Cercle horticole

Mise à jour : 26/02/2009 18:47:44

Table des matières     Info

 

Les ravageurs

Les ravageurs

Animaux nuisibles

1.Loir ou Lérot.

2.Mulot et campagnol

Insectes nuisibles.

3.Cydia (Carpocapse pommonella), Ver où moulons des pommes et des poires.

4.Le puceron lanigère du pommier ou poirier. Eriosma lanigerum.

5.Anthonome du pommier ou du poirier. Anthonomus pomorum et Anthonomus cinctus

6.Hermès en coquille ou cochenilles du poirier et du pommier.

Aspidistus oestroeformis (Ecailles d’huîtres). Diapsis Leperii (Coquilles circulaires).

Lepidosaphes ulmi (Ecaille en forme de virgule).

7. L’araignée rouge (grise)

8. Phytopte libre du pommier. Arachnida, Acari, Eriophyidae

9. Cécidomyie des poires. Contarinia pyrivora

10. Cochenille.

11. Puceron lanigère du pommier. Eriosoma lanigerum.

12. Phalène hiémale. Cheimatobie brumata

13. Phalène défeuillant. Fidonia

14. Bombyx A livrée ou à bague

15. Teigne du pommier

15. LE PSYLLE DU POIRIER

16. Mineuse et tordeuse des feuilles et des bourgeons des fruitiers

Pandemis cerasana (Hübner) ; Pandemis ribeana Hübner.

17. Hanneton commun. Mélolomtha vulgaris

18. Charançon de la noisette

19. Courtilière.

20. Piéride du chou et sa chenille.

22. Altise du chou. Phillotreta brassicae. Halticini.

Noctuelle du chou (des moissons).Tipule potagère.

Mamestra brassicae (L.) Barathra brassicae.

24. Teigne ou ver du poireau ou teigne de l’ail. Acrolepia assectella.

25. Charançon de la carotte.

26. Teigne de la carotte. Mouche de la carotte / céleris / persil. Psila rosae.

Ver de la carotte.

Mouche de l’oignon. Delia antiqua (Meigen). Phorbia antiqua, Hylemyia antiqua.

Le Doryphore. Leptinotarsa decemlineatea

La bruche ou calandre du pois / haricot.

Aleurode des serres. Trialeurodes vaporariorum west, Appelée « Mouche blanche »

Les pucerons de nos plantes.

La tordeuse du pois. (Laspeyresia nigricana).

La cochenille plate des Citronniers, orangers et Plantes de serre.

Mouche du chicon. Ophiomyia pinguis.

Le Machaon ou Grand porte-queue. Papilio machaon.

Acarien Tisserand. Tetranycus urticae.

Les nématodes. « Ennemis invisibles ».

LE TARSONEME DU FRAISIER.

40. LE PUCERON VERT DU PECHER.

41. LA MOUCHE DE LA CERISE. Rhagoletis cerasi. La famille des Tripypetidae.

42. L’HYPONOMEUTE DU POMMIER ET SES CHENILLES

« FILEUSES ». Hyponomeuta malinella Ordre des Lépidoptères ; La famille des Yponmeutidae.

43. Le Sitone du pois.

44. SCOLYTE DE L’ORME. Scolytus scolytus Fab.

45. ZEUZERE, Chenille du xylophage du lilas.

46. LA FORFICULE

47. Taupin "larve fil de fer". Agriotes lineatus.

48. LA FOURMI.


 

LES RAVAGEURS

Animaux nuisibles

1. Loir ou Lérot.

Font parfois des dégâts importants aux fruits dans les plantations fruitières adossées aux granges ou autres habitations où ils passent l’hiver.

Destruction : Rechercher leur retraite, piéger avec des assommoirs (piéges à rats) amorcés au lard fumé ou du fromage dur, placés sur les murs ou déposés sur des planchettes suspendues dans l’arbre. Ou un raticide chimique.

2. Mulot et campagnol

Pèlent les racines qu’ils tronquent souvent sur leur passage (galeries des taupes) causant parfois la mort de l’arbre ou du légume.

Se rencontre surtout dans le voisinage boisé.

Destruction : Introduire des carottes empoisonnées dans les galeries fréquentées.

Placer des pièges à taupes. Ou empoisonner au raticide

Insectes nuisibles nuisiblesau fruitiers.

3. Cydia (Carpocapse pommonella)

Ver où moulons des pommes et des poires.

Dégâts : Les fruits jaunissent et tombent prématurément. Elle ronge les pépins, rend les fruits impropres à la vente. Produit 2 générations : mai / juillet /août.

Cause : Manque d’hygiène en hiver. La chenille hiverne sous les vieilles écorces. Absence de pluie et temps chaud en juin.

Traitement : En hiver jusqu’avant la floraison avec un insecticide (Diflubenzuron) enrichit d’un mouillant. Idem après la floraison. Raclage des troncs et déchaussement du pied. Appliquer de copieuses doses d’engrais potassiques. Goudronner les fissures et les plaies chancreuses. Placer des ceintures pièges engluées en mai juin.

4. Le puceron lanigère du pommier ou poirier.

Eriosma lanigerum.

  

 


Description
- Longs d'environ 2 mm, les individus aptères sont noir violacé, mais cette coloration est masquée par la cire d'aspect laineux et filamenteux qui recouvre son corps et qui lui a valu son nom.
- Les ailés ont le corps brun avec un léger revêtement laineux. Les cornicules ; sont absentes ou peu apparentes.

Biologie
- Plantes hôtes : dans son pays d'origine, l'Amérique, ce Puceron possède une phase sexuée sur son hôte primaire, l'Orme américain (Ulmus americana). En Europe, il se reproduit uniquement par parthénogenèse sur le Pommier.

On l'observe également sur le Cognassier, très rarement sur le Poirier.


- Les larves et les femelles aptères hivernent, réfugiées sous des écorces, dans des anfractuosités du tronc, des chancres, ou sur les racines au voisinage du collet. La reprise d'activité intervient au début du printemps, en mars avril, et les femelles commencent à se reproduire, chacune d'elles engendrant plus de 100 larves.
Les pullulations intenses forment d'importantes colonies blanchâtres. Les adultes et les larves se nourrissent par ponction de sève sur les parties ligneuses ou les pousses tendres, jamais sur les feuilles.
Les ailés apparaissent à partir de juillet et assurent la dispersion et la formation de nouvelles colonies sur d'autres arbres.

Cycle de vie
- Le pouvoir de multiplication est très important ; 10 à 12 générations se succèdent jusqu'à l'automne.

Dégâts
- Les piqûres et l'injection d'une salive toxique provoquent des boursouflures et des chancres pouvant atteindre la grosseur d'une noix, qui entravent la circulation de la sève. Les arbres atteints dépérissent et peuvent devenir la proie des ravageurs secondaires.

Causes : Voisinage infesté. Manque d’air et de lumière. Variété prédisposé, tissus mous). Hiverne sur les grosses racines au pied des arbres.

Traitement : Traiter aux huiles d’hiver avec un insecticide (Lambda-cyhalothrine) ou avec des huiles usées.

Des essais de lutte biologique ont été tentés au début du siècle en utilisant son parasite spécifique, Aphelinus mali (Hyménoptères).

Dégâts : Excroissances et boursouflures des rameaux et tissus qu’ils perforent pour en sucer la sève. Précurseur du chancre.

Causes : Voisinage infesté. Manque d’air et de lumière. Variété prédisposé, tissus mous). Hiverne sur les grosses racines au pied des arbres.

Traitement : Traiter aux huiles d’hiver avec un insecticide (Lambda-cyhalothrine) ou avec des huiles usées.

5. Anthonome du pommier ou du poirier.

Anthonomus pomorum et Anthonomus cinctus.

 

 

Description
- Adulte : 4,5 à 5 mm de long. Corps brun noirâtre recouvert d'une fine pubescence grise. Bande gris clair en forme de V sur la partie postérieure des élytres. Rostre (1/3 du corps).
- Larve : 6 à 8 mm, plus effilée que la plupart des larves de Curculionidae. Tête noire. Apode. Blanc jaunâtre

Biologie
- Espèce inféodée au.
- Fécondité moyenne : 25 oeufs en 4 à 5 semaines.
- Oeuf : durée d'évolution, 4 à 12 jours.
- Larve : durée de développement, 3 semaines.
- Nymphe : durée de développement, 10 jours.

Cycle de vie
- 1 génération par au Pommier.
- L'adulte sort de sa loge entre mi-mai et mi-juin. Il se nourrit pendant une quinzaine de jours en faisant des petites morsures sur les feuilles des arbres, puis il s'abrite sous l'écorce du Pommier, d'arbres forestiers, sous les pierres ou les feuilles mortes... et reste en diapause jusqu'au printemps suivant (estivation et hivernation). Il quitte son abri entre mi-février et début avril, quand la température diurne moyenne atteint 9°C pendant plusieurs jours. La reprise de l'activité sera donc décalée entre 2 vergers voisins présentant des microclimats différents. Ce Coléoptère diurne se nourrit par piqûres dans les bourgeons de stade D Dix à quinze jours après le début d'activité, il a acquis sa maturation sexuelle et l'accouplement a lieu. Trois jours plus tard, la femelle dépose successivement un oeuf dans chacun des boutons contenus dans un bourgeon floral de stade intermédiaire entre B2 et C2
- La larve se nourrit des organes de reproduction (ovaires et étamines) et de la face interne des pétales.

Dégâts
La larve se nourrissant à partir des organes de reproduction de la fleur, celle-ci ne s'épanouit pas et prend l'aspect d'un "clou de girofle". Lorsque le débourrement est lent (printemps froid), l'Anthonome peut déposer tous ses oeufs dans des bourgeons parvenus au stade favorable. Les dégâts sont alors beaucoup plus graves. Les dégâts sont assez limités les années à floraison très abondante, l'attaque de l'Anthonome permettant un éclaircissage naturellement bénéfique (le pommier fleurit abondamment 1 année sur 2). Les Pommiers proches des bois ou des vergers abandonnés sont plus particulièrement à surveiller.

Dégâts : Les boutons floraux roussissent comme des brûlés. Une chenillette ayant rongé les organes intérieurs de la fleur, rendue inapte à la production.

L’anthonome du poirier dépose ses œufs dans les boutons avant l’hiver.

Causes : Voisinage infesté. Manque d’air et de lumière. Variété prédisposé, tissus mous). Hiverne sur les grosses racines au pied des arbres.

Traitement :

-En septembre / octobre, pulvériser avec un bon insecticide (Imidacloprid).

-Appliquer une pulvérisation hivernale à l’huile paraffinique blanche. Secouer les branches sur une toile et brûler les boutons tombés.

-Placer des ceintures pièges sur les trocs en mai. Les visiter et détruire leur contenant en ménageant les coccinelles.

6. Hermès en coquille ou cochenilles du poirier et du pommier.

Aspidistus oestroeformis (Ecailles d’huîtres).

Diapsis Leperii (Coquilles circulaires).

Lepidosaphes ulmi (Ecaille en forme de virgule).

 

 

Description
- Adulte : la femelle est cachée sous un bouclier circulaire de 1,4 à 1,8 mm de diamètre, de coloration variable gris blanc ou jaune blanchâtre, avec le centre plus foncé, rouge sombre. Sous le bouclier, le corps est rose . Le mâle, dépourvu d'ailes, a également un bouclier, plus petit, allongé et blanc.

Biologie
- Plantes hôtes : fréquente sur le Poirier, cette Cochenille se développe aussi sur le Pêcher, le Prunier, le Pommier, le Noyer ainsi que sur beaucoup d'autres arbres fruitiers ou forestiers.
- La femelle fécondée hiverne. La reprise d'activité a lieu au printemps, la ponte débute dès le mois de mai et se poursuit jusqu'à l'automne ; fécondité moyenne, 40 oeufs.
- Les jeunes larves sont mobiles pendant quelques heures puis elles se fixent, principalement sur les rameaux en introduisant leurs stylets dans le végétal et sécrètent leur bouclier ; elles poursuivent leur développement et donnent des femelles en automne. Les mâles apparaissent au mois d'août.

Cycle de vie
- 1 génération annuelle ; toutefois, on trouve sur un même arbre des colonies d'âges différents du fait de l'étalement de la ponte ; les larves issues de pontes tardives meurent si les conditions climatiques sont défavorables.

Dégâts
- Les piqûres d'alimentation des adultes et des larves provoquent des retards de végétation, des fentes et des déformations. En cas d'attaque importante, les encroûtements provoquent le dessèchement des branches et des rameaux et la production fruitière est réduite. Le Pommier est peu sensible. Le Prunier et surtout le Pêcher réagissent par des sécrétions gommeuses.

Dégâts : Dépérissement lent mais continu des branches. Affaiblissement général des tissus dont ils sucent la sève.

Causes : Manque d’hygiène. Situation très chaude et sèche ou inversement.

Traitements : Dépalisser les branches et les frotter à l’aide d’une brosse de fer, pour décoller les coquilles qui abritent les œufs. Traitement chimique : au Lambda-cyhalothrine.

 

L’araignée rouge (grise).

Paratetranychus pilosus.Panonychus ulmi (Koch)
Metatetranychus ulmi, Paratetranychus pilosus Zacher

Arachnida, Acari, Tetranychidae .

Acarien rouge des pomacées

Description
- Adulte : les femelles, visibles à l'oeil nu, mesurent 0,4 à 0,7 mm de long. Corps ovale, rouge ou rouge brun avec de fortes soies dorsales issues de protubérances blanchâtres. Les mâles, beaucoup plus petits que les femelles et fusiformes, sont de couleur orangée avec des taches noirâtres et des protubérances peu visibles .
- Oeuf : presque sphérique, 0,13 mm de diamètre, avec de fines stries méridiennes et une longue pointe apicale . L'oeuf d'hiver est rouge brique, celui d'été, plus petit, est moins pigmenté.
- Larve : rouge ou orangé vif.
- Nymphe : olivâtre, prenant progressivement la coloration de l'adulte.

Biologie
- Plantes hôtes : la Vigne ainsi que les arbres fruitiers tels que le Pommier, le Poirier, le Prunier, le Pêcher, le Cerisier, le Groseillier.
- Adulte : les femelles vivent 12 à 18 jours et pondent 24 à 48 oeufs en 10 jours.
- Oeuf : le développement embryonnaire dure 5 à 17 jours selon la température. L'ACARIEN rouge hiverne à l'état d'oeuf. Sur la Vigne, les oeufs d'hiver sont pondus au niveau des noeuds, sur les bois âgés ou le cep. Sur les arbres fruitiers, ils sont déposés à la base des rameaux de l'année et surtout sur le vieux bois, aux points d'insertion des ramifications, dans les cicatrices ou autour des bourgeons et sur les bourses. Ils peuvent, par leur nombre, former des plaques rougeâtres. Les oeufs d'été sont pondus sur les feuilles.
- Larve : la jeune larve issue des oeufs d'hiver gagne les feuilles sur lesquelles elle se développe. L'évolution larvaire comprend 3 stades mobiles séparés par des stades de repos. La durée de développement varie de 7 à 12 jours selon la température.
- Les formes mobiles se nourrissent en suçant le suc des cellules du parenchyme de la face inférieure des feuilles, après les avoir dilacérées à l'aide de leurs pièces buccales en forme de stylets.

Cycle de vie
- L'éclosion des oeufs d'hiver débute en avril et s'étend plus ou moins dans le temps en fonction de la température printanière. Selon les régions, 5 à 8 générations chevauchantes se succèdent sans interruption jusqu'à la fin de l'été.
- La durée du cycle dépend de la température et de l'hygrométrie (optimum 23 à 25°C et humidité relative 50 à 70 %). Une forte température et une hygrométrie faible tuent les oeufs et peuvent interrompre la multiplication de l'Acarien rouge.
- La plus haute densité de population est observée en juillet août. Le dépôt des pontes d'hiver commence à la mi-août mais parfois plus tôt en cas de pullulation.

Dégâts
- Les dégâts peuvent être considérables. Les feuilles de la Vigne ou des arbres fruitiers jaunissent, brunissent et prennent un aspect plombé caractéristique; elles peuvent tomber prématurément. Les piqûres réduisent la photosynthèse et provoquent une perte en eau. Sur Vigne, la qualité et de la quantité de la récolte sont amoindries
- Au printemps, les larves issues des oeufs d'hiver peuvent se concentrer, provoquant la crispation et le rabougrissement des pousses sur lesquelles elles s'installent. Sur Vigne, les ébauches de grappes s'en trouvent plus ou moins détruites.

 

Dégâts : Décoloration progressive des feuilles par la face inférieure où gît l’insecte. Entrave l’élaboration et le développement des fruits.

Causes : Milieu sec et surchauffé (arbres situés au Sud Est. Défaut d’hygiène en hiver et d’humidité en été.

Traitements : D’hiver à l’huile blanche. Ramasser et brûler les feuilles mortes et racler les troncs.

Seringages fréquents de la face inférieure des feuilles à l’eau froide.

