Bouillie Bordelaise «maison»

Ce qu’il faut savoir　:

Toujours l’utiliser fraiche.

Ne pas la conserver.

Pour la réalisation, utiliser des récipients en bois, en ciment, en matière plastique.

NE JAMAIS UTILISER DE RECIPIENT METALIQUE

Bouillie d’hivers

Ingrédients

Pour 10 l d’eau de pluie

200 gr de sulfate de cuivre (disponible en droguerie)

150 gr de chaux

Bouillie d’été　

Ingrédients

Pour 10 l d’eau de pluie

50 gr de sulfate de cuivre

40 gr de chaux

Démarche:

1. Mettre le sulfate de cuivre dans un petit sac en toile et le suspendre dans un récipient contenant 5 l d’eau

2. Mettre la chaux dans un 2^ème récipient, bien mouiller, faire foisonner et ajouter de l’eau jusqu’à avoir 5 litres.

3. Laisser reposer une demi-heure.

4. Verser lentement la solution cuivrée dans la chaux (PAS L’INVERSE) et bien mélanger.

Résultat: Après un moment, un liquide clair surnage et un dépôt bleuâtre se forme au fond du récipient.

5. Tester le PH avec un papier de tournesol. (Disponible en pharmacie)

Si le papier reste rouge, il faudra ajouter un peu de chaux.

Le papier doit bleuir pour que la bouillie soit correcte.

 

L’ail une plante médicinale

Plante bulbeuse, de la famille des liliacées, originaire d’Asie centrale et cultivé en Orient depuis très longtemps.

L’ail (du celte all chaud, brûlant), est lié à la mythologie, la religion et l’histoire de beaucoup de pays. Cultivé par les sumériens depuis plus de 5000 ans, connu en Chine et en Inde depuis plus de trois millénaires pour ses vertus médicinales universelles.

Il fut introduit en Europe dès le néolithique et utilisé par les Hébreux. Dans l’Egypte ancienne, il servait d’alimentation aux ouvriers bâtisseurs de la pyramide de Gizeh, comme fortifiant.

Les archéologues l’ont trouvé dans la tombe de Toutankhamon. L’ail est quasiment divinisé. Les grecs et les Romains lui prêtaient aussi ce pouvoir fortifiant en le donnant à consommer aux militaires en campagne et aux athlètes grecs avant les compétitions, à un point tel qu’il fut surnommé «　la rose piquante　».

Les praticiens le méprisaient et en nourrissaient leurs esclaves, c’était un aliment peu onéreux.

L’ail sur touts ses formes.

Au Moyen Age on l’a utilisé en traitement préventif contre la peste et les médecins se protégeaient de cette maladie en plaçant des gousses d’ail dans un masque qu’il s’appliquait sur le visage.

Durant la première guerre mondiale, des pansements de sphaigne imprégnés de jus d’ail étaient utilisés pour soigner les plaies. Son activité antibactérienne avait démontrée par Pasteur en 1858. Ce sont les substances soufrées comme l’allicine qui le rendent «　magique　».

L’allicine donne l’odeur de l’ail. C’est le principe antibactérien, il se trouve uniquement cru fraîchement coupé ou broyé.

A la cuisson, l’allicine se transforme en donnant de nouveaux composés soufrés dont le mélange est appelé «　essence d’ail　». L’allicine peut se transformer en une substance nommée ajoène E.

L’ajoène peut bloquer la coagulation du sang en empêchant la formation de caillots (antithrombotique, l’ajoène est au moins aussi puissant que l’aspirine.

L’alliine : est présente dans le bulbe intact et est pratiquement dépourvue d’odeur. Elle apparaît de manière très forte lorsque la gousse est coupée ou broyée.

Les synonymes «　thériaque des pauvres ou des paysans　» (la thériaque composée considérée comme un antidote universel des venins. Elle était supposée traiter n’importe quel empoisonnement. Très rapidement elle devint le remède de tous les maux quelle que soit son utilisation) expliquent les vertus qu’ils lui sont reconnues.

Principales propriétés médicinales de l’ail

Bactéricide, antifongique, bactériostatique, désinfectant, fébrifuge, diurétique, carminatif (qui favorise l’expulsion des gaz intestinaux, stomachique (qui facilite la digestion, le travail de l’estomac), rubéfiant (produits qui appliqués sur la peau, causent de l’inflammation, de la rougeur), hypotensif (réduit l’hypertension artérielle), dilate les vaisseaux sanguins, prévient certaines maladies cardiovasculaires (antiarthritique, antiartériosclérotique), anti-athéromateux (contre les lésions de la parois interne des artères due au cholestérol), possède des propriétés anticoagulantes , fibrinolytique (qui dissout la fibrine et les caillots sanguins), baisse le taux de cholestérol (la consommation de 3 g d’ail cru par jour pourrait baisser le taux de 20 %), vermifuge, antihelminthique (contre des vers parasites de l’homme et des animaux), antispasmodique, cholagogue (qui facilite l’évacuation de la bile) et cholérétique (facilitant la sécrétion de bile), combat le diabète, favorise le sommeil, bénéfique contre les troubles digestif, le jus d’ail est bon contre la toux et l’asthme, anti-allergène, contre les rhumatismes, antiseptique pulmonaire et intestinal, expectorant, répulsif, coricide (qui agit localement pour détruire les cors aux pieds, tonique, antispasmodique, améliore les fonctions du foie.

Toutes ces propriétés confortent à l’idée que l’ail est une véritable panacée lorsque les problèmes suivants existent ou risquent d’exister　:

L’hypertension, le tabagisme, les entorses, les rhumatismes, les maladies infectieuses, l’obésité, les piqûres d’insectes, les cicatrisations, les problèmes d’hyperglycémie. Il dissout les cristaux d’acide urique (qui entraîne la goutte), stimule le cœur, facilite la circulation et épure le sang, équilibre la pression artérielle, encourage la sécrétion des sucs gastriques facilitant la digestion à condition de bien le mâcher, sans oublier les propriétés apéritives.

Idéalement, il faudrait le manger cru … Une vieille recette française consistait à en absorber tous les jours sur un morceau de pain avec de l’huile d’olive　!

Les substances soufrées peuvent s’avérer intolérables pour les personnes présentant un système digestif fragile, pour celles souffrant de dermatoses (affections de la peau y compris les pathologies des muqueuses et des annexes cutanées comme les ongles et les cheveux) et sont responsables des «odeurs alliacées» après ingestion.

L’ail modifie l’odeur de la peau et de l’haleine.

Pour parer à cette dernière caractéristique, mâcher du persil, de la menthe ou des grains de café afin de se rafraîchir l’haleine.

Les composés soufrés servent aussi à la plante pour se protéger contre les agressions des herbivores

Le commerce propose une présentation de l’ail très diversifiée (bulbes entier en vrac, en poudre, en flacon), mais rien de tel que de réserver une place dans le potager pour cultiver les variétés d’automne l’ail blanc, à planter en octobre (à récolter en juin) et des variétés de printemps à planter en mars l’ail rose (à récolter à partir de juillet).

En pharmacopée, les formes telles que teinture, extrait liquide, mou, onguent, sirop, décoction, cataplasme de pulpe, essence etc. permettent les utilisations les plus diverses.

A tester

L’ail serait aussi efficace dans les applications suivantes　:

Constituer une bonne colle, les volailles qui en consomment pondent mieux.

Très efficace pour lutter contre la cloque des fruitiers à noyaux (pêcher, prunier, cerisier) En plantant de l’ail au printemps au pied des arbres qui resteront sains!)

　

La culture des oignons

(Allium cepa)

Origine.

C’est une plante originaire d’Asie occidentale connue dès l’antiquité

Valeur alimentaire　

Sa teneur en eau est d’environ 85 % pour les oignons de conservation et de 88 % pour les oignons blancs.

L’essentiel de l’apport énergétique (34KC / 100 gr) est dû à ses glucides, un peu moins élevé pour l’oignon blanc plus riche en eau Les autres constituants tel que protides et lipides sont présents en très faibles quantités

Parmi les nombreux minéraux et oligo-éléments, le soufre est le plus caractéristique et entre dans la composition des substances responsables de la saveur et de l’odeur typique de l’oignon, très variable selon les variétés. La teneur en vitamine C est relativement importante 25 mg / 100 gr dans les oignons blancs.

Les pigments colorés donnent aux différentes variétés leurs couleurs caractéristiques.

