Cercle horticole

Mise à jour : 10/01/2010 19:51:35

 

Table des matières     Info

 

 

LES TOMATES : historique et origines (12 - 07 - 09 )

Alimentation végétale et santé (12 - 07 - 09 )

Association de plantes au potager (12 - 07 - 09 )

Astuces contre les limaces (12 - 07 - 09 )

Espèces envahissantes (12 - 07 - 09 )

Les plantes aromatiques utilisées en cuisine (12 - 07 - 09 )

Cycle des ravageurs des fruits ( 07 - 06 - 09 )

Le camélia ( 07 - 06 - 09 )

La lutte contre les pucerons ( 07 - 06 - 09 )

L’asperge ( 07 - 06 - 09 )

 

 

LES TOMATES : historique et origines

Si l'on vous demande quel est le fruit dont la production mondiale est la plus importante, ne pensez pas aux pommes, à des fruits tropicaux ou au raisin. La bonne réponse est la « TOMATE », avec plus de 100 millions de tonnes par an !

Un véritable exploit pour cette Solanacée Sud-Américaine introduite en Europe au seizième siècle, mais dont la popularité ne s'est confirmée qu'au vingtième siècle.

UN PEU D'HISTOIRE...

Le genre Lycopersicon (=pêche de loup) compte 9 espèces quasiment toutes originaires du Pérou ou d'Equateur dans différentes zones climatiques de la Cordillère des Andes. Il semble qu'elles n'y étaient pas cultivées. Présentes comme « mauvaises herbes », les fruits étaient consommés occasionnellement. On ignore à quelle époque la tomate fut introduite au Mexique pour y être cultivée, mais cette culture était pratiquée par les Aztèques lors de l'arrivée des Espagnols en Amérique centrale à la fin du quinzième siècle.

Rapidement cette plante fut ramenée en Europe, en Espagne et en Italie, où elle est mentionnée la première fois en 1544. Une confusion de dénomination s'est produite puisque le terme « Tomatl » désigne au Mexique une espèce du genre Physalis. Les premières tomates amenées en Europe étaient à fruits jaunes, ce qui explique la dénomination italienne « Pomme d'Or », mais dès 1554 on signale en Italie des types à fruits rouges. La diffusion de la tomate en Europe est extraordinairement rapide pour l'époque : en 1553 on en fait mention en Belgique (Dodoens à Anvers) et en Allemagne (Oelinger à Nuremberg) puis en 1586 en France (Daleschamps à Lyon).

A l'époque, la tomate était cultivée comme plante ornementale grimpante ou comme plante médicinale (ce qui explique sa dénomination « Pomme d'amour »). Son utilisation en cuisine commence en Italie et elle se développa au dix-huitième siècle. Le « Bon jardinier » de 1785 indique qu'elle sert à préparer des sauces dont la saveur acide relève le goût des mets. Avant cela, elle était souvent considérée comme toxique, tout comme plusieurs autres Solanacées (Belladone, Morelle,...).

Cette réputation maléfique de la tomate fut particulièrement tenace dans le grand public « elle provoque de l'inflammation... » Et même dans les milieux scientifiques. En 1896, un médecin de Chicago publia dans le Journal de l'Association américaine de médecine une étude sur des pathologies cardiaques provoquées par l'ingestion de tomates (tachy-arythmie, hypertension, angine de poitrine...).

En 1904, la revue Lyon médical présenta un article intitulé « Sur l'empoisonnement par des tomates peu mûres ». D'autres recherches réalisées dans la première moitié du vingtième siècle font état, chez des rats à qui du suc de tomates a été administré par injection ou par ingestion, du développement de sarcomes.

Après avoir porté différents noms, c'est en 1754 que la tomate a reçu finalement sa dénomination

« Lycopersicon esculentum », ce qui signifie « Pêche de loup comestible ».

Le « Bon jardinier » de 1800 mentionne deux variétés de tomates (la grosse et la petite). Au milieu du

19e siècle, sa culture et sa consommation se développèrent.

Le nombre de variétés augmente. En France, Vilmorin en cite sept en 1856 et onze en 1904 puis une quarantaine en 1925, avec de nombreux synonymes. En Belgique, en 1865, Rodigas en mentionne cinq (grosse rouge, grosse jaune, pomme, grenier et cerise). Depuis, le nombre de variétés de tomates n'a cessé d'augmenter. Dans son catalogue de 2005, la société française Baumaux en propose 120, de toutes formes et couleurs, de tous calibres et goûts.

LE MATERIEL VEGETAL

Comment est-on arrivé à une telle diversité ?

Au départ, le genre Lycopersicon comprend neuf espèces botaniques :

Avec une inflorescence toutes les trois feuilles Lycopersicon esculentum

Fruits à chair rouge de diamètre supérieur à 3 cm - Equateur et Pérou

Lycopersicon esculentum var. cerasiforme Fruits à chair rouge de diamètre 1,5 à 2 cm - Equateur et Pérou

Lycopersicon pimpinellifolium

Fruits à chair rouge de diamètre 1 à 1,5 cm -Vallées côtières du Pérou

Lycopersicon cheesmanii

Fruits à chair jaune ou orange - Iles Galápagos (plante adaptée aux sols salins)

Lycopersicon hirsutum

Fruits à chair verte ou blanchâtre - Equateur et Pérou

Avec une inflorescence toutes les deux feuilles, fruits à chair verte ou blanchâtre

Lycopersicon parviflorum et Lycopersicon chmielewskii = L. minutum - Pérou

Lycopersicon chilense et Lycopersicon peruvianum - Côtes du Pérou et Nord du Chili

Lycopersicon pennellii - Centre du Pérou (plante adaptée à la sécheresse)

Les tomates portent des fleurs hermaphrodites (= à organes mâles et femelles), généralement autogames (= qui s'autofécondent) chez les espèces cultivées. Elles sont plus souvent allogames (= qui sont fécondées par du pollen d'autres plants) chez les espèces sauvages.

Les nombreuses variétés (=cultivars) actuelles résultent de différentes techniques d'amélioration :

- Sélection au sein de populations mélangées

- Sélection d'hybrides accidentels

- Sélection de mutations spontanées (par exemple, en Floride en 1914 une plante à croissance déterminée)

- Hybridations contrôlées produisant des variétés fixées et des hybrides F1

- Génie génétique, pour autant que la culture de ces variétés dites « O.G.M. » soit admise

A côté de la conservation, indispensable, de cet énorme patrimoine génétique, les objectifs prioritaires des travaux de création variétale sont :

- Une adaptation à des conditions variées de culture (par exemple en serre, en culture hors-sol, en plein champ avec récolte mécanique)

- Une adaptation à des conditions variées de sol (sécheresse, salinité,...) et de climat (température basse, luminosité faible,...)

- La résistance aux nombreuses maladies virales et cryptogamiques

- La productivité et la qualité des fruits (conservation, qualité gustative, valeur nutritive, propriétés diététiques = antioxydants)

 

Alimentation végétale et santé

Une étude a démontré que les végétariens présentaient moins de risques de contracter des maladies cardiovasculaires que les non végétariens. Ce groupe présente un meilleur taux de lipides sanguins, une pression artérielle plus faible, une surcharge pondérale moins élevée ainsi qu'un risque réduit de diabète de type 2. Il faut ajouter que les végétariens, du moins ceux provenant des pays occidentaux, sont davantage préoccupés par leur santé, qu'ils fument moins, bougent plus et ont un statut socioéconomique plus élevé. Comme les végétariens ne mangent pas de viande ni de produits à base de viande, ils consomment nettement moins de graisses saturées, ce qui réduit leur taux de cholestérol sanguin.

Une alimentation végétale comprend en outre une grande diversité de légumes et de fruits. Elle comprend aussi les légumes secs, les fruits secs, les pépins, les graines, les huiles végétales, les herbes, le café, le thé et le cacao. Mais aussi des aliments de base tels que les pommes de terre, le riz et les céréales. Bon nombre de ces aliments exercent un effet positif sur la santé cardiovasculaire.