8. Phytopte libre du pommier

Arachnida, Acari, Eriophyidae

Description, Biologie, Cycle de vie, Dégâts,

Description
- Oeuf : 0,045 à 0,050 mm de diamètre, 0,030 mm de haut ; clair puis translucide.
- ProtonympheProto nymphe : 0,068 à 0,104 mm de long, blanche, bouclier dorsal très granuleux.
- NymphochrysalideNympho chrysalide : blanche à orange marron, translucide, cuticule luisante.
- Deutonymphe : orange marron très pâle, 0,104 à 0,124 mm, bouclier granuleux.
- ImagochrysalideImago chrysalide : plus grande et plus sombre que la nymphochrysalidenympho chrysalide.
- Adulte : orange -brun, les plus âgés sont plus foncés ; le mâle mesure 0,142 mm à 0,151 mm et la protogyne, 0,166 à 0,181 mm. Le bouclier des deutogynes n'est pas granuleux, celui des protogynes l'est, mais moins que celui des larves.

Biologie
- Plantes - hôtes : Pommier et Poirier.
- Depuis leur site d'hibernation, les Acariens migrent vers les bourgeons à fleurs. Ils s'y nourrissent d'abord aux dépens des écailles vertes et du sommet des jeunes feuilles encore plissées, puis ils colonisent les pétioles, les tiges des fleurs et les sépales.
- Les bourgeons végétatifs sont envahis dès qu'ils commencent à grossir, lorsque les écailles commencent à s'écarter. Ensuite, les Acariens se développent préférentiellement sur la face inférieure des feuilles, mais lorsque les effectifs sont importants, on les trouve aussi sur la face supérieure.
- La fécondité totale des protogynes est de 67 à 102 oeufs, pondus sur plusieurs jours, celle des deutogynes est de 21 à 47 oeufs.
- Les deutogynes gagnent leur site d'hivernation de juillet à septembre, suivant l'état des feuilles. Lorsqu'elles hivernent sur les pousses d'un an, elles sont à proximité immédiates des bourgeons végétatifs qui seront donc envahis tôt. Lorsqu'elles hivernent sous l'écorce des éperons, elles sont plus loin des bourgeons à fleurs qui seront alors envahies plus tardivement.

Cycle de vie
- Les oeufs sont déposés sur les parties vertes des fruits et sur les bourgeons végétatifs. Ils commencent à éclore en mai et donnent naissance à une génération de protogynes et de mâles, matures à la fin du mois de mai. Les populations s'accroissent très faiblement pendant le mois de mai, puis plus rapidement lorsque la température s'élève, pour atteindre un pic de plus de 500 individus par feuille à la fin du mois d'août. En mai, les deutogynes meurent et pendant plusieurs semaines, les populations ne comprennent que des protogynes, puis, à la fin du mois de juin, des deutogynes réapparaissent et leur nombre augmente jusqu'à la fin de la saison.
- Durée du cycle = 39 jours à 10°C ; 16 jours à 16°C ; 10 jours à 22°C.

Dégâts
Lorsque les populations sont importantes, la face inférieure des feuilles devient marron .

9. Cécidomyie des poires

Contarinia pyrivora

 

Les cécidomyies sont nombreuses. La cécidomyie des poirettes, du chou, des fleurs, du framboisier, du trèfle, du blé, de la lavande, du buis, de la luzerne, du lotier etc.

Il s’agit d’un diptère, petit moustique de 3 mm de long qui cause de nombreux dégâts.

Les asticots provoquent le plus souvent des déformations parfois appelées galles qui renferment souvent plusieurs larves orangées.

A) Cécidomyie des poirettes

-L’adulte apparaît fin mars et pond exclusivement au stade bouton rose, lorsque les pétales deviennent visibles.

-La ponte a lieu par paquets au milieu des étamines. Les œufs éclosent et les larves pénètrent dans l’ovaire qui constitue la future poire. Les fruits parasités se développent rapidement et sont déformés lors de la chute des pétales (calebasses). Les fruits attaqués tombent sur le sol où l’asticot vontva se transformer en terre.

- Les pupes resteront en terre pour l’hiver.

Dégâts : Les fruits à peine noués deviennent globuleux et tombent en masses envahies par plusieurs larves minuscules.

Moyen de lutte

- Traiter par pulvérisation au stade bouton rose, avec un insecticide genre : dimethoate (par ex : Perfection S)

- Traitement : Ramasser les fruits et les brûler. Traitements hivernaux.

B) Cécidomyie du chou

Elle est responsable des choux borgnes. Les larves naissent au cœur du chou et elles rongent l’œil terminal. Le chou développe alors plusieurs têtes qui ne donnent rien.

L’adulte est un petit moucheron jaune vert de 2 mm de long.

Le premier vol apparaît souvent en mai. Surveillez et traitez dès leur apparition au : dimethoate (par ex : Perfection S)

C) Cécidomyie du buis

Chez le buis cela provoque des boursouflures jaunâtres à la face inférieure des feuilles. Pulvériser dès mai au : dimethoate (par ex : Perfection S).

D) Cécidomyie du framboisier

Ce sont les tiges qui sont garnies de galles. Dès qu’elles ont 30 cm de hauteur,.

Le traitement est nécessaire au : dimethoate (par ex : Perfection S).

La couverture du sol avec un paillis retarde et diminue les attaques.

E) Cécidomyie du pois

C’est un petit moucheron de 2 mm.

La première ponte a lieu entre les sépales et sur les jeunes pousses. L’extrémité des jeunes pousses grossit et se recroqueville.

Les larves de la deuxième génération sont de couleur rouge et rongent la paroi interne des cosses. Traiter au : dimethoate (par ex : Perfection S).

Moyen de lutte

1. Faire des rotations de culture.

2. Pulvériser pendant les périodes de vol.

3. Traiter le soir au pyrèthre à la floraison. (choisir l’insecticide contre les insectes piqueurs et suceurs).

 

10. Cochenille.

La cochenille pulvinaire (ou farineuse)

La cochenille pulvinaire est un parasite qui se rencontre de plus en plus.

Il pullule sur les plantes ornementales avec des préférences pour les hortensias, les platanes, magnolias et les autres arbres des avenues.

Il secrète un miellat abondant qui dégouline des plantes. Certains auront déjà fait la désagréable expérience de garer leur voiture sous des arbres et de la retrouver celle-ci toute collante et difficile à nettoyer

Les cochenilles farineuses peuvent être des ravageurs importants en suçant la sève des végétaux. Elles risquent de causer la mort de ceux-ci. Il en existe plusieurs espèces.

La chenille farineuse est recouverte d’une sécrétion de cire blanche.

Une femelle pond 300 à 500 œufs dans un sac. Après la ponte, ce qui peut prendre 5 à 10 jours, la femelle meurt.

Les jeunes cochenilles, qui sont très mobiles, se dispersent et cherchent un endroit idéal afin de sucer la sève de la plante. Avant d’atteindre le stade adulte, elles subissent trois nymphoses.

Le cycle de vie dépend fortement de la température. Comme le puceron, elle peut causer des dégâts importants, ralentir ou arrêter la croissance de la plante et la rendre plus sensible aux maladies cryptogamiques. Outre l’inhibition de la croissance, le jaunissement des feuilles et leur chute, on constate aussi des dégâts inesthétiques dû à la masse laineuse blanche et duveteuse.

Les dégâts causés par la cochenille sont considérables. Les cochenilles forment des manchons blancs cotonneux autour des branches et peuvent constituer des colonies denses en plaques. Les plantes attaquées dépérissent. Elles présentent des déformations spectaculaires (feuilles crispées, bourgeons et fruits déformés) engendrées par la présence d’une toxine dans la salive de la cochenille. De plus, sur le miellat secrété par la cochenille germe un champignon noir appelé la fumagine.

Moyens de lutte

On utilise des insecticides peu toxiques de la famille des pyréthrinoides ou des insecticides systémiques. (par ex ; Deltamethrine).

Lutte biologique :

La coccinelle Cryptotaemus montrouzieri Mulsant : est originaire d’Australie et connue comme un prédateur très actif des cochenilles farineuses.

Les adultes et les larves de cette coccinelle se nourrissent de tous stades de la cochenilles (œufs, larves, adultes) et une seule coccinelle, au cours de sa vie larvaire et d’adulte, peut ingérer plus de 5000 œufs de cochenilles, ou plus de 1000 larves de cochenille.

La guêpe Anagynus kamali Moursi : est originaire de Chine. La femelle d’ Anagynus kamali pond un œuf dans le corps de la cochenille. Très rapidement ; celui-ci donnera naissance à une larve qui tuera la cochenille en s’alimentant à ses dépens.

A savoir : La cochenille est aussi un excellent colorant ?

-La cochenille est un insecte cueilli sur le figuier de barbarie et qui s’y développe spontanément.

- La cochenille est récoltée au Pérou, par des populations très pauvres des zones arides. Elles l’échangent, contre d’autres articles, à un grand nombre de personnes. Celles-ci les revendent à quelques grossistes pour arriver finalement aux mains de grosses firmes d’exportation

La cueillette est réalisée durant toute l’année, mais elle est plus abondante durant les mois d’avril, mai, octobre et novembre.

Le Pérou et les Iles Canaries (l’Espagne) en sont les uniques exportateurs mondiaux.

Quelques exemples d’utilisation :

Le carmin de cochenille, ou E120, est utilisé par les industries alimentaires pour de nombreux produits. C’est le cas du cidre, du vermouth, des apéritifs à base de vin, du miel, du vinaigre ; des condiments et sauces, des poissons secs et salés, des gambas, des laits aromatisés, des glaces, des crèmes glacées, des salamis et salaisons, des fruits au sirop, des macédoines, des bonbons etcetc.,

En pharmacopée, il existe une grande quantité de spécialités dans lesquelles le carmin de cochenille est très supérieur aux colorants de synthèse.

Voir le site http://www.autreterre.be/projets/perou/cochenille.htm

 

11. Puceron lanigère du pommier

Eriosoma lanigerum.

Schizoneura lanigerum

Description
- Longs d'environ 2 mm, les individus aptères sont noir violacé, mais cette coloration est masquée par la cire d'aspect laineux et filamenteux qui recouvre son corps et qui lui a valu son nom.
- Les ailés ont le corps brun avec un léger revêtement laineux. Les cornicules ; sont absentes ou peu apparentes.

Biologie
- Plantes hôtes : dans son pays d'origine, l'Amérique, ce Puceron possède une phase sexuée sur son hôte primaire, l'Orme américain (Ulmus americana). En Europe, il se reproduit uniquement par parthénogenèse sur le Pommier. On l'observe également sur le Cognassier, très rarement sur le Poirier.
- Les larves et les femelles aptères hivernent, réfugiées sous des écorces, dans des anfractuosités du tronc, des chancres, ou sur les racines au voisinage du collet. La reprise d'activité intervient au début du printemps, en mars avril, et les femelles commencent à se reproduire, chacune d'elles engendrant plus de 100 larves.
Les pullulations intenses forment d'importantes colonies blanchâtres. Les adultes et les larves se nourrissent par ponction de sève sur les parties ligneuses ou les pousses tendres, jamais sur les feuilles.
Les ailés apparaissent à partir de juillet et assurent la dispersion et la formation de nouvelles colonies sur d'autres arbres.

Cycle de vie
- Le pouvoir de multiplication est très important ; 10 à 12 générations se succèdent jusqu'à l'automne.

Dégâts
- Les piqûres et l'injection d'une salive toxique provoquent des boursouflures et des chancres pouvant atteindre la grosseur d'une noix, qui entravent la circulation de la sève. Les arbres atteints dépérissent et peuvent devenir la proie des ravageurs secondaires.
Des essais de lutte biologique ont été tentés au début du siècle en utilisant son parasite spécifique, Aphelinus mali (Hyménoptères).

12. Phalène hiémrnale

Cheimatobie brumata

Description

-Adulte son corps mesure 8 à 10 mm de long, le dimorphisme sexuel est très marqué.

- Le mâle fait 20 à 25 mm d’envergure, il est brun gris.

- La femelle a des ailes atrophiées, elle est, elle est capable de voler, mais elle se déplace néanmoins avec agilité grâce à ses 3 paires de longues pattes.

- Les œufs sont vert pâle puis rose saumon.

- Les chenilles ont 25 à 30 mm.

Biologie

- Les plantes régulièrement attaquées sont : l’abricotier, le cerisier, le pommier, le prunier, le châtaignier, (le groseillier, le cassissier : « Abraxas grossulriata » et bien d’autres dont les arbres forestiers.

- Les pullulations sont favorisées quand l’été est pluvieux, l’automne doux et humide.

- Les adultes supportent des froids de -15 °C, mais ne sont actifs qu’à une température supérieure à 0 °C, l’optimum se situant entre 5 et 11 °C.

- La longévité des femelles varie de 2 à 31 jours pour des températures constantes comprises entre 0 et 27 °C.

-La femelle est capable de pondre plus de 100 œufs.

- Les chenilles sont actives pendant 40 jours et on a généralement 1 génération par an.

- L’adulte apparaît à partir d’octobre jusqu’aux gelées. Dès leur sotie, les femelles grimpent le long du tronc et des grosses branches. Après l’accouplement, les femelles pondent sur les brindilles, dans les anfractuosités des écorces ou à l’aisselle des bourgeons.

- Les œufs, déposés isolément ou par paquets de 2 ou 3, entrent en repos.

- Les œufs éclosent de mi mars à mi avril suivant le climat.

- Les jeunes chenilles dévorent les bourgeons, puis au stade suivant, les fleurs et les feuilles et parfois les fruits.

- La chenille se laisse tomber sur le sol de fin mai à début juillet et s’y enfonce (5 à 10 cm), pour se nymphoser.

- La nymphe reste en repos tout l’été, et parfois jusqu’à 17 mois (quand les conditions climatiques sont mauvaises), puis se transforme en papillon qui sort du sol à l’automne.

Dégâts

On observe de graves ravages pendant toute la durée de la croissance végétative.

Les dégâts sont considérables lorsque l’infestation est très forte.

Lutte

Ceinture à glu début octobre.

Pulvérisations hivernales à l’huile paraffinique (par ex :Oliocin + Baythroid)

Tôt au printemps, et en cas de fortes attaques on peut pulvériser avec un insecticide d’ingestion, (diflubenzuron par ex : Misson).

L’application de bacillus thuringiensis peut, s’il est appliqué dès l’apparition, éliminer les parasites. Lorsque les feuilles se déroulent, appliquer le même produit

Laisser pâturer les poules qui détruisent des papillons femelles, ses chenilles et des chrysalides.

 

 

 

13. Phalène défeuillante

Fidonia

 

 

14. Bombyx

A livrée ou à bague

La désignation générale de bombyx regroupe en fait deux familles assez différentes : celle des lymantridés et celle des lasicopampidés.

Les plus défoliantes se retrouvent chez les lymantridés dont les chenilles vivent en colonie. On y retrouve notamment :

Le bombyx cul-brun.

Le bombyx disparate.

Le bombyx du saule.

Chez les lasiocampidés, on retrouve :

Le bombyx à livrée, (la ponte constitue une bague d’œufs).

Le sphinx de la vigne, du peuplier et du tilleul.

C’est parmi les chenilles qui produisent de la soie que l’on trouve l’espèce Bombyx mori ou ver à soie du mûrier. Celui-ci qui donne les produits les plus beaux et les plus estimés.

- La chenille du ver à soie se distingue surtout des autres bombyx par une sorte de corne sur le dernier segment, ce qui la rapproche des sphinx quoi qu’elle n’appartienne pas à cette famille. La tête est composée d’une mâchoire armée de dents. En dessous de la lèvre inférieure se trouve la trompe par où sort la soie fournie par les deux glandes soyeuses. Il y a six yeux de chaque coté de la tête.

Le bombyx à livrée ou le bombyx à bague

La livrée des arbres est aussi appelée bombyx à bague car les femelles, qui volent en une seule génération de juin à septembre selon les régions, déposent leurs œufs de façon groupée en tournant autour des branchettes de faible diamètre.

Les jeunes chenilles éclosent au printemps et vivent en société sous des toiles de soie (bourses). Elles s’alimentent durant la journée et la nuit du feuillage de nombreux arbres forestiers et fruitiers, causant parfois des dommages importants. C’est lorsqu’elles atteignent leur dernier stade de développement qu’elles quittent le groupe pour terminer leur croissance en solitaire.

La nymphose s’effectue dans un cocon soyeux qui libère l’insecte adulte deux à trois semaines plus tard.

Moyen de lutte

-Lors de la taille ou des pulvérisations d’hiver, les œufs regroupés sont détruits.

-En cas d’attaque il faut utiliser les insecticides d’ingestion, (diflubenzuron par ex : Misson). Ou basillus thuringiensis ( par ex : Dipel), dès que les chenilles sont jeunes avant qu’elles ne provoquent de graves dégâts.

- Couper le nid et le brûler.

15. Teigne du pommier

Teigne du pommier

LES TINEOIDES, des MicrolépidoptèresMicro lépidoptères "Teignes et Mites" (1) :

Cette Super -Famille constitue un ensemble un peu "fourre-tout" de 28 familles inégales (nombre variable suivant les auteurs); elle forme avec les Monotrysiens Micropterygides et les Tortricoides la grande majorité des Microlépidoptères, papillons de petite taille aux moeurs variées : certains sont très nuisibles aux cultures (Hyponomeute du pommier...), d'autres sont commensaux de l'homme en détruisant des produits alimentaires (Alucite des céréales...) ou des matières textiles ("Mites" ou "Teignes des vêtements et fourrures...);

Il faut noter que le terme de "Teignes"peut correspondre à des Familles différentes de Tineoides : "Teigne du pommier" (F/ Hyponomeutides), "Teigne de la betterave" (F/ Gelechiides), "Teigne du poireau" (F/ Plutellides), "Teigne des vêtements" (F/ Tineides) et pour ne pas faciliter le sujet, il y a également des "Mites" chez les Pyralides : "Mite du blé" (Plodia), "Mite grise de la farine" (Ephestia); mais on retiendra que la plupart des "Mites" ou "Teignes" sont de la Famille des Tineides !
Les chenilles peuvent être "mineuses" (Phytocolletides...), peuvent construire des "fourreaux" (Psychides) ou des "étuis" (Coleophorides)...