Un oignon coupé perd une partie de sa saveur d’où l’intérêt de ne pas le préparer à l’avance.

Couper ou éplucher des oignons provoque un larmoiement à cause des substances volatiles très irritantes pour les yeux stockées dans les cellules du bulbe. Pour éviter cet inconvénient, il existe de nombreuses possibilités dont la plus simple est de tremper la lame du couteau dans l’eau pendant l’épluchure ou la coupe. De ce fait, les particules irritantes sont attirées par l’humidité qui à sur la lame du couteau.

Vos mains sentent l’oignon? Frottez-vous les mains avec du citron.

Oignon jaune de garde.

Exigences culturales　

Les oignons se cultivent dans des terres préparées de manière très fine sans excès, bien fermes, perméables et fertiles sans toutefois renfermer de matières organiques fraîches.

Eviter un bêchage trop profond. Ce légume, dans la rotation, succède à une culture de légumes feuilles, récupérant ainsi les anciennes fumures organiques décomposées du précédent. Lors du labour du printemps un complément éventuel de potasse et phosphore peut être utile (comme pour tout légume bulbe), et à appliquer selon les règles de la bonne pratique et les critères agrobiologiques de la parcelle.

Les graines sont au nombre de 200 à 300 par gr, selon les variétés.

Le calibre d’un bulbe à planter, exemple 14/21, correspond au diamètre en mm.

La levée s’effectue en une dizaine de jours. La graine est enterrée par un ratissage superficiel puis par un plombage (tassement) du sol. Les binages et sarclages appropriés sont nécessaires en cours de culture, évitez d’abîmer les bulbes. L’association en culture compagnon avec la laitue, pour les cultures ou plantation de printemps est possible à condition d’adapter les distances de semis

Les variétés d’oignons sont nombreuses y compris les hybrides F1 et se caractérisent par leur couleur, les dates de leur production et leurs usages.

1. Culture d’arrière saison.

Semis ou plantation du 15 Août au septembre.

Ces oignons sont caractérisés par une précocité et une résistance au froid. Ils sont à l’état frais récoltés en botte au printemps, même plus tôt pour certaines variétés, dès que le bulbe est tourné. La réussite de la culture dépend des conditions climatiques au cours de l’hiver. Le recouvrement de la culture par un film de protection antigel peut dans certains cas s’avérer utile.

Semez très clair à partir de 15/08 jusqu’en début septembre, en lignes distantes de 15 – 20 cm. A partir du 15 octobre, les plants sont distanciés tous les 8 cm, selon les variétés. Les plants superflus arrachés délicatement sont replantés en rognant légèrement les racines.

Les semis en place sont quelque fois remplacés par un semis à la volée aux mêmes époques. Les plants sont ensuite repiqués en lignes distantes de 15 cm sur 8 cm dans la ligne. Profondeur de repiquage 2 cm.

Oignons blancs　:

Oignons blancs de Paris.

Exemple de blancs　:

De Vaugirard ; Hâtif de Paris ; Oignons blancs de Paris ; Blanc de juin.

Oignon bottes: Elody blanc.

Jaune: Echo.

Quelques variétés qui sont à planter en bulbes　:

Radar (jaune), Red Baron (rouge).

La récolte est assez précoce et pour consommation rapide.

2. Culture de printemps

Les variétés d’oignons pour la conservation sont à semer très clair, le plus tôt possible dès le 15 mars - avril. Distance entre les lignes est de 20 cm. Eclaircir dans la ligne à 10 – 12 cm, les bulbes restant d’autant plus petits quant ils sont laissés plus serrés.

Sarclez prudemment. Une température élevée favorise la constitution et la formation des bulbes. Les oignons poussent pendant les jours de lune croissants. Favorisez la levée par un arrosage mais ne pas prolonger.

Le bulbe se développe dans un sol plutôt sec. La maturation est accentuée en couchant les feuilles sur le sol à l’aide d’une fourche.

L’arrachage s’opère par temps sec et après maturité complète, lorsque les feuilles sont mortes et sèches. Arrachez à la fourche à bêcher en soulevant le bulbe en restant en retrait au bulbe pour ne pas le blesser. Sortez-les délicatement et partiellement hors du sol ainsi on détache les racines restantes du sol, ce qui va permettre de stimuler leur maturation et éviter les coups de soleil sur les parties non endurcis. Laissez les quelques jours sur le sol pour terminer leur maturation, puis stockez – les en une seule couche en une seule couche jusqu’au séchage. Un toilettage du bulbe du bulbe est utile avant de les placer en caissettes à l’abri du gel.

Quelques variétés :

Rouge de Huy ; rouge pâle Nicort.

Rijnsburger jaune; jaune paille des Vertus; exhibition

Blanc : Albion

L’oignon doux d’Espagne vendu sous le nom d’oignon doux «Kelsae»; pour la production de gros oignons qui est semé au chaud à partir déjà de décembre à février dans des plateaux alvéolés et repiqué au potager en avril. Cet oignon très doux et très gros, est excellent en salade.

Oignons à planter en bulbes.

Planter les bulbes pour les variétés dites de Mulhouse à partir de fin mars début avril en lignes distantes de 20 cm et 10- 15 cm dans la ligne. Bien enterrer le bulbe à ras de la pointe.

Quelques variétés　:

Jaunes: de Stuttgart, Sturon, Setton

Rouges: Red Comred, Red Baron.

Blanc: Snowball.

Ces variétés offrent une récolte de gros oignons mais de conservation de moins longue durée.

Oignons à semer

Semez en lignes distantes de 25 cm en avril – mars.

Pour récolter en bottes en été　: Alabaster, White Lisbon. A usage de crudité et les oignons à confire pour la production de petits oignons, ils seront semés dru, dans un sol moyennement riche　: De Barlieta, Blanc de Paris, de la Reine, Early wonder, barietta Saint Jean

L’oignon Rocambole est vivace et se multiplie à la fois par séparation du bulbe en terre, et par la formation de bulbilles au sommet des tiges. Ces tiges en séchant, se cassent et permettent de se répartir sur le sol et de reprendre racines.

On peut donc consommer les bulbes en terre, ou les bulbilles au sommet des tiges, crus en salade ou cuites. Il préfère les sols drainant. Lors d’étés très secs, il peut se mettre en repos végétatif et repartir avec les premières pluies d’automne

Insectes et maladies.

Le mildiou (Peronospora destructor)

Des semis trop serrés, la présence de mauvaises herbes (surtout des murons), peu favorables à l’aération de la culture, un sol trop humide, créent des conditions propices à la maladie, notamment lorsque la saison est pluvieuse. D’où des sarclages réguliers et un éclaircissage des plantes au moment adéquat limitent fortement l’infestation.

Pourriture blanche (Scierotium cepivorum)

Le retour trop fréquent de cultures d’oignon ou d’autres espèces du genre Allium (échalote, poireau …. ) augmente considérablement le risque de la maladie. La rotation des cultures prend donc toute son importance.

La mouche de l’oignon. (Hylemyia antica) Delia antiqua.

Les dégâts causés par les asticots (larves) en début de saison sont les plus importants et bien visibles dans les feuilles. Le jaunissement de l’extrémité de la feuille puis le flétrissement de la plante suivi d’une pourriture à la base du collet constitue les premiers symptômes. Le bâchage de la culture a l’aide d’un film de protection anti-insectes, à installer au semis et en le maintenant au plus proche de la récolte limite fortement l’infestation.

 

La fonte des semis

La fonte des semis est généralement provoquée par des champignons du genre PITHIUM qui vivent en saprophytes dans le sol et terreaux, mais qui se comportent en parasites de semis aux jeunes plantules lorsque les conditions sont défavorables entre autres substrats humides et froids. Ce champignon tire donc les substances dont il à besoin pour se développer, des matières organiques en décomposition.

La «　fonte des semis　» est une maladie courante qui affecte les racines des jeunes plantes et se remarque au départ par une moisissure à la surface du terreau, d’où un important déficit à la levée.

D’autre part, les symptômes peuvent aussi se présenter dès la levée, la tige est atteinte, au point que la plante affaiblie s’écroule et se dessèche sur le sol.

Le pythium bien que présent surtout dans les semis réalisés à l’intérieur ou en serre chauffée, peut aussi se manifester sur des boutures par un amincissement de la tige, il s’ensuit un affaissement brutal et irrémédiable de la jeune plante (pied noir). La tomate par exemple n’est plus sensible après le stade deux / trois feuilles.