1. Fruits et légumes

Les fruits et légumes contiennent une quantité importante d'eau, mais ils apportent beaucoup de nutriments par rapport à leur teneur relativement faible en calories. Les fruits et les légumes sont riches en vitamines (A, C, E, B1, B2 et acide folique) et en micronutriments tels que le potassium, le magnésium, le calcium, le fer et le zinc. Il a été démontré que les minéraux tels que le potassium, le calcium et le magnésium peuvent réduire la pression artérielle. On a également mis en évidence le rôle du magnésium dans la diminution du risque de diabète de type 2, un facteur de risque important pour les maladies cardiovasculaires. Les légumes à feuilles vertes sont aussi une source importante d'acide alpha linoléique, un acide gras essentiel oméga 3 associé, selon des études épidémiologiques, à une réduction d'environ 20% du risque de maladies coronariennes.

La teneur élevée des fruits et légumes en fibres solubles, en polyphénols et en caroténoïdes est également essentielle dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Plusieurs polyphénols, ainsi que les vitamines, présentent des propriétés anti-oxydantes. Ils peuvent réduire les effets néfastes des radicaux libres, prévenant ainsi l'oxydation des particules LDL et ses répercussions négatives sur le cœur et les vaisseaux sanguins. L'effet réel de ce mécanisme sur la réduction du risque de maladies cardiovasculaires n'a toutefois pas été démontré. Il existe cependant plusieurs indices selon lesquels les flavonoïdes, et notamment la quercétine (que l'on trouve entre autres dans les pommes, les oignons et le thé), peuvent réduire le risque de maladies coronariennes et d'accidents vasculaires cérébraux.

Une étude d'intervention a montré que les polyphénols et les caroténoïdes peuvent contribuer à un bon fonctionnement de l'endothélium vasculaire et pourraient ainsi prévenir l'athérosclérose et la rigidité vasculaire. Les fruits et légumes sont également riches en fibres alimentaires, que l'on associe à un taux inférieur de cholestérol sérique, à une meilleure sensation de satiété et à un moindre risque de surpoids. Les analyses effectuées aux Etats-Unis ont démontré qu'une augmentation de la consommation de fruits et légumes réduit le risque de maladies cardiovasculaires de 20% pour les maladies coronariennes et de 31 % pour les accidents vasculaires cérébraux asthéniques.

Noix et légumineuses

Les noix et légumineuses contiennent beaucoup de protéines végétales et de fibres. Elles peuvent aussi être riches en acides gras oméga 3 (acide alpha- linoléique). C'est notamment le cas de l'huile de soja et des noix. De plus, les noix et les légumineuses sont riches en vitamine B, en calcium, en fer, en potassium, en magnésium et en zinc. Les phytates ont toutefois tendance à réduire la biodisponibilité de ces minéraux. Les phytostérols jouent également un rôle important dans la prévention des maladies cardiovasculaires. L'homme ne les produit pas lui-même. Il doit donc les absorber via l'alimentation. Les phytostérols, que l'on trouve également dans les céréales et les graines, inhibent la résorption intestinale du cholestérol et favorisent ainsi son élimination par les selles. La consommation journalière moyenne de phytostérols est d'environ 150 mg pour une alimentation de type occidental et elle est souvent plus élevée chez les végétariens.

Les noix et les légumineuses, notamment les fèves de soja, contribuent également à l'apport en polyphénols. Le soja contient notamment des isoflavones (génistéine et daidzéine). On pense que ces phyto-œstrogènes, en combinaison avec le soja, pourraient prévenir contre les maladies cardiovasculaires.

Les diverses études d'intervention sur les protéines de soja ont montré qu'elles entraînaient des baisses significatives de la pression artérielle et du cholestérol sérique LDL. La teneur élevée en fibres de noix et de légumineuses contribue à un meilleur contrôle du taux de glucose sanguin, ce lui peut réduire le risque de diabète et de complications cardiovasculaires. Un nombre croissant d'études d'intervention met en évidence l'effet positif des noix sur les lipides sanguins, sur les processus inflammatoires et sur le fonctionnement des vaisseaux.

2. Céréales

Les produits à base de céréales complètes sont une source importante de potassium, de magnésium, de zinc, de fer, de vitamine B et de fibres solubles et insolubles. Par ailleurs, le pain multi-céréales contenant des graines de lin est une source d'acide alpha-linoléique et de lignines. On trouve également les lignines dans les légumineuses, dans divers autres légumes et dans le thé. Ils peuvent, tout comme les isoflavones, avoir une action phytooestrogène.

Les germes de blé et le son contiennent beaucoup de phytostérols, qui peuvent diminuer le taux de cholestérol sanguin.

On sait qu'une alimentation riche en fibres donne une meilleure sensation de satiété, ce qui aide à conserver un poids corporel optimal et contribue dès lors à réduire le risque cardiovasculaire. Selon des études épidémiologiques, le risque de maladies coronariennes est de pratiquement 30% inférieur chez les personnes consommant surtout des produits à base de céréales complètes par rapport à celles qui consomment des produits raffinés tels que le pain blanc et le riz blanc. Une autre étude a montré que le risque de diabète pourrait diminuer de près de 20% chez les personnes ayant une alimentation riche en céréales complètes.

3. Cacao

Le cacao contient divers minéraux, notamment du potassium, du magnésium, du fer, du zinc et du cuivre. Il est également riche en flavonoïdes, en particulier les catéchines et les épicatéchines. Ces substances ont des propriétés anti-oxydantes considérables et elles pourraient en outre favoriser la production de monoxyde d'azote, aux effets vasodilatateurs, dans l'endothélium vasculaire.

Par ailleurs, il semblerait que les flavonoïdes inhibent l'agrégation des plaquettes et puissent ainsi exercer un effet anti-thrombotique. Une méta-analyse récente d'études d'intervention contrôlées effectuée a confirmé l'effet bénéfique des polyphénols de cacao sur la pression artérielle. Pour que cet effet soit avéré, une consommation journalière de 10 g de chocolat noir suffirait.

4. Conclusion

Les aliments d'origine végétale ont une teneur élevée en substances bioactives, notamment les polyphénols, les acides gras insaturés, les minéraux et les fibres. Des études ont démontré que beaucoup de ces nutriments ont un effet bénéfique sur un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire, notamment le cholestérol sérique, la pression artérielle et le poids corporel. Les conclusions de plusieurs études épidémiologiques à grande échelle confirment l'hypothèse selon laquelle les aliments végétaux réduisent le risque de maladie cardiovasculaire et de décès. Par conséquent, si l'on souhaite prévenir les maladies cardiovasculaires, il convient de réserver une place importante à ces aliments végétaux.

Association de plantes au potager

Il est utile de rappeler régulièrement à nos lecteurs l'intérêt d'une association de légumes qui se protègent et qui favorise leur développement.

Les termes suivants peuvent être utilisés :

- Compagnon : une plante qui favorise la croissance, sans toutefois jouer de rôle spécifique.

- Amie : une plante qui joue un rôle spécifique. Elle peut favoriser la croissance, améliorer le goût ou protéger contre les ravageurs.

- Ennemie : une plante qui nuit à la croissance pour différentes raisons. Les ennemis devraient être éloignés le plus possible les uns des autres.

Des exemples peuvent être fournis :

Ail

- compagnons : betterave, tomate, laitue, carotte, épinard

- ennemis: haricot, pois

Asperge :

- compagnons : tomate, piment, persil, basilic, sarrasin, féverole, trèfle

Aubergine :

- compagnons : haricot, poivron

- ennemi : pomme de terre

Bette à carde :

- compagnons : haricot, oignon, ail, tous les choux

Carotte :

- amis : oignon, poireau, coriandre, sauge, et romarin

Céleri :

- compagnons : haricot, laitue, oignon, poireau, tous les choux

Choux (tous) :

- compagnons : betterave, bette à carde, haricot, concombre, laitue, oignon, pomme de terre, épinard

- amis : le céleri favorise sa croissance ; la camomille, le fenouil et l'ail favorisent aussi sa croissance et améliorent sa saveur ; le thym et la sauge en éloignent la piéride

Concombre :

- compagnons : haricot, radis, maïs, pois, épinard, oignon, tournesol, tous les choux

- amis : la marjolaine et la camomille le protègent des insectes en général

Courge et citrouille :

- compagnons : maïs

- amis : la marjolaine et la camomille les protègent des insectes en général

- ennemis : pommes de terre et tous les choux

Epinard :

- compagnons : laitue, pois, concombre, poireau, radis, tous les choux

- ennemi : pomme de terre.