Silhouettes de 2 "Teignes" communes

Rappel : Place dans la Classification
-O/ Lépidoptères
-Division/ Ditrysiens
-s-Division/ Hétérocères
-S-F/ Tineoides



Caractères essentiels de la Super -Famille des Tineoides :

-environ 20000 espèces mondiales dont 1500 en France le plus souvent à activité nocturne
-petite ou très petite taille (envergure moyenne de 1 à 2 cm) : groupe le plus important des Microlépidoptères
-antennes simples, palpes maxillaires souvent bien développés
-ailes souvent étroites et allongées : antérieures avec bord externe longuement frangé, postérieures de forme variable trapèzoïdale à lancéolée avec bord postérieur d'autant plus longuement frangé que l'aile est plus étroite
-3 nervures anales (1a, 1b, 1c) aux ailes avec souvent 1c réduite aux antérieures
-chenilles souvent abritées par un fourreau ou mineuses




Un type de fourreau de Psychide



Nombre variable et important de Familles suivant les auteurs (28 ?) : les Psychides, par exemple, ont des affinités à la fois avec les Tinéides et les Zygaenides...On se limitera donc aux quelques Familles les plus communes en France (dont les Aegerides ou Sesiides qui ne sont pas vraiment des Microlépidoptères!)

1-Famille des Tineides :

-1 à 2 cm d'envergure;plus de 2000 espèces mondiales
-ailes étroites frangées, de couleur terne; de nombreuses volent mal et ont de longues pattes pour courir
-nocturnes ou diurnes, souvent lucifuges; certaines sont cosmopolites
-trompe courte ou réduite
-chenilles se nourrissant de champignons, bois mort, fruits secs, grains, fourrures, lainages...
-quelques unes font un fourreau mobile en soie et débris divers

Principales espèces nuisibles commensales de l'homme :

- "Teigne des grains" Tinea granella (13 mm d'envergure, ailes antérieures. blanc argenté marbré de brun, ailes post. blanc gris brillant, chenilles blanchâtres de 10 mm réunissant plusieurs grains avec des fils de soie pour les dévorer ensuite de l'intérieur)




"Teignes des grains" Tinea granella



-"Mite des fourrures" ou "Teigne des draps" Tinea pellionella (dans des endroits où elle est peu dérangée : placards à vêtements, tiroirs à lainages, collections d'histoire naturelle...)
-"Teigne ou mite des vêtements" Tineola bisseliella cosmopolite
-"Mite des tapis" Trichophaga tapezella




-"Mite des vêtements"

-fourreau larvaire et nymphal de "Mite des fourrures"

-"Mite des tapis"



Chimabacche fagella ou "Teigne du hêtre" caractéristique, 20 mm d'envergure, chenille entre 2 feuilles enroulées par de la soie (photo L.Weitten)

2-Famille des Psychides :

-famille aberrante à dimorphisme sexuel très accusé; environ 1000 espèces mondiales
-mâle ailé de 25 à 50 mm d'envergure, pas de bouche (vie adulte très courte), antennes bipectinées, corps couvert de longs poils




Mâle de Psychide



-femelle larviforme vivant dans un fourreau larvaire où elle naît, est fécondée et pond; reste dans ce fourreau jusqu'à la mort
-chenilles dites "à sac" dans un fourreau de forme très variable tissé par une enveloppe interne de soie sur laquelle s'agglomèrent soit paille, brins d'herbe, aiguille de conifères, terre, sable...; les chenilles n'ont que 6 pattes car les fausses pattes, ne servant pas dans le fourreau, sont atrophiées




Types de fourreaux de Psychides


(A=Conephora (Pachytelia) unicolor-B=Phalacropteryx graslinella-G=Fumea casta-H=Cochliotheca crenulella; les autres sont exotiques)

-le fourreau est transporté ("Porte-sacsPorte sacs") et agrandi avec la croissance et finit par être fixé à un support pour la nymphose (cocon)

Le plus commun en France est Fumea casta : 12 mm d'envergure pour le mâle, fourreau de 10 mm de long recouvert de brins d'herbe que l'on voit sur le tronc des arbres au printemps






 




Fumea casta mâle et son fourreau


Un Psychide à fourreau de la vigne = Fumea betulina, 8-12 mm et ses chenilles à fourreaux

 


 



3-Famille des Hyponomeutides (Yponomeutides) :

-2 Tribus : Hyponomeutines-Plutellines (autrefois 2 Familles distinctes)
-environ 1000 espèces mondiales
-palpes maxillaires réduits et palpes labiaux dressés
-ailes postérieures étroites, en lame et frangées à nervation complète
-chenilles pouvant être très nuisibles : "Teigne du pommier" et "Teigne du poireau"...

3.1-Tribu des Hyponomeutines :

-mâles souvent avec 2 touffes de poils sous le 8ème segment abdominal
-au repos, souvent position particulière : adulte fixé sur ses 4 pattes antérieures, corps relevé (50 degrés par rapport au plan horizontal)




Attitude de repos d'Argyresthia


(Les Argyresthia font partie des "Teignes mineuses" des haies de thuya)



-"Teigne du pommier" Hyponomeuta malinellus sur pommier et prunier : chenilles grégaires recouvrant les branches d'un voile de soie puis filent des groupes de cocons nombreux (colonies dans des nids soyeux où a lieu la nymphose); les chenilles peuvent descendre à terre par un fil de soie et "courir" sur le sol; peuvent complètement défolier l'arbre




"Nid" du "Grand Hyponomeute du Fusain" Yponomeuta cagnagella-

Chenilles blanches ornées de 4 rangées de points noirs (photos A.Vidal)
(le "Petit Hyponomeute du Fusain" Yponomeuta plumbellus est moins fréquent : cocons dans la toile distants au contraire du "Grand Hyponomeute" où les cocons sont serrés dans la toile)


Imago de l'"Yponomeute du Fusain" Yponomeuta cagnagella ?

(Très voisin de Y.padella) photo L.Weitten-Yponomeuta padella et sa chenille

On compte une dizaine d'espèces d'Hyponomeutes en France (chenilles sur pommier, cerisier, prunellier, aubépine, fusains, cornouiller...)

Une autre "Teigne" Swammerdiana pyrella

Sur poirier mais aussi sur vigne (photo H.de Merleire)
(12 mm d'envergure, tête ornée d'une touffe de poils blancs, chenille 10-12 mm)


15. LE PSYLLE DU POIRIER

Description :

-La forme hivernale est de couleur foncée, mesure 2.7 à 3.0 mm de long et porte d’étroites bandes sombres transversales sur l’abdomen.

-La forme estivale est plus petite et de teinte plus claire.

-Œufs :

Oblong, 0.3 mm x 0.1 mm. Il présente un petit filament à l’une de ses extrémités. Blanc après la ponte, il devient jaune clair puis orange. A l’approche de l’éclosion, les yeux de la future larve forment 2 taches rouges latérales.

Biologie :

Plantes hôtes : le Poirier, plus rarement le pommier, et exceptionnellement le Cognassier.

Adulte : Il hiberne dans les vergers, sur les arbres ou tout support. Il reprend son activité en janvier, s’alimente et s’accouple. Capable de sauter, il se déplace surtout en volant.

La femelle pond ses œufs par groupes de 6 à 10, principalement à la base des bourgeons et le long des crevasses.

Les femelles des générations suivantes pondent sur les organes verts, puis sur les pédoncules floraux, les pétioles ou la surface des feuilles.

Fécondité : 400 à 600 œufs.

Œufs : le développement embryonnaire dure 6 à 25 jours selon la température.

Larve : 5 stades de développement.

La jeune larve des générations ultérieures se tient à la face inférieure des jeunes feuilles, dans une gouttelette de miellat.

Après la 3e mue, elle se fixe à la base du pétiole, sur les jeunes rameaux ou sur les pédoncules des fruits, toujours recouverte d’un abondant miellat. A la fin de la dernière mue, elle s’installe sur les feuilles.

Cycle de vie :

4 à 6 générations annuelles selon le climat et les conditions de culture. La dernière génération apparaissant en septembre octobre.

Les insectes : 2 premières générations sont généralement peu nombreux ; ceux de la 3e et 4e pullulent et peuvent occasionner des dégâts importants.

En fin de saison, à l’automne, la population est dispersée sur l’ensemble du feuillage.

Dégâts :

- Par leurs piqûres, les larves et les adultes absorbent une grande quantité de sève, ce qui se traduit par un épuisement de l’arbre et une diminution de la récolte.

- Le miellat provoque des brûlures du feuillage et des fruits et le développement de la fumagine qui laisse des dépôts noirs importants.

- Les attaques graves entraînent la chute partielle des feuilles dans le courant du mois d’août.

- Les populations sont parfois maîtrisées naturellement grâce à l’action de Punaises prédatrices très actives en l’absence de tout traitement.

Surveillance du psylle du Poirier :

-Il existe ni piège, ni phéromone qui permette de repérer la présence ou l’activité du psylle du poirier. La surveillance est une tâche fastidieuse qui repose encore sur le prélèvement d’échantillons de feuilles ou de rameaux et sur leur examen à la loupe ou au microscope.

-Pour détecter la présence du psylle adulte ainsi que d’autres insectes, on effectue un échantillonnage par frappe.

Stratégie de lutte :

Des pratiques de gestion du verger peuvent influencer l’activité du psylle du poirier et l’importance des infestations.

Ces pratiques joueront un rôle clé dans la réduction des populations lorsque les problèmes de résistance se seront aggravés.

Des arbres au feuillage dense plantés serrés seront propices à la profilération des psylles.

Voici cinq facteurs importants pour assurer la bonne gestion d’un verger :

L’élagage concenable : Les pousses adventices ou gourmands situés dans la partie centrale de l’arbre sont des sites de ponte de prédilection pour les psylles. L’enlèvement de cette source de feuillage dens réduit non seulement l’activité de ponte, mais permet aussi une meilleure pénétration des pesticides et un meilleur recouvrement en plus de prévenir l’accumulation de brûlure. Si on enlève les gourmands avant que les tissus se lignifient (souvent avant la mi juillet), il est souvent possible de le faire manuellement.

Fertilisation adéquate : Les populations de psylles explosent dans des conditions de végétation luxurante. Un sol trop riche en azote entraîne souvent une croissance excessive du feuillage, favorisant l’activité des psylles. De bons programmes de fertilisation équilibrés aident à limiter la croissance des arbres et le nombre de pousses adventices ou des gourmands produits.

La densité de peuplement convenable : Les arbres plantés trop rapprochés les uns des autres (sur la rangée ou entre les lignes), sont en concurrence pour les éléments du sol et la lumière. Cette situation peut entraîner une croissance végétative excessive et la production de rameaux étoilés, autant de condutions favorables à l’accroissement des populations de psylles. L’enchevêtrement des branches appartenant à différentes arbres facilite aussi la migration des psylles dans les vergers et fait en sorte qu’il devient alors très difficile d’assurer un bon recouvrement lors des pulvérisations. Bien respecter les recommandations de plantation applicables au cultivar et au porte greffe choisi.

Bonne circulation d’air : Les psylles adultes ne volent pas aisément et le font seulement sur des courtes distances. La présence de brise vent denses adjacents à des blocs de poiriers peut aussi compliquer la lutte contre les psylles en créant des zones abritées qui sont favorables au dispersement des psylles adultes. Il est donc judicieux de s’assurer d’une bonne circulation d’air en éclaircissant les brise vents et en orientant les rangées d’arbres convenablement.

Choix des pesticides et moment des applications : Les pesticides homolgués pour la lutte contre les psylles agissent de différentes manières. Le choix d’un pesticide doit tenir compte de l’importance de la population, du stade biologique de l’insecte et des pesticides déjà employés au même endroit.

 

 

16. Mineuse et tordeuse des feuilles et des bourgeons des fruitiers

Pandemis cerasana (Hübner)
Pandemis ribeana Hübner

Gemiostoma scitella.

Cacoecia grapholita

 

Description
- Papillon : 16 à 22 mm d'envergure. Ailes antérieuresantérieurs jaunes ocre à jaune cuir avec des taches médianes et apicales plus foncées. Ailes postérieures gris foncés .
- Oeufs : ponte en plaque de couleur jaune verdâtre, déposée indifféremment sur l'une ou l'autre face de la feuille.
- Chenille : de couleur vert bleuté translucide avec des taches marron plus ou moins développées. Plaque thoracique de la couleur du corps, pouvant être maculée de brun dans sa moitié postérieure .

Biologie
- Plantes hôtes : les arbres fruitiers, notamment le Pommier et le Poirier.
- La chenille ayant hiverné reprend son activité en mars- avril. Essentiellement phyllophage, elle se tient dans des abris constitués par des feuilles réunies par des fils de soie. Elle peut également mordiller la pelure des fruits proches du feuillage.

Cycle de vie
- 2 générations par an.
- L'hivernation se fait à l'état de larve, dans des cocons soyeux. Cette Tordeuse a 3 périodes d'activité larvaire : au printemps lors de la reprise d'activité, en été et en automne. Les adultes de la génération hivernante volent en juin-juilletjuin juillet, ceux de la 2e génération en août-septembreaoût septembre. Les larves sont actives jusqu'à fin septembre puis, elles hivernent.

Dégâts
Présente de façon sporadique dans les vergers, cette Tordeuse est à l'origine de dégâts sur les feuilles ainsi que sur les fruits qui sont en contact avec les feuilles.

Dégâts : Taches noires sur les feuilles et les jeunes bourgeons dont l’épiderme est rongé ; feuilles rongées et enroulées.

Traitement : Enlever et brûler les feuilles atteintes. 2craser les chenillettes dans leur abri..

Pulvériser avec du lambda-cyhalothrine (Karate zeon).

 

17. Hanneton commun

Mélolomtha vulgaris

 

Description
- Adulte : 25 à 30 mm. Tête foncée, pronotum noir recouvert de poils courts et serrés. Elytres brun rougeâtre ayant chacun 4 côtes longitudinales. Abdomen noir, pygidium allongé et aplati. Antennes plus longues chez le mâle que chez la femelle. Les derniers articles constitués de lamelles sont plus développés chez le mâle.
- Larve : appelée "ver blanc". Corps blanchâtre, recourbé en arc, extrémité de l'abdomen noirâtre. Tête grosse, munie de fortes mandibules, pattes thoraciques jaunes, allongées, grêles et velues . Le ver blanc mesure 10 à 20 mm à l'automne qui suit sa naissance, 30 à 35 mm à l'automne suivant, et atteint sa taille maximale, 40 à 46 mm, au printemps de sa 3e année.

Biologie
- Les Hannetons adultes sont consommateurs de feuilles d'arbres forestiers et fruitiers, notamment les Chênes (Quercus), le Hêtre (Fagus), les Erables (Acer), les Marronniers (Aesculus), le Noyer, le Prunier . Les larves sont très polyphages ; elles s'attaquent aux racines de nombreuses cultures : céréales, Betteraves, Pomme de terre, Graminées des prairies, arbres fruitiers ou forestiers.
- Adultes : ils apparaissent en avril mai, volent isolément, surtout le soir au crépuscule, puis effectuent une migration vers un site nourricier : forêt ou arbres isolés (vol pré alimentaire).
Après 10 à 15 jours d'alimentation, les femelles ont acquis leur maturité sexuelle et effectuent le vol de ponte vers les prés et les champs selon une trajectoire inverse à celle du vol pré alimentaire.
Chaque femelle dépose environ 20 oeufs dans un sol meuble, entre 10 et 15 cm de profondeur. Beaucoup de pondeuses meurent, mais 1/3 environ retournent s'alimenter et déposent une 2e ponte ; quelques unes effectuent une 3e ponte.
- Oeuf : l'évolution embryonnaire dure 4 à 6 semaines.
- Larve : dès sa naissance, fin juin courant juillet, la jeune larve commence à ronger les radicelles. Elle effectue des déplacements horizontaux atteignant 30 cm par jour. A l'approche des 1ers froids, elle s'enfonce dans le sous sol et entre en hivernation.
La 2e année, elle remonte vers la surface à partir de la mi-avril et reprend son alimentation ; elle est alors très vorace. En octobre, commence la 2e période d'hivernation en profondeur.
En 3e année, le ver blanc reprend son activité alimentaire près de la surface jusqu'en juillet, puis il s'enfonce dans le sol et se nymphose. Les adultes sont formés en août et restent inactifs jusqu'au printemps suivant.
- Nymphe : dans une logette, à une profondeur de 30 à 40 cm

Cycle de vie
- En France, le cycle évolutif dure 36 mois étalés sur 4 années civiles. Les "grands vols" ont lieu tous les 3 ans mais l'année diffère d'une région à l'autre.

