Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 07:07:47

Table des matières     Info

 

 

Le chancre du pommier

Le sol   Que retrouve-t-on dans nos terreaux 

Arboriculture fruitière   LE SOL DU JARDIN

Tableau des associations   Tableau des engrais verts   Tableau de germination 

 Abeilles et pollinisation    Tableau de pollénisation

 

Le chancre du pommier

Nectria galligena

L'hiver étant une période de taille idéale pour tous les arbres à pépins, il était tout indiqué d'aborder cette maladie qui s'attaque aux pommiers et qui peut provoquer de graves dégâts sur les arbres.

Le chancre se trouve sur les rameaux, les branches charpentières et même le tronc. Les lésions causées sont parfois irréparables lorsque l'attaque est importante. Les poiriers sont moins touchés par cette maladie et les attaques moins graves.

Biologie

Le chancre est en fait une plaie ovale ou circulaire, assez profonde et entourée de bourrelets proéminents, souvent couverts d'une écorce fine et crevassée. Si le chancre est vieux, il peut atteindre une taille très importante et rendre les branches très fragiles.

Généralement, le chancre prend naissance sur une plaie causée par la taille, une attaque de tavelure ou encore un bourgeon mort. Le champignon pénètre dans ces plaies et y développe ses filaments. A l'automne le chancre est parsemé de petites sphères rouges visibles à l'œil nu.

Généralement, le chancre se développe dans les vergers implantés en zones humides, terrains lourds et mal aérés.

Moyen de lutte

  • 1°Préventif

- Donner des fumures équilibrées

- Eviter les blessures

- Si des tailles importantes «élagage» sont nécessaires, il convient de rafraîchir les plaies et de les couvrir avec du goudron végétal

- Eviter les milieux humides

- Réaliser des traitements préventifs à base de cuivre spécialement après les opérations qui peuvent causer des plaies comme la cueillette et la chute des feuilles

- Réaliser des traitements d'hiver (huiles) permet de réduire fortement les attaques

  • 2° Curatif

- pour les chancres peu développés, il faut cureter jusqu'au bois sain et traiter les plaies avec un fongicide (ex thiophanatemethyl ou benomyl)

- Supprimer les branches fortement atteintes et brûler le bois malade

D'autres essences peuvent être attaquées par le chancre : les pêchers (Fusicoccum amygdalis) ainsi que le figuier (Diaporthe cinerascens), ce champignon étant considéré comme un parasite de blessure...

Le chancre provoqué par le puceron lanigère est différent. Les branches attaquées par le puceron se couvrent d'excroissances (sortes de bosses) chancreuses qui se crevassent au fur et à mesure que la branche vieillit. Celles-ci peuvent devenir stériles.

Le moyen de lutte moderne ici serait d'introduire une petite guêpe Aphélinus mali qui se multiplie rapidement en été. Attention aux traitements chimiques contre les pucerons qui risquent d'éliminer ce généreux prédateur.

Désiré Gielen

 

 

Le sol

Caractéristiques générales, amélioration et

maintien de sa fertilité

Bases théoriques

Pour toutes les plantes, le sol est bien plus qu'un simple support : c'est le fournisseur de l'eau et des éléments minéraux qui leur sont indispensables. Le sol est un milieu très complexe dans lequel existent des relations multiples entre ses paramètres physiques, chimiques et biologiques. C'est aussi un milieu qui évolue au fil du temps, naturellement et sous l'effet des interventions culturales.

Nous envisagerons en premier lieu les caractéristiques principales des sols agricoles. Dans le second article, nous verrons comment maintenir et améliorer la fertilité d'un sol, et comment éviter de le dégrader par des interventions inappropriées.

L'examen du profil d'un sol doit se faire sur une profondeur de 50 cm environ pour les cultures légumières et florales, et d'un mètre pour les plantes ligneuses. Sur base de leur aspect et de leur couleur, on délimite les différentes couches qui le composent, et on les examine une par une.

1. Caractéristiques physiques : texture et structure

La texture d'un sol est sa composition granulométrique, c'est-à-dire les dimensions des éléments qui le composent. Classiquement, on y distingue : - le sable (éléments de 0,05 à 2 mm visibles à l'œil nu),

- le limon (éléments de 0,002 à 0,05 mm visibles au microscope),

- l'argile (particules plus petites que 0,002 mm disposées en feuillets).

Après examen en laboratoire, on exprime les caractéristiques du sol sur un diagramme appelé «triangle texturaI». La texture d'un sol peut aussi s'apprécier de manière plus simple : on prélève une poignée de terre humide et on la presse dans la main ; la terre peut sembler granuleuse, collante ou ni granuleuse ni collante.

1. Si la terre semble granuleuse :

On essaie de former une boule entre les deux mains ; si on réussit, la terre est un limon sableux ; si la terre se désagrège sans former de boule, on est en présence d'un sable plus ou moins limoneux.

2. Si la terre est collante :

On frotte le pouce sur sa surface ; si celle-ci devient brillante et si la terre change difficilement de forme, il s'agit d’argile ; si la surface ne devient pas brillante et si la terre s'écrase entre les doigts, nous sommes en présence d'un limon argileux

3. Si la terre ne semble ni granuleuse ni collante :

Il s'agit d'un limon moyen.

D'autres tests se basent notamment sur le bruit que fait l'échantillon de terre lorsqu’'on le presse entre le pouce et les autres doigts !

La texture est un paramètre du sol que l'homme peut aisément améliorer.

La structure du sol définit comment les éléments physiques sont assemblés et organisés : elle peut être grumeleuse : le sable, le limon et l'argile sont associés en grumeaux arrondis séparés par des espaces occupés par de l'eau et/ou de l’air ; les racines des plantes s'y développent abondamment. La structure peut aussi être feuilletée, prismatique ou cubique. Il y alors peu d'espace entre les agrégats. Enfin, cas plus défavorables, le sol peut être très compact ; on parle alors de structure continue, où l'air est absent. Souvent, ce type de sol a une teinte grisâtre : on l'appelle «gley».

La structure peut se modifier plus ou moins vite sous l'effet du climat et des interventions culturales. Si la structure du sol est fragile et si elle peut évoluer rapidement, on dit que sa stabilité structurale est faible. La stabilité structurale se définit donc comme étant la résistance offerte par un sol aux agents de dégradation. Elle se mesure en laboratoire.

Facteurs d'amélioration de la structure :

- le gel (pour autant que le sol ne soit pas trop humide),

- les alternances de dessication et d'humectation,

- l'activité des vers de terre, - l'action des racines,

- les façons culturales exercées dans de bonnes conditions.

Facteurs de dégradation de la structure :

- impact des grosses gouttes d'eau (pluie et arrosage),

- éclatement des agrégats par des outils rotation rapide (fraises),

- tassements par les pieds, les pattes des animaux, les roues d'engins,

- patinage des roues tractrices,...

La texture et la structure d'un sol déterminent sa porosité, c'est-à-dire la proportion de vides qu'il présente. Ces vides peuvent être occupés soit par de l'air, soit par de l'eau. L'air est indispensable la vie de la faune du sol et à la bonne activité des racines des plantes. Le comportement dans le sol est très complexe ; à lui seul, il justifierait bien plus d'un article.

On distingue trois états de l’eau :

1. L'eau de gravité (ou de saturation) qui remplit les espaces les plus grands et s'écoule rapidement par son propre poids. Une fois que cette eau s'est écoulée, le sol est à sa «capacité de champs», c'est-à-dire sa capacité maximum de rétention d’eau ;

2. L'eau utilisable par les plantes (ou réserve utile) cette eau se dispose en film épais autour des particules de terre et elle remplit les pores les plus fins. Elle sera facilement absorbée par les racines ; une fois que toute cette eau a été utilisée, on dit que le sol a atteint son «point de flétrissement» ;

3. L'eau inutilisable par les plantes : il s'agit de fins films d'eau retenus avec force par le sol.

L'eau se déplace dans le sol de deux manières :

1. Elle peut descendre sous l'effet de sa pesanteur : c'est le phénomène de percolation de l'eau de gravité, ou encore le drainage ; sa vitesse dépend de la texture, mais surtout de la structure du sol.

2. La diffusion capillaire est un mouvement de l'eau dans une zone plus humide vers une zone plus sèche. Ce mouvement peut se faire en tous sens. Les remontées capillaires d'eau jouent un rôle important dans l'alimentation des plantes.

La présence de racines influence aussi la migration de l'eau par « effet de mèche».

2. Caractéristiques chimiques du sol

Nous envisagerons dans ce paragraphe l'acidité du sol (pH), sa teneur en éléments organiques (humus) et sa composition minérale (cations et anions).

2.1. Le pH

La réaction du sol s'exprime par la valeur du pH : la neutralité correspond la valeur 7 ; un chiffre plus faible indique une acidité et les valeurs plus élevées une réaction basique ou alcaline.

On peut mesurer le pH de deux manières : en diluant l'échantillon de terre dans de l'eau distillée (pH eau) ou dans du chlorure de potassium (pH KCI). Ce second paramètre est plus stable au fil du temps que le pH eau, dont les variations saisonnières sont souvent d'un demi à même deux unités ! Il est plus élevé en hiver qu'en été.

Le pH varie aussi à long terme du fait de la mise en culture : dans nos régions, les sols cultivés ont une tendance naturelle à s'acidifier.

L'aptitude naturelle d'un sol à s'opposer aux variations du pH s'appelle le «pouvoir tampon».

Le pH influence la mise à disposition des éléments minéraux pour les plantes. Pour la majorité des plantes cultivées, il faut souhaiter un pH proche de la neutralité.

2.2. L'humus

On englobe sous ce nom une série de composés issus de la décomposition de la matière organique végétale ou animale par l'action d'organismes vivants. L'humus est en constante dégradation par minéralisation. Ceci explique l'importance d'apports réguliers de matière organique à un sol.

L'humus jour un rôle très bénéfique pour la fertilité d'un sol :

- réserve d'éléments nutritifs,

- agents de rétention de l'eau,

- structure grumeleuse,

- teinte noire, c'est-à-dire bon réchauffement,

- pouvoir tampon élevé.

