Cercle horticole

Mise à jour : 10/01/2010 19:51:34

 

Table des matières     Info

 

 

Culture sous châssis-cloche ( 17 - 02 - 09 )

La bette ou poirée ( 08 - 02 - 09 )

Le chou vert frisé ( 08 - 02 - 09 )

Les palmiers de nos maisons ( 08 - 02 - 09 )

Le nouveau Programme de Gestion Durable de l’Azote ( 08 - 02 - 09 )

Les semences de bonne qualité et leur bonne utilisation ( 08 - 02 - 09 )

 

Culture sous châssis-cloche

Un brin d’histoire

R.Daloze Technicien horticole

Pourquoi pas le châssis- cloche type GM en culture d’amateur ?

Historique.

Fin des années 1950 on recherchait en culture maraîchère la possibilité de produire des légumes plus tôt et plus tard par rapport aux cultures de pleine terre. On remarquait que la culture sous film plastique comme la laitue, cerfeuil, persil, céleris permettait une hâtivité de 8 à 10 jour par rapport à la pleine terre. L’investissement était moindre que des constructions ou châssis en verre. De plus en fin saison, il servait à la protection des scaroles contre les premiers froids.

C’est en 1955 que l’Ecole provinciale d’Horticulture de Grand-Manil sous la houlette de C.BARON Directeur en collaboration avec les professeurs entre autres CH. DEFRECHEUX créent un châssis-cloche qui répondait à ces préoccupations.

L’avantage du châssis cloche est qu’il était aisément déplaçable.(1) Il est à noter que depuis cette époque la qualité des films plastiques disponibles sur le marché à fortement évolué. Bien que ce châssis ne trouve plus sa place en culture commerciale pour des raisons économiques pourquoi ne pas tenter un essai en culture d’amateur. Ce châssis est ancré au sol à l’aide de crochets en fer fixés aux poignées. (Commentaire R.DALOZE)

C.BARON (en 1964) écrivait ce qui suit et matière développée au cours de culture maraîchère de CH. DEFRECHEUX.

En Belgique comme à l'étranger, il existe divers, modèles de châssis-cloches. Si la forme générale reste parfois assez ressemblante, la largeur, par contre, peut varier dans un même modèle suivant la pluviosité du lieu et surtout la nature et la perméabilité du sol. Si d'une part, il y a intérêt à augmenter la largeur d'un châssis cloche, pour économiser des manipulations, il doit surtout adapter cette largeur aux exigences des lignes de plantes les plus éloignées des bords. Il faut de toute manière que leur irrigation par les effets naturels des pluies soit parfaite.

Voici un exemple de châssis-cloche préconisé depuis 1955 à l'école de Grand-Manil et qui, pour cette raison est dénommé comme tel. I1 ressemble à un châssis à un versant, de dimensions générales reprises dans le croquis ci-dessous. Ce châssis est constitué d'une large surface de 2,15 X 1,50 m inclinée vers l'avant, reposant sur deux pieds-droits légèrement inclinés, l'un antérieur de 0,30 m de hauteur au-dessus du sol, l'autre de 0,50 m.

Sa monture se compose de lattes de bois brutes dont les arêtes sur lesquelles frotte le film bien tendu de matières plastiques, ont été bien arrondies.

Des pièces d'angle, en fer, renforcent singulièrement l'armature générale, très légère en soi, qui entretenue annuellement au moment du renouvellement des films en hiver, reste parfaite durant de nombreuses années. Durant la morte saison, des bouts de films de 1,50 m de largeur, sont découpés à longueur désirable. Les extrémités sont enroulées autour de deux minces lattes de bois, de la largeur des châssis, tendues assez fortement puis fixées au moyen de petits clous à tête plate de manière à ce que les films ne subissent aucune amorce de déchirure. En raison de la modicité du coût des films, leur renouvellement annuel ne pose aucun problème important. (Voir commentaire ci-dessus 1).

Ce type de châssis sert, soit à l'avancement printanier de certaines cultures, soit à l'obtention de certaines cultures estivales difficiles à mener aisément â la fructification parfaite, soit à leur protection contre le froid jusqu'au printemps.

 

La bette ou poirée

Ce légume aux grosses feuilles comme l’épinard, un peu oublié dans les potagers, est très prisé dans nos pays voisins. On le sert, en gratin, en salade etc.

C’est sous le nom de poirée que ce légume est le plus souvent répertorié dans les catalogues.

Poirée (bette) verte à carde rouge.

- La bette (Beta vulgaris var. cicla, famille des Chénopodiacées), est une plante potagère bisannuelle, mais cultivée comme annuelle. Parente de la betterave, mais dont on ne consomme que les tiges, pétiole large et charnu qui peut être blanc, rouge, jaune) et les feuilles.

On en trouve mention de description de bettes dans des écrits grecs datant du 4e Siècle de notre ère. Les Grecs et les Romains louaient ses propriétés médicinales.

Par la suite, la culture de la bette se répandit à travers toute l’Europe.

- Bien que ces deux légumes soient tout à fait dissemblables, la bette et la betterave sont cousines ! Toutes deux proviennent de l’amélioration de la bette maritime, plante sauvage et vivace, dicotylédone et apétale, (fleurs sans pétales et calice), poussant dans les prés salés sur les bordures méditerranéenne et atlantique.

Les graines.

- La graine brune est semblable à celle de la betterave. Se constitue de 2 ou 3 glomérules, elle se sème telle quelle sans pratiquer la division. Il y a nécessité de conserver les sachets d’origine afin d’éviter toute confusion avec les graines de la betterave.

Un gramme en contient environ. 1 Litre de graines pèsent 250 g. Durée germinative 5 ans. La levée s’effectue en une dizaine de jours.

Description de la plante.

- La poirée est une plante herbacée, bisannuelle rustique, cultivée comme une plante annuelle pour ses feuilles. Celles-ci, de grande taille, souvent cloquées, ont un pétiole large et charnu qui peut être blanc, rouge, jaune. Le limbe varie de vert au rouge. La tige florale apparaît la deuxième année, en été, de juillet à septembre. Elle peut atteindre 2 m de haut. Les fleurs sont réunies en longes panicules au sommet ou à l’aisselle des feuilles. C’est une plante pollinisée par le vent.

Poirée (bette) à carde jaune.

Utilisation.

- On consomme toutes les parties de la plante : les feuilles cuites, hachées entrent dans la composition de la tourte de bettes. Elle est riche en calcium, en fer, en magnésium (Mg), en phosphore, en potassium, vitamines B, C, E, en bêta -carotène et acides foliques.

