Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 07:08:30

 

Table des matières     Info

 

Pour les nostalgiques de l’hippomobile

Description succincte des variétés anciennes

L’occupation légumière dans la serre au jardin

LE LAURIER D’APOLLON

La salinité du sol ?

 

Pour les nostalgiques de l’hippomobile

Voilà déjà quelques décennies qu'à la campagne, le cheval vapeur a remplacé définitivement le cheval de trait. Pour les nostalgiques un tracteur rutilant n'aura jamais la beauté d'un magnifique attelage d'ardennais, de boulonnais ou de percherons. Ces bêtes de trait pouvant peser jusqu'à 800 kg symbolisaient le dur labeur du monde agricole. La conduite de ces chevaux demandait de la part du propriétaire non seulement de l'amour et de la douceur mais également de la fermeté. La nature résonnait alors des hue et à dia ou encore des allez, allez ma belle et l'on avait vraiment l'impression que la campagne était tout habitée.

Pour éviter que cette époque tombe dans l'oubli, des particuliers et même des collectivités territoriales ont récupéré chez les agriculteurs, tombereau, chariot, charrette ou tonneau pour en faire des éléments décoratifs à condition toutefois que l'espace vert de réception soit à la mesure des dimensions assez imposantes de ces moyens de transport.

Les sexagénaires se rappellent encore avec plaisir les escapades en chariot tracté par un couple de chevaux ou encore une paire de mules.

Emotion encore du temps de la moisson à l'ancienne avec le ramassage des bottes de blé, d’avoine, d’orge ou de seigle qui étaient rassemblés en meule avant le battage.

Le chariot équipé d'une ridelle à chaque extrémité était rempli jusqu'à «la geuze» et l'ensemble était maintenu d'avant en arrière par une grosse corde tendue avec un treuil à cliquet (Fig.1) situé à l'arrière de la caisse. Alors pour les enfants que nous étions, quelle joie d'être juchés au sommet de ce tas de bottes qui sentait bon la paille et transportés cahin-caha sur les routes pavées où les ornières devaient être évitées à tout prix sous peine d'un déversement.

1. Tombereau (Fig.2)

C'est une charrette montée sur deux roues, à deux brancards pour atteler un seul cheval, dont la caisse peut basculer pour laisser échapper son contenu.

En récup', la caisse étant étanchéisée on peut la remplir de terre pour des plantations florales (Fig.3).

Ce qui est du plus bel effet, est de basculer la caisse (Fig. et 4) et de l'aménager pour faire croire à un déversement de fleurs.

2. Chariot (Fig. 6)

Voiture à quatre roues et à ridelles pour les fardeaux des bottes de céréales. Le train avant pivotant permettait l'accrochage de la volée puis des traciers (appelés également traits) pour l'attelage de plusieurs chevaux.

La conduite ne dépendait pas que des chevaux puisque l'arrêt de ce chariot s'effectuait à l'aide d'un patin de frein frottant sur l'une des grandes roues arrière manœuvré à l'aide d'une manivelle par le conducteur.

En décoration, les dimensions de ce chariot sont assez imposantes et il est nécessaire de l'implanter sur une grande surface.

Réhabilité et mis en peinture, il peut, sans artifices, assurer une déco (Fig. 7).

La caisse remplie de terre peut recevoir une très importante plantation florale (Fig. 9).

Enfin placé au centre d'un espace fermé, le chariot muni de ridelles peut être décoré par des pots et jardinières suspendus (Fig.10).

3. Tonneau (Fig.11)

Le «Tonneau» est une voiture légère et découverte, à deux roues à caisse basse dans laquelle on pénètre par l'arrière (Fig.12).

Ce type de voiture décoré avec pots et jardinières (Fig.13) sera maintenu en position horizontale avec des supports appropriés.

4. Charrette anglaise (Fig.14)

C'est une petite voiture de luxe à deux roues, généralement couverte. Elle possède deux brancards pour atteler un cheval.