Haricot et fève :

- compagnons : betterave, bette à carde, carotte, céleri, maïs, pomme de terre, concombre, fraise, tous les choux

- ami : la sarriette éloigne la coccinelle mexicaine, stimule leur croissance et améliore leur goût

- ennemis : ail, oignon, échalote, poireau, fenouil

Laitue :

- compagnons : betterave, carotte, courge, concombre, radis, oignon, chou, céleri-rave, épinard, fraise

Melon :

- compagnons : maïs, courge, citrouille, radis, épinard

- ami : la marjolaine le protège des ravageurs

Oignon :

- compagnons : betterave, bette à carde, laitue, carotte, poivron, tomate, fraise, tous les choux

Poivron :

- compagnons : aubergine, tomate, carotte, oignon, pois, trèfle

Pois :

- compagnons : haricot, carotte, chicorée, concombre, courge, citrouille, maïs, épinard, radis, aubergine, poivron

- amis : le tournesol lui sert de tuteur et le garde à l'ombre

- ennemis : ail, oignon, poireau, ciboulette

Radis :

- compagnons : carotte, cantaloup, concombre, haricot, laitue, pois, épinard, betterave

- ennemi : pomme de terre

Tomate :

- compagnons : asperge, carotte, céleri, concombre, poivron, haricot, oignon persil

- amis : le basilic stimule sa croissance et améliore sa saveur ; les œillets d'Inde en éloignent les nématodes ; la bourrache en éloigne certains ravageurs

- ennemis : maïs, pomme de terre, fenouil, tous les choux

Astuces contre les limaces


Malgré un hiver rude, les limaces ont à nouveau envahi nos jardins au désespoir des jardiniers qui espéraient une infestation moindre. Quelques astuces pourraient être mises en œuvre pour les éloigner et les combattre.

1. Les plantes protectrices

Les limaces accomplissent des distances importantes pour consommer tagètes, dahlias, salade, basilic, hosta, lys, lupins, etc. dont elles sont friandes et que nous devons protéger.

Par contre, certaines plantes ne sont pas appréciées par les limaces : tomates, poireaux, persil et de nombreuses fleurs qui pourraient être utilisées comme un moyen de protection.

L'œillet du poète et la nigelle de Damas accompagnent très bien les lupins. A leurs pieds, on trouve éventuellement encore de l'alchémille et de la lavande ; les limaces les évitent et vos lupins seront ainsi protégés.

Semez aussi des cosmos, lavatères, soucis, mufliers et bleuets. Les limaces ne sauront que faire de ce tapis estival annuel qui constituera des rideaux protecteurs pour les plantes menacées. Installés en bordure des plates-bandes, les impatientes, les ibéris, les myosotis et les bégonias constituent également une barrière vis-à-vis des limaces. Les barrières de cresson, thym, sedum, capucine et joubarbe ou les rejetons de tomates qui servent à recouvrir le sol, protègent les légumes du potager, notamment haricots et choux.

2. La culture en pots et protection à l'aide de bouteilles

Les jeunes pousses de dahlia et de lys sont très appréciées des limaces. Plantez les bulbes en pots qui pourront être placés partout où ces plantes se découvrent le mieux. Avec la culture en pot, on évite aussi la pénible extraction des bulbes en automne. Lorsque les plantes se sont fanées après les premières gelées, coupez les parties situées hors de terre et déposez le pot à la cave pour l'hivernation. Au printemps suivant, les bulbes seront plantés dans la terre fraîche.

Protégez les jeunes plantules de tournesols, concombres, courgettes, courges et maïs sucrés à l'aide de bouteilles transparentes sans bouchon dont le fond aura été coupé. Semez deux graines par endroit et recouvrez-les avec une bouteille. Ce sont aussi des minis serres qui seront enlevées lorsque la .plante se sera suffisamment développée.

3. Les pièges

Pour se déplacer, les limaces ont besoin de salive, qui est essentiellement constituée d'eau. Evitez d'arroser le soir l'entièreté des parcelles, car vous favorisez le déplacement des limaces. Effectuez un arrosage ciblé le matin.

Appâter et ramasser

Pour attirer les limaces, on utilisera comme appâts des déchets de cuisine et des épluchures, dont on disposera de petits tas dans le jardin. Les pièges seront relevés le soir ou au petit matin, car c'est à ces moments qu'on y trouve les mollusques. Une autre préparation fonctionne très bien également : 1 kilo de son de blé humidifié et 100 g de biscuits pour chat et chien qu'on laissera gonfler dans l'eau pour pouvoir les écraser avec le son.

De la même manière, la réputation des pièges à bière dépasse leur efficacité réelle. Les pièges à bière sont des gobelets enfoncés dans le sol jusqu'au bord, et remplis de 2 à 3 cm de bière. Les limaces attirées boivent la bière se noient dans le liquide. Mais seul un petit pourcentage de limaces succombera de cette manière. En revanche, le fumet se dégageant des gobelets crée une atmosphère de «fête de la bière» qui attire les mollusques bien au-delà des limites du potager. Par conséquent, malgré les quelques cadavres trouvés dans les gobelets, on enregistrera une augmentation de population.

Il est possible de placer des abris artificiels pour récolter les limaces dans le courant de la journée. Par temps frais (au printemps surtout) les pots en terre retournés, le carton ondulé mouillé, une feuille de plastique noir ou des planches feront l'affaire. Si on pose des appâts sous ces abris, on y trouvera encore plus de limaces.

4. Barrières anti-limaces.

Dans les jardins où les limaces causent beaucoup de dégâts, on entoure le potager d'une barrière. Celle-ci peut être constituée d'une bande de gazon d'au moins quatre mètres de large que les limaces devront d'abord franchir avant d'atteindre les légumes. Les limaces ont besoin du mucus qu'elles sécrètent pour se déplacer. Si elles rencontrent une surface trop absorbante, elles sont obligées de rebrousser chemin. La distance qu'elles seront capables de parcourir dépend à la fois de la capacité d'absorption du support, et de l'humidité ambiante. En pratique, il n'est pas évident de mettre en place ce type de surface (cendre de bois, sciure, écorces) tout autour du jardin.

Néanmoins, on peut trouver des bandes de plastique ondulé sur lesquelles sont soudés deux conducteurs électriques, mis sous tension par une pile de lampe de poche ou une batterie de voiture. En rampant dessus les limaces ferment le circuit et prennent une décharge électrique qui les fait rebrousser chemin ou les oblige à se laisser tomber. Ces barrières électrifiées peuvent cependant entraver efficacement la progression des mollusques au moment où les cultures sont particulièrement menacées.

5. Des granulés écologiques pour lutter contre les limaces

5.1. Escar-Go

Il existe maintenant un autre type de granulés dont la matière active est un phosphate de fer (ferri-phosphate), une molécule qui existe à l'état naturel. Epandus sur le sol, les granulés attirent les limaces qui les consomment. Très vite, elles arrêtent de se nourrir et meurent. Après usage, les résidus de cette molécule sont transformés dans le sol par les micro-organismes. Il n'y a donc aucune forme de pollution possible. Cet anti-limace est très efficace : il bloque immédiatement l'alimentation des mollusques. Il est très résistant à l'humidité. Etant donné que le produit n'agit pas par déshydratation du prédateur, la lutte donne d'excellents résultats par temps de pluie. Il ne laisse pas de traces de bave, ni de cadavres. Il peut être utilisé jusqu'à la récolte. Il épargne les hérissons, lombrics, insectes utiles, chiens, chats, volailles qui pourraient l'absorber par accident.