On peut effectuer des semis dans toutes sortes de contenants. Les pots ou godets en plastique peuvent être conservés d’une année à l’autre, lorsque vous procédez ç des achats de plantes. Les pots ou pastilles de tourbe, plateaux en polystyrène de différentes dimensions, peuvent être achetées en jardinerie. La terrine ou le pot en terre cuite sont toujours d’usage.

C’est à titre préventif qu’il faut intervenir en utilisant un terreau de qualité, les pots et autres contenants seront parfaitement propres. Les pots sont trempés quelques heures dans de l’eau afin d’éliminer la terre adhérant à leur parois qui contiennent des germes de maladies ou d (œufs et larves d’insectes. Cela vaut surtout pour les matériaux en terre cuite. Tremper dans de l’eau avec　: PROPAMOCARB (PREVICUR N).

Eviter les semis trop serrés, une température trop basse, une humidité excessive, d’où arroser les semis avec modération.

Le terreau est soit un terreau artisanal préparé par le jardinier soit un terreau de commerce pour semis, qui selon les exigences des plantes peut être additionné de tourbe ou de sable du Rhin pour assurer un drainage maximal.

Les substrats ne peuvent contenir des matières organiques en décomposition c'est-à-dire des agrégats de végétaux, portions de tiges et autres. En effet, c’est au départ de ces maladies que le parasite survit.

Chaque contenant disposera d’un trou de drainage indispensable pour éviter un excès d’eau. Les fentes et trous de drainage sont recouverts de tessons de poterie ou de gravier. Le mélange préparé est placé la veille du semis à la température du local, de la serre. La préparation du contenant se fait selon les règles de bonnes pratiques horticoles en n’oubliant pas de tasser délicatement le terreau au fur et à mesure du remplissage et près des parois.

Un terreau de semis pressé dans la main ne peut être compact, il doit s’émietter sans problème, léger et souple au toucher. Ce type de substrat convient aussi pour le bouturage.

Les graines fines ne seront pas recouvertes mais simplement damées. Les espèces à graines plus grosses sont recouvertes par quelques millimètres de terreau tamisé. Du charbon de bois peut être mélangé en surface, ceci pour absorber un excès éventuel d’humidité.

Si vous placez un vitrage, celui-ci est retourné chaque jour pour éliminer les gouttelettes d’eau qu’y condensent. Le dépôt de gouttelettes à la surface du terreau entraîne l’apparition du Pithyium . Ce vitrage est enlevé dès germination. Arrosez par vaporisation jusqu’à la germination seulement si la surface paraît se dessécher. Placez les contenants en pleine lumière pour éviter l’étoilement des plants mais ne les exposez pas au plein soleil.

A l’intérieur, disposez les semis aussi près que possible de la fenêtre et tournez les chaque jour d’un ½ tour pour compenser l’effet d’éclairage latéral qui tend à attirer les plants du côté du jour.

Une fois le semis terminé, les terrines seront arrosées délicatement par imbibition avant d’être placée, au chaud, dans une serre ou à l’intérieur de l’habitation. Dés que la germination est assurée, on endurcira les plantules par une diminution de la température et une aération suffisante　?

Plus la population de jeunes plants est dense, plus les risques de propagation de maladies sont élevés. Après la germination et l’apparition des cotylédons (mono ou poly), puis des premières feuilles vient le repiquage.

Malgré tout ces précautions si la maladie se présente, ôtez délicatement la partie infectée en surface de la terrine ou pot à l’aide d’une cuillère, sur au moins un centimètre de profondeur. Recouvrez la cavité de charbon de bois ou du sable de Rhin.

La fonte des semis peut se présenter aussi dans des semis en serre ou encore en couche principalement en mars / avril. A la sortie de l’hiver, extraire de la terre tous les débris végétaux, sources de contamination. Il s’ensuit un arrosage copieux. Par la suite, bêchez superficiellement et apportez si nécessaire en surface du compost bien décomposé. Par contre sur culture implantée, les arrosages sont modérés par temps froid et couvert et une aération adéquate est nécessaire

 

Le chicon chicorée witloof

CHICOREE – WITLOOF de Malines.

Ce légume d’hiver a été crée au jardin botanique de Bruxelles dans la première moitié du 19^e siècle. Probablement à partir de racines de la chicorée de Magdebourg (Cichorium intybus) famille des Asteracées.

Ce légume a été dénommé «Chicon» en Belgique (Bruxelles); «Chicorée de Bruxelles ou endive» en France; et «Witloof» au Pays-Bas.

Il a depuis lors largement dépassé nos frontières, mais la production reste concentrée dans ses trois pays. Au fil du temps les techniques de production ont connu une évolution considérable, sinon une vraie révolution.

Jusque dans les années 1960-70, la production des racines puis leur forçage et le conditionnement du produit étaient réalisés par les mêmes exploitations. Généralement des petites fermes de polyculture dans le triangle Bruxelles – Louvain – Malines. Plusieurs modifications sont intervenues　:

Forçage du chicon (chicorée de Bruxelles – Witloof)

-Le forçage des racines pratiqué traditionnellement en pleine terre, en silo, avec la chaleur de fond.

-Le forçage sous hangar chauffé.

-Le forçage hydroponique (dans des bacs d’eau). Avec solution nutritive, sans terre de couverture, en étagères, en salles chauffées.

Cette dernière technique a été rendue possible par la création en France et aux Pays-Bas de cultivars adaptés à ce mode de forçage. Dans le même temps, les deux phases de la culture, à savoir la production des racines et de forçage étaient de plus en plus effectuées par des entreprises distinctes.

Dans la région traditionnelle de culture et l’industrialisation ont entraîné une régression de l’agriculture restantes ne disposaient pas de suffisamment de surface pour pratiquer la rotation indispensable à une production de racines de qualité.

De grandes unités de culture de racines de Witloof se sont alors créées en Wallonie dans toute la zone limoneuse. Tandis que des ateliers de forçage se développaient dans la région traditionnelle et en Flandre Occidentale principalement.

Dorénavant, grâce à la conservation en frigo des racines, la production de chicons s’étale sur toute l’année.

La production de racines de chicon chez le jardinier amateur

Exigences

Un sol limoneux ou sablo -argileux bien drainé, de richesse modérée en humus et surtout en azote (N), si on veut obtenir des chicons bien danses. Un PH proche de 7. Un climat tempéré humide, avec un printemps chaud et des pluies régulières qui assureront une végétation constante　; sinon compéter par des irrigations.

Fumure　:

1. Azote (N) 2 à 5 g /m²

2. Acide phosphorique (P) 6 à 12 g / m².

3. Potasse (K) 15 gr / m².

4. Chaux ou amendement de calcaire pas ou s’il faut corriger le PH suite à une analyse qui l’indique.

Culture

Semences　: 550 – 700 graines par gramme.

Graines nues, pelliculées ou enrobées.

Semis en lignes espacés de 30 à 35 cm en sol plat. Les professionnels modèlent le sol en buttes avec du matériel spécial inutilisable dans un jardin.

Enterrer les graines à 1 cm de profondeur et arroser pour obtenir une levée uniforme. Eclaircir à 12 cm, environ un mois après le semis, au stade de 2 à 3 feuilles, soit 25 plantes /m².

Date de semis

Culture hâtive: fin avril –début mai. (Variété hâtif)

Culture normale: mi mai. (Variétés dite normaux et tardifs).

Récolte des racines

Culture hâtive: début septembre, avec un ressuyage sur le champ pendant une à deux semaines selon le climat et la température, avant le forçage.

Culture normale: en octobre, laisser ressuyer et décolletage à 3 - 4 cm. Conservation des racines en silo (un trou dans le sol).

Choix des cultivars

Espèces

Elles sont adaptées soit à un type de sol　; soit un schéma de culture et un mode de forçage (avec / sans terre　; température basse / haute). Résultat elles manquent de plasticité et donnent une production parfois hétérogène. Par exemple　: chicorée de Bruxelles. Chicorée de Malines …

Variété hybrides F1

Elles ont une plus grande souplesse d’adaptation et une meilleure homogénéité.

-Culture et forçage hâtifs: Flash et Béa (avec ou sans terre de couverture.

-Moyenne saison, sans terre　: Allas, Totem .Avec ou sans terre: Focus, Turbo, Zoom.

-Tardifs, sans terre: Pax, Final. Avec terre: Jazz.