La partie verte remplace les usages que l’on fait ailleurs des épinards et les côtes s’accommodent de plusieurs manières : à la vapeur avec un filet de citron, frites ou en gratin.

- De la poirée à carde, ce sont surtout les pétioles et les côtes que l’on consomme cuits et apprêtés de différentes façons. Cette plante est aussi cultivée comme plante ornementale, pour les contrastes de coloris de ses pétioles jaunes, orangés, rouge en fonction des variétés.

- Une recette bien connue chez nous est la tarte (al djote), qui est la spécialité culinaire de la ville de Nivelles (B.)

A noter que la véritable djote est du chou frisé cuit à la vapeur et malaxer et intervient entre autre dans la préparation de boudins.

Les variétés.

- Liste non limitative ; il ne faut pas confondre les bettes avec les cardes :

- La première étant composée de toute la feuille.

- La carde n’étant que la côte (le pétiole) de celle-ci.

Les bettes dénommées parfois blettes vertes ou blondes, ces dernières ont le feuillage plus pâle et à cardes blanches.

Les variétés à cardes colorées (rouge, rose, jaune, orange) sont moins productives, mais plus goûteuses ; leur saveur se rapporte un peu de celle de la betterave.

-Verte à carde blanche (aussi en bio), pétiole de 4-5 cm de largeur.

-Bressane, verte à carde blanche, feuillage vert foncé, plus précoce et plus résistante au froid.

-Blonde à carde blanche.

-Bette multicolore, décorative et comestible.

-Blonde de Lyon : supporte bien la chaleur, large carde.

-Rudy Chard aux cardes rouges, très décoratives.

-Poirée épinard, carde fine à couper, plus petite, à feuillage ample.

Exigences culturales.

- La poirée demande un sol frais et riche en humus bien décomposé, bien fumé soit une bonne terre de jardin.

- Semer en place, 2 cm de profondeur, du 15 avril à juin et jusqu’en juillet pour les variétés à couper (à feuillages), sur terre riche fraîche et préalablement arrosée, en cas de sécheresse, en lignes distantes de 40 cm.

Eclaircir en plusieurs fois pour maintenir les plants finalement à 40 cm sur la ligne (40x40).

Par la suite, binez et supprimez les mauvaises herbes pendant la saison estivale. Arrosez pour maintenir les feuillez tendres.

Une autre méthode est parfois conseillée mais peu utilisées par nos amateurs : semer en poquets 4 graines tous les 40 cm en tout sens, suivi d’un éclaircissage pour ne conserver que le plus vigoureux à chaque fois.

Les bettes se repiquent très bien. Après un repiquage, les plants se comportent parfaitement et peuvent même dépasser les plantes semées en place, mais elles sont plus tardives.

Certains amateurs sèment en godets, en couche ou en serre, à l’abri du gel, dès fin mars -avril. Repiquez au bout d’un mois, à 40 x 40.

Un paillis peut être déposé entre les lignes, broyat de taille de haie, tonte de gazon, préalablement séchée. L’ennemi numéro un est la sécheresse. Ce légume résistant aux parasites.

Vous pouvez commencer à récolter les feuilles 2 ou 3 mois après le semis au fur et à mesure de vos besoins jusqu’à l’automne. La récolte se prolonge jusqu’aux gelées. Pour les variétés à carde la cueillette commence en août septembre pour maintenir toutes les saveurs. Les feuilles doivent être bien vertes, brillantes, croquantes, sans taches ni flétrissures.

Afin d’assurer une plus longue conservation, arracher avant les premières gelées, fin octobre. Quelques pieds avec mottes, pour les conserver en jauge ou en serre. Attention toutefois à la pourriture, qui ne tarde pas à s’installer. La plante est gélive.

Poirée (bette) verte à cardes blanches.

Comment conserver les feuilles de bette.

- Les placer au réfrigérateur de 8 à 10 jours dans un sac en plastique entre ouvert ou perforé. Il faut les consommer le plus rapidement possible, au risque de fermentation. Les feuilles se congèlent très bien.

- En cuisine la bette (poirée) peut se préparer de façons savoureuses. Les cardes cuites ou après un léger blanchissement à la vapeur peuvent bénéficier de toutes les sauces blanches, vertes, voire piquantes, les jus de viande qui les assaisonnent … ou la crème fraîche et le gruyère râpé.

Les côtes qui rappellent un peu en goût le fond d’artichaut. Crues, les côtes de bette ont une saveur terreuse qui n’est pas très plaisant.

Les feuilles, elles sont assez dures.

Ce légume est plus goûteux une fois cuit. On peut aussi éplucher et pré -cuire les bettes 5 minutes à la vapeur avant de les conserver au froid dans une boite hermétique avec une cuillerée de jus de citron pour éviter leur noircissement.

Gratin de bette 

- Une fois cuite à la vapeur, les cardes aiment le mariage avec le fromage et la béchamel. Elles constituent alors un plat particulièrement intéressant pour ses atouts nutritionnels.

 

Le chou vert frisé

Pourquoi se priver d’un plat certes calorifique, mais savoureux et sera bienvenu en plein hiver.

Chou vert frisé haut.

- Le très vaste polymorphe groupe des choux européens, et appartient à l’espèce Brassica oléracea (famille des Brassicacées, anciennement dénommés « Crucifères »).

C’est un chou non pommé, très décoratif. Sa tige ligneuse est haute de 40 à 50 cm. Chez les cultivars actuels ; elle peut atteindre 1,5m de haut chez certains cultivars anciens !

Elle porte des feuilles très découpées, parfois laciniées, de teinte vert foncé, violacée, ou pourpre foncé, parfois panachées ou à côtes blanches, de texture tendre, et de goût agréable après une bonne gelée qui leur aura fait perdre leur âcreté initiale.

Depuis l’Antiquité, le chou a toujours figuré dans l’assortiment principal de légumes en raison de sa productivité, de sa facilité de culture et de sa haute valeur nutritive.

A côté d’une forte teneur en cellulose et en hémicellulose, il est riche en sucres, en protéines, en vitamines A, B, C, en sel minéraux.

Le goût et l’arôme particulier qui se dégage à la cuisson sont conférés par des glucosides soufrés qui pourraient avoir des propriétés anticancéreuses (mises en évidence en expérimentation animale, et confirmée chez l’homme).

Comme la plupart des choux, le chou vert est une plante à cycle bisannuel : une phase végétative la première année, puis floraison et production de graines l’année suivante.

Culture ?