Cet exemple de réhabilitation (Fig.15) a été réalisé par un particulier pour une déco avec deux mannequins : cheval et conducteur.

Description succincte des variétés anciennes "RGF"1 d'arbres fruitiers recommandées par le Département Lutte biologique & Ressources phytogénétiques

POMMIERS (classés par ordre de maturité)

Grenadier (RGF) : pomme moyenne à grosse, vert pâle à jaune, août à septembre, fertile, acidulée, supérieure pour compote et pour cuire, toutes formes, très peu sensible à la tavelure et au chancre, moyennement sensible à l'oïdium et au point liégeux ; origine : Grande-Bretagne (1862).

Reinette Evagil (RGF) : pomme jaune, léger lavis orangé, lisse, calibre moyen à petit, début septembre à octobre, fruit de dessert surtout pour sa chair fine, sucrée-acidulée et son arôme exceptionnel, convient également en cuisson, toutes formes, peu sensible à la tavelure et à l'oïdium, moyennement sensible au chancre ; origine : obtenue en Flandre occidentale (1863).

Président Roulin (RGF) : grosse pomme jaune, striée de rose, fin septembre à début décembre, très fertile, tendre, à deux fins, supérieure pour compote, toutes formes, peu sensible à la tavelure, à l'oïdium et au chancre ; très peu sensible au puceron cendré ; origine : obtenue en à Gembloux en 1912.

La Paix (RGF) : pomme de taille moyenne, allongée, très colorée de rouge, acidulée, lisse, aromatique et très sucrée, octobre et novembre, fertile, excellente à croquer, à cultiver uniquement en buisson, peu sensible à la tavelure, moyennement sensible à l'oïdium et au chancre ; origine : incertaine.

Cwastresse Double (RGF) : pomme moyenne à grosse, marbrée-striée de rouge orange, côtelée, fin septembre à décembre, fertile, excellente pomme croquante, juteuse et bien sucrée durant un mois, toutes formes, moins fertile sur MM 106, modérément sensible à la tavelure, peu sensible à l'oïdium, moyennement sensible au chancre sur porte-greffe M9, mais plus résistant sur franc, tendance au point liégeux ; variété traditionnelle wallonne.

Reinette de Blenheim (RGF) : grosse pomme dorée, striée de rouge-orange, octobre à décembre, lente à se mettre à fruit mais ensuite très fertile, tendance à alterner, pour la table et spécialement pour le four, toutes formes, modérément à moyennement sensible à la tavelure et moyennement à l'oïdium, peut devenir plus sensible au chancre en vieillissant ; origine : Grande-Bretagne (1740).

Radoux (RGF) : pomme de calibre moyen, très colorée de rouge vif, octobre à décembre, très fertile, souvent alternante, chair blanche sucrée-acidulée, à croquer jusque fin novembre, toutes formes, peu à modérément sensible à la tavelure, moyennement à l'oïdium et au chancre suivant les endroits ; variété du pays de Liège.

Joseph Musch (RGF) : pomme grosse et large, joue colorée de rouge foncé, mi rugueuse, octobre à janvier, fertile, chair acidulée-sucrée assez dense, de table jusque novembre, meilleure pour cuire ensuite, toutes formes, peu sensible à la tavelure sur fruit et à l'oïdium, moyennement au chancre ; variété du pays de Liège.

Godivert (RGF1) : pomme moyenne à grosse, vert-jaune, à petite joue rouge, novembre à avril-mai, fertile, très acide, excellente pour compote, moyennement sensible à la tavelure, à l'oïdium et au chancre ; origine : inconnue.

Gris Braibant (RGF) : pomme de taille moyenne, vert-ocre, petite joue colorée de rouge sombre au soleil, toute rugueuse, fin octobre à mai, très bonne conservation, fertile, chair de type Reinette, fruit de dessert, toutes formes, peu sensible à la tavelure, moyennement à l'oïdium et au chancre ; variété traditionnelle en Belgique.