Dans un sol, l'humus et l'argile s'associent en un «complexe argilo-humique» qui garantit une grande stabilité structurale. Un sol riche en humus se reconnaît aisément à sa teinte foncée et à sa structure très grumeleuse : il parait spongieux.

2.3. Les éléments minéraux

Un sol peut contenir divers anions et cations. Pour la nutrition des plantes, nous ne nous intéressons qu'aux éléments assimilables, c'est-à-dire présents sous forme soluble. Certains éléments sont présents sous une forme insoluble (la silice par exemple), d'autres sous des formes soit solubles, soit insolubles (Cal- Calcium, Magnésium et Phosphore par exemple). La mobilité des éléments minéraux dans le sol varie selon les cas et les formes chimiques ; une forte mobilité provoque des pertes de lessivage importantes.

Classiquement, en fonction de leur importance pour la nutrition des plantes, on distingue les éléments principaux (Calcium, Magnésium, Potassium, Azote, Phosphore, Soufre), les éléments accessoires (Fer, Aluminium, Manganèse) et les oligo-éléments (Cuivre, Zinc, Cobalt, Molybdène, Bore).

Généralement, l'analyse chimique d'un sol se limitera aux paramètres suivants

- pH eau et pH KCI,

- Humus,

- Azote, Phosphore, Potassium (et Calcium ?).

Sauf cas particulier, le dosage des autres éléments ne se justifie pas.

3. Caractéristiques biologique du sol

Nous abordons ici un domaine très vaste tant la population (flore et faune) présente dans un sol est nombreuse et variée. En Angleterre, RUSSEL a mesuré un poids moyen de matière vivante de 2,2 tonnes par hectare (de 1 à 5 tonnes) principalement constituée de vers de terre, ainsi que de champignons, de bactéries et de protozoaires.

Sans entrer dans les détails, on peut dire que la faune du sol joue un triple rôle:

- une action mécanique : elle contribue à former des agrégats stables (= grumeleux) et à donner au sol une bonne porosité (= circulation de l'air et de l'eau) ;

- une action chimique : remontée en surface des éléments minéraux lessivés et minéralisation de la matière organique ;

- une action biologique : stimulation de l'activité de la flore microbienne (bactéries et champignons).

Dans un sol cultivé, comme dans tout milieu naturel, il existe des équilibres fragiles et des relations complexes entre tous ces êtres vivants.

  1. amélioration de la texture

Les sols argileux ou argilo limoneux peuvent être améliorés en y incorporant du sable grossier, genre «sable du Rhin». Les sables fins sont à rejeter, car au lieu d'alléger la terre, ils vont au contraire la compacter en occupant les pores, et en prenant la place de l'air et de l'eau qui s'y trouvent normalement.

Si le sable est épandu sur le sol avant de le labourer, on risque lors du bêchage d'en voir la majeure partie tomber au fond du sillon, et il sera perdu. 11 vaut donc mieux épandre le sable sur le sol labouré, avant la préparation finale de la couche arable. Dans les sols compacts, l'apport de sable tous les 3 ou 4 ans favorise la circulation de l'eau et améliore le drainage.

2. amélioration et prévention de la structure

Dans l'article précédent, nous avions cité une série de facteurs de dégradation de la structure d'un sol qu'il convient d'éviter à tout prix arrosage à grosses gouttes, travail avec des outils à rotation rapide, tassement par les pieds ou les roues d'engins, patinage des roues tractrices. Lorsque l'on marche sur un sol, la pression exercée par le poids du corps est de l'ordre de 0,4 à 0,5 kg/cm' si l'on porte des souliers ; elle sera réduite de moitié si l'on porte des sabots. Une planche posée sur le sol permet encore une meilleure répartition du poids du corps sur une surface plus grande,...

Pour améliorer la structure d'un sol, l'apport régulier de matière organique est la principale mesure à conseiller. Cela contribuera à former des agrégats et à créer une bonne porosité.

Le labour à grosses mottes en automne permet au sol de bénéficier de l'effet favorable du gel.

La mise en place d'un engrais vert sur toutes les parcelles libres en fin d'été assure à la fois un apport de matière organique, une protection contre l'impact des gouttes de pluie et une meilleure porosité grâce à la présence des racines. A cet effet, on peut recommander dans un jardin soit les vesces (800 g/are), soit du seigle (1 kg/are), soit un mélange des deux à demi-dose. Lors du labour, il faut éviter d'incorporer cette matière végétale au fond du sillon : il est préférable, après broyage et pré fanage, de l'enfouir superficiellement et de la laisser de décomposer en conditions aérobies.

Les diverses matières organiques sont intéressantes fumier frais pailleux, fumier bien décomposé, fumier de champignons, compost de déchets ménagers et de déchets de jardin,.., à choisir en fonction de la culture à venir.

Comme cela a été dit pour le sable du Rhin et les engrais verts, on évitera d'enfouir en profondeur les matières non compostées. La dose moyenne d'entretien est de 400 à 500 kg par are, soit une brouette pour 10 à 12 m'. Dans les sols demandant une forte amélioration, on pourra doubler la dose. Le fumier de champignon a souvent une réaction basique : il ne convient donc pas pour les sols dont le pH est déjà trop élevé.

Les apports de matière organique au sol peuvent aussi être pratiqués en surface, en couche mince (5 cm maximum) entre les rangs de culture : cette méthode s'appelle le « mulching». Elle permet aussi de protéger la surface du sol de l'impact des gouttes d'eau, et elle maintient une bonne humidité.

3. amélioration des sols humides

Dans les sols où la nappe phréatique est très haute chaque hiver, on peut envisager de mettre en place un réseau de drainage, pour autant que l'on dispose d'un exutoire pour évacuer par gravité l'eau excédentaire. La conception d'un réseau de drainage dépend de la forme du terrain et de sa pente. Les tuyaux annelés en PVC enrobés de fibres de coco ou de tissu synthétique sont placés à environ 60 cm de profondeur dans des tranchées de pente très régulière espacées de 4 à 5 mètres. On les recouvre d'un peu de sable avant de combler la tranchée avec de la terre. Il faut éviter de placer des drains à proximité d'arbres : les racines s'y développeront en formant de véritables bouchons. A noter qu'un drainage excessif diminue la réserve d'eau du sol et amènera à arroser davantage,...

Dans les sols un peu trop humides, on peut pratiquer les cultures légumières sur billons à un écartement d'environ 1,2 m, on creuse des tranchées parallèles profondes d'un fer de bêche et larges de 40 cm ; la terre des tranchées est répartie sur le sol en place en lui donnant un profil bombé. Outre un bon drainage, ce système assure un bon réchauffement du sol en fin d'hiver.

4. Correction de l’acidité

Le pH optimum d'un sol dépend de sa texture : pour la plupart des cultures, un sol argileux ou argilo-limoneux demande un pH de 7 à 7,5 ; un sol silico-argileux ne devrait pas dépasser un pH de 6,5 et un sol sableux pH = 6. Si la mesure du pH indique des valeurs très éloignées de cet optimum, il conviendra d'effectuer une correction.

Si le pH est trop bas, on peut le relever par des apports d'amendements calcaires : Maërl, Chaux agricole, Dolomie dosent 40 à 50 % de CaO et MgO ; les écumes de sucrerie et la marne dosent 20 à 25 % de CaO et MgO. Il faut éviter un «surchaulage» et ne pas vouloir corriger le pH en une seule fois : une élévation de 0,25 et 0,5 unité par an est préférable et moins perturbant pour la chimie du sol. En sol limono-argileux à pH = 6,5, on ajoutera 5 kg de CaO par are, et à pH = 6, 10 kg. Si on utilise un amendement titrant 40 % de CaO, il faut donc multiplier par un coefficient 2,5 ; si l'amendement contient 25 % de CaO, on multiplie par 4.

Les apports d'amendements calcaires se font de préférence en automne. 11 faut éviter l'apport simultané de matière organique et d'amendements calcaires.

On peut aussi modifier le pH d'un sol par le choix judicieux des engrais minéraux les engrais azotés ammoniacaux (nitrate, phosphate et sulfate d'ammoniaque) acidifient le sol. D'autres engrais élèvent le pH : la cyanamide de chaux, le nitrate de soude, le nitrate de chaux, le nitrate de potasse, le phosphate bicalcique. Enfin, le chlorure de potasse et le sulfate de potasse ont une réaction neutre.

La correction d'un pH trop élevé peut aussi se faire en incorporant au sol une matière organique à réaction acide : terre de bruyère, tourbe, compost d'aiguilles de conifères,...

Conclusions

Le sol est un milieu très complexe dont la fertilité est déterminée par de nombreux facteurs agissant souvent en interaction : en synergie ou de manière antagoniste. Dans ces deux articles, nous nous sommes limités aux principales notions utiles pour l'amateur qui souhaite conserver à son sol une fertilité optimale, ou encore améliorer celle-ci.

Entreprendre des actions à effets favorables et éviter toute intervention néfaste, tel doit être le souci de chacun lorsque l'on entreprend des travaux aratoires.

POMOSAN

 

 

 

Que retrouve-t-on dans nos terreaux ?

Un terreau, ou support de culture, est un mélange de matières organiques et/ou de matières minérales, destiné à être utilisé en pot et permettant le développement des plantes. Les terreaux pourvoient aux besoins de chaque végétal. Il s'agit de mélange de tourbes blonde et brune, d'écorces de pin maritime compostées, de fibres de coco ou de bois, d'argile, de vermiculite, de perlite, de sable, de compost, de granulés de lave, d'argile expansée, ... auquel on ajoute des engrais. En aucun cas, il ne faut confondre le terreau support de culture, avec le compost issu de la décomposition de matières organiques, qui ne doit pas être utilisé pur, mais comme un fertilisant. Un terreau est toujours un mélange de différents composants afin d'obtenir un substrat de culture spécifique à son utilisation.