5.2. Nemaslug

Nemaslug assure une lutte biologique efficace contre les limaces car il s'agit d'une souche sélectionnée de nématodes parasites des limaces, Phasma rhabditis hermaphrodite. Les nématodes sont des vers de taille microscopique qui, une fois répandus sur le sol, recherchent activement leurs proies et pénètrent par leur orifice respiratoire. Des bactéries qui vivent en symbiose avec les nématodes se libèrent et se multiplient rapidement dans le corps de la limace. Au bout de quelques jours, elle cesse de s'alimenter et présente un gonflement caractéristique du manteau.

Une à deux semaines après, elle meurt et libère, en se décomposant une deuxième génération de nématodes qui part à la recherche de nouvelles victimes. Les nématodes restent actifs pendant au moins six semaines, au terme desquelles leur activité est freinée par l'apparition naturelle de prédateurs et de champignons parasites. Le Nemaslug ne comporte aucun risque d'effets négatifs sur la microfaune des sols car il s'agit d'endoparasites très spécifiques des limaces qui ne peuvent survivre longtemps sans leur hôte.

Nemaslug présente une efficacité optimale lorsque la température du sol avoisine les 15° C (à l'air libre, cela correspond à la période située entre mars et octobre). Pour protéger les jeunes plants contre les limaces, il est conseillé d'appliquer les nématodes une semaine à l'avance ce qui permet d'éviter presque totalement les dégâts.

Comme leurs proies ont besoin d'humidité pour survivre et se développer, il faut donc veiller à ce que le sol ne s'assèche pas pendant toute la durée d'action du produit.

5.3. Shocka

Shocka est un tissu de style feutrine, enduit de cuivre qui forme une barrière contre les limaces et aussi les escargots. Dans la plupart des circonstances, les limaces et les escargots ne vont pas sur le tissu, mais s'ils y vont, ils sont désorientés par le cuivre et ne bougent presque plus. De plus, Shocka empêche les mauvaises herbes de pousser et retient l'humidité du sol. Idéal dans de nombreuses situations : dans les lignes de plantes, autour des plantes individuelles et sous les pots de fleurs. Réutilisable, il dure plusieurs années.

5.4. Ruban de cuivre

L'action des rubans de cuivre pour stopper la progression des limaces et des escargots est connue et utilisée depuis des dizaines d'années par les producteurs d'agrumes dans les vergers australiens et californiens. Le ruban de cuivre se colle tout autour du pot ou d'un autre conteneur, empêchant ainsi les limaces et aussi les escargots de monter sur les plantes.

5.5. Stop limaces

Stop limaces est un anneau de protection individuelle qui tient les limaces à distance des plantes. Il peut être utilisé aussi bien pour les semis et les boutures que pour les jeunes pousses en croissance ou autres plantes tendres. Il assure la protection des plantes durant les stades les plus sensibles aux limaces. De plus, il crée un microclimat autour des plantes et améliore ainsi leur développement. Il suffit d'enfoncer l'anneau de quelques centimètres dans la terre, autour des plantes à protéger. Il peut être utilisé de nombreuses fois, ôté et replacé sur de nouvelles plantes. Le Stop limaces est fabriqué à partir de plastique recyclable : 12 cm de hauteur, diamètre 13 cm à la base et 18 cm au sommet, avec un rebord de 4 cm incliné à 45°, ce qui tient les limaces à distance des plantes.

Espèces envahissantes

La guerre est déclarée

Certaines espèces animales et végétales ont tendance à envahir l'environnement, posant des problèmes écologiques, économiques et de santé publique. Il faut donc limiter leur développement. Les pouvoirs publics peaufinent leurs plans de bataille. Avec ce risque important : ne pas être compris du grand public.

La nature est décidément bien complexe. A peine reçu cinq sur cinq par le grand public, le message de respect de la biodiversité, répété tous azimuts via les campagnes de sensibilisation, doit être affiné et nuancé : oui, la biodiversité est un joyau. Mais, parfois, il faut la contrôler sévèrement. Nul doute que le SOS lancé depuis quarante ans reste vrai : la faune et la flore, un peu partout dans le monde, se portent mal. L’emprise des activités humaines sur les territoires occupés par la végétation et les animaux est de plus en plus écrasante. La liste des espèces menacées s'allonge sans cesse. Mais voilà: si l'on veut protéger les extraordinaires manifestations de la vie sauvage à la surface de la terre, il va falloir, paradoxalement, limiter une partie de la biodiversité.

Ce débat porte un nom : les espèces envahissantes. Que leur reproche-t-on? Faute de prédateurs, ou bien parce qu'elles profitent sans vergogne des activités humaines (voire des perturbations liées au réchauffement climatique), ces envahisseurs colonisent sans cesse de nouveaux territoires, supplantent leurs espèces sœurs, transforment de riches milieux naturels en nouveaux déserts biologiques voire, dans les pires des cas, posent de réels problèmes de santé publique.

Belles, mais redoutables

Chez nous, la coccinelle asiatique est un cas d'école. Devenue incontrôlable à la suite de lâchers intempestifs dans les serres, elle s'attaque, via ses larves gloutonnes, aux espèces indigènes de bêtes à bon dieu. Elle n'est pas la seule espèce à donner du souci. Après avoir colonisé la Campine, la grenouille taureau — elle pèse jusqu'à un kilo !— envahit la vallée de la Dyle et certaines zones autour de Charleroi, risquant d'étouffer les populations locales d'amphibiens, déjà mal en point. Autres espèces redoutées pour leur capacités d'expansion et leurs mœurs irascibles: la tortue de Floride (elle s'attaque jusqu'aux poussins), l'oie d'Egypte (elle adore les plans d'eau, y compris en pleine ville, où elle sème la terreur parmi les canards), la bernache du Canada, le goujon d'Asie, l'écrevisse américaine, etc.

Mais les plantes ne sont pas en reste. Capables de se reproduire à une vitesse phénoménale, le Myriophile du Brésil et la Jussie à grandes fleurs entravent l'écoulement de l'eau des rivières, envahissent les plans d'eau et tuent les poissons. Superbe mais dangereuse, la Berce du Caucase, introduite dans les jardins botaniques dans les années 1930, menace de créer de véritables champs d'ombellifères, comme ceux que l'on peut déjà observer en Tchéquie depuis les satellites! En Flandre, le merisier américain envahit petit à petit douze terrains militaires classés zones Natura 2000, censées servir d'abri à... la biodiversité. Partout dans le pays, la Renouée du Japon colonise les terrains vagues et s'étend sans retenue, produisant 25 à 30 tonnes de végétaux par hectare : pas loin du double d'un champ de maïs pour le bétail.

Un emballement anormal

Panique à bord? Pas nécessairement. Sur les 2.500 espèces exotiques recensées en Belgique (80 % sont des plantes et 12 % des invertébrés), seules 2 à 3% peuvent avoir une incidence économique ou écologique négative. Mais, chez certaines de ces espèces, un phénomène d'accélération semble se manifester. Soudain, pour des raisons mystérieuses, une plante jusque là discrète se met à proliférer. Lorsqu'on découvre ses ravages, il est trop tard pour l'éradiquer. A l'échelle de l'Europe, les espèces envahissantes coûteraient 10 milliards d'euros annuels à la collectivité», déplore Etienne Branquart, de la Plateforme belge Biodiversité.

Les autorités, chez nous, semblent avoir compris les appels inquiets des scientifiques. Une liste noire est désormais établie. Vingt espèces envahissantes, proches de nos frontières ou présentes occasionnellement, sont désormais frappées d'interdiction d'importation et d'exportation, de transit ou de détention. Parmi elles, l'écureuil gris, dont les populations explosent en Grande-Bretagne et en Italie. En Wallonie, cet été-ci verra, pour la troisième fois, des dizaines de personnes détruire la fameuse Berce du Caucase, dans le bassin de l'Ourthe, notamment pour protéger les kayakistes de ses brûlures. Pas donnée, l'opération : 256 euros par kilomètre de rivière traitée et trois fois plus pour la Balsamine, une plante qui supplante ses congénères le long de la rivière au détriment de la flore indigène. La région bruxelloise, de son côté, s'apprête à limiter les trois espèces de perruches, qui menacent les populations indigènes de pics et de sitelles. Mais on s'interroge sur les moyens. Stérilisation ? Prélèvement d'œuf au nid? Euthanasie? Ici et là, comme à Molenbeek, on piège déjà les tortues de Floride.