Reinette Bernant (RGF) : grosse pomme rouge vin, sur fond vert-jaune, lisse, parfois légèrement rugueuse, octobre à février, bonne conservation, très fertile, chair très croquante, juteuse, acidulée-sucrée, très rafraîchissante, également très appréciée pour la tarte, toutes formes, peu sensible à la tavelure, à l'oïdium, modérément au chancre, tendance au point liègeux suivant les endroits ; variété originaire du Pajotteland.

Président H. Van Dievoet (RGF) : fruit vert, virant au beau jaune clair présentant parfois une légère joue rose-orangé, chair très blanche, très ferme, acidulée-sucrée, fruit d'hiver tant de table que pour cuire et qui devient bon à partir de Noël, très bonne conservation en cave jusque mai-juin, arbre vigoureux, facile à conduire, très productif mais alternant, toutes formes et tous porte-greffes, peu sensible à l'oïdium et moyennement à la tavelure et au chancre, très bon pollinisateur pour les variétés fleurissant en moyenne saison ; origine : obtenue à Poperinge en 1878.

PRUNIERS

Belle de Thuin (RGF) : très grosse prune allongée, vert-jaune, ovale, mi août à fin août, très juteuse, très bonne qualité pour la table et, juste avant la pleine maturité, pour la salade de fruits, très fertile, moyennement sensible à la moniliose ; origine inconnue, trouvée dans un jardin à Jamioulx.

Wignon (RGF) : prune ovale de calibre moyen, rose-pourpre, 2e quinzaine de septembre, juteuse, très bonne qualité pour la table et pour cuire, fertile, auto fertile, peu à modérément sensible à la moniliose ; variété locale de la région de Huy (Ben-Ahin).

Prune de Prince (RGF) : fruit de type mirabelle, petit, rond, bleu-noir, fin septembre, maturité étalée sur quinze jours, ferme et très sucré, très bonne qualité pour la table et pour cuire, convient pour sécher, très fertile, très rustique, très peu sensible à la moniliose, auto fertile ; variété traditionnelle en Gaume.

Sainte-Catherine (RGF) : prune de calibre moyen de type Altesse, jaune ponctuée de rouge, septembre-octobre, maturité étalée sur deux à trois semaines, tous usages, extrêmement fertile, très rustique, modérément sensible à la moniliose sur fleur mais très peu sensible sur fruit, auto fertile ; variété traditionnelle de l'Entre-Sambre-et-Meuse.

PECHER

Fertile de Septembre (RGF) : pêche de calibre moyen, colorée de rouge, chair blanche, deuxième quinzaine de septembre, de table et à cuire, très fertile, peu à moyennement sensible à la cloque et peu sensible à la moniliose, rustique ; origine inconnue, variété locale provenant de Sombreffe multipliée traditionnellement par semis.

Les descriptions succinctes ci-dessus sont destinées aux catalogues des pépiniéristes. L'abréviation RGF (Ressources Génétiques Fruitières) signale, dans ces catalogues, les variétés recommandées par le Département Lutte biologique & Ressources phytogénétiques.

 

L’occupation légumière dans la serre au jardin.

L’occupation d’une serre par quelques cultures légumières :

Ci-contre on présente quelques cultures intéressantes à pratiquer en serre. Les dates concernant la moyenne Belgique une altitude de 200 m. Au-delà, il convient de les modifier en fonction du climat en tenant compte des dernières gelées printanières et des premières gelées automnales.

On peut sans se ruiner envisager un léger chauffage dans la serre pendant des coups de froid de courte durée, par exemple en cas de gelée nocturne printanière.

A noter que dans une serre plastique, ce phénomène risque d’être aggravé par une inversion de température (= il gèle dans la serre plastique, alors qu’il ne gèle pas à l’extérieur !). En utilisant soit un petit foyer à pétrole, soit un radiateur soufflant, on évitera d’atteindre une température négative dans l’abri, et on préservera la culture en cours.