-Variété à feuilles rouges: Carla, Monroe, Robin, Sirion ….

Chicorée Witloof rouge Roelof

Maladies et ravageurs

Une lutte préventive au champ évite des dégâts pendant le forçage.

-Sclertinia minor (s.scierotiorum)

Pourriture blanche visqueuse blanche au collet. Pour éviter pratiquer une longue rotation de culture (7 ans). Traitements en culture au champ et un traitement de fongicide les collets à la mise en couches.

-Mouche de l’endive. (Ophiomyia pinguis)

Ce sont des larves dans les feuilles pendant la culture et le forçage. Il faut lutter pendant la culture au champ au diméthoate.

Forçage des racines de chicon en cave

Le jardinier amateur peut soit produire des chicons à partir de racines provenant de son jardin, soit acheter des racines dont il n’effectue que le forçage　: en effet la conservation des racines en silo est plus courte que la conservation réfrigérée pratiquée par des professionnels. Acheter des racines de 3 cm minimum de diamètre.

Pour réaliser une production constante et de longue durée, il est possible de combiner les deux systèmes.

La chicorée Witloof est une plante bisannuelle. Un arrêt de végétation est indispensable entre la culture et le forçage　; le développement du chicon correspond au début de la deuxième phase (= développement d’une tige feuillée et d’une inflorescence). En coupant une racine de forçage en deux, dans le sens de la longueur, on doit voir nettement le cœur qui se forme pour sortir du collet.

Avant forçage

Triage des racines selon le calibre afin d’obtenir une croissance homogène. Raccourcir les racines à 15 cm.

Forçage avec terre de couverture en cave　:

Utiliser un coffre de 40 cm de haut, avec 15 – 20 cm de terre sableuse, fine, humifère sous les racines, humidifier copieusement. Planter les racines légèrement espacées (si calibre = 3 à 4 cm). Se touchant si calibre est plus élevée. Placer 10 cm de terre de couverture et arroser copieusement. Après 10 jours arroser fréquemment, un peu d’eau à chaque fois.

Température

1^e semaine 10 à 12 °C pendant la formation des radicelles.

Ensuite　: 20°C jusqu’en décembre. 18°C après décembre.

Récolte après 4 semaines

Forçage sans terre de couverture.

Utiliser des conteneurs de 20 cm de haut, placés dans un récipient étanche de 5 cm de haut. Placer 5 cm de tourbe blonde enrichie au fond des conteneurs, puis les racines serrées ou espacées, selon leur calibre. Placer un recouvrement étanche à la lumière et à l’humidité (= plastique noir) dans une obscurité totale et une hygrométrie élevée de l’air ce qui est indispensable.

Arroser par le fond eau + engrais liquide pour plantes vertes (5-5-6). Maintenir à niveau constant 5 cm dans le récipient.

Température

1^e semaine 10 à 12 °C pendant la formation des radicelles.

Ensuite　: 20°C jusqu’en décembre. 18°C après décembre.

Récolte après 4 semaines. Par cassage (on croque la racine sur place sans la faire tourner) et possibilité de réutiliser les racines pour produire de la «　chiconette　» (petits rejets) c'est-à-dire par développement des bourgeons adventifs situés au collet.

Utilisations

En Belgique, la consommation moyenne annuelle de chicorée witloof crue ou cuite est +/- 5 kg par personne. Même si la production s’étale maintenant sur les douze mois de l’année. L’automne et l’hiver restent les périodes les plus importantes de forçage.

Tout comme chez les autres chicorées, le goût de la chicorée witloof est dominé par l’amertume. Celle-ci est due à la fois à l’identité de la plante (= amertume génétique) et aux conditions de forçage des racines (= amertume technique). Elle est favorisée par une température élevée (+ de 20°C) et elle est plus faible si le forçage a lieu à température plus basse (15 -16°C). Au fil du temps, l’amertume génétique des variétés nouvellement crées s’est atténuée.

　

Pourquoi remplacer le terreau dans les pots　?

L’opération essentielle consiste à placer une plante déjà empotée, dans un autre contenant généralement plus grand. Il arrive que rempotage se fasse en plaçant le végétal dans un pot plus petit. Particularité rencontrée lors de la division par éclatement, pour une plante malade dont on réduit le volume aérien et racinaire.

Pour croître, les plantes d’intérieur puissent le substrat des réserves qui ne sont pas inépuisables (volume terreux réduit).

Pourquoi rempoter ?

L’épuisement du substrat par la disparition des sels minéraux et autres substances nécessaires ainsi que l’effet de lessivage liée aux arrosages successifs en est la raison. Sans oublier que la structure du support terreux se dégrade. Pendant leur croissance, les plantes développent leur système racinaire finissant par former un « chignon » entourant la motte : fragilisation des racines, étouffement de la plante, épuisement et diminution, voire disparition du substrat. Le rempotage pallie è tous ces paramètres négatifs.

Quand rempoter ?

Le rempotage est absolument nécessaire lorsque les racines sont trop à l’étroit et ne peuvent plus développer. En saisissant la plante par la base de la tige, la retourner et retirer le pot. Si un «chignon» apparaît, l’opération est à effectuer.

La plante peut aussi être un indicateur: feuilles pâlies au niveau des nervures, feuilles plus petites, croissance fortement ralentie

L’observation de la surface du substrat : grisâtre, rétracté de la paroi du pot, apparition en surfacé d'une mousse.

Idéalement, réaliser le rempotage à l’annonce du printemps (fin février à fin mars) lorsque les radicelles ont envahi la périphérie du pot. Lorsque les végétaux sortent du repos hivernal ou la fin de l’été (début de l’automne) lorsque la croissance est forte (les plantes peuvent avoir besoin de ressources pour affronter l’hiver).

Eviter cette dernière époque si les plantes ont réellement besoin d’un arrêt végétatif complet en hiver. Le nouveau substrat risque de stimuler la croissance, de par la présence d’agents fertilisants.

Pour celles achetées chez le fleuriste, en jardinerie, en pépinière, il est préférable de ne pas attendre nécessairement le printemps ou la fin de l’été pour rempoter. Ces plantes sont élevées en serre, alimentées en permanence en engrais et sont dans un substrat léger, à base de tourbe qui facilité l’enracinement mais qui s’épuise très vite.

Habituellement, un jeune plant doit être rempoté plus fréquemment qu’un vieux. Tous les ans ou tous les deux ans, voire trois pours les plantes croissant lentement.

Quel pot choisir ?

Inutile de penser que le choix d’un pot beaucoup plus grand soit une bonne solution, au contraire.

La quantité de racines est dans l’impossibilité d’absorber tout l’apport en eau ‘asphyxie et risque de pourriture en cas d’excès d’arrosage. Optez pour un diamètre présentant 2 cm de plus (passer d’un pot de 10 cm à un pot de 12 cm. Pour les plantes dans des pots de 15 cm et moins, et de 4 cm pour les autres. Passer d’un pot de 18 cm à un pot de 22 cm.

Un pot relativement lourd ou offrant une excellente base assure la stabilité du végétal rempoté. Il sera en proportion avec la hauteur et le développement du végétal.

Pot en terre cuite ou pot en plastique ?

Le pot en terre cuite est plus cher et plus lourd, mais peut-être esthétique, en fonction des intérieurs. La terre cuite respire, sauf si elle est vernie.

-Pour les nouveaux pots non vernies, les tremper dans l’eau jusqu’à ne plus apercevoir des bulles d’air. Pour qu’ils s’imbibent correctement et n’utilisent pas l’eau d’arrosage et du substrat au détriment des racines.

-Pour les pots plus anciens réutilisés ils peuvent contenir des germes et maladies dans leurs pores. Diluer un produit désinfectant dans l’eau de nettoyage, frotter l’intérieur et l’extérieur avec une brosse. Enlever les mousses, les saletés et les dépôts indésirables. Rincer abondamment à l’eau claire.

Le pot en plastique présentent divers coloris, des formes cylindriques, rectangulaires, carrées et sont moins fragiles. N’oubliant pas les bacs munis d’une réserve d’eau.

Au niveau du recyclage le plastique est plus écologique que la terre cuite. Il peut être fondu et remodelé tandis que le pot en terre cuite ne peut être qu’éliminé en décharge d’inertes.

Le choix du substrat ?