- Comme les autres choux. Le chou vert frisé demande un terrain profond, plutôt lourd (argilo limoneux), sans humidité stagnante, à PH non acide (pour éviter l’hernie du chou), et disposant d’une forte fumure organique (6-8 kg compost / m²) à apporter au labour d’hiver. Le climat doit être tempéré frais, même humide, sans forte chaleur ni période de sécheresse. Le choix des cultivars dépendra de l’époque prévue de récolte et de la résistance au froid hivernal.

- Un complément de fumure minérale est toujours utile : par m² lors du labour soit 5 g d’acide phosphorique et 15 à 20 g de potasse sous forme de sulfate ou mieux de patenkali pour son apport précieux de magnésium (Mg).

A la préparation finale du sol, on apporte 5 g d’azote / m², puis la même dose 6 semaines plus tard.

Produire ses plantes soi même.

- Un gramme de semences compte 300 à 400 gr, dont la longévité moyenne est de 5 ans.

Elles se vendent sous forme de graines nues ou graines pelliculées.

Semer en pépinière (godets ou mottes pressées) à 20°C. Endurcir progressivement la plantation (après +/- 6 semaines). Lors de la mise en place, planter suffisamment bas : enterre la tige de 4 à 5 cm pour assurer une bonne tenue, distante de 55 x 55, soit 3.5 plants au m²

On plante de mai à juin pour une production d’automne. En juillet pour la production traditionnelle d’hiver. Cette culture peut donc faire suit à diverses productions de légumes foliacées de printemps. En raison de sa longue durée, l’usage d’un paillage plastique ou l’épandage d’un mulch simplifiera l’entretien du sol.

Chou frisé rouge.

Récolte.

- On récolte feuille par feuille, en commençant par le bas.

Le rendement moyen est de 5kg / m². Au printemps de la seconde année, des jets latéraux, très tendres apparaissent sur une tige.

Comment choisir ?

- Les cultivars de chou vert frisé se distinguent de leur tige, les dimensions des feuilles, leur degré de frisure et la résistance au froid hivernal.

Cultivars classiques :

- Pour consommation d’automne : Demi-nain.

- Pour consommation d’hiver : Vitessa ; Westlandse Winter.

Les cultivars hybrides F1 sont plus productifs et de comportement plus homogène.

Il existe des variétés à feuillage rouge violacé foncé : Maribor, Redbor.

Conseils en cuisine.

- Eviter les cuissons à l’eau afin de conserver les vitamines et les minéraux.

En potée, dans du boudin blanc, en potage, en salade, blanchies = (feuilles jetée quelques minutes en une eau bouillante), comme décoration de plats.

 

Les palmiers de nos maisons.

Soins à y apporter

 

 

Plantes élégantes, d’évocation exotique, les palmiers mérites tout notre intérêt lorsqu’il s’agit d’ornementer les intérieurs. Des soins judicieux sont nécessaires car la moindre carence enlaidit très rapidement les végétaux.

Kentia Chrysalidocarpus lutescens

 

La lumière

Choisir un palmier, la pièce et l’emplacement de celle-ci en tenant compte des besoins en lumière. Si le sujet préfère la pénombre et est placé dans un endroit trop lumineux, des tâches et des dessèchements du feuillage apparaîtront rapidement.

A l’inverse, le manque de lumière pour un palmier la réclamant va grandir d’une façon anormale et être très allongé et trop fin.

En hiver, approcher le palmier d’une fenêtre pour lui fournir un éclairement général faisant défaut.

L’eau

- Pour les palmiers en pot, s’assurer que le substrat ne soit jamais complètement sec. La terre doit toujours être légèrement humide. Observer la surface de la motte et arroser dès qu’elle apparaît sèche.

Un arrosage trop fréquent ou trop important provoque un jaunissement du feuillage et amène une mort assez rapide du végétal.

Garantir un bon drainage ; utiliser des contenants permettant une évacuation aisée de l’eau excédante.

En été, si les palmiers sont en plein soleil, le substrat se dessèche très vite et la mort arrive par carence en eau.

L’hiver, la croissance est fortement ralentie, la fréquence des arrosages réduite mais ne jamais priver la plante d’eau.

L’hygrométrie

- L’air sec est un problème fréquemment rencontré dans les intérieurs, surtout en hiver. Le taux d’humidité de l’air varie entre 20 et 30%, ce qui est trop faible par rapport au reste de l’année où il effleure 65 à 70%. Cette lacune provoque l’apparition de pestes telles que la cochenille et l’araignée rouge.

Et pour les palmiers d’origine tropicale ?

Les palmiers, d’origine tropicale, ils nécessitent en permanence 50 à 80% d’humidité de l’air pour grandir convenablement. Des solutions relativement simples pour augmenter et maintenir l’humidité atmosphérique existent :

- Utiliser régulièrement un brumisateur, avec une eau à température ambiante et non calcareuse (de pluie).

- Entourer d’autres plantes aux alentours. Elles vont transpirer et apporter une quantité d’eau à l’air.

- Utiliser un humidificateur d’atmosphère (une bouilloire remplie d’eau de pluie sur l’appareil de chauffage.

- Ornementer d’une fontaine d’intérieur (même l’aquarium, en perdant l’eau, apporte une humidité qui peut se révéler suffisant).

- Placer un récipient rempli d’eau au-dessus ou accroché au radiateur.

- Placer une soucoupe sous le pat, remplie de billes de terre cuite décoratives et y laisser de l’eau, qui s’évapore doucement et qui monte dans le substrat par capillarité autour du palmier.

Phoenix roebelini

La température

Le respect des besoins de la plante, balance entre chaleur et luminosité, est la garantie d’une plante en bonne santé.

Si la lumière du lieu est faible, la température doit l’être aussi et inversement .

Quelques palmiers et les références aux conditions souhaitées.

La climatisation permet des adaptations à la lumière et aux T° (celles-ci sont strictement indicatives)

- Archontopgoenix cunninghamiana (palmier royal) : besoin en eau important. Ne pas laisser dessécher la motte. Préfère un lieu clair T° entre 10 et 25°C.

- .Brahea armata (palmier bleu, palmier zinc) : faible besoin en eau. Laisser sécher la motte sur 5-6 cm. Pleine lumière non brûlante. T° comprises entre 3 et 25° C.

- Caryota urens (palmier céleri) : eau très abondant à chaque arrosage. Très espacé en hiver (gel). Pas de soleil direct. T° entre 15 et 25° C.

- Chamaedorea elegans (palmier nain) : Arroser modérément. Ne pas noyer la motte. Pas de soleil direct. T° entre 15 et 25° C.

- Chamaerops humilis (doum) : une fois par semaine en été. Toutes les 3 semaines en hiver. Plein soleil toute l’année, T° entre 3 et 24° C.

