Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 12:59:56

 

Table des matières     Info

 

 

LES TRUCS ET ASTUCES (21-04)

LA FERTILITE DES SOLS ? (21-04)

Géranium ou pélargonium ? (20-05)

La glycine (20-05)

L’alternance des fruitiers (20-05)

Salade d’orties au lard (20-05)

Les plantes toxiques cultivées au jardin. (17-06)

Différents maladies et ravageurs les plus fréquents et les plus graves qui affectent les fruits (17-06)

LES TRUCS ET ASTUCES

Les trucs et astuces de jardiniers, ça se garde précieusement.

  1. Contre les escargots et les limaces.
  • Déposer du marc de café aux pieds des arbustes, les escargots n’aiment pas ça. Gratuit et écologique.
  • Pour protéger vos potées contre les limaces, il suffit d’entourer le pot de fil de cuivre.
  • Récupérer les coupes de cheveux et semez-les sur le sol à protéger. Les limaces seront irritées par les cheveux et sécréteront jusqu’à déshydratation.
  • Pour éliminer les limaces, donnez-leur de la bière dans une coupelle disposée dans vos plate -bandes. Elles en raffolent et ne s’en remettront pas.
  1. Contre les taupes.
    • Contre les taupes et autres rongeurs : un purin de sureau bien concentré directement dans les galeries ou autres trous.
    • Pour faire fuir les taupes plantez en terre et au endroit d’une galerie une tige métallique sur laquelle vous mettez une bouteille plastique, goulot vers les bas, au moindre coup de vent la bouteille cogne dans la tige et émet des sons qui font fuir les taupes.
    • Pour faire fuir les taupes, déposez dans les trous de simples boules d’antimite. L’odeur les fait fuir.
  2. Insectes et pucerons.
    • Contre les pucerons noirs : faites macérer un paquet de tabac pendant 24 H. dans 1,5 L. d’eau, filtrer. Ajoutez 1,5 dl. De vinaigre et 1,5 dl. de savon, vaporisez.
    • Plantez dans le pot de vos plantes vertes, des allumettes, la tête dans la terre ; le soufre contenu dans cette dernière sera funeste aux pucerons.
    • Pulvérisez vos rosiers avec une solution préparée avec des feuilles de lierre macérée dans de l’eau pendant quelques jours ou encore avec un mélange d’eau et d’huile d’olive.
  3. Contre les fourmis.
    • Pour éviter que les fourmis ne grimpent sur vos arbres fruitiers et qu’elles ne commencent à faire des élevages de pucerons, vous prenez des attrapes mouches gluants et vous les punaisez sur le tronc en mettent des gants jetables, elles viendront s’y coller et n’envahiront plus vos arbres.
    • Vous pouvez aussi gratter un morceau de craie blanche et répandre cette poudre à l’endroit où les fourmis ont l’habitude de passer car elles n’apprécient pas la craie.
    • Les fourmis n’apprécient pas du tout le basilic.
  4. Les mauvaises herbes.
  • Pour désherber naturellement une cour ou une allée, un bon verre de moutarde, d’eau de javel pour 10 L. d’eau, arrosez et répéter cette opération 10 jour après. L’herbe séchera et sera détruite.
  • Pour détruire les chardons, coupez les ras du sol et mettez-y dans le creux quelques grains de gros sel.
  • Pour éviter d’avoir des mauvaises herbes entre vos dalles de terrasse ou d’une allée, mélangez du gros sel et de l’eau tiède et verser sur les dalles.
  • A la fin de l’hiver, couvez-le d’un grand plastique noir, mettez-y du poids pour le plaquer au sol en cas de vent. 2 Mois plus tard : l’herbe sera morte.
  1. La météo.
  • Pour savoir si on doit arroser ou pas, si demain il pleuvra, c’est simple, dans la soirée touchez votre gazon : s’il est sec, c’est qu’il pleuvra ; s’il est humide, il fera soleil.
  1. Arrosage.
  • Si votre pomme d’arrosoir déverse trop d’eau, faites fondre de la bougie sur les trous indésirables après avoir nettoyé la pomme avec du papier de verre.
  • Pour avoir une eau de pluie parfaitement propre dans le tonneau, tendez un vieux bas en nylon autours de l’arrivée d’eau.
  • Récupérer l’eau de pluie dans un bac dont le fond aura été rempli de clous ; l’eau rouillée est un puissant fortifiant naturel pour les plantes.
  1. Au potager.
  • Plus besoin de dés -épaissir les radis : prendre une planche sur la quelle on fore des trous de 3 cm d’intervalle ; la poser dans la rigoler, et faire tomber une graine dans chacun des trous, puis couvrez comme d’habitude.
  • Un moyen de réaliser un tunnel de forçage utilisable plusieurs années : récupérer deux roues de vélo, couper celles-ci en deux de façon à obtenir quatre arceaux confectionner un cadre avec des lattes sur le quel viendront se fixer les arceaux couvrir ce montage avec une feuille de pvc ondulé (maintenir en place avec des petits boulons dans l’emplacement des rayons), fermer les extrémités avec une feuille plastique.
  • Pour ceux qui oublient d’arroser leurs tomates, courgettes, potirons et autres plantes, avides d’eau tempérée, placez un paillis de toile perforé dans la plantation.
  • Semez le cerfeuil proche de la rhubarbe ; les premiers pucerons qui apparaissent sur la rhubarbe, sont vite grignotés par les coccinelles qui pondent dans le cerfeuil.
  • Si vous abstenez de votre potager, vous pouvez après un arrosage abondant planter des bouteilles de champagne remplie d’eau. Le goulet dans la terre, au pied de chaque plant. Le goulot d’une bouteille de champagne étant relativement étroit par rapport au diamètre de la bouteille, l’eau s’en échappera lentement, au fur et à mesure qu’elle sèche, va exercer une micro- aspiration et ainsi alimenter la plante selon ses besoins.
  1. Rosiers et autres fleurs.
  • Pour faire fleurir abondamment un rosier grimpant, courber les tiges et le fixer la tête en bas. De nouvelles pousses apparaîtront toute la longueur, dirigées vers le haut et couverts de boutons.
  • Pour ne pas avoir des pucerons sur les rosiers, plantez quelques gousses d’ail au pied.
  • Enfoncez des peaux de bananes au pied des rosiers, car en apportant du potassium, du magnésium et du fer, elles donnent de la profondeur à la couleur des roses.
  • Quelques gouttes de lait aux géraniums, leur feront donner plus de fleurs.
  • Gardez vos sachets de thé usagés, mélangez leur un contenu à l’eau d’arrosage des plantes de bruyère.
  • Pour planter des rhododendrons dans une région calcaire, creusez un grand trou, tapisser le fond du trou de plastique (assez épais), faire quelques trous au fond pour faire le drainage et remplir de terre de bruyère, les racines ne seront pas en contact avec le calcaire.