Les plantes en pots ont une quantité limitée de substrat dans un volume restreint. Un terreau de très bonne qualité, offre tout les garanties. Il n’est pas seulement qu’un réservoir de nourriture, sa structure influence également les échanges gazeux (l’air) et liquides (l’eau).

Les commerces proposent un panel de mélanges à large spectre d’action et classés comme universel. Soit sont, par contre de nature très spécifique. Type de constituants et leur proportion ou non de fertilisants (quantité, types, actions).

Le bon conseil est d’utiliser un mélange déjà prêt à l’emploi pour le genre à rempoter (orchidacées, cactées, géraniums etc. Le résultat ne pourra être meilleur, même si le prix est en général supérieur. Mais bien sur ne boudons pas les mélanges « faites maison ».

Etapes pour un bon rempotage.

-Arroser quelques heures avant de pratiquer le rempotage.

-Préparation du nouveau pot. Installer un drainage sur les trous d’évacuation au fond du pot qui peut être constitué de gravier, billes expansées. Bloquer celui-ci en répartissant une couche au fond avec du substrat de rempotage.

-Dépoter : pour les petits et moyens pots, une main à plat sur le dessus du pot, la tige entre les doigts, retourner et sortir la.

-Arriver de devoir tapoter, casser ou découper le pot.

-S’il existe un chignon, il s’agira de le dénouer délicatement. Ne supprimez que les racines inutiles (blessées, abîmées, malades).

-Déposer la plante dans le pot en la centrant (sauf pour certaines orchidacées sympodiales). Remplir le pourtour entre le pot et la motte, tasser délicatement pour éviter les poches d’air et permettre la fixation de la plante.

-Laisser un léger rebord pour recevoir l’eau d’arrosage.

-Arroser copieusement en évitant de remuer le substrat ou d’occasionner des orifices en surface.

ATTENTION: ne pas utiliser d’engrais avant 4 à 5 semaines, le nouveau terreau suffit dans l’immédiat. Parfois jusque 100 jours.

Le rempotage dans des bacs à réserve d’eau.

-Place une couche de 1 à 3 cm de substrat de rempotage sur la grille de la réserve en fonction de la taille du bac.

- Déposer la plante dans le bac et remplir le volume.

- Tasser délicatement afin d’empêcher les poches d’air.

- Arroser par le dessus pendant 3 à 4 jours, avant de remplir la réserve.

Attention　: Entre 2 remplissages de la réserve, la plante doit utiliser l’eau présente dans le substrat.

Pour les plantes adultes ou dans de gros contenants.

Il est un temps où le rempotage n’est plus jugé nécessaire ou possible à réaliser. Le diamètre du pot constitue un volume suffisant pour le développement final de la plante ou le végétal est devenu tellement lourd ou envahissant qu’il est quasi impossible de rempoter.

Il existe une technique efficace = le surfaçage.

Cette opération consiste à ôter un maximum de terre en surface et la remplacer par un substrat neuf. Arroser copieusement et répéter l’opération chaque année.

Continuer, pendant la bonne saison, les apports d’eau et d’engrais.

 

Le regreffage d’un arbre fruitier

 Pourquoi et comment ?

　

　

Regreffer ou sur- greffer un arbre fruitier consiste à y placer des greffons d’un ou de plusieurs cultivars différents. Dans le passé, cette technique encore appelée « greffage sur charpente » a été très couramment utilisée dans les vergers professionnels sur des arbres haute- tige de grande longévité.

Actuellement dans les vergers intensifs de pommiers où le remplacement des arbres intervient tous les 15 ans, elle ne s’indique plus. Mais elle mérite réflexion dans le cas de plantation de poiriers afin de reconstituer rapidement une couronne productive.

Pourquoi regreffer un arbre fruitier　?

La motivation principale est de changer la variété fruitière. Ainsi, lors de la crise fruitière de 1930, qui résultait d’une inadéquation de notre production de fruits à pépins à une demande de fruits de table de haute qualité, la première solution envisagée a été de regreffer les vergers haute- tige avec des variétés commerciales en vogue. A cette époque les vergers basse- tige intensifs n’étaient admis que par quelques précurseurs. Dans le contexte d’un jardin d’amateur, un regreffage de plusieurs variétés différentes sur un même grand arbre permettra une diversification de la production　: un étalement de la maturité dans le temps si on associe des variétés de précocité différente, et une diversité des goûts et des possibilités d’utilisation　: fruits de table, fruits à usage culinaire, fruits à transformer, etc.

Dans un jardin qui ne compte que quelques arbres un regreffage permet aussi de respecter les impératifs de la pollinisation. On sait que chez les fruits à pépins et la plupart des variétés de cerises douces et de prunes, la fructification n’a lieu que grâce à l’apport du pollen d’une variété compatible, et qui fleurit au même moment. Ceci impose de planter par espèce au moins 2 arbres de variétés différentes compatibles, qui se féconderont mutuellement. Mais si on n’a planté qu’un seul arbre, le sur- greffage d’une variété pollinisatrice résoudra le problème sans devoir planter un deuxième arbre.

Le regreffage permettra aussi de corriger des erreurs de choix initial, par exemple　:

- Des variétés dont la qualité déçoivent.

- Des erreurs de livraisons. Ou d’étiquetage.

- Des variétés trop sensibles aux maladies.

- Des variétés excessivement alternantes.

- Des variétés à floraison trop précoce dans un site gélif, etc.

Enfin, le greffage est parfois utilisé afin de rechercher une influence favorable de la variété intermédiaire sur l’incidence de maladies ainsi que sur la fertilité de la variété fruitière, ainsi que pour restaurer une couronne endommagée.

Comme on le voit, le regreffage d’arbres fruitiers dans un jardin d’amateur permet à la fois d’améliorer la production et de résoudre divers problèmes.

Rénovation d’un verger par regreffage.

Analyse préalable.

Avant de se lancer dans un travail de regreffage, il convient de se demander si « le jeu en vaut la chandelle » et si un certain nombre de conditions nécessaires à la réussite de l’opération sont bien satisfaites.

L’espèce fruitière.

On peut dire que les pommiers et les poiriers supportent en général mieux des interventions de taille très sévères qui seront le point de départ d’un regreffage que les espèces à noyau.

Chez les cerisiers et les pruniers, il faudra opter pour un rabattement moins sévère, qui perturbent moins la circulation de la sève.

Les arbres âgés.

Il s’agit à la fois de l’âge exprimé en années et de l’âge physiologique qui, sur base de la vigueur et de la fertilité, s’exprime en trois phases　:

1. Juvénile.
2. Adulte.
3. Sénile.

Tant que l’arbre est en phase adulte, c'est-à-dire qu’il présente à la fois une bonne vigueur de croissance et une bonne fructification, on peut envisager un regreffage.

- Cela signifie pour les espèces à pépins en haute- tige dont la longévité ne dépasse pas 15 à 20 ans.

- Pour les pommiers basse- tige dont la longévité ne dépasse pas 15 à 20 ans. il n’est pas intéressant de regreffer des arbres de plus d’une dizaine d’années.

- Par contre les poiriers basse- tige qui ont une longévité de 40 à 50 ans, peuvent être regreffé jusqu’à 20 à 25 ans.

L’état général de l’arbre.

Il faut évaluer la forme de la charpente et l’état sanitaire de chaque arbre. Comme on conserve la charpente initiale, il va de soi que la reconstitution d’une nouvelle couronne harmonieuse ne sera possible que si la taille de formation a été exécutée. La présence de chancres, de symptômes de viroses (mosaïque, prolifération) ou de certains cryptogames (le «　plomb　» = Chondrostereum des espèces à noyaux) doivent faire renoncer à regreffer.

Le système de plantation du verger.

Il faut se demander si les distances de plantation sont optimales, et en d’autres mots si l’arbre dispose d’un espace suffisant.

Conditions techniques de réussite.

Une fois que les questions qui précèdent ont reçu une réponse globale favorable, il reste à réunir plusieurs conditions techniques si on veut réussir un regreffage.

La compatibilité entre la variété à sur- greffer et la variété sur- greffée.

Les informations disponibles à ce sujet résultent surtout de l’expérience. Malheureusement, les innombrables combinaisons possibles ne donnent pas toujours des résultats concordants parce que de nombreux autres facteurs interviennent dans la réussite (ou l’échec) d’un regreffage.

Edmond Van Cauwenberghe, avait émis une théorie selon laquelle la compatibilité dépend de la texture plus ou moins dure du bois des variétés que l’on associe　: en résumé　;

- Les variétés à bois tendre peuvent se greffer sur d’autres variétés à bois tendre.