Dégâts
- Les adultes, consommateurs de feuilles, ne sont nuisibles qu'occasionnellement dans les vergers de Cerisier ou de Prunier.
- En revanche, les larves détruisent les organes souterrains des plantes et les dégâts sont maximaux au cours de l'année qui suit la ponte. La présence de larves se manifeste dans les prairies par le roussissement de grandes zones où l'herbe s'arrache par plaques. Les tubercules de Pomme de terre et les racines de Navet sont rongés en de nombreux endroits. Pour les Betteraves, l'attaque débute sur les radicelles et se poursuit dans le pivot; les tissus lésés peuvent favoriser le développement de maladies bactériennes ou cryptogamiques. Les racines des arbres fruitiers ou forestiers sont écorcées. Les jeunes plantations de Vigne peuvent être anéanties.

Remarque
Les Hannetons, ravageurs importants des cultures des régions bocagères ou voisines de forêts de feuillus jusqu'à une époque récente, sont devenus rares et ne causent, à l'heure actuelle, pratiquement pas de dégâts en France. Ceci serait dû à la généralisation de la mécanisation qui tue les larves, très fragiles, ainsi qu'aux modifications des systèmes de production.
En Allemagne, on n'observe pratiquement plus d'années à Hannetons (qui revenaient tous les 3 ou 4 ans) et ni les hannetons (adultes) ni les vers blancs (larves) n'ont désormais d'importance économique.

Moyen de lutte

- Récolter et détruire les larves qui se trouvent dans le sol (3 ans), lors des bêchages.

- Récolter les hannetons et tout brûler.

- Insecticide du sol et sur les feuilles par un insecticide d’ingestion.

 

18. Charançon de la noisette

Lutte : En juillet / août, secouer les branches pour faire choir les noissettesnoisettes attaquées par le charançon (ver) et les brûler.

19. Courtilière

 

 

Coupe les racines qui s’opposent à son passage (galeries).

Lutte : Rechercher les nids à 20 cm. Environ dans le sol. Introduire des fumigènes.

 

20. Piéride du chou et sa chenille

Biologie

- L’adulte est un papillon blanc avec les coins des ailes noirs ainsi que deux taches noires sur les ailes antérieures pour la femelle.

- On l’aperçoit dès le printemps (avril mars) et en été (juillet).

- La ponte a lieu sous les feuilles.

- Les chenilles qui naissent 5 à 10 jours plus tard se nourrissent des feuilles, elles restent en groupes puis se dispersent. On constate également leur apparition par la présence de leurs excréments qui s’accumulent dans le cœur des plantes. Les légumes sont rapidement impropres à la consommation.

-Lorsque les chenilles ont achevé leur développement, elles cherchent un abri et se chrysalident.

-L’adulte apparaît 15 jours plus tard, ce qui leur permet d’établir deux générations.

- La chrysalide d’automne passe l’hiver sous cette forme dans divers abris (remise etc.)

Moyen de lutte

-Les chenilles des piérides très voraces sont sensibles aux insecticides d’ingestion ((diflubenzuron par ex : Misson)

- Les amateurs de culture biologique utilisent des coquilles d’œufs de couleur blanche que l’on place sur des tuteurs au-dessus de la culture. Les papillons attirés par les composants de la coquille vont pondre sur celle-ci. Il faut alors récolter les œufs régulièrement et les brûler.

- On peut aussi utiliser les bacillus thuringiensis, une bactérie qui parasite les chenilles. Il faut l’utiliser dès le début des vols et répéter les traitements lors des pluies. La bactérie produit, dans les intestins, des spores et des cristaux de protéines qui, en dissolvant, empêchent la chenille de s’alimenter. Elle bouge de moins en moins et finit par sécher.

(info : http://64.78.34.114/biobest/fr/producten/biopesticiden/bascillus.htm).

L’utilisation de Bioténone est très efficace et est vendu en commerce bio.

On peut également traiter avec une macération de feuilles de tomates (disponible à ce moment)

-L’utilisation des phéromones de ponte (ou « anti-position ») comme mode de lutte contre les insectes parasites des cultures repose sur le détournement d’un de leur mode de communication chimique naturel. Il peut paraître séduisant d’incorporer l’utilisation de ce type de molécules à la palette de procédés sur lesquels repose la lutte intégrée.

- Il faut savoir également que les larves, surtout les plus jeunes, peuvent mourir par noyade lorsque de fortes pluies créent des accumulations d’eau à la base des feuilles ou les délogent et les font tomber dans les flaques d’eau. (On pourra également doucher fortement les plantes dès l’apparition des premières chenilles).

- La protection physique la plus courante est la toile protectrice non tissée. Ces couvertures flottantes, qui servent à empêcher les femelles de pondre sur les plantes. Sont particulièrement indiquées pour les jeunes plants de choux cultivés en été alors que les populations prolifèrent. Ces toiles ont aussi l’avantage d’accélérer la maturité des choux et de les protéger des gels légers en début ou en fin de saison.

Noctuelle du chou

Mamestra brassicae (L.)
Barathra brassicae

 

Description
- Adulte : 40 à 45 mm d'envergure. Ailes antérieures brun verdâtre avec des ondulations transversales brun noirâtre alternant avec des zones plus claires. Ailes postérieures gris clair.
- Oeufs : hémisphériques avec une petite protubérance centrale, ils sont groupés en plaques de 20 à 30 oeufs déposées à la face inférieure des feuilles.
- Larve : 40 à 45 mm, corps glabre vert à brun grisâtre avec une ligne médio dorsale blanchâtre. Sur chaque segment, 4 gros points noirs disposés en carré.

Biologie
- Plantes hôtes : les Crucifères (Chou, Navet), le Tabac, la Betterave, le Lin, la Laitue, la Chicorée, etc.
- Oeuf : dur‚ d'évolution embryonnaire, 10 … 15 jours.
- Larve : les jeunes chenilles restent group‚es pendant le 1er stade. Elles muent à 5 reprises. Se tenant à la face inférieure des feuilles, elles rongent le dessous du limbe. Leur croissance dure environ 2 mois ; puis la chenille s'enterre dans la couche superficielle du sol et se nymphose (1ère génération) ou entre en diapause (2e génération).

Cycle de vie
- 2 générations par an en règle générale.
- Les papillons apparaissent en mai juin. Le second vol se produit de fin juillet à début septembre et les chenilles se développent entre les mois d'août et octobre.

Dégâts
Ils se produisent surtout en juin, puis en septembre. Les chenilles détruisent une quantité importante de feuilles et leurs excréments s'accumulent dans la partie centrale du Chou ou de la plante sur laquelle elles se développent.

 

22. Altise du chou

Phillotreta brassicae

Halticini

C’est la puce de terre sautant au passage, et qui, par ses morsures, perfore la feuille à peine nées occasionnant ainsi la perte des jeunes plantes.

Cette altise appartient en réalité à plusieurs espèces :

Les unes noires.

Les autres noires avec 2 bandes blanches longitudinales que l’on trouve sur les jeunes plants de chou rave, chou fleur, navet, radis, colza et autres crucifères cultivées.

Les semis venant de lever peuvent disparaître sous le grand nombre de petits creux faits par ces insectes que l’on peut trouver presque toute l’année. La plupart du temps, la ponte a lieu en mai ou en juin en une seule génération par an.

L’altise apparaît souvent lorsque le temps est sec.

Altise de la pomme de terre.

Cette petite altise jaune clair, brillante, de 2,5 mm de long, peut causer de réels ravages aux pommes de terre en attaquant les feuilles de petites morsures qui, rapidement, dont dépourvues de leur épiderme supérieur ou se trouent.

Les dégâts ont lieu de juin à août. Les adultes pondent en mai et hivernent à 20 cm de profondeur.

Moyens de lutte :

Un moyen de destruction efficace consiste à frôler les semis à l’aide d’une planchette enduite de giugui ou colle à chenilles montée sur un manche en forme de bal loir. Au passage de la planche, les insectes effrayés sautent et viennent s’engluer par milliers.

Faire des cultures hâtives des plantes sensibles dans les terrains où l’on rencontre souvent les altises.

Maintenir le sol humide en réalisant des paillis.

Faire des poudrages d’algues marines sur les plantes.

En cas de fortes attaques réaliser une pulvérisation au : Deltamethrine + Heptenofos (Decisquick) ; « Baythroïde » ou « Malathion »

 

21.Noctuelle du chou (des moissons).

Tipule potagère

Mamestra brassicae (L.)
Barathra brassicae

Et sa chenille : Le ver gris

 

Description
- Adulte : 40 à 45 mm d'envergure. Ailes antérieures brun verdâtre avec des ondulations transversales brun noirâtre alternant avec des zones plus claires. Ailes postérieures gris clair.
- Oeufs : hémisphériques avec une petite protubérance centrale, ils sont groupés en plaques de 20 à 30 oeufs déposées à la face inférieure des feuilles.
- Larve : 40 à 45 mm, corps glabre vert à brun grisâtre avec une ligne médio dorsale blanchâtre. Sur chaque segment, 4 gros points noirs disposés en carré.

Biologie
- Plantes hôtes : les Crucifères (Chou, Navet), le Tabac, la Betterave, le Lin, la Laitue, la Chicorée, etc.
- Oeuf : dur‚ d'évolution embryonnaire, 10 … 15 jours.
- Larve : les jeunes chenilles restent group‚es pendant le 1er stade. Elles muent à 5 reprises. Se tenant à la face inférieure des feuilles, elles rongent le dessous du limbe. Leur croissance dure environ 2 mois ; puis la chenille s'enterre dans la couche superficielle du sol et se nymphose (1ère génération) ou entre en diapause (2e génération).

Cycle de vie
- 2 générations par an en règle générale.
- Les papillons apparaissent en mai juin. Le second vol se produit de fin juillet à début septembre et les chenilles se développent entre les mois d'août et octobre.

Dégâts
Ils se produisent surtout en juin, puis en septembre. Les chenilles détruisent une quantité importante de feuilles et leurs excréments s'accumulent dans la partie centrale du Chou ou de la plante sur laquelle elles se développent.

Souvent rencontrées dans le sol quand on bêche, elles sont sous la forme chenilles grises ou à l’état larvaire.

Le jardinier est conscient qu’il rencontre des parasites mais il ne connaît pas les dégâts occasionnés.

-Les larves ou vers rongent les racines.

-Les chenilles sont très voraces et capable de causer des dégâts importants.

-Le papillon est brun et mesure + 20 mm de long. Sur ses ailes on trouve des lignes en zigzag et des dessins de forme ovale.

Les terrains de prédilection de ce parasite sont souvent légers.

Il préfère un climat sec et chaud. Si le terrain est très humide, les jeunes chenilles meurent.

Moyen de lutte

Traitement du sol avec un insecticide microgranulé (Curater). Attention au délai à respecter d’un tel produit.

Faire un usage copieux d’engrais minéraux. Pulvérisation au Deltamethrine (Deltamethrin).

Désinfection du sol avant la culture : Appliquer de la cyanamide calcique lors du labour d’hiver.

Moyen biologique

-Traiter les jeunes plants au collet avec de la tanaisie ou de l’absinthe.

-Préventivement mettre de la tanaisie entre les plantes.

-Réaliser des binages réguliers à la profondeur de 2 cm autour des plantes menacées.

-Laisser pâturer les poules dans le potager lorsque des parcelles se libèrent.

 

24.Teigne ou ver du poireau ou teigne de l’ail

Acrolepia assectella

 

Description, Biologie, Cycle de vie, Dégâts,

Description
- Adulte : Papillon gris de 16 à 18 mm d'envergure. Tête rougeâtre, antennes, thorax et abdomen brunâtres. Ailes antérieures étroites, rectangulaires, brun grisâtre, parsemées de taches noirâtres, ornées de 2 taches blanches au bord inférieur. Ailes postérieures effilées, gris clair, fortement frangées - Larve : 10 à 12 mm. Tête, thorax et pattes jaunes. Abdomen vert clair avec 8 taches noires sur chaque segment : 4 latérales et 4 dorsales munies chacune d'un poil.
- Cocon : fusiforme à mailles lâches, fixé à la feuille, à la hampe florale ou aux pédoncules floraux

Biologie
Les hôtes principaux sont le Poireau et l'Oignon, cet Insecte pouvant se développer aux dépens de tous les Allium cultivés.
- Hivernation à l'état adulte sous des débris végétaux et dans les écorces des arbres, plus rarement à l'état de nymphe, dans les débris végétaux. Les températures hivernales provoquent l’arrêt d’activité. Au printemps mai – juin, l’activité redémarre. Elle est surtout remarquée la nuit. Pendant la journée, on retrouve les adultes suspendus sous les feuilles
- Longévité des femelles : 1,5 mois.
- Fécondité : La ponte d’environ 100 oeufs, déposés au milieu des inflorescences ( à l’intérieur de la gaine des feuilles) ou sur les feuilles, les larves n’ont plus qu’à pénétrer entre les épidermes (parenchyme) pour creuser leurs galeries en se nourrissant des feuilles.
- Oeuf : durée d'évolution, 4 à 6 jours au printemps et 8 à 11 jours en octobre.
- Larve : durée de développement à 25°C, 15 jours ; 5 stades. Les larves creusent des galeries rectilignes, après 2 à 5 jours. Elles quittent la feuille pour descendre à l’intérieur du poireau. A ce moment elles sont à l’abri des prédateurs naturels et seul des insecticides systémiques pourront les atteindre.
- Nymphe : durée de développement à 25°C, 10 jours.
- La 1ère génération issue des adultes hivernants est réduite (surtout si hiver rigoureux) et provoque peu de dégâts. Les générations estivales sont beaucoup plus dangereuses.

Cycle de vie
- 2 ou 3 générations dans les pays septentrionaux et bien plus dans les pays méridionaux, le multi voltinisme étant très bien adapté aux conditions climatiques.
- Adulte de 1ère génération : en hiver, arrêt de l'activité dû au froid. Reprise de l'activité (crépusculaire et nocturne) en mars - avril selon la température. La ponte dure 20 jours.
- Larve : à l'éclosion elle mine la feuille. Après 2 à 5 jours, elle quitte la mine pour s'enfoncer à l'intérieur du Poireau entre les feuilles centrales.
- Adulte de 2e génération : il apparaît au début du mois de juillet et pond durant juillet et août. Certains sortent en octobre pour donner des adultes hivernants, d'autres restent en diapause jusqu'au printemps.

Dégâts
Sur les plantes de 1ère année, les larves se développent aux dépens des feuilles du légume : l'aspect lacéré des Poireaux attaqués les rend invendables et les lésions favorisent l'installation de pourriture. Ne pas confondre ces dégâts avec la mouche de l’oignon qui se caractérise par la présence d’asticots et non des chenilles ! Ils se trouvent à la base de la plante et entraînent la pourriture de celle-ci.
Abritées dans le cône foliaire des Oignons, elles en provoquent le dessèchement partiel. Ce dégât reste mineur, mais si les conditions sont défavorables, l'oignon vieillit trop vite et les larves gagnent le bulbe plus turgescent où elles creusent des galeries. Tous les lots contenant des bulbes lésés sont alors refusés à la vente pour "vice caché pouvant nuire à la conservation". Le préjudice est alors très important.
Sur porte - graines : les larves, concentrées à la base de l'inflorescence, provoquent la chute massive des pédoncules floraux. La perte atteint fréquemment 70 à 90% de la récolte.

Moyens de lutte

-Eviter de laisser des résidus de culture sur le sol pour limiter les possibilités d’hivernage

- Planter très tôt.

-Saupoudrer à différentes reprises la suie sur les jeunes plantations.

-Puriner avec du purin d’orties.

-Pulvériser des insecticides lors de l’activité des parasites. On peut se procurer des pièges à phéromones pour déterminer le bon moment du traitement. Lors des pulvérisations ajouter un mouillant pour faire adhérer le produit sur la plante. Pulvériser avec du Lambda-cyhalothrine (Karate zeon).

-Couper éventuellement les feuilles directement après la ponte, car il ne faut pas laisser les larves descendre dans le poireau.

 

25. Charançon de la carotte

 

Chauler copieusement au semis. Saupoudrer de la suie sur les jeunes avec de la suie et arroser de temps à temps avec de l’eau savonneuse. Désinfecter le sol avant semis.

 

26. Teigne de la carotte

Mouche de la carotte / céleris / persil.

Psila rosae

La mouche de la carotte attaque les racines des carottes, céleris et persil.

Les carottes attaquées se développent mal et la conservation est impossible. Le goût des carottes est aussi affecté et devient amer ce qui les rend inconsommables.

Biologie

Il y a 2 générations :

La première fait ses dégâts en juin – juillet.

Le deuxième, souvent moins importante, en août – septembre.

Une mouche de 4 à 5 mm pond ses œufs par petits paquets au collet des plantes. Après une dizaine de jours, on peut voir éclore des asticots. Ils pénètrent rapidement dans les racines après avoir attaqué les radicelles. Ils creusent des galeries périphériques, leur développement dure 4 semaines. Leur transformation se passe en terre et les pupes de la deuxième génération y passent l’hiver.

Moyens de lutte biologique :

a. Protection d’un tulle sur la culture à condition de ne pas fabriquer une volière.

b. Association de cultures : oignon et carotte, l’odeur de l’un et l’autre contribue à éloigner les parasites.

c. Cultiver en dehors des périodes d’attaque. EX (1) : semis en février en couche froide de carottes ½ longues, récoltées (100 j.) en juin, elles ne sont pas attaquées. EX (2) : Semis 20 avril en pleine terre, récoltés début août.

d. Faire des rotations de culture (semer de préférence des carottes après une culture d’ognons).

e. Les endroits plus venteux sont favorables, les mouches n’apprécient pas.

f. Arroser les plantes 2 fois par semaine avec des infusions à forte odeur de plantes (tanaisie, ognon).

g. Les mouches sont attirées par la couleur jaune, placer des bacs jaunes contenant de l’eau ou de la glu dans les cultures.

h. Chauler copieusement au semis. Saupoudrer de la suie sur les jeunes avec de la suie et arroser de temps à temps avec de l’eau savonneuse.