- Chrysalidocarpus lutescens (Areca) : arroser une à deux fois par semaine en été, très copieusement. Lumière très vive avec une tolérance à l’adaptation au soleil. Supporte aussi la mi-ombre. T° entre 10 et 24° C.

- Cocos nucifera (cocotier) : ne jamais laisser sécher les racines. Lumière vive. T° entre 16 et 25° C. Certains horticulteurs préconisent l’ajout d’un peu de sel marin à l’eau d’arrosage, une fois sur quatre. (Plante poussant le long des mers et océans !).

- Cycas revolta (fougère - palmier) : Plante assimilée aux palmiers, faisant partie des la famille des Cycacées. Durant le développement, arroser toutes les semaines. Tous les 10 à 12 jours en hiver. Aime la lumière vive (supporte le plein soleil), t° entre 5 et 25° C.

- Dioon edule (Dioon) : Plante assimilée aux palmiers, ressemblant à un Cycas, faisant partie de la famille des Zamiacées. Arroser une fois par semaine en été, copieusement. Lumière vive toute l’année. T° entre 10 et 25°C.

- Encephalalartos ferox / princeps (encéphalartos) : Idem que Dioon. Laisser sécher la motte sur 6-7 cm entre deux arrosages. Garder la plante à mi-ombre toute l’année. T° entre 10 et 25 °C.

- Howeia (kentia) / belboreana / forsteriana : En été, arroser jusqu’à trois fois par semaine. En hiver, laisser la motte sur 6-7 cm. Aime une exposition O -SE ou SO T° entre 15 et 25 C°.

- Latania loddigesii (pamier latanier) : Arroser abondamment, une fois par semaine, en été. Même exposition que l’Howeia. T° entre 15 et 24 ° C.

- Licuala grandis (palmier cuillère) : Arroser tous les 5 jours, très copieux à chaque fois en été. Continuer une fois par semaine en hiver. Opter pour un emplacement très lumineux mais protéger légèrement du soleil direct pendant les mois d’été. T° entre 15 st 25 °C.

- Livistona chinensis (palmier éventail) : Arroser dès que le substrat a séché superficiellement. Eliminer obligatoirement le trop-plein. 2viter le soleil direct, essentiellement pendant les mois chauds d’été. T° entre 5 et 25 °C.

 

Livistona chinensis

- Phoenix canariensis (faux dattier) : Arroser en hiver tous les 10 à 15 jours, deux fois par semaine par temps chaud en été, très copieusement. Exposer à un maximum de lumière. T° entre 5 et 25°C.

- Rhapis (palmier bambou) excelsa / humilis : Il demande assez peu d’eau. Ne pas l’arroser trop souvent. Garder la terre toujours légèrement humide. Le Rhapis est une des rares plantes tropicales aimant les endroits sombres. Exposer à la lumière tamisée, l’ombre ne lui déplait pas. T° entre 10 et 25 °C.

- Trachycarpus (palmier chanvre, palmier de Chine, palmier moulin, palmier Chusan) fortunei / wagnerianus : Arroser pour conserver le substrat toujours humide, tous les 3 jours en été, tous les 10 jours en hiver. Exposer à un maximum de lumière, en protégeant légèrement lors des périodes très chaudes. T° entre 0 et 24 °C. C’est un des palmiers les plus rustiques. Résiste à des T° de -10 à -15°C. Convient donc pour le jardin. (Un peu protégé).

- Washingtonia filifera (palmier de Californie) : Il aime les substrats plutôt secs. Arroser tous les 8-10 jours, en été, copieusement et toutes les deux semaines en hiver, plus modérément. Aime la pleine lumière, T° entre 5 et 24 °C.

Cette liste n’est pas exhaustive. D’autres végétaux se trouvent dans le commerce (Butia, Jubaea, Annorrhops, Rhapidophylium, Sabal, Trithrinax…).

Certaines essences peuvent très bien s’acclimater à l’extérieur soit temporairement (été) où toute l’année.

Les besoins en engrais.

-La taille, l’âge et quelquefois l’espèce déterminent les besoins en engrais.

Les apports s’effectuent essentiellement au printemps et en été généralement sous la forme d’engrais solubles, lorsque la plante émet de nouvelles feuilles. Optez pour un engrais « Plantes vertes ». Respecter scrupuleusement les doses prescrites (et même un peu moins), afin d’éviter les risques de brûlures racina ires et foliaires. Il est concevable d’employer des engrais minéraux ou organiques, sous forme de granulés, lors du rempotage au printemps, en mélange avec le nouveau substrat, ou en surfaçage. Nourrir des plantes saines. Ne jamais donner de l’engrais à une plante malade, soit cela va engraver son cas, ou la plante est vouée à mourir.

Le palmier peut influencer le choix de l’engrais soluble. Si l’engrais « Plantes vertes » convient le mieux, il est possible aussi d’utiliser des engrais destinés à d’autres groupes ou végétaux.

Quelques exemples 

- Traditionnellement choisir un engrais soluble de type 21-11-11, convient parfaitement.

- Archontophoenix : Apporter une fois par an, en surfaçage ou au rempotage, un engrais « Plantes vertes », sous forme de granulés à action lente.

- Caryota, howeia, Rhapis : Tous les 15 jours, d’avril à septembre, un engrais « Agrumes ».

- Chamaedorea : Au printemps et automne, un engrais universel composé d’oligoéléments.

- Chamaerops : Tous les 15 jours, d’avril à octobre, un engrais « Conifères ».

- Chrysalidocarpus : Alterner engrais « Plantes vertes et engrais rosiers ».

- Cocos : Alterner avec un engrais liquide « agrumes ou Bonsaïs ».

- Cycas : Un engrais riche en potasse et en oligoélément.

- Licula : Un engrais « Bonsaïs ».

- Livistona : Un engrais soluble « Tomates ».

- Trachycarpus : un engrais soluble « Rosiers + de la magnésie (Mg) ».

Les substrats

Le commerce propose des mélanges étudiés pour les palmiers. Ils sont réalisés à partir de terre de jardin non calcaire, terreau de feuilles, sable de Rhin, polystyrène.

Le rempotage

- Il s’opère, en général, tous les deux ans, au printemps. Celui-ci s’arrête lorsque le diamètre du contenant ne permet plus son changement. Le surfaçage, au printemps et à l’automne, remplace dès lors le rempotage.

Les ennemis

- Les acariens et les insectes : L’araignée rouge, les cochenilles à carapaces, les cochenilles farineuses, les thrips, les pucerons, les moches blanches. sont fréquemment présents lorsque l’humidité de l’air est insuffisante.