Le terreau joue trois rôles majeurs

Support physique

Le végétal trouve dans le terreau un support physique efficace au développement et à l'ancrage de son système racinaire et donc à l'épanouissement de son système aérien. Pour les orchidées épiphytes (phalaenopsis, paphiopedilum,...), le terreau ne joue qu'un rôle de support physique vu que les racines captent l'humidité de l'air pour subvenir aux besoins de la plante. Dans ce cas le terreau devra être très aéré et permettre le développement des racines des orchidées.

Fertilité physique

Les terreaux doivent fournir l'air et l'eau aux racines en favorisant : la pénétrabilité du substrat par les racines et un bon contact racines / support, essentiel à la maîtrise du stress hydriques. Le substrat protège les racines et par sa porosité (premier facteur essentiel à une bonne circulation de l'air et à un stockage homogène de l'eau et des éléments nutritifs) il permet une bonne circulation des gaz (oxygène et gaz carbonique) et veille au bon fonctionnement du système racinaire.

Fertilité chimique

La fertilité chimique d'un substrat est caractérisée par des indicateurs tels que : la capacité d'échanges cationiques ou CEC, le potentiel d'hydrogène ou pH et l'électro conductivité ou Ec

La CEC est la capacité qu'à un terreau à retenir et à libérer les éléments nutritifs. Cette capacité d'échange est un point essentiel dans la qualité d'un terreau. Un terreau contenant beaucoup de sable ou d'écorces possède une CEC beaucoup plus faible qu'un terreau contenant un peu d'argile

Le pH mesure le degré d'acidité ou de basicité d'un substrat et détermine les conditions d'assimilation des éléments minéraux et donc la maîtrise de la nutrition du végétal. Le pH favorable, pour la majorité des plantes, se situe entre 5,5 et 7. Pour les plantes de terre de bruyère, le pH est plus acide (4 à 4,5).

L'électro conductivité mesure en quelque sorte la richesse en éléments nutritifs du terreau. Elle mesure les éléments nutritifs libres dans le substrat. Pour un terreau de semis et de bouturage, cette Ec ne doit pas dépasser les 600 micro siemens, tandis que pour un substrat de rempotage des valeurs de 1200 micro-siemens sont acceptables

Comme spécifié plus haut, ce qui est essentiel est de conserver une bonne structure. Une mauvaise structure du terreau ne peut être corrigée pendant la culture et il est donc essentiel que les plantes soient rempotées dans un substrat possédant une bonne structure.

La structure des terreaux dépend de la qualité des matières premières et de la manière suivant laquelle le mélange est réalisé. La structure est essentielle pour obtenir un bon équilibre air/eau du substrat.

D'une manière générale les terreaux composés de tourbes blondes possède un rapport air/eau plus élevé que les terreaux à base de tourbe noire/brune et de compost. La grosseur des matières premières influence aussi le rapport air-eau d'un substrat. Des structures fines donnent dans la plupart des cas une teneur en air plus basse et une rétention d'eau plus haute que les structures grossières.

Les fragments de tourbe qu'on trouve dans le terreau, exercent une bonne influence sur le rapport air-eau et donnent une structure stable au terreau, même après des mois de culture.

Suivant l'origine et la méthode de récolte, les tourbes blondes et noires possèdent des caractéristiques différentes.

Les tourbes blondes récoltées en blocs, sont plus grossières et possèdent un rapport air/eau très élevé. Par contre les tourbes blondes fraisées lors de la récolte, sont moins chères, mais perdent de leur structure, et donc le rapport air/eau est plus faible

Les tourbières allemandes situées dans le nord-est du pays produisent des tourbes blondes possédant une structure dure et rigide qui permet une conservation du rapport air/eau. Les tourbes blondes irlandaises, généralement récoltées en bloc, sont après broyage et tamisage des tourbes relativement rêches avec une rétention d'eau assez basse. Les fragments durs restent présents après la fabrication, ce qui a une influence positive sur le rapport air-eau.

Le grand désavantage de ces mottes de tourbe blonde irlandaise est qu'un approvisionnement constant est impossible vu les conditions climatiques en Irlande qui rendent le processus de récolte des blocs et le séchage aléatoire. Les tourbes blondes baltiques sont assez jeunes et dégradables. Même si à l'origine, elles possèdent un rapport air/eau très haut elles perdent beaucoup de leur structure pendant la récolte et le stockage. De ce fait elles compostent plus vite que les irlandaises et allemandes. Elles perdent au cours du temps leur structure ce qui entraîne un tassement du substrat qui diminue le rapport air/eau.

Dans les tourbières on trouve, sous la tourbe blonde de la tourbe brune. Ces tourbes plus anciennes, sont moins structurées et donc beaucoup plus fines. Les tourbes noires sont capables de se gorger d'eau dès lors le rapport air/eau est faible. C'est en mélangeant ces tourbes de moins bonnes qualités avec des éléments plus structurants que l'on obtiendra un mélange de qualité. Les mélanges de semis et bouturage et ceux destinés à la réalisation de mottes, qui ne servent que durant une courte période en contiennent généralement plus de tourbe brune/noire que de blonde. L'aération du terreau suivant l'utilisation est obtenue par l'ajout de sable ou perlite.

Les fibres de coco, sont utilisées depuis une dizaine d'année dans la composition des terreaux. Les fibres apportent un élément structurant donnant au terreau une meilleure tenue dans le temps et permettant un meilleur cheminement de l'eau dans le terreau. On les utilise dans des mélanges servant pour les grands volumes qui auraient tendance à se tasser trop sans l'ajout de fibres. Les terreaux pour plantes d'orangerie et pour la mosaïculture en contiennent généralement

Les composts ne sont pas encore utilisés de manière constante dans les terreaux de qualité. Bon marché, ils présentent le désavantage de ne pas être de qualité constante. Ils apportent aux mélanges une vie microbienne, des éléments nutritifs et sont plus écologiques. On les retrouve dans des proportions pouvant aller jusqu'à 30 % dans certains mélanges. Pas stables, ils continuent à se décomposer et perdent au cours du temps de leur structure.

L'argile vu qu'elle se dessèche moins vite que la tourbe, est ajoutée dans certains terreaux pour augmenter la capacité de rétention en eau. L'argile alourdit la masse volumique du terreau et diminue le rapport air/eau.

Le sable permet d'apporter une structure fine qui ne se dégrade pas au cours du temps. Les sables utilisés sont des sables de rivière lavés. L'avantage des sables de rivière est qu'ils sont ronds, ce qui fait qu’entre les granulés de sable il y a toujours un espace qui est généralement rempli d'air. Lorsque les tourbes sont trop fines, le sable permet d'apporter le volume d'air nécessaire à la croissance des plantes. Généralement on peut le retrouver dans les mélanges de semis avec une proportion de 10 à20 %. Le sable va également augmenter la capacité de drainage.

La perlite, est une roche volcanique broyée puis chauffée jusqu'à 1200°C. A cette température, l'eau cristalline vaporise et on obtient des granulés poreux très légers, qui gardent leur capacité d'absorption en eau. La perlite est utilisée soit dans des mélanges de bouturage nécessitant beaucoup d'air, soit dans des mélanges de grand volume en pépinière ornementale. Une fois dans le pot, la perlite ne se désagrège pas et apporte donc une structure aérée pour le long terme.

Les granulés de lave, sont aussi utilisés pour apporter une structure sur le long terme. La lave permet également d'avoir une bonne répartition de l'eau dans le substrat tout en conservant une grande quantité d'air. En plus de ses qualités structurantes, la lave apporte une bonne quantité d'oligo-éléments qui donneront une belle couleur verte à vos plantes. Utilisée à la dose de 5 à 10 % pour une question de poids, elle augmente la capacité drainante du terreau et sa structure sur le long terme. Dans les régions volcaniques, elle se retrouve dans des proportions beaucoup plus importantes. C'est l'élément de base des substrats pour toiture qui doivent garder leur structure durant de nombreuses années.

L'argile expansée permet d'obtenir le même résultat que la lave mais coûte beaucoup plus cher.

Les écorces compostées sont également utilisées pour leur effet structurant sur le mélange. On les retrouvera dans des fractions grossières dans les mélanges demandant un terreau qui ne garde pas beaucoup d'eau comme pour les orchidées.

Les rétenteurs d'eau sont aussi utilisés dans des mélanges spécifiques de types jardinières afin de ne pas devoir arroser trop souvent. Lors des arrosages, les rétenteurs se gorgent d'eau pour la rendre par après au substrat. Utilisés à une dose de I à 3 kg/ m en fonction des autres caractéristiques du mélange, ils permettent de diminuer le nombre d'arrosages de près de 50 %. La quantité d'eau utilisée est cependant identique voire supérieure. On les retrouvera dans les substrats pour jardinières.

Une fois le mélange réalisé, il est complété par l'ajout d'engrais de fond. L'idéal est de coupler une fertilisation minérale à action rapide avec une fertilisation longue durée obtenue par des engrais organiques ou par des engrais minéraux longue durée.

Harold Grandjean

ArgileSable de rivièreGranulé de laveTerreau semis

Terreau tourbe noire

Outre la différence de couleur, nous pouvons voir sur les 3 échantillons de terreau uniquement dans la main une différence de structure. Le terreau tourbe noire est beaucoup plus compact et garde sa forme nettement mieux que pour celui de semis et de géranium. Pour le terreau de semis, malgré sa finesse des petites fibres, il ne se compacte pas bien. Sans problème la motte se décompose. C'est la preuve qu'il reste de l'air entre les éléments.

 

LE SOL DU JARDIN

HANOTIER Jean-Pierre

Le sol, zone meuble plus ou moins épaisse parcourue par les racines des plantes, est le support nourricier des végétaux résultant d'un long processus de transformation : 2,5 cm de couche arable demande 100 à 2500 ans!

COMPOSITION

Une fraction solide

Une fraction liquide, appelée "solution du sol",

Une fraction gazeuse, appelée "atmosphère du sol",

LA VIE DANS LE SOL

Le sol se caractérise aussi par les organismes vivants qu'il abrite. En zone tempérée, 1 ha de bonne terre peut contenir 300 millions de petits invertébrés: mille-pattes, insectes, vers,... Quant aux micro-organismes, 30 g de terre peuvent abriter 1 million de bactéries de même type, 100.000 champignons unicellulaires,... Sans eux, l'azote, le phosphore et le soufre ne seraient pas assimilables par les plantes.