  1. Fruitiers.
  • Un vieux fruitier mort, au lieu de l’abattre, mettre en place à son pied une plante grimpante comme un rosier, une bignone par exemple, qui ira l’agrémenter.
  • Un vieux fruitier qui ne donne plus : soit le tailler sévèrement, il rejettera de nouvelles pousses et on régénère l’arbre.
  • Ou si on veut renouveler par une récente variété, on coupe les anciennes branches à 20 cm et on regreffe une nouvelle variété.
  • Récupérez les cendres de cheminée, tamisez-les et épandez-les aux pieds des arbres fruitiers ou au fond de vos trous de plantation. La cendre de bois, charbon, contient de la potasse qui est bénéfique aux fruits.

 

 

LA FERTILITE DES SOLS ?

La fertilité physique.

Le sol comprend 4 éléments principaux :

    1. L’air.
    2. L’eau.
    3. Les constituants minéraux.
    4. La matière organique.

Les constituants terreux 

Les constituants terreux définissent la texture du sol et représentent près de 45% du sol. On y retrouve tous les éléments terre dont on a éliminé les cailloux et graviers de plus de 2 mm ainsi que tout élément de matière organique non décomposé.

Cette terre est constituée de sable, limon et argile dont on peut connaître le pourcentage présent dans un sol suite a une analyse granulométrique qui les trie suivant leur taille et permet de définir ainsi sa structure grâce au triangle structural.

Les 3 textures possèdent les caractéristiques suivantes :

  1. Texture sableuse : sol bien aéré, facile à travailler, pauvre en réserve d’eau, pauvre en éléments nutritifs, faible capacité d’échange anionique et cationique.
  2. Texture limoneuse : L’excès de limon et l’insuffisance d’argile peuvent provoquer la formation d’une structure massive, accompagnée de mauvaises propriétés physiques. Cette tendance est corrigée par une teneur suffisante en humus et calcium.
  3. Texture argileuse : Sol chimiquement riche, mais à mauvaises propriétés physiques ; milieu imperméable et mal aéré, formant obstacle à la pénétration des racines ; travail du sol difficile, en raison de la forte plasticité (état humide), ou de la compacité (sol sec). Une bonne structure favorisée par l’humidification corrige en partie ces propriétés défavorables. La présence d’argile joue un rôle important dans la possibilité qu’a un sol de capter les engrais grâce au complexe argile / humus (complexe argilo humique) qui est une association entre l’argile et la matière organique du sol.

La texture équilibrée correspond à l’optimum, dans la mesure où elle présente la plupart des qualités des trois types précédents, sans en avoir les défauts.

Exemple de granulométrie favorable à la culture :

  • 20 à 25 % d’argile.
  • 30 à 35 % de limon.
  • 40 à 50 % de sable.

Par contre, un sol qui a :

  • 25 % d’argile.
  • 40% de limon.
  • 35 % de sable.

Est un sol argileux. Plus le taux d’argile est faible ; plus le sol sera léger.

En apportant la texture défaillante on améliore la texture du sol.

La matière organique

La matière organique représente de 1 à 5 % d’un sol. Elle est formée d’hydrates de carbone, d’oxygène et d’azote qui sont issus de déchets de végétaux. Elle donne naissance à une matière de couleur foncée, l’humus.

Cet humus formera avec l’argile le complexe argilo –humique. Le taux de matière organiques diminue naturellement dans un sol par la bonne activité des bactéries et champignons. On considère qu’un sol perd en moyenne 10 % de sa matière organique chaque année suite à la biodégradation naturelle par les microorganismes. Cette perte équivaut à environ 15 Kg d’humus / are / an qui doit être compensée par un apport de matières organiques décomposable tel du fumier frais à la dose de 200 Kg / are / an. L’utilisation d’un fumier séché permet de se simplifier grandement le travail en apportant une dose de 20 Kg / are.

Les éléments constitutifs de la fraction « terre fine » soudés par l’humus, forment des agrégats, qui ménagent entre eux des espaces lacunaires remplis d’air et d’eau. C’est le complexe argilo –humique, qui en présence de calcium (Ca) confère au sol une structure stable.

Les agrégats se rassemblent pour former des mottes.

La forme, la taille et la disposition des agrégats caractérisent la structure du sol, qui doit être à la fois stable et poreuse :

Stable pour que les racines puissent explorer en permanence un grand volume de terre.

Poreuse, de façon à permettre la circulation de l’air et de l’eau.

Le sol est de ce fait propice à la vie biologique, à un bon enracinement et à la disponibilité des éléments minéraux et de l’eau.

L’eau

L’eau dissout les éléments nutritifs pour constituer la solution du sol qui est absorbée par les racines. Elle représente 20% du volume du sol.

Plus la texture d’un sol est fine, plus sa réserve en eau est élevée. La part de l’eau qui s’infiltre dans le sol est autant plus importante que la surface offre plus d’obstacles au ruissellement et que la structure du sol est plus grossière.

Une partie de l’eau du sol est prélevée par la plante pour son alimentation mais aussi pour compenser les pertes par évapotranspiration au niveau des feuilles.

Une autre partie de l’eau d’infiltration peut être perdue par le drainage naturel du sol suite à un sol trop filtrant (manque d’argile) et lors des périodes très pluvieuses entraînant des pertes d’éléments minéraux.

L’air

L’air ou plutôt l’oxygène qui le compose est un élément essentiel pour le bon développement racinaire et de la vie microbienne du sol. Il faut obtenir le meilleur équilibre possible afin que le sol puisse retenir l’eau tout en étant aéré. Un manque d’air dans un sol fertilisé, conduit automatiquement a une asphyxie radiculaire ainsi qu’à un empoisonnement du sol par une activation de bactéries anaérobies (qui vivent sans oxygène de l’air).

La fertilité chimique.

La fertilité chimique dépend de différents facteurs. On entend comme fertilité chimique tous les engrais apportés mais aussi l’acidité du sol et sa conductivité (salinité).

Afin que les engrais soient assimilés par la plante, il faut que le sol soit neutre au niveau du PH. C'est-à-dire que le taux d’acidité doit être de +/- 7.

En effet, si le PH est acide (<7), les éléments seront moins bien absorbés.

 

 

Que ce soit les éléments majeurs comme l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) ou bien pour les éléments mineurs nécessaires en moins grandes quantités comme le fer (FE), le bore (B).

Les éléments majeurs sont ceux qui sont nécessaires en grandes quantités. Les mineurs (ou oligoéléments) sont ceux présents en beaucoup plus petites quantités. Tous sont nécessaires pour la croissance de la plante. Il suffit que l’in d’eux vienne à manquer pour que la plante montre des signes de moindre croissance ou de production, qui sont traduites par des maladies physiologiques.

Lorsque l’on possède un sol acide (PH trop bas), il est aisé de faire monter le PH à l’aide de chaux magnésienne, granulé, ou à l’aide d’algues marines. Généralement on utilise des chaux magnésiennes pour la partie ornementale et les algues marines au niveau du potager vu sa meilleure capacité à améliorer la structure du sol.

La rectification du PH peut se faire sur plusieurs saisons, si la correction à apporter est importante.

Il faut également savoir qu’un sol s’acidifie naturellement et qu’un apport de chaux est à réaliser de manière récurrente au cours du temps et ce en fonction du sol.