Lutte chimique :

Désinfecter le sol avant semis au Carbofuran (Ccurater).

Pulvériser lorsqu’il y a des vols d’insectes.

Arroser les plantes attaquées avec une solution d’insecticide.

Ver de la carotte.

Chauler copieusement au semis. Saupoudrer de la suie sur les jeunes avec de la suie et arroser de temps à temps avec de l’eau savonneuse. Désinfecter le sol avant semis au Carbofuran (curater.)

Mouche de l’oignon

Delia antiqua (Meigen)
Phorbia antiqua, Hylemyia antiqua

Description
- Adulte : 6 à 7 mm de long, gris jaunâtre avec 5 bandes foncées sur le thorax, ailes jaunâtres, pattes et antennes noires. Cette mouche ressemble, en plus grand, à la mouche domestique, Musca domestica L. (Diptera, Muscidae).
- Oeuf : blanc mat, allongé et strié longitudinalement, il mesure 1,5 mm de long.
- Larve : c'est un asticot blanc qui atteint 8 mm à complet développement. La détermination précise de cette larve ne peut être faite qu'en laboratoire par l'examen des ornements buccaux et du segment anal.
- Pupe : marron clair à marron foncé, annelée et ovoïde, elle mesure 7 mm de long et 2,5 mm de diamètre.

Biologie
- Plantes hôtes : l'Oignon, l'Echalote, le Poireau.
- Adulte : sa longévité n'excède pas 2 mois. Fécondité : 150 à 200 oeufs.
- Oeuf : ils sont pondus isolément ou par paquets de 15 à 20 au voisinage de la plante-hôte, souvent sur le collet, parfois à l'aisselle des feuilles ou entre les écailles du bulbe. La durée d'évolution embryonnaire est de 2 à 7 jours.
- Larve : sa durée de vie est fonction de la température, 45 jours à 15°C et 17 jours à 25-30°C. Elle pénètre dans les tissus entre les pousses des feuilles ou à la base des racines. Au niveau des lésions, s'installent des pourritures bactériennes dues en particulier à Bacillus carotovorus. La larve se nourrit de ces tissus en décomposition. A la fin de son développement, elle quitte la plante -hôte et s'enfonce dans le sol à 5-10 cm de profondeur pour se nymphoser, ou bien elle entre en diapause début septembre lorsque la température du sol est inférieure à 15°C.
- Nymphe : durée de développement, entre 15 et 25 jours.

Cycle de vie
- 2 à 5 générations chevauchantes selon les régions.
- L'adulte, issu des pupes hivernantes, apparaît en avril dans la région méditerranéenne et vers la fin mai plus au nord. La femelle pond par cycles successifs espacés de 15 jours. Entre les périodes de ponte, elle ne reste pas dans les cultures. Les adultes de 2e génération sortis au mois de juillet, et pondent de la même manière que les adultes de printemps.

Dégâts
- Les dégâts les plus graves sont dù à la 1ère génération qui s'étend sur une période très longue du fait de la longévité des femelles. Ils se manifestent surtout sur les semis d'Oignon et de Poireau, les Oignons repiqués et les Echalotes.

Dès le mois d’avril, les femelles déposent leurs œufs en petits tas de 6 à 8 œufs sur les feuilles inférieures des jeunes oignons à ras de terre ; les larves éclosent après une dizaine de jours, traversent les feuilles pour attaquer le petit bulbe autour du plateau, ce qui provoque, le jaunissement des plantes et la perte d’un grand nombre. Il faut semer tôt.


- Sur les jeunes Oignons de semis, les dégâts sont très graves : la plante s'étiole puis meurt. Une larve peut attaquer successivement plusieurs plantules. Si la plante est plus développée, elle flétrit, surtout en période chaude et peut mourir. Plus tard, les attaques de la Mouche favorisent l'installation de pourritures, visibles seulement à l'arrachage, et qui attirent d'autres Diptères saprophages dont on trouve alors les asticots dans le bulbe.
- Sur champs de Poireaux repiqués, les attaques de la Mouche de l'oignon se manifestent par un jaunissement par zones et un flétrissement des plants qui pourrissent.

Remarque
- En Allemagne, il se développe en général 3 ou 3 générations.
- En France, 4 ou 5 générations chevauchantes dans le Sud-Ouest, 2 au nord de la Loire.

Moyen de lutte

Plusieurs moyens doivent être mis en œuvre pour éviter et combattre ce redoutable ennemi, notamment :

- La rotation, une forte fumure minérale, mais sans excès d’azote.

Chaulage plusieurs fois répété, saupoudrer de la poussière de tabac, de la naphtaline, tous des éléments à même d’empêcher la ponte.

Recueillir et brûler les plantes atteintes.

Enfouir du Carbofuran (par ex : Curater).

Le Doryphore

Leptinotarsa decemlineatea

Un grand ennemi de la pomme de terre, dont il dévore les feuilles, empêchant ainsi la formation des tubercules.

LE DORYPHORE

Famille des Chrysomélidés

Insecte essentiellement phytophage.

Description

Petit insecte de 1 à 2 de long, arrondi au dos bombé garni de 10 rayures jaunes et 10 rayures noires. Les antennes sont courtes, en massue avec les segments bien détachés. Le thorax et la tête sont bruns. L’appareil buccal est du type broyeur. Les pattes sont musclées, même si l’animal se déplace lentement. Le doryphore est capable de voler (les ailes sont cachées sous les élytres).

Le doryphore ainsi que sa larve est phytophage et mangent exclusivement des feuilles de pommes de terre. Parfois celles des tomates ou aubergines.

-Les adultes vivent de un à deux ans et passent l’hiver sous terre. Le doryphore possède peu de prédateurs à cause de sa toxicité relative, mise en avant par ses couleurs vives.

-Les œufs, larves et nymphes sont néanmoins vulnérables.

L’homme et le doryphore se livrent une bataille sans merci.

-Les larves et adultes dévorent les feuilles des pommes de terre, ce qui évidemment s’en ressent au niveau des tubercules. Au printemps, les adultes s’accouplent et la femelle pond jusqu’à la fin de l’été 2500 œufs environ, par paquet de 20.

-Les œufs sont jaunes orangés long de 1 à 2 mm accrochés sur la face inférieure des feuilles.

-Au bout de 4 à 10 jours, ils éclosent : les larves rose orange tachetées de points noirs réguliers peuvent commencer le carnage ! Elles subissent trois mues avant d’atteindre leur développement complet au bout de 15 jours. Les larves quittent la plante hôte, s’enfouissent dans le sol où débute leur stade nymphal.

-Les nymphes sont de couleurs pâle, légèrement rosées.

Biologie et développement

Quand le réchauffement du sol est suffisant (avril mai), les adultes hivernants commencent à sortir et à se reproduire. A terme et le plus souvent en juillet, ils donneront une nouvelle génération d’insectes adultes.

Compte tenu de la longévité de l’insecte et des sorties d’hivernage très échelonnées, les générations se superposent plus ou moins et tous les stades de développement peuvent s’observer simultanément.

A la fin de l’été, les adultes survivants vont s’enterrer pour passer l’hiver et ils se réactiveront au printemps afin de perpétuer l’espèce.

Le cycle de cette chrysomèle est à la fois très rapide (5 à 6 semaines) et très classique, et en cas d’attaque sévère non jugulée, les parties aériennes de la plante peuvent se voir complètement défoliées.

Moyen de lutte biologique

Plante compagne : le Datura stramoine (Datura stramoium) est une très belle plante qui se cultive comme une annuelle ornementale. En plus de l’utiliser pour ses belles fleurs, on peut la faire croître dans le potager comme plante compagne pour réduire la population du doryphore de la pomme de terre.

-Le datura renferme un produit toxique (un alcaloïde). Il attire les adultes du doryphore qui pondent sur le plant.

Les larves lorsqu’elles naissent, se mettent aussi tôt à dévorer les feuilles, s’empoisonnent et meurent.

Le datura cultivé comme plante compagne est donc un bon moyen alternatif pour lutter contre le doryphore de la pomme de terre.

*** Toutes les parties du datura sont toxiques. O devrait alors faire très attention si on a de jeunes enfants ou des animaux, pour qu’ils ne mangent pas les tissus de cette plante, surtout les fruits et les graines.

La récolte mécanique

Pour diminuer la population de doryphores dans le jardin, il faut visiter les plantes à risque de mai à juillet.

-Il s’agit de récolter les adultes dès leur apparition et de les jeter dans l’eau savonneuse.

-Les œufs doivent être écrasées en pliant les feuilles.

-Les larves devront elles aussi être récoltées. Dans un petit jardin, vous n’aurez pas à utiliser de pesticides contre cet insecte.

-Un ennemi naturel du doryphore est la punaise bimaculée (Perillus bioculatus). Toute fois, certains insecticides sont plus nuisibles à ce prédateur que d’autres.

- Un insecticide biologique telle que la bactérie Bacillus thuringiensis, est spécifique de la pomme de terre. Cet insecticide est seulement efficace contre les jeunes larves.

Lutte chimique

-Un insecticide d’ingestion comme pour les chenilles : Deltamethhrine + Heptenofos (par ex : Deciquick)

-Lorsque la population de doryphores est suffisamment grande, il faut appliquer au début de la saison des traitements insecticides localisés sur les feuilles pour combattre les insectes adultes

-Les produits efficaces contre les larves doivent être appliqués surtout à la floraison lorsque le traitement est jugé nécessaire, ainsi qu’à la fin de la saison de végétation pour détruire les insectes adultes lorsque la population est trop nombreuse. Il faut appliquer tôt et régulièrement l’insecticide bactérien une fois que l’éclosion est en cours et poursuivre le traitement jusqu’à la disparition totale des petites larves.

La bruche ou calandre du pois / haricot

(Bruchus pisorum)

Les bruches sont des petits coléoptères, communément appelés « Charançons ». Elles se développent au détriment des légumineuses et pour être précis aux dépens de leurs graines.

 

Description
- Adulte : 4 à 4,5 mm. Pronotum quadrangulaire 1,5 fois plus large que long, légèrement plus large à la base. Elytres bruns parsemés de taches blanchâtres et roussâtres. Pygidium blanchâtre avec 2 grandes taches noires. Fémur postérieur avec un denticule sur le bord interne parallèle à une forte dent sur le bord externe.
- Oeuf : 0,6 mm de long, jaune vif.
- Larve : larve primaire étroite, 1,2 mm de long, munie de pattes. La larve secondaire atteint 5 à 6 mm à son complet développement ; légèrement incurvée, apode, tête brune, corps blanc jaunâtre.

Biologie
- Cette Bruche, strictement monophage, ne se développe que sur le Pois.
- Après hivernation à l'intérieur des grains entreposés ou dans des abris très variés, l'adulte s'envole à la recherche de cultures de Pois et peut ainsi parcourir plusieurs kilomètres. Pollinivore, il consomme également les pétales des Pois pendant quelques jours puis s'accouple. Fécondité moyenne : 400 oeufs, pondus isolément sur les gousses sur le point d'atteindre leur longueur définitive.
- Oeuf : le développement embryonnaire dure une dizaine de jours.
- Larve : dès sa sortie de l'oeuf, la larve primaire traverse l'épiderme des gousses, pénètre dans une graine puis mue. La larve secondaire continue son développement dans la graine pendant 40 à 45 jours. Avant de se nymphoser, elle découpe dans la paroi de la graine un opercule circulaire pour permettre la sortie de l'adulte. Un seul individu par graine.
- Nymphe : la durée de nymphose est de 10 jours en moyenne lorsque l'atmosphère n'est pas trop sèche.

Cycle de vie
-Bruche univoltine.
Le bruche du pois est strictement monophage et elle n’a qu’une génération annuelle. Sous nos climats, les adultes apparaissent à la fin du printemps ou au début de l’été et ils se mettent alors en quête de cultures de petits pois.

Volant aisément, ils peuvent à cet effet parcourir plusieurs kilomètres.

Les œufs sont nombreux : on peut aller en trouver plusieurs centaines. Ils sont pondus isolément sur les gousses avancées, autrement dit déjà bien grainées. Une dizaine de jours après la ponte, la larve va pénétrer dans la gousse, puis dans la graine où elle poursuivra son développement.

Les graines attaqués présentent une tache transparente par ou l’insecte parfait va s’échapper pour infester la nouvelle récolte après la ponte qui a lieu sur les jeunes cosses.

Les grains attaqués sont bien sûr impropres à la consommation humaine, et par ailleurs, ils ne peuvent servir de semences car les réserves nutritives ont été détruites.

Les adultes se forment dans le courant du mois d’août, au sein des graines entreposées. La plupart d’ente eux restent immobiles jusqu’au printemps suivant.

Le meilleur moyen de se débarrasser de cet insecte consiste à placer, en janvier, les graines en sac fermé, dans un local fortement chauffé. Au bout d’une dizaine de jours, les bruches sortent des pois et il suffit alors de tamiser le tout et détruire par le feu les bruches tamisées.

On peut plonger les graines dans un seau d’eau, de cette façon les graines bruchés se retrouvent en surface, car plus légères et contenant de l’air il restent en surface de l’eau et les bons descendent au fond.

Ou au moment du semis, plonger les graines durant 5 min. dans de l’eau à 50 degrés

On peut également ajouter un peu d’insecticide en poudre dans le récipient, fermé, de stockage des semences.

Ou au moment du semis, plonger les graines durant 5 min. dans de l’eau à 50 degrés.

 

Aleurode des serres.

Trialeurodes vaporariorum west,

Appelée « Mouche blanche »

Biologie : Le cycle de développement de l’œuf à l’adulte varie de trois à cinq semaines, pendant l’été, à six à huit semaines au printemps et à l’automne.

Il est plus court par temps chaud, principalement en ce qui concerne la durée d’incubation des œufs. Le chevauchement des générations en cours de saison explique la difficulté de lutte. Six ou sept générations peuvent aussi succéder du printemps jusqu’aux gelées, en passant d’une culture à l’autre

Exemple de cycle à 24° : Le cycle est de 20 à 23 jours dans l’exemple précédent. Outre la température, d’autres facteurs interviennent, notamment l’hygrométrie régnant dans la serre et l’espèce colonisée.

L’adulte peut vivre une trentaine de jours à 24°C et la femelle peut pondre 300 œufs en moyenne, à raison de 10 œufs par jour environ. Dans les 24 heures qui suivent l’éclosion des œufs.

Le maintien du foyer d’infestation à l’extérieur des serres est possible dans les zones à hiver doux, si l’insecte trouve une plante hôte en bon état.

On peut trouver des pontes l’hiver en serre sur les laitues, malgré les conditions peu favorables et la larve peut supporter une température voisine de 0° C.

La population peut se maintenir, sur les cultures légumières et florales (tomate, concombre, melon, aubergine, fuchsia, pélargonium, etcetc.).

En aucun cas, les larves ne peuvent se maintenir sur les structures de la serre. L’adulte colonise de préférence les jeunes feuilles, il est attiré par la couleur jaune.

Lutte : Maintenir une bonne humidité atmosphérique. Eviter d’introduire des plantes infectées dans les serres.

Détruire les foyers dès leur apparition. Détruire les plantes hôtes.

Pulvérisation : Au Pyriproxyfen (ADMIRAL) ; 25 ml/100 l à 9 jours d’intervaleintervalle, contre les larves.

 

Les pucerons de nos plantes

Dans nos jardins d’hiver, les vérandas et nos appartements, les pucerons profitent allégrement de la douce température pour se multiplier.

Les dégâts qu’ils provoquent sont importants. Leur présence est détectée par l’apparition de feuilles collantes, ainsi que l’environnement proche où les plantes se trouvent (miellat sécrété par les pucerons), puis celles-ci se couvrent de fumagine (poussière noire « champignon » sur les feuilles).

Leur apparition est imprévisible. Vous pouvez très bien introduire des pucerons en achetant une plante chez votre fleuriste et celui-ci n’est pas responsable

Et les espèces sont nombreuses :

Puceron vert : C’est le plus fréquemment rencontré sur les plantes ornementales : les pélargoniums, plantes molles et plantes d’appartement.

Puceron vert rayé de la pomme : Peu rencontré dans l’habitation, mais il fait notamment des dégâts sur les plantes de parterre et sur les primula, gloxinia et rosiers. Il faut dire que ces derniers accueillent toutes les espèces de pucerons possible et inimaginables.

Puceron noir : Fèves de marais, capucine, dahlia.

Lutte intégrée

L’ichneumon Aphidius. Est l’ennemi juré du puceron vert.

L’insecte détecte rapidement les pucerons, il les parasite et pond ses œufs sur les pucerons.

Une larve sort de ces œufs et se développe en consommant les pucerons qui se décolorent pour devenir d’une couleur bronze.

Les pucerons de la pomme de terre n’accueillent pas l’ichneumon ce qui oblige de nous tourner vers un autre ennemi du puceron.

Les larves de la mouche de flesse ou Aphidoletes aphidimyza se nourrissent uniquement de pucerons. Ainsi, les mouches adultes pondent leurs œufs directement au milieu des colonies.