Ne pas oublier que les voiles de forçage (Polypropylène non tissé, 30 g / m²) peuvent déjà apporter aux cultures une protection nocturne significative.

Pour certaines cultures, la phase d’élevage des plantes s’effectue en pépinières : en motte ou en pot, c’est le cas des plantes achetées prêtes à planter. Ainsi on peut intensifier l’occupation de l’abri, par une succession plus rapide des cultures.

L’élevage dans des grands pots (diamètre 13 cm) avec une fumure adaptée permet de prolonger la phase préliminaire de culture. Il faut accorder de l’attention des variétés en fonction de la saison (jours longs ou jours courts) et des conditions de culture

Comme on le voit, une serre permet au jardinier amateur de diversifier le choix des cultures et d’étendre la période de récolte et de consommation des produits de son jardin. Ainsi les satisfactions que l’on retire de son jardin seront intensifiées.

  Semis en place Semis et élevage en pépinière Plarntation de jeunes plants élevés en pépinière Récolte
J F M A M J J A S O N D
Concombre                      
Courgette                            
Melon                              
Aubergine                      
Poivron                      
Tomate                          
Fraisier Pots   Variétés de printemps             Pots Variétés remontantes        
Cerfeuil                                        
                                             
Andive                          
Scarole                          
Céleri branche                  
Céleri à jets                          
Chou-fleur                              
Chou-rave                                      
Chou chinois                              
Epinard                            
                                 
Laitue                                  
                             
                                   
Mâche                                
                                   
Navet                                    
Persil                    
Radis                                    
                                     
                                           

 

5 à 6°C. 10 à 12°C. 16° C. 20°C.
Pois Fraisier Melon Concombre
Chou-fleur Haricot nain Aubergine Poivron
Chou brocoli   Tomate Pastèque
Chou-rave Carotte Haricot à rames  
Chou-navet Céleri branche Courgette  
Epinard Cerfeuil Cornichon  
Laitue Cresson    
Mâche Endive + scarole    
Navet Fenouil    
Persil      
Radis      

 

 

 

LE LAURIER D’APOLLON

ou (laurier sauce)
« LAURUS NOBILIS »

Le feuillage du laurier sauce est persistant et d’un beau vert luisant.

Origine:

Originaire du littoral méditerranéen, cet arbuste à feuillage persistant est cultivé non seulement pour son esthétisme mais aussi, et surtout, comme condiment entrant dans certaines recettes culinaires.

Culture :

Le laurier sauce n’est pas complètement rustique en Belgique et on doit plus le considérer comme une plante d’orangerie ou de serre froide et lui ménager un bon abri pour qu’il puise passer la saison hivernale sans encombre.

Néanmoins lorsqu’il est planté au pied d’un mur exposé au sud, il peut résister à la plupart de nos hivers si on a pris soin de couvrir le pied d’une bonne couche de feuilles et de tendre un paillasson ou du plastique alvéolé devant ses branches. Si une froidure exceptionnelle, détruit celles-ci, il est rare que des percements souterraines (ou la base de la tige) n’assurent la survie de l’individu.

Privilégier le bouturage :

Les lauriers peuvent se multiplier par semis, par bouturage et par dragons.

-Les graines sont rares, germent difficilement et ne donnent que très rarement de belles plantes.

-Les individus provenant des drageons se développant au pied des plantes, sont bien inférieurs en qualité à ceux issus des boutures.

-Il est préférable d’opter pour le bouturage si on souhaite augmenter sa population de Laurier Nobilis.

Les boutures sont prélevées sur des plantes robustes, possédant des belles feuilles vertes foncées aux bords bien ondulés. On choisit des rameaux vigoureux, bien aoûtés que l’on coupe sur une longueur de sept à huit cm.

Le bouturage peut se pratiquer à deux époques différentes de l’année.