- Les variétés à bois dur peuvent se greffer sur d’autres variétés à bois dur.

- Le greffage d’une variété à bois tendre sur une variété à bois dur donne de moins bons résultats.

- Le greffage d’une variété à bois dur sur une variété à bois tendre donne des résultats médiocres.

Dans les deux derniers cas, il se forme un bourrelet au niveau de la greffe. Une vérification de tout ceci dans des conditions expérimentales rigoureuses serait souhaitable, car cette théorie n’est pas unanimement admise.

　

　

Pommier à bois dur	Pommier à bois tendre
Belle de Boskoop	Jacques Lebel
Court pendu	Rambour d'hiver
Gravenstein	Reinette de France
Geule de mouton	Reinette Descardre
Marie Joseph d'Othée	Transparente blanche
Transparente de Croncels	Bellefleur Large Mouche
Bellefleur de Babant	Sabot d'Eisden
Bellefleur de France
Reinette étoilée
Poiriers à bois dur	Poiriers à bois tendre
Beurré d'Hardempont	Beurré Alexandre Lucas
Beurré Hardy	Beurré d'Amanlis
Curé	Beurré Diel
Double Philippe	Beurré Giffard
Légipont	Clapp's Favourite
Saint-Rémy	Louisse Bonne d'Avranch
Comtesse de Paris	Précoce de Trévoux
Jules d'Airol	Trimpe de Vienne
Calebasse Bosc	Williams Duchesse
Beurré de Naghin	Bon Chrétien Williams

Le tableau 1 classe quelques variétés de pommes et de poires en fonction de la dureté de leur bois.

L’époque d’entrée en végétation des variétés.

On sait qu’au printemps toutes les variétés fruitières n’entrent pas en végétation simultanément. Il peut y avoir chez les pommiers jusqu’3 ou 4 semaines de décalage. Une entrée en végétation concordante augmente les chances de réussite. Une entrée en végétation plus tardive de la variété sur- greffée est moins grave que la situation inverse. (Voir tableau 2)

Pommier	Précoce	Moyenne saison	Tardive
	Belle de Boskoop	Geulle de mouton	Court-Pendu
	Gravenstein	Transparente de Croncel	M.J d'Othée
	Transparente blanche	Cox's Orange P.	Bellefleur
	James Grieve	Golden delicious	Reinette étoillée
	Alkmene	Jonagold	Jacques Lebel
		Elstar	Rambour d'hiver
		Gala	Reinette de France
			Reinette Descardre
			Melrose
Poiriers	Précoce	Moyenne saison	Tardive
	Beuré d'Hardempont	Beurré Hardy	Saint-Rémy
	Curé	Beurré Diel	Jules d'Airoles
	Double Philippe	Précoce de Trévoux	Calebasse Bosc
	Légipont	William Duchess	Clapp's Favourite
	Comtesse de Paris	Bon Chrétien Williams	Triomphe de Vienne
	Beurré de Naghin	Conférence	Concorde
	Beurré Alexandre Lucas	Doyenné du Comice
	Beuré d'Amanlis	Durondeau
	Beurré Giffard
	Louise Bonne d'Avranches
	Général Leclerc

Tableau 2　: Epoque d’entrée en végétation de quelques variétés fruitières.

La vigueur intrinsèque des variétés et des arbres.

La vigueur d’un arbre dépend à la fois du sujet porte- greffe, de la variété même et de différents facteurs environnementaux et culturaux. De manière générale, le regreffage d’un arbre de faible vigueur se traduit par un dépérissement rapide.

Les meilleurs résultats sont obtenus en greffant　:

-Des variétés vigoureuses sur des arbres de vigueur forte ou moyenne.

-Des variétés de vigueur moyenne sur des arbres de vigueur moyenne ou forte.

-Des variétés faibles sur des arbres de vigueur moyenne. (Voir tableau 3).

　

Pommier	Faible	Moyenne	Forte
	Gala	Court-Pendu	Belle de Boskoop
		M.J d'Othée	Gravenstein
		James Grieve	Geule de Mouton
		Alkmene	Transparente de Croncels
		Melrose	Bellefleur
			Reinette Etoilée
			Jacques Lebel
			Rambour d'hiver
			Reinette Descardre
			Cox's Orange Pippin
			Elstar
			Golden delicious
			Jonagold
Poiriers	Faible	Moyenne	Forte
	Comtesse de Paris	Légipont	Beurré d'Hardempont
	Louise Bonne d'Avranches	Calebasse Bosc	Beurré Hardy
	Précoce de Trévous	Beurré Giffard	Curé
		Clapp's Favourite	Double Philippe
		Triomphe de Vienne	Saint-Rémy
		Bon Chretien Williams	Jules d'Airoles
		Concorde	Beurré de Naghin
		Conférence	Beurré Alexandre Lucas
		Durondeau	Beurré d'Amanlis
			Beurré Diel
			Williams Duchess
			Doyenné du Comice
			Général Leclerc

Tableau 3　: Vigueur intrinsèque de quelques variétés fruitières.

L’époque de greffage.

Pour les espèces à pépins et les pruniers, le regreffage se pratique en fin d’hiver et au début du printemps, soit de mars à la mi- mai, dès que l’écorce se détache du bois, et même un peu avant pour les pruniers.

Les cerisiers se regreffent de préférence en fin d’été, lorsque la végétation est arrêtée. (Début des premières chutes des feuilles de l’arbre). La première moitié de septembre est la période idéale. Les greffes se souderont mais leurs yeux n’entrent en végétation qu’au printemps suivant.

La qualité du bois de greffe.

Pour les regreffages de printemps, les greffons sont prélevés sur des arbres sains et vigoureux, dont l’identité est certaine, pendant l’arrêt complet de la végétation　: idéalement en janvier. Il s’agit de bois de l’année précédente, de bonne vigueur et bien aoûté. Il est mis en bottes étiquetées puis placé en jauge (= au pied d’un mur au nord) ou en frigo jusqu’au moment du greffage.

- Pour les cerisiers et les pruniers, il ne faut prélever que des rameaux très vigoureux.

- Sur des rameaux faibles, les bourgeons latéraux sont souvent des boutons qui, on le sait, ne contiennent que des ébauches de fleurs.

- La conservation des greffons d’espèces à pépins ne pose généralement guère de problèmes s’ils sont prélevés au moment idéal.

- Celles de cerisiers et des pruniers sont beaucoup plus délicates. Chez ces espèces la plupart des échecs de greffages résultent d’une mauvaise qualité du bois de greffage.

- Pour les greffages de cerisiers en fin d’été, les greffons sont prélevés le jour même et effeuillés en conservant une partie des pétioles, puis conservés dans un linge humide.

La technique utilisée.

1. Les différentes méthodes de sur- greffage peuvent être classées en 2 catégories.

Le regreffage sur charpente, ‘Frameworking　»　: Dans ce cas, on conserve une partie importante de la charpente de l’arbre et on pose un nombre important de greffons longs, qui portent jusqu’à 8 ou 10 yeux chacun. Ils évolueront rapidement en rameaux fruitiers. La rentrée en production sera rapide. Cette méthode peut être utilisée aussi bien pour espèces à pépins ou à noyaux.

2. Le regreffage court, «　Topworking　». On ne conserve que quelques pièces de la charpente, sur lesquelles on pose un nombre réduit de greffons courts (à 3 ou 4 yeux).

Il faudra en premier lieu reconstituer une nouvelle charpente avant d’obtenir du bois fruitier, Le retour en production prendra forcément plus de temps que dans le premier cas. Cette méthode s’applique aux espèces à pépins.

Chez les espèces à noyau, elle provoque des perturbations graves de la circulation de la sève, qui se traduit par de la gommose. De plus, la cicatrisation de grosses plaies est plus difficile chez les espèces à noyaux.

3. Lors d’un regreffage, il est possible de combiner les deux méthodes si la charpente est un peu déséquilibrée et si on espère un retour en production rapide.

Préparation des arbres

La plupart des regreffages se pratiquent de mars à la mi-mai　; seuls les cerisiers sont à regreffer en fin d’été.

Les arbres à regreffer au printemps seront préparés pendant l’hiver, c’est-à-dire lorsque le courant de sève est arrêté. On les élague plus ou moins sévèrement selon que l’on envisage un «　regreffage court　» ou un «　regreffage sur charpente　». Dans le premier cas, on ne conserve que quelques moignons des charpentières, et dans le second on maintiendra l’essentiel des branches. Les plaies devront être rafraîchies au moment du greffage.