Pas de sensiblerie

Les gestionnaires d'espaces naturels retiennent leur souffle et en appellent à la compréhension du public : les premières tentatives de limitation des oies envahissantes, dans les parcs de Bruxelles et de Flandre, avaient valu à leurs auteurs les menaces de certains "amis" des animaux mal informés. En Italie, l'opération de limitation de l'écureuil gris qui abîme les arbres en rongeant l'écorce et qui menace l'écureuil indigène, ont tourné au fiasco : le public s'est rebellé contre le piégeage du petit mammifère. Trop mignon!

Il faudra des trésors de pédagogie à ces gestionnaires de parcs et d'espaces naturels pour expliquer les raisons profondes de ces actions, allant du secouage des œufs (pour éviter l'éclosion) jusqu'à la chasse ou la destruction pure et simple des animaux, en passant par l'usage limité et occasionnel de pesticides contre les plantes. Heureusement, la bonne volonté et la citoyenneté sont parfois au rendez-vous. L'un des plus grands horticulteurs du pays vient d'arrêter volontairement la commercialisation des plantes aquatiques placées sur la liste noire. D'autres commerçants s'apprêtent à l'imiter. Ici et là, en gérant avec imagination les biotopes envahis (par exemple en surveillant la hauteur de l'herbe au bord des étangs bruxellois), on parvient à freiner l'expansion de l'oie d'Egypte. En Wallonie, l'attribution des marchés d'entretien des espaces verts comprend dorénavant une clause empêchant le recours aux espèces invasives. La bataille se mènera décidément sur tous les fronts.

La Berce du Caucase, elle brule en profondeur

Elle est la reine des ombellifères, mais quelle garce ! Superbe et, surtout, impressionnante avec ses 3 à 4 mètres de hauteur, elle mérite la plus grande méfiance. Pensez-donc ! On ne compte plus les ouvriers communaux et les jeunes victimes de cette fausse amie qu'est la Berce du Caucase. Sous l'action de la lumière, sa sève brûle la peau en profondeur, parfois jusqu'au deuxième degré.
Or, ses tiges parfaitement rectitignes en font un matériau de choix pour la fabrication de sarbacanes et autres -longues-vues- de fortune.
Une seule attitude à avoir, cependant : observer et admirer, mais ne pas toucher. Car le simple contact avec la feuille suffit parfois pour brûler. Particulièrement pernicieuse, la brûlure de la Berce peut être quasiment immédiate ou se faire sentir plusieurs heures après le contact, ce qui rend le diagnostic difficile à établir. En cas de découverte d'une station de Berces (elle est fréquente jusque dans les villes), mieux vaut ne pas s'y aventurer : même les vêtements de coton, absorbants, ne constituent pas une protection suffisante. Découverte en Belgique en 1938, cette plante est dorénavant présente partout dans le pays. Forcément, avec 80.000 graines par plant !

Chiens viverrins et ratons-Laveurs : un risque de rage ?

Jusqu’il y a peu, chiens viverrins et ratons-laveurs étaient quasiment J inconnus en Belgique. Depuis plusieurs années, les seconds sont régulièrement observés le long des frontières allemande et luxembourgeoise. Le chien viverrin est plus rare. Mais les biologistes constatent, en Europe, un phénomène de déplacement vers l'ouest de ces deux espèces de mammifères. Problème : toutes deux - surtout le chien viverrin - sont des vecteurs de la rage. Leur déploiement chez nous pourrait compromettre le succès des efforts de vaccination des renards. Les ratons-laveurs véhiculent également une douzaine d'agents pathogènes pour d'autres espèces de mammifères, dont l'homme. Le chien viverrin pourrait également favoriser la progression de l'échinococcose, une maladie liée à L'ingestion des œufs d'un petit parasite véhiculé par l'animal. A surveiller.

L’ambroisie: des allergies jusqu'à l’automne

L’Ambroisie ne dépasse jamais un mètre de hauteur et a toutes les apparences d'une "mauvaise herbe". Elle a la particularité d'entraîner diverses formes d'allergies chez 6 à 12% de la population : rhume des foins, conjonctivite et rhinite, mais aussi asthme et eczéma. Surtout, elle fleurit très tard (août et septembre), rallongeant ainsi la période critique pour les personnes sensibles. A l'heure actuelle, sa présence est encore modérée en Belgique. Mais les botanistes l'ont à l'œil car sa progression récente aux Pays-Bas et dans le Sud de la France a été galopante. La résistance et la vigueur de ses graines, dans le sol, sont étonnantes.

Ph.Lamotte

Les plantes aromatiques utilisées en cuisine

Basilic (Ocimum basilicum)

De la famille des lamiacées, le basilic est originaire de l'Inde. Il existe de nombreuses variétés : le basilic grand vert, le basilic pourpre, le basilic citronné, etc.

Chez nous, il se cultive souvent en pot, car il exige une situation chaude et ensoleillée à l'abri du vent.

Le merveilleux parfum des feuilles du basilic nous séduit dès le printemps. Ingrédient principal du pesto, nous lui connaissons bien d'autres utilisations. Il offre le meilleur de son arôme lorsqu'on l'ajoute au dernier moment dans les préparations chaudes et froides. En dessert, le basilic surprend par sa fraîcheur un peu poivrée.

Le basilic ne peut pas être séché mais bien surgelé. Ne le placez jamais au réfrigérateur, il perdrait toute sa saveur, mais plutôt dans un verre

Ciboulette (Alium schoenoprasum)

Elle fait partie de la famille des liliacées. Elle préfère le plein soleil et un sol frais. Très précoce au printemps, il faut la rabattre fréquemment pour obtenir des feuilles fraîches. Elle est toujours utilisée fraîche en cuisine. Ses fleurs sont également comestibles et ornent les préparations culinaires. Elle sert également de plante ornementale pour les bordures de parcelles.

La saveur légère et douce de ses feuilles fines et élancées s'accommode particulièrement bien avec les œufs brouillés et les salades de riz. Les salades mixtes l'utilisent volontiers. Elle n'est jamais hachée, toujours ciselée, elle ne se sèche jamais mais peut être surgelée.

Cerfeuil (Anthriscus cerefolium)

Le cerfeuil est originaire du Moyen-Orient et appartient à la grande famille des opiacées. C'est une plante annuelle peu exigeante qui supporte l'ombre. On cultive surtout le cerfeuil commun plutôt que le cerfeuil frisé dont la saveur est plus faible. Sous la dénomination «fines herbes», on retrouve le cerfeuil en compagnie du persil, de l'estragon et de la ciboulette. Avec son goût légèrement anisé, il se combine de plus en plus souvent avec la salade et les tomates. Il se mélange harmonieusement avec le poisson et les légumes. Le cerfeuil s'utilise surtout à l'état frais, conservé il perd rapidement sa saveur.

Coriandre (Coriandrum sativum)

La coriandre est une plante annuelle originaire de l'Asie occidentale appartenant à la famille des apiacées. Les graines et les feuilles sont utilisées, il est préférable de récolter les graines avant maturité pour éviter qu'elles ne tombent sur le sol.

Le goût prononcé de la feuille de coriandre fraîche fait penser à celui de la sauge contenant un soupçon d'orange. Son goût est nettement plus prononcé lorsque les feuilles sont ciselées plutôt que hachées. Le mélange avec des petits pois frais est recommandé. Ses graines récoltées à l'automne, possèdent un parfum plus fort et sont employées dans les curry et les ratatouilles. La coriandre peut se conserver par surgélation.