Un apport de fumier de champignons permet également de relever le PH.

Par contre si vous possédez un sol basique (PH >7), il est plus difficile de le ramener au niveau optimum. Le seul moyen d’acidifier durablement un sol est d’apporter de grandes quantités de tourbe.

Les problèmes d’assimilation soient moindres tant que l’ont reste à un PH en dessous de 8. Il est rare de trouver des sols arables avec un PH plus élevé.

Le rôle des éléments nutritifs.

Pour croître la plante à besoin d’eau de lumière, ce CO² et d’éléments nutritifs. On peut décomposer les éléments en 2 grands groupes.

Les éléments majeurs (macro -éléments) et les éléments mineurs (micro –éléments). Ils sont appelés macro et micro en fonction de la quantité dont la plante a besoin.

Les éléments majeurs sont l’azote (N), le phosphore (P), le potassium (K), le calcium (CA), le magnésium (M) et le soufre (S).

  1. L’azote (A).

    L’azote entre, avec d’autres éléments (carbone, oxygène, hydrogène..), dans la composition des acides aminés formant les protéines.

    L’azote est un élément essentiel pour la constitution des cellules et la photosynthèse (chlorophylle). C’est le principal facteur de croissance des plantes et un facteur de qualité qui influé sur le taux de protéines des végétaux. Il est absorbé essentiellement par la plante sous forme de nitrates (NO³) et un peu sous forme d’ion ammonium (NH4).

    Les nitrates sont très mobiles dans le sol vu qu’ils se mettent facilement en solution. De ce fait ils sont facilement emportés par le drainage naturel du sol. C’est ce qu’on appelle le lessivage. C’est pourquoi il est important d’apporter l’azote sous différentes formes afin qu’il ne soit pas trop vite emporté.

  2. Le phosphore (P).

    Le phosphore joue un rôle essentiel dans de nombreuses molécules de la matière vivante. On le trouve à l’état de sels minéraux (les phosphates) dans les tissus végétaux et animaux ou associé à des combinaisons organiques multiples, tels les acides nucléiques, les protéines du noyau, les chloroplastes.

    Le phosphore est un élément génétique, énergétique de la matière vivante. Le phosphore joue un rôle physiologique à plusieurs niveaux. Il favorise la croissance de la plante, son action étant conjuguée à celle de l’azote, le développement des racines, la précocité, et la qualité des produits, la rigidité des tissus, la reproduction, la qualité des produits végétaux. Le phosphore n’est absorbé par les racines que sous la forme de PO4.

  3. Le potassium. (K)

Le potassium est indispensable à la vie : il est présent dans chaque cellule et participe à leur formation et à leur croissance. Il est nécessaire dans la synthèse des protéines et l’utilisation des glucides (goût).

Le potassium est toujours abondant dans la matière sèche des végétaux.

Très mobile dans la plante, il y joue un rôle multiple :

  • Il intervient dans l’équilibre acido-basique des cellules et régularise les échanges intracellulaires.
  • Il réduit la transpiration des plantes, augmentant la résistance à la sècheresse.
  • Il active la photosynthèse et favorise la formation des glucides dans la feuille.
  • Il participe à la formation des protéines, et favorise leur migration vers les organes de réserve (tubercules et fruits).
  • Il contribue à renforcer les parois cellulaires, offrant aux plantes une meilleure résistance à la verse et à l’agression des maladies ou parasites.

  1. Le calcium (Ca).

Le calcium intervient sur l’alimentation des plantes mais il agit surtout sur les propriétés physiques du sol :

  • Stabilité structurelle
  • Dynamique de l’eau,…

Il est exceptionnel que le sol n’assure pas une alimentation calcique convenable à la plante, car il contient toujours des quantités suffisantes pour assurer les besoins alimentaires des plantes, compris entre 250 g et 1 kg de CaO par are. Le calcium est un élément essentiel pour la construction des parois cellulaires. Il contribue à une bonne conservation des fruits en particulier.

  1. Le magnésium (Mg).

    Le magnésium se trouve présent surtout dans les feuilles comme composant de la chlorophylle. Il active également de nombreuses enzymes du métabolisme des protéines et des glucides. Il favorise le transfert des assimilats vers les organes de réserve et celui du phosphore vers les grains.

  2. Le soufre (S).

Le soufre entre dans la composition de certains acides aminés indispensables aux êtres vivants. C’est donc un élément indispensable à la synthèse des protéines. Les plantes prélèvent le soufre dans le sol sous forme de sulfates SO4 présents dans la solution du sol.

Autres éléments secondaires nécessaires

à plus faible dose que les autres.

Le chlore (CL).

Ce n’est que tout récemment que sa présence est apparue comme indispensable. Les apports de chlore par les eaux de pluie (20 kg / ha /an en moyenne) et par les engrais suffisent à assurer les besoins en chlore des plantes, bien que cet élément ne soit pas fixé par l’argile du sol.

Le sodium (Na).

Il est rencontré dans toutes les espèces végétales. Utile à certaines d’entre elles, sa présence est indispensable dans les fourrages pour la nutrition minérale des animaux en équilibre avec le potassium et le magnésium.

Les éléments mineurs les plus importants sont : Le fer, le manganèse, le cuivre, le zinc, le bore, le molybdène….

Le fer (Fe).

Il est présent dans les jeunes feuilles, où il intervient dans la formation de chlorophylle. Les besoins des cultures s’élèvent à 2 kg / ha / an. Généralement les apports ne sont pas toujours nécessaires. Le sol en contient suffisamment. Lorsqu’il y a manque de fer c’est souvent du à un PH inadéquat.

Le manganèse (Mn)

Il est nécessaire au développement normal des plantes car il est lié au fer dans son action sur la formation de la chlorophylle.

Le manganèse est prélevée par les cultures en petites quantités : 400 à 500 g / ha / l’an. Dans la plupart des cas les sols en contiennent suffisamment.

Le cuivre (Cu).

C’est un activateur d’enzymes qui joue également un rôle dans le métabolisme des protéines et la synthèse de la chlorophylle. Les prélèvements des plantes ne dépassent pas 60 g / ha / l’an.

Le zinc (Zn).

Le zinc est nécessaire à la formation de certaines auxines, qui sont des hormones de croissance. De ce fait, il intervient dans la régularisation de la croissance et dans la transformation des sucres.

Les récoltes prélèvent en moyenne 200 g de zinc par / ha / an.

Le bore (B).

Son rôle est complexe. Il intervient dans le transfert des sucres, les phénomènes respiratoires, la fécondation, l’absorption de l’eau, la constitution des membranes cellulaires. Les pertes en bore dues aux exportations par les cultures et au lessivage s’élèvent à 200 – 300 gr par ha par ans.

Le molybdène (Mo).

Il intervient dans la fixation de l’azote de l’air par les nodosités des légumineuses, de même que dans la transformation des nitrates à l’intérieur des tissus de la plante. Les végétaux en prélèvent 10 g / ha / an. Généralement les carences apparaissent dans des sols acides et sur des plantes sensibles.

Autres oligoéléments :

Le cobalt (Co).