1. En janvier, en serre chaude à l’étouffée, et sur une chaleur de fond (câbles chauffants) de 18 à 20°C. Les boutures, auxquelles on a supprimé une ou deux feuilles inférieures, sont piquées soit dans du sable soit dans des pots bien drainés contenant de la terre de bruyère tamisée et du sable. Après l’enracinement, qui demande huit à neuf semaines, les boutures sont progressivement habituées à l’air libre de la serre.

2. Si on n’a pas eu la possibilité de multiplier les lauriers en janvier, il est encore possible de le faire vers la fin du mois d’août. On travaille alors sous châssis en serre froide. Les soins sont identiques à ceux prodigués lors du bouturage de janvier, mais il sera important de protéger les boutures contre les rayons du soleil. La formation des racines est plus lente dans ce cas de figure et exige souvent plus de trois mois.

Les boutures bien enracinées, provenant de l'un ou l’autre mode de bouturage, sont empotées séparément en pots de 6-7 cm, dans un mélange composé pour ½ de terre de bruyères et pour ½ de bon terreau. Après empotage elles sont mises quelques jours à l’étouffée. Par la suite on habituera progressivement les jeunes lauriers à la vie en plein air.

Des jeunes plantes fragiles !

C’est donc vers le 15 avril que les jeunes plantes issues du bouturage sont sorties au jardin. Les pots sont enterrés jusqu’au bord dans une plate-bande située en un endroit bien aérée et bien éclairée.

Durant la saison estivale, il est nécessaire de les arroser copieusement avec, si possible, de l’eau de pluie. Toues les 3 semaines on ajoutera à l’eau d’arrosage un engrais liquide. Il ne faut pas non plus omettre de pulvériser régulièrement, soir et matin idéalement, le dessous des feuilles des lauriers, à l’eau de pluie également, afin d’obtenir un feuillage sain, propre et exempt d’insectes nuisibles, cochenilles, Psylle (Trioza alaris)

Psylle « Trioza alaris ».

En octobre, on rentre les plantes en serre froide ou dans un local quelconque susceptible d’être aéré et de donner un peu de lumière.

On ne chauffera le lieu de stockage que pour empêcher le risque de gel. A titre d’information, en hiver, quelques degrés suffisent amplement à condition de maintenir les plantes sèches ou quasiment.

Au printemps suivant, les jeunes lauriers sont à nouveau mis au jardin, soignés de la même manière et rempotés annuellement dans la dernière quinzaine d’août afin de leur permettre de développer de nouvelles racines avant la rentrée. Ses soins continueront jusqu’à ce que les plantes soient complètement formées.

Et les lauriers adultes ?

Pour les lauriers adultes, généralement en forme de pyramide et plus rarement en forme de boules, les soins annuels diffèrent peu de ceux décrits pour les jeunes plantes. Il faut savoir que les lauriers sauces se plaisent bien dans une atmosphère humide et que donc des douches à l’eau sont indispensables à leur bonne santé.

On espace les arrosages des plantes adultes à partir de septembre et on les suspend au moment de la rentrée en serre.

La suppression des rejets apparaissant à la base permet d’obtenir des plantes régulières. Certains insectes nuisibles peuvent apparaître sur les lauriers mais on a vite fait de les détruire à l’aide d’un insecticide à base de pyrèthre ou de roténone.

Un champignon superficiel. Pour limiter son extension, on peut pulvériser de la bouillie bordelaise.

Si on souhaite tailler les lauriers, il faut le faire en septembre, après la maturité complète des pousses de l’année.

Cette taille consiste à enlever le bois mort et à régulariser la couronne.

Fin octobre, si possible par une journée sèche et lorsque les mottes ne sont plus imbibées d’eau, les lauriers sont rentrés.

Presque rustique, les lauriers adultes supportent quelques degrés de gelée et détestent une température trop élevée en hiver.

On ne chauffera donc que si la température inférieure menace de descendre de plusieurs degrés sous zéro.

