, plumes, laines         X   X
Guano X X X   X    
Guanamus X X X   X    
Fumier volailles X X X        
Organ. complet
dominante azote (1)
X X          
Organ. complet
dominante potasse (2)
type "arbres
fruitiers"
    X   X X  
  (1) C'est le taux d'azote (N) qui est le plus fort. Lire l'emballage
  (2) C'est le taux de potasse (K²O) qui est le plus fort.