Il joue un rôle essentiel dans la fixation symbiotique de l’azote (rhizobium) chez les légumineuses. Pour les autres cultures, le cobalt tire plutôt son importance de sa nécessité en alimentation animale (constituant de la vitamine B12.

Le silicium (Si).

Important pour quelques espèces végétales comme le maïs, la canne à sucre, le riz, il participe à l’élaboration des parois cellulaires.

L’iode (I).

C’est un oligoélément tout à fait essentiel pour les animaux et les hommes mais ne semble pas jouer de rôle dans la croissance des végétaux.

Le sélénium (Se).

Il n’a apparemment pas d’utilité pour les plantes mais on ne se préoccupe de sa concentration dans l’alimentation animale et humaine pour lesquelles il est essentiel.

Nous avons vu les différents effets des éléments minéraux sur les plantes.

Comment les retrouve t on sur le marché ?

En effet il existe des engrais minéraux et liquides à action rapide ou à action lente.

Les engrais minéraux liquides et à action rapide :

Sont des engrais qui se transforment directement sous forme ionique au contact de l’eau.

En réalité ces engrais es mettent en solution dans le sol. Ils sont directement absorbables par les plantes, mais ils peuvent également être facilement lessivés en cas de fortes pluies après leur application. Ces engrais minéraux contiennent soit un élément fertilisant (engrais simple),

Soit une composition des différents minéraux (engrais composés).

La plupart des engrais commerciaux sont des engrais composés NPK (azote, phosphore, potasse). Ils sont mélangés sous forme de poudre puis granulés. Ce type d’engrais est plus homogène que les engrais bulk qui consiste en un engrais simples ou composés déjà granulés.

Ces engrais minéraux peuvent être enrobés afin que les éléments nutritifs soient libérés au cours du temps afin de diminuer le lessivage. L’enrobage laisse passer les éléments nutritifs en fonction de l’humidité et de la température.

Il existe encore les engrais organiques qui sont composés d’éléments organiques.

Les engrais organiques doivent subir une biodégradation afin de transformer les éléments organiques en éléments minéraux disponibles pour la plante.

Cette biodégradation, réalisée par la vie microbienne du sol, libère les engrais au fur et à mesure de l’activité microbienne. De ce fait le risque de lessivage est moindre.

Lors de la biodégradation, en plus de la mise à disposition des engrais, il y a libération de phytohormones, d’enzymes d’acides humiques qui favorisent le système racinaire, plus de l’humus qui améliorera la structure du sol.

Il reste ensuite les engrais organo -minéraux qui associent les avantages des engrais minéraux (rapidité d’action) avec ceux des organiques (mise à disposition continue, action sur le long terme).

 

Géranium ou pélargonium ?

Les pélargoniums appartiennent à la famille des Géraniacées et au genre Pélargonium.

De nombreuses espèces et variétés existent, à savoir :

  1. Le pélargonium zonale ; appelé faussement Géranium ; est le plus répandu, ses coloris sont : blanc pur au rouge foncé, la variété « Manglesii » possède un feuillage panaché.
  2. Le pélargonium peltatum ou pélargonium lierre ont un port retombant, Le Roi des balcons à fleurs simples est le plus connu. Le pélargonium peltatum « Rouletta » offre des fleurs bicolores.
  3. Le Pélargonium X domesticum ou pélargonium des fleuristes, est une plante hybride issue de nombreux croisements, il présente des fleurs volumineuses. On peut aussi signaler également le Pélargonium pelchellum ; le Pélargonium tomentosum ; le Pélargonium pectatum, etc.

Multiplication par bouturage.

Le bouturage est une opération très appréciée par le jardinier, car les pélargoniums sont encore considérés comme les plantes les plus utilisées dans les jardinières.

En général, les pélargoniums se multiplient par bouturage, du 15/8 au 15/9. Au préalable, on sélectionne les pieds sur lesquels seront prélevées les boutures.

Choisissez les plus fleuris, les plus trapus et éliminez ceux qui sont atteints par une maladie cryptogamique ou une virose.

- Avant le bouturage, ne pratiquez aucun arrosage abondant et n’épandez pas d’engrais azotés qui engendrent des tissus sensibles à la pourriture.

- Les boutures sont prélevées au niveau des pousses terminales bien aoûtées. Elles sont sectionnées au-dessous de la 4e feuille complètement développée, à partir du sommet. Pour la coupe de la bouture, utilisez un couteau bien tranchant et coupez à environ 1 à 2 mm du point d’insertion de la feuille inférieure et non en biseau, ce afin de réduire la surface de la plaie à cicatriser.

- La bouture est ensuite habillée en éliminant tout d’abord le deux feuilles du bas, dont le pétiole est sectionné à 1 cm de longueur. Cette opération a pour objectif de diminuer l’évaporation et de faciliter la reprise. Il faudra aussi éliminer toutes les stipules entourant les pétioles.

  • Les boutures ne seront pas repiquées immédiatement, elles seront mises à sécher à l’ombre pendant une ½ journée. C’est une astuce efficace pour obtenir une bonne reprise.
  • Il faut préalablement préparer un substrat, à la fois, léger et fertile. Sa composition peut être de 1/3 de bon terreau, 1/3 de bonne terre de jardin et 1/3 de sable de rivière, ou de perlite.
  • Le pot doit procurer un excellent drainage afin d’éviter la pourriture.
  • Un pot de 9 cm de diamètre peut contenir trois boutures qui seront enfouis de 3 cm de profondeur. Tassez ensuite la terre.
  • On peut éventuellement enduire la base des boutures par une hormone de bouturage disponible dans le commerce.
  • Les pots seront placés soit sous couche, soit recouvert de plastique ou de verre, dans un endroit ombragé à 14 °C.
  • Assurez une légère humidité du mélange terreux. Pulvérisez un peu d’eau claire (bassinage) pour éviter que les feuilles ne fanent.
  • Après une quinzaine de jours, on observe déjà la formation de racines et on peut enlever la protection.
  • Vers la mi-octobre, placez les pélargoniums dans un lieu éclairé à l’abri des gelées et arrosez avec discrétion jusqu’à fin février. Evitez de mouiller les feuilles et les tiges.
  • Début mars, reprenez les arrosages progressivement et rempotez individuellement les boutures.
  • Placez-les au dehors par beau temps lorsque tout danger de gel est écarté (près le 15 mai).
  • Surveillez pendant toute la période la présence de chenilles, pucerons ou limaces.

 

La glycine

Une liane étonnante capable d’envahir un grand arbre, un grand mur ou un grillage et de vivre centenaire.

La glycine évoque parfois des souvenirs d’enfance et souvent un moment de détente et d’évasion. Ses lourdes grappes drapent de mauve les pergolas des maisons et leur confèrent un charme fou. Son parfum poudré n’est plus réservé aux heureux bénéficiaires d’une tonnelle car la glycine, apprivoisée, se plait aussi en arbre.

Vient de Chine ou du Japon. C’est ainsi qu’on distingue les deux espèces principales de glycines cultivées dans nos jardins depuis 1816, date à laquelle les premiers sujets furent rapportés de Chine.