Une bonne aération des lieux est nécessaire et les arrosages doivent être plus que parcimonieux.

Le rempotage des plantes adultes se fait au printemps, en avril plus précisément.

 

Si les feuilles deviennent noires sur la partie supérieure, il ne s’agit pas d’un dépôt de suie mais bien de la fumagine,

 

La salinité du sol ?

Teneur en sels dans le sol et fréquent en serre !

Pot en terre cuite présentant des traces blanchâtres suite à une salinité trop importante. Si le phénomène s’accentue, le risque de voir dépérir la plante existe.

Qui n’a pas rencontré dans sa serre, dans son salon le fait qu’une plante s’arrête de croître ou carrément meure en présentant des symptômes de sécheresse alors qu’elle avait été arrosée peu de temps auparavant. Ce symptôme est le fait d’une salinité trop importante.

La salinité c’est quoi ?

C’est une mesure de la concentration des minéraux dissous dans le sol.

En d’autres termes, la salinité est la quantité des sels (ions + et -) présents en solution dans le sol. Dite EC (électroconductivité).

Cette mesure se prend en mesurant la conductivité électrique du sol (terreau), entre 2 électrodes (EC).

Plus le courant passe, c'est-à-dire que plus la mesure en (siemens par m²) est élevée, plus le sol (terreau) est riche.

Par contre, plus la mesure est base, plus le sol ou le terreau est pauvre et plus la plante est sous alimentée.

En ce qui concerne la plupart des plantes on exprime la valeur en microsiemens / m ou en millisiemens.

D’une manière générale, on considère qu’une solution d’engrais ayant une EC de 1000 µsiemens : m (ou de 1 msiemens / m) contient environ 1g d’éléments minéral / L.

Dès que l’on apporte un engrais directement sur le sol ou par un arrosage avec de l’engrais, le sol va capter les éléments nutritifs et de la sorte l’EC va augmenter.

Si vous n’apportez que de l’eau et que l’excès d’eau est éliminé, une partie des éléments nutritifs vont être emportés par l’eau de drainage et diminuer ainsi la salinité du sol.

Fonctionnement.

La plante modifie, dans les proportions et les concentrations, la solution du milieu qui lui est offerte. Ces modifications sont dues à la différence de composition entre la solution nutritive apportée et la solution effectivement absorbée par le végétal du fait de son activité métabolique.

En plein champ, la solution du sol est en équilibre avec les colloïdes (colle, gel), minéraux et organiques. Ils absorbent à leur surface des éléments minéraux indispensables, constituant ainsi une réserve temporaire.

Quand la plante prélève des éléments, elle déplace l’équilibre chimique. Les colloïdes rétablissent cet équilibre en libérant des éléments de même charge ionique.

Les problèmes.

Le problème de la salinité est lié à toute la problématique de l’absorption d’eau par la plante. La plante pompe l’eau dans le sol grâce au différentiel de pression osmotique (solution de même tension osmotique), entre les cellules des racines (P>) et celles du sol (P<). Malheureusement, lorsque l’on apporte des engrais au sol, augmente sa pression osmotique. De ce fait, la plante aura plus de difficulté pour prendre l’eau du sol. Si la quantité d’engrais apportée est trop importante, et vu qu’il se crée toujours un équilibre osmotique entre les racines et le sol, c’est la plante qui va donner de l’eau au sol.

Cette perte d’eau crée les symptômes de brûlures sur les feuilles et donne l’idée que la plante souffre de sécheresse, alors que le problème ne provient que de la richesse du sol.

Et au potager ?

Dans le potager, les plantes durant l’été prennent les engrais qu’elles ont à leur disposition. Il se peut que l’on en ait donné un peu de trop. Dans ce cas le sol s’enrichit et lors des pluies automnales et hivernales, les éléments nutritifs sont lessivés dans les couches plus profondes du sol.