Des larves rouges orange sortent des œufs et commencent leur travail d’extermination. Ensuite, les larves se chrysalident dans la terre et les mouches qui sortent pondent à leur tour de nouveaux œufs. Ainsi, on obtient une population active pendant toute une période culturale.

Le seul inconvénient de cet auxiliaire est qu’il lui faut minimum 14 heures de lumière pour se développer.

Les larves de taon :

Appelées également Chrysoperla carnea mangent tout qui bouge sur les plantes. Elles sont surtout actives pendant la nuit mais, lorsqu’il y a des pucerons, elles auraient tendance à se manger l’une l’autre. Il faut donc introduire de nouvelles larves régulièrement.

Que penser de cette lutte intégrée ?

La lutte intégrée est intéressante lorsqu’on intervient à temps, il est préférable d’installer les prédateurs avant l’apparition des attaques. Même dans ce cas, un contrôle est important. Il est parfois nécessaire d’appliquer des insecticides autorisés en lutte intégrée qui ne détruiront que les pucerons. Sans quoi toute lutte à l’aide des auxiliaires deviendrait impossible durant des mois.

Lutte biologique

- L’utilisation de purin d’ortie sera surtout répulsive mais peu pratique en appartement, puisque malodorant.

- Si les plantes sont placées dans un local isolé de l’habitation, on peut utiliser des insecticides à base de pyrèthre.

- En plein air, on peut aussi pulvériser avec du pyrèthre, ou du dimethoate.

 

La tordeuse du pois

(Laspeyresia nigricana)

 

 

On rencontre 2 espèces de tordeuses dont les pois sont les hôtes.

Les gousses attaquées sont pratiquement perdues. Aussi, cet insecte doit être considéré comme très nuisible.

Biologie

L’insecte hiverne à l’état de chenille ou de chrysalide.

Le papillon apparaît au printemps, il est vert olive et une envergure de 15 mm. Il vole en mai juin.

La chenille est jaune verdâtre, à tête noire.

La ponte a lieu en juin lorsque les gousses sont encore en formation. La jeune chenille pénètre rapidement dans la gousse, où elle vit en mineuse, puis pénètre dans les grains qu’elle vide les uns après les autres. Des excréments s’échappent des orifices.

Les pois sont inconsommables. Généralement lorsque la chenille à terminé sa croissance, elle perce un trou rond dans la gousse pour en sortir.. S’enveloppe d’un cocon pour hiverner dans le sol jusqu’à l’année suivante. La tordeuse est surtout abondante lorsque la période de floraison est longue.

Lutte préventive.

Semer en évitant d’obtenir la floraison pendant la période de vols.

L’association avec des tomates est bénéfique.

Appliquer les rotations quadriennales.

Lutte curative.

En cas de fortes attaques pulvériser à la fin de la floraison avec des insecticides. (Lambda-cyhalothrine, par ex : Karate-zeon).

La cochenille plate des Citronniers, orangers et Plantes de serre

 

 

Il y est nuisible non seulement aux orangers mais à de nombreuses plantes d’ornement : Lauriers cerises, ficus, draceana, laurier noble, palmier, etcetc.

Biologie

Le cycle biologique n’a pas été bien étudié, il semble y avoir plusieurs générations chevauchantes. Quoi qu’il en soit, la femelle adulte est une cochenille plus plate que les autres, ressemblant à une tortue aplatie, plus bombée toutefois au moment de la ponte et ayant 4 millimètres de long sur 3 de large. Elle est brunâtre, avec la partie centrale brun noir.

Les jeunes se fixent sur les faces des feuilles, sur les nervures ou l’on trouve un passage de sève important.

La ponte a lieu sur les rameaux où vont se grouper les femelles prêtes à pondre

La présence de ces insectes s’accompagne souvent de la présence de miellat et d’une abondante fumagine qui aggrave ses dégâts, particulièrement dans les serres.

Moyens de lutte

Il est conseillé de faire trois traitements d’été, espacés de 3 semaines, avec des insecticides systémiques ( Deltamethrine(Deltamethrine) ou des huiles spéciales « éléphant » qui nettoient les plantes.

Dans les serres, l’huile blanche utilisée devra avoir subi un raffinage spécial. Après cette application, le feuillage retrouve une teinte luisante.

En véranda et serre, il est important de ne pas séjourner dans celles-ci lorsque la pulvérisation est effectuée. Les vapeurs d’insecticide sont très toxiques.

Eviter les traitements en plein soleil ; ils risquent de provoquer des brûlures.

L’utilisation de savon pourra enlever les carapaces séchées sur les plantes lorsque celles-ci possèdent des grandes feuilles assez rigides.

 

Mouche du chicon

Ophiomyia pinguis

 

La mouche de la chicorée de Bruxelles (du chicon), est très fréquemment rencontrée et cause beaucoup de dégâts.

Les larves creusent des galeries dans les racines. Si les larves sont nombreuses, de graves dommage sont également causés aux racines et plus spécialement aux collets.

Il y a généralement 3 générations par an :

1e Mai.

2e Juillet –août.

3e Septembre – octobre.

C’est la génération de septembre qui est la plus dangereuse. Les œufs sont déposes sur les nervures principales à la base des feuilles. Des œufs sortent des larves qui descendent le long des feuilles pour atteindre les racines.

Moyen de lutte

Pulvériser avec du Cypromazine (par ex. Trigard).

 

36. Le Machaon ou Grand porte-queue

Papilio machaon

L’imago ou papillon adulte est visible à partir de juin puis de juillet à août.

Le mâle est plus petit que la femelle. Son envergure va de 50 à 70 mm. On le trouve en plaine, sous les bois clairs, dans les jardins, dans les marais, surtout dans les prairies. Il vole du niveau de la mer jusqu’à 3000 m mais son cycle de développement complet ne peut se faire qu’en dessous de 2000 m.

La chenille est verte, cerclée de noir avec des points rouges. Elle possède un organe de défense glandulaire appelé osmétérum.

Le papillon : Sur un fond jaune apparaissent des dessins noirs réalisés comme à l’encre de chine. Les ailes postérieures portent des taches bleues plus ou moins marquées ; de petites taches rougeâtres sont parsemées.

Envergure : 50 à 80 mm.

Hibernation : Le papillon n’hiverne pas sous cette forme.

Biologie

Le machaon peut avoir 2 ; 2 ; 3 générations en fonction du climat. Le cas le plis fréquent est de 2 générations : de mai à juin ; et de juillet à octobre. Longévité de 3 à 4 semaines.

Nutrition du papillon

Pour se nourrir la plupart des papillons absorbent les protéines qui leur fournissent l’énergie nécessaire pour voler dans le nectar des fleurs car c’est un aliment très riche en sucre. Mais il arrive qu’ils boivent la sève de certaines fleurs ou d’arbres, contenant aussi du sucre.

Les fleurs qui offrent leur nourriture aux papillons sont très variées. Les plus sollicitées sont celles de couleurs vives, plus facilement repérées.

Les papillons repèrent les fleurs grâce à leurs couleurs, mais aussi grâce à la lumière ultraviolette qu’elles émettent. Les prairies fleuries sont le lieu privilégié des papillons, offrant de très grandes quantités de nectar. Ils y volent de fleur en fleur, faisant le plein d’énergie.

Les mâles des Lépidoptères doivent absorber d’autres substances pour pouvoir se reproduire : ne pouvant produire les phéromones sans apport extérieurs, ils doivent d’abord prélever des sels minéraux dans leur environnement. Ils puisent ces sels dans les flaques asséchées et dans les excréments d’autres animaux.

Œuf

Description : En forme de boule, vert jaune. Par la suite. Il brunit puis devient leu sombre juste avant l’éclosion.

Période de ponte : de mai à juillet.

Biologie : La femelle pond ses œufs en vol stationnaire sur une plante hôte et en recourbant l’abdomen. Les œufs sont ainsi déposés un par un sur les feuilles de la plante nourricière.

Chenille

Description : Dans sa jeunesse, elle est noire avec sur le dos, une tache blanche et des nervures rouges orange. Après la 3e mue, elle est très bariolée, facilement visible : glabre, verte avec des bandes transversales noires et des points rouge orange. Sa taille est de +40 mm.

Les plantes nourricières : La chenille se développe sur les ombellifères et parfois les Ritacées. Parmi ses plantes nourricières, on trouve ainsi : carotte, fenouil, céleri, cumin, angélique, pimprenelle.

Biologie : L’œuf éclôt environ une semaine après la ponte. Le développement dure environ un mois. Les dégâts que causent les chenilles ne sont généralement pas importants car elles ne se trouvent jamais en grand nombre. Elles rongent les feuilles, les fleurs, les graines et les tiges durant la journée. En cas de contact, lorsque la chenille est inquiétée, elle réagit par brusques saccades et fait sortir une glande bilobée orange, l’osmatérium, située derrière la tête et projetant un liquide à l’odeur nauséabonde.

Peu avant la nymphose, la chenille vide son intestin et commence à se déplacer de-ci de-là nerveusement, à la recherche d’un emplacement qui lui convienne.

Chrysalide

Description : Elle sera tantôt brune, beige ou verte (selon le support). Celles qui hivernent sont plutôt brunes et les chrysalides d’été sont plutôt vertes ou brun gris.

Taille : 20 à 25 mm.

Biologie : Les chrysalides d’été, à l’origine d’une deuxième ou d’une troisième génération sont souvent fixées sur les tiges de la plante hôte. Celles qui hivernent se trouvent à l’abri à quelques pas de la plante nourricière.

La mue de nymhose dure moins d’une heure mais il lui faut plus de temps pour devenir rigide et avoir son aspect final.

La métamorphose dure ensuite 10 à 15 jours en été et plusieurs mois pour la génération hivernante dont les imagos apparaissent à partir de mai.

Incidence sur les cultures : Cette chenille étant en nombre peu important, il est rare qu’elle occasionne des dégâts importants. De ce fait il n’y a pas lieu de lutter contre ce lépidoptère plus beau que gênant. En cas de forte concentration, on pourra toutefois utiliser les baccillus thuringensis dès l’apparition des jeunes chenilles.

 

Acarien Tisserand

Tetranycus urticae.

Cette espèce est très polyphage et dangereuse pour les cultures les plus diverses.

Ces acariens peuvent s’attaquer à plus de 200 plantes différentes (ex : le houblon, les œillets, les arbres fruitiers, la vigne, le haricot, le fraisier, le framboisier, le groseillier, les cucurbitacées, les mauvaises herbes, etcetc.)

Les tétranyques tisserands sont très petits et se multiplient très rapidement

Caractéristiques

Cet acarien a un corps ovale de plus ou moins 0,5 mm de longueur muni de 4 pattes. A l’aide d’une loupe, on peut voir les minuscules araignées avec 2 taches noires sur le dos évoluant sur une toile très fine et très serrée.

- L’acarien hiverne sous forme adulte (femelle), de couleur orangée, sous les écorces ou sur les tissus végétaux.

- Les œufs sont pondus au hasard sur les feuilles ou sur les rameaux, ils sont lisses, blanchâtres et translucides pour devenir rosé avec deux points rouges.

- A l’éclosion, la larve n’an’à que trois paires de pattes, après deux mues elle en possédera quatre.

Biologie et développement

Au printemps, dès que la température dépasse 18 °C, les acariens se réveillent et les femelles déposent leurs œufs (parfois plus d’une centaine par femelle selon le climat et la plante hôte) sur l’herbe et les larves qui en éclosent migrent vers le jeune feuillage. Le développement larvaire ne dure que de 7 à 16 jours selon la température et l’humidité.

Il y a généralement plus de femelles que des mâles et si l’accouplement n’a pas lieu, il y a parthénogenèse ne produisant alors que des mâles.

Les générations se succèdent à un rythme très rapide, de 7 à 9 du mois de mars au mois d’octobre, et même parfois plus dans les serres.

Ces acariens tissent d’abondantes toiles à la face inférieure des feuilles pour se protéger de l’humidité.

Les années pluvieuses ralentissent très fortement le développement du parasite et c’est surtout enserre que les dégâts sont parfois importants.

L’acarien hiverne sous forme de femelle adulte.

Dégâts

Les tétranyques piquent l’épiderme et aspirent la sève provoquant l’apparition de taches grisâtres et satinées.

Les attaques provoquent le dessèchement des feuilles et parfois la mort de la plante.

Lutte biologique

Eviter de cultiver des plantes sensibles auprès d’autres cultures (ex : des haricots dans une serre à vigne).

Bassiner dans les serres et maintenir une hygrométrie élevée.

En grande culture on peut utiliser un acarien prédateur de tétranycus urticae du nom de : Phyoseiulus permisilis que l’on introduit dans les serres avant l’apparition massive du parasite. Les plantes adventices peuvent constituer un foyer d’infection.

Désinfecter les serres en hiver avec une solution concentrée d’eau de javel.

Lutte chimique

Il est nécessaire de ne pas attendre une population trop importante du parasite et d’éviter tout traitement pendant la floraison

-On peut recourir à la fumigation en serre.

-Pulvériser avec un acaricide à base de : Cleofentezine par ex : Apollo), d’y ajouter un mouillant et insister en dessous des feuilles.

Toujours respecter rigoureusement les mesures prescrites, les délais avant la récolte et les doses de l’utilisation du produit.

 

Les nématodes « Ennemis invisibles ».

 

 

Introduction

Les nématodes ou anguillules sont des petits vers allongés et microscopiques qui peuvent provoquer d’importants dégâts chez les végétaux.

Il existe aussi des nématodes chez les animaux et chez l’homme. Ils se nourrissent de nombreux types d’organismes dans le sol ; les bactéries, les champignons, les levures, les arthropodes …Ils sont extrêmement abondants dans tous les milieux naturels (eau, terre, matières organiques….)

Les plantes cultivées subissent d’importants dommages ; nécroses, déformations, nanisme, pourriture, gale.

Ces petits vers provoquent aussi le phénomène de la fatigue des sols et on en compte actuellement environ 3000 espèces.

Morphologie

Les nématodes phytophages sont les plus simples des animaux organisés, aux téguments lisses et ne dépassant pas de 1 à 3 mm de longueur. Ils sont composés de deux tubes emboîtés l’un dans l’autre (enveloppe du corps et appareil digestif).

Leur appareil nerveux est très rudimentaire et ils n’ont pas d’appareil circulatoire.

Nutrition

De part la présence du stylet, on peut les qualifier de véritables pompes aspirantes foulantes qui perforent les cellules, provoquant ainsi des nécroses et des ouvertures aux bactéries et aux champignons.

Biologie

La reproduction est généralement bisexuée et demande une fécondation.

Certaines espèces se reproduisent cependant par parthénogénèse (pas de fécondation) ou par hermaphroditisme (2 sexes sur un seul individu).

Les œufs de forme ovale ou arrondie commencent leur développement aussitôt après la ponte, les larves y sont enroulées et mesurent 0,1 mm de long.

La croissance des larves s’effectue par mues successives et elles sont capables de s’enkyster en période défavorable et de résister pendant plusieurs années (ex : 30 ans pour le nématode du blé).

Dissémination

L’infestation est souvent à rechercher dans le sol. A causse de leur petite taille, les anguillules ne peuvent se déplacer à de grandes distances raison pour laquelle les attaques apparaissent par petites taches).

La dissémination la plus importante est à accorder à toutes les opérations culturales.

Classification

Les nématodes endoparasites : Ils passent la majeure partie de leur vie à l’intérieur de la plante.

Les nématodes à kystes sur les racines (heterodera).

Les sématodes radicoles à l’intérieur des racines (pratylenchus)

Les nématodes cécidogènes formant des gales sur les racines (meloïdogyne)

Les nématodes des tiges et des bulbes (ditylenchus dipacii, ditylenchus destructor).

Les nématodes des feuilles (aphelenchoïdes).

Les nématodes des graines (anguina).

Les nématodes ectoparasites : De nombreuses espèces vivant dans la zone du sol entourant immédiatement les racines (zone rhizosphère).

Méthode de lutte

L’éridication complète de ces parasites ne peut être envisagée.

On peut néanmoins :

Eliminer toutes les sources de contamination ; débris végétaux, eau de ruissellement...

Eviter la motoculture et respecter les rotations de culture.

Contrôle sanitaire du matériel végétal de plantation (semences, tubercule, plant racinés).

Eliminer les mauvaises herbes qui peuvent être des plantes hôtes.

 

Lutte chimique

Elle est de loin la plus utilisée mais la plupart des produits sont très coûteux et réservés uniquement aux professionnels (forte toxicité).

Ce sont en général des fumigants qui asphyxient les nématodes.

Les produits à base de dazomet peuvent être utilisés par l’amateur ; ils ont aussi une action fongicide et herbicide et nématocide (par ex : Basamid).

*** Toujours respecter rigoureusement les consignes prescrites par le fabricant.

 

39. LE TARSONEME DU FRAISIER.

Le tarsonème fait partie des nombreux acariens (araignée jaune, rouge......) capables de ravager les cultures de fraisiers. Ce parasite, faisant partie de l’ordre des Arachimidés et du nom scientifique de Tarsonemus pallidus est des ravageurs les plus redoutés du fraisier et se localise essentiellement sur les feuilles encore fermées du centre de la plante. Il est quasiment invisible à l’oeil nu et ne peut être reconnu qu’à l’aide d’une loupe à fort grossissement ou au microscope.