Glycine de Chine

 

La glycine (Wisteria simensis), enroule ses tiges dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

Une cascade de grappes de fleurs mauves.

Elle nous offre une floraison d’autant plus éblouissante qu’elle se produit avant que les feuilles n’apparaissent. On en profite dès la ½ avril dans le sud et plus généralement vers la fin d’avril ou au début mai selon les régions et les expositions. Cela dure deux semaines.

La plus connue porte de longues grappes de fleurs mauves, chacune rapportant la silhouette d’un papillon. Il existe également une variété à fleurs blanches.

La glycine de Chine est la plus parfumée, exhalant des senteurs de violette sucrée.

Glycine de Chine

Une gracieuse et robuste grimpante

 

La glycine du japon (Wisteria floribunda), enroule ses tiges dans le sens des aiguilles d’une montre.

Se pare de grappes plus légères et plus longues, atteignant 60 cm.

La variété Wisteria crobroty’s parvient parfois à dépasser 1m ! Cette espèce produit également des fleurs mauves ou blanches, mais aussi des roses (la Pink Ice), un peu moins parfumées que celles de la glycine de Chine et s’ouvrant deux à trois semaines plus tard.

Très acrobatique :

On aime évoquer à son sujet des prouesses étonnantes, notamment sa capacité à tordre des supports en fer forgé, voire même en pierre, ou d’envahir les plus grands arbres. Il est vrai que dans de bonnes conditions de chaleur et en l’absence de taille, ses tiges peuvent mesurer jusque 30 m. Une fois installée, est extrêmement résistante. Elle n’est pas capable de s’accrocher seule à un mur et progresse en enroulent ses tiges autour des supports qu’on lui offre. Ses derniers doivent être résistants et jamais creux, l’idéal reste des fils d’acier fixés par des solides pitons. Sans support, elle se comporte comme une plante rampante, pouvant par exemple coloniser un talus. Pour éviter que les mauvaises herbes ne poussent au travers, il faut prendre soin de pailler toute la surface à couvrir, à l’aide d’écorces.

En décor :

C’est en surplomb que cette plante produit son plus bel effet, car on profite ainsi de la vision des grappes retombantes.

  • Contre un mur : un réseau de fils tendus à l’horizontale tous les 50 cm permet de palisser (en attachant au moyen de lien synthétiques), très régulièrement les premières tiges qui vont ensuite s’y enrouler et prendre leurs aises. Au printemps, les grappes de fleurs draperont toute la surface occupée par la plante.
  • Sur une pergola : un grand modèle constitué de robustes traverses en bois est nécessaire. La glycine étant plantée auprès de l’un des poteaux de soutien, il suffit de guider la tige principale jusqu’à ce qu’elle atteint le sommet de la pergola. Vous pourrez alors supprimer les ramifications inférieures et palisser celles du haut sur les différentes traverses de la pergola. Lors de la floraison, les grappes sembleront tomber du ciel.
  • Glycine en arbre : c’est une solution moins encombrante et très élégante pour orner une pelouse. Après avoir planté la glycine auprès d’un solide piquet bien ancré en terre, vous enroulerez ensemble sans les serrer les différentes tiges de la plante en les palissant contre le tuteur. A la hauteur voulue, vous supprimerez les ramifications situées au dessus et raccourcirez toutes les ramifications du haut. En s’épaississant, la base des tiges devient rigide et forme un tronc de plus en plus solide, portant à son sommet des branches plus souples et fleuries. Pour un effet encore plus naturel, vous pouvez aussi la laisser grimper librement dans un grand arbre.

TAILLE : (Bien taillé, bien fleurie).

Une fois les branches principales de la glycine bien réparties sur le support, il suffit de couper à chaque fin d’hiver ce qui dépasse. Pensez à raccourcir les ramifications de plus de 30 cm de longueur en les coupant au dessus du troisième bourgeon à partir de la base. Ces bourgeons conservés produiront des fleurs. Durant l’été vous pouvez encore raccourcir de moitié les tiges les plus vigoureuses.

 

Culture :

Pouvant vivre plusieurs décennies, la glycine mérite que l’on réfléchisse avant de la planter n’importe où.

  1. Palissée.
  2. La glycine a besoin d’un maximum de soleil, de chaleur, et doit être exposée au sud ou à l’ouest. A l’ombre, sa floraison sera très décevante. Par contre, la plante est rustique. Seules les fleurs précoces peuvent souffrir des gelées tardives.
  3. Un terrain calcaire provoque le jaunissement des feuilles et réduit la vigueur de la plante. Vérifiés dans les environs comment elles se portent avant de se lancer.
  4. Il faut prévoir assez de place, au moins 15 à 20 m² sur un mur ou une pergola pour une glycine La glycine supporte mieux la sécheresse qu’un terrain humide.
  5. Seules les plantes greffées sont en mesure de fleurir au bout de 2 à 3 ans. Les sujets non greffées, (bon marché ; issus d’un semis), peuvent faire attendre plus de 10 ans. Pour être sûr de ne pas se tromper, le meilleur moyen consiste à acheter une plante en fleur et à bien arroser au cours du premier été, pour favoriser l’enracinement.
  6. Sauf en terrain très pauvre, les apports d’engrais ne sont pas nécessaires. Au contraire, on dit qu’un terrain trop riche favorise fa formation de feuilles au détriment des fleurs. Si vous devez apporter de l’engrais, il faut choisir un qui est riche en potasse (K), engrais pour plantes à fleurs.

 

L’alternance des fruitiers 

comment régulariser ?

Tout arboriculteur professionnel ou amateur escompte une production fruitière abondante et de bonne qualité. Il souhaite aussi une fructification régulière, alors que beaucoup d’arbres ont une tendance naturelle à alterner.

Causes de l’alternance.

Un cycle d’alternance a souvent comme origine une forte gelée printanière. Des arbres fruitiers peu chargés ont tendance à pousser vigoureusement et à former pour l’année suivante des boutons nombreux et de bonne qualité, (les boutons se forment dès le mois de juillet de l’année qui précède leur floraison). On obtient donc une floraison surabondante, et si les conditions climatiques ne sont pas défavorables, une mise à fruits excessive qui épuisera les réserves nutritives de l’arbre, la production est de mauvaise qualité : fruits trop petits. La croissance est déficiente, et les boutons qui se forment pour l’année suivante sont peu nombreux et de mauvaise qualité. Leur taux de nouaison sera inférieur à la normale. La production sera déficitaire, et ces fruits se conserveront mal (point liégeux). Et le cycle recommence…….

Ce phénomène est le plus marqué chez le pommier et le prunier, il est moins prononcé chez le poirier, et rare chez les cerisiers.

D’autres causes peuvent intervenir : certaines attaques de maladies et parasites du feuillage = affaiblissent les arbres ; comme la tavelure des espèces à pépins et le psylle du poirier par exemple. Une sécheresse prolongée en été, comme en 2006, peut aussi nuire à la formation et à qualité des boutons.

Les mesures à prendre en année à faible floraison.

Les années où la floraison sera peu abondante, il faut mettre tous les atouts dans son jeu pour assurer une fructification maximale.