De même lorsque l’on apporte des engrais, ceux-ci comportent à la fois les éléments donnés et recherchés mais aussi d’autres éléments nécessaires à la fabrication de l’engrais qui enrichissent également le sol.

Grâce aux précipitations ces éléments sont également lessivés et au printemps suivant, le sol se retrouve quasi dans le même état qu’au printemps précédent.

Il est évident que ceci représente chaque année une perte d’engrais. Cette perte peut être diminuée en plantant en fin de saison des cultures pièges d’engrais (engrais vert), qui vont prendre les engrais minéraux et les stockant dans toutes les parties de la plante. Ces éléments seront stockés dans la matière organique de la plante et seront libérés lors de la décomposition de celle-ci au cours du printemps / été de l’année suivante.

L’important est qu’au début de la culture, la salinité se situe entre 800 et 1500 µs/m afin de ne pas perturber la germination de la plante.

En cours de végétation, la salinité peut augmenter afin de satisfaire aux besoins de la plante. En pleine croissance une plante demandera plus d’engrais qu’au début ou à la fin de son développement.

Les signes.

Comme on le voit, la salinité augmente à la fois par l’apport d’éléments nutritifs, mais aussi par tous les autres sels apportés au sol.

Pour les plantes d’intérieur, l’arrosage avec l’eau de ville, souvent très calcaire, peut au bout d’un certain temps faire en sorte que le substrat devienne trop salin. Lorsque l’on emploie des pots en terre cuite, cette salinité apparaît par des traces blanches sur l’extérieur du pot. Souvent, elles disparaissent après quelques arrosages avec de l’eau de pluie, si on évacue l’eau de drainage

Et dans les serres ?

Au niveau de la serre, les problèmes de salinité arrivent après au maximum 3 à 4 ans de production.

En effet, les apports d’engrais sont généralement plus importants que dans les potagers et le lessivage n’existe pas.

Le plus facile pour diminuer l’EC, dans la serre est d’y apporter en hiver de grandes quantités d’eau afin de lessiver le sol. L’idéal est d’apporter dans la serre une quantité de neige (à en profiter les années qu’il en tombe), de l’ordre de 50 cm/m² (7 à 10 brouettes pour une serre de 3 x 4m). En effet la neige en fondant tout doucement percolera dans le sol et emportera les éléments salins.

S’il ne neige pas, il reste la solution d’apporter directement de l’eau dans la serre en imitant les précipitations. Il s’agira d’apporter une quantité de 200 à 300l / m² en plusieurs arrosages. Le sol ne devra pas se dessécher par évaporation entre les arrosages. Il suffit de couvrir avec un plastique noir. Pour une serre 3 x 4, il faudra apporter 6 à 7 fois 35 arrosoirs.

L’autre solution est d’installer un arroseur automatique en puisant l’eau de pluie dans un puits et de faire fonctionner 5 à 5 fois en vérifiant la quantité d’eau apportée grâce à un récipient cylindrique mis au milieu de la serre.

Lessivage d’une serre avec un arroseur rotatif. Le seau permet d’évaluer la quantité d’eau apportée 1cm= 10L.

 

Lorsque le récipient est rempli de 3 cm d’eau, cela équivaut à un apport de 30 L / m². Idéalement, il faudra recommencer cette opération 5 à 6 fois durant l’hiver.

Cette opération de lessivage, permettra de réaliser des semis sans problèmes dans la serre. Sans ce lessivage, les semis de laitues et la culture de celle-ci sont quasiment impossibles. En effet les légumes (laitues, mâche, épinard,....) demande un sol relativement pauvre.

Ci dessous vous trouvez un tableau avec des valeurs indicatives d’EC acceptées par différentes plantes ainsi que la quantité d’engrais

(PPM), (mg / L. d’engrais), et le (PH) idéal. EC (ms/m) = électroconductivité (µs/m)

entre 2 électrodes. Soit maximum ou minimum.