- Les champignons : Apparaissent lorsque l’humidité est trop abondante et des températures basses. Eviter également le confinement.

- Les coups de soleil : Les brûlures apparaissent sur les jeunes plantes et les végétaux non habitués aux ensoleillements soutenus ou avant passé une partie de l’hiver dans la pénombre. Installer la plante abîmée à l’ombre et l’habituer progressivement à la forte lumière du soleil.

- L’extrémité des feuilles qui dessèchent : Cela arrive durant l’hiver par un manque d’humidité atmosphérique. Nettoyer, asperger à l’eau tiède et éventuellement supprimer les pointes sèches.

- Les racines moisissent : Présence de taches jaunes et dégagement d’une forte odeur de terre « pourrie ». Laisser sécher la motte. Améliorer le drainage et arroser très modérément.

- La chlorose : Il s’agit d’une carence en minéraux ou un très mauvais substrat. Les feuilles palissent. Apporter des engrais avec des oligoéléments (fer, calcium, manganèse, zinc,…).

Quelques petits conseils.

- Lors du transport, protéger correctement la plante pour ne pas abîmer le feuillage et l’œil central.

- Possibilité de placer les palmiers à l’extérieur pendant la bonne saison (ceux qui aiment l’ensoleillement.

- Certains palmiers peuvent être empotés par 3, la présentation étant plus belle.

- Supprimer les feuilles séchées ; ce qui permettra aussi la formation du stipe.

- Certains palmiers comme le Phoenix canariensis, Washingtonia filifera ….. ont des solides épines. Attention pour les enfants ou dans les passages fréquents.

Quelques précisions d’un lecteur

1/ le substrat des jeunes palmiers doit être constitué de compost, à l'instar de ce qu'ils rencontrent dans la nature, lorsque les graines germent dans la "litière".

2/ le palmier est comparable à un poireau, ses feuilles sont toutes reliées à la base de la plante. C'est de là que démarrent de nouvelles racines, d'où l'importance d'avoir le pied recouvert de substrat. Dans le cas contraire, les jeunes racines se dessèchent, et la plante perd le bénéfice du développement d'une racine.

3/ les vieux palmiers sont dépotés au printemps, on en coupe avec une scie les entrelacs de racines qui se sont constitués au fond de la cuvelle (5 à 15 cm) et on replace le palmier dans la cuvelle en déposant du substrat en surface.

4/ la lutte contre les insectes piqueurs-suceurs est aisée avec des huiles blanches (paraffine liquide en émulsion), ce qui donne plus d'éclat au feuillage (brille-plantes) Le produit n'est guère toxique. (Albolineum)

5/ dans la nature, les palmiers reçoivent la lumière d'en haut; en appartement, l'origine de la lumière est souvent latérale, c'est pourquoi, ils ont tendance à s'ouvrir.

Le nouveau Programme de Gestion Durable de l’Azote (PGDA), en Région Wallonne.

Nouvelles normes anti- pollution de la nappe phréatique en Wallonie par l’azote, = taux de nitrate dans l’eau. L’organisation Mondiale de la santé a fixé une norme maximale de 50 milligrammes de nitrate par litre d’eau.

 

 

FOSSES LA VILLE est reprise en zone vulnérable à la pollution des eaux souterraines.

Ce qui limite nos jardins / cultures à 2,5 kg de nitrate à l’are, et en pelouse / prairies 3,5 kg à l’are. Tout compris : engrais minéraux, liquides, foliaires et les effluents d’élevage (fumier, purin, lisier ou fientes, composts et fumier).

Une norme d’exploitation de 1,7 kg d’azote organique en moyenne à l’are.

Normes de production d’azote par les animaux

Catégories animales KG d'azote produit par place et par an
Truie et truie gestante 15
Verrat 15
Porc à l'engrais et cochette 7,8
Porc à l'engrais et cochette
sur litière biornaïtrisée
4,5
Porcelet (de 4 a 10 semaines) 1,9
Poulet de chair (40 jours) 0,27
Poule pondeuse ou
reproductrice (343 jours)
0,60
Poulette (127 jours) 0,27
Coq de reproduction 0,43
Canard (75 jours) 0,43
Oie (150 jours) 0,43
Dinde, dindon (85 jours) 0,81
Pintade (79 jours) 0,27
Lapin mère
(naissage+engraissement)
3,6
Lapin à l'engraissement 0,32
Autruche et émeu 3
Caille 0,04

 

Teneurs en azote des effluents d’élevage

KG D'AZOTE PAR TONNE
Fumier
Bovins 5,9
Ovins 6,7
Porcins 6
Litière biomaïtrisée de porcins 10,5
Caprins 6,1
Equins 8,2
Volailles 26,7
Purin
Stabulation entravée 2,4
Jus d'écoulement de furnière 0,6
Lisier ou fientes
Bovins 4,4
Porcins 6
Volailles fientes humides 15
Volailles fientes préséchées 22
Volailles fientes séchées 35
Lapins 8,5
Compost de fumier
Bovins 6,1

 

Périodes d’épandage

Cultures
  Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Azote minéral                            
Lisier, purin, effluent de volailles, fumier mou                            
Fumier et compost                          
    Epandage autorisé
    Epandage autorisé - Avant une culture d'hiver ou une culture intermédiaire piège à nitrate (CIPAN) implanté avant le 15/9 et détruite après le 30/11 ou épandage réduit (max 80kg d'azote organique par ha) sur pailles enfouies
    Epandage interdit
Prairies
Azote minéral                          
Lisier, purin, effluent de volailles, fumier mou                            
Fumier et compost                        
    Epandage autorisé
    Epandage autorisé à concurrence de max 80 kg d'azote organique par ha si les conditions d'épandage le permettent
    Epandage interdit

 

Condition d'épandage
  Fumier,compost Lisier, purin, effluent de volaille Azote minéral
Moins de 6M des cours d'eau      
Sol inondé, sol enneigé      
Avant, pendant et après une légumineuse      
Sol gelé      
Sol nu      
Culture avec pente de plus de 15%      
    Interdit  
    Autorisé  

 

Conclusion 

Faire annuellement une analyse complète d’un 1/3 la 1e année ; 1/3 la 2e année ; 1/3 la 3e année ; de votre surface exploité, pour avoir une rotation de vue exacte tous les 3 ans.

Et vous serrez surpris par les déséquilibres minéraux de votre terrain .

 

Les semences de bonne qualité et leur bonne utilisation

Quoi de plus banal que d’effectuer un semis de graine ?