Lors du rabattage, il faut respecter la forme générale de la couronne　: conique ou sphérique selon l’espèce fruitière. Il ne faut pas être trop sévère lors des ablations des charpentes. Le diamètre des branches ne doit pas dépasser une douzaine de centimètres si on veut une bonne cicatrisation des plaies. De plus, un rabattage très sévère provoquera un déséquilibre plus important du courant de sève, auquel les espèces à noyau sont particulièrement sensibles. Pour atténuer ce phénomène, on conservera dans la couronne quelques branches intactes ainsi que des petits rameaux sur les charpentières　; ils joueront le rôle de tire sève. Leur nombre dépendra du volume de la couronne.

Le regreffage d’un arbre de grand volume peut s’effectuer en deux années successives　; on traitera la moitié supérieure en premier lieu, puis la moitié inférieure.

Les techniques de greffage.

Pour réaliser un regreffage court (les greffons comportent 3 ou 4 yeux qui formeront la nouvelle charpente de l’arbre), pour cela on utilisera les techniques classiques de greffe de rameaux　suivantes:

Greffe en fente et en demi fente.

Greffe en incrustation.

Greffe en couronne.

Pour un regreffage sur charpente, où on pose de nombreux greffons longs, les techniques sont différentes　:

Si le rameau à greffer et le greffon ont le même diamètre, la greffe à l’anglaise compliquée convient parfaitement et que le diamètre n’excède pas 8mm en raison de la force nécessaire pour effectuer les coupes.

Sur des charpentières avec un diamètre plus important　; on peut alors recourir soit à la greffe en coulée, soit à la greffe en fente de côté.

Quelques exercices pratiqués sur du bois de taille permettront d’acquérir les gestes idéaux.

Pour les greffages en demi fente, en incrustation et en couronne, le nombre de greffons posés dépendra du diamètre au point de regreffage　: de 2 à 4 selon le cas.

Pour la greffe en fente, il est forcément de 2.

　

　

Légende

Fig 1　: greffe ne fente

Fig 2　: greffe demi-fente

Fig 3　: greffe en incrustation

Fig 4　: greffe en couronne améliorée

Fig 5　: greffe à l’anglaise compliquée

Fig 6　: greffe en coulée

Fig 7　: greffe de côté sous écorce

Fig 8　: greffe sur chicot

Fig 9　: greffe en fente de côté

　

　

Dans tous les cas, on commence par rafraîchir la plaie au greffoir ou à la serpette. Lors de la mise en place des greffons. Il faut se rappeler que la condition première de réussite d’un greffage est de mettre très exactement en contact les cambiums　; c’est-à-dire des assises génératrices des tiges. Il s’agit d’une couche de cellules de teinte vert clair située sous l’écorce et à la périphérie du bois.

La mise en contact des cambiums assurera une bonne soudure des greffons. Plus la zone de contact est longue, meilleures sont les chances de réussite.

Après la pose de greffons, le placement d’une ligature doit assurer un contact ferme et éviter le déplacement des greffons　; on utilise de préférence des bandes de polyéthylène enroulée en spirale montante　: elles ont une parfaite étanchéité et une certaine élasticité.

Les plaies et le sommet des greffons seront enduits d’un mastic à greffer.

　

　

A) Mise en œuvre de regreffage court.

1. Greffe en fente (fig.1)

   Fendre la charpentière en son milieu et placer à chaque extrémité un greffon taillée en double biseau de 4 cm de long. Cette greffe est facile à réaliser, mais elle provoque des plaies dont la cicatrisation peut être problématique.

2. Greffe en demi fente oblique (Fig. 2)

   Fendre partiellement la charpente et placer dans chaque fente un greffon en double biseau de 4 cm de long. Les plaies se cicatrisent plus facilement que technique précédente.

3. Greffe en incrustation (Fig. 3)

   Entailler la charpentière en coin triangulaire (angle de 90°, 4 cm de long) et, en deux coupes, donner à la base du greffon la forme correspondante. La maîtrise de cette technique demande de nombreux exercices. C’est la greffe qui se cicatrise le mieux.

4. Greffe en couronne améliorée (Fig. 4)

Entailler l’écorce longitudinalement sur 4 cm et la soulever d’un seul côté. Tailler le greffon en biseau simple et rectifier le côté qui viendra s’appuyer sur l’écorce restée en place, puis insérer sous l’écorce soulevée. C’est la greffe la plus facile et la plus rapide à réaliser. La soudure est moins solide qu’avec la greffe en incrustation.

Regreffages sur charpentes.

On utilise des greffons longs, qui portent jusqu’à 8 à 10 yeux. Le nombre de greffons posés sur chaque arbre est important. Les greffons évoluent en rameaux fruitiers.

Greffe à l’anglaise compliquée (Fig. 5)

On ne l’utilise que sur des rameaux dont le diamètre n’excède pas 7 à 8 mm. Tailler la branche et le greffon en un biseau simple de 4 cm de long. Faire une entaille longitudinale au tiers supérieur se la branche et au tiers inférieur du greffon, puis emboîter. Un petit tuteur évitera le bris du greffon, fréquemment occasionné par des oiseaux.

Greffe en coulée (Fig.6)

Elle permet de mettre des greffons latéralement sur une charpentière. Faire sur la charpentière deux incisions formant un L inversé, avec un angle de 135°. Tailler le greffon en biseau double asymétrique

Greffe de coté sous écorces (Fig. 7).

Variante de la précédente, avec une incision dans la charpentière en forme de T.

Greffe sur chicot = greffe en fente (Fig. 8).

Entailler la charpentière en oblique jusqu’à son milieu. Tailler le greffon en double biseau court. Ouvrir l’entaille en appuyant sur la charpentière et mettre le greffon en place. Raccourcir la charpentière.

Greffe en fente de côté (Fig. 9).

Entailler la charpentière en oblique jusque dans le bois, en forme de U renversé symétrique ou asymétrique. Tailler le greffon en double biseau et le mettre en place.

　

Croissance d’une variété faible

Croissance d’une variété vigoureuse

Il est possible de combiner les deux techniques　: court et sur charpente　; sur un même arbre. Les deux méthodes conviennent pour les espèces à pépins.

Pour les cerisiers et pruniers qui ne seraient pas en condition optimale, seul le regreffage sur charpente doit être envisagé. Le sur greffage court provoque des perturbations de la circulation de la sève, que l’arbre supporte difficilement.

Soins à donner ultérieurement.

Au début de l’été, il faudra　:

Supprimer les jeunes pousses qui se sont développées sur la charpentière, en dessous du point de greffe réussi.

Surveiller l’état des ligatures afin d’éviter des étranglements lors du grossissement des branches.

Eventuellement remettre du mastic sur les plaies là où il aurait disparu.

Blanchir avec un mélange de chaux, d’eau et de colle à tapisser la charpente des arbres ayant subi un regreffage court, afin d’éviter les coups de soleil car l’ombre de la couronne est enlevée.

Vérifier les dégâts causés par les chenilles et de charançons qui dévorent le feuillage ou l’écorce. Traiter si nécessaire.

L’hiver suivant, lors de la taille, après un regreffage court, on supprimera une partie des tires sève (in tiers à la moitié)　; le reste sera enlevé l’année suivante.

La taille hivernale visera à former une nouvelle charpente. On conserve les rameaux vigoureux les mieux orientés, en les rabattant d’un tiers. Les rameaux mal orientés sont supprimés. Quelques rameaux moins vigoureux seront laissés intacts et inclinés pour former des rameaux fruitiers.

Après un regreffage sur charpente, tous les greffons sont conservés intacts　; éventuellement, on supprimera ceux qui ont tendance à devenir dominants et à croître verticalement. Tous les tires sève sont éliminés.

Conclusion.

Le regreffage d’arbres fruitiers de nos jardins, offre plusieurs perspectives intéressantes. Après avoir analysé l’opportunité et en tenant compte des conditions de réussite, savoir le faire soi même, il faut apprendre et maîtriser les différentes techniques qui ont été expliquées ci-dessus. Par la pratique, on pourra ensuite appréhender différents détails d’exécution qui ont beaucoup d’importance, comme par exemple　:

- Sur une charpentière oblique, la solidité de l’union dépendra de la position du greffon: sur la côté, sur le haut ou sur le bas.