Estragon (Artemisia dracunculus)

Originaire d'Asie centrale, l'estragon est un buisson vivace portant des feuilles très odorantes. L'estragon fait partie de la famille des astéracées, il pousse sur des sols légers, frais et secs. Cette plante craint les grands froids, il faut couper les tiges avant l'hiver et couvrir la souche avec de la paille

Les petites feuilles possèdent des saveurs poivrées et légèrement anisées. L'estragon est l'ingrédient indispensable de la béarnaise.

On l'utilise dans diverses préparations : tomates, poulet, saumon et truite. On peut le conserver pendant un certain temps par séchage.

Laurier-sauce (Laurus nobilis)

Originaire des régions méditerranéennes, le laurier est un arbuste persistant aux feuilles très odorantes lorsqu'on les froisse. Le laurier appartenant à la famille des lauracées apprécie les sols secs et légers et exige une exposition chaude. Chez nous, il est cultivé en pot et abrité pendant l'hiver.

Les feuilles fraîches se cueillent sur l'arbre juste avant d'être utilisées en cuisine. Elles interviennent judicieusement dans des pommes de terre cuites au four avec du bouillon de volaille. Il est surtout employé pour aromatiser les plats mijotés, mais il fait également merveille avec le thon, les anchois et les sardines grillées.

Menthe (Mentha spp.)

De nombreuses espèces de menthe poussent spontanément chez nous. Ce sont des plantes vivaces à souches traçantes et feuilles très odorantes. Les menthes sont très envahissantes et il faut nécessairement limiter leur propagation.

Elles appartiennent à la famille des labiées. On cultive principalement la menthe verte (Mentha spicata) et la menthe poivrée (Mentha piperita) dont l'odeur est très pénétrante.

La plupart des variétés contiennent du menthol. La menthe verte convient à toutes les préparations, particulièrement aux desserts. La menthe poivrée est utilisée en cuisine (agneau et taboulés) et en pharmacologie pour ses huiles essentielles. Elles peuvent être conservées par congélation.

Marjolaine (Origanum majorana)

La marjolaine ou origan aux feuilles très odorantes est originaire du sud-ouest de l'Asie. Elle appartient à la famille des labiacées. Elle aime les sols légers et secs et les expositions chaudes. Elle craint le froid et gèle en hiver. Il faut la protéger à l'aide d'un lit de paille. La véritable marjolaine à coquilles (Origanum majorana) annuelle est beaucoup plus odorante que l'origan (Origanum vulgare) vivace.

La marjolaine est souvent employée fraîche et renforce les saveurs méditerranéennes par son goût qui s'harmonise parfaitement avec la sauce tomate et le rouget. Elle est généralement employée fraîche, mais on peut aussi la sécher ou la surgeler.

Persil (Petriselinum crispum)

Originaire d'Asie occidentale, le persil est une plante bisannuelle de la famille des apiacées. Il préfère les sols frais, riches en humus et légers. On cultive le persil commun et le persil frisé, le premier étant le plus parfumé. La levée du persil est très lente. Il faut tremper les graines avant le semis qui sera recouvert par une toile de jute humide.

Le persil apporte une couleur verte, très vive à toutes les préparations, contenant pommes de terre et légumes. Les croquettes aux crevettes avec persil frit, sont délicieuses. Le persil commun avec sa saveur plus prononcée est de nouveau une actualité en cuisine gourmande. Il n'est pas nécessaire de le hacher finement comme le persil frisé pour en faire ressortir le goût. Conservez-le en plaçant ses tiges dans de l'eau froide. Le persil peut aussi se conserver par congélation.

Sauge (Salvia officinalis)

La sauge est une plante arbustive spontanée dans les milieux arides méditerranéens. Elle appartient à la famille des labiacées

Afin d'obtenir un meilleur arôme, il faut lui procurer un sol calcaire, pauvre et sec et ne pas arroser trop souvent surtout au printemps.

Parmi les 750 espèces, la sauge officinale est la plus courue en cuisine car la plus aromatique. La sauge pourpre est également appréciée en cuisine. La sauge, aux qualités digestives incontestables, s'utilise bien avec les viandes grasses (mouton et porc). Les feuilles de sauge se conservent par congélation après les avoir préalablement enduites d'huile d'olive.

Thym (Thymus vulgaris)

Originaire des milieux arides méditerranéens, le thym est une plante vivace ligneuse, aux petites feuilles grisâtres aromatiques. Il appartient à la famille des labiacées. Il doit être cultivé en plein soleil dans un sol drainant grâce à un apport de gravier. Le thym à odeur de citron (Tymus citriodora) est particulièrement agréable en cuisine.

Le thym citronné frais est aussi aromatique que le buisson de thym séché. Ingrédient principal du bouquet garni, le thym parfume tous les types de préparations. Le thym commun possède certes une saveur plus douce, il est employé pour aromatiser les salades et les desserts sucrés.

Il existe certes d'autres plantes aromatiques utilisées en cuisine mais, je crois, que celles citées sont les plus utilisées, surtout la ciboulette et le persil.

Cycle des ravageurs des fruits

  Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre décembre
Anthonome du pommier Adulte   Adulte
      Œuf Larve                
Carpocapse des pommiers Larve             Larve          
        Nymphe            
          Adulte        
            Œuf        
Tordeuse de la pelure des fruits Larve         Larve     Larve        
        Nymphe   Nymphe          
          Adulte   Adulte 2      
          Œuf   Œuf      
Mouche de la cerise Nymphe   Nymphe
          Adulte            
          Œuf            
            Larve            
Carpocapse des prunes Larve         Larve   Larve          
      Nymphe     Nymphe            
        Adulte Adulte 2          
          Œuf     Œuf        
Ver des framboises Adulte            
          Œuf            
          Larve            
                Nymphe
Coupe-boutons Adulte   Adulte
          Œuf            
          Larve            
            Nymphe          
  Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre décembre

 

 

Le camélia

 

Appartenant à la famille des théacées, le genre Camélia comporte environ 80 espèces originaires d’Inde, de Chine et du Japon.

Ce sont des arbrisseaux, des arbustes ou des arbres à feuillage persistant, coriace, brillant et disposé de façon alterne sur les rameaux.

La plante est très attrayante, et est actuellement de plus en plus proposée à la vente en jardinerie.

Le nom de genre « Camélia est dédié au père Jésuite Georg joseph Camellus (1661-1706) qui introduisit la plante en saxe (Allemagne) vers 1700.

Les plantes peuvent être cultivées en bacs d’orangerie ou à l’extérieur dans des endroits bien appropriés (les plantes peuvent résister à des gelées de courte durée -12°C maximum

La floraison est soit simple, semi-double ou double. Elle apparaît en fin d’hiver ou au printemps dans des teintes blanches, roses et rouges. Il existe de nombreux hybrides et de nombreuses variétés, toutefois ce sont des formes doubles qui sont le plus souvent demandées.

Les principales espèces 

Le Camélia japonica : Camélia commun

Originaire du Japon et de la Corée.

Ce sont des plantes considérées comme plantes de serre tout en étant généralement rustiques à l’extérieur. Elles peuvent atteindre une hauteur et un étalement de 1.80 à 3.60 m.

Le Camélia japonica a donné naissance à de nombreuses variétés qui sont classées en :

Fleurs simples.

Fleurs semi-doubles.

Fleurs d’Anémone.

Fleurs de pivoine.

Fleurs doubles.

Les fleurs ont un diamètre de 7 à 12 cm et s’épanouissent de février jusqu’à mai (protection nécessaire contre les gelées). Les variétés à fleurs blanches et roses sont plus sensibles au gel.

Le Camélia X Leonard Messel

La plante est rustique. Elle peut atteindre 2.40 à 4.50 m pour un étalement de 1.50 à 3m la floraison de 5 à 7 cm de diamètre est semi-double et abondante en mars- avril

Le Camélia reticulata 

La floraison à lieu de février à avril. Les fleurs sont simples, d’un diamètre de 15 cm, de couleur rouge. L’espèce est semi- rustique à condition d’être adossée à une protection.

Les variétés importées de Chine via les Etats- Unis portent des fleurs plus larges, semi- doubles, mais sont non rustiques et demandent une culture en serre froide.