Et pourtant ce geste plusieurs fois répété sur la saison, est, à plus d’un titre chargé de symboles. En premier lieu, il est logique d’un long et minutieux travail de création des cultivars puis de conservation de ceux-ci et ensuite la production et la distribution de semences de haute qualité.

- En second lieu ; il est le point de départ d’un cycle cultural, et la promesse du plaisir que procureront finalement les plantes décoratives ou comestibles qui en seront issues.

Un peu de botanique

Chez les Angiospermes (= plantes à fleurs dont les ovules sont enfermés dans un ovaire, et les graines dans un fruit), les graines sont le résultat du processus de fécondation d’un ovule par un grain de pollen. Si ce dernier provient de la même plante, on parle d’autopollinisation, et s’il provient d’une autre plante, d’allopollinisation.

Le noyau des cellules somatiques d’un être vivant comporte une double garniture de 2n chromosomes qui en déterminent les caractéristiques : les chromosomes sont porteurs de l’essentiel de l’hérédité. Par contre, les cellules sexuelles de l’ovule et du pollen de ce même individu ne comptent qu’une simple garniture de chromosomes. Lors de la fécondation de l’ovule ses n chromosomes s’associent aux n chromosomes apportés par le pollen pour former un nouvel individu à 2n chromosomes.

La connaissance des lois de l’hérédité, c’est-à-dire de la transmission des caractères, est récente puisque ce n’est qu’à la fin du 19e siècle que furent connus les résultats des recherches effectuées par Mendel un demi-siècle plus tôt. En 1910, Morgan précisa que les chromosomes étaient le support de l’hérédité, et en 1955 Watson et Crick définit la structure chimique des chromosomes.

Par un mécanisme la fécondation d’un ovule aboutit à la formation d’un embryon à 2n chromosomes (n mâle et n femelle) et d’un tissu nourricier, l’albumen, à 3n chromosomes (n mâle et 2 x n femelle).

Selon le cas, ce tissu nourricier peut contenir des protéines, des lipides et / ou de l’amidon. Ensuite, le développement de l’embryon et de le l’albumen peut varier pour aboutir à la formation de graines de types différents.

L’embryon forme une ébauche de racine, la radicule, et du côté opposé, l’ébauche d’une ou de deux première(s) feuille(s) selon que la plante est une mono ou une dicotylédonée.

Une graine est dite albuminée si son albumen se développe fortement et son embryon reste petit ; elle sera dite ex albuminée si l’embryon se développe davantage et si le ou les cotylédon(s), volumineux, contient (contiennent) beaucoup de réserves nutritives.

Enfin, il se peut que, à côté de l’embryon et de l’albumen, l’ovule développe un tissu de réserves que l’on appelle périsperme.

Les graines sont soit contenues dans un fruit de structure variable : baie, drupe, gousse, follicule, silique, capsule…. Soit contenue une par une dans un fruit sec : akène de certains dicotylées ou caryopse des graminées, glomérules de betteraves.

Amélioration et conservation des espèces horticoles

- En parcourant les catalogues des différentes firmes semencières, on ne peut qu’être étonné par le grand nombre de cultivars proposés. A quoi, il faut encore ajouter tous les cultivars anciens qui ne sont plus commercialisés.

Tout cela constitue un énorme patrimoine génétique, fruit du travail réalisé d’abord de manière empirique avec plus ou moins de rigueur, puis d’une manière plus scientifique avec le progrès des connaissances en génétique.

A ce travail de création, doit nécessairement être associé, un souci de conservation de ce qui a été créé.

Si on compare le matériel végétal qui est actuellement proposé aux espèces « sauvages », dont on pense qu’il est issu, on peut mesurer le chemin parcouru grâce au travail réalisé au fil des siècles en ce qui concerne la qualité et la productivité des plantes cultivées.

Au fil du temps, on a également assisté à l’introduction et à la mise en culture d’espèces nouvelles.

A la fin de 8e siècle, le capitulaire « De Villis vel curtis imperialibus » donne des indications précises et fiables concernant les légumes cultivés : on peut en compter une trentaine.

Au 16e siècle, la découverte de l’Amérique, et ensuite les explorations en Extrême-Orient, ont amené en Europe différentes espèces végétales qui y étaient inconnus, tandis que, grâce

Aux colonisateurs européens d’autres espèces faisaient un trajet en sens inverse.

Le 19e siècle fut encore une période d’introduction d’espèces nouvelles, mais il a été surtout une période de création variétale intensive. Parmi les nombreux horticulteurs qui s’illustrèrent dans ce domaine, il convient de mettre en exergue la famille française de VILMORIN : depuis 1775, cette dynastie de sélectionneurs qui ont œuvré avec un esprit inventif et une grande rigueur, ont mis aux point différentes méthodes d’amélioration adaptées à la biologie de la reproduction des diverses espèces agricoles, légumières ou ornementales. En 2 siècles, leur apport fut de toute première importance.

Les graines vendues dans le commerce peuvent se classer en trois catégories principales :

1. Les cultivars populations.

C’est le cas des plantes allogames qui ont été fécondées par allopollinisation (= par le pollen d’autres plantes) ; le pollen peut avoir été apporté soit par le vent, soit par des insectes.

Les plantes qui ont été sélectionnées sont cultivées en parcelle isolée : une serre étanche ou un terrain éloigné de toute culture de la même espèce.

Exemple de pollinisation par insectes : les Brassicacées.

Exemple de pollinisation par le vent : les podiacées.

2. Les cultivars lignées pures.

C’est le cas des plantes autogames, qui ont été fécondées par leur pollen même, parfois avant l’épanouissement des fleurs ; ce groupe comprend par exemple le pois, le haricot, la laitue, la tomate.

3. Les cultivars hybrides F1.

Il s’agit d’hybrides de première génération qui ont la particularité d’être plus vigoureux que leurs deux parents ; ce phénomène est appelé « hétérosis ».

La production de graines hybrides F1 est plus ou moins complexe selon la sexualité de l’espèce.

En culture, les plantes hybrides F1 se révèlent plus intéressantes à différents égards, qu’il s’agisse de fleurs ou de légumes : plus homogènes, plus vigoureuses, plus productives, plus résistantes aux maladies.

Mais ces graines sont plus coûteuses. De plus les cultivars hybrides F1 ne sont pas stables : à la génération suivante on constate une variabilité de la descendance.

Ainsi s’est crée une dépendance des horticulteurs aux firmes semencières.

Porte graines d’endives

 

Les critères de qualité des graines

- L’utilisateur professionnel ou amateur de semences horticoles exprime plusieurs exigences qui visent à optimaliser les résultats obtenus dans ses cultures.