  1. Les interventions commenceront au moment de la taille hivernale des arbres. L’observation permettra d’apprécier l’abondance (ou la rareté), des boutons à fruits, ainsi que leur position. Mais ce jugement peut être erroné : chez le pommier, on peut avoir des « faux boutons », bourgeons qui ont l’aspect globuleux des boutons mais qui ne contiennent pas de fleurs. La seule manière de déterminer la qualité des boutons consiste, début janvier, avant la taille, à couper quelques rameaux que l’on rentera pour les faire fleurir dans une vase : on pourra déceler les faux boutons et évaluer le nombre de fleurs par bouton (normalement 5 à 7 chez le pommier ; 8 à 11 chez le poirier, 2 chez le prunier et 2 ou 3 chez le cerisier à fruits doux). La sévérité de la taille hivernale sera donc en raison inverse du boutonnement = si l’arbre compte peu de boutons, et principalement des boutons terminaux de brindilles, on se contentera d’enlever les gourmands, et on respectera tout le bois fruitier.
  2. Dès le démarrage de la végétation, on veillera à assurer une nouaison optimale

= En influençant la croissance des arbres : par une protection optimale contre les maladies et parasites, par adjonction d’engrais liquides à base d’éléments majeurs, pour fruitiers, (NPK) et mineurs (oligo-éléments),engrais foliaire, lors des pulvérisations ;

= En influençant le microclimat : le désherbage du pied des arbres sur une surface correspondant à la projection de leur couronne, le fauchage aussi ras que possible des interlignes.

= En influençant la quantité et la qualité du pollen disponible : dans un verger d’amateur, on rencontre généralement une grande diversité de variétés ; les conditions de pollinisation sont donc idéales. Si toutefois un pollinisateur faisait défaut (arbre mort ou pollinisateur ne fleurissant pas par effet d’alternance), on peut compenser cela en y plaçant des bouquets fleuris : une semaine avant la floraison, on prélève dans un autre verger des branches de 75 cm de long, que l’on place par 3 dans des bouteilles en plastique, dans un abri chauffé. Dès floraison du verger, on y amène 2 bouteilles par arbre à polliniser

= En influençant les insectes pollinisateurs : chez les arbres fruitiers, la pollinisation est assurée quasi –uniquement par des insectes : abeilles domestiques et divers insectes sauvages. Dans un verger d’amateur, l’introduction de ruches est rarement envisageable vu l’exiguïté des parcelles, (1 ruche pour 25 ares). Les insectes ne sont pas particulièrement attirés par les fleurs des arbres fruitiers ; ils préfèrent en général des fleurs jaunes plus riches en nectar et de couleur jaune.

Il faudra donc, pendant la floraison, faucher les pissenlits et les renoncules en fleurs. Si un champ de colza fleurit dans le voisinage, il sera bien plus attirant pour les insectes que vos arbres fruitiers.

On peut favoriser la présence de certains insectes pollinisateurs dans le verger en installent des « nichoirs » ; c’est le cas des OSMIES rousses qui ont un comportement butineur plus intéressant que celui des abeilles domestiques. Ces insectes sont actifs sous des conditions climatiques moins favorables(baisse de température, vent…) et ils butinent des fleurs très éloignées l’une de l’autre (d’arbres différents par exemple), alors que l’abeille domestique est plus frileuse et qu’elle butine de nombreuses fleurs très voisines (du même arbre).

Les « nichoirs » à OSMIES rousses seront des bottes de bambou coupés à 20 cm de long, avec le nœud au milieu, et dont on a enlevé la moelle, soit des blocs de bois dense (chêne, hêtre) dans lesquels on a foré des trou de 6mm espacés de 3 cm en tous sens. L’entrée et les parois de ces trous doivent être bien lisses. On placera ces nichoirs dans le verger, à un droit ensoleillé, et à une hauteur qui n’excède pas 2 m.

= En influençant le développement des fruits : La protection contre les maladies et parasites doit être pratiquée de manière optimale tout au long de la saison.

Les mesures à prendre en année de production excessive.

  1. Si le boutonnement est excessif, on effectuera en hiver une taille plus sévère.
  2. Si la floraison abondante, s’est déroulée sous des conditions climatiques très favorables à la nouaison (temps chaud et sec), on effectuera une taille complémentaire dès la fin de la floraison.
  3. Si le taux de nouaison est excessif, on devra pratiquer, après la chute naturelle de juin, un éclaircissage des fruits : on éliminera tous les jeunes fruits en excès ; on garde un seul fruit par bouquet, et on conserve un bouquet tous les 10 cm chez le pommier et le poirier ; un bouquet tous les 5 cm chez le prunier.
  4. Fin août, on effectuera une taille d’été (enlèvement des pousses superflus), qui améliorera la qualité des boutons pour l’année suivante. A noter que les arboriculteurs professionnels pratiquent à la fin de la floraison un éclaircissage chimique des fleurs en excès. Cette méthode est inapplicable dans les vergers d’amateur en raison de la diversité des variétés.

Conclusion.

La régularité d’une production fruitière dépend donc pour beaucoup des conditions climatiques et du microclimat du verger. Mais elle dépend aussi d’une série d’interventions humaines pratiquées à bon escient, et visant à contrecarrer les effets défavorables du climat et à favoriser le bon déroulement de tous les processus physiologiques de l’arbre.

 

Salade d’orties au lard

Pour 4/6 personnes:

-500/750 gr de très jeunes pousses d’orties

-300 gr de lard de poitrine demi-sel ou fumé en lardons

-3 c. à soupe d’huile d’olive

-1 c. à soupe de vinaigre

-1 c. à café de moutarde

-2 œufs, 1 citron, ail, sel poivre, olives noires

 

1. Triez et lavez les orties et les essorer.

2. Dans un saladier, préparez la vinaigrette avec moutarde, huile, vinaigre, poivre, et un peu de sel, remuez votre salade

3. Faites frire les lardons à la poêle sèche. Lorsqu’ils sont bien dorés, versez-les avec le gras qu’ils ont rendu sur la salade.

4. Apportez immédiatement sur la table, remuez et servez.

Un petit conseil :

Ne prévenez pas vos invités.

 

Les plantes toxiques cultivées au jardin.

Des plantes toxiques il y en a partout : il y en a dans tous les potagers et dans la maison.

L’épinard : riche en fer, source de 5 vitamines, de 6 minéraux. Il est excellent, mais sous certaines conditions, d’être consommé jeune ; Ce légume devient toxique en vieillissant. A éviter : les feuilles cueillies au printemps, sur des plantes semées avant l’hiver et qui commencent à monter.

Le chou : riche en vitamines et en fibres. Excellent légume pour autant qu’il soit consommé jeune et cuit «  al dante ». Vieux et trop cuit, il provoque des ballonnements.

La tomate verte et la P d T qui verdit sous l’influence de la lumière contiennent de la solanine. La solanine est toxique. Cuite la tomate n’est plus toxique. Quant à la tomate bien rouge, crue ou cuite elle n’est pas toxique.

 

LISTE DES ESPECES VIS À VIS DESQUELLES IL FAUT FAIRE TRES ATTENTION.