STRUCTURE DU SOL

Les types de sols différents donnent des résultats différents.

- Un sol organique ou humifère est la terre noire, c'est l'idéal pour la culture des légumes racines et feuilles. retiennent très bien l’eau et demeurent frais.

- Un sol argileux est riche mais difficile à travailler, de plus il se draine très mal.. Lorsqu’on tient du sol mouillé entre les doigts, on peut facilement former une motte ou une bande collante. Ces sols prennent plus de temps à se réchauffer au printemps.

- Un sol sablonneux(85 % de sable min) ou minéral est souvent pauvre, il faut lui apporter plusieurs amendements. Le compostage et les engrais verts lui convient parfaitement. Au toucher, ils sont très rugueux et les particules de sable sont très distinctes. Lorsqu’on tient une petite quantité de sol mouillé dans les mains, la motte n’est pas onctueuse et les particules n’adhèrent pas entre elles pour former une pâte collante. Les sols sableux se réchauffent rapidement au printemps et ils ont tendance à s’assécher.

- Sols limoneux : sable, mais onctueux et doux au toucher, un peu comme du talc. Sols « battants » : tendance à former une croûte en surface sous l'effet des pluies et des arrosages, ce qui les rend imperméables à l'eau et à l'air. Ils se colmatent aussi très facilement, ce qui a pour effet d'asphyxier les racines des végétaux et les organismes vivants du sol.

- Un sol rocailleux est le pire de tous ne convenant pas à la culture des légumes racines, il doit être nettoyé manuellement de toutes ses roches à chaque année. Mais il demeure chaud longtemps et est bon pour la culture des légumes frileux

Une sommaire analyse physique du sol.

Remplir à moitié d'eau un bocal d'environ un litre et l'autre moitié avec la terre à analyser. Fermez, agitez vigoureusement pour bien mélanger, laisser reposer (3 à 12 h) calculer le rapport de chaque couche avec le volume total

De bas en haut : sable, couche arable et humus , argile fine et lisse, eau

- couche sol arable < 25 % : ajoutez mousse de tourbe, engrais organique ou du compost

- argile > 25 % : sable et humus

- sable > 30 % : doubler apport de matières organiques

LES AMENDEMENTS DU SOL :

compost (200 kg-1,5T/are)en automne : terres lourdes / printemps : sols légers

cendres de bois (10kg/are) : incorporer au sol.

fumier composté et séché (20kg/are) automne : sol lourd / printemps : sol léger

tourbe incorporée en automne ou en hiver (2500 à 5000 l/are)

sable incorporé en automne (de 1000 l/are) sable grossier de 4 mn de diamètre

basalte incorporé en automne ou au printemps (20-30 kg/are)

poudre de roche volcanique finement broyée, donne du corps aux sols sableux et allège les sols lourd,

bentonite incorporée en automne ou en hiver (10kg/are)

argile très fine en poudre qui peut absorber 20 x son volume en eau, donne du corps aux sols sableux.

lithothamme incorporé en toutes saisons (4kg/are la première année, 1kg les années suivantes en entretien)

L'acidité du sol (pH)

Un sol peut être acide, neutre ou basique;

pH 0 à 6,9 = sol acide

rendement , activité biologique, assimilation (N - P - K) diminuent

pH 7 = sol neutre

pH 7,1 à 14 = sol alcalin

absorption (Fe - Mn - B - Cu - Zn) diminue : carences

Éléments minéraux nécessaires aux plantes

Les éléments majeurs

azote "N" : stimule la croissance Elément favori des légumes feuilles

phosphore "P" : formation des racines Elément favori des légumineuses et bulbeuses

potassium "K" photosynthèse, active la floraison et augmente la résistance Elément favori des légumes fruits et racines

7 14 10 Dominante d'acide phosphorique

Fumure "de fond" d'automne et d'hiver propice aux légumes-fruits, légumineuses, cultures florales. .

4 12 20 / 4 8 12 Dominante de potasse,. Fumure "de fond" d'automne et d'hiver pour toutes les espèces accumulant des réserves dans leurs racines, bulbes ou tubercules

16 8 8 Dominante d'azote.

Engrais de printemps complétant en azote les fumures précédentes. Effet "coup de fouet" stimulant le départ de la végétation et la croissance des jeunes plants. Fumure en cours de culture des "légumes feuilles" et des gazons

12 12 12 Même proportion de chaque élément

Engrais "passe partout" applicable pendant la végétation pour renforcer la fumure de fond

16 18 24 Formule très concentrée, Azote partie nitrique et partie ammoniacal.

Composé d'éléments immédiatement ou rapidement assimilables : "doper" la végétation au moment où une suralimentation est nécessaire.

Les éléments secondaires

calcium "Ca"

magnésium "Mg".

soufre " S "

chlore "Cl"

Les Oligo-éléments

essentiels même s'ils n'interviennent qu'en quantités infimes

fer "Fe" : essentiel à la formation de la chlorophylle.

manganèse "Mn" : catalyseur en activant les réactions métaboliques

bore "B" : croissance des tiges (cellulose) et la formation des graines

cuivre "Cu" : aide absorption azote ==> formation de la chlorophylle

molybdène "Mb" : aide assimilation potasse :

zinc "Zn" : favorise la croissance de la plante

cobalt "Co" : surtout nécessaire à la nodulation des racines de légumineuses

Les engrais : le ratio

Engrais 20-20-20 ratio 1-1-1 / Engrais 15-30-15 ratio 1-2-1 / Engrais 10-5-5 ratio 2-1-1

Principaux ratios d'engrais utilisés en horticulture :

Enracinement : 1-2-1

Floraison et fructification : 1-1-2, 1-2-2, 2-1-2

Tout usage : 1-1-1

Végétation : 2-1-1, 3-1-1

Engrais naturels organique (résidus de végétaux ou d'animaux)

Farine de sang (12-2-0) 5kg

Farine de plumes (13-0-0) 5 kg

Farine de viande et d'os(8-4-0) 5kg

Os moulu (poudre d'os) (2-22-0) 10 à 25 kg

Farine d'algues (1,5-0,2-1,3) 1kg

Emulsions de poissons (5-1-1,5-2-1,5-4-1) 10ml/l eau

Algues liquides (2-1-0) 10 ml/l d'eau

Engrais naturels minéraux (roches broyées)

Sulfate de potassium et de magnésium (Sul-Po-Mag) (0-0-22; 22% S, 11% Mg) 1 kg/100 m2

Sel d'Epsom Le sel d'Epsom est du sulfate de magnésium (10% Mg et 13% S). : 5 g/l d'eau

Basalte (Bio-Roche) (0-0-4) 10 kg/100 m2

Mica (0-0-10) 10 kg/100 m2

Borax Le borax est très riche en bore. 100 g/ 100 m2

 

 

Arboriculture fruitière

Taille fruitière des arbres en formes libres

Dans les jardins d'amateurs, les arbres fruitiers peuvent être conduits en formes libres (= couronne formant un volume) ou en formes palissées (= couronne formant un plan). Les formes libres les plus courantes sont le buisson, le gobelet (= buisson sans axe central), le fuseau et la pyramide. Les buissons et gobelets sont la forme idéale pour les fruits à noyau, le fuseau la forme idéale pour le pommier et la pyramide la forme idéale pour le poirier. Nous avons déjà parlé de la taille dans plusieurs chroniques antérieures, notamment en décembre 1996 et février 1998. Ce qui suit est donc un rappel, bien utile au moment où l'on va tailler ses arbres.

Taille des buissons et gobelets

Qu'ils soient à haute tige, demi-tige ou basse tige, ces arbres comportent un étage de 4 à 5 branches charpentières implantées en oblique et de vigueur similaire, se divisant en 2 à une certaine hauteur. On commencera par supprimer tout le jeune bois dirigé vers le haut, afin d'assurer un bon éclairement de la base de l’arbre ; le bois implanté en oblique et à l'horizontale dont la longueur n'excède pas 30 cm est conservé intact chez les espèces à noyau et raccourci sur quelques boutons chez les espèces à pépins (fig 1). Si les ramifications sont très nombreuses, on assure un espacement de 25 cm entre deux rameaux parallèles en enlevant les excédentaires. Si l'arbre a atteint son volume maximum, on taille le prolongement des charpentières sur un rameau oblique en veillant à bien les équilibrer.

Sur les pommiers et poiriers si l'arbre porte des productions fruitières âgées très ramifiées, il faut les simplifier en ne conservant que 2 à 3 boutons par production : les plus forts et les mieux placés. Sur un buisson, l'axe central porte d'autres charpentières basales d'au moins 50 cm ; leur longueur doit être d'autant plus faible qu'elles sont situées haut (fig.2) afin d'assurer un bon éclairement et une bonne vigueur dans l'étage basal. Or, ces charpentières supérieures ont une tendance naturelle à pousser plus

vigoureusement. Une taille d'été permet en général de mieux contrecarrer cette vigueur.

Taille des fuseaux et pyramides

Chez le fuseau, l'axe central porte un étage de charpentières basales puis des branches fruitières simples. Elles sont toutes implantées à l'horizontale, naturelle ment ou par inclinaison. Sur les charpentières basales, on raccourcit les fruitières de 2 ans sur quelques boutons ou sur un bois d'un an de maximum 25 cm et terminé par un bouton ; on enlève le bois d'un an trop long ou dirigé vers le haut. Si au fil des années, la branche a pris une direction retombante, on la raccourcit sur une pousse horizontale (fig. 3). Les branches fruitières implantées sur le tronc sont traitées de la même manière, en les taillant d'autant plus court qu'on s'éloigne du sol : la cime doit avoir une forme conique. Lorsque l'arbre a atteint la hauteur maximum, l'axe sera rabattu sur un rameau de 2 ans bien boutonné dont on enlève le bois d'un an non boutonné (fig. 4).