La pureté du lot 

Elle s’exprime en pourcentage du poids. Ce critère concerne à la fois l’espèce végétale (= pureté spécifique) et le cultivar annoncé (= pureté variétale).

Un lot peut aussi contenir accidentellement des graines d’autres espèces cultivées et des graines de plantes adventices (= les « mauvaises herbes ») ainsi que des matières inertes qui peuvent être d’origine minérale (= sable, terre, poussière….), végétale (débris de plantes ou de graines cassées) ou animale (débris d’insectes par exemple).

Sauf la pureté variétale, ces paramètres sont mesurés par un examen visuel et une pesée en laboratoire.

Au fil des années, on a pu observer des progrès importants dans la pureté spécifique des semences, en raison des perfectionnements des méthodes de nettoyage.

Jusqu’il y a peu, la pureté variétale des graines vendue dans l’année de leur production ne pouvait être connue qu’à posteriori, puisqu’elle devait être vérifiée par la mise en culture d’un échantillon. L’acheteur de graines devait faire confiance au professionnalisme du semencier. Actuellement, une analyse de l’ADN permet une réponse plus sûre et plus rapide.

L’humidité des graines

Elles s’expriment en pourcentage du poids frais. Une humidité élevée est un indice de conditions défavorables de culture, de récolte et / ou de conservation des graines. De plus, elle raccourcit nettement leur longévité. Ceci signifie que des graines doivent être conservées au sec dans un emballage bien étanche : sac plastique aluminisé soudé, boite plastique etc. Les sachets en papier entreposés dans l’abri de jardin sont une habitude à bannir définitivement !

La faculté germinative des grains

Il s’agit du pourcentage en nombre de semences pures qui produisent des plantules normales lors de test effectués en laboratoire dans des conditions qui sont précisées pour chaque espèce végétale par l’ISTA (Internatinal Seed Testing Association) : type de substrat – généralement du papier filtre, température – constante ou alternée, lumière ou non, nombre de jours pour le premier et le deuxième dénombrement ; prétraitement éventuel des graines avant le test – par exemple : exposition au froid ou traitement au nitrate de potasse.

Outre les graines à germer normal, un lot peut comporter des graines à germe anormal, ainsi que des graines qui n’ont pas germé pour diverses raisons :

- La graine est vide, sans embryon (fréquent chez les Astéracées).

- Le germe a été brisé (fréquent chez les haricots).

- La graine a été parasitée par un insecte ou un pathogène.

- La graine, trop vieille ou mal conservée (humidité élevée, produits chimiques volatils comme des vapeurs d’herbicides) a perdu sa faculté germinative. Les graines de chaque espèce végétale ont une longévité moyenne qui peut varier fortement. De manière générale elle est courte chez les alliums (1 à 2 ans chez l’oignon ; 2 à 3 ans chez le poireau); et chez certains Apiacées (1a2 ans chez le panais, 2 à 3 ans chez le cerfeuil et le persil, ainsi que chez certaines Asteracées (1 à 2 ans chez le salsifis et la scorsonère. 2 à 3 ans chez le pissenlit. Beaucoup d’espèces végétales ont une longévité moyenne de graines de 5 à 6 ans.

- Les téguments de la graine sont imperméables à l’eau, et la première phase de la germination, l’hydratation, ne peut se faire.

- La graine est en dormance.

L’énergie germinative des graines

On constate parfois que des lots de graines qui ont une même faculté germinative mesurée en laboratoire peuvent avoir des comportements différents dans les conditions de la pratique.

- Ainsi est née la notion d’énergie germinative qui exprime le pourcentage en nombre de graines qui ont germé en un temps plus court : le quart, le tiers ou la moitié du temps pris en compte pour la mesure de la faculté germinative.

En général, la différence entre ces deux valeurs est d’autant plus grande que la faculté germinative est faible.

En pratique, il faut rechercher des graines d’énergie germinative la plus élevée possible pour plusieurs raisons :

- Leur germination est plus rapide, ce qui diminue les risques de dégâts par des maladies ou des ravageurs.

- Leur germination est plus simultanée, puis les plantes ont une croissance plus homogène et synchrone : floraison, fructification, développement des racines …..

- La densité de population optimale est mieux contrôlée.

L’état sanitaire des graines

Les graines peuvent être porteuses de diverses maladies cryptogamiques, bactériennes ou virales qui soit en réduisent la faculté germinative parce qu’elles ont infecté l’embryon pendant la conservation, soit attaquent la plante dès la levée et pendant sa croissance.

Ce facteur est un souci essentiel pour le producteur de semences. Il explique en partie le fait que la production des graines s’est déplacée vers des régions où les conditions climatiques sont très favorables et il justifie les mesures de désinfection qui sont prises.

La dormance des graines

Elle se définit comme étant la non -germination de graines placées dans des conditions favorables de température et qui se sont hydratées.

Plusieurs causes endogènes ou exogènes peuvent être invoquées ; elles agissent parfois en synergie.

Sur les graines récoltées très récemment, il se peut que le développement de l’embryon ne soit pas terminé ; c’est le cas chez plusieurs plantes légumières : laitues, Brassicacées, poireaux, chicorées, épinards, tomates … de telles graines devront subir une post-maturation en conditions favorables.

Parfois la résistance mécanique des téguments de la graine empêche l’embryon de se développer.

Dans d’autres cas, des exigences particulières de température et / ou de lumière ne sont pas satisfaites.

Ou encore l’imperméabilité des téguments qui empêche l’hydratation des graines.

Enfin, on peut parfois soupçonner la présence dans le substrat inhibitrice de la germination (par exemple pour la laitue, une salinité trop élevée).

Ce phénomène de dormance est encore compliqué par le fait que les conditions optimales nécessaires pour la germination des graines d’une espèce varient avec leur âge. Il suffit alors d’une seule condition inadéquate pour bloquer le processus de germination. On parle dans ce cas de « dormance secondaire ».

Sélection d’épinard

Traitement et conditionnement des graines

Le nettoyage 

Nous avons plus haut que le premier critère de qualité d’un lot de graines commerciales est sa pureté spécifique et variétale. En ce qui concerne la pureté spécifique, la première opération va consister à éliminer un maximum d’impuretés qui peuvent être présentes dans le lot après sa récolte : par exemple des fragments de plantes ou d’insectes, de la terre ou du sable, des graines d’autres plantes présentes dans la parcelle, malgré toutes les mesures préventives prises pendant la culture et la récolte (désherbage, réglage de la batteuse). A cet effet, dans la chaîne de nettoyage, on utilise successivement plusieurs techniques qui varient aussi en fonction des dimensions, de la forme et de la densité des graines.