Arbustes d’ornement : Chèvrefeuille – Oléandre (Laurier rose) – Fusain – Cotonéaster – Ligustrum – Daphné (Joli – bois) – Rh us typhina (Sunac) – Genévrier sabine – Cytise (pluie d’or) – Genêt – tous les lierres – If (Taxus) – Laurier cerise – Houx – Gingko biloba (arbre aux 40 écus).

Plantes d’appartement : Arum (pied de veau) – Dieffenbachia - Monstera (Philodendrons) – Croton – Poinsettia (Etoile de Noël) – Epine du Christ.- Toutes les Euphorbes – Datura (Trompette d’ange) – Amaryllis - Tous les lierres d’intérieur – Les primevères – Le Clivia.

Plantes adventices des potagers (mauvaises herbes) : Grande épurge (Euphorbe contre les taupes) – Mercuriales – Coquelicot – Renoncule (Bouton d’or) – mouron rouge - prêle – Petite et grande Ciguës –

Plantes florales au jardin : Ricin – Pivoine –Aconit (Casque de Jupiter) – Ancolie – Hellébore – Hellébore (Rose de Noël) – Anémone du Japon – Autre anémones – Colchique – Jonquille – Narcisses – Lupin – Dielytra (Cœur de Marie) – Tous les pavots – Muguet – Lobellia – Fougère – Pervenche – Digitale – Nénuphar – Primevère – Physalis franchetti (Lanterne Japonaise)

Autres espèces : Gui – Morelle – Belladone.

Les noyaux de : Pêche – Prune – Abricots contiennent une amende. Ne pas manger cette amende : elle contient du cyanure.

PRECAUTIONS :

  • 1. Ne pas porter aux lèvres des plantes inconnues ou dont o, n’est vraiment pas sûr de la composition.
  • 2. Lorsque plantes ; fleurs ; mauvaises herbes ; ont été touchés, se laver les mains à l’eau et au savon.
  • 3. Pendant les travaux horticoles, ne pas se frotter les lèvres ; ni les yeux.
  • 4. Si l’on porte une blessure ouverte aux mains, y appliquer un pansement hermétique ou porter des gants de jardinier.
  • 5. Se méfier aussi des baies vertes de sureau, de sorbier. Cuites elles sont inoffensives.
  • J. Eloy.

     

    Différents maladies et ravageurs les plus fréquents et les plus graves qui affectent les fruits.

    La Moniliose des fruits (Monilia fructigena).

    Cette maladie cryptogamique est présente dans tous les vergers, elle attaque les fruits de toutes les espèces à pépins et à noyaux, ainsi que les petits fruits et la vigne.

    Le champignon hiverne sur les fruits momifiés qui avaient été infectés l’année précédente, et qui soit sont restés accrochés à la ramure, soit tombés au sol, et qui peuvent avoir été enterres lors d’un travail du sol.

    L’année suivante, ces fruits momifiés émettent des spores qui seront transportées par le vent et la pluie, et qui infecteront les fruits au niveau de blessures : attaque d’insectes, petites déchirures de l’épiderme dues au grossissement des fruits ou dégâts de grêle, lenticelles …

    Les infections sont plus nombreuses pendant les périodes de forte humidité. Une zone de pourriture se développe rapidement, sur laquelle apparaissent des coussinets sporifères blancs ou beiges disposés en cercles concentriques ; ensuite le fruit se momifie.

    Les mesures préventives ont une grande importance :

    Enlèvement et destructions des fruits infectés (poubelle).

    Lutte chimique par des traitements fongicides. Se justifie si le temps est très pluvieux ou après une forte chute de grêle.

    Consommer les fruits dès leur récolte ; bien tenir compte des détails d’utilisation des produits.

    Pour les fruits à pépins à conserver, effectuer un triage minutieux et écarter tous les fruits blessés ou dont le pédoncule a été arraché.

     

     

    La tavelure sur les fruits (Venturia inaequalis et Ventura pirina).

     

    Sur pommiers et poiriers, la tavelure infecte non seulement le feuillage et (le bois chez le poirier), mais aussi les fruits, avec des conséquences d’autant plus graves que les attaques sont précoces dans la saison.

    La lutte chimique contre ces deux champignons doit commercer tôt : fin mars, lors de l’éclatement des bourgeons, c’est-à-dire dès que les organes verts infect ables sont apparentes, et que des ascospores sont émises par les feuilles mortes infectées l’année précédente, puis disséminées par le vent.

    L’ANTHONOME du pommier (Anthonumuspomorum).

    Ce coléoptère peut occasionner de très graves dégâts aux boutons floraux surtout si la floraison est peu abondante.

    L’adulte et un petit charançon de 6-6 mm de long, gris brun avec un V plus clair sur la partie postérieure des élytres. Il hiverne dans le sol au pied des arbres, en mars avril il reprend son activité, s’accouple, puis la femelle pond directement dans les boutons floraux en voie d’éclosion : un œuf par fleur, et eu total 40 à 50 œufs.

    Une larve blanche apparaît après 8 à 10 jours ; elle dévore l’ensemble des pièces florales, puis la fleur se dessèche et prend l’aspect d’un clou de girofle.

    La nymphose a lieu fin mai et les adultes vont s’enterrer jusqu’au printemps suivant.

    La décision de lutter ou non dépend des attaques antérieures et de leur gravité : si on a observé précédemment des dégâts sur des arbres adultes, cela signifie que ce ravageur est présent en grand nombre dans le verger, et il faudra intervenir. Dans les vergers en phase juvénile, ou les fleurs, peu nombreuses, seront détruites, on peut attendre un ou deux ans avant de voir si des traitements sont nécessaires. Lorsque les arbres deviendront adultes, et que le nombre de fleurs par arbre augmentera, il pourra y avoir un « effet de dilution » et la lutte sera superflue.

    La lutte chimique, contre l’anthonome du pommier, consiste en un traitement d’insecticide qui doit se faire fin mars, afin d’atteindre les adultes avant la ponte.

    Le Carpocapse des pommes (Cydia pomonnella).

     

    Le « ver des fruits » s’attaque aux pommiers et dans une moindre mesure aux poires, aux coings, aux noix… Le dégât peuvent être importants puisque la larve dévore le cœur du fruit, puis elle hiverne dans un cocon blanchâtre dans des anfractuosités de l’écorce et au niveau du sol.

    Les adultes (papillons gris brun de 20mm d’envergure, volant au crépuscule) s’accouplent, puis les femelles pondent sur la frondaison.

    La jeune larve recherche un fruit, dans lequel elle pénètre en rongeant l’épiderme, puis la chair et le cœur.

    Les années où l’été est chaud, il y a une 2é génération en août, dans le cas contraire, les larves en diapause jusqu’à l’année suivante.

    La lutte chimique consiste à appliquer un insecticide de synthèse dans la seconde moitié de juin, au moment où la ponte commence, et à répéter (éventuellement) le traitement trois semaines plus tard, soit à mi-juillet.

    Si la population est importante, et en année chaude, il peut être utile d’effectuer un troisième traitement au début d’août.