Le Camélia saluenensis 

D’une hauteur de 3 à 4.50 m. Ils peuvent avoir un port dressé ou étalé. La floraison à lieu en mars- avril.

Il s’agit d’une espèce semi- rustique demandant à être adossée à une protection.

Le Camélia sasanqua 

Ce sont des arbustes très ramifiés à port dressé ou étalé. Originaire de la Chine et pouvant atteindre une hauteur de 3 à 4.50 m. Pour assurer une belle floraison de novembre à février. Les plantes ont besoin de beaucoup de lumière.

Le Camélia X williamsii 

La plante à caractère arbustif peut atteindre 1.80 à 2.40 m. Elle peut être considérée comme rustique, à condition d’être cultivée dans un endroit bien protégée. Floraison de novembre à avril.

Des exigences particulières 

La lumière 

Au moment de la floraison, les plantes demandent une luminosité importante. Durant la belle saison, cultiver les plantes sous abri ombragé. Les Camélias peuvent supporter l’ensoleillement pour peu que le sol soit paillé et possède une certaine fraîcheur.

Les meilleurs résultats s’obtiennent contre un mur orienté à l’ouest, au nord ou en sous-bois. Eviter les expositions à l’est.

La température

La rusticité varie en fonction des espèces et des cultivars. D’une façon générale, 1 à 2 °C suffit. Les atmosphères confinées provoquent fréquemment la chute des boutons floraux. En cas d’élévation des températures (sous abri) suite à un ensoleillement, aérer largement les serres.

Les arrosages 

La sécheresse est le plus grand ennemi du Camélia, surtout durant la période de floraison et la période végétative. L’humidité atmosphérique est nécessaire de décembre à janvier.

Les arrosages seront suspendus dès l’arrêt de croissance qui précède la formation des boutons, car un excès d’eau favorise leur chute. Toujours utiliser de l’eau de pluie.

Question substrat 

La plante demande une terre légère, non calcareuse (PH 6 – 6.5). Elle redoute les apports d’engrais chimiques, préférer les engrais organiques à solubilisation lente.

Sa culture

Le rempotage des plantes ne doit pas être systématique, mais il doit s’opérer chaque fois que les racines remplissent le contenant. Le meilleur moment se situant après la floraison. Ne jamais négliger le drainage des potées.

Il faut 7 à 8 années de culture pour obtenir un sujet de 60 à 80 cm, les premières années de croissance étant les plus faibles.

En ce qui concerne les plantes en formation, supprimer les boutons afin de stimuler la croissance est souhaitable. Chez les plantes établies, une qualité parfaite de floraison est assurée par un éboutonnage, dans ce cas, on ne conserve qu’une seule fleur par branche.

Les plantations en pleine terre se font en septembre- octobre ou en mars- avril

Multiplication 

Par semis 

Les semis sont destinés à l’obtention de sujets porte-greffe, de sujets vigoureux ou encore de nouvelles variétés. La plupart des variétés horticoles sont originaires d’Italie, où certaines régions permettent l’obtention régulière de graines. Cette production de graines est obtenue sur des variétés à fleurs simples ou semi- doubles. Ces Camélias produisent naturellement des fruits sans intervention (plante hermaphrodite).

Les graines sont récoltées avant qu’elles ne tombent de la capsule (dès que celle-ci s’ouvre).

La faculté germinative des graines n’étant que de 2 années. Il est préférable de les semer directement. Les semis se font à une température de 16 à 18 °C. Il est utile de tremper les graines durant 48 heures dans de l’eau tiède.

La germination a lieu 20 jours après le semis. Le repiquage s’effectue lorsque les plantes ont développé leur 3e feuille ; elles sont alors placées en godets individuels. Les plantes obtenues par semis fleurissent après 8 à 10 années de culture.

Par marcottage 

C’est une technique aléatoire sous notre climat. Cette opération peut se faire en juillet – août.

Par bouturage

Cette technique produit des plantes moins vigoureuses et moins florifères que celles greffées sur sujets de semis. Néanmoins, la tendance actuelle vise à multiplier les plantes par cette technique (coût moindre de la main d’œuvre).

Les époques les plus favorables pour bouturer sont janvier – février et juillet – août à l’étouffée et en serre à multiplication.

La bouture comporte 2 yeux. Celui de la base est éborgné, puis on pratique une légère incision longitudinale à la base, ce qui favorise l’émission de racines.

Les boutures sont placées côté à côté de façon à ce que l’œil et la feuille du sommet se trouve à fleur du sol. Utiliser un substrat de type « terre de bruyère ». Enracinement après 2 à 5 mois.

Les plantes issues de boutures sont normalement assez fortes pour être greffées après 2 ou 3 années de culture.

Le greffage 

Il se fait soit par placage, en ½ fentes ou à l’anglaise.

Greffe par placage : à utiliser en juillet et en mars pour les sujets faibles. Les plantes greffées sont placées à l’étouffée dans une serre à multiplication bien éclairée. Maintenir les plantes à 15°C, reprise après 5 à 6 semaines. Dès que la reprise est certaine, supprimer les parties aériennes du sujet porte greffe et cicatriser les plaies avec du mastic à froid.

Greffe en fente : Elle se fait au printemps pour des sujets vigoureux ou pour regreffer des variétés médiocres.

Ses points faibles

Parasites 

Aphis camméllia : Puceron de couleur brun / noir et d’aspect mat. Les attaques ont lieu en juin- juillet sur les jeunes pousses, boutons et feuilles. Ces pucerons sont toujours en association avec l’araignée rouge.

Kermes Camellia : Appelé aussi « pou collant ». De forme ovale et allongée, peu épaisse, il se loge sous les feuilles.

Leucanium ou cochenille du Camélia. Cette cochenille laisse des traces blanchâtres et allongées sous les feuilles.

Acarus coccineusd : La face inférieure des feuilles est tapissée de très petites toiles en – dessous desquelles on constate de petites araignées microscopiques noirâtres ou rouges.

Maladies

Limocinia camelia : Il s’agit d’une fumagine qui se montre sur les feuilles et les jeunes rameaux sur lesquels elle suit toujours les attaques de kermes.

Œdème : Provoque des excroissances liégeuses sur les feuilles.

Pourrridié : Provoque un dépérissement rapide des arbustes en substrats mal drainés

Affections physiologiques 

Chute des boutons : Elle est habituellement due à l’effet du gel, un sol trop sec ou trop humide.

Déformation des feuilles ; brunissement des boutons floraux. Dus au gel.

Bronzage des feuilles : Dû aux nuits froides.

Chlorose : sol trop calcaire.

Dessèchement et brunissement partiel du feuillage : Dus aux excès de chaleur et à une atmosphère trop sèche.

 

La lutte contre les pucerons

Les pucerons sont de petits insectes mesurant entre 2 et 4 mm de couleurs variées : verts, roses, rouges, noirs, bruns, jaunes.

Ils sont représentés en Europe par environ 900 espèces. Ils vivent en colonies et envahissent quasiment toutes les plantes.

Ainsi ils colonisent les feuilles, les jeunes pousses, les fleurs, les branches et même les racines. Ils peuvent effectuer leur cycle de développement sur un seul hôte végétal ou sur un hôte végétal primaire et un ou plusieurs hôtes secondaires. Les dégâts des pucerons sont importants car ils prélèvent à l’aide de leur rostre, par piqûre et succion une quantité de sève très riche en sucres ce qui entraîne le jaunissement et la chute des feuilles.

De plus certains injectent des toxines, virus provoquant la déformation des plantes attaquées. Ils produisent du miellat, qui alimente notamment les fourmis.

Il existe une symbiose entre les colonies de pucerons et les fourmis. Une moisissure due à certains champignons se d enveloppe dans le miellat. Cela donne de la fumagine qui s’observe sous la forme d’un enduit noir qui provoque l’asphyxie des organes attaqués. La nuisibilité des pucerons vient principalement de leur capacité à se reproduire rapidement.

Parmi les espèces, on peut citer :

Le puceron cendré du pommier (Dentatus malicola) qui, par ses nombreuses piqûres, provoquent le jaunissement des feuilles et la déformation des pousses.