- Le premier œil du greffon doit être dirigé vers l’extérieur.

- Pour la greffe en coulée et la greffe de côté sous écorce, il faut exploiter, surtout chez le poirier, la mode de croissance en zigzag des rameaux afin de bien positionner les greffons.

- Certains détails d’exécution améliorent les chances de réussite; pour la greffe en coulée, le greffon se taille en double biseau, c’est-à-dire que le biseau est plus long d’un côté que de l’autre (Fig. 6). Si à la base du biseau, la languette de bois conserve une épaisseur de 1 mm, le greffon se met mieux en place que si la languette est effilée　; ceci vaut aussi pour la greffe de côté sous écorce. Autre «　finesse　» pour cette dernière　; après avoir effectué l’entaille en T, on réalise une incision oblique de l’écorce (Fig. 7) qui facilitera la mise en bonne place de greffon.

- Il ne faut jamais perdre de vue que la bonne santé et la vitalité d’un arbre dépendent d’une série de facteurs comme la fumure, l’alimentation en eau, le désherbage du sol et une protection phytosanitaire

 

Lutter contre la pourriture des fraises

Ce champignon (Botrytis cinerea) provoque la pourriture du fruit, des pétioles et des pédoncules floraux. Nul n’ignore qu’elle peut causer de graves dégâts. L’infection est étroitement liée à l’humidité. L’époque critique s’étend sur toue la floraison. Les produits autorisés ont des périodes strictes d’application.

La technique préventive doit être encouragée.

Cultivez sur plastique noire, ce qui n’empêche pas le paillage. A la fin de la floraison et peu avant que les grappes de fruits devenant plus lourdes ne commencent à pendre, une couverture de paille est déposée est glissée à la main entre et en dessous des grappes de fruits.

La culture sous petit tunnel plastique est possible, arceaux cintrés par exemple tous les 1,50 m, soutenant la feuille de plastique transparent.

Cette méthode peut limiter les infections à condition de contrôler l’humidité en aérant par beau temps. Lors des arrosages ne pas recouvrir immédiatement la culture.

L’avantage aussi est de pouvoir produire des fraises un peu plus tôt. La sensibilité variétale joue aussi.

 

Les insectes

Cochenilles et araignée jaune dite araignée tisserand.

　

Cochenilles et araignées jaunes.

Les cochenilles

On les observe sur les tiges, revers de feuilles de Ficus, palmiers, orchidées, fougères, cactus, Dieffenbachias et bien d’autres plantes. Des amas cotonneux ou de petits boucliers brunâtres. Ce sont des cochenilles ou poux collants.

L’atmosphère chaude et sèche présente dans vos habitations principalement en hiver est favorable au développement de ce parasite.

Ces ravageurs mesurent 2 à 8 mm. Le mâle et la femelle sont très différents.

- Le mâle aillé très petit ressemble à un minuscule moucheron et passe inaperçu.

- La femelle a un corps globuleux, arrondi, sans ailes, adhérant au végétal.

Les téguments de toutes les espèces présentent des glandes secrétant de la cire d’où le revêtement protecteur du corps de l’insecte. La nature de ce revêtement permet de les classer en trois types.

1) Les cochenilles à corps mou (Pseudococcidées) dépourvues de bouclier qui sécrètent des filaments cireux pour protéger les œufs, dénommées aussi cochenilles floconneuses

2) Les cochenilles dont le corps sont recouvertes d’une carapace cireuse (Lecanidées).

3) Les cochenilles à corps mou, possédant un bouclier cireux (diaspines).

Comme les pucerons, les cochenilles se nourrissent de sève, qu’elles prélèvent par succion à l’aide de leurs pièces buccales implantées dans leurs tissus végétaux.

　

Leur présence est accompagnée par le développement d’un champignon (Capnodium), qui apprécie la substance sucrée, le miellat, secrété par ce ravageur. Ce champignon donne à la feuille un aspect noirâtre compact ressemblant à du charbon et dénommée fumagine.

Les œufs sont pondus sous la carapace ou dans un sac bien visibles. Les jeunes larves sont très mobiles. A la suite de cette phase les larves des cochenilles à carapace et diaspines se fixent définitivement au végétal en y enfonçant leurs pièces buccales. Les cochenilles farineuses restent mobiles toute leur vie.

Lorsque vous acquérez une plante, regardez bien à son état. En effet, quelques cochenilles peuvent proliférer vers les autres présentes dans l’habitation. L’infestation devient alors généralisée et il vous sera difficile de vous en débarrasser.

Pour détruire les cochenilles, commencez par en enlever un maximum à l’aide d’une éponge imbibée d’eau savonneuse. Cette technique est réalisable sur plantes à larges feuilles coriaces telles que certains Ficus, Diffenbanchia, palmiers, orchidées. Compléter ce traitement comme sur les plantes à feuillage délicat telles que les fougères, avec un insecticide anti cochenilles du commerce, (bâtonnets à piquer dans le pot).

La lutte n’est pas aisée du fait de la couche protectrice qui recouvre les cochenilles à carapace et à bouclier. Par contre la lutte biologique est possible envers les cochenilles floconneuses avec une coccinelle prédatrice (Cryptolaemus montrouzieri) qui s’en nourriront. Cette coccinelle prédatrice est efficace à tous les stades de la cochenille floconneuse et toute l’année en véranda et pièces chauffées au-delà de 16°C, et aux faibles hygrométries <40%. Toutefois faites attention, la larve de cette coccinelle ressemble aux cochenilles auxquelles elle s’attaque.

Le rouge de cochenille à usage tinctorial.

Cette teinture provient de la cochenille kermès qui vit sur le chêne kermès en région méditerranéenne. Sur ce chêne on récolte la femelle cochenille qui est immobile, de forme sphérique, de taille minuscule (6 à 8 mm). 5 Kg d’insectes fournissent 50 à 55 g de pigment pur, (acide kermésique), pigment rouge sang.

L’araignée jaune (dite araignée tisserand)

　

Araignée jaune :dimension réelle 0,5mm

Cet acarien dit: «la grise», attaque les plantes d’intérieur en atmosphère chaude et sèche. Sur les plantes envahies, reconnaissable à la coloration grise ou jaunâtre que rennent leurs feuilles.

　

Dégâts d’acarien «dite grise» Tétranyque tisserand.

On peut observer à la loupe cet acarien à tous les stades de son développement qui se développe sur les faces supérieures et inférieures: œufs sphériques brillants de 1.1 mm, larves jaunâtres, adultes jaunâtres.

On distingue deux formes distinctes de Tétranyque tisserand, (pour ne pas faciliter les choses), ayant des biologies très proches et produisant les mêmes dégâts.

1. La forme jaune : plus ou moins verdâtre (Téteanychus urticae).

2. La forme rouge brique : (Tétranychus cinnabarinus).

A l’automne, il apparaît des individus de couleur nettement orangée, sans taches, qui sont les formes hivernantes de Téteanychus urticae.

Cet acarien est reconnaissable sur la plante par l’apparition de toile d’araignée autour de la tige ou sur les feuilles. A l’aide d’une loupe vous observez sur les feuilles de nombreuses araignées qui se déplacent.

Une lutte biologique est possible tout particulièrement en véranda en évitant les températures trop élevées. Le phytoseillis persimillis est un acarien prédateur qui recherche sa proie et qui consomme tous les stades de l’araignée tisserand. Ce prédateur naturel est introduit deux fois à 15 jours d’intervalle le plus rapidement possible dès présence du ravageur.

　

Dégâts d’acariens tisserands.

Mouchetures jaune pâle sur feuilles puis éclaircissement superficiel et dessèchent.

　

Moyen de lutte:

- Asperger d’eau savonneuse sur le feuillage des plantes à l’aide d’un vaporisateur, cela devrait limiter l’infestation Il est indispensable d’atteindre les deux faces de la feuille. L’eau doit être à la température de la pièce.

- Soit opter pour un acaricide. Certaines formulations d’insecticides ont une efficacité contre les acariens et la mouche blanche.

- Opter pour un produit respectueux de l’environnement (soit à l’intérieur comme à l’extérieur), de préférence à base d’une matière naturelle.

- Lire sur l’emballage la liste des plantes susceptibles d’être traitées avec le produit, les uns sont plus sensibles ou provoquent la mort des plantes. Respecter scrupuleusement ces indications y compris les dosages minimums.