Chez les pyramides, l'axe porte des étages de 4 à 5 charpentières obliques espacées de 50 cm. Pour le poirier, on pratiquera une taille fruitière de renouvellement à cycle de 3 ans (fig. 5) :

1. Le bois d'un an :

- de vigueur moyenne, dirigé en oblique ou à l'horizontale : conservé intact (a).

- de forte vigueur : est éliminé entièrement (b).

- de bonne vigueur : est incliné par une ficelle, en le conservant intact (c).

2. Le bois de 2 ans :

- bien boutonné : est raccourci dans les boutons (a).

- non boutonné : est éliminé (b).

3. Le bois de 3 ans :

Est raccourci sur les boutons basaux.

4. Le bois de plus de 3 ans :

Est éliminé.

Ce système simple et logique du renouvellement constant du bois fruitier assure une production régulière de poires de qualité. Mais il implique que la croissance de l'arbre soit bonne : la fumure, le désherbage du sol et la protection phytosanitaire doivent être assurés de manière optimale.

Pomosan

f1 2

f 3 4

f 5

 

 

 

 

Tableau des associations

   
 
ail asperge, choux, haricot, pois
betterave, camomille, carotte, céleri, concombre, cornichon, fraise, laitue, sarriette, tomate
asperge ail, betterave, oignon artichaut, persil, poireau, pois, tomate
aubergine oignon, pomme de terre  estragon, haricot, persil, piment, pois, thym, tomate
basilic   choux, haricot, tomate
bette a carde   oignon
betterave asperge, carotte, haricot, tomate céleri, choux, laitue, oignon, radis
brocoli fraise aneth, capucine, romarin, sauge, tomate
carotte aneth, betterave ail, cerfeuil, ciboulette, échalote, épinard, laitue, oignon, persil, poireau, pois, radis, romarin, sauge, tomate
céleri carotte, maïs, persil, pomme de terre,  ail, betterave, choux, concombre, cornichon, courge, épinard, haricot, poireau, pois, radis, tomate
cerfeuil   carotte, radis
chicorée choux  
choux ail, chicorée, échalote, fenouil, fraise, poireau, radis, vigne betterave, brocoli, camomille, capucine, céleri, concombre, cornichon, fève, haricot, laitue, mâche, menthe, pois, pomme de terre, romarin, sarriette, sauge, thym, tomate
choux de Bruxelles fraise, pois, tomate, vigne aneth, betterave, capucine, céleri, fève, haricot, laitue, menthe, pomme de terre, romarin, sauge
chou-fleur fraise, tomate, vigne aneth, betterave, camomille, capucine, céleri, fève, haricot, menthe, oignon, pomme de terre, radis, sauge
concombre melon, pomme de terre, tomate aneth, choux, haricot, laitue, maïs, oignon, pois, tournesol
coriandre   pomme de terre, 
cornichon melon, pomme de terre, tomate aneth, choux, haricot, laitue, maïs, oignon, pois, tournesol
courge pomme de terre, radis basilic, capucine, laitue, maïs, melon
épinard betterave, pomme de terre céleri, choux, fève, fraise, haricot, maïs, poireau, radis
fenouil choux, haricot, pois, tomate asperge, céleri, concombre, cornichon, courge, potiron
fève betterave, pomme de terre ail, carotte, céleri, radis
fraise choux ail, haricot, laitue, oignon, poireau, thym
haricot ail, betterave, échalote, fenouil, oignon aubergine, carotte, céleri, choux, concombre, cornichon, épinard, laitue, mâche, pomme de terre, sarriette
haricot rame ail, betterave, échalote, fenouil, oignon aubergine, carotte, céleri, choux, concombre, cornichon, épinard, laitue, maïs, pois senteur, pomme de terre, sarriette
laitue épinard, persil, tournesol artichaut, betterave, carotte, choux, chou-fleur, concombre, cornichon, courge, fraise, oignon, poireau, pois, radis
mâche   poireau
maïs betterave, céleri, laitue, menthe, romarin
concombre, cornichon, courge, fève, haricot, pois, potiron, tomate
menthe   choux, navet, pois, radis, tomate
navet ail laitue, menthe, pois, romarin
oignon choux, fève, haricot, pois, pomme de terre betterave, camomille, carotte, fenouil, fraise, laitue, poireau, sarriette, tomate
panais aneth radis
persil choux, haricot, laitue, pois poireau, radis, tomate
piment   aubergine, tomate
poireau choux, haricot, pois betterave, carotte, céleri, épinard, laitue, oignon, pomme de terre, tomate
pois ail, échalote, oignon, persil, poireau carotte, céleri, choux, concombre, cornichon, fève, laitue, maïs, navet, pomme de terre, radis
pomme terre aubergine, concombre, cornichon, courge, framboisier, oignon, pommier, tomate, tournesol capucine, céleri, choux, fève, haricot, pois, raifort
potiron pomme de terre laitue, maïs, melon
radis choux, courge, pomme de terre ail, carotte, cresson, haricot, laitue, persil, pois, tomate
raifort   pomme de terre
romarin   carotte, choux, fenouil, persil, pois, pomme de terre, thym, tomate
thym   avec presque tous les légumes
tomate betterave, fenouil, haricot, pois, pomme de terre aneth, asperge, basilic, carotte, céleri, ciboulette, maïs, oignon, persil, radis
topinambour   pomme de terre
tournesol laitue, maïs, pomme de terre concombre, cornichon

 

Tableau des engrais verts

 

  semis pleine terre         durée de culture maximum      
                                  
Plante >>>>> mar avr mai jui jui aou sep oct nov dec jan fev mar ! °C min. Action
moutarde en été                             B   nématicide. 250 gr pour 100 m².
       
moutarde en hiver                             B - 8° nématicide. 250 gr pour 100 m².
colza d'hiver                             B - 15°  
           
phacélie en été                                 ne pas laisser grainer ! mellifère. 150 gr pour 100 m².
   
phacélie en hiver                               - 6° ne pas laisser grainer ! mellifère. 150 gr pour 100 m².
     
sarrasin en été                                 idéal terre pauvre
     
sarrasin en hiver                               - 1° idéal terre pauvre
féverole                             A   enrichit terre en azote
vesce en été                             A   enrichit terre en azote. 2 kilos pour 100 m²
       
vesce en hiver                               - 10° enrichit terre en azote. 2 kilos pour 100 m²
seigle                                 idéal terre pauvre. 2 kilos pour 100 m².
     
trèfle incarnat                                 500 gr  pour 100 m².
  B : pas avant/après  ! Brassicacées A : pas avant/après Apiacées  

 

Tableau de germination

 

Plante température possible température idéale nombre de jours de levée en pleine terre nombre de jours de levée sous abri chauffé
Artichaut 21-24ºC   15-30 jours 6-14 jours
Asperge 16-21ºC   20-30 jours 16-22 jours
Aubergine 20 - 32ºC    8-14 jours 5-10 jours
Bette à carde 5 - 32ºC  16 - 22ºC  7-10 jours 5-8 jours
Betterave 15 - 26ºC    8-10 jours 6-8 jours
Brocoli 21ºC    10-12 jours 8-102 jours
Carotte 10 - 30ºC  15 - 20ºC  10-15 jours 5-8 jours
Céleri 13ºC    20-25 jours 8-14 jours
Cerfeuil     10-14 jours 6-8 jours
Céleri rave 13ºC    20-25 jours 8-14 jours
Chicorée 20ºC    4-5 jours 2-3 jours
Choux 15 - 23ºC    4-8 jours 3-4 jours
Chou chinois (petsaï) 15 - 23ºC    4-8 jours 3-4 jours
Chou de Bruxelles 13 - 30ºC    4-8 jours 3-4 jours
Chou-fleur 15 - 23ºC    4-8 jours 3-4 jours
Chou navet (rutabaga) 21ºC    4-8 jours 3-4 jours
Chou-rave 21ºC    4-8 jours 3-4 jours
Citrouille 15 - 28ºC    10-20 jours 6-12 jours
Concombre 15 - 35ºC  20 - 25ºC 6-8 jours 2-4 jours
Courge 15 - 28ºC    7-10 jours 6-8 jours
courgette 15 - 28ºC    7-10 jours 6-8 jours
cresson alénois 2-4 jours 1-2 jours
Endive 20ºC  10-12 jours 6-10 jours
Epinard 13 - 30ºC  3-5 jours 2-4 jours
Fève  21ºC    10-14 jours (trempage de 24h utile) 5-8 jours (trempage de 24h utile)
Haricot 16 - 30ºC  20 - 25ºC 6-8 jours (trempage de 24h utile) 3-5 jours (trempage de 24h utile)
Laitue 5 - 28ºC  7 - 18ºC  7-10 jours 3-5 jours
Mâche     9-10 jours 6-8 jours
Mais doux 21ºC    7-8 jours 5-6 jours
Melon 15 - 28ºC    7-8 jours 5-6 jours
pastèque 20 - 32ºC    7-8 jours 5-7 jours
Navet 15 - 23ºC    4-6 jours 3-4 jours
Oignon 15 - 26ºC    9-12 Jours 6-9 Jours
Oseille 15 - 26ºC    5-8 Jours  
Panais 21ºC    21-28 jours (trempage de 24h utile)  
Persil 17 - 29ºC    28-35 jours (trempage de 24h utile)  16-22 jours (trempage de 24h utile) 
Piment 15 - 35ºC  20 - 22ºC 10-16 jours 7-12 jours
Pimprenelle     18-22 jours 14-18 jours
Pissenlit     17-22 jours 14-18 jours
Poireau 10-15 jours 8-10 jours
Pois 13 - 30ºC    18-22 jours 10-15 jours
poivron 17 - 29ºC    10-16 jours 7-12 jours
Pomme de terre 15 - 26ºC 
Radis 17 - 29ºC  3-5 jours 2-3 jours
Radis noir 17 - 29ºC  3-5 jours 2-3 jours
Salsifis 10-12 jours 6-10 jours
Tomate 15 - 35ºC  20 - 22ºC 7-9 jours 4-6 jours

 

Abeilles et pollinisation

Si les abeilles venaient à disparaître, 200.000 plantes disparaîtraient également.

Le premier produit de l’apiculture est la pollinisation des plantes.