Le puceron vert du rosier (Macroisiphum rosae).

Le puceron vert du pommier (Aphis puni).

Le puceron noir du cerisier (Myzus cerasi).

Le puceron vert du groseillier (Aphis grossulariae).

Quelquefois, ces déformations peuvent prendre la forme de galles, Chermes de l’Epiciea (Sacciphantes viridis).

Quant au puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) il se reconnaît sous la forme de masses floconneuses blanches recouvrant les branches et les troncs des arbres fruitiers.

De couleur jaune -brun, leur corps est recouvert de filaments cireux. Ils percent l’écorce à l’aide de leur rostre, sucent la sève. Cette irritation provoque des tumeurs qui finissent par développer des blessures chancreuses.

La reproduction des pucerons est complexe. On peut observer deux modes de reproduction :

1 Une reproduction sexuée. Des œufs sont pondus et il s’ensuit une éclosion des larves et une reproduction par parthénogenèse sans fécondation. Le jeune puceron naît pareil à l’adulte.

2 Sur une plante infestée vous observez des adultes ailés et une forme aptère, sans ailes, sans compter les larves.

Moyen de lutte

Dès mars-avril, les plantes les plus sensibles sont les arbres fruitiers, les plantes d’ornementales, comme le

chèvrefeuille, les capucines, les rosiers et les conifères surtout l’épicea,

La fève des marais, les plantes de balconnières sans oublier les plantes d’appartement.

Il est important de reconnaître les prédateurs qui ne demandent qu’à aider le jardinier dans la lutte contre les pucerons.

Vous pouvez également favoriser la présence des organismes utiles en variant les plantations pour avoir des plantes et des arbustes en fleurs tout au long de l’année et en créant des abris pour les accueillir en période hivernale.

Toutes les espèces de coccinelles, qu’elles soient à sept et deux points, larves ou adultes, se nourrissent de pucerons.

Durant sa vie, une coccinelle peut consommer jusqu’à 1000 pucerons, (une coccinelle en mange environ 40 à 60). D’autres auxiliaires jouent un rôle précieux : les syrphes, les chrysopes, les perce –oreilles, les punaises et bien d’autres.

Mais ces prédateurs ne se reproduisent qu’à partir du moment où les populations de pucerons sont suffisamment élevées. Il faut surveiller les populations au printemps avant l’arrivée des prédateurs.

Il faut savoir que les pucerons sont des insectes fragiles et qu’un simple arrosage au jet élimine un bon nombre de sujets. De fortes pluies limitent leur invasion.

Il existe dans le commerce des produits d’origine naturelle à base d’acide gras qui permet par pulvérisation de nettoyer du meillat. Cette action de nettoyage, la photosynthèse des plantes est améliorée.

En plus des auxiliaires naturellement présents dans votre jardin, il est possible d’apporter ponctuellement un auxiliaire extérieur spécialement sélectionné pour lutter contre les pucerons ; c’est l’introduction de larves de la coccinelle indigène Adalia bipunctata (à deux points), au cœur des foyers de pucerons avant que ceux-ci ne soient trop importants. Placez les larves sur les feuilles attaquées. Ces larves sont commercialisées en emballages de 30 voir 50 larves. Dès septembre, cette coccinelle recherche des sites d’hibernation, entre autres les crevasses de l’écorce des arbres.

Installez des abris artificiels pour les perce-oreilles qui dévorent les pucerons : remplissez un pot à fleurs avec des fibres de bois ou de la mousse serrée dans un filet. Une fois les perce-oreilles installés dans le pot, suspendez l’abri ouverture vers le bas à proximité d’une colonie de pucerons.

Un tas de cailloux peut abriter une faune variée.

L’intervention à l’aide d’un insecticide intervient en dernier ressort à condition de traiter toutes les parties de la plante infestée y compris le dessous des feuilles. Optez pour des produits les plus respectueux pour l’environnement en vous conformant scrupuleusement aux recommandations mentionnées par la formulation sur l’emballage.

 

 

L’ASPERGE

L’asperge est une plante vivace maraîchère dont la culture remonte à près de 3000 ans. Selon les égyptologues. Mais plus près de chez nous ce sont les romains à travers Caton qui nous ont laissé une description précise de la culture de l’asperge.

Dans nos potagers, il n’est pas toujours fréquent de rencontrer cette culture qui est digne d’intérêt tant la production est hautement rentable au point de vue gustatif qu’au point de vue rentabilité.

Il faut également souligner que l’asperge perd rapidement sa saveur, et qu’une asperge fraîche ne peut être comparée à une asperge de conservation.

Une aspergerai établie et bien gérée peut produire pendant près de 12 à 15 ans. La production ne commençant qu’après la troisième année de culture.

On trouve beaucoup plus facilement sur les marchés saisonniers des griffes d’asperges hybrides de deux années de culture prêtes à être plantées, ce qui diminue le temps d’attente avant la première production. L’asperge sélectionnée peut être de couleur blanche ou verte.

Leur mode cultural est quelque peu différent :

Les blanches sont complètement étiolées.

Les violettes sont des asperges cueillies peu après l’exposition à la lumière.

Les vertes étant des sélections qui sont plantées moins profondément et cueillis hors sol.

Ces dernières (vertes), sélections spécifiques ont été choisies pour l’aptitude du turion à ouvrir sa pointe le plus haute possible. Ce qui dégage correctement la partie consommable.

Etant donné le caractère vivace de la plante, et sa capacité à stocker des réserves au niveau de son enracinement, il y a lieu de nourrir correctement la plante en prévision de la production à assurer la saison suivante.

Si la fertilisation est importante pour la production en quantité, elle l’est également pour la qualité de celle-ci ; et notamment sue ses facultés gustatives. Ainsi, il semble que certains fertilisants comme le fumier, ou le sang séché donneraient un goût fade ou légèrement amer aux turions récoltés. L’amertume serait également par le sulfate de potassium. A l’inverse, le gypse, le nitrate de soude ou encore un apport d’acide phosphorique améliorait la saveur des plantes.

Ne récolte pas durant les 2 premières années. De vie de la plante, de façon à lui permettre de développer correctement son système radiculaire qui sera à la fois destiné à assurer la survie de la plante mais aussi sa production ultérieure.

La troisième année de culture, après buttage des plantes, on ne récolte que maximum deux à trois turions par griffe durant 7 – 10 jours. Si les plantes ne semblent pas suffisamment fortes mieux vaut reporter la récolte d’une année afin de ne pas épuiser trop rapidement celles-ci.

La récolte plus intéressante ne s’obtiendra qu’à partir de la 4e année. Selon les conditions climatiques, cette récolte s’étalera sur 3 à 5 semaines.

Pour les asperges plus âgées et en pleine production, la production commence vers le 10 mai et se termine lorsque la grosseur des turions diminue, soit vers le 20 juin.

On récoltera les turions au fur et à mesure de leur apparition en surface du buttage (asperge blanche), ou du sol (asperge verte).

Pour récolter les asperges blanches, on dégage délicatement le pourtour de la pointe apparue, ainsi que le corps de l’asperge, et l’on coupera de façon oblique sous terre avec un couteau tranchant ou une gouge à asperge (couteau spécial) de façon à prélever au total, une vingtaine de centimètre de turion.

Il est préférable de récolter tôt le matin pour que les asperges gardent toute leur fraîcheur.

Les asperges vertes quant à elles, se cueillent lorsqu’elles atteignent environ 25 cm de longueur

 

Après le délai de récolte, on laisse se développer librement les parties aériennes de façon à régénérer les forces de la plante pour l’année suivante.

Temps de régénération de l’asperge.

A ce moment, il est souhaitable d’aider à la plante à se refaire rapidement des forces en apportant en plus d’une bonne dose de compost décomposé (10 L. / m²) après la récolte additionné par exemple de 6 kg de nitrate d’ammoniaque + 2 kg de superphosphate + 3,5 kg de chlorure de potasse par are.

Dernier conseil : les tiges d’asperges atteignent facilement plus d’un mètre cinquante, leur prise au vent nécessite un bon tuteurage.