 

Description

Le tarsonème est une petite araignée mesurant 0.25 mm, de couleur jaune clair ou brunâtre. Il est de forme allongée et se cache dans les pliures des feuilles.

Développement et dégâts.

Les plantes attaquées prennent un aspect jaune vitreux sur les jeunes feuilles du coeur de la plante qui demeurant petites, recroquevillées et cassantes.

Les femelles adultes passent l’hiver dans les méats des feuilles. Elles quittent leur retraite au mois de mars et se dirigent vers le coeur de la plante de fraisier pour y pondre des oeuf ovales, blancs et laiteux.

 

Les larves apparaissent en avril et se nymphosent après dix jours. Le cycle évolutif en été est très court puisqu’il ne faut que douze jours entre le stade larvaire et le stade adulte.

C’est un véritable fléau, du fait que le nombre de générations par an est très élevé, favorisant ainsi une extension très rapide. Les ravageurs se dispersent par l’intermédiaire des stolons. Les dégâts se manifestent à partir du mois de mai et peuvent occasionner une forte diminution de la production.

La lutte biologique.

Détruire les plantes trop atteintes.

Les tarsonèmes meurent dès qu’ils sont privés de nourriture, la migration à la surface du sol est donc impossible. Il est de ce fait essentiel de supprimer le plus tôt possible les stolons indésirables.

Utiliser des plants sains et examiner attentivement les stolons si vous multipliez vous-même.

Ne plantez pas trop serré et nettoyez la culture avant l’hiver

Lutte chimique

Cette lutte est rendue difficile par le mode de vie caché du parasite. Il est nécessaire lors de pulvérisations de bien mouiller et d’insister sur le coeur de la plante.

Ne pas pulvériser après l’apparition des premières fleurs. En général un traitement avant floraison et un traitement après la fructification suffissent.

- Pulvériser au Amitraz (par ex: Byebye)

 

 

40. LE PUCERON VERT DU PECHER

Description

Le puceron vert enlève au pêcher, sa principale substance nutritive et secrète une matière toxique provoquant le recroqueville ment des feuilles et une malformation des organes.

Il a pour nom scientifique Myzus persicae. Fait partie de l’ordre des Hémiptères et de la famille des Psylloïdes. Il existe d’autres pucerons s’attaquant au pêcher, tel le puceron brun, le puceron noir, le puceron cigarier et le puceron farineux.

Ce sont les insectes les plus nuisibles au feuillage du pêcher, celui ci n’étant en général que peu parasité par les chenilles. Les pucerons sont souvent de sérieux fléaux étant donné leur énorme capacité de reproduction, de 6 à 12 générations par an qui comportent une succession de formes différentes.

Le puceron vert a une plante hôte primaire: Le pêcher qu’il parasitera et utilisera pour hiverner.

 

Biologie et développement.

Le puceron vert est une espèce migrante qui hiverne à l’état d’oeuf en plein air.

- Les oeufs d’hiver sont déposés à la base des bourgeons et pourront «éclore vers la fin mars. - Des larves vont naître de ces oeufs et se transformer très rapidement en femelles adultes.

- Ces femelles sont ovales, de 1,8 mm de long de couleur vert pâle à vert jaune et vivent à la face inférieure des feuilles en se mélangeant à d'autres colonies de pucerons. Ces femelles aptères vont se reproduire par parthénogenèse et peuvent en outre être vivipares. On les appelle les « les fondatrices »; elles ont leur tégument mat et leurs carnicules longues et légèrement renflées. Ces pucerons femelles vont piquer les feuilles et engendrer chacune de 40 larves devant adultes en 15 jours pour pondre à leur tour et engendrer de nouvelles larves aptères et des larves ailées.

- Ces derniers quittent le pêcher à quelques dizaines de mètres ou sont emportées beaucoup plus loin pour généralement trouver des plantes où pourront se développer leurs larves (la pomme de terre, la betterave, l’épinard, la tomate, le colza, le chou, le froment et de nombreuses plantes adventices..).

- Les pucerons ailés sont capables de s’envoler sur plusieurs Km pour pondre +/- 15 larves qui deviendront des pucerons aptères donnant +/- 40 larves se transformant en partie en pucerons aptères et en partie en pucerons ailés.

- Ces générations vont se succéder jusqu’en octobre, mais la dernière donnera des mâles et des femelles ovipares pour la fécondation et ensuite la ponte des oeufs d’hiver sur le pêcher.

-Parthénogenèse: développement d’un individu à partir d’un ovule sans intervention de la fécondation.

Symptômes et dégâts

Le puceron vert pique les feuilles et suce le contenu des cellules et de la sève. Ses feuilles se crispent et se recroquevillent entraînant un affaiblissement général de la plante. Plus tard, diverses espèces de champignon recouvrent les pousses affaiblies d’un dépôt noirâtre.

Le rendement est fortement diminué lorsque les plates sont peu développées au moment des attaques de pucerons.

Le puceron est un vecteur de virus très important. Il transmet d’une plante à l’autre la mosaïque, la jaunisse de la betterave, l’enroulement de la P. De T.

Lutte.

-Heureusement la nature a prévu des ennemis à ces pucerons, plus y en a, plus nombreux seront les prédateurs.

-Citons les coccinelles et leurs larves.

Les larves de syrphes, certains champignons. Il est évident qu’il sera primordial de préserver ces ennemis du puceron.

-L’action des prédateurs est intensive durant le mois de juillet entraînant l’anéantissement presque complet des colonies jusque mi septembre

- Les fortes pluies entraînent la mort des pucerons, surtout pour les formes ailées.

- Les pucerons seront tués à des températures de -15°C a -18°C.

Lutte chimique

-Si elle s’avère nécessaire, le plus tôt possible avant l’apparition des ennemis naturels.

- Les oeufs d’hiver seront détruits par des pulvérisations d’huiles paraffiniques + insecticides, avant le débourrement

- Durant la végétation, on préféra utiliser des produits systémiques spécifiques: lambda-cyhalothrine (par ex: Karate-zeon).

41. LA MOUCHE DE LA CERISE.

Rhagoletis cerasi

La famille des Tripypetidae

Introduction

Ce parasite souvent appelé à tort le ver de la cerise, qui peut causer d’importants dégâts surtout pour les fruits commercialisés.

- La mouche peut aussi s’attaquer à l’épine vinette et au chèvrefeuille. La culture de cerisiers en forme basses tiges, outre une facilité de récolter, permet une lutte plus aisée.

Description

- Cet insecte, de l’ordre des Diptères fait partie de la famille des Tripypetidae et a pour nom scientifique: Rhagoletis cerasi. Adulte, c’est une petite mouche de 5 mm de long, aux ailes transparentes et zébrées de bandes foncées transversales, le corps est noir caractérisé par un écusson jaune clair brillant sur le dos.

-Les cuisses sont brunes, les tibias et tarses sont jaunes.

La femelle généralement plus grande que le mâle, possède un abdomen prolongé par une petite tarière qui lui permet d’inciser l’épiderme des cerises pour pondre.

- Les oeufs allongés et blanchâtres mesurent 0.7 mm de long sur 0.3 mm de large.

- Les asticots peuvent atteindre 6 mm de long à complet développement.

- La pupe est légèrement segmentée et de couleur brune jaunâtre.

Biologie et développement

Une génération par année.

-L’hibernation se fait dans le sol à faible profondeur, sous la forme de pupes qui donneront naissance à des mouches au printemps.

- Les premiers adultes sortent du mi avril jusque mi juin (selon les conditions climatiques).-

- L’activité du parasite est intense par temps chaud et sec. Ces diptères commencent par s’alimenter de sécrétions végétales liquides.

Après accouplement, les femelles introduiront de 50 à 80 oeufs dans les fruits, un oeuf par cerise, et suceront le liquide sucré provenant de la blessure.

Les cerises choisies sont en général de grosseur presque définitive, jaunes ou légèrement colorées.

Les oeufs sont dans la pulpe à ½ mm de profondeur, grâce à l’incision de la cuticule réalisé par la tarière de l’insecte.

L’incubation dure généralement 8 jours.

42. L’HYPONOMEUTE DU POMMIER ET SES CHENILLES

« FILEUSES ». Hyponomeuta malinella

Ordre des Lépidoptères ; la famille des Yponmeutidae.

 

Introduction :

Les gros nids soyeux à l’extrémité des rameaux de pommier indiquent la présence de l’hyponomeute et surtout de ses chenilles.

L’hyponomeute est un papillon aux mœurs nocturnes de l’ordre des Lépidoptères et faisant partie de la famille des Yponmeutidae. Il a pour nom scientifique Hyponomeuta malinella. Ce ravageur assez facile à combattre Est généralement détruit par le traitement antiparasitaire hivernal habituel.

C’est un papillon du groupe des teignes et certaines espèces peuvent s’attaquer aux pruniers et à certaines rosacées sauvages.

Description et développement :

Le papillon vole en juillet août et à l’état adulte mesure de 16 à 20 mm d’envergure, et est de couleur blanc pur. Ses ailes antérieures sont parsemées de points noirs et les ailes postérieures sont grisâtres et frangées. La larve est une petite chenille grise jaunâtre, de 18 à 20 mm, à la tête noire et aux segments munis de 2 points noirs.

L’hibernation se fait sous forme d’œufs prêts à éclore et la jeune chenille sort en avril pour commencer par errer durant quelques heures sur les arbres, avant de pénétrer dans les jeunes feuilles. Elle va dès lors vivre en mineuse, pendant 10 à 20 jours en se nourrissant uniquement du parchyme foliaire laissant intact l’épiderme.

 

Cette phase « mineuse » se déroule durant les mois d’avril et de mai.

Les chenilles sortent alors des feuilles, se groupent en commencent à confectionner des nids. Elles relient les feuilles des extrémités des rameaux à l’aide de fils de soie et rongent l’épiderme de ces feuilles.

Lorsque tout est dévoré au voisinage du premier nid, les colonies se déplacent sur d’autres rameaux et finissent parfois par dépouiller entièrement les pommiers de toutes végétation (phase fileuse).

AU mi juin, les chenilles réalisent des cocons dans les nids. Se transforment en chrysalides pour sortir en papillon 10 à 15 jours plus tard.

Ces papillons se déplacent et s’accouplent à la tombée de la nuit. Les femelles pourront ensuite déposer de 20 à 100 œufs groupés sur les jeunes rameaux.

Les œufs sont imbriqués les uns dans les autres et disposés dans le sens longitudinal.

Après une incubation de 10 à 20 jours, les chenilles resteront en diapause dans l’œuf jusqu’au printemps.

Les dégâts peuvent, certaines années, être très conséquents, les pommiers pouvant être entièrement défeuillés. Les chenilles s’attaquent toujours en premier aux bourgeons puis aux feuilles.

Lutte :

Traiter les œufs en hiver, pour détruire les larves en diapause (ex : huile parafinque + insecticide)

Traiter juste après la floraison avec un insecticide systémique. ( Lamba-cyhalothrine; ex : Karate Zeon).

Inutile de traiter quand les nids sont présents, mais les enlever et les brûler.

 

43. HOPLOCAMPE DU POMMIER (Fausse chenille)

Hoplocampa testudinea


Introduction

C’est un insecte de l’ordre des Hyménoptères et de la famille des Tenthrédinidés.

C’est une sorte de guêpe dont la larve ressemble à une chenille d’où son nom de « fausse chenille ».

Il existe aussi l’hoplocampe du poirier et l’hoplocampe du prunier.

Description

L’hoplocampe adulte mesure 6 à 7 mm de long et est de couleur noir brillante à la face dorsale et de couleur brun jaunâtre à la face ventrale.

- Il a la tête et les yeux jaunes. Les ailes nervurées de brun.

- Les œufs sont translucides et mesurent environ 1 mm.

-La larve possède 7 paires de pattes abdominales, ce qui permet de ne pas la confondre avec la chenille de Lépidoptères.

Biologie

L’insecte hiverne sous forme de larve âgée, dans le sol, protégée par un cocon.

- En mars, cette larve subit une nymphose et les adultes éclosent en avril / mai celon les régions.

- La reproduction se fait essentiellement par parthénog énèse.

- Les œufs non fécondées donnant naissance à des individus femelles.

- La ponte s’effectue dans les fleurs presque épanouies. Grâce à sa tarière en forme de scie, la femelle perfore le calice sous les sépales et place l’œuf à la base des étamines à l’intérieur du réceptacle de la fleur.

-L’incubation durera de 6 à 18 jours.

- L’œuf augemente de volume et fait éclater la cicatrice liégeuse l’enveloppant, de sorte qu’il émerge faiblement à l’intérieur du réceptacle.

-La jeune larve creuse une galerie sous l’épiderme pour se diriger ensuite au cœur de la pomme, qui reste généralement sur l’arbre. Elle peut se déplacer d’un fruit à l’autre et en détériorer de deux à cinq.

- Cette vie larvaire dure de trois à quatre semaines.

-La larve abandonne alors le fruit, tombe sur le sol, s’y enfuit à une profondeur de 10 cm et tisse un cocon soyeux pour hiverner.

Dégâts.

Ce ravageur apparaît sporadiquement et localement mais lorsqu’il abonde, il peut occasionner des dégâts sérieux.

Les fleurs blanches attirent plus l’insecte que les fleurs à pétales colorés.

Il peut, suite aux attaques, se déclarer une chute abondante des fruits prématurément.

Il apparaît sur les pommes, des cicatrices liégieuses pouvant même déformer entièrement le fruit.

Les attaques secondaires ont lieu lorsque la larve pénètre au centre du fruit, formant une cavité renfermant les excréments.

Les trous de pénétration ou de sortie sont larges et laissent s’écouler un jus noiraître. Les pommes ainsi attaquées ne dépassent pas la taille d’une noix.

43. Le Sitone du pois

C’est un petit charançon gris verdâtre qui hiverne dans le sol. Il apparaît en mars / avril / mai et vit jusqu’en juillet suivant le climat, après les semis des pois.

Il est actif pendant les heures chaudes, il reste caché par temps froid ou nuageux.

-L’adulte se nourrit en rongeant les feuilles d’une manière caractéristique en laissant des petites encoches circulaires.

-Après l’accouplement, les femelles pondent sur le sol jusqu’à 1400 œufs, de façon très échelonnée, sur les feuilles et les tiges des plantes hôtes.

-Les larves descendent dans le sol et rongent les radicelles et les nodosités des racines.

-L’évolution larvaire dure 30 à 40 jours. Les attaques sont favorisées par la proximité des haies, bois, jachères abritant les adultes pendant l’hiver, ainsi que par le voisinage de cultures de légumineuses.

Ces attaques occasionnent une diminution du nombre de gousses et des chutes de rendement pouvant aller jusqu’à 10 kg à l’are.

Œuf :

Durée d’évolution embryonnaire, 2 à 3 semaines tandis que la nymphose à lieu dans une petite coque terreuse dans le sol et dure 10 à 20 jours.

La meilleure protection passe par le traitement des semences lorsqu’il existe.

Les traitements insecticides en végétation sont moins efficaces et ne contrôlent pas les larves responsables des principaux dégâts, (seuil d’intervention = 5 encoches par plante).

Cycle de vie :

-1 Génération par an.

- Hivernant, les adultes sortent en avril, se rassemblent sur les jeunes cultures de légumineuses et la ponte est échelonnée de mai à juillet.

- Les adultes de la nouvelle génération apparaissent de juillet à fin août avec un maximum vers le 15 juillet.

 

44. SCOLYTE DE L’ORME

Scolytus scolytus Fab.

Ce redoutable ennemi de l’orme, a contribué à la disparition progressive de ce bel arbre de nos campagnes et nos bois.

Ce réseau appelé gravure, est formé d’une galerie principale, creusée par la femelle et de plusieurs latérales creusées progressivement par les larves issues des œufs.

L’architecture de la gravure est caractéristique de l’espèce.

De plus, il est à l’origine de la progation de « la maladie hollandaise de l’orme », qui s’observe en Europe sur l’orme champêtre, l’orme des montagnes et l’orme diffus.

Les spores des champignons adhérant au corps des scolytes sont déposées dans les galeries nouvellement creusées par les scolytes adultes dès leur envol. Les spores y germent et le mycélium se propage dans les vaisseaux de l’aubier, zone de l’arbre où s’effectue l’ensemble de la circulation de la sève.

L’arbre réagit à cette colonisation du mycélium par la formation de substances gélatineuses qui obstruent véritablement les vaisseaux conduisant la sève.

La conséquence en est un dessèchement progressif de la partie de la cime atteinte, suivi d’une défoliation.

Les jeunes arbres, de faibles dimensions, dépérissent rapidement.

Les arbres âgés, de plus grandes dimensions, atteints par les deux ravageurs, champignon et scolyte, peuvent subsister plus longtemps. Mais affaibli par les effets du développement du champignon, l’arbre devient encore plus réceptif aux scolytes qui nidifient sous l’écorce. Ils étendent ainsi la zone d’attaque du champignon dont les fructifications se développent dans les galeries.

L’envahissement du mycélium se généralise et, après une progression du dessèchement affectant l’ensemble des organes aériens, l’orme atteint meurt.

Fréquemment, certains bourgeons situés sous la zone d’attaque évoluent en rameaux ; ce qui fait croire pendant quelques temps à une certaine résistance et reprise de l’arbre. Ce répit n’est que passager car l’évolution de la maladie est inexorable et le dépérissement de l’orme atteint devient total.