La pollinisation est le transfert du pollen produit par les anthères des étamines jusqu’au stigmate de la fleur. Ce transfert est suivi de la fécondation des ovules grâce aux grains de pollen qui germent sur le stigmate. Le résultat de la fécondation est la production de graines, lesquelles sont d’abord destinées à la reproduction de la plante.

La nature a prévu différentes possibilités de fécondation. Parmi celles-ci, une des plus importantes est l’autofécondation : la fleur est fécondée par son propre pollen. Ceci est possible par la disposition très particulière des étamines et du pistil dans la fleur. Un exemple parmi d’autres : le blé dont la fleur est déjà fécondé lorsqu’elle éclot. Cette disposition rend très difficile la possibilité de pollinisation croisée et donc la création de nouvelles variétés.

Dans une autre disposition, la plante porte des fleurs mâles dépourvues de pistil, ne produisant que du pollen, et des fleurs femelles sans étamines qui produiront les fruits après fécondation. Quelques exemples : le maïs, les chênes, les noisetiers, les noyers,…Ces plantes sont fécondées par le vent, les fleurs apparaissent souvent avant les feuilles.

Il existe également des plantes dites mâles ne portant que des fleurs produisant du pollen et des plantes femelles qui porteront les fruits ou semences : les saules, les genévriers, le gui…

La pollinisation peut se faire par des mammifères (certaines chauve-souris), par des oiseaux (oiseaux mouches), des coléoptères, des hyménoptères (abeilles et bourdons), des diptères (mouches), des papillons.

Les conditions de pollinisation.

Il faut du pollen mûr, des stigmates réceptifs, une compatibilité entre pollen et stigmate, des conditions climatiques favorables, un voisinage proche et des vecteurs de pollen.

Parmi les pollinisateurs, les abeilles domestiques sont les plus importantes vu leur nombre : 60.00 à 80.000 individus par colonie. Viennent ensuite les abeilles solitaires et les bourdons.

Importance d’une bonne fécondation en arboriculture fruitière.

La plupart des variétés nécessitent une pollinisation croisée : une variété est pollinisée par une autre. Le transport du pollen se fait par les insectes. Une pollinisation complète permet d’obtenir des fruits parfaits, bien réguliers et de bonne conservation.

Importance du butinage des abeilles.

Une ruche compte 60 à 80.000 abeilles en été et qui ne vivent que 6 à 7 semaines. Une ruche élève plus ou moins 200.000 abeilles par an. Pour cela, elle doit récolter au moins 70 kg de miel, qui est la source de glucides, soit 150 à 200 kg de nectar. Il faudra aussi 15 à 30 kg de pollen, source de protéines et de minéraux. Les pollens étant différents d’une plante à l’autre, l’analyse d’un échantillon de miel permet d’en déterminer l’origine.

Les abeilles solitaires et sociales, andrènes, bourdons, ont également besoin de miel et de pollen pour élever leurs larves. Mais contrairement aux abeilles domestiques, elles n’amassent pas de provision pour l’hiver. Ces insectes butinent à des températures plus basses que les abeilles d’où leur importance pour la pollinisation.

Il est assez difficile d’installer une ruche en ville ou au centre du village. Il faut un minimum de connaissances et respecter une réglementation assez stricte. Mais il est très facile de proposer des nids aux abeilles solitaires. Une botte de bambous de 5 à 10mm de diamètre, un bloc de bois perforé de trous de 5 à 10mm peuvent attirer les abeilles solitaires. Un pot à fleur enterré au ras du sol avec un accès libre pourra accueillir une colonie de bourdons.

Pour ceux qui seraient tentés par l’apiculture, il existe des écoles qui dispensent un cours en 2 ans, à raison de 40 heures par année. Les cours sont gratuits et accessibles à tous

Il existe également des brochures donnant tous les conseils pour réaliser des nids pour abeilles solitaires et sociales.

D’autres insectes rencontrés au jardin.

Les forficules ou perce-oreille : insecte nocturne prédateur des pucerons, mais peuvent s’attaquer aux plantes. Du foin ou de la paille calé dans un pot, le pot placé au pied d’une haie attire les forficules. On place ensuite les pots parmi les colonies de pucerons. A enlever dès disparition des pucerons.

Les carabes 

Consommateurs de chenilles et de larves. Il aime les endroits humides et ombragés.

Les chrysopes 

Papillons aux ailes transparentes ; leurs larves sont de grandes consommatrices de pucerons.

Leur nid : un carton ondulé enroulé et placé dans une bouteille en plastic.

Les coccinelles 

Adultes et larves sont prédateurs des pucerons ; paillage au broyat pour les sites de ponte.

Punaises 

Consommatrices de pucerons et d’acariens.

Araignées 

Mouches, etc.

Pucerons 

De différentes espèces, s’attaquent aux plantes.

Acariens 

Dont l’araignée rouge, s’attaquent aux semences et aux plantes, peuvent être traités au purin d’ortie.

Courtilières 

Grillon de35 à 50mm, la larve consomme des racines.

Hannetons 

Les adultes s’attaquent aux feuilles et les larves aux racines.

Ramassage des adultes.

Limaces 

Ramassage et Ferramol ou Escargot

Escargots 

Une planche légèrement surélevée leur fournit un abri, il suffit de les ramasser ensuite.

Aleurodes 

Mouches blanches de 1mm, souvent dans les serres, origine : excès d’humidité

Nématodes 

Ils font moins de 1mm de long et sont incolores. Remèdes : rotation des cultures et semis de tagètes

Tableau de pollénisation

 

Variété Pollénisé de préférence par
Bergeron autofertile
Goldrich ® Rouge du roussillon
Hargrand peu autofertile
Lambertin peu autofertile 
Luizet autofertile
Précoce de Saumur autofertile
Rouge du Roussilon autofertile
Agrumes
Variété Pollinisé de préférence par
Citron 'Soleil' ® autofertile
Citronnier des 4 saisons autofertile
Citron-poire autofertile
Clémentinier autofertile
Kumquat autofertile
Lime autofertile
Mandarinier autofertile
Oranger autofertile
Pomelos autofertile
Amandiers
Variété Pollinisé de préférence par
Ferraduel, Ferragnès, Texas
All In One ® autofertile
Butte Mission, Texas, All In One
Ferraduel Ferragnès, Aï
Ferragnès ® Aï, Ferraduel
Garden Prince autofertile
Lauranne ® autofertile
Non pareil Carmel, Neplus ultra
Peerless Neplus, Non pareil
Princesse
Texas autofertile
Cassissiers
Variété Pollinisé de préférence par
Andega autofertile
Arno autofertile
Blackdown autofertile
Bigno autofertile
Cassis blanc autofertile
Géant de Boskoop autofertile, 
Jet autofertile, Noir de Bourgogne
Noir de Bourgogne Andega, Géant de boskoop
Ojeblanc autofertile
Cerisiers
Variété Pollinisée de préférence par
Les Bigarreaux  
'Bigarreau d'or' 'Belle magnifique'
'Bing' stérile fécondé par :?
'Cœur de pigeon' 'Napoléon', 'Reverchon', 'Hâtif burlat'
'Early van compact' autofertile, 'Burlat', 'Napoléon'
'Géant d'Hedelfingen' 'Moreau', 'Van', 'Hâtif burlat', 'Napoléon', 'Guillaume', 'Précoce Bernard', 'Tardif de Vignola' 
'Guillaume' 'Géant d'Hedelfingen', 'Hâtif burlat', 'Napoléon', 'Précoce Bernard' 
'Hâtif Burlat' 'Napoléon', 'Reverchon',  'Van', 'Géant d'Hedelfingen', 'Early rivers', 'Anglaise hâtive'
'Hâtif Delbard' 'Belle magnifique'
'Marmotte' 'Burlat', 'Early Rivers'
'Moreau' 'Napoléon', 'Marmote'
'Napoléon' autofertile, 'Moreau', 'Hâtif burlat', 'Géant d'Hedelfingen'
'Noir de Meched' 'Hâtif Burlat', 'Early Rivers'
'Précoce Bernard' 'Guillaume', 'Géant d'Hedelfingen', 'Napoléon'
'Reverchon' 'Hâtif Burlat', 'Géant d'Hedelfingen', 'Napoléon', 'Tardif de Vignola'
'Stark Gold' 'Napoléon'
'Summit' autofertile, 'Géant d'Hedelfingen', 'Napoléon', 'Van'
'Sunburst' nain autofertile
'Tardif de Vignola' 'Géant d'Hedelfingen', 'Reverchon',  'Summit' 
'Van' ''Hâtif Burlat', 'Napoléon'
   
Les cerises 'vraies'  
'Allegria' autofertile
'Anglaise hâtive' ou      'May duke' autofertile
'Belle magnifique' autofertile / très bon pollinisateur pour bigarreaux
Les Griottes  
'Chatel morel' ou       griotte du nord autofertile
'Kelleris 14' autofertile
'Montmorency' autofertile
'Meteor'  autofertile
Les Guignes  
'Early Rivers' autofertile, Hâtif burlat, Moreau
'Précoce de la Marche' 'Napoléon', 'Early Rivers'
'Sweetheart' autofertile
   