La pureté variétale dépend de l’identité génétique des plantes porte graines, et pour des espèces allogames où une fécondation des fleurs par du pollen « étranger » est possible, de l’isolement des parcelles et de la propreté de l’environnement.

Le calibre

Cette opération consiste à séparer le lot de graines en plusieurs fractions en fonction de la forme, des dimensions et / ou de la densité des graines. Elle est surtout destinée à permettre un semis mécanisé de grande précision, en pleine terre ou dans des mottes.

A priori, pour l’amateur qui réalise des semis manuels, des graines calibrées ne présenteraient pas d’avantages en comparaison avec des graines non calibrées.

Pourtant il apparaît que chez certaines espèces de fort calibre présente un intérêt. Ainsi chez la carotte, l’énergie germinative augmente avec le calibre et leurs plantules ont une force d’émergence plus élevée dans le cas où le sol aurait formé une croûte superficielle. De même chez les choux-fleurs, des graines de diamètre supérieur à 1,7 mm ont une énergie germinative plus élevée et donnent des plantules plus fortes.

Production de graines : laitues - chicorée.

La désinfection

Nous avons l’importance d’un bon état sanitaire des graines. Là aussi les conditions importantes : un climat sec pendant le développement des graines et leur maturation sera un gage de moindres infections par des cryptogames, de même l’implantation des cultures dans des zones exemptes de pucerons permettra d’éviter des infections virales. Le passage des lots de graines dans une atmosphère insecticide assure l’élimination des différents insectes qui pourraient endommager les graines pendant leur stockage.

Les graines peuvent être traitées par poudrage ou par trempage au moyen d’un fongicide et / ou d’un insecticide non toxique. Dans tous les cas, les produits doivent être mentionnés sur l’emballage.

Les graines traitées par trempage seront colorées artificiellement (dénaturé) pour éviter toute consommation humaine ou par des animaux domestiques de graines désinfectées qui auraient été détournées de leur usage normal. Avec un enfouissement suffisamment profond et régulier.

L’enrobage et le pelliculage

L’enrobage consiste à enrober la graine, généralement de petites dimensions, dans une substance afin de lui donner un plus grand volume et une forme sphérique. Cette substance comporte une matière de charge, un liant de différents produits de désinfection ou stimulant la croissance.

Ainsi la manipulation des graines est plus facile, et en semis de précision, leur répartition dans l’espace sera plus régulière.

Le pelliculage consiste à déposer sur la graine un film protecteur de faible épaisseur, qui peut être constitué d’une ou de plusieurs couches de désinfectants ou de produits stimulant la croissance.

La graine conserve sa forme initiale. Ce traitement est moins coûteux que l’enrobage.

La levée de la dormance

Deux causes différentes de non germination des graines viables :

- L’imperméabilité.

- Ou la dureté des téguments, ou une dormance vraie

Dans le premier cas, un traitement chimique ou mécanique qui attaque les téguments permettra une hydratation de la graine et le développement des téguments.

Dans le second cas, on peut recourir :

A) Soit à un traitement par le froid (par exemple 5 à 7°C, dans le frigo, pendant une semaine pour des graines humectées)

B) Soit à un traitement chimique (nitrate de potassium par exemple).

La pré -germination.

Afin d’obtenir une germination qui soit à la fois plus rapide et plus homogène, il est possible de réaliser une pré -germination. Ce traitement est particulièrement pour des espèces dont la germination est lente, par exemple la carotte, le céleri, le persil, la betterave, la mâche et les alliums.

Traditionnellement les horticulteurs effectuent un simple trempage des graines à germination lente dans de l’eau tempérée, ou de la mare de café, dans un linge propre ; pendant quelques jours avant de procéder au semis. Ainsi on raccourcit le temps de germination de la culture, ce qui atténue cette phase délicate des risques d’attaques par des organismes nuisibles. Mais cette technique ne modifie guère l’échelonnement de la levée des différentes graines.

Une technique moderne de pré –germination appelée « priming »ace problème. Au lieu d’utiliser uniquement de l’eau, on y ajoute différentes substances qui contrôlent la vitesse d’hydratation de la graine, puis on interrompt le processus à un stade bien précis (processus industriel). Les graines sont ensuite séchées superficiellement afin de les stabiliser. Elles doivent être semées endéans quelques semaines.

D’autres traitements peuvent encore être réalisés sur des graines, par exemple :

- L’inoculation de bactéries Rhizobium sur des graines de Fabacées.

- L’inoculation d’antagonistes de la fonte des semis.

- Un traitement thermique afin d’inactiver certains virus.

- Un traitement visant à lever la dormance.

- Le collage sur feuilles ou rubans de papier (ruban de graines).

La germination des graines

- La germination des graines se déroule e trois phases successives :

Une absorption rapide d’eau.

Une phase de stabilisation de la teneur en eau.

L’apparition de la radicule, et ensuite de la tigelle, qui correspond à une reprise de l’absorption d’eau.

La germination dépend de l’espèce : il existe de granges différences, en fonction de la composition de la graine et de la perméabilité de ses téguments, en fonction de la disponibilité en eau dans le milieu (tout l’eau présente n’est pas disponible. Une partie est liée aux particules du substrat), en fonction de la force d’attraction de l’eau par la graine (cette force est très élevée au début, jusqu'à 1500 bars ! Et elle devient nulle au début de la deuxième phase). En fonction de la salinité (sel) de l’eau et du PH (acidité du sol), en fonction du contact plus ou moins intime entre la graine et les particules du substrat, en fonction de la température, en présence d’oxygène et selon le cas soit de la lumière soit d’obscurité.

Levée irrégulière d’épinards.

La température à laquelle se produit la germination est un facteur primordial (terrain suffisamment réchauffé). Pour chaque espèce il existe une température minimum / optimum / maximum de germination des graines qui ne correspond pas nécessairement aux valeurs reprises pour la phase ultérieure de croissance.

Avant d’utiliser un lot de graines, il est indispensable de connaître sa faculté et son énergie germinative.

Des graines achetées récemment dans le commerce ne doivent pas poser de problèmes, mais il est prudent de vérifier leur date d’emballage. De même, il peut être utile pour la suite de note sur l’emballage la date et le lieu d’achat éventuel.

Pour des graines que l’on a conservées des années précédentes, s’il y a doute, on effectuera un petit test de germination (avec de graines comptées), sur papier filtre, buvard, ouate ou terreau. Si la faculté germinative sur papier ou ouate n’atteint pas 50%, il est déconseillé d’encore utiliser ces graines car la germination en conditions réelles risque d’être très mauvaise et irrégulière.