Fleurs PH PPM (mg/L. d'engrais EC mimum (ms/m) EC maxi. (ms/m)
Adenium (rose du désert) 6 640 - 1150 1 1,8
Anthurium 5,0 - 6,0 1120 -1400 1,75 2,19
Antirrhium 6,5 1120 - 1400 1,75 2,19
Aster 6,0 - 6,5 1260 -1680 1,97 2,63
Bégonia 6,5 980 - 1260 1,53 1,97
Broméliacées 5,0 - 7,5 560 - 840 001 1,31
Canna 6 1260 - 1680 1,97 2,63
Chrysanthèmes 6,0 -6,02 2400 - 2750 2,5 3,5
Cymbodium 5,5 420 - 560 001 001
Dahlia 6 - 7,0 1050 - 1400 1,64 2,19
Dieffenbachia 5 1400 - 1680 2,19 2,63
Dracaena 5,0 - 6,0 1400 -1680 2,19 2,63
Ficus 5,5 - 6,0 1120 - 1680 1,75 2,63
Fougères 6 1120 - 1400 1,75 2,19
Freesia 6,5 700 - 1400 1,09 2,19
Gerbera 5,0 - 6,5 1400 - 1750 2,19 2,73
Gladiolus 5,5 -6,5 1400 - 1680 2,19 2,63
Impatiens 5,5 - 6,5 1260 - 1400 1,97 2,19
Monstera 5,0 -6,0 1400 -1680 2,19 2,63
Palmiers 6,0 - 7,5 1120 -1400 1,75 2,19
Roses 5,5 - 6,0 1050 - 1750 1,64 2,73
Légumes        
Arthichaut 6,5 - 7,5 560 - 1260 001 1,97
Ail 6 980 -1260 1,53 1,97
Asperges 6,0 - 6,8 980 - 1260 1,53 1,97
Aubergines 6 1750 - 2450 2,73 3,83
Betteraves 6,0 - 6,5 1260 -3500 1,97 5,47
Brocoli 6,0 - 6,8 1960 - 2450 3,06 3,83
Carottes 6,3 1120 - 1400 1,75 2,19
Céleri 6,5 1260 - 1680 1,97 2,63
Chou - fleur 6,5 -7,0 1050 - 1400 1,64 2,19
Choux 6,5 - 7,0 1750 - 2100 2,73 3,28
Choux de Bruxelles 6,5 1750 -2100 2,73 3,28
Concombre 5,5 1190 -1750 1,86 2,73
Courge 5,5 - 7,5 1260 - 1680 1,97 2,63
Courgettes 6 1260 - 1680 1,97 2,63
Endives 5,5 1400 - 1680 2,19 2,63
Epinards 6,0 - 7,0 1260 - 1610 1,97 2,52
Fèves 6,0 -6,5 1260 - 1540 1,97 2,41
Fourrage 6 1260 -1400 1,97 2,19
Gombos 6,5 1400 - 1680 2,19 2,63
Laitue 6,0 - 7,0 560 - 840 001 1,31
Maïs doux 6 840 -1680 1,31 2,63
Navets 6,0 - 6,5 1260 - 1680 1,97 2,63
Oignons 6,0 - 6,7 980 -1260 1,53 1,97
Pak choi 7 1050 - 1400 1,64 2,19
Panais 6 980 - 1260 1,53 1,97
Patate douce 5,5 - 6,0 1400 - 1750 2,19 2,73
Piments 6,0 - 6,5 1400 - 3500 2,19 5,47
Poireaux 6,5 - 7,0 980 - 1260 1,53 1,97
Pois 6,0 - 7,0 980 - 1260 1,53 1,97
Poivrons 6,0 - 6,5 1260 - 1540 1,97 2,41
Pomme de terre 5,0 -6,0 1400 - 1750 2,19 2,73
Radis 6,0 - 7,0 840 - 1540 1,31 2,41
Tomate 6,0 - 6,5 1400 - 3500 2,19 5,47