    On peut aussi utiliser un insecticide microbiologique (Virus de la Granulose) : un premier traitement doit être fait au début des éclosions (seconde moitié de juin), puis il faut répéter le traitement à intervalle de 12 jours pendant toute la période d’activité des adultes, au total cela représente 4 à 5 traitements

    La tordeuse de la pelure des fruits (Adoxophyes orana).

    Anciennement appelé (Cupua reticulona), ce petit papillon de 10 à 20m d’envergure, à ailes brunes avec des dessins plus marqués chez le mâle est un ravageur redoutable des pommiers.

    Il hiverne dans la ramure sous forme de petites chenilles vertes (3mm) qui reprennent leur activité dès que les bourgeons éclosent : elles rongent les organes foliaires et floraux ; finalement elles atteignent 18 à 20 mm de long.

    Après nymphose apparaissent les adultes en mai – juin ; ils s’accouplent. Les œufs sont pondus sur le feuillage ; groupés en oplaques jaunes de 30 à 100

    En juillet, les larves qui en sont issues rongent les jeunes feuilles terminales et l’épiderme des jeunes pommes.

    Après nymphose, une seconde génération d’adultes apparaît en août Les traitements contre le carpocapse sont suffisants pour contrôler le Capua.

    La mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi).

     

    Cet insecte occasionne des dégâts de plus en plus graves ces dernières années. On peut parfois constater que la totalité des cerises tardives contiennent un asticot.

    Cette recrudescence est expliquée par la succession de printemps chauds. Les pupes hivernent dans le sol. Les adultes (= mouches de 5mm de long, de teinte noire et jaune) apparaissent dès fin mai et s’accouplent.

    La ponte commence 2 semaines plus tard : un seul œuf par cerise mûrissante, placé sous l’épiderme.

    Après un mois de développement dans la cerise, l’asticot s’enfonce dans le sol à quelques cm de profondeur.

    La lutte chimique est difficile en raison de la grande mobilité de ces insectes et du délai très court entre les attaques et la consommation des cerises ; ainsi que des dimensions imposantes de la plupart des cerisiers.

    Dans un jardin d’amateur on conseille plutôt de recourir à la capture, soit par des pièges englués (deux plaquettes jaunes entrecroisées) réutilisables.

    Selon la hauteur de l’arbre, il faut prévoir de 2 à 10 pièges (1 par m³) ; on place un seul piège début juin, et dès que l’on observe des mouches de la cerise engluées, on installe les autres pièges sans tarder.

    On peut aussi utiliser des pièges à phéromones dont le prix est plus élevé.

    Pour détruire les pupes dans le sol, on peut soit traiter avec un insecticide de sol, soit épandre en fin d’hiver de la cyanamide de chaux, qui est un engrais azoté à effet caustique.

    Le carpocapse des prunes (Cydia funebrana).

    Le ver des prunes peut occasionner des dégâts importants sur les variétés à maturité tardive. Le cycle annuel compte deux générations distinctes :

    Les chenilles hivernantes donnent naissance à une première génération d’adultes en mai.

    La deuxième génération vole en juillet et pond sur les fruits, à la suite de quoi les larves se développent dans les fruits en voie de maturation.

    Fin juillet on traitera uniquement les variétés à maturité tardive en tenant bien compte des délais d’utilisation des produits.

    La pose d’un piège à phéromones qui attire les mâles permet de déterminer les périodes de vol des adultes et ainsi le moment exact où il faut effectuer le traitement.

    La pourriture grise des fruits (Botrytis cinerea).

    Ce champignon occasionne sur les petits fruits (framboises, mûres, groseille, fraises), des pertes importantes si les conditions climatiques sont humides.

    Il est polyphagie comme parasite et comme saprophyte, et omniprésent. Des mesures prophylactiques ne seront jamais suffisantes pour l’éviter, mais une fumure azotée modérée et une bonne aération des plantes qui permettent le séchage rapide de la ramure après les pluies atténuent les infections. A l’inverse, un milieu confiné et une hygrométrie élevée de l’air accentuent les dégâts. La présence de fruits pourris est une source permanente d’infections ; il faut les enlever et les mettre à la poubelle.

    On traitera préventivement dès que les conditions climatiques sont propices (= chaleur + humidité)  à ce champignon, afin d’éviter son installation et sa prolifération. La gamme de fongicides est vaste. Si la période de cueillette est proche, on choisira obligatoirement un produit dont le délai d’utilisation est court (3 ou 4 jours).

    L’oïdium américain (Sphaerotheca morsuvea

    Ce champignon infecte surtout le groseillier à maquereaux, certains cassissiers et parfois des groseilliers à grappes. Les infections détruisent les fruits de l’année et affectent la croissance des nouveaux rameaux, ce qui compromet la fructification de l’année suivante.

    Pour obtenir un résultat acceptable, la lutte contre ce champignon implique de très (= trop) nombreuses traitements.

    Il est préférable d’abandonner les variétés sensibles (ou même résistantes).

     

    Ver des framboises ( Byturus tomentosus)

     

    Le ver des framboises est bien connu par sa larve jaune clair présente dans le réceptacle des fruits, puis qui gagne le sol. Elle y hiverne, et après la nymphose, les adultes apparaissent en mai (forme ovale, teinte gris –brun 4-5 mm de long) ; les femelles pondent dans les fleurs.

    Une seule larve peut s’attaquer successivement à plusieurs fruits.

    L’anthonome, coupe bouton (Anthonomus rubi) ; est un ravageur qui attaque à la fois les fraisiers et les framboisiers.

     

    L’adulte est un charançon globuleux de teinte noir de 3 mm de long, qui hiverne dans les feuilles mortes et d’autres débris végétaux sur le sol. Fin mai, après accouplement, les femelles pondent un œuf par fleur, au total 20 à 30 œufs dans les fleurs des fraisiers et / ou des framboisiers. Après la ponte, elles cisaillent le pédoncule et la fleur se dessèche.

    La nymphose a lieu en juillet en été les adultes se nourrissent de feuillage, puis entrent en diapause jusqu’au printemps suivant.

    La lutte chimique contre ces deux insectes se limite à un seul traitement juste au début de la floraison. En framboisier, on peut aussi préventivement (pour l’année suivant), semer de la cyanamide au sol avant la chute des feuilles.

    L’Entomosporiose de cognassier (Entomosporrium maculatum).

    Sur les coings, ce champignon occasionne des taches brunes foncés au centre desquelles on remarque une zone plus claire. Si l’infection a lieu très tôt, les fruits seront déformés et crevassés.

    Les attaques sont favorisées par des conditions humides. On interviendra préventivement en début de floraison et un mois plus tard avec un fongicide anti-tavelure.

    Lorsque la fin de l’été est pluvieuse, les coings peuvent aussi être infectés par Botrytis cinera ou Monillia fructigena. Les fruits pourrissent rapidement avant la récolte et pendant leur conservation.

    Une lutte préventive ne se justifie que lors d’étés pluvieux.

    En début de saison, il faut absolument éliminer les fruits momifiés de l’année précédente qui reste dans la ramure ou tombés au sol et les incinérer.