Evolution et symptômes de la maladie de l’orme :

Le dépérissement des ormes sains débute généralement au niveau des branches supérieures.

 

45. ZEUZERE

Chenille du xylophage du lilas

Description : (pappilon)

-La femelle adulte mesure : 50 à 60 mm d’envergure, 35 à 40 mm pour le mâle. Le thorax est blanc, celu avex 6 taches bleues. L’abdomen est relativement long. Les ailes sont blanches, parsemées de petites taches à reflet bleu métalique.

- Œufs : Ovoïdes, 1mm environ, jaune clair à saumon vif.

-Les larves mesurent 50 à 60 mm, elles sont jaune vif avec de nombreux petits points noirs sur chaque segment.

Biologie :

Plantes hôtes : Un grand nombre d’espèces ligneuses telles que : le pommier, le rumier, le cognassier, le groseillier, la vigne, le chêne, le frène, le saule, le lilas et beaucoup d’autres.

L’adulte ne s’alimente pas et sa durée de vie est brève : de 8 à 10 jours.

La femelle s’accouple rapidement après son éclosion. Une femelle pond jusqu’à 1.000 œufs déposés en groupes sur les arbres, de préférence dans les endroits où la femelle peut introduire son ovipositeur (crevasses, anciennes galeries larvaires).

Œufs :

-L’éclosion à lieu de 7 à 23 jours après, en fonction du climat.

-Les chenilles restent d’abord groupées dans un cocon. Elles gagnent alors directement l’extrémité des rameaux et des pousses, puis redescendent en s’attaquant aux organes jeunes de l’arbre (bourgeon terminal, brindilles, nervures centrales des feuilles etc).

-Les chenilles se déplacent généralement par l’extérieur, pour pénétrer plus bas dans les brindilles et les rameaux. Après plusieurs migrations, les larves attaquent les branches charpentières et le tronc dans lesquels elles creusent des galeries ascendantes sous l’écorce, puis dans le bois.

-Les orifices de pénétration des larves sont marqués par des petits tas de sciure et d’excréments (en forme de patits cylindres accompagnés d’écoilement de sève. Particulièrement sur les grosses branches, c'est-à-dire à un stade où les dég^ts sont déjà fort avancés.

Cycles de vie :

Les adultes apparaissent de début juin jsqu’en août.

Les jeunes chenilles peuvent être transportées par le vent, accrochées à un fil de soie.

Ce mode d’infestation est souvent prédominant dans les jeunes plantations d’arbres fruitiers ; il intervient aussi pour les arbres situés à proximité des haies et des bosquets.

Au printemps, la jeune larve poursuit le forage de sa galerie uniquement dans le bois et souvent au centre du rameau.

Dégâts :

-La Zeuzère est un ravageur important des vergers de pommiers et poirier. Les dégâts sont souvent graves lorsqu’ils sont détectés : branches cassés et charpente perdue.

Lors des attaques, on constate le flétrissement des feuilles qui ne sont plus alimentées. Des branches complètes peuvent dépérir rapidement sans raison apparrente.

La gravité des attaques varie selon l’âge des plantations. Sur les jeunes arbres, 1 chenille suffit à tuer un arbre de 3 ans peuvent perdre une partie de leur charpente.

Les arbres attaqués sont rendus très vulnérables à l’action destructrice du vent et les systêmes de taille dits « à axes centraux », sontirémédiablement compromis.

Moyen de lutte :

En juin et juillet, pulvériser lorsque les papillons sont éclos.

Des pièges à phéromones sont instalés pour détecter le bon moment de la pulvérisation.

46. LA FORFICULE

Se petit parasite se retrouve souvent dans nos jardins et plus souvent dans les endroits humides, à l’abri d’un tas de bois, sous des écorces De bois mort ou encore dans les inflorescences des dahlias et des chrysanthèmes.

Il s’introduit parfois dans les habitations. Quand c’est le cas, il est souvent caché sous les pots de fleurs à l’abri de la lumière et apprécie l’humidité. Il ne ferait pas de dégâts car il ne résiste pas à l’hiver dans nos habitations.

Le forficule porte aussi le surnom de perce-oreilles, cure-oreille, pince-oreille, surnoms injustifiés car, au fond, aucune oreille n’a été percée par la bestiole. Cela dit, les forficules sont des Orthoptères au sens large de la définition.

Ces insectes sont fondamentalement végétarien, pais ils apprécient volontiers un extra carné, au demeurant mort ou vif et, à l’occasion, un zeste de cannibalisme peut agrémenter le tout. L’insecte est nocturne, qu’il redoute la sécheresse et que sa morphologie le rend apte à s’insinuer dans la moindre fissure ou anfractuosité.

Rôle écologique, (tous sont utiles).

Malgré les désagréments qu’elle cause lorsqu’elle devient trop abondante, le forficule commun peut être considérée comme un insecte bénéfique. Il contribué à la pollinisation des fleurs. Il se nourrit aussi d’acariens, d’œufs de divers insectes, d’œufs de limaces et de petits insectes considérés comme nuisibles, en particulier des pucerons. Des études ont d’ailleurs démontré que le forficule, dans certaines conditions, peut réduire les populations de pucerons sur les pommiers. Cet insecte sert aussi de nourriture à divers carabes (coléoptères), à des araignées, des oiseaux et de petits mammifères insectivores.

Dégâts

Lorsqu’elles sont très nombreuses, les forficules peuvent causer des dégâts dans les jardins. Au printemps, ces dommages prennent souvent la forme de jeunes pousses grignotées (par exemple chez la rhubarbe), ainsi que des trous dans les feuilles. Plus tard en saison, on peut voir des dégâts sur les pétales de fleurs (souvent sur les dahlias et les chrysanthèmes en octobre novembre les pétales sont rongés) ainsi que sur les fruits à l’état jeune.

Particularité d’une vie sociale

Les soins méticuleux apportés par la femelle forficule aux œufs et aux jeunes font figure d’exception chez des insectes. Les entomologistes considèrent ces comportements de protection active de la descendance comme la marque d’un début de vie sociale. Les soins donnés aux œufs consistent au « léchage », ou nettoyage, qui se pratique à l’aide des pièces buccales de la femelle. Cette opération sert à débarrasser la surface des œufs des spores de champignons. Sans cette précaution, les spores se développeraient rapidement et les œufs moisiraient.

Une autre tâche de la mère consiste à rassembler les œufs en un tas unique, si la ponte est dérangée par exemple.

Enfin la femelle, peut aussi déplacer ses œufs pour leur offrir de meilleurs conditions de température et d’humidité, lorsque le site de ponte est endommagé. La mère peut aussi s’occuper de ses larves, en les nourrissant et les défendant contre les prédateurs durant leur premières semaines de vie.

Moyen de lutte

Il existe plusieurs moyens de lutte simples et écologiques contre les forficules :

Eviter de mettre dans le jardin un paillis de compost afin de créer en surface un sol complexe où se développeront divers organismes dont les perce-oreilles peuvent se nourrir.

Débarrasser les abords de votre domicile des feuilles mortes, des tas de bois et des débris.

Fabriquer des pièges à perce-oreilles et les disposer dans les endroits où les insectes sont abondants :

Tube de carton ondulé ou de papier journal enroulé.

Planches de bois rainurées attachées ensemble.

Bout de vieux tuyaux d’arrosage réunis en paquets.

Pot à fleurs bourré de mousse de sphaigne ou de papier journal, attaché à un tronc d’arbre ou empalé sur un piquet, tête en bas.

Boite de conserve de thon (ou d’un autre poisson) vide, mais contenant un peu de son huile ou des bouts de pain dans le sol jusqu’au rebord.

Faire la tournée des pièges le matin et noyer les insectes dans un contenant d’eau savonneuse (le savon permet à l’eau de pénétrer dans les petites ouvertures respiratoires des insectes, qui périssent par asphyxie), ou brûler ce qui peut l’être.

Arroser les perce-oreilles avec du savon liquide dilué.

Secouer les objets que vous transportez du jardin à la maison, afin d’éviter d’introduire des insectes chez vous.

Sceller les fissures de la maison, ainsi que les cadres des portes et des fenêtres, et installer des moustiquaires dans les bouches d’aération.

47. Taupin "larve fil de fer".

Agriotes lineatus

 

Le ver fil de fer est la larve du taupin qui est considéré comme un ennemi important de la pomme de terre et du potager en général.

Description
- Adulte : 7 à 8 mm, corps très allongé et entièrement recouvert sur les faces dorsale et ventrale d'une fine pubescence gris blanchâtre. Tête large et presque complètement dissimulée par le thorax. Pronotum brun noirâtre, bombé sur la face dorsale. Elytres étroits, allongés à l'extrémité, rougeâtres.
- Oeuf : légèrement ovale, forme peu régulière, 0,5 mm dans la plus grande dimension.
- Larve : 17 à 20 mm de long, largeur inférieure à 2 mm. Tête aplatie, mandibules courtes ; corps cylindrique, jaune pâle brillant, extrêmement dur et résistant; appelée "larve fil de fer".

Biologie
- La larve de Taupin est très polyphage, et se développe aux dépens des racines de cultures très variées, surtout dans les régions à climat maritime et humide. Dans les régions plus sèches, les prairies naturelles constituent un milieu idéal pour la ponte. Dans les régions de culture intensive, les Légumineuses fourragères sont pratiquement les seules cultures dans lesquelles les larves peuvent commencer leur développement.
- Adulte : à l'issue de la nymphose, il hiverne dans le sol. Il apparaît au printemps et il vole très peu, seulement la nuit, mais marche activement. Il mange les feuilles des plantes sauvages ou cultivées les plus variées. Le mâle meurt peu après l'accouplement, la femelle à la fin de l'été. Les oeufs sont déposés à une profondeur de 20 à 60 mm, isolément ou par groupes de 3 à 12, de préférence dans des terrains humides ou frais. Fécondité, 150 à 200 oeufs. Comme les femelles volent difficilement, elles ne vont pas loin pour pondre et restent souvent dans la même parcelle. L’invasion d’une autre parcelle est relativement lente.
- Oeuf : durée de développement embryonnaire, 25 à 60 jours selon le lieu de ponte.
- Larve : très sensible à la sécheresse, elle se déplace verticalement dans le sol selon l'humidité, la température du sol et la saison. Elle creuse des galeries et attaque les parties enterrées des plantes, avec des arrêts d'activité en été et en hiver. L'évolution larvaire demande 4 années et la larve mue 8 fois.

Au printemps, lorsqu’il atteint des températures d’environ 10°C, le ver fil de fer remonte dans les premiers centimètres et reste à cette profondeur tant que les températures sont idéales. Il supportera jusqu’à 26°C. Si la température monte plus haut que 26°C ou que le sol devient très sec, le ver fil de fer peut s’enfoncer à des profondeurs atteignant 60 cm
- Nymphe : dans une loge terreuse située à une profondeur de 40 à 60 cm. Durée de nymphose, 1 mois.

Cycle de vie
- 1 génération en principe tous les 6 ans.
- Au mois de mai de la 5e année de développement, la larve se nymphose. Les adultes sont formés en été et restent en diapause jusqu'au mois de mars de l'année suivante. Ils pondent fin mai début juin.

Dégâts

Au printemps, les vers fil de fer creusent des galeries dans les plants de P. de T. et dans les racines et les pousses en croissance.

La larve constitue le stade nuisible, car ce sont elles qui se nourrissent également des racines et des graines pendant toute la période qui précède la nymphose.


- Les semis de Betterave sont détruits sur des zones plus ou moins circulaires.
- Les tubercules de Pomme de terre sont attaqués à maturité et présentent des galeries étroites et peu profondes qui les déprécient fortement.
- Les attaques sur céréales se manifestent par le jaunissement de la feuille centrale. Une seule larve peut détruire successivement plusieurs plants.
- Les parties souterraines de la Carotte, du Houblon, de la Tomate, de l'Oignon, du Poireau, de la Chicorée, de la Laitue, de la Fève, de plantes ornementales ou de jeunes arbres peuvent être gravement attaquées.

Lutte antiparasitaire

Pratiques culturales. Une bonne rotation des cultures doit être effectuée. Mais les rotations n’ont qu’une efficacité moyenne. Bien qu’elles puissent contribuer à réduire les populations, car le taupin attaque une grande variété de plantes. Les rotations des cultures qui ne sont pas des plantes hôtes du ravageur, comme l’oignon, la laitue abaissent les populations de ver fil de fer.

Eviter le retour des P. de T. avant 3 ans.

Le ver se développe bien dans les terrains gazonnés

Lutte chimique

· Les insecticides chimiques du sol peuvent être utilisés contre la larve. Pour obtenir de bons résultats, lorsque les pommes de terre sont plantées dans une zone infestée. Mais : délicat pour le goût de la P. de T.

· Lors du labour d’hiver on peut aussi incorporer de la cyanamide calcique à raison de 6 kg à l’are. La cyanamide aura un effet désinfectant et d’herbicide, donc à utiliser avant l’hiver.

 

48. LA FOURMI

 

Ces fourmis sont de plus en plus nombreuses et fréquentes dans nos jardins, et pelouses etc. Elles arrivent même à s’introduire dans les habitations par des petites fentes de la maçonnerie.

Les fourmis sont dérangeantes à plus d’un titre. En effet, leur morsure est brûlante ce qui décourage les plus courageux de faire une sieste dans la pelouse sans au moins une protection.

Sur nos plantes, les fourmis se comportent comme des fermiers (ières) qui transportent non pas leurs vaches mais leurs pucerons. En effet les pucerons sécrètent un suc, (miellat), très apprécié des fourmis qu’elles viennent récoler directement comme si elles trayaient les pucerons. Pour cela, elles transportent les pucerons sur les plantes pour en augmenter le nombre, et leur fournir la nourriture nécessaire.

On peut donc dire que la présence de fourmis sur une plante indique également la présence de pucerons.

Au jardin, en plus de ces pratiques paysannes, les fourmis dérangent les semis par leur passage.

Dans une pelouse, si on n’y prend garde, elles ont vite fait de créer une butte qui fera des dégâts lors du passage de la tondeuse.

Les fourmis sont très organisées et structurées, chacune a son rôle dans la fourmilière, depuis l’ouvrière, en passant par le soldat et la nourrice, la reine et les mâles.

Les ouvrières sont des femelles stériles qui ont « la tâche matérielle du nid », (entretien, provisions, soins au couvain et à la reine, défense). Toutes ont en général la même taille, mais on peut aussi avoir deux tailles différentes, ce qui permet de faire deux groupes :

1. Les plus grosses sont des soldats qui assurent la défense.

2. Les plus petites sont les ouvrières qui s’occupent des « tâches ménagères ».

Précisons que l’on peut avoir plusieurs reines par nid : on parlera alors de polygynie. De cette reine sortiront des œufs qui deviendront larves, puis nymphes (stade ultime avant la vie adulte).

Utilités :

Les fourmis sont toutefois utiles pour l’équilibre délicat du biotop de la forêt ; ex : Les fourmis rousses (Fourmica du groupe rufa), qui forment des dômes de brindilles dans nos forêts sont les prédateurs de bon nombre d’invertébrés. On estime à plusieurs millions le nombre de proies ramenées en une saison parles ouvrières d’une seule colonie. Elles s’attaquent notamment à de nombreuses chenilles et protègent les forêts de conifères contre les ravageurs tels que les chenilles processionnaires.

-Depuis bien longtemps, les forestiers savent que la présence de nombreuses colonies dans une forêt est un indicateur de sa bonne santé. La protection de ces fourmis est d’autan plus importante que les cocons servaient et servent encore de nourriture pour les faisans.

Moyens de lutte.

-Absinthe (Artemisia absinthum) ou la Lavande : A la triste réputation et est pourtant précieuse pour le jardinier ! En décoction, elle est efficace, à titre préventif, contre les fourmis. Pour contrarier le trajet des fourmis, on y ajoute un peu d’eau et d’argile et on verse ce mélange sur le trajet.

- Les fourmis sont attirées par les pucerons qui infestent les plantes extérieures. On peut se débarrasser des pucerons à l’aide d’un jet d’eau savonneuse.

- Pour empêcher les fourmis de monter dans les arbres, placez des collants (bandes de tissu recouvertes de gomme de résine naturelle), autour du tronc.

-Pour faire disparaître les fourmilières indésirables : vous pouvez utiliser soit du poivre rouge (pas le poivre de Cayenne), des coquilles d’oeufs, de la poudre d’os, du talc, des cendres de bois, du soufre, de la farine de sang, du café moulu déjà filtré ou de la terre diatomée directement sur les fourmilières.

Des feuilles de noyer ou des feuilles de tomate placées sur la fourmilière sont aussi des moyens efficaces pour les éliminer.

-Pour repousser les fourmis qui s’installent à l’intérieur de la maison : plantez des pensées ou des herbes (menthe, marjolaine, lavande, fenouil) autour de la maison. Identifiez les endroits où les fourmis pénètrent dans la maison. Pressez un citron et laissez les pelures sur place.

-Les fourmis battent en retraite devant l’ail haché déposé sur leur chemin. Si une fourmilière est installée au pied d’un arbuste : ce n’est pas suffisant. On renverse alors, sur la fourmilière, un grand pot de fleur rempli de terre et de mousse. En une semaine, les fourmis sont installées dans le pot, il n’y a plus qu’à les déménager par ailleurs.

- Le scarabée vert est l’ennemi des fourmis, il ne faut pas l’éloigner du jardin.

Lutte chimique : Au Permas.