type non connu (en cours)
'Stella cherry' autofertile
Cognassiers
Variété Pollinisé de préférence par
A fruits ronds autofertile
Champion autofertile
Du Portugal autofertile
Géant de Vranja autofertile
Noire de Caromb autofertile
Figuiers
Variété Pollinisé de préférence par
Marseillaise ou Blanquette autofertile
Myrtilles
Variété Pollinisé de préférence par
Bluecrop autofertile, meilleur par deux.
Nectariniers
Variété Pollinisé de préférence par
Morton autofertile
Rubis ® Necta Zee autofertile
Noisetiers
(le noisetier étant très courant en France, un seul pied suffit souvent)
Variété Pollinisé de préférence par
Corabel merveille de bolwiller
Coxford merveille de bolwiller
Ennis Butler
Fertile de Coutard Butler, Longue d'espagne, Ronde du Piémont, Segorbe
Longue d'Espagne Coxford, Merveille de Bolwiller
Merveille de Bolwiller Coxford, Longue d'espagne
Ronde du Piémont Fertile de Coutard
Segorbe Fertile de Coutard, longue d'espagne, merveille de Bolwiller
Noyers
Variété Pollinisé de préférence par
Franquette autofertile, bon pollinisateur
Marbot Franquette
Mayette Franquette
Oliviers
Variété Pollinisé de préférence par
Aglandaou (Aglandau) autofertile, bon pollinisateur
Amellau (ou Amellenque) autofertile, bon pollinisateur
Belgentieroise Cayon
Bouteillan Cayon
Cailletier ou  Cayet noir (Olive de Nice) autofertile, mieux avec Picholine
Cayet roux Cayon
Frantoio autofertile, mieux avec Pendolino
Grossanne (Groussan) autofertile
Lucques Amellau, Cayon, Cornicabra
Moncita Cayet roux, Cornicabra
Pendolino Belle d'Espagne, Frantoïo
Picholine Aglandaou
Rougette de l'ardèche autofertile
Salonenque autofertile
Tanche (Olive de Nyons) Cayon, Picholine
Pêchers
Variété Pollinisé de préférence par
'Redhaven' autofertile
'Reliance' autofertile
'Jalousia Ferjalou’ autofertile, mieux si autre pêcher à - 50m
'J.H. Hale' autofertile, mieux si autre pêcher à - 50m
'Amber' nain autofertile
'Crimson' nain autofertile
'Diamond' autofertile
'Reine des vergers' autofertile, mieux si autre pêcher à - 20m
'Sanguine vineuse' autofertile, mieux si autre pêcher à - 20m
Poiriers
Variété Pollinisé de préférence par
'Anjou' nain stérile fécondé par :?
'Bartlett' stérile fécondé par :?
'Beurré Clairgeau' Williams, 'Doyenné du Comice'
'Beurré Giffard' Conférence
'Beurré Hardy' autofertile, Williams, Conférence, Guyot,  'Doyenné du Comice'
'Bosc' stérile fécondé par :?
'Clapp' stérile fécondé par :?
Comtesse de Paris Williams, Conférence
'Conférence' autofertile, Beurré Hardy, Williams, Guyot, Doyenné du Comice', Général Leclerc, Highland,                  Passe Crassane
'Doyenné du Comice' Williams, Beurré Hardy, Guyot, Conférence, Général Leclerc, Highland, Passe Crassane
'Duchesse d'Angoulème' Williams
'Epine du Mas' Conférence, Doyenné du Comice
'Flemish beauty' stérile fécondé par :?
'Garden gem' autofertile
'Garden pearl' autofertile
'Général Leclerc' Williams, Conférence, Doyenné du Comice, Passe Crassane
'Guyot' ou 'Dr Jules Guyot' autofertile, Conférence, Général Leclerc
'Highland' Williams, Conférence, Guyot, Doyenné du Comice, Général Leclerc
'Jeanne d'Arc' Williams, Doyenné du Comice
'Louise Bonne d'Avranches' Williams, Conférence
'Nashi' ou poire-pomme légèrement autofertile, mieux avec Williams
'Packham's Triumph' Williams
'Passe Crassane' Williams, Beurré Hardy, Conférence, Doyenné du Comice, Highland
'Williams' ou 'Bon Chrétien William's' autofertile et bon  pollinisateur, Beurré Hardy, Guyot, Conférence, Doyenné du Comice, Highland,         Passe Crassane, Packham's Triumph
Pommiers
Variété Pollinisé de préférence par
'Akane' Golden Delicious, Gloster 69, Granny Smith, Idared, Reine des Reinettes
'Arlet' Berlepsch, Cox orange, Elstar, Gala, Pomme cloche, Gloster 69, Golden delicious,                                   James Grieve, Idared et Johnathan
'Belle-Fleur Jaune' Astrakan, Calville Blanc, Reinette Baumann, Transparente de Croncels
'Blackstayman' (ou     Nured Stayman) Delicious Rouge, Golden Delicious, Jonathan, Mac Intish, Richared, Cortland, Reine des Reinettes,    Winter Banana, Belgolden, Starkrimson
'Boskoop'(ou 'Belle de Boskoop' ou' Reinette de Montfort ou de Montreuse') peu autofertile, Idared, Jersey Mac, Reine des Reinettes
'Brettacher' (ou  'Brettacher Sämling')  Reine des Reinettes, Ontario
'Calville Blanc' Reine des Reinettes
'Cox's Orange' Reine des Reinettes
'Delbarestivale ®'             ou 'Delcorf  ®' Akane, Delicious rouge, Deljeni, Golden Delicious, Idared, Jerseymac, Merrigold, Priam, Royal Gala
'Delbard Jubilé' Elstar, Golden Delicious, Idared, Red Delicious, Reine des Reinettes, Royal Gala
'Deljeni' Delicious rouge, Elstar, Golden Delicious, Granny Smith, Ozar Gold, Akane, Delcorf
'Elstar' Delgolune, Delicious Rouge, Deljeni, Arlet, Cox Orange, Delprim, Gala, Idared, James Grieve,           Golden Delicious, Maigold, Merrigold, Reine des Reinettes, Spartan, Jonathan, Florina, Gloster 69
'Empire Thome' stérile fécondé par :?
'Fuji' Delicious rouge, Gala, Golden Delicious, Granny Smith, Mondial gala, Ozark Gold, Reda Phough,       Reine des Reinettes
'Garden sun red' nain autofertile
'Gloster 69' Akane, Golden Delicious, Delicious Rouge, Gala, Granny Smith, Melrose, Reine des Reinettes,               Ozark Gold, Sommerred, Vista Belle, Jerseymac, Idared, Maigold,                                                            Pomme Cloche, Cox Orange Spartan, Jonathan, Elstar
'Golden Delicious'            ou 'Golden' Akane, Cox's Orange, Elstar, Granny Smith, Gloster, Idared, James Grieve, Jonathan, Macintosh, Melrose, Pomme cloche, Querina, Reine des Reinettes, Reinette clochard, Richared
'Granny Smith' Akane, Delicious rouge, Gloster 69, Golden Delicious, Chantecler, Idared, Jerseymac, Melrose,                   Reine des Reinettes, Vista Bella, Cox's Orange, Gala, Florina, Gloster, Deljeni, Elstar, Fuji.
très bon pollinisateur
'Idared' Akane, Golden Delicious, Red Delicious, Granny Smith, James Grieve, Jersey Mac, Jonathan,                  Mac Intosh, Melrose, Reine des Reinettes, Spartan, Vista Bella, Winter Banana
'James Grieve' Transparente blanche, Sommerred, Vista Bella, Jerseymac, Mc Intosh, Berlepsch, Arlet, Idared,               Pomme cloche, Cox Orange, Reine des Reinettes, Golden Delicious, Elstar, Gloster 
'Jersey Mac' Granny Smith, Idared, Golden Delicious, Reine des Reinettes
'Jonagold' peu autofertile, Arlet, Cox Orange, Elstar, Gloster 69, Granny Smith, Idared, James Grieve,           Macintosh, Melrose, Pomme Cloche, Red Delicious, Reine des Reinettes, Spartan.
Attention : peu fertile avec Golden Delicious
'Jonathan' Akane, Arlet, Cox's Orange, Ellison Orange, Gloster 69, Golden Delicious, Grand Alexandre,              Granny smith, Idared, Jerseymac, Macintosh, Pomme Cloche, Reine des Reinettes, Reinette Baumann, Reinette Champagne, Spartan
'Lodi' stérile fécondé par :?
'Lysgolden' Akane, Cox's Orange, Delicious rouge, Florina, Gloster 69, Granny Smith, Idared, Jonathan, Melrose, Priam, Reine des Reinettes, Reinette clochard, Richared, Spartan et Tydemann's
'Macintosh' Golden Delicious, Transparente blanche, James Grieve, Empire, Arlet, Idared, Reine des Reinettes, Spartan et Jonathan
'Maigold' Sommerred, Vista Bella, Jerseymac, James Grieve, Mac Intosh, Arlet, Suisse Orange, Idared,                     Red Delicious, Pomme cloche, Cox's Orange, Reine des Reinettes, Spartan, Fiesta Gala, Jonathan,      Florina Kidds Orange, Elstar, Gloster
Attention : stérile avec Golden Delicious, Jonagold, Boskoop
'Melrose' Calville blanc, Gloster 69, Golden Delicious, Granny Smith, Idared, Reine des Reinettes
'Mondial gala' Golden Delicious, Granny Smith
'Mor spur Mac' semi-nain stérile fécondé par :?
'Mutsu' Cox's Orange, Gloster 69, Granny Smith, Idared, James Grieve, Jonathan, Mac Intosh, Red Delicious,   Reine des Reinettes
'Pomme Cloche' Berlepsch, Cox's Orange, Golden Delicious, Idared, James Grieve, Jonathan, Ontario,                        Reinette Champagne, Reine des Reinettes
'Priam' Delbrus, Delicious rouges, Golden Delicious, Everest, Granny Smith, Idared, Jerseymac, Prima, Reine des Reinettes, Vista Bella
'Querina' ou 'Querine Florina' Delicious Rouge, Golden Delicious, Golden Gem, Granny Smith, Reine des Reinettes
'Red Delicious' Backjon,Golden, Jonathan, Mac Intosh, Reine des Reinettes, Winesap, Winter Banana
Attention : stérile avec Melrose
très bon pollinisateur
'Red Melba' semi-nain stérile fécondé par :?
'Reinette Blanche du Canada' Golden Delicious, Granny Smith, Idared, Reine des Reinettes, Reinette Clochard
'Reinette Clochard' Golden Delicious, Reine des Reinettes
'Reinette Grise du Canada' Golden Delicious, Granny Smith, Idared, Reine des Reinettes, Reinette Clochard
'Reinette Harbert's' Cox Orange, Reinette de Champagne, Reinette Landsberg, Reine des Reinettes
'Reinette du Mans' autofertile, Pépin de Bourgueil, Reine des Reinettes
'Reinette Oldenbourg' ou 'Dr Oldenbourg' Cox's Orange, Golden Delicious, James Grieve, Jonathan, Reinette Ananas, Reinette Baumann, Reine des Reinettes, Reinette Landsberg, Transparente blanche, Transparente de Croncels
'Reine des Reinettes' Akane, Idared, Golden Delicious, Granny Smith, Jersey Mac, Melrose, Reinette Clochard
'Richared Delicious' Reine des Reinettes
'Royal Gala' Delbarestivale, Delbard Jubilé
'Spartan' Cox's Orange, Elstar, Gloster, Golden Delicious, Idared, James Grieve, Jerseymac, MacIntosh, Maigold, Pomme Cloche, Reine des Reinettes
'Tarkrimson' Reine des Reinettes
'Transparente de Croncels' Reine des Reinettes
'Tydeman's' ou 'Early Worcester' Cox's Orange, Jonathan, Golden Delicious, Reine des Reinettes
'Vista Bella' semi-nain stérile fécondé par :?
'Yellow transparent' nain stérile fécondé par :?
Pruniers
Variété Pollinisé de préférence par
'Anna Spath' autofertile
'Bonne de Bry' ‘Reine-Claude Dorée’
'Burbank' stérile fécondé par :?
'Early golden' stérile fécondé par :?
'Early laxton' autofertile
'Ente' (Prune d'Agen) autofertile et bon pollinisateur
'Golden japan' autofertile, Methley, Mirabelle de Nancy
'Goldust'® nain autofertile
'Italian prune' autofertile
'Methley' autofertile
'Mirabelle de nancy' autofertile, mieux avec les Reine-Claude Dorées, d'Oullins, d’Althan ou tardive de Cambourcy,            Quetsche d'alsace
'Monsieur Hâtif' Prune d'Agen, Reine-claude de Bavay
'Mount Royal' autofertile
'Président' autofertile, mieux avec‘Reine-Claude Dorée’ ou ‘d’Althan' ou 'de Bavay'
'Prune de vars' autofertile
'Pruneau de Bâle'      (Clone Rinklin) autofertile
'Quetsche d'Alsace' autofertile
'Quetsche Blanche de Letricourt' autofertile
'Reine-Claude d'Althan' Reine-Claude dorée ou d'Oullins ou tardive de Cambourcy, Quetsche d'alsace, Stanley
'Reine-Claude de Bavay' autofertile
'Reine-Claude dorée' 'Reine-Claude de Bavay’ ou 'd'Oulins' ou 'd’Althan' ou 'Tardive de Chambourcy',                                  Mirabelle de Nancy, Ente, Quetsche d'alsace, 
'Reine-Claude Léon Hisse' ou 'Précoce' autofertile
'Reine-Claude d'Oullins' autofertile
'Reine-Claude Tardive de Chambourcy' autofertile
'Reine-Claude Viollette' 'Reine-Claude Tardive de Chambourcy'
'Stanley' autofertile
'Thames Cross' autofertile
'Toka' stérile fécondé par :?
'Valor' Reine-claude

Mode de pollinisation des principales espèces fruitières
(d'après "fruits oubliés)
Pour savoir si votre fruitier a besoin d'un compagnon

 Espèces  Floraison polinique  Pollinisation  Compatibilité
 Actinidia  Dioïque  Enthomophile  
 Abricotier  Fleurs Hermaphrodites  Enthomophile  Auto-compatible. Qques variétés auto-stériles
 Amandier  Fleurs Hermaphrodites  Enthomophile  Généralement auto-incompatible qques variétés auto-compatibles
 Cassis  Fleurs Hermaphrodites  Enthomophile  généralement auto-incompatible
 Cerisier  Fleurs Hermaphrodites  Enthomophile  généralement auto-incompatible
 Châtaignier  Monoïque Ambophile Autostérile
 Framboisier  Hermaphrodite Enthomophile Autofertile
 Figuier  Dioïque   Enthomophile  Nombreuses variétés parténocarpiques
 Griotttier   Enthomophile  Autofertile
 Groseiller  Fleurs Hermaphrodites  Enthomophile  Autofertile
 Myrtille  Fleurs Hermaphrodites  Enthomophile  Auto-compatible
 Noisettier  Monoïque Anémophile Pratiquement autostérile
 Noyer  Monoïque Anémophile Auto-compatible
 Olivier  Hermaphrodite  Anémophile  Auto-incompatible qques variétés auto-fertiles
 Pêcher    Enthomophile Auto-compatible
 Poirier    Enthomophile  Autostérile
 Pommier    Enthomophile Autostérile
 Prunier    Enthomophile 50 % Autostérile/50 % Autofertile
 Vigne    Anémophile Autofertile Autostérilité rare

Fleur hermaphrodite : à la fois mâle et femelle
Monoïque : fleurs mâles et femelles séparées mais portées par le même pied
Dioïque : fleurs mâles et fleurs femelles portées par des pieds différents.
Anémophile : pollinisé par le vent
Anthomophile : pollinisé par les insectes
Parténocarpique : fructifie en l'absence de pollinisation

Les pruniers: eh bien! ça se complique un peu. Il en existe 3 types:

  1. Type japonais: Early Golden, Burbank, Vanier;
  2. Type européen: Italien, Mirabelle, Mont-Royal, Victoria, Reine Glaude, Stanley, German Prune, Bradshaw;
  3. Type américain: Crescent, Grenville, Kahinta, Supérieur, Underwood, Toka, Tecumseh.

Les variétés japonaises se pollinisent entre elles. Même chose pour les variétés européennes et américaines. La variété Toka pollinisera aussi les variétés japonaises. Il existe cependant des variétés autofertiles: Mont-Royal, Mirabelle et Stanley en sont. Donc si vous vous en tenez à ces dernières, vous n’avez pas besoin de vous préoccuper du type de votre prunier parce que ces dernières se plantent seules. Souvent les types de prunier ne sont pas indiqués lors de la vente.

Comment les plantes "choisissent"-elles leurs partenaires sexuels? 

 

 

L'autofécondation est rare chez les êtres vivants. L'existence de partenaires mâles et femelles permet d'obtenir le brassage génétique nécessaire à la variabilité au sein d'une espèce. Chez les plantes à fleurs, leur immobilité leur interdit une recherche active d'un partenaire complémentaire. De plus, de très nombreuses plantes à fleurs sont bisexuées. Comment les plantes "choisissent"-elles leurs partenaires sexuels ?

Considérons deux plantes de la même espèce, la pollinisation peut se réaliser de différentes façons selon que les fleurs sont unisexuées ou bisexuées. Lorsque les fleurs sont unisexuées, elles peuvent être portées par des individus différents (plantes dioïques, exemple : Lychnis) ou par le même individu (plantes monoïques, exemple : chêne, bouleau). Lorsque les fleurs sont bisexuées, l'autopollinisation (et donc l'autofécondation) peut être possible, mais certaines caractéristiques permettent de favoriser l'allopollinisation (et donc l'hétérofécondation).

Ainsi, la pollinisation peut se réaliser :

  • de manière orientée, chez les plantes dioïques présentant des fleurs mâles ou des fleurs femelles
  • au hasard, chez de nombreuses plantes dont les fleurs sont bisexuées et qui ne possèdent pas de dispositifs permettant d'orienter le phénomène vers une fécondation croisée ou une autofécondation ;
  • en privilégiant l'autofécondation par des dispositifs anatomiques du développement floral ;
  • en privilégiant la fécondation croisée grâce à de nombreux dispositifs anatomiques ou génétiques.

Plantes dioïques

 

Les fleurs sont unisexuées. La fécondation ne peut se réaliser qu'entre une plante mâle et une plante femelle. Un certain nombre de plantes utilisent cette stratégie. Assez fréquente chez les plantes arborescentes, elle est plutôt rare chez les plantes herbacées.
A cause de l'immobilité des plantes, une reproduction correcte implique l'existence sur le même lieu (ou à une distance autorisée par les processus de transport du pollen) des plantes des deux sexes.

exemple : lychnis dioïque (Caryophyllacées).

 

 

Plantes dioïques

Fécondation au hasard

Fécondation croisée

Autofécondation

 

 

Fécondation au hasard

Les fleurs sont bisexuées, c'est le cas le plus général. Le pollen des étamines peut se déposer aussi bien sur les stigmates (partie réceptrice de l'organe femelle) de la même fleur, d'une autre fleur de la même plante ou d'une fleur d'une autre plante. Des autofécondations ou des fécondations croisées peuvent se réaliser au hasard, exemple : le maïs (Graminées). Cela a des conséquences pour l'expérimentateur qui à des fins génétiques veut réaliser préférentiellement des autofécondations ou des fécondations croisées.

Le plus souvent cependant, des dispositifs particuliers (anatomiques, temporels ou génétiques) permettent de choisir une stratégie : autofécondation, fécondation croisée.

Plantes dioïques

Fécondation au hasard

Fécondation croisée

Autofécondation

 

 

Autofécondation

Les fleurs sont bisexuées. Un dispositif autorise seulement l'autofécondation. Quelques plantes utilisent cette stratégie. Elle permet de conserver une lignée pure homozygotique pour tous les gènes mais supprime toute variabilité. Le plantes concernées réalisent souvent leur fécondation alors que leurs fleurs ne sont pas ouvertes. Dans ce cas, seule l'autofécondation est possible.
exemples : le pois (Légumineuses) et le blé (Graminées). Il est donc difficile d'obtenir des hybrides.

Plantes dioïques

Fécondation au hasard

Fécondation croisée

Autofécondation

Fécondation croisée


Les fleurs sont bisexuées. Un dispositif autorise seulement la fécondation croisée. C'est dans ce cas que l'on trouve la plus grande variété de stratégies.
Ces stratégies sont de nature :
-anatomiques (en relation souvent avec la pollinisation par les insectes).
exemples : la sauge et de certaines orchidées et la primevère
-temporelles (maturité différée des organes mâles et femelles)
exemple : le maïs
-génétiques : quel que soit le transport du pollen sur le stigmate des fleurs, la poursuite des processus permettant la fécondation est contrôlée par des phénomènes d'incompatibilité génétique interdisant l'autofécondation.